- Spoiler:
- Ce RP se déroule immédiatement après que Garett ait quitté l'endroit où sont enterrés ses parents. C'est donc en continuité directe de l'histoire, dans ma fiche de présentation.
Cela fait déjà trois heures que la représentation du jour est terminée. Aujourd'hui encore, notre petite troupe familiale de saltimbanques a reçu une bonne part de berries. A présent, l'ensemble de nos gains est réuni dans une petite boite dissimulée sous le matelas de mon frère. D'ailleurs, en parlant de Garett, je me demande ce qu'il peut bien être en train de faire en ce moment. Ceci dit, ça ne me préoccupe pas vraiment. Il est assez grand pour prendre soin de lui-même. De mon côté, je suis tranquillement assise sur le sable bordant la côte de Loguetown, les jambes repliées et les bras autour des genoux. J'observe les environs, sans m'arrêter sur un point spécifique pour autant. J'embrasse et apprécie cette vue du regard, tout en savourant la sensation agréable d'un petit vent tempéré sur mon visage.
D'un geste mécanique de la main, je balaie une mèche rouge qui tente de m'obstruer la vue, encouragée par le souffle de l'air. Les après-midis sur l'île sont rarement différents les uns des autres, si ce n'est que de nouveaux visiteurs affluent quotidiennement. L'ambiance reste la même, et mon train de vie aussi. Mais ça ne me dérange pas. J'aime pouvoir illuminer la journée des gens dès le matin grâce à mes spectacles, puis profiter du reste de mon temps jusqu'au soir comme il me chante.
♫ Chante, chante, cette jolie chanson. ♫
Je commence à fredonner un air, sans vraiment réfléchir à ce qui passe mes lèvres entre ouvertes. C'est court, simple, mais ça a le mérite de me plaire. Parfois, il n'y a pas besoin de chercher loin pour se satisfaire. Un léger sourire se forme sur mon visage lorsque je pense à quel point cette phrase est vraie. Malgré le peu de moyens dont dispose ma famille, nous vivons pleinement notre existence, et ne pouvons qu'être contents de nos efforts quotidiens. Heureux, et fiers.
Même si mes pensées continuent à se bousculer dans ma tête, je n'y prête plus la moindre attention. Mon regard se fixe sur l'horizon, où quelques bateaux de pêche s'affairent encore. Je me demande quel genre de prise ils rapporteront ce soir. J'espère ne pas être accueillie par une odeur désagréable demain matin, lors du marché hebdomadaire. C'est parfois difficile de passer des heures à faire mon numéro lorsque les effluves de produits d'origine douteuse m'assaillent. J'en ai fait l'expérience à plusieurs reprises. Autant dire que je n'en suis pas ressortie impressionnée.
Chassant ces songes peu ragoûtants, je pose les yeux sur la forme étendue à mes côtés. Quoi que le terme " avachi " serait peut-être plus approprié. Bidule est allongé sur le sable, le visage pointé vers le ciel et les bras en croix. Ce qui frappe le plus chez lui, c'est le fait que ses yeux sont fermés, sa bouche grande ouverte, et que des ronflements sonores s'échappent de ses narines. Je ne peux m'empêcher de secouer la tête affectueusement, ni de sourire tendrement en voyant cette scène. J'adore mon petit frère, mais ça m'amuse constamment de le surprendre à roupiller comme un loir. Malgré les années qui se sont écoulées depuis que je l'ai recueilli, il n'a jamais perdu cette habitude paresseuse. Ceci dit, pour sa défense, il a quand même bien participé ce matin à la représentation. Son métabolisme n'est pas le même que le mien. Peut-être que ces siestes régulières font partie d'une habitude prise par tous les membres de son espèce. Après tout, c'est un orang-outan. Pas un être humain. Et ce n'est pas comme si j'avais d'autres primates sous la main pour tester cette théorie.
" Peu importe. "
Voilà que je parle à voix haute sans interlocuteur. Chacun ses drôles d'habitudes, je suppose. Quoi qu'il en soit, je commence à m'ennuyer, et décide de me lever pour aller me dégourdir les jambes. Une fois debout, je prends le temps de m'étirer tout en laissant échapper un court gémissement d'appréciation. Un bruit accompagné d'un mouvement sur ma droite me confirment que mon compagnon a décidé de mettre fin à son sommeil. Il récupère son chapeau, posé sur son torse, et le place de nouveau sur son crâne. Puis ses yeux curieux se posent sur moi, comme pour attendre de connaître la suite des évènements. Tout en lui offrant un grand sourire, je place une main sur son épaule gauche, et donne une légère pichenette de mes doigts libres sur son couvre-chef.
Je m'apprête à lui proposer une balade sur le rivage, lorsque Bidule pointe quelque chose du doigt dans mon dos avec une expression de ravissement sur ses traits. Curieuse, je me retourne, et aperçois Garett qui s'approche tranquillement, les mains dans les poches. Je ne peux m'empêcher de lui faire un grand geste en guise de salutation, tandis que l'orang-outan se précipite à toute allure vers mon aîné pour se jeter dans ses bras. Un rire franc m'échappe en entendant le grognement poussé par mon grand frère. Lui et moi savons pertinemment ce qui va se passer. Je commence un décompte mental à partir de cinq. Lorsque j'atteins zéro, mon compagnon velu se jette dans les bras de sa cible. Pauvre Garett manque de peu de tomber sur l'arrière train sous le poids de cet assaut.
Comme on s'y attendait tous, le singe commence à couvrir l'objet de son affection actuelle de baisers baveux. Quant à moi, je m'amuse à marcher sur les mains pour me diriger vers le duo. Le sable est un bon point d'attache pour mes doigts. Je peux aisément les enfoncer peu profondément entre chacune de mes avancées, facilitant ainsi ma progression. Je sifflote un air le temps de mon trajet, tandis que mes yeux ne quittent pas un instant la scène qui se déroule non loin de moi. Garett réussit finalement à faire descendre notre camarade à poils sur le sol, au moment même où je les rejoins. Son expression se démène alors de toute jovialité, laissant place à un visage sérieux.
" Lullaby, il faut qu'on parle. "
Un soupir échappe mes lèvres lorsque j'entends ces mots énoncés côte-à-côte. J'échange un regard avec Bidule, qui semble avoir compris que les plaisanteries ne sont plus de mise. Garett veut discuter ? Eh bien, qu'il parle. Je suis toute ouïe, et ma curiosité est totalement éveillée.
D'un geste mécanique de la main, je balaie une mèche rouge qui tente de m'obstruer la vue, encouragée par le souffle de l'air. Les après-midis sur l'île sont rarement différents les uns des autres, si ce n'est que de nouveaux visiteurs affluent quotidiennement. L'ambiance reste la même, et mon train de vie aussi. Mais ça ne me dérange pas. J'aime pouvoir illuminer la journée des gens dès le matin grâce à mes spectacles, puis profiter du reste de mon temps jusqu'au soir comme il me chante.
♫ Chante, chante, cette jolie chanson. ♫
Je commence à fredonner un air, sans vraiment réfléchir à ce qui passe mes lèvres entre ouvertes. C'est court, simple, mais ça a le mérite de me plaire. Parfois, il n'y a pas besoin de chercher loin pour se satisfaire. Un léger sourire se forme sur mon visage lorsque je pense à quel point cette phrase est vraie. Malgré le peu de moyens dont dispose ma famille, nous vivons pleinement notre existence, et ne pouvons qu'être contents de nos efforts quotidiens. Heureux, et fiers.
Même si mes pensées continuent à se bousculer dans ma tête, je n'y prête plus la moindre attention. Mon regard se fixe sur l'horizon, où quelques bateaux de pêche s'affairent encore. Je me demande quel genre de prise ils rapporteront ce soir. J'espère ne pas être accueillie par une odeur désagréable demain matin, lors du marché hebdomadaire. C'est parfois difficile de passer des heures à faire mon numéro lorsque les effluves de produits d'origine douteuse m'assaillent. J'en ai fait l'expérience à plusieurs reprises. Autant dire que je n'en suis pas ressortie impressionnée.
Chassant ces songes peu ragoûtants, je pose les yeux sur la forme étendue à mes côtés. Quoi que le terme " avachi " serait peut-être plus approprié. Bidule est allongé sur le sable, le visage pointé vers le ciel et les bras en croix. Ce qui frappe le plus chez lui, c'est le fait que ses yeux sont fermés, sa bouche grande ouverte, et que des ronflements sonores s'échappent de ses narines. Je ne peux m'empêcher de secouer la tête affectueusement, ni de sourire tendrement en voyant cette scène. J'adore mon petit frère, mais ça m'amuse constamment de le surprendre à roupiller comme un loir. Malgré les années qui se sont écoulées depuis que je l'ai recueilli, il n'a jamais perdu cette habitude paresseuse. Ceci dit, pour sa défense, il a quand même bien participé ce matin à la représentation. Son métabolisme n'est pas le même que le mien. Peut-être que ces siestes régulières font partie d'une habitude prise par tous les membres de son espèce. Après tout, c'est un orang-outan. Pas un être humain. Et ce n'est pas comme si j'avais d'autres primates sous la main pour tester cette théorie.
" Peu importe. "
Voilà que je parle à voix haute sans interlocuteur. Chacun ses drôles d'habitudes, je suppose. Quoi qu'il en soit, je commence à m'ennuyer, et décide de me lever pour aller me dégourdir les jambes. Une fois debout, je prends le temps de m'étirer tout en laissant échapper un court gémissement d'appréciation. Un bruit accompagné d'un mouvement sur ma droite me confirment que mon compagnon a décidé de mettre fin à son sommeil. Il récupère son chapeau, posé sur son torse, et le place de nouveau sur son crâne. Puis ses yeux curieux se posent sur moi, comme pour attendre de connaître la suite des évènements. Tout en lui offrant un grand sourire, je place une main sur son épaule gauche, et donne une légère pichenette de mes doigts libres sur son couvre-chef.
Je m'apprête à lui proposer une balade sur le rivage, lorsque Bidule pointe quelque chose du doigt dans mon dos avec une expression de ravissement sur ses traits. Curieuse, je me retourne, et aperçois Garett qui s'approche tranquillement, les mains dans les poches. Je ne peux m'empêcher de lui faire un grand geste en guise de salutation, tandis que l'orang-outan se précipite à toute allure vers mon aîné pour se jeter dans ses bras. Un rire franc m'échappe en entendant le grognement poussé par mon grand frère. Lui et moi savons pertinemment ce qui va se passer. Je commence un décompte mental à partir de cinq. Lorsque j'atteins zéro, mon compagnon velu se jette dans les bras de sa cible. Pauvre Garett manque de peu de tomber sur l'arrière train sous le poids de cet assaut.
Comme on s'y attendait tous, le singe commence à couvrir l'objet de son affection actuelle de baisers baveux. Quant à moi, je m'amuse à marcher sur les mains pour me diriger vers le duo. Le sable est un bon point d'attache pour mes doigts. Je peux aisément les enfoncer peu profondément entre chacune de mes avancées, facilitant ainsi ma progression. Je sifflote un air le temps de mon trajet, tandis que mes yeux ne quittent pas un instant la scène qui se déroule non loin de moi. Garett réussit finalement à faire descendre notre camarade à poils sur le sol, au moment même où je les rejoins. Son expression se démène alors de toute jovialité, laissant place à un visage sérieux.
" Lullaby, il faut qu'on parle. "
Un soupir échappe mes lèvres lorsque j'entends ces mots énoncés côte-à-côte. J'échange un regard avec Bidule, qui semble avoir compris que les plaisanteries ne sont plus de mise. Garett veut discuter ? Eh bien, qu'il parle. Je suis toute ouïe, et ma curiosité est totalement éveillée.