>> Physique Bodran est de stature moyenne, il ne semble ni trop large, ni trop mince et d'environ 1m70. Ses cheveux sont bruns et très claires. À l'inverse, ses yeux sont bruns foncés, presque rouge. À première vue, il peut sembler timide. En effet, le jeune Bouzouki se tient légèrement voûté et regarde constamment le sol lorsqu'il marche.
Toutefois, certains signes ne trompent pas quant à sa profession artistique. Il porte un lourd vêtement de brocard noir corbeau qui peut prendre des tons bleutés à la lumière. Les bords de ce vêtement sont tissés avec un fil doré. Il porte également un foulard blanc de soie. L'excentricité de cette tenue, qu'il semble ne jamais changé, fait partis des indices, tout comme son étui à violon, qui le répertorie comme faisant partis de la grande caste des artistes.
Étrangement, il porte autour du cou ou sur son front un masque de sommeil en velours rouge foncé, assortie à ses yeux. Cet objet inhabituelle mérite que l'on s'attarde dessus. Voyez vous, son bord est noir et des yeux sont grossièrement dessinés dessus. La simple vue de cet objet lui a souvent permis de se faire reconnaître comme étant le Marchand de Sable. Il s'agit de son nom d'artiste et de scène qu'il apprécie beaucoup bien qu'il ne l'ai jamais compris. Ce nom vient du fait que, peu importe le domaine artistique choisie, que ce soit la danse, la peinture, la poésie ou la musique, le public et les différents observateurs ont tendances à s'endormir ou, au mieux, à somnoler.
Mais de mémoire d'homme, on ne la jamais vue jouer de son violon ou déclamer un poème sans ce masque sur les yeux. D'ailleurs, sur scène, il semble mou et parle peu. La vérité est que notre musicien dort tout en jouant de la musique bien que nul ne l'ai jamais su. Si, par malheur, vous assister à un de ses concerts et que vous vous endormez, Bodran se réveillera généralement avant vous et entrera dans une colère noire. Sa fureur est telle qu'elle en devient presque palpable et la vue de cet homme violent en a souvent découragé plus d'un. Il deviendra bien plus fort et aura une lueur folle dans le regard qui le rend méconnaissable. Il détruira de nombreux instruments en tentant de vous écraser ou de vous découper suivant ce qu'il a sous la main. >> Psychologie Bodran est un homme assez simple, du moins, c'est ce qu'il croit. Il accorde une place primordiale à la famille, en effet, suite à la mort de sa mère, il s'est senti obligé de s'occuper de son père qui sombra dans l'alcoolisme. Il aime énormément son paternel ainsi que son frère, bien que ce dernier le haïssent de tout son être. Il préférera mourir plutôt que de se déshonorer, lui et sa famille. Il honore ses ancêtres et n'a pas peur de mourir, lorsque sa génitrice est décédée, il finit par comprendre que la mort n'est pas une fatalité mais, le début de quelque chose d'inconnu et de mystérieux. Grâce à cette mentalité, il est devenu musicien, comme le voulait ses parents et surtout se défunte mère. Hélas pour vos pauvres oreilles, il est terriblement peu doué pour tout ce qui touche à la musique et à l'art en général. Le seul moyen d'être plus mauvais que lui serait de le faire exprès, et encore, il se pourrait que cela ne suffise pas.
Ce jeune homme est narcoleptique depuis sa naissance et peut s'endormir où qu'il soit, quoi qu'il fasse, que ce soit en se battant ou en fuyant. Cette vieille dame se souviendra longtemps de ce qu'elle pris d'abord pour un cadavre, plié en quatre, en train de dormir dans sa valise. En bref, un musicien narcoleptique, un frère qui le déteste, une mère décédée et un père alcoolique, de belle réunion de famille en perspective.
Mais cette narcolepsie est également sa force, bien qu'il dorme, il reste capable de se mouvoir et pourrais avoir l'air tout ce qui a de plus éveillé si ses yeux n'étaient pas clos. Mais, bien qu'il bouge, il se contente de se tenir debout tout en jouant de la musique, en dansant ou déclamant un poème dans la mesure de la disponibilité de ses instruments et de ses mains. Il ne voit plus et agit uniquement sur instinct, c'est pour quoi il lui arrive de se prendre des murs ou autres, bien que cela reste rare. Mais le fait qu'il dorme à un impact majeur sur ses œuvres qui font somnoler tout ce qui se trouve dans leurs champs d'action. Toutes les personnes qui écoutent sa musique ou un de ses poèmes s'endormiront, le rythme est lent, doux, hypnotique et aussi agréable que le plus douillet des lits. De même pour ses danses ou ses peintures, tout aussi hypnotique. Pourtant, le seul moyen pour lui de faire de véritables œuvres d'art est de dormir, éveillé, il est nul, alors qu'en dormant, il devient un artiste extrêmement talentueux.
Il possède un autre petit problème qui le suit depuis sa plus tendre enfance, la frustration devant l'échec. Il ne supporte pas l'échec, il déteste ne pas arriver à faire ce qu'il souhaite. Cette rage le pousse à détruire tout ce qui passe à sa portée pour évacuer sa colère. Il ne devient plus rationnel et agit sans réfléchir. C'est ainsi qu'il se bat, sa force s'en retrouve décuplée et il n'abandonne jamais avant d'avoir réussi à vaincre son adversaire. Plus ce dernier est puissant, plus il arrivera à esquiver ses coups et ses attaques et plus cela énervera notre musicien qui retournera au corps à corps avec une ardeur décuplée, en tenant fermement son violon. S'il n'est pas en combat, il finira par se calmer après maint destruction et cris de douleur des passants innocents. Contrairement à ce que l'on peut penser, Bodran réessayera jusqu'à qu'il réussisse, cela fait 15 ans qu'il essaye de devenir musicien et continuera jusqu'à sa mort. Si un public est récalcitrant, il se battra avec eux avant de remonter sur scène.
Sa narcolepsie, ses œuvres hypnotiques et ses crises de frustrations ne font jamais bon mélange. S'il joue devant un public, il sera obligé de s'endormir avant pour devenir celui que l'on nomme le Marchand de Sable. Lors de la représentation, sa musique finira par vous faire dormir. Si vous avez de la chance, vous vous réveillerez avant lui et vos applaudissements le tirerons de sa torpeur. Si, par malchance, il se réveille avant vous et qu'il vous voit en train de dormir, il le considérera comme un échec parmi tant d'autre et sa nature colérique le rattrapera et il vaudrait mieux pour vous que vous sachiez courir vite.
Si on oublie ces problèmes majeurs, il en reste un homme sympathique, amicale, toujours près à aider ses amis. C'est un homme altruiste qui se proposera toujours pour réparer les éventuels dégâts qu'il a causé. Pour finir, chose étonnante pour un aussi mauvais musicien, il hait la musique mal joué et vous le fera sentir de façon musclée si vous n'avez que peu d’expérience dans les différents domaines musicaux. >> Biographie Bjorn Bouzouki était un influent marine de North Blue, il assurait de bon et loyaux service lorsque l'amour le happa. Sandy Hold, était une peintre reconnue dans tout West Blue. Il rencontra sa dulcinée lors d'un bal et se fut le coup de foudre entre ces deux personnes. L'amour qu'il se portait mutuellement obligea la femme à suivre son aimé lors de ses différentes missions. Pendant dix ans, ce fut une vie d'aventure et de passion. Puis ce qui devait arriver arriva, mademoiselle Hold accoucha d'un bel enfant sur Calm Belt, lors d'un voyage. Ils se mirent d'accord pour dire qu'un navire n'était pas le meilleur endroit pour élever leur fils et ils achetèrent une maison sur une petite île de West Blue. Bjorn prit sa retraite anticipée pour s'occuper de son nourrisson. La famille Hold étant riche, l'argent n'était pas un problème. Ils se marièrent et baptisèrent leur fils Bodran. Deux ans plus tard, une grande dispute sépara le couple pendant près d'une semaine. En effet, le père souhaitait que son premier fils deviennent marine mais, sa mère voulait qu'il soit artiste. Le problème fut résolu lorsque qu'ils tirèrent son avenir à pile ou face, il fut convenue qu'il serait artiste à condition que leur prochain enfant soit marine. L'enfant était très doué intellectuellement mais, déjà, de petits accès de colère le poussé à brutaliser ses petits camarades lorsqu'il perdait à leurs différents jeux.
Vers l'âge de cinq ans, sa vie bascula, il eut un frère nommé Baiorin, en même temps, sa mère mourut en couche. Son père, totalement anéantie par cette disparition, sombra dans l'alcoolisme. Bodran fut obligé de s'occuper de son frère et de son père, il se mit a intériorisée beaucoup ses accès de rage. Il devient extrêmement mature avant l'âge. Son père considérait son second fils comme le responsable de la mort de sa femme et le négligé. Son frère favorisé, Baiorin se mit à haïr son aîné, alors qu'il était surdoué dans tous les domaines, c'était toujours Bodran qui récupérait les félicitations.
Lorsque son second fils eut cinq ans, Bjorn l'envoya dans une école de jeune marine très éloignée puis ne le revit jamais. En même temps, le jeune enfant commença ses études d'arts. Son paternel voulait honorer la mémoire de sa femme et son contrat passé avec la défunte. Pendant cinq ans, il put apprendre la musique, la poésie, la danse et la peinture. Malheureusement, il s'avéra être nul dans tous les domaines étudiés. Outre le fait qu'il était capable de s'assoupir pendant des heures, il n'avait vraiment aucun talents. Malgré les dix heures de cours intensifs par jour, il s'avérait incapable de ne pas faire de fausses notes ou de danser sans s'emmêler les pieds et tomber. Pourtant, il continua à s'entraîner pour honorer sa mère et son père.
Le soir, il rejoignait son géniteur au bar pour le ramener à la maison. Comme dans tous les pubs, il était coutume d'organiser une grande bagarre avant de partir et il apprit ainsi à son fils les rudiments du corps à corps.
Étrangement, Bodran s'avéra très doué pour le combat et parvenait à battre tous les autres alcooliques, à peine âgé de dix ans. Cependant, il continua ses études de la musique, au grand dam de ses enseignants. En effet, il intériorisa tous ses échecs pendant deux ans puis les relâcha un beau jour. Le premier à en pâtir fut le professeur de peinture, l'homme, très strict et fière, lui reprochait souvent son incapacité à peindre. Le jeune adolescent lui brisa de nombreuses toiles sur le crâne en hurlant avant de réduire le prodigieux institut d'art à l'état de ruine. Par la suite, ses crises devinrent quotidienne au fur et à mesures des échecs qu'il endurait. Mais grâce aux insistances de son père et beaucoup d'argent, il put prendre des cours pendant encore trois ans.
A l'âge de 15 ans, ses professeurs lui enseignaient de derrière un mur blindé. Puis, une nuit, son père buvait tranquillement son vin de minuit en regardant son fils dormir quand, tout à coup, il le vit se levait, les yeux toujours clos, prendre son violon et commencer à en jouer. Bjorn ne se souvient de rien d'autre cette nuit là, il s'était mystérieusement endormi par la suite. Il pensait avoir trop bu et n'en parla pas à son enfant qui ne se souvenait de rien. Puis, il reçu d'étranges nouvelles de ses professeurs, il semblait pouvoir enfin jouer de la musique et recevoir le nom d'artiste mais, uniquement lorsqu'il dormait. Ses œuvres furent très vite connues dans West Blue. Malgré son intelligence extraordinaire, Bodran ne comprit jamais comment il faisait pour pouvoir peindre ou agir en dormant, dix heures de cours intensifs par jour avait sans doute atteint son subconscient et avait finis par le rendre somnambule.
Hélas, sur son île, être somnambule était très mal vu et c'est pour quoi il acheta son masque de sommeil. Toutefois, sa musique, ses poèmes et même ses peintures avaient un effet hypnotique. Les spectateurs avaient tendance à s'endormir et le nommèrent en conséquence le Marchand de Sable. Lorsqu'il les voyait dormir après la représentation, il le considérait comme un échec et dû plus d'une fois remboursé les coups et blessures ainsi que les dégâts matériels. Ces incidents ralentir sa progression dans le milieu artistique et il ne voyagea que vers ses vingt-cinq ans. Son père était extrêmement fière de lui et ce fut difficile pour Bodran de le quitter, le laissant livré à lui-même et à l'alcool.
Au cours d'une représentation pour des marines, il rencontra son frère. Il apprit qu'il était devenu musicien de navire et sa nature hyperactive s'était révélée vers ses dix ans. Seul la musique parvenait à le canaliser. Étant peu doué pour le combat, il se contentait de jouer de l'orgue sur le bateau. Ce fut peut-être la jalousie qui poussa Baiorin à lui tirer dessus ou seulement le fait qu'il le haïssait. Par chance, son étui à violon lui sauva la vie. Cependant, trop abasourdie pour se mettre en colère, il partit sans dire un mot. Suite à cet incident, il prit la mer encore une fois et bientôt, peut-être, pourrez vous entendre sa musique mélodieuse et soporifique. >> Test RP
C'était un jour comme les autres sur West Blue, il faisait beau mais, une petite brise fraîche annonçait la venue proche de l'hiver. Dans une petite maison sans histoire, aux murs plus ou moins insonorisés, s'exerçait Bodran. Enfin, il ne s'entraînait pas vraiment à la musique, il était contraint d'en jouer, il s'était endormi et avait pris son violon qui ne le quittait plus et s'en servait depuis bientôt deux heures. Il ne portait pas son masque, il se tenait debout, immobile au milieu de sa chambre, dans ses vêtements noirs corbeau. Un tumulte puissant le sortit de sa torpeur. Étonné, il regarda par la fenêtre, d'où pouvait bien provenir ce brouhaha incessant ? Il put ainsi voir une foule, brandissant torche et fourche, hurlant à tue-tête son nom. Quelle chance, des admirateurs secrets sans doute attirés par sa musique. Il faisait brûler des torches en son honneur. Voilà quelque chose de gentil bien que très étrange. Les paysans avaient même quittés leur travaux, leurs outils à la main.
Le jeune homme sourit, il devait leur faire honneur. S'ils le réclamaient, il irait les distraire. Après un rapide coup de peigne, il dévala les marches presque en courant pour saluer son public. Il ouvrit sans ménagement la lourde porte de chêne et le bruit cessa instantanément. Le musicien déclara :
"Merci, merci beaucoup. Laissez-moi vous interpréter ma toute dernière composition."
Les villageois se regardèrent avec de grands yeux étonnés. Il y avait comme un malentendu. Bodran se sentit soudain très nerveux, quelque chose n'allai pas. Une femme sortit du rang, il s'agissait de la voisine qui passait son temps à râler du tintamarre incessant la nuit. Elle hurla :
"C'est lui ! Brûlez-le, lui et sa musique diabolique !"
L'intéressé eu soudain des sueurs froides mais, parvint à dire d'une voix tremblante :
"Je sais que ma musique est extraordinaire, je peux comprendre votre jalousie mais, de là à m'incinérer...
-Ferme là ! À cause de ta musique, il se passe des choses bizarres au village. Pas plus tard qu'hier, on a retrouvé deux hommes dans mon lit, à qui la faute si ce n'est à ton son impie qui nous rend fou ou somnambule ! Tout le monde connaît ma fidélité légendaire envers mon cher Jean-Roger. N'est-ce pas mon lapin ?"
Le ledit Jean-Roger était un homme octogénaire qui contrastait beaucoup avec sa femme qui aurait pu être sa fille, voir sa petite fille. Le vieil homme regarda sa femme, le regard hagard.
[color=green]"Où t'as mis mon épée ? Tu sais, celle que l'amiral en chef en personne m'a donné."
Un enfant regarda le ciel en soupirant :
"Mais oui et tu as connu Luffy aussi...
-Rigole pas avec ça gamin, il aurait pu te briser d'un seul regard, c'était une montagne de muscle, couvert de cicatrices, tout en tendon et en chair et dangereux avec ça, il était fou le gars, il détruisait tout ce qu'il voulait, personne ne pouvait l'arrêter. Heureusement, j'étais là, sinon y aurait eu des dizaines de morts au village !"
Alors que le vieil homme reprenait son souffle, un silence gênant s'installa. La voisine reporta son regard sur le musicien maudit, un peu gênée :
"Bref, toujours est-il que tu dois payer pour tous ces dégâts et je ne suis pas la seule à penser ça, toutes les personnes ici pourrait témoigner pendant des heures !"
Bodran reprit un peu d'assurance, se rappelant du seul conseil qu'il avait retenu de son maître de musique : si on ne se sent pas bien, si on a le cafard ou qu'un problème semble insoluble, une mélodie pure nous tirera toujours d'affaire. Il déclara d'une voix posée :
"Ma musique n'a rien de maléfique, elle est tout simplement parfaite ! Laissez-moi vous interpréter une sérénade de ma composition."
L’artiste se concentra, s'il ne s'endormait pas, il ne donnait pas cher de sa peau. De longues secondes de silence s'écoulèrent. Les villageois s’impatientaient, le sommeil ne le trouvait toujours pas. Il devait jouer comme il n'avait jamais joué auparavant, cette fois, il le sentait, il parviendrait à faire une véritable mélodie sans fausses notes. Il inspira un bon coup, porta son violon à l'épaule, leva son archet et l'appliqua avec vigueur sur les cordes.
Il s'en suivit une flopée de notes horribles, un son strident et totalement faux. Bodran n'avait pas joué dix secondes que les habitants s'enfuyaient déjà en courant et en hurlant, complètement assourdis pour certains. Il s'arrêta de jouer et regarda les hommes et femmes en train de courir, son regard changea et son visage devint dur et cramoisie. Il hurla :
"REVENEZ, BANDE D'IGNARE, VOUS M'AVAIT RÉCLAMÉ, VOUS VOUS DEVEZ DE M’ÉCOUTER !"
Seul restait, immobile comme un roc, le vieux Jean-Roger, sa surdité était de notoriété publique, il n'avait pas écouté et cherchait, de toute évidence, son épée au sol. Dans un accès de rage, le jeune homme souleva le vieillard et le lança en hurlant vers le groupe de fuyard. Puis, il se mit à projeter différents objets qui lui tombaient sous la main : des pierres, des fer à cheval, des hérissons, des bouteilles, des portes-feuilles, des berrys, des plumes, des pigeons, que sais-je encore ?
Il les poursuivait en les insultant de noms trop affreux pour être rapportés dans ce texte, tout à coup, un homme apparut, il avait bien soixante ans si ce n'est plus, il portait une vieille veste de marine, élimées et parfois trouées. Dans sa main, se trouvait une bouteille de vin vide et son nez rouge témoignait d'une grande consommation d'alcool. Il porta son regard sévère sur le fauteur de trouble.
Ce dernier ne reconnu pas son père, pour lui, il s'agissait juste d'un obstacle à défoncer. C'est donc tout naturellement qu'il le chargea en hurlant comme un possédé. Le vieillard, aussi inflexible que l'acier, l'attendait de pied ferme. Lorsque son fils se fut suffisamment approché, aussi rapide qu'un serpent, il le frappa de son pied droit au visage. Le jeune homme fit un vol plané sur plus de vingt mètres avant d'atterrir dans la poussière. Le vieil homme le regarda puis soupira d'une voix à la fois douce et tranchante comme l'acier :
"Tu faisais trop de bruit, je pouvais pas picoler tranquillement. -... -Rentrons à la maison Bodran. -..."
Les villageois étaient depuis longtemps allé se cloîtrer dans leurs repères. Un silence lourd et pesant s'installa. Voyant que son enfant ne bougeait toujours pas, son père l'appela.
"Bodran ? -..."
Il s'approcha et regarda son visage, inquiet. Ou il l'avait frappé trop fort et l'avait assommé, ou bien il avait réussi à s'endormir.
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