18h moins le quart, devant le Gaspaccio, le resto très branché de Bliss, le Car un cheval de Pastrik Couillard se stationnait. Aussitôt, le portier vint ouvrir la portière et, se glissant sur le côté, il fit une légère révérence de la tête et présenta l'allée d'un mouvement circulaire avec son bras. Il ne pipa mot. Après tout, le Commandant était un homme de l'élite.
Du Car sortirent treize hommes, le nombre nécessaire pour, en file, rejoindre la porte du restaurant. Aussi absurde que celui puisse être, vu la taille de la voiturette. Tous bien rangés au garde-à-vous, les soldats de Pastrik saluèrent haut et solennellement, tandis que le Commandant foulait le tapis rouge. Couillard était un homme qui aimait les procédures militaires. Allez à la guerre ou au restaurant n'avait aucune différence : il fallait toujours respecter la hiérarchie d'une haie d'honneur face au Commandant.
Cependant, Pastrik se garda bien de tirer les treize coups de canon, qui annonçaient un repas succulent...
Couillard était en tenu de soirée. Comme tous ses hommes, d'ailleurs. Un peu comme tout les jours en fait... Bien qu'il avait troqué son chapeau melon pour un haut-de-forme, qu'il avait ciré ses chaussures et assombri sa garde-robe, son apparence restait sensiblement la même. « La Chouette » était chic dans tous les cas, quels qu'ils soient.
Une lubie, paraissait-il.
Suivi de ses fidèles recrues les plus prometteuses, le soldat Poivrot et le caporal Baka, le Commandant pénétra l'établissement en grandes pompes. Un vacarme y régnait déjà, les serveurs servant difficilement dans cette foule. Les musiciens, en fond de salle, avait quelques difficultés à jouer paisiblement. Le contre-bassiste avait un air décontenancé.
On vint aussitôt à la rencontre des marines d'un grand sourire. Le grand patron lui-même — atteint de calvitie lustrée, la petite moustache et se tortillant sans cesse lorsqu'il se présentait devant des clients un peu trop célèbre — et quelques autres débarrassèrent le groupe de leur manteaux.
Et Couillard de s'attabler seul.
Une sublime créature se présenta au Gaspaccio. Elle portait une robe noire nuit, bleu sombre dans les reflets des lumières de l'entrée, sous une imposante fourrure sombre qui auréolait son doux visage. Mis à par les deux mèches tombantes, le reste des cheveux étaient ramenés en chignon lâchement serré ; sobre mais efficace.
Sur ses hanches arrondis, son fessier rebondi, le tissu étincelait également. Épaules et dos nus, les bras étaient cependant couverts jusqu'aux bouts des doigts. La robe, digne des galas, se fendait sur le cuisse droite, un peu plus haut que le genou, jusqu'au bas — en coupe diagonale, le côté droit étant plus long que le gauche.
La jolie femme se présenta à l'accueil et fut dirigé vers une table ou deux hommes en costard l'attendaient déjà. Une dame qui savait se faire désirer. Elle et son teint pêche.
Lorsqu'elle marchait, ses pieds qu'on aurait cru nus — mais sur des talons très fins, un peu comme une sandale de diamant surélevée — produisant un son cristallin. Les têtes des messieurs se retournaient sur son passage et celles des dames la jalousaient.
Pourtant...
Old Crow s'écrasa les jambes ouvertes sur une chaise retournée, l'air bourrue ; elle mâchouillait sa pipe d'une façon garçonne. La robe craqua.
Du Car sortirent treize hommes, le nombre nécessaire pour, en file, rejoindre la porte du restaurant. Aussi absurde que celui puisse être, vu la taille de la voiturette. Tous bien rangés au garde-à-vous, les soldats de Pastrik saluèrent haut et solennellement, tandis que le Commandant foulait le tapis rouge. Couillard était un homme qui aimait les procédures militaires. Allez à la guerre ou au restaurant n'avait aucune différence : il fallait toujours respecter la hiérarchie d'une haie d'honneur face au Commandant.
Cependant, Pastrik se garda bien de tirer les treize coups de canon, qui annonçaient un repas succulent...
Couillard était en tenu de soirée. Comme tous ses hommes, d'ailleurs. Un peu comme tout les jours en fait... Bien qu'il avait troqué son chapeau melon pour un haut-de-forme, qu'il avait ciré ses chaussures et assombri sa garde-robe, son apparence restait sensiblement la même. « La Chouette » était chic dans tous les cas, quels qu'ils soient.
Une lubie, paraissait-il.
Suivi de ses fidèles recrues les plus prometteuses, le soldat Poivrot et le caporal Baka, le Commandant pénétra l'établissement en grandes pompes. Un vacarme y régnait déjà, les serveurs servant difficilement dans cette foule. Les musiciens, en fond de salle, avait quelques difficultés à jouer paisiblement. Le contre-bassiste avait un air décontenancé.
On vint aussitôt à la rencontre des marines d'un grand sourire. Le grand patron lui-même — atteint de calvitie lustrée, la petite moustache et se tortillant sans cesse lorsqu'il se présentait devant des clients un peu trop célèbre — et quelques autres débarrassèrent le groupe de leur manteaux.
- - Commandant Couillard, qu'elle bonne surprise de vous voir ici ! Il y avait bien longtemps que vous — et vos recrues ! — n'aviez honooorés mon restaurant de votre présence fa-bu-leu-se ! Vous de-vri-ez venir plus souvent, notre cuisine ne cesse de s'améliorer, vous savez ? Puis-je vous servir un apéritif le temps que vous patientez, ce soir, c'est plutôt plein.
- Nous avions une réservation.
- Oh ! Laissez-moi vérifier. Mmmh. C... Couill... Non ! Désolé, aucune réservation à votre nom, Commandant !
- ...
- Hohoho ! Mais vous n'avez qu'à patienter un peu, le temps que je vous serve un plein , ce soir, c'est plutôt apéritif...
- CAPORAL BAKA ! JE VOUS AVAIS ORDONNÉ DE RÉSERVER ! OÙ EST CETTE FOUTUE RÉSERVATION ?!
- Je ne sais pas Commandant, pourtant, j'ai bien réservé. Réservé sous votre nom, Commandant. Avec un C majuscule, comme vous me le précisez sans cesse, Commandant.
- Et quel nom, abruti ?
- Eh ben... Commandant, Commandant !
- Oh ! Laissez-moi vérifier. Mmmh. C... Comm... Oui ! Voilà, ici, table réservée pour Commandant, table pour quatre. Quelle drôle d'idée de réserver sous Commandant...
- Ah, vous savez, lui...
- Eh, vous savez, moi...
- Et vos hommes, n'ont-ils pas de table ?
- Hahaha! Ils n'ont même pas de quoi se payer le repas !... Servez-leur donc un temps puisque c'est plein ce soir, l'apéritif de patienter.
Et Couillard de s'attabler seul.
♥♥♥♥♥
Une sublime créature se présenta au Gaspaccio. Elle portait une robe noire nuit, bleu sombre dans les reflets des lumières de l'entrée, sous une imposante fourrure sombre qui auréolait son doux visage. Mis à par les deux mèches tombantes, le reste des cheveux étaient ramenés en chignon lâchement serré ; sobre mais efficace.
Sur ses hanches arrondis, son fessier rebondi, le tissu étincelait également. Épaules et dos nus, les bras étaient cependant couverts jusqu'aux bouts des doigts. La robe, digne des galas, se fendait sur le cuisse droite, un peu plus haut que le genou, jusqu'au bas — en coupe diagonale, le côté droit étant plus long que le gauche.
La jolie femme se présenta à l'accueil et fut dirigé vers une table ou deux hommes en costard l'attendaient déjà. Une dame qui savait se faire désirer. Elle et son teint pêche.
Lorsqu'elle marchait, ses pieds qu'on aurait cru nus — mais sur des talons très fins, un peu comme une sandale de diamant surélevée — produisant un son cristallin. Les têtes des messieurs se retournaient sur son passage et celles des dames la jalousaient.
Pourtant...
- - *Gromf* Pastrik, Cul-d'poule, m'v'là, tch.
Old Crow s'écrasa les jambes ouvertes sur une chaise retournée, l'air bourrue ; elle mâchouillait sa pipe d'une façon garçonne. La robe craqua.