Y a des jours comme ça où tu t'poses en terrasse pour boire un bon jus d'fruit et tu te dis que la vie n'est pas si merdique. Bon, bien sûr y a pas un gramme de soleil en cette matinée et il pèle à y laisser des orteils, mais t'as tiré un bon le soir même. Et là, tu te souviens encore du visage de cette inconnue. Ce qui est un progrès en soit. Bref, tu as gigoté le soir et tu prends une bonne dose de repos en regardant passer les cons.
Ce que t'aimes bien avec les passants est leur côté chien battu. Ils ont la gueule en terre et les sourcils qui n'expriment que le malheur. Leur vie est tellement chiant que tu en bailles déjà. Au moins, ta vie d'aventurier te préserve de la routine quitte à te le faire payer en douleurs et en privations.
Chacun a sa croix à porter. Pourtant, aujourd'hui, tu ne sens pas le poids de la tienne. Tu respires profondément de l'air décidément trop frais pour être savouré et ça pique les poumons. Cela dit, tu souris comme un con.
Pourquoi ? Parce que là-bas, au bout de la rue, il y a une jeune fille absolument canon, mais qui semble-t-il n'a jamais connu d'esthéticienne de sa vie. Elle est belle certes, mais ses cheveux ressemblent plus à un tas de paille bruni qu'autre chose. Quant à ses vêtements, c'est un amalgame incongru de couleurs variés. Bref, une vraie frasque ambulante. Et comme t'es du genre sportif en cette matinée, tu te décides à te la taper. Parce que voilà, tu es célibataire, elle te plait. Faut-il une autre raison ? Pas à toi.
Elle s'arrête visiblement pour parler avec un type dans la rue. Je connais les gens dans la rue. Quand tu ne leur fais pas peur, ils ne veulent pas te parler. Ils sont pressés et remplis de certitudes de leur importance. Après tout, si Monsieur X change l'ampoule du couloir B-35 avec une minute du retard, ce serait le chaos, la déchéance et la ruine.
Toi, tu n'en as rien à battre. Les urgences qui te concernent sont loin à présent que tu as décidé de te caler dans cette chaise de rotin à te geler les couilles. Mais t'es content, voilà. Tu savoures ce moment de paix alors que la jeune fille tente une communication sans espoir avec un énième pressé dans cette bande de moutons de Panurge.
Mais voilà qu'elle décide d'un coup de lui refaire le portrait à la seule force de ses paluches. Mais au train où elle va, elle risque de le coucher sur un certificat de décès. Passé le moment de stupeur pendant lequel tu ne comprends pas du tout ce qu'il en est. Tu t'es même demandé si c'est possible de passer d'une simple conversation en une démolition institutionnalisée sans aucune espèce de transition. Tu lui sautes donc dessus pour sauver le pauvre gars qui a pris un peu cher, notamment au niveau du faciès.
La fille, quant à elle, s'éclate la tronche un peu plus loin, projetée par tes soins. Et c'est là que tu te dis que tu ne vas probablement pas te la tirer.
Ou alors il faudrait qu'elle soit un peu vicieuse.
"Tu t'fais pas chier, toi ! Qu'est-ce qui te prends, merde ?"
Ce que t'aimes bien avec les passants est leur côté chien battu. Ils ont la gueule en terre et les sourcils qui n'expriment que le malheur. Leur vie est tellement chiant que tu en bailles déjà. Au moins, ta vie d'aventurier te préserve de la routine quitte à te le faire payer en douleurs et en privations.
Chacun a sa croix à porter. Pourtant, aujourd'hui, tu ne sens pas le poids de la tienne. Tu respires profondément de l'air décidément trop frais pour être savouré et ça pique les poumons. Cela dit, tu souris comme un con.
Pourquoi ? Parce que là-bas, au bout de la rue, il y a une jeune fille absolument canon, mais qui semble-t-il n'a jamais connu d'esthéticienne de sa vie. Elle est belle certes, mais ses cheveux ressemblent plus à un tas de paille bruni qu'autre chose. Quant à ses vêtements, c'est un amalgame incongru de couleurs variés. Bref, une vraie frasque ambulante. Et comme t'es du genre sportif en cette matinée, tu te décides à te la taper. Parce que voilà, tu es célibataire, elle te plait. Faut-il une autre raison ? Pas à toi.
Elle s'arrête visiblement pour parler avec un type dans la rue. Je connais les gens dans la rue. Quand tu ne leur fais pas peur, ils ne veulent pas te parler. Ils sont pressés et remplis de certitudes de leur importance. Après tout, si Monsieur X change l'ampoule du couloir B-35 avec une minute du retard, ce serait le chaos, la déchéance et la ruine.
Toi, tu n'en as rien à battre. Les urgences qui te concernent sont loin à présent que tu as décidé de te caler dans cette chaise de rotin à te geler les couilles. Mais t'es content, voilà. Tu savoures ce moment de paix alors que la jeune fille tente une communication sans espoir avec un énième pressé dans cette bande de moutons de Panurge.
Mais voilà qu'elle décide d'un coup de lui refaire le portrait à la seule force de ses paluches. Mais au train où elle va, elle risque de le coucher sur un certificat de décès. Passé le moment de stupeur pendant lequel tu ne comprends pas du tout ce qu'il en est. Tu t'es même demandé si c'est possible de passer d'une simple conversation en une démolition institutionnalisée sans aucune espèce de transition. Tu lui sautes donc dessus pour sauver le pauvre gars qui a pris un peu cher, notamment au niveau du faciès.
La fille, quant à elle, s'éclate la tronche un peu plus loin, projetée par tes soins. Et c'est là que tu te dis que tu ne vas probablement pas te la tirer.
Ou alors il faudrait qu'elle soit un peu vicieuse.
"Tu t'fais pas chier, toi ! Qu'est-ce qui te prends, merde ?"