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Un éléphant ne pardonne jamais

Luvneel ! Plus grand royaume de North Blue, mais surtout, pays de Montblanc Norland ! Quand j'étais petit, mes parents nous lisaient l'histoire du célèbre menteur. Mon frère, ma sœur et moi écoutions paisiblement, riant aux descriptions formidables et farfelues faites par l'aventurier, le huant lorsque son mensonge était exposé.

Ça remonte à quelque temps maintenant... Mais je me souviens toujours aussi bien de l'histoire. Curieux comme ce qu'on apprend lors de la petite enfance reste gravé dans la mémoire. Et peu utile à ma situation... Deux semaines déjà que j'avais débarqué. Luvneelpraad était un bon endroit pour commencer mes recherches, mais elles n'avaient rien données. L'équipage du corbeau, ça ne disait rien à personne. J'avais donc tenté ma chance à Luvneelgraad. Nouvel échec. Par acquis de conscience, je m'étais dirigé vers TaraLuvneel, histoire de visiter toutes les villes. Mais si ni la grande ville portuaire ni la capitale ne savait où chercher, je doutais qu'une ville basée sur l'amusement puisse me renseigner...

C'est assez agréable ici, ceci dit. Les gens sont joyeux, bons vivants, la ville bruisse de rires et de cris d'enfants. Il y a toujours des tavernes ouvertes, et en plus, le temps se maintient au beau ! J'en profite pour siroter une choppe de bière en bord de mer, essayant d'oublier que mon enquête en est toujours au point zéro.

"Salut mon gars, ça te dit une partie de cache-balle ?"

Deux types sont apparus devant moi. Grands, armés d'une dague seulement (ou du moins, seul ça est visible). Les jeux d'argent sont légions aussi ici, mais on ne m'avait pas encore abordé directement, comme ça...

"Cache-balle ?"
"C'est très simple. J'ai ici cinq verres, et une balle. Je met la balle sous un des verres, puis mélange le tout. Si tu peux me dire ou est la balle, je te donne cinq fois ta mise."
"Il faut donc miser."
"Oui. 500 berries, pas grand chose ! Mais ne t'inquiètes pas, c'est tout simple."

Oui, et toi, tu fais une œuvre de charité, je m'en doute... Étonnant que tu sois venu voir un borgne. Je suis probablement considéré comme un pigeon facile... Du coup, agacé, je relève le défi.

"Ok, envoi."

Les deux hommes font un peu de place sur ma table, et celui qui parlait s'assoit en face de moi tandis que le deuxième regarde. Il pose les cinq verres, puis me montre une balle rouge qu'il place sous un des verres. Je pose sur la table un petit tas de pièces qui correspond à la mise de 500 berries. Il commence à mélanger ces derniers à toute vitesse, soulevant de temps en temps des verres, permettant à la balle de filer d'un gobelet à un autre.
Pas assez vite toutefois, je peux suivre tout ses mouvements. Cela manque même de tension par rapport à un combat ou observer les lames ou les moindres mouvements de l'adversaire est une question de survie... L'homme s'arrête finalement.

"Alors, où est la balle ?"
"Ici."

Je désigne le verre ou se trouve la balle, j'en suis sur et certain. Argent facilement gagné. L'homme soulève le verre, mais rien ne s'y trouve. Il en soulève un autre et la balle roule sur la table.

"Perdu. Désolé mon gars. Une deuxième chance ?"

Je remet 500 berries sur la table sans rien dire. La balle n'était pas sous le bon verre. Je suis sur à cent pour cent qu'elle aurait du être sous le premier, qui ne recelait rien... L'homme recommence à mélanger. Encore une fois, il est rapide, mais pas assez, je vois bien ses mouvements. Il s'arrête, et encore une fois, je me trompe... Je fais signe de recommencer, me penche légèrement en avant, main droite soutenant mon menton, main gauche sur ma cuisse, et remet de l'argent sur la table. Même scénario pour la troisième fois. D'accord... J'ai compris.

"Désolé mon gars, encore perdu. Une autre partie ? J'irais un peu moins vite, promis."

Comme si la vitesse comptait... Il y a deux balles. Les verres ont tout juste la bonne taille pour les contenir, mais ces verres... Ils sont laqués, mais c'est du bambou, et une fine couche non ? Autrement dit, ils sont légèrement souples. Si on appuie fort en prenant l'un des verres, on pince la balle à l'intérieur. En levant le verre, la balle est levée elle aussi, faisant apparaître l'illusion que le verre est vide si le pigeon n'est pas trop regardant. Surtout si on lève en même temps un deuxième verre avec une balle dedans...

Comme je ne réponds pas, les hommes semblent vouloir mettre fin à la partie. De la main gauche, j’attrape mon pistolet à la hanche.

"Bon, on arrête alors ? Désolé mon gars. Tu auras plus de chance une autre fois."

L'homme tend la main et attrape ma monnaie. D'un mouvement rapide, je lui attrape le poignet de ma main libre, puis sort mon pistolet et plaque sa main sur la table en enfonçant le canon de l'arme sur le dessus de son index.

"Qu'est-ce que..."
"Hé..."

Je renverse deux verres, et deux balles roulent sur la table. Une fraction de seconde plus tard, mon doigt se crispe sur la gâchette, la poudre explose et des cris retentissent aux alentours, et l'homme se met à hurler alors que son index tombe au sol.

"AHHHH !! MA MAIN !"
"Putain."

Le deuxième homme a dégainé sa dague. Assis, je ne suis pas vraiment en bonne position. D'un grand coup de pied, j'envoie valdinguer table, argent et le matériel des escrocs par terre. Le manipulateur est renversé au passage, et tombe au sol, ou il se roule en hurlant, tenant sa main qui pisse le sang. Je me lève instantanément et mon épée siffle en dehors de son fourreau. Le deuxième homme s'est trop approché et d'un mouvement rapide je lui fait une vilaine entaille au bras. Sa dague tombe au sol.

"Vous pensiez que ce serait facile de rouler un borgne n'est-ce pas ? "

La milice arrive alors, et j'hésite, épée en main, sur la conduite à tenir. Tenter d'expliquer la situation ? Combattre ou fuir et devenir recherché sur l'île ? Mais les témoins parlent aussitôt en ma faveur, et l'incident est clos par la milice qui embarque les deux hommes pour se faire soigner et faire un petit séjour au trou. Je range mon épée et ramasse ma monnaie. Bon, je n'ai rien gagné au final, et ai même perdu une balle et de la poudre, mauvaise affaire...

Quelques heures plus tard, je rentre à la taverne ou je loge. La nuit est tombée, et les rues sont plutôt désertes. Une situation parfaite pour une embuscade...

"Salut mon gars."

Trois types sont apparus d'une ruelle juste devant moi. J'en entends d'autres derrière. C'est une blague ? Il suffit que je pense « embuscade » pour qu'on me tombe dessus ? Et si je pense « or », je vais devenir riche ? Ah non tiens, il ne se passe rien. Comme par hasard !

"Ce n'est pas très sage de se promener ainsi tout seul."
"Je suis un grand garçon."

Des types devant et derrière, ça ne va pas. Il faut que je les ai tous de front. Mais si je m'adosse à un mur, mon amplitude et ma capacité de mouvement va en prendre un coup...

"On ne va pas discuter avec lui Toren. Ce salaud a détruit la main de Keitaro, il ne pourra plus jongler pendant des mois, s'il y arrive de nouveau un jour !"
"Ah. C'est donc une vengeance."
"Hmmm... Il nous semble que tu dois de l'argent à Keitaro. Et puis, un doigt aussi. Mais comme il y a des intérêts, on va peut-être prendre toute ta main. Ce sera splendide avec ton visage."

Les hommes rigolèrent. Curieux les jongleurs du coin, ils se reconvertissent dans l'escroquerie, le vol et l'assassinat dans leur temps libre ? Heureusement, ce sont des putains de jongleurs. Moi, j'étais soldat...

Je dégaine ma lame et fonce sur le groupe de trois devant moi d'un seul coup. Ils devaient penser que je serais tétaniser de peur devant leur nombre, car, surpris, ils réagissent lentement. Alors qu'ils en sont à lever leurs armes je suis sur eux, et ouvre largement la carotide du nommé Toren, qui s'effondre au sol en tentant désespérément de reboucher le trou avec ses mains. Choqués, ses deux proches comparses n'ont pas bougés. J'enfonce mon épée dans le ventre du premier, puis pivote en la dégageant. J'ai désormais le survivant à ma droite, et deux hommes (qui étaient sur mes arrières) en train de me foncer dessus à ma gauche.

Je fais passer l'épée dans ma main droite, et attrape mon pistolet. Une détonation, et l'un deux tombe au sol. A cette distance, je ne peux pas rater, même si j'ai encore du mal à viser avec l’œil droit. Je pare le coup de bâton que m'assène le quatrième homme, et le déstabilise d'un coup d'épaule. Il n'a pas du être dans beaucoup de combats, lui. Une fois au sol, je lui enfonce mon épée dans la gorge.

Le cinquième homme n'a toujours pas bougé.

"Un souci ? Tu ne veux pas te battre ? Dans ce cas, tire-toi."

L'homme détale sans demander son reste. Je jette un œil sur le blessé par balle à terre. Il est encore vivant, mais ne me gênera pas. Je me retourne vers le fuyard. J'attends qu'il soit à une vingtaine de mètres, puis je recharge un plomb, lève mon pistolet de la main droite, et vise soigneusement.

Quelques instants après le coup de feu, l'homme trébuche et tombe. Puis tente de se relever. PUTAIN ! Même à vingt mètres en visant le cœur je le loupe ? Avant je touchais facilement une cible à cinquante mètre avec un pistolet... C'est lamentable... De mauvaise humeur, je me rapproche de l'homme au sol juste à côté de moi. Il gémit en se tenant le flanc, poisseux d'un liquide qui paraît noir sous la lune. Je donne un coup de pied dans sa blessure et il hurle.

"Ça fait mal ?"
"Enfoiré..."
"Ah, cette voix ! Tu es celui qui ne voulais pas discuter avec moi, c'est ça ? C'est réciproque."

Sur ce, je le décapite d'un prompt coup d'épée. Puis je rejoins le fuyard qui se traîne au sol, sa jambe abîmée.

"Dis moi ce que tu sais sur l'équipage des corbeaux."
"Je ne sais rien sur eux. Pitié, je ne ferais plus rien. Je veux juste rentrer chez moi. Ma femme m'attend."
"Tu ne sais rien ? C'est bête pour ta femme."

Quelques instants plus tard, j'essuie ma lame sur le corps sans vie de l'homme. Bon. J'ai encore gâché de la poudre, je tire comme un vieillard arthritique et myope (quelle évolution depuis la quiche !), et je ne suis pas plus proche des corbeaux. Super soirée ! Au moins, l'altercation n'a attiré personne. Curieux d'ailleurs avec deux coups de feu. Mais bon, avec cinq cadavres par terre, je ferais mieux de filer...

Dix minutes plus tard, je suis dans une taverne en train de prendre un verre, quand on m'aborde encore. Autant dire que je suis dans une humeur à me faire le premier venu, et que le regard que je lance au gêneur aurait suffit à faire fuir des témoins de Jéhovah. Mais il reste là pourtant, et commence à me parler.

"Salut. J'ai vu ton combat tout à l'heure. Impressionnant comment tu t'es débarrassé de ces bons-à-rien."

J'ai donc été vu. Mais s'il vient me le dire, il ne m'a pas dénoncé. Ou pas encore, il veut peut-être de l'argent. Ville d'escrocs...

"Pour être honnête, j'ai aussi entendu ce que tu disais. L'équipage des corbeaux, c'est ça ? C'est celui qui a un pavillon avec un corbeau qui béquette un tas d'os, non ?"
"Le... oui, peut-être."

Je passe instantanément de l'agacement à l'excitation.

"Je connais quelques personnes qui sont devenus pirates sous ce drapeau. Ils ont vécu dans la ville quelque temps. Deux d'entre eux ont travaillés dans mon cirque pendant plusieurs années."
"Intéressant. Que pouvez-vous me dire sur eux."
"Pas mal de choses. En échange, j'aimerais que tu me rendes un petit service."

Et voilà ! Dès que ça devient intéressant, on veut m'arnaquer. Ceci dit, ce type avait décrit un pavillon qui ressemblait bien à celui dont on m'avait parlé à Silthe.

"Quel genre de service ?"
"Il y a un an, deux pirates ont foutus le boxon dans mon cirque. J'ai vu l'un d'eux en ville plus tôt. D'après ton combat, tu as l'air costaud. Si tu le tues pour moi, je te dis tout ce que tu veux savoir. Marché conclu ?"

C'est plutôt un marché correct. Si le type est un pirate connu, le tuer ne m'attirera pas d'ennui, et je pourrais enfin avoir des informations. En fait, un marché comme ça, c'est une chance que je ne peux pas laisser passer. Je serre la main tendu de l'homme.

"Marché conclu. Comment je trouve votre pirate ?"
"Viens avec moi."

Je suis l'homme, qui me promène dans la ville. J'espère que ce n'est pas une autre embuscade... Finalement, nous entrons dans une autre taverne.

"C'est lui, tout seul à la table là-bas."
"Le type tout en noir avec deux sabres ?"
"Lui-même."
"Ok, c'est parti."

Il me tourne le dos, je ne vais pas me faire chier à le défier en duel. Une balle dans la nuque, et puis voilà. Je prends mon revolver de la main droite, et vise. Sauf qu'un crétin hurle « attention », et que l'homme se retourne au moment ou je tire. La balle siffle, il se jette sur le côté et un mince filet de sang apparaît sur sa joue. Raté. Je dégaine mon épée. Les choses sérieuses vont commencer.


Dernière édition par Yskino Haynell le Lun 25 Mar 2013 - 22:30, édité 1 fois
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Un an ... Un an avait passé depuis que je m'étais battu ici avec Easton Sharp ... Un beau combat, par ailleurs ! J'avais bien ri ! Et on avait bien démoli le cirque, aussi ... 'Fin bref ! Nous étions revenus ici, car, dans notre quête aux berrys, le capitaine avait trouvé un truc intéressant apparemment ! Mais je me méfiais de ses trucs intéressants ! La dernière fois, nous avions participé à un tournois qui avait faillit nous valoir la peau ! Je l'ai donc laissé partir de son côté tandis que moi, je partais pour Taraluvneel, en direction du cirque que nous avions démoli à deux ... Ça c'était bien reconstruit dans le coin, y'a pas à dire ! ... Et y'avais peut-être même moyen de refoutre un petit peu le boxon, tient ! Il faut avouer que ça ma titille depuis que j'ai vu que tout était replanté, que les animaux avaient été changés, que les corps inertes de certain show men avaient été enlevés, ...

C'est donc avec un léger pincement au coeur que je filais en direction de ... Euhm ... Comment il l'avait appelé, déjà ? La taverne de fout-rien bourré, je crois ? Ah ! La taverne du vaurien beurré, elle est là ! C'était ici qu'Easton avait fait sa représentation. Et c'est ici que nous aurions dû finir notre combat, aussi ...


*Je le retrouverais, un jour ou l'autre, de toute manière ! Un combat ne peut pas se finir ainsi.*

J'avais commandé un saké, mais qu'un verre, cette fois ! Il n'y avait pas d'imbécile sur qui remettre la note, cette fois ... On m'apporta donc mon verre, un joli verre d'ailleurs, dans lequel je commençais à tremper mes lèvres. Dès la première goutte, la saveur puissante de l'alcool empli ma bouche pour continuer son chemin et me brûler la gorge tout au long de sa descente. Elle avait du corps, la bête. Je rapprochais le verre de ma bouche une seconde fois, mais au moment où le verre entra en contact avec ma peau, un homme se mit à hurler.

-Attention !!

Encore le verre aux lèvres, je constatais que c'était le barman qui avait crié. Le bar était situé en face de moi, j'avais donc juste à lever les yeux pour voir l'homme qui avait crié. Mais dans le même regard, je fis rebondir ma vue sur l'énorme miroir présent derrière le comptoir. Un homme, pas très grand et avec un bandeau sur l'oeil me pointais de son pistolet. Je le vis esquisser un sourire avant de voir la poudre s'échapper du haut de son arme. Étant pris par surprise, le seul mouvement que j'eus le temps de faire était de décaler légèrement la tête sur le côté. Mais cela fut suffisant, car la balle vint dessiner sur ma joue un léger trait rouge avant de parvenir dans le fond de mon verre, toujours incliné, comme si j'avais voulu jeter l'alcool par-dessus mon épaule. Sou l'impact, le verre se brisa en mille morceaux, laissant échapper de petits fragments aussi tranchant qu'une lame ainsi que le doux contenu qui y reposait. Les impacts me firent de légères coupures à la main et l'alcool vint me brûler celle-ci immédiatement derrière. Mais au moins, c'est tout ce que cette balle avait fait !

D'un mouvement vif, j'égouttais ma main dans le vide à l'aide d'un coup de poignet avant de me l'essuyer sur mon pantalon, qui prit une légère teinte rouge à cet endroit. Je me levais doucement. Le bar, qui était un endroit bruyant à mon entrée, était maintenant aussi silencieux qu'un cimetière un jour d'enterrement. Toujours dos à mon agresseur, j'entendis le sifflement d'une lame se dégainant. Les miens étaient toujours dans leurs fourreaux.


-Qui es-tu et que me veux-tu ?

Suite à sa réponse, l'homme fonça sur moi, sabre en main, dans la ferme intention de me tuer. Mais juste avant qu'il ne me transperce, je me retournais et pris la chaise sur laquelle j'étais assis quelques secondes auparavant afin de bloquer son sabre à l'aide des bâtons présents entre les pieds de celle-ci.

-... Joue pas au con, gamin. Tu vas mal finir !

Il débloqua sa lame de la chaise et commença à enchaîner les coups. Coups subtils, certes, mais facilement prévisibles. À l'aide d'un astucieux jeu de jambe, j'évitais tous les coups de l'homme. Cela dit, à force de me faire reculer, j'arrivais dos au comptoir. N'ayant pas d'autres choix, j'attrapais les mains de mon agresseur pour stopper son sabre avant qu'il ne m'atteigne. Je rappliquais avec un coup de pied au ventre qui le fit reculer.

-Clitch.

Une petite ouverture vint se dessiner juste en-dessous de mon oeil.

*Quand m'a-t-il atteint ? Me disais-je en touchant du majeur ma coupure avant de le regarder, tâché de mon sang.*
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L'effet de surprise perdu, je m'étais précipité sur ma cible. Mais il s'était relevé prestement, et avait paré avec sa chaise mon coup.

Avec une chaise ? La force du coup aurait du normalement trancher le bois sans problème. D'autant plus que j'avais dégagé mon épée sans souci, prouvant que le bois était ordinaire. La seule explication était qu'il avait accompagné le coup pour en affaiblir la force, mais ce n'était pas donné à tout le monde de faire un truc pareil.

Les instants suivant me confirmèrent qu'il n'était pas « monsieur tout le monde », effectivement, car il avait esquivé mes bottes sans problèmes, n'ayant même pas dégainé. Il avait reculé lentement toutefois, et fini par être bloqué contre le comptoir. Ce qui ne sembla pas le gêner, il m'avait attrapé les poignets et flanqué un bon coup dans le ventre.

Malgré tout, il avait été surpris par la longueur peu usuelle de ma lame, et il regardait à présent ses doigts ou perlait un peu de sang, venant d'une coupure superficielle sous son œil droit.

Et maintenant, je fais quoi ?

Je peux continuer à l'attaquer lame en main, mais je n'aurais sans doute pas plus de succès qu’auparavant. J’avais combattu sérieusement après tout, et lui absolument pas. Et s'il dégaine ses armes, je vais être dans la merde. L'alternative, ce serait d'essayer de l'avoir au pistolet, en gardant ma lame pour la défense. Mais mon expérience quelques heures plus tôt prouvait que je n'étais toujours pas aussi bon en tirant de la main droite qu'autrefois de la gauche. Loin de là.

Mais je ne vois pas vraiment d'autres choix, de toute façon... Et puis, il est proche de moi. Tant qu'il ne s'éloigne pas de plus d'une dizaine de mètres de moi, je dois pouvoir l'avoir. Enfin, il ne faut pas qu'il soit à moins de deux mètres non plus, sinon c'est lui qui pourrait m'avoir...

Le souci étant ce pistolet. Un pauvre pistolet à silex standard, dont il fallait relever le chien et remettre un plomb entre chaque tir. Le chien, ça peut se faire d'une main, en calant la crosse au fond de la paume avec les doigts et en le relevant du pouce. Je savais le faire en une fraction de seconde. Mais le plomb, ça m'oblige à en prendre un dans ma bourse, de la main gauche, et à le mettre dans le canon... Au moins, la poudre se rechargeait moins souvent. Elle pouvait tenir huit coups, et j'en avais déjà gaspillé deux plus tôt dans la soirée. Reste six...

J'attrapais donc mon pistolet, prêt à tirer. Mais hors de question de gâcher un coup. Il fallait que je sois sur de l'avoir, puisque je devrais recharger entre chaque tir.

L'homme en face s'avance finalement vers moi. Nous faisons la même taille, apparemment. Mais il est un peu plus costaud que moi. Ses cheveux ont un curieux effet bleuté. Il me parle, et pour la première fois, j'écoute ce qu'il me dit.

"Tu ne veux pas répondre ? Pourquoi m'attaques-tu ? Je n'ai pas le souvenir qu'on se soit déjà rencontré."

C'est vraiment un pirate lui ? S'il est surpris d'être attaqué, il ne doit même pas avoir de prime. Ou alors il est inconscient de ce qu'avoir une prime signifie. J'espère que ce n'est pas un civil et qu'on m'a fourré dans une affaire louche. Je n'ai pas envie de me mettre la milice à dos maintenant, alors que j'ai enfin une petite piste sur les corbeaux.
Dois-je lui répondre, d'ailleurs ? En soit, je n'en voit pas le problème. Si je le tue, peut importe ce que je lui aurais dit. Et s'il me tue, ma foi, s'il se venge derrière sur ceux qui m'ont envoyés au casse-pipe, j'en serais plutôt heureux. Mais l'inconvénient, ce serait que s'il obtient une réponse à sa question, il pourrait se mettre à se battre sérieusement. Qu'il prenne ça à la légère m'arrange après tout. Mais je peux peut-être retourner la situation à mon avantage. Si on discute, il sera aussi moins sur ses gardes. Il y a cinq-six mètres entre nous, tout est bon. Épée dans la main gauche, levée à hauteur du corps devant moi prêt à parer, pistolet dans la main droite, le bras le long du corps, je réponds.

"Il semblerait que tu ais mis une bonne pagaille dans le coin il y a environ une année. Certaines de tes victimes t'ont reconnu."
"Ah. C'est le cirque c'est ça ? Tu en faisais partie ?"
"Non, je suis là pour..."

En parlant, je relève très légèrement le poignet, et sans finir ma phrase, je fais feu. Tirer en tenant le pistolet à la hanche est peu courant, car il faut avoir une bonne expérience des armes à feu pour viser correctement. Et au milieu d'une phrase, l'effet de surprise sera idéal.
Alors que je presse la gâchette, je m'élance également en avant. La détonation retentit et la balle fuse vers le sternum de l'homme. En plein milieu du corps, il aura du mal à l'éviter, et derrière, je pousserais mon avantage à l'épée avant de reculer et recharger si nécessaire.

Enfin, c'est ce que j'avais planifié...

En pratique, mon adversaire est effectivement pris par surprise, mais d'un mouvement extrêmement rapide et pourtant fluide, il dégaine un sabre et dévie la balle. C'EST QUOI CE BORDEL ? C'est qui ce type ? Et maintenant, je suis pris par mon élan, fonçant sur un ennemi qui a finalement son arme en main et détourne tranquillement les tirs d'une arme à feu quasiment à bout portant...

Du coup, au moment du contact, je plonge en avant, visant la jambe, mais cherchant surtout à faire un rouler-bouler. L'homme saute en l'air et esquive tranquillement, mais il ne s'attendait visiblement pas à ce que j’essaye d'esquiver dans mon propre assaut, car son coup de sabre est un peu plus lent qu'il n'aurait du l'être, et j'y échappe de peu. Je finis ma roulade, me relève d'un bond, et m'éloigne aussitôt. Tout en le surveillant de l’œil, j’attrape une bille de plomb avec deux doigts. Il se propulse alors en avant, je recharge en vitesse et rabat le chien de la main droite, puis lève le pistolet.

CLANG.
Son sabre heurte violemment mon épée. Sa lame à beau être plus fine que la mienne, je me sens ployer sous le coup. Il a donc beaucoup plus de force physique que moi... Super, encore une information déplaisante. Mais en voyant que j'avais levé mon pistolet, il m'a attaqué sur le flanc gauche, pour veiller à réduire mon angle de tir et la surface que je peux atteindre, tout en gardant une grande latitude pour esquiver.

Il a déjà affronté des gens combattant avec des armes à feu, apparemment... Nous sommes toujours lame contre lame, mais il donne un grand coup de sabre vers le haut, et je suis repoussé en arrière. Il attrape alors son deuxième katana de sa main libre et le dégaine.

"Bon bon bon..."

Ce n'est pas le moment de parler tout seul, t'es en danger là!

Agacé, je marmonne entre mes dents:

"Sérieusement ? Je n'avais pas remarqué. C'est pour me faire cette remarque Oh combien pertinente que tu te déconcentres du combat au risque d'aggraver la situation, cerveau de merde ? Soit un peu intelligent pour une fois."

Intelligent ? Le Brome et le Mercure sont les seuls éléments liquides à température ambiante!

"NAN MAIS TA GUEULE BOULET !"

Pour le coup, tout le monde se fige. L'homme en face de moi, épées en main, me dévisage les yeux ronds en me voyant hurler tout seul, tout comme les rares clients du bar qui n'ont pas fui dès le début de l'altercation. Ils doivent me prendre pour un bon taré... Je remarque au passage que l'homme du cirque n'est plus là. Raaaa, fais chier ! Si je m'en sors, il va falloir que je le retrouve pour qu'il me donne mes informations en paiement !

Bon, on se reprends et on se reconcentre ! Cinq tirs restants dans mon pistolet, qui est actuellement chargé. Ensuite, il faudra que je remette de la poudre et c'est injouable en plein combat. Par ailleurs, j'ai en face un épéiste adepte du style à deux lames, aussi appelé nitoryu. Qui semble bien être plus fort et plus rapide que moi. Et dont les mouvements montrent une expérience certaine au combat. Je ne m'en sortirais pas en combattant à la régulière. Et je ne peux même pas m'enfuir, il est entre moi et la porte, restée grande ouverte. Un plan, vite... Et en attendant, l'occuper.

"Il paraît que les éléphants ont une mémoire parfaite. Ils se souviennent de tout ce qui leur ait arrivé dans la vie."
"Et alors ?"
"Ils sont aussi réputés pour être rancunier. Un éléphant ne pardonne jamais, et n'oublie rien."
"..."
"J'ignore si tu as blessé ou tué certains de ces pachydermes lors de ton dernier passage, mais en tout cas, le propriétaire du cirque semble avoir adopté cet aspect de leur personnalité. Il t'a tout de suite reconnu et tenait absolument à se venger. Il nous a offert une petite fortune pour qu'on te bute."
"Nous ?"
"Tu ne croyais tout de même pas que j'étais le seul à tes trousses ce soir ? Des chasseurs de primes, il y en a un paquet sur Luvneel..."

Il ne semble pas particulièrement perturbé, ni mal à l'aise. Mais je ne pense pas qu'il ait vu à travers mon mensonge. J'ai bien la tête à l'emploi d'un chasseur de prime après tout. Je laisse un sourire se dessiner sur mon visage tout en regardant légèrement au delà de son épaule. Je le vois changer de pied d'appel. Voilà, il est un peu moins sur de lui, et a envie de voir ce que je regarde... Il n'a aucun moyen de savoir que je fixe une porte d'entrée vide. Je m'élance immédiatement vers lui en hurlant :

"MAINTENANT !"

Je le vois lever ses armes, il ne s'est pas retourné et me regarde, me faisant perdre l'avantage de le prendre alors qu'il n'est pas de face, mais il doit s'attendre à un assaut dans le dos en même temps, il va donc forcément esquiver en se décalant sur un côté, qu'il pare ou non. Et lorsqu'il sera en mouvement, sa mobilité réduite, j'aurais une occasion de tir. Si je ne veux pas qu'il pare avec ses armes, il faudra que je frappe aussi avec ma lame, de la main gauche. Il faut que je profite au maximum de l'allonge de mon épée, plus grande que celle de ses sabres. Si je m'approche trop près, je serais en danger. Donc ce sera un coup d'estoc.

Curieux toutes les pensées que j'ai en une fraction de seconde.
Oh merde... Et s'il fonce vers moi ? Il évite ainsi d'être attaqué dans le dos immédiatement quand nous sommes en contact, et pourrait pivoter après m'avoir vaincu. En fait, s'il est expérimenté, c'est probablement ce qu'il va faire...

Et effectivement, je le vois s'élancer vers moi. Bon bon bon...
Autant réduire l'espace qu'il peut frapper... Alors que nous approchons l'un de l'autre, je met mon pied gauche bien plus à droite que d'ordinaire en course, créant un déséquilibre me permettant de pivoter le torse sans perdre de vitesse, tout en tendant le bras gauche pour frapper d'estoc. L'idée étant de parer son sabre droit. Je lève ma main gauche, prêt à faire feu sur lui si son sabre gauche se pointe vers moi. Mais il gardera probablement son épée en réserve pour dévier une balle qui ne viendra pas.
Le problème, c'est qu'avec ma jambe gauche en travers, je vais me casser la figure juste après le choc. Mais bon, c'est ça ou se faire trancher...

Le choc se passe comme prévu. Enfin, plus ou moins. Je me casse bien la gueule derrière quoi. J'ai réussi à dévier à peu près le sabre droit, mais le gauche est venu frapper mon bras, une fois que mon adversaire s'est aperçu que je ne tirerais pas. Il a réussi à voir ça et à frapper... Ses réflexes sont impressionnants... Heureusement qu'il avait si peu de temps et que seul la pointe m'a touchée. J'ai maintenant une entaille peu profonde sur le biceps droit. S'il avait eu le temps d'avancer plus son sabre, je serais à présent borgne et manchot. Pas glop.

"Personne ? Que..."

Il a apparemment pivoté pour faire face aux autres combattants, et met une fraction de seconde a réalisé que je l'ai roulé. J'en profite pour me redresser et foncer vers la porte d'entrée, à présent sans obstruction.

"Oh non tu ne t’enfuiras pas comme ça !"

Je l'entends se lancer à ma poursuite. Je franchis le pas de la porte. Dans la nuit noire, il verra bien mon manteau blanc. Trop bien. Mon pistolet est rangé dans une poche de pantalon en un éclair, j'enlève ma manche droite, fais passer mon épée d'une main à l'autre, et fini d'enlever mon manteau, que je jette devant moi, en l'air, tout en me précipitant sur le côté en faisant une roulade. Celle-ci fini, je me retrouve accroupi, un genou en terre, et dégaine aussitôt de nouveau ma petite arme à feu.
L'homme a atteint le palier, il se détache en pleine lumière. Mais encore ébloui par la différence de luminosité, il ne me voit pas, dans le noir. Il ne voit que la tache sombre qui descend lentement au sol trois mètres plus loin, donnant l'impression que je cours au loin à une distance déjà importante. Il s'élance, et je fais feu.

Le bruit l'alerte, c'est à son tour de faire une roulade. Je recharge mon arme, et re-rentre dans le bar. Je dois le vaincre si je veux ma récompense, et pour cela, un espace clos convient mieux à mes projets. Le voilà de nouveau. Je l'ai légèrement touché à l'épaule. Enfin !

"Ok... Tu veux vraiment mourir. Finis de jouer gamin."

Gamin ? On doit avoir à peu près le même âge...
Mais ce n'est pas bon. Il a pris ses sabres à l'envers, les deux pointes vers le sol. Me regardant à peine, il croise lentement les bras. J'ai un sale pressentiment. Une sorte d'aura de mauvaise augure se dessine autour de lui, et l'espace d'un instant, j'ai l'impression de voir une bouche prête à m'avaler. Ou plutôt une mâchoire, avec deux gigantesques canines qu'incarnent les deux katanas...

"Qu'est-ce que c'est que ce truc..."
"Les vampires sont de sortie... Vampire Attack !"

Il bondit alors en l'air, à plusieurs mètres de haut. Sérieux, c'est possible ça ? En tout cas, je suis certain que ce sera mauvais pour moi si je suis au point de chute. Et vu que je suis sa cible... Je me précipite en arrière et attrape un des clients médusé, que j'arrache à sa table, et le place devant moi comme bouclier humain. Il a à peine le temps de protester et de tenter de se dégager que mon adversaire nous est tombé dessus, sans aucune hésitation. Mon bouclier est transpercé et découpé en trois morceaux. Je me retrouve couvert de sang des pieds à la tête.
Mais bien pire, je sens une douleur cuisante dans mon bras droit.

L'un des katanas a été efficacement bloqué par mon bouclier John Doe, mais l'autre s'est frayé un chemin à travers lui et m'a transpercé le bras droit. Je pousse un cri à mi-chemin entre la douleur et l'effroi, et parvient à repousser l'ennemi de mon épée. Mais c'est quoi cette technique qu'il a utilisé ?
Heureusement, l'artère brachiale n'a pas été touché, et si je saigne bien, je ne devrais pas me vider de mon sang en deux minutes...

L'homme en face semble vouloir m'attaquer à nouveau immédiatement, mais le fait que j'ai lâché mon épée, posé simplement contre moi, et que je ne fasse que le viser de mon pistolet semble le surprendre. Je dois vraiment être un adversaire pas ordinaire, ou alors il n'est vraiment pas sérieux dans ce combat, pour qu'il marque tant de temps d'arrêt. J'espère que c'est la première option... De ma main libre, j'enlève mon bandeau cachant la partie gauche de mon visage, et le serre autour de mon bras, comprimant la plaie. Ça fera l'affaire comme bandage de fortune. Je reprends mon épée en main.

J'aurais peut-être du fuir finalement...


Dernière édition par Yskino Haynell le Mer 24 Avr 2013 - 19:39, édité 1 fois
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La Vampire Attack avait eu de jolies répercussions ! J'avais touché son bras malgré que j'aie aussi tué un autre gars. Bah ! Un de plus ou un de moins ... Ce gosse se démerdait pas trop mal, bien que je ne me batte pas au maximum, comme contre Kusanagi, par exemple ! Il était maintenant au sol, me pointant de son flingue tout en se faisant un garrot au niveau de sa blessure. Il ne devait pas connaitre la médecine pour faire un bandage aussi inutile.

-... Ton garrot ... Faut le faire plus haut. Faut le serrer entre le muscle deltoïde et le biceps ...

Un éléphant ne pardonne jamais Images10

Lentement, je lui fis une légère coupure à l'endroit où il aurait dû faire son garrot avant de lui tourner le dos.

-Ah et puis ... Avant de tenter de tuer quelqu'un. Fait attention à ce qu'il ne soit pas trop puissant pour toi ! J'aurais pu te tuer aujourd'hui, mais je n'en ai pas envie ! Et sache que

*Bang*

Il avait de nouveau tiré, le bougre ! Je sais pas ce qui le forçait à vouloir me tuer, mais ça avait l'air assez important pour qu'il risque sa vie ! Il m'avait eu dans l'omoplate droite, l'enfoiré !

-Sache que je ne me suis battu ... Qu'au quart de ma puissance ! Lui disais-je en lui lançant un regard noir tout en me tenant l'épaule.

Ce flingue commençait vraiment à me taper sur les nerfs ! C'est donc avec rapidité que je découpais son arme d'un grand coup de sabre avant de prendre le concerné par le col et de l'envoyer valser à travers les tables de la taverne. Je m'approchais lentement, laissant la douleur engendrer ma rage, mais, juste quand j'arrivais devant lui, je me retournais en direction du bar. Je passais derrière le comptoir et attrapais une bouteille de bon whisky. Je la débouchais et me la versait sur l'impact de balle afin d'éviter les infections. Cela dit, j'en laissais un quart dans la bouteille que je réservais à mon gosier. Suite à cela, je repartis en direction du gars qui va bientôt servir de carpette à cette taverne. Il s'était relevé entre temps et me faisait face. Il avait des tripes pour faire cela après ce qu'il venait de se prendre.

Mais il était encore moins blessé que moi ! Il donna donc une belle impulsion dans ses jambes lui servant à se propulser vers moi. Mais je le bloquais dans son chemin et, en forçant un grand coup sur mes bras et à l'aide de mes sabres, je pus le faire dévier et me servir de sa propre force pour l'envoyer balader dans le mur en bois de la taverne, qu'il traversa. Je sortis donc lentement du bâtiment pour aller le voir, dans la petite ruelle dans laquelle il s'était retrouvé. Bien que sonné, il s'était remis debout, titubant durant quelques secondes. Nous nous sommes fixé durant quelques secondes, puis je m'avançais vers lui. Mais notre combat fut interrompu par la garde royale. Ils ont du avoir vent de notre combat. Après tout, j'avais tué un innocent !


-Messieurs, cessé de vous battre, vous êtes accusé de trouble majeur ainsi que de meurtre, veuillez nous suivre !

Un éléphant ne pardonne jamais Garde_10

L'homme qui venait de parler était certainement le dirigeant de cette escouade. Je pouvais le voir pour commencer par son assurance hors-pair : bras croisés et grand sourire. Toute sa division, elle, semblait plus calme. Ils se tenaient droit et ne faisaient figurer aucune expression. Il savait à peu près la même armure que celle de leur dirigeant, à l’exception que la leur étaient rouge et or. Ça commençait à fouetter la bonne baston !

-Et tu crois vraiment que je vais me laisser emporter …

-Oh que oui ! Messieurs, vous avez pour ordre de m’arrêter ces énergumènes !

Une petite partie de la garnison me fonça dessus. Ils étaient prit comme une mouche dans une toile d’araignée avec cette ruelle. Je montais donc sur les murs grâce à mon agilité et, une fois à l’apogée de mon ascension, je croisais mes bras en faisant pointer mes sabres vers la bas.

-Vampire Attack !

Je commençais avant ma descente et, à quelques mètres de mes proies, je dépliais mes bras et commençais à tourner sur moi-même.

-Bat Wings !

Mon attaque avait portée ses fruits et maintenant, la dizaine d’homme était au sol, inconscients.

-Hin hin !

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Je crois que c'est de pire en pire...

Sur Silte, j'avais perdu mon duel avec le mercenaire, mais l'écart entre nous n'avait pas été phénoménal. Sur Verterre, j'avais perdu dans le tournoi local contre une espèce de nobliau snobinard, et même si ma défaite était indiscutable, il n'y avait pas un abîme entre nos forces. Depuis, je m'étais pas mal entraîné tout de même...

Mais là, c'est la troisième fois en deux mois que je perds un combat. Et c'est de loin ma pire défaite. Physiquement, ce type me ressemble. A peu près même taille, même corpulence, même âge. Mais la différence de force physique et d'endurance est pourtant flagrante. J'ignore si, comme il le prétend, il ne se battait qu'au quart de son potentiel, mais il est clair qu'il est au-dessus de moi.

Et c'est chiant. Je vais finir par me faire tuer si ça continue. Il faut vraiment que je me trouve un bon fusil, et que je m'habitue à viser de l’œil droit. Le corps-à-corps, ça ne me convient vraiment pas. En attendant, je n'ai même plus de pistolet. Impossible d'esquiver ce coup de sabre qu'il m'avait filé et qui avait tranché en deux morceaux mon arme. Sans doute devais-je m'estimer heureux qu'il n'avait pas visé plus haut et ne m'avait pas découpé le poignet au passage...

Le fait de penser à une blessure évitée de justesse me rappelle que j'en ai une réelle. Mon bras continue de saigner très légèrement. Curieusement, mon adversaire voulait que je fasse un garrot. Choix étonnant, vu que l'artère n'est pas touchée et que je ne risque donc pas la mort par hémorragie dans l'immédiat. Compresser la plaie suffit, je ne vais pas faire un garrot qui m'empêchera d'utiliser mon bras et a des effets secondaires néfastes voire mortels si on le garde trop longtemps ou si on n'a pas un médecin et des médicaments sous la main en l'ôtant. Quoique... C'est peut-être ce qu'il essayait de me faire faire. Rendre mon bras inutilisable lui aurait donné un avantage certain... Ceci dit, il n'en a pas besoin...

Puisqu'il semble s'amuser à rétamer la garde, et ce malgré un plomb que je lui ai calé dans l'omoplate, je vais le laisser jouer et m'en aller...
Je m'avance furtivement vers l'une de ses victimes, un garde dans les vapes mais toujours vivant, et lui dérobe son pistolet, en remplacement du mien. L'avantage d'avoir une arme standard, c'est qu'on peut facilement en récupérer une neuve...

Je m'éloigne ensuite. Direction le cirque. Ce combat a assez duré. Et puis, je ne peux pas le gagner. Mais le type qui m'a engagé ayant déguerpi avant la fin, il ne peux savoir que j'ai échoué à éliminer ma cible. Autant aller le voir, dire que c'est fait, obtenir mes infos et me tirer de cette île. Il n'aura qu'à engager des chasseurs de prime pour trucider ce pirate, s'il y tient tellement.

Les bruits du combat commencent à s'estomper derrière moi. Des bruits d'épées qui s'entrechoquent, de cris de rage et de douleur mêlés, des détonations d'armes à feu. Ça a l'air d'être le bordel là-bas...
Curieusement, j'entends aussi des bruits de voix et de métal venant de devant moi. Un instant, j'hésite. Des renforts ? D'autres assassins envoyés par les copains des jongleurs ? Pour plus de sûreté, je me cache dans une ruelle entre deux maisons. Bientôt, je vois apparaître toute une troupe de saltimbanque, armés jusqu'aux dents, ainsi que certains de leurs animaux sauvages. Et je reconnais le patron du cirque qui m'a embauché... Il vient en renfort pour m'aider ? C'est un peu tard... Je m'apprête à sortir mais me retiens finalement en distinguant les paroles qu'il échange avec ses collègues.

"... pourquoi... avoir avertis ? Lorsque je l'ai vu, je ne suis remonté en vitesse, mais je craignais qu'il ne parte de la taverne avant qu'on n'arrive et... revenant je suis tombé sur un cinglé qui tuait des types dans la rue. Je l'ai envoyé se battre contre le pirate. Ça va l'occuper et on... le temps d'arriver et de lui régler son compte."

La voix qui parle est indubitablement celle du patron... Parfois, un grognement des lions, un claquement de fouet ou un cliquetis de métal m'empêche de saisir ses mots, mais dans l'idée générale, j'ai compris. Il ne comptait pas que je tue le pirate, mais que je le retienne... Et bien mission accomplie dans ce cas, il n'y a plus qu'à obtenir mes infos quand tout sera fini...

"Un type tout seul ? Ça suffira à le retenir ? Ces foutus pirates avaient, à deux seulement, démolis tout le cirque..."
"J'ai aussi envoyé un gamin avec un message à Louis. C’était le meilleur marionnettiste qu'on ai jamais eu, mais maintenant, il est officier dans la garde. Il ne refusera pas de me rendre un petit service."
"Ah. Alors, on arrive, on se regroupe avec la garde et on bute le pirate."
"Oui."
"Et le cinglé ?"
"S'il est encore vivant, Louis l'embarquera pour avoir assassiné plein de monde."

Tout en les entendant discourir, je les vois passer devant moi, ainsi que le reste du cirque capable de se battre. Puis descendre plus bas. Bon... Je n'avais pas de remords à ne pas remplir ma part du marché, mais même si j'en avait eu, j'en aurait été débarrassé à présent...

La question étant, je fais quoi ? Je dois quand même obtenir les infos qu'à le proprio du cirque. C'est la première piste que j'ai pour retrouver les corbeaux. La toute première ! Hors de question d'abandonner. Donc je peux attendre tranquillement demain et le chopper au cirque. Seul problème, s'il donne mon signalement à la garde et m'accuse du meurtre des jongleurs que j'ai liquidé plus tôt. Je vais être recherché, et le rencontrer à nouveau, puis quitter l'île, sera difficile. Une autre option serait de retourner dans la bagarre, et de veiller à ce que le pirate gagne. Si la garde est éliminée, ainsi que la plupart des forains, et que je peux attraper mon interlocuteur de suite, tout s'arrange. Problème : il faut replonger dans un combat alors que je suis déjà fatigué, et blessé au bras.

Décisions décisions...

Bon, je prends le combat. Je ne peux pas risquer de perdre l’occasion d'obtenir des informations.
Je redescend donc derrière la petite troupe. Bientôt, les bruits de combat se font ré-entendre. Toujours pas fini. Je ne sais même pas si je dois dire que le pirate se débrouille bien pour affronter autant de monde, ou que la garde se débrouille bien pour ne pas avoir été déjà éliminée par ce monstre.

"Louis, on est là !"

Les saltimbanques se ruent à l'assaut pour soutenir une garde mal en point et bien réduite en nombre, qui assiste difficilement son capitaine au prise avec le sabreur. Je reste dans l'ombre. Après tout, je n'aurais peut-être même pas à me battre, ça m'arrangerait. Et si vraiment je dois intervenir, autant que ce soit de loin, avec un pistolet... Leur chef, ce traître, risque d'avoir une mauvaise surprise. Je ne le laisserais pas gagner ce combat.

"Moi aussi je suis là mon petit. Tu vas regretter d'avoir essayé me m'utiliser..."
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Après le massacre que je venais d'effectuer, l'officier avait cessé de sourire, mais avait toujours les bras croisés.

-Bon ... Tu sais ce que c'est, les bleus ... Il faut qu'ils se forgent une expérience ...

-Je pense que je viens de leur en donner une belle !

-En effet ! Quant à moi, je vais aussi de te donner une nouvelle expérience que tu n'es pas près d'oublier ! Me dit-il en dépliant les bras et en ouvrant ses doigts au maximum en ma direction. Je vous appelle, mes chères poupées !

Il fit une ondulation continue des mains, puis, quatre statuettes ressemblant à des morceaux de totems s'élevèrent entre lui et moi.

-Je te présente mes fidèles poupées. Ne fais pas attention à leur aspect, elles sont bien plus offensives que tu ne le crois !

Puis, après avoir dit ça, il retourna sa paume droite et plia son majeur et son annulaire. Il retourna de nouveau sa main, puis redéploya ses doigts avant que deux poupées ne s'élancent vers moi, tout ça en moins d'une seconde. Je fus surpris par la vitesse de ses instruments et ne pus en parer qu'un seul. L'autre, je me le pris en plein estomac, ce qui me coucha et me fit cracher un peu de bile. À quatre pattes, je relevais la tête, la main sur l'estomac. Ces choses étaient incroyablement rapides et leur forme était adéquate pour effectuer un maximum de douleur.

-Ahah ! Alors, surpris ? Me balança-t-il, toute langue dehors.

-Un peu, oui ... Disais-je en me relevant et en me replaçant en position de combat.

-Et bien dans ce cas, on peut passer à la marche d'au-dessus !

Il fit le même mouvement que précédemment, sauf qu'il utilisa tous ses doigts, ce qui eu pour effet de m'envoyer unes à unes toutes ses poupées. La fréquence était vraiment importante, j'avais à peine le temps de récupérer mon sabre envoyé en arrière par la contre que je devais de nouveau l'envoyer vers l'avant pour pouvoir parer de nouveau. De plus, l'officier me faisait reculer. N'en pouvant plus, j'arrêtais cela en donnant deux puissants coups de sabres vers le bas pour envoyer les poupées frapper violemment le sol et arrêter leurs attaques données sans relâche.

-Eheh ... Ok, tu as pu parer ça, mais seras-tu capable d'arrêter cela ?

Il crispa son auriculaire, puis effectua des cercles avec avant de l'abaisser rapidement. Suite à cela, la bouche de l'une des poupées s'ouvrit, laissant apparaître un canon.

-Bordel ...

-Eheh

Puis, à chaque fois qu'il pliait son pouce, une balle était tirée. Effectuant roulade sur roulade, j'essayais tout au mieux d'éviter les projectiles que cette maudite poupée m'envoyait.

-T'en veux encore ?

Il fit des ronds avec son majeur puis l'abaissa pour qu'un deuxième canon apparaisse. Pareil, il tirait lorsque l'officier pliait son pouce. Dorénavant, je devais utiliser mes sabres en plus des roulades pour ne pas me prendre de balles.

-Bon, ok. Allez les filles ! On va faire le show ! YIIIIIHAAAA !

Maintenant, toutes les poupées mes tiraient dessus. L'homme en face de moi semblait prendre un malin plaisir à me faire ça. Il avait la langue sortie entièrement en riait à pleine dent avec un ton de sadique. Je n'arrivais pas à suivre la cadence des tirs. Une balle, deux balles, puis trois. Les égratignures commençaient à se faire sentir, sans compter que j'ai la balle de l'autre borgne de coincée dans le dos !Bref, c'est pas simple ... Puis, il arrêta ses tirs, mais laissa ses canons sortis. Il croisa ses bras et les morceaux de totems vinrent former un véritable totem en se positionnant les uns sur les autres. Maintenant, lorsqu'il tirait, c'était de véritables lames de balle qui me fonçait dessus et elles semblaient plus puissantes sur cette formation. L'officier effectuait de grands mouvements de bras pour pouvoir déplacer la colonne de poupées.

Cela dit, durant trois ou quatre secondes, il augmenta grandement la cadence de ses tirs, créant un effet de surprise pour qu'il puisse effectuer des saltos en autres acrobaties afin de m'envoyer le totem entier au corps-à-corps. Étant toujours en train d'esquiver les balles, je me pris le bas du totem en plein dans la mâchoire. Puis, toujours en train d'essayer de me rattraper du coup que je venais de me prendre, le totem effectua un salto et me frappa violemment pour que je vienne m'écraser au sol. Je relevais légèrement la tête et plia mes membres pour pouvoir me relever tout en regardant l'officier, toujours en train de se fendre la poire.


-Bordel, mais c'est qui ce type ? Et comment il fait pour pourvoir faire bouger ses trucs, juste avec ses doigts ? Il a un fruit du démon ou quoi ?!
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Ma vieille mère me disait toujours : "T'as pas de chance Jim. Tu le sais. Tentes pas ta chance Jim". Elle avait souvent raison ma vieille mère.

Ça a commencé dès ma naissance. J'suis arrivé en pleine nuit. Ils ont bien appelé le médecin quand maman a eu les contractions, mais celui qu'est arrivé était tellement assoupi qu'il s'est endormi au moment ou j'venais au monde. Du coup il m'a pas attrapé. Mon premier acte sur cette terre fut donc de m'fracasser le nez au sol. C'pour ça qu'j'ai toujours eu l'appendice nasal de travers. C'est pas très beau à voir, parce que du coup, mon visage est pas symétrique du tout. Mais on s'y habitue...
À trois ans je me suis fait mordre la toute première fois par un chien. Un vieux toutou paisible qui n'avait jamais attaqué personne. On pense que mon odeur corporelle est insupportable pour les canidés, pour une raison qu'j'ignore. C'est pas faute de me laver pourtant. Et même pas me laver et puer comme un phoque n'y change rien. Ces foutus cabots deviennent dingues dès que je suis dans le coin.
À neuf ans, mon vélo a cassé alors que je pédalais. Comme ça. Fracture des deux bras. Ils ont mis les plâtres à l'envers. Du coup, j'ai eu horriblement mal et ça s'est pas ressoudé correctement. Ils s'en sont aperçus quand ils ont ôté le tout. On a du me re-casser les bras pour les remettre bien.
Une simple année plus tard, Schrödinger, mon chat, a disparu. J'sais même pas s'il est mort ou vivant aujourd'hui.

Enfin... C'du passé tout ça. J'avais cru mettre ma poisse de côté une fois adulte, quand je suis entré au cirque. Un grand, un beau cirque, qui marchait bien dans l'île. J'étais fier d'y appartenir. Bon, certes, j'n'étais au début qu'un homme à tout faire, mais mon entrain fut remarqué, ainsi que ma propension à fabriquer des petites bombes qui font de la fumée colorée. Du coup, je suis devenu artificier. Les enfants adorent les numéros où des volutes de toutes les couleurs se propagent dans la salle, j'enrichis donc le travail de plusieurs collègues. Clowns, acrobates, dompteurs...

Mais ça, c'est aussi du passé, en fait. Le cirque a eu du mal à se remettre de la visite de deux pirates, qui avaient tués une partie du personnel et des fauves. Et depuis, ça va de mal en pis.

D'abord, le fakir n'était plus vacciné contre le tétanos, alors il a vendu sa planche à clous, et à demandé qu'on mette des oursins à la place. Le chargé du matos a compris des oursons. Rika, la maman ourse, n'a pas aimé. On a retrouvé des petits bouts du fakir dans toute la ménagerie pendant une semaine entière. Ensuite, le magicien a fait disparaître la caisse avant de tirer un alibi de son chapeau qui lui a permis de se sortir des chaînes de la milice et de s'envoler vers d'autres cieux. Dans le même temps, les acrobates voulaient devenir aussi agile qu'un singe. Ils sont tombés malade après avoir englouti un régime de bananes. Peu de temps après, les clowns sont devenus tristes car ils ont finis leurs provisions d'arlequins et on ne leur offre plus que des bonbons « Pierrot gourmand », réduction de budget oblige.
Et après, ça s'est encore accéléré. En à peine un mois, on a enchaîné les soucis. Les trapézistes se sont fait les ligaments croisés pendant leur numéro. Thomas, le dresseur d'animaux, est mort. Le chien savant en a perdu son latin et ne sait plus rien faire de bien. Le lanceur de couteau a un peu rouillé et n'ose plus se lancer devant le public par peur de se manquer et d'être hué. Mais comme il a plus d'une corde à son arc, il fait maintenant de la harpe. Le mime voulait imiter des animaux. Mais en faisant le serpent il s'est décroché la mâchoire. Du coup, il s'est retrouvé le bec dans l'eau pour faire son spectacle préféré des oiseaux. Les jongleurs ont du mettre le turbo et faire de nouveaux numéros pour compenser tout ces problèmes. Ils avaient tellement de choses à surveiller qu'il leur aurait fallu quatre mains. Du coup ils en ont eus par dessus la tête et ils ont tout laissé tomber.
On avait aussi un artilleur, un vrai tireur d'élite, pour aller avec notre homme canon. Sauf que tout les deux, ils sniffaient de la poudre pour s'envoyer en l'air, et à force ils s'explosaient le cerveau. Quand le patron leur a dit d'arrêter, ils se sont tirés. On a bien eu un contorsionniste pendant deux semaines pour remplacer les numéros annulés. Mais il prenait trop son pied en coulisse, ça n'a pas plu alors il a été viré et à du plier bagages vite fait bien fait. Et depuis peu, le dompteur picole. Il aurait bien besoin d'un coup de fouet pour se remettre en selle. Niveau ménagerie, pas mieux. Les perroquets ont perdus leur panache et les tigres ont des problèmes existentiels car ils trouvent que leurs rayures les amincissent trop.

Autant dire que le cirque ne va pas bien. Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que le patron s'ramène en disant qu'il a retrouvé l'un des pirates qui avait mis le bordel. Et on est censé aller aider la milice à l'arrêter. Avec ma poisse, je me suis dit que ça allait pas marcher.
Quand on est arrivé, la moitié des militiens s'était déjà fait rétamer. Il paraît qu'celui qui la dirige est un ancien du cirque, parti quelques années avant que j'arrive. Il maintient le pirate en respect en tout cas.
Je me suis dit que je ferais mieux de rester en arrière. Je suis pas un combattant après tout. En fait, je regrettais même d'être venu. Le patron m'avait dit viens, okay. Mais avec ma chance, j'allais me faire tuer pour sur. "Mieux vaut perdre son boulot que la vie", qu'elle m'aurait sans doute dit, ma vieille mère. Et "tentes pas ta chance Jim". Ben j'ai été con, j'suis venu, et j'ai pas eu de chance : alors que j'attendais sagement en retrait que ça se termine, voilà qu'un type me prend à la gorge et m'enfonce un pistolet dans la bouche.

***

C'est le genre de bataille qui me convient parfaitement.
D'un côté, l'officier de la garde et le pirate qui se batte. L'officier semble avoir le dessus, mais sans trouver une ouverture décisive. Son style de combat, en revanche, est étonnant, il se contente de bouger les bras, et des rondins de bois gravés volent dans les airs, en attaquant mon adversaire du début de soirée, qui est bien plus à la peine qu'il ne l'était face à moi. Je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou non...
De l'autre côté, les survivants de la milice et les saltimbanques semblent hésiter, peu enclins à se jeter au contact du pirate, ce qui les mettrait à portée de sabre et au milieu du feu nourri de l'officier. Ils sont donc là à ne rien faire, à part circonscrire une zone pour éloigner d'éventuels badauds et empêcher le criminel de fuir.
Et moi, je suis donc tranquillement derrière tout ce beau monde, dans l'ombre, mais pas trop loin. De là, je peux viser et allumer n'importe quelle cible en toute sécurité, et il est probable que mes premiers tirs passent pour des balles perdues.

Seul problème, le dirigeant du cirque, mon objectif prioritaire, est au milieu de plein de monde... L'idéal serait que le pirate gagne contre l'officier. Les saltimbanques les moins courageux s'enfuiraient du coup probablement, ce qui me donnerait une bonne possibilité de chopper le patron. Sauf que le style de combat de cet officier me laisse dubitatif. Comment il contrôle ces trucs ?

J'hésite sur la conduite à tenir, ça fait déjà quelques minutes que je suis là, et si le pirate fini par se faire avoir... Mais oh bonheur, il y a une solution facile : un clampin se tient en retrait de ses collègues. Si ce fameux « Louis » est un ancien du cirque, ses collègues pourront peut-être me donner des informations utiles...

Je me rapproche de l'homme, qui se retourne en m'entendant, mais bien trop tard. Je le prends à la gorge que je serre de toutes mes forces, l'étranglant à moitié, et surtout, l'empêchant de crier. De l'autre main, je lui enfonce aussitôt mon arme dans la bouche, histoire qu'il comprenne que je ne rigole pas.

"Salut mon gars. Tu vas être bien sage, et répondre à mes questions sans alerter tes copains, d'accord ? Sinon, t'es mort."

Je desserre légèrement ma prise, puis ôte mon arme, qu'il puisse parler, avant de poser le canon sur son front.

"Alors, première question : tu t'appelles comment ?"
"J'm'appelle Jim. Tires pas, tires pas !"
"Ok Jim. Le type qui se bat contre le pirate, là-bas, c'est qui ?"
"Y s'appelle Louis. Un officier de la garde qu'il est."
"C'est tout ce que tu as à me dire à son sujet Jim ? Je suis déçu..."
"Nan, nan, tires pas. C'est un ancien employé du cirque ou je bosse. Paraît qu'il était un bon, un très bon même."
"Voilà qui est mieux. Et il faisait quoi ce Louis ?"
"C't'un marionnettiste."
"Parfait. Merci de ta coopération Jim."

Je retire mon arme et d'un coup de crosse, assomme mon interlocuteur. Le tuer me ferait repérer stupidement, et en plus, il semble avoir répondu honnêtement à mes questions. Un marionnettiste... Ça colle.

Vu qu'ils se battent dans la rue... J'avise une gouttière, et commence à y grimper. Celle-ci commence à grincer puis plier sous mon poids alors que j'arrive au toit, et je dois donc la lâcher au dernier moment pour m'accrocher aux tuiles (oh merde oh merde, ça glisse ces trucs!). Je me hisse et constate que j'ai bien fait de changer d'appuis, les vis de la gouttière sont parties à cause de mon escalade et celle-ci se cassera sans doute la gueule dans la rue au premier fort coup de vent. Ce n'est pas mon problème, de toute façon.

A présent que je suis sur le toit, je m'avance, et m'allonge quand j'arrive au bord. Voilà, là j'ai une bonne vue de la rue. L'officier affronte toujours le pirate.
Un marionnettiste hein ? Si je touche ses mains, il sera dans la merde. Ou alors je vise la tête pour le tuer direct ? J'hésite un peu, mais l'espèce de casque à visière qu'il a me fait opter pour les mains...

J'ajuste tranquillement mon tir. Heureusement, l'homme ne bouge pas beaucoup, au contraire de ses poupées de bois.
Je tire. Loupé. Je re-tire aussitôt, et cette fois, j'ai la satisfaction de voir l'homme pousser un cri. Il se tourne aussitôt vers moi.

Oups...

Je me redresse d'un bond et saute sur le côté alors que ses pantins me font feu dessus. Évidemment les tuiles se barrent lorsque je ré-atterris lourdement sur le toit, et voilà que je fais un rouler-bouler jusqu'au bord, ou je m'accroche d'une main, avant de me laisser tomber au sol deux mètres plus bas. Bon... Je n'ai pas pu vérifier très exactement, mais je l'ai touché, c'est sur. Il me semble au dos de la main droite. Il ne pourra plus bouger ses doigts correctement de cette main. Je te laisse la suite pirate. Moi, je dois me taper ces foutus saltimbanques qui ne semblent par trop content de mon interruption et m'encerclent à présent...
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Quel était ce pouvoir étrange ? Contrôler des morceaux de bois, un fruit du démon était-il capable d'engendrer quelque chose d'aussi puissant ? À ce qu'il paraissait, certains fruits étaient suffisamment puissants pour détruire Grand Line d'une seule et unique attaque ! J'espérais juste ne pas tomber contre un mangeur de fruit de cette carrure là, car si l'homme présent devant moi faisait partie de ce groupe, je pouvais dire au revoir à tous mes rêves de piraterie !

La sueur commençant sérieusement à me dégouliner du front, j'entendis de la poudre éclater, non loin de là, suivi très peu de temps après par une giclée de sang et un cri de douleur de mon ennemi. Le tireur était posté sur un toit, à quelques mètres d'ici. Mon adversaire se retourna, sa main inutilisable collée à sa hanche et tira sur mon allié grâce à ... La moitié de ses poupées ? Nouvelle indication ! Il a besoin de ses deux mains pour contrôler la totalité des marionnettes. Conclusion : la possibilité d'un fruit du démon est exclue ! Si ça en avait été un, il aurait pu continuer à se battre avec un seul bras ! Du moins je pense ... Mais mes pensées vinrent s'éclaircir ! Et ce mot n'est pas choisi au hasard, car grâce à sa position différente, je pus voir quelque chose briller au soleil : des fils. Des fils très fins, quasi invisibles reliant ses mains à ses totems. Je levais la tête pour voir mon Ange Gardien et je fus surpris de voir qu'il s'agissait du gamin de tout à l'heure ! Que faisait-il perché là-haut et pourquoi m'aidait-il alors que j'étais à deux doigts de le tuer, quelques dizaines de minutes plus tôt ? Était-ce involontaire de sa part ou une bonté inexpliquée ?

L'air de rien, ce petit bout de viande m'avait sauvé ! Je serai telle une passoire s'il n'était pas venu. Il était donc à mon tour de l'aider. Je pliais les jambes et croisais les bras pour faire pointer mes sabres vers l'arrière et donna une puissante impulsion afin de passer comme une flèche et couper tous ses fils.


-Et tu fais comment, maintenant sans tes chéries ? Hehe !

-Je n'ai pas besoin d'elles pour te botter le cul ! Disait-il, visiblement énervé. On m'a appris les arts martiaux, à l'école des gardes royaux !

Il leva les points et se mit de profil avant de me foncer dessus, épaule en avant. Il me bouscula, brisant ma garde, puis il enchaîna avec une multitude de coups au ventre, me faisant cracher une gerbe de sang. Il recula et me laissa reprendre mes appuis. Titubant, je remontais ma garde avec une folle envie de vomir après tant de coups à l'estomac. Maintenant, il sauta dans les airs, fit quelques saltos en laissant dépasser sa jambe droite et retomba droit sur moi. Je parais son pied grâce à mes deux katanas, placés en croix au-dessus de ma tête. Son talon placé à l'endroit où mes sabres se croisaient, il avait un équilibre impressionnant ! Mais je cassais cet équilibre en écartant mes sabres et en envoyant mon ennemi volé dans les airs. Le point faible des arts martiaux est le ciel, car ils n'ont aucun points d'appuis. Je sautais donc et tourna sur moi-même afin de créer une grande impulsion et lui trancher un grand coup les le bassin et la cuisse gauche, l'envoyant puissamment au sol. Cela dit, il se releva, encore plus en colère à en juger son regard, il avait perdu son casque dans le choc.

-Je ... Ne perdrais pas.

Il se leva en appuyant tout son poids sur sa jambe restante et commença à avancer vers moi. Mais c'était qui, ce type ! Il est censé être achevé, il a perdu presque tout son sang et ses os devaient être broyés par la puissance de l'impact ! Je crus cet homme immortel, jusqu'à ce qu'une balle vienne lui transpercer la tête de part en part. Je tournais la mienne en direction du coup de feu : toujours ce gamin. Je le regardais pendant un petit temps avant de dire :

-Tu sais ... J'aurais pu me le faire tout seul à partir du moment où tu avais tiré une balle dans sa main ...
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