C'était un jour pas comme les autres. Dès le petit matin au lever, j'avais eu un sacré pressentiment. Ce genre de sentiment qui te dit qu'aujourd'hui tu ne devrais pas bouger. Pas le choix, il faut bien rapporter un peu d'argent à la maison, avoir de quoi vivre tout du moins.
Il était tôt, je regardais Ina comme chaque matin deux bonnes minutes, avant de me bouger. Et c'était partie, pour commencer une bonne douche chaude... Pas de bol, ce matin-là il n'y en avait plus, cette journée avait vraiment mal débuter. Douche éclair du coup, avec de l'eau froide impossible d'y rester plus de cinq minutes. Ensuite, petit déjeuner tout en douceur, un bon jus d'orange et une clope, comme à mon habitude. Je remontais dans la chambre, Ina dormait toujours, elle était belle. Il fallait que je m'habille rapidement, j'avais pris un peu trop de temps avec le petit déj', pour être en douceur c'est sûr que celui là ne m'avais pas brusqué. Une fois prêt, brossage de dents éclair lui aussi, merde j'étais vraiment en retard finalement ! Je quittais la maison et me dirigeais donc en direction de la maison du maître pêcheur et oui la pêche c'est ce que je fais depuis mon plus jeune âge, ceci grâce à mon père. Il ne faut pas le nier, j'étais assez doués pour la pêche. Certains pensent qu'il ne faut pas d'aptitudes particulière pour ce boulot, même ils se trompent ça demande énormément de concentration, rapidité et réflexe. Une fois arrivée à celle-ci, Phaal, oui c'était son prénom m'attendait déjà de pied ferme.
_ Bakky, tu es presque en retard ce matin ! Allez ne traînons pas, je sens que ça va mordre aujourd'hui !
_ Désolé chef, je me suis un peu endormis sur le petit dèj ce matin ! Une clope ?
_ Non ça va merci, en route la jeunesse !
Il avait l'air de bonne humeur le vieux, tout le contraire de moi. Je ne sentais toujours pas cette journée, bordel mais qu'est-ce que j'avais ? Après quelques minutes de marche, nous étions arrivés à notre destination, un espace ouvert sur la mer, c'est mieux pour pêcher parait-il, merveilleux, une étendue d'eau magnifique, un calme plat, des oiseaux qui chantent et Phaal qui sifflote, mal.
_ Chef, vous ne savez pas sifflez ?
_ Tu veux une rouste ? Allez installe le matosse, je me charge du pinard !
Et il s'en allait déboucher sa bouteille quotidienne en riant à haute voix. Je dépliais donc le matériel comme il me l'avait demandé, tout cela en fumant une clope. On avait un siège chacun, assez confortable, celui de Phaal avait un emplacement spécial pour mettre sa choppe. Des appâts de toutes sortes et des cannes à pêches vraiment sophistiquées. Je ne sais pas où il s'était procuré ça mais c'était des cannes de compétitions. On se mit en position, j'attendais la blague du chef avec impatience. Il fallait le savoir, une fois le boulot commencer, ce maitre pêcheur ne prononcer plus un mot, alors il lachait tout avant.
_ Tiens jeune Gumo, tu connais la blague du nombril ?
_ Non ...
_ Bril ! Allez on s'y met, j'ai une patate ce matin c'est fou !
Bloqué. C'était la réaction que j'avais eue à l'entente de sa blague du jour. Je le fixais pendant un long moment en me demandant si dans une autre vie il était pas clown, puis je lança ma canne dans l'eau et fixa le bouchon.
Quelle attente ! C'était long et d'un ennuie cette matinée là. Aucune prises, ni chez lui ni chez moi. Désesperés, le chef me demanda.
_ C'est pas une journée comme je l'avais prévu celle là. On attend encore dix minutes, s'il y a toujours rien, on rentre chez nous. Ca te va Bakky ?
_ Très bien.
Quelques secondes après avoir dit ça mon bouchon s'enfonça dans l'eau. Le remous était impressionnant. Et je commença à tirer. Phaal me regardait tout d'abord, une fois qu'il compris que je n'avais pas assez de forces, il vint m'aider à tirer. Cette bataille dura cinq bonnes minutes, le dernier effort fut le bon. Nous avions tirés tous les deux dans un timing parfait et au bout du fil se trouvait un poisson énorme ! Je n'en avais jamais vu de tel, que ce soit par sa taille ou même son espèce. Je me disais que finalement cette journée n'était pas si mauvaise.
_ Gamin, cette prise est magique ! On va toucher un gros pactole ! Allez on range tout et on décolle !
_ Parfait chef !
J'étais content, une journée de travail qui se finissait plus tôt que prévue, je pensais déjà au bon temps que j'allais passer avec Ina en rentrant. Je ne tardais pas à ranger les affaires et à repartir avec Phaal d'un pas décidé. Nous avions mis moins de temps au retour qu'à l'aller, chose non pas surprenante, car notre journée avait été fructueuse en terme de pêche. Nous étions non loin de la maison du chef.
_ A demain chef, je suis pressé !
Au loin il me répondit.
_ Bonne journée gamin et merci pour le poiscaille !
J'avais envie de courir, tellement que j'avais hâte de rentrer. Bizarrement plus je me rapprochais de la maison des parents d'Ina, plus je sentais une odeur inhabituelle. Tellement inhabituelle que ça me chatouillais les narines. J'avançais tout de même sans y prêter plus attention que ça. Snfff, snff.. Ca sentait le brulé quand même, c'était très étrange de faire un feu le matin. A ce moment-là, un mal de ventre atroce me pris, je ne comprenais pas. Je me mis donc à courir. C'est à cet instant que j'arrivais devant la maison. Des flammes gigantesques, la maison était en feu. Celle l'avoisinant aussi. Mais que se passe-t-il ? Ina et ses parents sont-ils à l'intérieur ? Qu'est-ce que je fous bordel, je rentre dedans ou pas ? J'entendais des cris, mais je ne pouvais pas bouger. Surement la peur qui m'empechais de lever le moindre petit doigt. J'avais longuement hésité à rentrer, peut être trop qui sait ... Je parvins tout de même à tomber à genoux et à pleurer toutes les larmes de mon corps devant la maison encore en feu et cette fournaise qui n'en finissait pas. Je restais la toute la nuit et le jour d'après dans cette position, faisant abstraction de tout ce qui se passé à côté. Une multitude de gens passer et m'adresser la parole, mais j'étais tellement omnibulé par cette image de moi renonçant à sauver la femme que j'aime, que je voyais du coin de l'oeil que leurs lèvres bouger sans en distinguer les mots.
_ GAMIN !
_ Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
Sans que je puisse me relever, un homme assez imposant portant un long manteaux que je ne connaissais pas m'envoya un coup en plein visage de son bâton auquel au bout y étaient attachés des lames acérées. Il quitta les lieux sans dire un seul mot et me laissa ici l'oeil amoché face à ce tas de cendre. Il ne restait plus rien, même pas les corps. Tout avait été calciné mis à part une vieille rame d'une barque. C'était le seul objet qu'il me restait, le seul bien matériel provenant d'Ina. C'était à ce moment précis que je décida de tout faire pour la venger, j'étais prêt à tout. Il me fallait en tout premier lieux me rendre dans la base de la Marine, ce n'était pas loin. Hélas, je n'étais pas encore remis de mes émotions, il me fallait du temps, énormément de temps. Je savais qu'une fois que la douleur serait passée, même si elle sera toujours présente, il me fallait prendre les devants et commencer une nouvelle vie, la première étape était d'aller s'inscrire dans la Marine...
Il était tôt, je regardais Ina comme chaque matin deux bonnes minutes, avant de me bouger. Et c'était partie, pour commencer une bonne douche chaude... Pas de bol, ce matin-là il n'y en avait plus, cette journée avait vraiment mal débuter. Douche éclair du coup, avec de l'eau froide impossible d'y rester plus de cinq minutes. Ensuite, petit déjeuner tout en douceur, un bon jus d'orange et une clope, comme à mon habitude. Je remontais dans la chambre, Ina dormait toujours, elle était belle. Il fallait que je m'habille rapidement, j'avais pris un peu trop de temps avec le petit déj', pour être en douceur c'est sûr que celui là ne m'avais pas brusqué. Une fois prêt, brossage de dents éclair lui aussi, merde j'étais vraiment en retard finalement ! Je quittais la maison et me dirigeais donc en direction de la maison du maître pêcheur et oui la pêche c'est ce que je fais depuis mon plus jeune âge, ceci grâce à mon père. Il ne faut pas le nier, j'étais assez doués pour la pêche. Certains pensent qu'il ne faut pas d'aptitudes particulière pour ce boulot, même ils se trompent ça demande énormément de concentration, rapidité et réflexe. Une fois arrivée à celle-ci, Phaal, oui c'était son prénom m'attendait déjà de pied ferme.
_ Bakky, tu es presque en retard ce matin ! Allez ne traînons pas, je sens que ça va mordre aujourd'hui !
_ Désolé chef, je me suis un peu endormis sur le petit dèj ce matin ! Une clope ?
_ Non ça va merci, en route la jeunesse !
Il avait l'air de bonne humeur le vieux, tout le contraire de moi. Je ne sentais toujours pas cette journée, bordel mais qu'est-ce que j'avais ? Après quelques minutes de marche, nous étions arrivés à notre destination, un espace ouvert sur la mer, c'est mieux pour pêcher parait-il, merveilleux, une étendue d'eau magnifique, un calme plat, des oiseaux qui chantent et Phaal qui sifflote, mal.
_ Chef, vous ne savez pas sifflez ?
_ Tu veux une rouste ? Allez installe le matosse, je me charge du pinard !
Et il s'en allait déboucher sa bouteille quotidienne en riant à haute voix. Je dépliais donc le matériel comme il me l'avait demandé, tout cela en fumant une clope. On avait un siège chacun, assez confortable, celui de Phaal avait un emplacement spécial pour mettre sa choppe. Des appâts de toutes sortes et des cannes à pêches vraiment sophistiquées. Je ne sais pas où il s'était procuré ça mais c'était des cannes de compétitions. On se mit en position, j'attendais la blague du chef avec impatience. Il fallait le savoir, une fois le boulot commencer, ce maitre pêcheur ne prononcer plus un mot, alors il lachait tout avant.
_ Tiens jeune Gumo, tu connais la blague du nombril ?
_ Non ...
_ Bril ! Allez on s'y met, j'ai une patate ce matin c'est fou !
Bloqué. C'était la réaction que j'avais eue à l'entente de sa blague du jour. Je le fixais pendant un long moment en me demandant si dans une autre vie il était pas clown, puis je lança ma canne dans l'eau et fixa le bouchon.
Quelle attente ! C'était long et d'un ennuie cette matinée là. Aucune prises, ni chez lui ni chez moi. Désesperés, le chef me demanda.
_ C'est pas une journée comme je l'avais prévu celle là. On attend encore dix minutes, s'il y a toujours rien, on rentre chez nous. Ca te va Bakky ?
_ Très bien.
Quelques secondes après avoir dit ça mon bouchon s'enfonça dans l'eau. Le remous était impressionnant. Et je commença à tirer. Phaal me regardait tout d'abord, une fois qu'il compris que je n'avais pas assez de forces, il vint m'aider à tirer. Cette bataille dura cinq bonnes minutes, le dernier effort fut le bon. Nous avions tirés tous les deux dans un timing parfait et au bout du fil se trouvait un poisson énorme ! Je n'en avais jamais vu de tel, que ce soit par sa taille ou même son espèce. Je me disais que finalement cette journée n'était pas si mauvaise.
_ Gamin, cette prise est magique ! On va toucher un gros pactole ! Allez on range tout et on décolle !
_ Parfait chef !
J'étais content, une journée de travail qui se finissait plus tôt que prévue, je pensais déjà au bon temps que j'allais passer avec Ina en rentrant. Je ne tardais pas à ranger les affaires et à repartir avec Phaal d'un pas décidé. Nous avions mis moins de temps au retour qu'à l'aller, chose non pas surprenante, car notre journée avait été fructueuse en terme de pêche. Nous étions non loin de la maison du chef.
_ A demain chef, je suis pressé !
Au loin il me répondit.
_ Bonne journée gamin et merci pour le poiscaille !
J'avais envie de courir, tellement que j'avais hâte de rentrer. Bizarrement plus je me rapprochais de la maison des parents d'Ina, plus je sentais une odeur inhabituelle. Tellement inhabituelle que ça me chatouillais les narines. J'avançais tout de même sans y prêter plus attention que ça. Snfff, snff.. Ca sentait le brulé quand même, c'était très étrange de faire un feu le matin. A ce moment-là, un mal de ventre atroce me pris, je ne comprenais pas. Je me mis donc à courir. C'est à cet instant que j'arrivais devant la maison. Des flammes gigantesques, la maison était en feu. Celle l'avoisinant aussi. Mais que se passe-t-il ? Ina et ses parents sont-ils à l'intérieur ? Qu'est-ce que je fous bordel, je rentre dedans ou pas ? J'entendais des cris, mais je ne pouvais pas bouger. Surement la peur qui m'empechais de lever le moindre petit doigt. J'avais longuement hésité à rentrer, peut être trop qui sait ... Je parvins tout de même à tomber à genoux et à pleurer toutes les larmes de mon corps devant la maison encore en feu et cette fournaise qui n'en finissait pas. Je restais la toute la nuit et le jour d'après dans cette position, faisant abstraction de tout ce qui se passé à côté. Une multitude de gens passer et m'adresser la parole, mais j'étais tellement omnibulé par cette image de moi renonçant à sauver la femme que j'aime, que je voyais du coin de l'oeil que leurs lèvres bouger sans en distinguer les mots.
_ GAMIN !
_ Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
Sans que je puisse me relever, un homme assez imposant portant un long manteaux que je ne connaissais pas m'envoya un coup en plein visage de son bâton auquel au bout y étaient attachés des lames acérées. Il quitta les lieux sans dire un seul mot et me laissa ici l'oeil amoché face à ce tas de cendre. Il ne restait plus rien, même pas les corps. Tout avait été calciné mis à part une vieille rame d'une barque. C'était le seul objet qu'il me restait, le seul bien matériel provenant d'Ina. C'était à ce moment précis que je décida de tout faire pour la venger, j'étais prêt à tout. Il me fallait en tout premier lieux me rendre dans la base de la Marine, ce n'était pas loin. Hélas, je n'étais pas encore remis de mes émotions, il me fallait du temps, énormément de temps. Je savais qu'une fois que la douleur serait passée, même si elle sera toujours présente, il me fallait prendre les devants et commencer une nouvelle vie, la première étape était d'aller s'inscrire dans la Marine...