L’Contre-Amiral nous a autorisé, et c’est bien rare, à aller nous reposer sur c’t’île là. Île du Karaté qu’elle s’appelle. Et d’après c’que j’ai entendu, y a plusieurs dojos qui enseignent les arts martiaux. P’têt que j’devrais y faire un tour. ‘Faut dire que ça fait pas mal de temps que j’ai pas eu le temps d’m’entraîner. Être tout l’temps interpellé par son supérieur, au bout d’un moment ça vous les brise en mille mais bon. ‘Vaut mieux rien contester avec ce type-là. Une vraie ordure, j’vous jure. Le genre d’représentant d’la justice qu’est prêt à sacrifier ses propres hommes pour arrêter un groupe d’bandits. J’vous jure que si j’étais plus fort et qu’j’n’étais pas dans la marine, j’l’aurais bien étripé çui-là. Et j’aurais pas eu d’pitié pour ce chien. Ah ça non. En attendant j’peux rien faire d’bien spécial pour lui faire arrêter ses conneries alors j’ferme ma gueule. J’dis rien.
Aujourd’hui c’est journée cool parce que j’vais pouvoir explorer c’t’île et savoir c’qu’elle cache. Sûrement qu’elle n’cache pas grand-chose, d’ailleurs. J’vais m’renseigner sur les arts martiaux aussi, ça peut m’aider. Carrément. J’marche tranquillement sur le sol pavé, manteau d’officier sur les épaules, lunettes de soleil sur le pif. Pour l’occasion j’ai troqué c’dégueulasse uniforme marine pour un costard-cravate noir des plus classes. Alors, les gens m’regardent, m’admirent. Non j’suis pas narcissique, c’est juste que là, mentir serait complètement débile. La classe, on l’a ou on l’a pas. C’est tout. Et là, j’l’ai. Tiens, c’qui lui ? Pourquoi il m’interpelle ?
Eh poto, ça te dit de participer au tournoi d’rue ? Tu peux t’faire un paquet d’fric.
Fric ? Rien que pour ce mot je me lance. Tant que son p’tit tournoi rapporte de l’oseille, c’est bon. J’vais pouvoir m’entraîner et en plus gagner des sous. Le gus-là est pas bien grand, un peu frêle, des tatouages partout sur le corps, un marcel blanc, un vieux short déchiré, un couteau à la ceinture, des bottes crasseuses. Un vrai mec de la rue, ça c’est sûr. Pourtant c’est assez rare d’croiser un type comme ça sur une île comme celle-ci. Bon en tout cas, moi je veux du flouze. Et en masse. Donc rien que pour ça, j’suis prêt à tout. Vraiment tout. D’un geste de la main, il m’demande d’le suivre. Alors j’le suis. Pour le fric, toujours. Le mec commence doucement à accélérer pour final’ment s’retrouver en train d’courir à toute vitesse. Alors je cours. Pour le fric, aussi. Et on arrive enfin dans un trou perdu, une p’tite ruelle où y a pas d’gens. On ralenti le pas, tranquill’ment. En fait, j’me rends compte qu’on n’est pas tout seul dans c’te ruelle paumée. Y a un groupe d’personnes qui forme une espèce d’cercle. On s’approche d’eux. Ces types-là ont la même allure qu’le gus que je suis depuis quelques minutes. Plus la distance se fait courte entre nous deux et l’groupe plus j’entends des cris et des bruits de coups. Une baston ? J’aime les bastons. J’pense donc qu’on vient d’arriver à c’fameux tournoi d’rue. Le tatoué se retourne vers moi et s’met à afficher un sourire.
Bienvenue au tournoi d’rue, l’ami. T’as juste à mettre ton nom ici. Y a au total sept participants aujourd’hui. T’es l’septième.
J’prends la feuille, un stylo et j’fais une croix. Voilà, c’ma signature.
Oh désolé Monsieur, je n’avais pas vu que vous faisiez partie de la Marine.
C’est quand qu’on commence ?
Il m’lance un sourire. J’vais leur montrer à tous d’quel bois j’me chauffe. Il m’amène vers le cercle de personnes et j’remarque dans ce cercle deux types qui combattent l’un contre l’autre. La seule arme c’est leur corps. Ici, pas d’arme blanche, pas d’flingue, juste des poings. Et ça, c’est juste trop cool. Comme ça pas d’coups d’putes. J’entends des bruits d’bottes qui se rapprochent dans mon dos. De plus en plus fort. De plus en plus près. Alors j’me retourne. Un homme. Plus petit que moi. Cheveux blonds. Cicatrice qui fend le visage.
Oh ! Voilà notre huitième participant.
Aujourd’hui c’est journée cool parce que j’vais pouvoir explorer c’t’île et savoir c’qu’elle cache. Sûrement qu’elle n’cache pas grand-chose, d’ailleurs. J’vais m’renseigner sur les arts martiaux aussi, ça peut m’aider. Carrément. J’marche tranquillement sur le sol pavé, manteau d’officier sur les épaules, lunettes de soleil sur le pif. Pour l’occasion j’ai troqué c’dégueulasse uniforme marine pour un costard-cravate noir des plus classes. Alors, les gens m’regardent, m’admirent. Non j’suis pas narcissique, c’est juste que là, mentir serait complètement débile. La classe, on l’a ou on l’a pas. C’est tout. Et là, j’l’ai. Tiens, c’qui lui ? Pourquoi il m’interpelle ?
Eh poto, ça te dit de participer au tournoi d’rue ? Tu peux t’faire un paquet d’fric.
Fric ? Rien que pour ce mot je me lance. Tant que son p’tit tournoi rapporte de l’oseille, c’est bon. J’vais pouvoir m’entraîner et en plus gagner des sous. Le gus-là est pas bien grand, un peu frêle, des tatouages partout sur le corps, un marcel blanc, un vieux short déchiré, un couteau à la ceinture, des bottes crasseuses. Un vrai mec de la rue, ça c’est sûr. Pourtant c’est assez rare d’croiser un type comme ça sur une île comme celle-ci. Bon en tout cas, moi je veux du flouze. Et en masse. Donc rien que pour ça, j’suis prêt à tout. Vraiment tout. D’un geste de la main, il m’demande d’le suivre. Alors j’le suis. Pour le fric, toujours. Le mec commence doucement à accélérer pour final’ment s’retrouver en train d’courir à toute vitesse. Alors je cours. Pour le fric, aussi. Et on arrive enfin dans un trou perdu, une p’tite ruelle où y a pas d’gens. On ralenti le pas, tranquill’ment. En fait, j’me rends compte qu’on n’est pas tout seul dans c’te ruelle paumée. Y a un groupe d’personnes qui forme une espèce d’cercle. On s’approche d’eux. Ces types-là ont la même allure qu’le gus que je suis depuis quelques minutes. Plus la distance se fait courte entre nous deux et l’groupe plus j’entends des cris et des bruits de coups. Une baston ? J’aime les bastons. J’pense donc qu’on vient d’arriver à c’fameux tournoi d’rue. Le tatoué se retourne vers moi et s’met à afficher un sourire.
Bienvenue au tournoi d’rue, l’ami. T’as juste à mettre ton nom ici. Y a au total sept participants aujourd’hui. T’es l’septième.
J’prends la feuille, un stylo et j’fais une croix. Voilà, c’ma signature.
Oh désolé Monsieur, je n’avais pas vu que vous faisiez partie de la Marine.
C’est quand qu’on commence ?
Il m’lance un sourire. J’vais leur montrer à tous d’quel bois j’me chauffe. Il m’amène vers le cercle de personnes et j’remarque dans ce cercle deux types qui combattent l’un contre l’autre. La seule arme c’est leur corps. Ici, pas d’arme blanche, pas d’flingue, juste des poings. Et ça, c’est juste trop cool. Comme ça pas d’coups d’putes. J’entends des bruits d’bottes qui se rapprochent dans mon dos. De plus en plus fort. De plus en plus près. Alors j’me retourne. Un homme. Plus petit que moi. Cheveux blonds. Cicatrice qui fend le visage.
Oh ! Voilà notre huitième participant.
Dernière édition par Adam O'Connor le Mar 30 Avr 2013 - 17:40, édité 1 fois