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L'aveugle et la bête. [ With Kagura ]

L'aveugle et la bête. [ With Kagura ]  366318Aki2840
Dans ce Rp Tetsu et Doku font déjà partis de la révolution depuis quelques mois.
La pluie tombe. Les gouttes sont aussi grosses que des grêlons. S’aventurer dehors avec un tel temps serait un véritable supplice. Pas un temps à mettre un chien dehors comme dirait l’autre. Pourtant, deux silhouettes se dégagent au loin. Deux simples masses noires qui semblent tout droit sorties de l’enfer, de véritables démons. Ils en sont bien éloignés hélas. Leur morphologie ne leur confère que de simples enveloppes mortelles et qu’il en soit ainsi. Ils avancent donc, face à cette pluie battante, vent de côté. Trempés, leur périple est plus digne d’un triathlon que d’une simple marche vers un endroit sec. C’est ainsi donc qu’ils firent arriver au Royaume de Luvneel.

Une modeste cause les mène en ces lieux. Certains les nommeront de livreurs, d’autres de pigeons voyageurs mais au final, l’action en reste la même. Ils sont là pour mener à bien l’arrivée de ce colis dans les mains de son récepteur. Il semble que la fameuse boite recèle une chose importante, alors cela justifie le fait que nos eux héros pataugent dans cette pluie incessante. La plus petite des silhouettes râle alors que l’autre essaye de la rassurer en lui disant que le voyage est bientôt terminé. Chose vraie ou simplement dires de grandes personnes ? A quoi bon le demander, en voici la réponse.
    « On est arrivé Papi. C’est là ! LE VIEUX LOUP DE MER ! Pas super original comme nom. »
Enfin protégé de la pluie par une espèce de petit auvent. Le grand comme le petit, se décoiffe de leur capuche pour admirer la pluie qui ne risque pas s’arrêter. On entend un « Enfin » dans le fond, signe même de leur satisfaction. Ils le peuvent. Un éclair gronde au loin sur la mer, signalant le début des hostilités. C’est à cet instant que Tetsu pousse la porte de l’établissement. Le craquement et le couinement de la porte plonge la pièce dans le silence total. Chaque protagoniste ayant alors le regard fixé sur les deux nouveaux arrivants. Une entrée remarquée comme on dit dans le métier. Le bâtiment semble être un petit bar de quartier abritant de très fidèle client, tous avec une belle salle gueule de roublards. Manteaux dégoulinants, l’aveugle et son compagnon se hâte alors de rejoindre le bar pour entamer une discussion avec le patron.
    « Le pigeon est arrivé.
    Il était temps, j’ai failli attendre à croire que les nouvelles recrues ne sont plus ce qu’elles étaient. »
Fini-t-il en débarrassant le mal voyant de son paquet. Une certaine animosité prend le vieux révo en herbe à l’écoute de ces insultes. De mauvaises pensées vite contenues par un self contre d’expert. Le jeune garçon lui ne put s’empêcher de lâcher un joli doigt – dans – l’honneur.
    « Le colis est là les gars on peut enfin parler affaires. »
Tous révo n’est-ce pas ? Au vu de la gueule du bâtiment il ne fallait pas trop compter sur le contraire. A l’écoute de la nouvelle le patron pris place à la plus grande des tables vite rejoint par l’ensemble des types du périmètre. Tetsu quelque peu exténué, pris place à une table, isolé du centre, juste dans l’espoir de reprendre quelque peu de son énergie. Vite suivi par Doku qui même malgré son jeune âge, traine les pattes. La salle semble si vide. Pourtant … pourtant dans un coin, le regard de Tetsu remarque une silhouette. Une ombre sortant de la normale. Son regard sort des ténèbres, des pupilles qui viennent alors croiser celles de notre aveugle, elles qui sont aujourd’hui vide comme le néant et aussi blanche que la neige. Qui est-ce ?


Dernière édition par Tetsu Jolly le Dim 10 Mar 2013, 18:49, édité 1 fois
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Cela peut paraitre assez logique, mais j’aime le temps pluvieux. La pluie qui tombe à grosse ou à petit goutte... Qu’importe, mais ce temps était pour moi des plus agréables. Par moment je passe des heures dehors à laisse cette eau coulé sur moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être que ça me rappelle mon ile... L’ile des hommes-poisson. Apres-tout quand je l’ai quitté j’étais à peine une femme et je n’ai jamais encore prit le temps de revenir. Il faut dire que depuis que je suis sur terre, j’ai beaucoup de chose à faire... Sans compte les choses que j’ai déjà faite. Mais la chose la plus importante est sans nul doute mon engagement chez les révolutionnaires. Une décision plutôt difficile, être avec ses gens c’est comme prendre part à une guerre dans un sens. Même si je ne suis que médecin. Beaucoup d’hommes, trop sans doute sont facilement agité et après une action il n’est pas rare que j’en retrouve des hommes gravement blessés.

Quoi qu’il en soit, je suis sur cette ile pour autre chose. Je ne suis pas un médecin banal... Sans vouloir me vanter. Je suis un médecin plutôt itinérant déjà. Voyager de gauche à droite soigne les blessés ou les malades sur mon chemin étaient mon vrai plaisir. Rester dans un cabinet et attendre que les malades arrivent non-merci. Je n’attends pas que les malades viennent à moi, c’est moi qui viens à eux. Mais bon je suis chez les révolutionnaires maintenant. J’ai des responsabilités, je ne peux pas quitter un endroit sans m’informer. Il faut avant tout que je sache si ma présence n’est pas requise autre part. Cela fait bien 5 ans que je suis chez les révolutionnaires. Je sais ce que je dois faire et ne pas faire et je tiens à être une personne responsable avant tout.

« Le vieux loup de mer » Un des endroits où les révolutionnaires ce retrouve pour boire un verre ou pour certaine affaire... C’est un lieu de réunion public en quelques sortes. Une fois à l’intérieur, je demande au tavernier de me servir un verre d’eau. Je ne bois pas d’alcool ou ce genre de choses... Ou plutôt je n’ai jamais essayé. Sans doute que je suis trop sérieuse pour ça. Installer à une table je savoure me verre d’eau tout en prenant quelques notes sur les malades que j’ai soigné récemment. Mais mon intention c’est très rapidement arrêter sur un couple pour le moins intéressant. Un père et son enfant ? Possible...

*Mais pourquoi un père emmène son enfant ici ?*

Mais rapidement c’est les yeux du vieil homme qui attire mon regard. Car le sien semble comme vide. Je n’ai eu besoin que de quelques secondes pour faire la déduction. Cet homme est atteint de cécité... Ce qui étrangement m’attira vers lui. En l’espace d’un instant c’est devant sa table que je me retrouve et posant ma main sur l’épaule de l’homme je dis :

Bonjour, excusez-moi de vous dérangez, mais j’avoue que vous piquez ma curiosité. Je m’appelle Kagura Natsume, me permettez-vous me m’assoir prêt de vous ?

Une fois l’autorisation acquise je s’installa à coté de cet homme. Je ne sais pas exactement pourquoi j’ai fait ça. Je ne suis pas vraiment du genre à faire le premier pas. Quoi qu’il en soit, j’avais espoir de pouvoir en apprendre un peu plus sur sa maladie... Laissant un court instant de silence, je lui dis :

Je sais que je suis trop curieuse, mais j’aimerais vraiment savoir comment vous avez eu ce petit problème de vue. Je suis médecin voyez-vous et même si c’est en mon pouvoir je tiens vraiment à vous aider du mieux que je peux.
    L'aveugle et la bête. [ With Kagura ]  366318Aki2840
    Elle s’était donc déplacée. La fameuse silhouette. Celle qui était, il y a encore peu de temps dans son coin, sirotant un quelconque liquide. Doku qui balance tranquillement ses pieds sous la table cesse alors tous mouvements. Tetsu sans comme une gêne dans l’attitude de son compagnon. D’après ce que peut distinguer notre aveugle, le garçon bloque sur cette étrange personne. La voilà qui s’approche, elle prend place à la table de nos compères. Le petit homme donne alors un coup de pied à son ainé. « Hey Papi, c’est un homme-poisson » qu’il dit à voix basse. Est-ce qu’elle a entendu ? Surement que oui, peut-être que non. Elle se sent pourtant à l’aise, allant même jusqu’à toucher l’aveugle de sa main. La conversation démarre. Elle se nomme Kagura Natsume, elle se dit médecin et s’intéresse à notre héros. A croire que pour une fois sa cécité attire pour une fois une personne chaleureuse. Raconter des histoires, Tetsu adore ça.
      « Eh bien, il est rare de voir des gens tel que vous. Mais comment dois-je vous appeler ? Monsieur, Madame ? »
    Quelques secondes s’écoulent avant que notre aveugle continu.
      « Ceci ne sera que le bref résumé de mon existence mais il me permettra de vous faire comprendre en quoi aujourd’hui on me qualifie d’aveugle. Il faut savoir que durant mon enfance j’ai vécu dans un royaume souterrain à l’abri de la lumière et de la nature du monde. Une bien triste époque qui m’a amené à fuir ce royaume de haine et de rancune. Garce au ciel, un homme m’a recueilli après ma fugue. Me protégeant du monde et de ses dangers. C’est au cours de mes aventures, il y a environ 4 longues années que le soleil vint bruler mes rétines non adapté à la lumière d’un tel jour. Mais depuis je me suis adapté et disons que je ne porte que le nom d’aveugle. Mais puis-je, s’il vous plait ? »
    C’est sans même attendre son reste, que les mains de notre aveugle se posent sur l’individu arrivé. Ses paupières se ferment et sa concentration devient presque palpable. Il caresse la personne en face de lui. Parcourant à plusieurs reprises le visage, frôlant ça peau, son épiderme. Il s’arrête alors, doigts sur les paupières.
      « Vous devez être quelqu’un de fascinant. Aurai-je droit moi aussi à un petit récit de votre part ? »

    Fini-il un sourire chaleureux embrasant ses lèvres. Faire connaissance avec des gens fascinant, quoi de plus distrayant ?

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    Tel que moi ? Sans aucun doute que le jeune garçon lui a dit deux mots sur mes origines. Qu’importe, je suis fière d’être ce que je suis... Je sais seulement que cela gêne certains humains. Mais pas celui-ci... Une chance même s’il est possible que je me fasse une idée. Quoi qu’il en soit, l’homme prit la parole et me demande comment il doit m’appeler. Un sourire amusé s’affichait sur mon visage... même s’il ne pouvait pas le voir. Je l’accentuais donc pas un petit rictus amusé en lui répondant :

    Mademoiselle, mais vous pouvez m’appeler simplement Kagura... Monsieur?... Et jeune homme?

    J’ai eu le droit ensuite à son histoire en quelques lignes si je peux m’exprimer ainsi. Son histoire était assez triste et touchante aussi. Je sais, je suis très sensible, mais c’est ce genre d’histoire qui me touche le plus. Quand je pense à mon passé, je le trouve bien rose comparé à son passé. Écoutant avec attention, je ne pus m’empêcher de lui frôler légèrement la main en signe de compassion. Son récits me fis devenir encore plus déterminer à l’aider. Mais avant je ne fasse quoi que ce soit, il se mit à palper mon visage... Sans doute pour pouvoir me reconnaître, sans ses yeux, il devait utiliser un autre moyen pour me reconnaître.

    Quand il se mit à me toucher, je ne pus m’empêcher de baisse mon visage. Rare sont les gens qui osent simplement me toucher. Lui n’a pas le choix, pour me reconnaître le toucher est l’un des seules méthodes possible... Une fois ce moment un peu gênant à mon gout fini. Il me demanda un récit à mon tour...

    Oh mon histoire est assez banale, je suis ce que l’on appelle un homme-poisson... Mais au féminin. J’ai fait des études en médecin pour pouvoir aider les gens du monde entier et aussi pour faire comprendre que la paix entre homme-poisson et humain est possible. Sinon, je travaille actuellement pour les gens à qui vous avez donné le colis depuis... Presque 5 ans maintenant je crois...

    Je laissai un moment de pause avant de reprendre la parole en disant :

    Dites-moi, je ne sais pas si vous serez d’accord, mais j’aimerais beaucoup vous étudiez. Je ne peux imaginer la souffrance que cela doit être de ne pas voir le moindre rayon de soleil ou tout simplement tous les nuances de couleurs existante. C’est pourquoi j’aimerais beaucoup vous aidez et trouvez un moyen de faire en sorte que vous puissiez retrouvez la vue... Je ne garantis pas de résultat, mais si les dégâts ne sont pas trop extrêmes, je me dis que peut-être avec le temps, je pourrais trouver une solution à votre cécité... Mais pour cela, il faudrait que je puisse occulter vos yeux et faire quelques tests et expérience médical.

    Attendant la réponse de l’homme, je fis signe au barman pour savoir s’il ne pouvait pas me fournir une lampe ou quelques choses du genre. Pour pouvoir commencer à lui faire quelques examens... Histoire de voir si oui ou non, c’était possible.

    J’aimerais que vous m’autorisiez à t’ausculter maintenant... Histoire d’avoir une idée même préliminaire de la gravité de ta cécité. Même si vous êtes aveugle, il est possible que vos yeux ne soit pas définitivement mort et donc que certaine réaction se produise.

    Une fois la lampe en main, je pris le soin d’attendre la réponse positive ou non de cet homme. Il est possible que cette personne n’ai pas envie d’être aidé... Certaines malades ne veulent pas être soigner .
      - A L'AIDE !!

      L'homme qui déboule dans la salle de la taverne en fracassant à moitié la porte est un révolutionnaire que vous savez appartenir à la cause mais dont vous avez totalement oublié le nom. Mais il a l'air tellement paniqué que le moment est certainement mal choisi pour le lui redemander.
      Dans la salle, tout le monde se lève, tachant de comprendre ce qu'il se passe. Certains dégainent même leur sabre. Le regard de l'homme, après avoir scruté frénétiquement tous les visages, se posent sur vous et s'éclaire. Il s'approche à grands pas de votre table.

      - Docteur Natsume ? Il y a eu un accident sur l'un des chantiers. Ils y a des blessés ! Venez-vite, je vous en prie !

      ~~ ~~

      - Notre grue transportait un énorme mât mais à cause des intempéries, les câbles n'ont pas tenu.

      Devant vous gisent les restes d'une carcasse d'un bateau en construction. Malgré la pluie battante, vous distinguez des planches brisées éparpillées un peu partout, des cordages rompus, des canons renversés.

      - Le mât s'est écrasé sur la coque, la transperçant avec de s'effondrer de tout son long sur le pont et de passer au travers.

      Effectivement, le pauvre navire semble avoir été coupé en deux dans le sens de la longueur par l'immense pilier de bois qui aurait dû porter les voiles.

      - Des ouvriers bossaient dans la coque, à tous les étages. Nous avons réussi à extraire la plupart d'entre eux assez vite pour les soigner. Mais nous avons un problème.

      L'homme, totalement angoissé, vous guide jusqu'à une ouverture dans la coque du bateau détruit. Juste assez grande pour y laisser passer un homme à quatre pattes, elle s'ouvre sur un puits de ténèbres impénétrable d'où s'entendent des gémissements de douleurs.

      - Cette ouverture donne sur une grande réserve. Le problème, c'est qu'un imbécile y a entreposé des tonneaux de poudre en attendant que de la place se libère dans nos entrepôt. Résultat, on ne peut pas éclairer avec les lampes à huile parce qu'on a peur de mettre le feu à la poudre qui s'est surement rependue et de provoquer une explosion ! Il faut qu'on sorte les hommes coincés, ou au moins qu'on les soignent, mais on y voient rien !

      L'homme vous jette un regard suppliant.

      - Dîtes-moi, docteur Natsume, vous qui êtes de la race des hommes poissons, vous n'avez pas une capacité qui nous aiderait ? Ou vous, Tetsu, comme vous êtes aveugle...?