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Mais que voilà...

Precendently


Ahahahahaha ! Ahahahahahaha ! Je suis pris par un énorme fou rire du genre nerveux, les portes d'Impel Down se referment derrière moi et les gardes me demandent d'avancer, calmos les gars, je vais pas m'enfuir, pourquoi je rigole ? Je me suis mis à la place de mes prédécesseurs et j'ai imaginé leurs tronches, il y avait sans doute des pleurnichards, des colériques, des frustrés, des gars bourrés ?

J'avance les mains toujours attachés par ces foutus menottes en granit marin, j'avance avec le sourire aux lèvres et une bosse dû à un boulet au niveau de la tête, Ahaha ça agace les gardes qui me mettent des coups de bâtons dans les côtes, comme ci ces dernières n'étaient pas assez fragilisées par le combat que j'ai eu, oui j'avoue c'était plus une bonne tarte dans la gueule qu'un combat, mais je ferai mieux la prochaine fois... Prochaine fois ? Bah oui, je compte pas profiter de leur hospitalité toute la vie et puis cette tenue en noir et blanc qu'ils viennent de me passer, j'aime pas. Et puis y'a pas que ça, mais j'ai des nakama's à retrouver, en parlant d'eux, Le Lion s'est fait chopper. Ahahaha, il va prendre une sacrée taule de ma part quand je vais le revoir.... Hein ? On prend l'ascenseur ?

- Dîtes les gars ? On peut pas monter, on est sur la mer. Quoi ? ! Comment ça, on descend ?

On se dirige au cinquième sous-sol, ça fait loin du niveau de la mer, je me frotte les cheveux avec les deux mains, pas pratique pour les démangeaisons à l'arrière du crâne. Puis y'a une question qui me trotte à la tête, je questionne le gars qui à l'air d'avoir plus de bouteille, c'est le Vice-Directeur selon les gardes.

- Dit voir ma petite minette, y'a des sabres là où on va ?

Il ne dit rien, il est juste là pour surveiller que je ne fasse pas de connerie, sans doute à cause de mon pouvoir, j'en ai appris une bien bonne avec la Justice, là fois où j'ai fais évanouir du peuple à la salle des ventes d'Hungeria, parmi le peuple, un noble de bas étage. Bah c'était à cause du haki royale. Faut croire que j'ai vraiment pas de bol... Tu sais ce que j'en pense ? C'est une grosse blague, on sait que le Haki du Roi, c'est une vieille légende, je peux pas avoir ce don, c'est impossible et pourquoi moi ? Du coup, je me tape un gus muet pendant tout le trajet de peur que je ne fasse tomber les gardiens et que je m'échappe.

- Je sais de quoi vous avez peur... Je compte bien m'échapper, mais pas avant de vous avoir trancher les os un à un... Je m'en fais la promesse, il n'y aura aucun survivant !

Puis le Vice-Directeur m'assomme...

...



Fait froid...Où suis-je ? Une cage ? Des prisonniers ? Merde, je suis enfermé, je me relève et cours vers les barreaux, vous vous êtes barrez où ? Plaaaplaapleuuuu... C'est quoi ce truc, ça me rend tout faible...

- Hé le nouveau ! ça sert à rien de s'acharner, tu pourras pas sortir, garde ton énergie contre le froid. Dit voir qu'est ce qui t'amène ici gueule d'ange ?

- J'ai rien fais, nous sommes tous innocents dans cette putain de prison !

Puis je me suis mis à rire pour supporter ce froid glaciale, c'est bien beau tout cela, mais je commence à avoir le nez qui coule... Oh de la morve gelée ! Puis le temps passe, au début on réfléchit à un tas de truc inutile, on pense à un plan pour s'évader, pour survivre, pour trouver de la nourriture, au début on cause à son voisin, puis on voit qu'on a plus rien à se dire et on finit par se lasser, dans cette situation là, le rire m'a été d'une grande aide.


Dernière édition par Mizukawa Sutero le Mer 10 Avr 2013 - 20:31, édité 2 fois
    C'est mauvais... Je commence à avoir les pieds congelés par ce froid... Et dans l'attente, je n'arrive plus à penser comme d'habitude, la seule chose qui hante mon esprit, c'est une brise de chaleur. Mes dents claquent... Arg... C'est un mauvais jour, pour une gueule de bois... Mais qu'est ce que je dis, je suis même pas bourré et pourtant j'ai la sensation que mon crâne me fait des misères, j'ai un de ces coups à la caboche, bien violent à souhait, tellement que je crois apercevoir un truc qui brille par terre à côté de mon voisin congelé, paix à son âme.

    Hein ? Mais que voilà... Une incisive en argent ? Que faire avec ça ? Tuer des loups-garous ? En parlant de loup, on en voit la queue, ou plutôt, on les entends hurler... Y'a vraiment des bêtes là dehors ? Bon, ça me dit pas ce que je vais faire, y'a même pas de quoi jouer aux cartes et le gus qui m'a causé n'est pas très causant...

    - C'est quoi ton petit nom ? ... Chuck ?


    Arf, y'a que dalle ici... Quelques cadavres, un chuck, des barreaux, ces putains de menottes, de la glace et une dent ! Je grince des dents et commence à serrer mes poings et à faire bouger mes doigts qui se gèlent petit à petit, un frisson parcoure ma colonne vertébrale... Je savais, j'aurai dû demander des chaussons. J'ai demandé des sabres à la place, mais y'a pas l'air d'avoir de grands bretteurs dans le coin, quoi que si l'on demande...

    - Dit voir Chuck, tu saurais pas où l'on peut trouver un sabre dans les environs ?

    - T'es stupide ou quoi ?

    - Il n'y a stupide que la stupidité...

    Et pendant que le glagla a remplacé mon flux de paroles ou de conneries, devrais-je dire, je me mets à la tâche et commence à bricoler un rien à partir d'une dent en argent et de la glace. Pfff.... ça mène à rien tout cela, j'ai les neurones givrés. Je tilte soudain sur les habits du macchabée et je déchire son uniforme... Un peu de tissu, je vais pouvoir fabriquer quelque chose de potable, non ?

    - Hé ! Dingo ! T'aurais pas les plans de la prison avec tout tes tatouages sur le corps ?

    - Tu poses bien des questions, Chuck. J'ai envie de te dire non. Mais dit-moi, tu connais la composition d'un corps humain ? A ton avis, on est fait de quoi ? De chairs et ?


    Je commence à palper le cadavre et à l'aide de la dent, j'incise le torse, puis plonge mes deux mains sur le corps glacé, je tire la langue, et sous les yeux ébahis de mon camarade, je sors une côte.

    - Un os !!

    - Tu bouffes quoi là ? Oh ! Une aussi maigre ration, et tu l'as eu comment ? Le plat ? Ils nous donnent pas à bouffer comme des chiens, ils ont des plats ? Mais qu'ils sont cons...



    Faisons l'inventaire, de la glace, un bout de tissu, une dent en argent, une côte et maintenant un plat que je vais prendre plaisir à écraser pour en faire quelque chose de coupant, mais malheureusement ça marche pas, c'est pas assez tranchant. Bon, réfléchis... Qu'est ce qui peut-être utile dans l'anatomie humaine. Hm... Je vais prendre son tibia.

    - Désolé Chuck, mais je vais devoir te couper l’appétit, y'a mieux à faire que manger dans cette cage... Observe.


    Suivant le même procédé pour la côte, j'utilise mes quelques forces pour arracher le tibia de ce cadavre et Abracadabra après une longue séance de chirurgie barbare, j'arrive à mes fins et je commence à frapper les barreaux avec mon nouveau joujoux...

    ... Driiiiing ! Bwooooooong !

    ''OYEZ OYEZ !! Bien chers compères ! Le marchand de glace est arrivé ! Nous n'allons pas se laisser maltraiter comme des bêtes, non ! Nous sommes certes des hors-la-loi, mais de vous à moi, nous sommes bien plus... Mon corps est peut-être froid, mais mon coeur est brûlant ! Je suis animé par une passion enflammée, Ensemble, nous pouvons faire fondre cette putain de glace ! Les loups hurlent pour se réchauffer, pour ma part, je ris ! Le rire est votre force ! Faîtes-le continuellement et ensemble nous allons un jour sortir d'ici...''

    Je regarde Chuck qui hausse les épaules, allez rigole, on va bientôt s'en aller...




    Dohahahahahahahahahahahahahahahah !

    Niehehehehehehehehe
    Palalalalalalalalala !


    Shishishsihsishishsihsi !
    Kelelulululululululu !
    Pwouahahahaha !
    Bwehehehehe !
    Shalalala !
    Tralalalalalalalalala
    Kikekekekeke !
    Jajajajajajajajajajajjajajajajaja !
    HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !



    Rient-ils de ma connerie où sont-ils sérieux ?!
      Héhé.

      Il paraît que le bonheur est à portée de main. Et la liberté ?


      Je ferai n'importe quoi pour avoir les bras libres, erf... Je suis enchaîné comme une bête, il me reste les paroles, mais je n'ai pas ce foutu protocole pour m'enlever cette crasse autour des poignets.

      Je m'éloigne des barreaux et donne un coup violent contre le mur... Le tibia se brise et je m'affale au sol, essayant de rire malgré moi. Un sourire forcé se dessine sur mon visage, presque accablé par une tristesse qui monte enfin, une émotion qui jaillit au mauvais moment... Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, Doah Doah... Do

      Put'ain, ce n'est pas le moment... Pourquoi les visages de mes nakama's défilent dans ma tête, je les vois un à un pleurer, mais je ne sais pas pourquoi, j'essaie de les consoler, de leur redonner le moral, mais je me vois pas, tout le monde porte du noir et a une rose à la main, sauf Lion qui porte un colt et qui vise le sol et là soudain, je suis plongé dans une vue qui monte et qui se retourne pour observer depuis les cieux et qui finit par redescendre... Une tombe ? La mienne ? ... erf. Ensuite j'aperçois ma mère qui me borde au bord du lit, me chantant une douce berceuse et tout à coup, je suis téléporté d'image en image m'emmenant encore plus dans le bas fond. J'ai tout à coup le coeur qui bascule... Mon amour ! Je la vois debout avec ces yeux émeraudes et sa longue chevelure blonde... Et j'essaie de l'appeler par son prénom, mais je ne m'en souviens plus, les lettres apparaissent devant moi et pourtant, je n'y arrive pas.... M... !


      Je suffoque, sortez-moi de là !! Laissez-moi respirer !

      Je tends à m'écrouler au sol, mais une force me retient et bon sang que je vais lui faire sa fête à cette maudite puissance qui ne me laisse pas partir tranquillement dans les vapes, je ferme les yeux et le flux d'images dans ma tête s'accélère, j'en ai de plus en plus, je n'arrive plus à chasser ces pensées.... Abandonne-je ?

      NON ! Je ne veux pas finir comme ce macchabée. Je ne veux pas... Mes doigts caresse la neige, je ne veux plus de ce froid, des larmes perlent et glisse le long de mes joues, puis je suis soudain pris d'une forte envie de me relever fuyant cette tristesse, m'échappant vers la plus facile des voies... La colère. Une rage qui s'abat sur le mur, mon poing ensanglanté crie souffrance et saigne... Je suis aveuglé et n'arrive pas à distinguer le chemin vers mon envol... là bas, dans une contrée lointaine, il y a un oiseau et je vole, il y a même une montagne qui m'attend, suis-je assez fort pour m'en sortir ?


      Dernière édition par Mizukawa Sutero le Jeu 11 Avr 2013 - 0:24, édité 1 fois
        Mais que voilà... 1007285-1334955909837-full_imagesia-com_6sg2_large

        -Ces murs ont un effet bizarre, au début on les déteste, ensuite on s’y habitue, et on finit par en avoir besoin.

        Qu'est ce qu'il cherche à dire ? Je suis au plus bas et il veut que je m'habitue à ces murs ? A cette cage, un endroit où règne l'inhumanité. Je suis dévoré par un désir fou de liberté, je suis aveuglé par une folle envie de m'évader, au point de ne pas respecter un mort, je deviens immoral... Ces murs me changent petit à petit en un monstre.

        - Cela fait un paquet d'années que je suis ici, on m'a envoyé pour la vie et c'est ce qu'il m'ont prit.

        Il veut dire que je vais passer ma vie là ? Je me ressaisis et me relève pour aller observer le néant glacial derrière les barreaux, pensif, le poing qui se relâche petit à petit... Je m'abandonne à une évidence. Vais-je rester ici toute mon existence ? Et j'en fais quoi de mes nakama's ? De Lion qui se trouve quelque part dans cette immense bâtisse souterraine. Je me retourne vers l'homme, puis je croise le regard de Chuck.

        - Je sortirai quoi qu'il en coûte.

        - Tu sombreras dans la folie !

        - L'écoute pas, il est pas net dans sa tête, le petit Chuck.

        - Avec ou sans vous, je franchirai les obstacles, mes forces me perdent, mais ma volonté est là, quelque part, je la ressens, une force qui m'empêche de tomber à terre... Et ce n'est pas un vieux prisonnier qui va me faire perdre espoir.

        - Le vieux prisonnier, il a un nom et il s'appelle Caffey, comme le café, mais ça ne s'écrit pas pareil. Ahahaha, sache que l'espoir est dangereux, l'espoir peut rendre fou un homme.

        - J'ai déjà eu affaire avec la folie. Je sais me contrôler. Caffey ! Je suis le Capitaine Mizukawa Sutero !

        - Tu n'es plus capt'ain mon petit. Tu es prisonnier, ta vie a été enlevé au moment même où tu as franchis la porte de cette prison.

        - JE SUIS CAPITAINE DES SHINORYUU ET JE LE SERAIS JUSQU'A MON DERNIER SOUFFLE !

        - Arrête de crier, gamin. Les gardes rient de ta situation en t'observant faire ces mimiques.

        Les gardes ? Ils nous observent ? Je regarde derrière moi, suivant le regard de Caffey et m'aperçoit qu'il y'a des den den visio's installés dans nos cellules. Bougre de moi, je n'ai pas eu l'occasion de remarquer cela depuis le tout début. A quand le tout début ? Coincé entre ces murs, la notion du temps est flou... Je m'avance vers cette saloperie de visio, le bras en avant, je leur fais un bon fuck avant de leur dire...

        - Venez par ici, ramenez-moi la clé de ces foutus menottes et je vous promets de vous épargner quand cet enfer sera vôtre.



        Dernière édition par Mizukawa Sutero le Mer 3 Avr 2013 - 22:09, édité 1 fois
          Caffey et Maurice me regardent avec des yeux globuleux, l'un veut me foutre une gifle et l'autre veut se cogner la tête contre les barreaux... Pourquoi ? Parce que je leur ai dis tout fort ce que je pense maintenant.

          Je pense que je n'ai pas de libre arbitre, comme si tout concorde en fonction d'un plan moteur écrit par une quelconque entité. Quand je parle, j'entends, je bouge, toutes les petites choses qui font ce que je suis sont rédigées par une chose. Parfois, j'ai l'impression de ne pas être moi-même comme si celui qui contrôlait ma vie dérapait, comme s'il ne savait plus qui je suis et pourtant je suis moi et je sais très bien que Mizukawa Sutero est mon nom. J'ai tous les souvenirs des étranges et bons moments passés dans cette vie, croyez-moi, je cours après la liberté et parfois quand je suis tout seul dans mon coin, dans les rares temps où je me sens réellement moi-même, je me dis que je cours pour rien. Je suis essoufflé de ce voyage... Où va t-il me mener ? Est-ce que celui qui tire les commandes sait où est-ce qu'il m'emmène ?

          ...

          Si j'avais le libre arbitre, que ferais-je maintenant ? Dans ma vie, j'ai tout perdu, mes amis, ma famille, l'amour de ma vie. Que fais-je ? Je reste assis à vous parler gentiment ? Cela se trouve, vous n'existez même pas, vous figurez dans ma tête ou pire encore, dans la tête de celui qui tiens le plan. Humph ! Et si le plan est tenu par plusieurs personnes ? Cela pourrait-il expliquer que par moments, je divague, je sors de mon contexte de vie et ne suis plus moi-même ?

          Qui suis-je ?

          Qu'est ce qui me fait vivre ?

          Où est mon bonheur ?

          Suis-je condamner au malheur ?


          Qu'en est il vraiment ? OOOOOOOOH Là Haut ! Celui qui guide mes pas et ma façon d'être ! Laisse-moi le libre arbitre !


          Je ris. Je me sens libre, pas vous ? J'ai l'impression que tout est à portée de main... Ou de poings.


          Je me retourne vers le mur d'à côté, pose délicatement mon poing sur celui-ci, je souris au visio den-den...

          Celui là, c'est pour Lion ! *PUNCH !*

          Pour le Blue Moon ! *Punch Gauche !*

          Pour mes nakama's ! *Punch Droit !*

          Pour Azrael ! Takashi ! Yosuke Tôda ! Katsu Mizu ! Lula ! *****

          Pour ma mère ! *Double Punch !*

          Pour l'amour de ma vie ! * Fatal Punch !*


          ...

          Un léger trou, à peine une fissure... Mes poings ensanglantés sont levés !

          - Allez vous m'en empêcher ? Me regarder comme des cons ou faire pareil ?
            Ils décident enfin à me rejoindre... En total synchro, le premier coup est lancé pensant tous à la même chose... A notre liberté !

            Que ferons-nous après ? Nous ferons trembler la prison tout entière comme ce mur là.

            ''Dans l'histoire d'un homme, il arrive que le moment présent est si intense que nous avons l'impression que tout autour est imaginaire. Nos ancêtres ont déplacé des montagnes, non pas par leur force, mais par une forme de volonté innée et acquise. A l'image de notre système immunitaire, nous pouvons développer inconsciemment cette dernière corde à notre arc.''


            Le poing s'abat à nouveau sur le mur quasi-invincible de la cellule, malgré la douleur, malgré les tentatives, ce dernier s'érafle à peine.


            ''Toute souffrance porte un sens.

            Je dis simplement qu’il faut tout mettre en oeuvre pour parvenir à tirer profit, même de la situation la plus destructrice. J’insiste sur les épreuves parce que celles-ci restent inévitables. Rien ne sert de discourir, d’épiloguer des heures durant sur la souffrance. Il faut trouver des moyens pour l’éliminer et, si on ne le peut pas, l’accepter, lui donner sens.''



            Quelle est l'origine de la mienne ? Mon coeur est déchiré, pensant à la fille que j'ai perdu, on s'est rencontré petit, mais nous sommes vraiment connus, un soir de printemps, ô combien j'aurai aimé passer plus de temps avec elle. Contempler ses yeux émeraudes pendant des heures, sentir ses doux cheveux, lui faire comprendre qu'à elle seule, je suis comblé par un simple sourire. Je ne peux pas m'en vouloir, ce n'est pas de ma faute.

            Ce n'est pas de ma faute ! *Poing Droit !*


            ''Une personnalité ne trouve précisément sa quintessence que dans la virtuosité qu'elle déploie pour surmonter le mal.

            Accepter que nous ne guérirons peut-être jamais de nos carences ni de nos plaies, assumer que les coups du passé peuvent hanter une âme pour nous ouvrir aux dons du jour et, pourquoi pas, les partager. Voilà à peu près tout ce que nous pouvons faire !''



            Je ne veux plus de ce mal en moi ! Je suis un homme bon. J'effleure de la paume de main mes cicatrices et y'en a une que j'arrive pas à caresser. Celle de mon âme torturée. Pardonnez pour mes fautes passées. Mon corps est une cage qui m'empêche d'accomplir mes objectifs. Il est temps de la détruire.


            ''Rien ne nous unissait, pourtant tout nous réunissait. Ensemble, nous pouvions mieux tolérer l'intolérable de notre situation. [...] Nous nous soutenions pour mieux affronter l'épreuve, pour assumer ensemble l'isolement de chacun.

            La faiblesse peut devenir féconde, génératrice d'amitié.

            L'individu faible ne représente pas nécessairement un poids pour l'autre. Chacun dispose librement de sa faiblesse, libre à lui d'en user judicieusement.

            Pourquoi ?

            Tout a un sens.''



            Nous sommes trois prisonniers avec un point en commun, ces chaînes qui nous limitent et pourtant les coups de poings fusent bien que la montagne de bloc ne semble pas réagir.



            Punch Of Earth Dragon !


            - Bonjour, on est vos voisins !
            - Ils n'aiment pas avoir de la visite, je pense.
              - Tu parles d'un bretteur sans lames, qui à l'âme d'un cogneur...


              Je souris à mon camarade de cellule, le temps de découvrir les visages des nouveaux voisins, un poil en rogne. Nous avons perturbé leur tranquillité, esclave d'une vie froide et monotone, nous avons dérangé leur routine, et c'est pour ça qu'ils nous en veulent ? Pendant que Caffey essaie de faire le diplomate, Chuck Maurice tend les poings pour leur réserver un bon accueil.

              Quand t'es dans ce genre de situations, tu t'attends à tout, mais surtout pas à voir un Chuck Maurice, les poings en sang tomber en un coup par une sacrée droite d'un homme aussi costaud que le mur qu'on a pété...

              ...

              On fait quoi, on recule ?


              - La plupart des prisonniers ont peur des loups, mais les vrais sauvages, ça reste ces prisonniers même.

              - Tu veux dire qu'on doit avoir peur d'eux ?



              Comment avoir peur lorsqu'on a vécu la pire branlée de sa vie ! Le moment où tu foules la terre et t'esquisses d'un pas vers ta perte... Tu ne sais pas où tu vas, t'as perdu tout tes moyens, t'as beau connaître ton corps parfaitement, maîtriser un art que tu domines, d'avoir le pouvoir, y'aura toujours un gars plus fort. Colonel Oko Tamaka...

              Il m'a infligé une raclée monstrueuse et c'est pas ces bouseux de prisonniers qui vont être à la hauteur de sa force. Pour la première fois, j'ai de l'estime envers un ennemi.


              Du nombre de cinq, je fonce sur le type à la coupe afro qui a laminé Chuck, mais avant même de pouvoir frapper, il me tire vers sa cellule et me balance à terre scandant qu'il me tuera puis rira, car chez lui, ils n'aiment pas les marchands de sables, ainsi que les joueurs de violons.

              Ma parole !

              Ils sont tous zinzin's... Je leur propose de se rassembler pour tenter de s'échapper et ils préfèrent rester coincer ici dans une cage plus glaciale que les montagnes de Drum. Un de ses potes nain vient vers moi pour me donner un coup de pied que je bloque avec mes deux mains en sang. Le regard noyé de colère et d'une incompréhension totale, j'essaye tant bien que mal de résonner ces gars.

              - Préférez-vous avoir une vie insignifiante ou une mort mémorable ?

              Le troisième, un peu gros et barbu décide de s'y mettre aussi, mais j'arrive à l'esquiver tandis qu'un quatrième mesurant plus de deux mètres et fin comme une flûte me choppe et me colle vers les barreaux ce qui me rend tout raplapla à cause du granit marin. Le cinquième, un chauve tente de me donner un coup de pied, mais Caffey intervient et l'a écarté grâce à une pierre du mur troué. Le chauve s'évanouit...

              - Je préfère mourir avec honneur que de rester une seconde de plus ici.

              Bien dit Caffey ! Mais dans le lot, y'en a qu'un qui hésite à rejoindre notre folle course. Afro Boy semble être le leader de la cellule, il baragouine des propos assez merdique pour ensuite me coller une beigne dans le ventre, à moitié dans les vapes à cause du granit, je comprends les dires suivants...

              - ... Flou ... Omelette... Argh... Banane... Priston... Non ! Bleu ! ...

              Soudain, le gros barbu m'éloigne des barreaux et je me retrouve la tête sous les pieds de l'Afro. Il me fait tourner le visage avec son pied, les yeux sur moi, il me scrute d'un air dégoûté...

              - Encore un nouveau qui pense pouvoir se faire la malle ! Un connard de Rookie qui va se faire matraquer par les gardes. Tu veux une mort spectaculaire... Je vais t'achever ici et maintenant !


              - N'intervient pas Caffey !

              Je me relève avec peine tout en crachant un peu de sang. Mon coeur palpite et je sens monter en moi une faible vibration présente depuis que j'ai commencé à frapper le mur... Une vibration qui s’agrandit peu à peu, quelque chose de toujours incontrôlée. Cette même force qui a jaillit à Hungeria et Enies Lobby. Je commence à transpirer en essayant de dompter cette énergie. J'exprime un visage déterminé annonçant la couleur d'une volonté bien défini, j'ai l'envie fou d'en découdre, un seul but résonne dans ma caboche... Sortir d'ici !


              SORTIR... SORTIR ! Ce mot se multiplie et comble le vide dans mon esprit, l'adversaire tente de me coller une droite, mais la rapidité et la classe d'un afro ne vont pas suffire face à cette pression en moi... Maintenant je sais comment dominer ce dragon, en me disant, non ! Ce n'est pas un monstre incontrôlable, juste une pauvre tortue bien sympathique. Et là, j'arriverai à faire jaillir ce don, avec la humble attitude...

              Afro Style vs Humble Man !


              ???

              Oup's... Je crois que ça fonctionne pas comme ça ! Et Bam ! Vilaine droite de l'afro, je reçois. Comme un maître rencontré à South Blue, je pense.



              - Héhé, mais que voilà ! Gamin, je me demande comment un jeune homme comme toi a pu se retrouver en taule... ça me surprend... T'as insulté l'Amiral en Chef, c'est ça ?

              - Coffee...

              J'entends des bourdonnements et devant moi, y'a la gueule de l'afro qui sourit et rit à gorge déployé me montrant ces chicots pourris par la malnutrition de cet endroit... sa tête ou devrais-je dire ces trois têtes sont en train de s'avancer et se reculer, elles vont même de bas en haut, c'est assez effrayant quand on y pense sérieusement. Toujours résolu à ne pas laisser Caffey intervenir sur ce qui est un duel, une main vient malencontreusement me bousculer me poussant encore une fois vers le granit marin... Raplalaplaplapla... Si j'avais su, j'aurai jamais bouffé cette foutue cerise.

              Soudain on me relève et comme un gars à moitié sonné, je bafouille et demande ce qui c'est passé, observant avec difficulté nos adversaires à terre...

              - Cht'avais pourtant dis de pas interfenir !
              - C'est pas moi, c'est le Chuck qui a mal encaissé son premier coup.
              - Humph ! Erf fait quoi maint'nant ?
              - On attend.