Izïlbeth, la Poupée Forgeronne

>> Physique

Mesurant pas plus d'un mètre soixante, il faut avouer que la jeune fille n'est pas du tout impressionnante. Loin de là même ! Il n'est pas rare d'ailleurs que les gens se moquent gentiment d'elle pour sa petite taille et son air de poupée de porcelaine. Oui, elle a tout d'une jolie poupée de porcelaine prête à se briser au moindre coup de vent trop violent, ce qui effraie les gens autour d'elle quand quelqu'un bouscule cette fille sans le vouloir et ils s'excusent plus d'une fois. Certes, elle est petite, mais "elle n'est pas en sucre" répondrait alors la jeune fille, avec un tranchant surprenant pour son âge. Elle possède une chevelure longue et soyeuse de la couleur du charbon lui tombant jusque dans le bas du dos qui mettent en valeur la peau de marbre d'Izïlbeth. Peut-être que maintenant la partie la plus perturbante de son visage, ce serait les yeux que possède celui-ci et qui ont valu à la jeune fille beaucoup de tristesse. Ses yeux sont de l'incroyable couleur du rubis, mais aussi la couleur du sang, une couleur de mauvais présage surtout chez une enfant avec un air si innocent sur son visage. La petite est peut-être frêle, mais ne vous fiez pas à cela, depuis qu'elle peut tenir un sabre entre les mains, son frère aîné lui a appris à se défendre contre quelqu'un d'armer ou non ainsi qu'à la forge. Son corps, ce n'est pas le corps potelé d'une fillette, mais bien fin et musclé. Les vêtements de la jeune fille ne sont pas quelque chose de très commun. Elle porte souvent des kimonos plus ou moins discret quand elle réside quelques temps dans un endroit, mais durant son voyage, elle sera habillée comme n'importe quel aventurière sur les mers pour ne pas se faire repérer facilement. Elle porte souvent quelque chose comme un chapeau pour ne pas qu'on remarque ses yeux écarlates et qui peuvent attirer l'attention sur elle.


>> Psychologie

Izïlbeth ne voyait le monde qu'à travers les yeux de son frère pour être tout à fait honnête. Tout ce que lui disait son frère sur le reste du monde, les histoires qu'il connaissait grâce à ses virées dans les bars du voisinage par des marins ou des aventuriers, il se chargeait de tout raconter à sa cadette le lendemain qui l'écoutait attentivement, les yeux pleins d'étoiles. De par son regard atypique, plus jeune, Izïlbeth ne sortait presque jamais de chez elle et de la forge qu'ils possédaient avec son frère aîné, sachant qu'elle pouvait être victime de moqueries et d'injures venant des autres enfants de son âge des environs. C'était une enfant plutôt solitaire, mais terriblement curieuse et enfantine quand elle était jeune. Pour elle, tant qu'elle était auprès de son frère, rien de mal ne pouvait arriver ! Quand il disparut, ce fut le gouffre pour elle. Elle devint totalement ermite sur son île dans South Blue, ne sortant que très rarement pour aller chercher quelques matériaux en ville. Aux yeux de tous, elle était une enfant d'une froideur et d'une... Non-vie effrayante. Elle savait produire des armes seule et sans aide d'un quelconque adulte qui se disait plus fort qu'elle. Dans la vie courante, la demoiselle est remarquable pour les traits de son visage et ses expressions : elle n'en a presque pas. Joie ou peine ne semble pas altérer son visage, ce qui lui valut ce fameux surnom de la Poupée aux Yeux Écarlates dans le coin de son île. Du genre à chercher les discussions pacifiques si elle y participe, elle évitera toujours le conflit autant qu'elle le peut.

>> Biographie

La famille de la demoiselle était une famille de forgeron. Hommes et femmes, il n'y avait aucune distinction dans le métier. La jeune fille n'eut pas le plaisir de connaître sa mère, celle-ci mourut alors qu'elle n'avait que cinq ans. Son père quand lui, était mort bien avant sa naissance après une accroche violente avec un pirate de passage sur l'île, laissant ainsi orphelins Izïlbeth et son frère de dix ans âgé de plus qu'elle, c'est-à-dire quinze ans, répondant au nom de Fenrir. Bien bien, on verse une larme maintenant ? Tenez, je vous offre un petit mouchoir alors, dis un katana avec deux petites jambes et deux petites mains en vous tendant un mouchoir. Bien, donc, vous voyez le tableau ? Deux orphelins, vivant à l'écart du village, forgeant seuls des armes ! Étonnant ? Ouais ouais je sais, mais vous savez, Fenrir n'as pas appris simplement à marcher et à parler, on lui a appris à manier le sabre et à forger lui-même. Je vous arrête, on parle dans le cas où il a capacité pour tenir une arme en bois puis à avoir la conscience pour étudier la science de la forge. Donc pas d'inquiétude, il ne tenait pas une masse dans une main et une épée sortant du feu brûlant dans l'autre, à taper dessus comme un fou furieux à six ans. Bien bien, continuons hein !

Les deux jeunes gens vivaient donc ensemble loin du village. Bien que Fenrir était plutôt sociable et bon vivant, sa jeune soeur ne sortait que rarement du terrain appartenant à sa famille. Depuis qu'elle peut comprendre le langage humain, les gens -hormis son frère naturellement- ont toujours raconté que la fille des forgerons portait le mal en elle. Oui, en gros, les superstitieux disaient qu'elle était maudite, elle avait provoqué la mort de son père alors qu'elle n'était que dans le ventre de sa mère. Et cinq ans plus tard, sa mère fut emportée d'une terrible maladie. Et le fait qu'un démon avait grandit en elle, bah, c'était le signe le plus évident qu'on pouvait voir. Pourquoi un démon ? Il suffisait de regarder le visage de la petite poupée : ses yeux de la couleur du sang. Ils sont vachement originaux hein ? Bah, ils habitent un petit village de même pas mille habitants en même temps, soupira doucement le katana qui vous tend doucement un paquet de mouchoir complet. Ce n'était donc pas qu'elle ne voulait pas d'amis, c'est simplement que personne ne voulait l'approcher malgré les dires de son frère qui faisait tout pour faire entendre raison aux gens du village. Mais finalement, la petite poupée aux yeux écarlates vivait une bonne vie. Elle grandissait sans problèmes, apprenait les arts de la forge en même temps que celui du sabre, tout cela en ayant comme maître son aîné. Son modèle. Son soutien. Il était tout pour la demoiselle. Et tous les deux protégés quelque chose d'important : leurs vies si tranquilles et le cadeau le plus précieux de la famille : un Meitou. Un de ces fameux sabres légendaires qui auraient été transmis par un de ces ancêtres il y a des siècles de cela. C'était leur fierté. Pourquoi je parle au passé ? Et bien, c'est là que le drame arrive ! Rooh, mais que vous êtes impatients vraiment ! Soupira alors le katana en tapotant son petit pied sur le sol.

Un pirate, bandit, ce que vous voulez, cela n'avait aucune importance aux yeux de la jeune fille, vint un beau jour avec la prétention de vouloir le Meitou de la famille de Izïlbeth. Fenrir s'y opposa tout de suite. L'homme lui donna une semaine de répit pour se décider à lui donner avant de venir lui prendre de son cadavre. L'enfant qu'elle était supplia son frère de fuir avec le Meitou de leur famille pour le mettre en sécurité et ainsi sauvegarder sa vie. Mais Fenrir était beaucoup trop fier de sa famille et jura qu'il pourrait sauvegarder l'honneur des forgerons. Mais l'homme en question était d'une puissance colossale. Le combat dura un temps qui sembla une éternité pour l'enfant qu'elle était. Jusqu'à ce que son frère utilise le troisième niveau de la capacité secrète de sa famille. Ce troisième niveau, coûta la vie à son frère. Bien qu'il blessa le bandit, il ne le tua pas. Et alors que la petite fille s'accrochait au corps de son frère tenant encore le Meitou dans sa main, le pirate en question vola l'arme et s'enfuit alors. Elle était trop déchirée par la mort violente de son aîné que le Meitou n'avait aucune importance à ses yeux... La pauvre petite enterra elle-même le corps de son frère avec ceux de ces parents sur la terre de sa famille ! Le katana fondit en larmes sur vous, vous éternuant dessus.

Pendant un an, elle continua à faire tourner les machines de la forge. Du jour au lendemain, elle arrêta toutes les machines, fermant la propriété et cette forge. Elle avait disparu des environs. Elle avait décidé d'une chose : retrouver le Meitou de sa famille. La vengeance ? Elle ne savait pas encore. Maintenant, elle cherche avec intensité un équipage non pirate pour la conduire sur les mers et retrouver les traces de ce fameux pirate/bandit ou qui qu'il soit pour lui prendre le Meitou de son frère. Izïlbeth s'est entraînée durement pour endurcir son corps et ses capacités au combat durant cette fameuse année. Une Poupée aux Yeux Écarlates, était prête à prendre la mer pour pourchasser ce qui lui était dû. Alors ? Cela vous a plu ? Oui je sais, je suis un conteur exceptionnel... Oui je suis un katana ! Et je me ferais un plaisir de raconter les histoires de cette petite poupée aux fils de ses découvertes et aventures ! Bande de pirates!
>> Test RP

Il ne suffit pas de vouloir pour avoir ce que l'on recherche. Et elle était en train de l'apprendre à ses dépends; bien qu'elle s'y soit préparée psychologiquement avant. Forcément, une recherche de Meitou, ce n'était pas de tout repos et la pêche aux informations était des plus délicates. Un léger soupire telle une simple expiration s'échappa alors des lèvres de Izïlbeth alors qu'elle regardait les gens déambuler tranquillement dans les rues, à l’abri des regards dans un petit renfoncement d'une maison richement décoré. A qui pouvait bien appartenir cette maison ? La question n'eut pas le temps d'être traitée dans l'esprit de la jeune fille car elle entrait dans la catégorie « Sans intérêt ». Hop, on met tout ça à la poubelle. Totalement inutile et qui remplie l'esprit sans aucune utilité à celui-ci.
Mais d'ailleurs, que faisait-elle dans le renfoncement de cette maison ? Elle avait la tête baissée, cachant légèrement son visage aux yeux des passants. En effet, il était question de rechercher un Meitou. Celui de sa famille. Celui qu'ils n'utilisaient qu'en de rares occasions. On l'avait volé. Arraché au cadavre de son frère aîné. A cette vision dans son esprit, aucun muscle ne bougea. Même pas un petit serrage de poing pour montrer sa colère et sa frustration. Et maintenant, il était de son devoir de rechercher ce qui lui appartenait. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle essayait de questionner gentiment des gens avec une description du sabre en question. Ou bien de l'homme qui était censé le détenir; les gens baragouinait quelques excuses avant de s'éloigner d'elle rapidement sans demander quoi que ce soit.

Naturellement. Les gens ne se fiaient pas à quelqu'un à l'allure d'une fillette à la peau blanche et surtout aux yeux rubis. Parfaite description d'un fantôme, pas vrai ? Elle avait passé plus de la matinée à essayer d'avoir des informations, mais c'était peine perdu. Prête à laisser tomber pour la journée, elle avait été interpellée par un homme. Aux yeux voilés.

FlashBack. Matinée de la veille.

« J'écoute les gens par ici. Et il semble qu'ils ne veuillent pas vous aider mad'zelle. »

Marchant en direction de la ville, elle arrêta sa marche pour tourner son regard sanglant vers l'homme. Il regardait devant lui, sans même lui jeter un coup d’œil, ses yeux livides étaient des plus commun pour un aveugle.

« Je pourrais peut-être vous aider mad'zelle. »
« Et comment un aveugle pourrait-il m'aider ? » fit-elle d'un ton tranchant.

L'homme laissa quelques secondes passer avant d'éclater de rire de bon cœur. Elle resta sans cillé à le regarder sans émettre la moindre objection.

« Voilà longtemps qu'on m'avait pas parlé comme ça dans l'coin mad'zelle ! Pour la peine, je vais vous dire ce que je sais sur ce fameux sabre que vous recherchez : j'ai entendu, par un ami à la taverne, qu'en ville, un commandant d'cette foutue Marine avait un sabre d'une excellente qualité. J'peux pas dire si c'est un Meitou ou non, mais vous devriez aller jetez un petit coup d’œil. »

L'homme ria une nouvelle fois au silence de la jeune fille avant que celle-ci ne le remercie poliment avant de reprendre sa route.

Fin du FlashBack

Et voilà qu'à présent, elle attendait. Mais comment ce Marine aurait-il put avoir le Meitou de son frère ? L'avait-il acheté ou même, prit des mains du voleur ? Des questions utiles se bousculaient maintenant dans sa tête. Vive la migraine qui n'allait certainement pas tarder à ce rythme là. Bien. En ville, les gens semblaient moins superstitieux et parlaient plus ouvertement à Izïlbeth tout en étant mal à l'aise avec son regard. Elle avait grâce à eux put rapidement apprendre les habitudes de ce fameux commandant de la Marine. Il avait l'habitude les après-midi de fin de semaine à sortir en ville avec sa petite famille pour faire du shopping. Et monsieur venait justement de tourner au coin de la rue. Il était d'une carrure impressionnante. La jeune blonde à ses côtés devait certainement être Madame et la petite fille lui tenant le bras était Mademoiselle. Bien.

La petite famille était bien de sortie. Mais comment faire pour approcher ce Marine ? Il dut sentir un regard le fixer car il détourna la tête de sa femme pour regarder froidement Izïlbeth. Celle-ci lui rendit son regard avant de détourner le visage, comme si elle était interpellée par quelque chose d'autre. Bien. Comment s'approcher de lui et son sabre ? Il le portait à la taille, seul la garde était visible, le restant étant caché par son long manteau vue la fraîcheur ambiante. Elle commença à suivre la famille avant de remarquer qu'il manquait un membre à celle-ci. La plus jeune n'était plus à leur côté. Elle regarda aux alentours : aucun signe de la petite fille.

« Papa n'aime pas les gens comme toi. »

Ses yeux se baissèrent pour rencontrer une fillette un peu plus petite qu'elle. La fille du Marine ? Elle ne l'avait même pas vue arriver. Elle avait d'immenses yeux couleur océan fixant ses yeux rouges. Impassible, Izïlbeth ne dit mot pendant quelques minutes.

« Que vo- »
« Papa ne veut pas m'acheter ce que je veux. Tu veux bien m'aider ? Et toi, tu pourras voir ce que tu veux. »

Cette manière de faire ne plaisait pas des masses à Izïlbeth. Et puis comment elle pouvait savoir que c'était son père qui l'intéressait ? Elle était certainement très observatrice pour son jeune âge. Elle tendit la main pour lui donner quelque chose. Quand elle ouvrit la main, Izïlbeth trouva un bracelet en or fin. Sans avoir le temps de relever la tête, elle entendit des pleures plus loin. La petite était en train de pleurer... De hurler en pleurant plutôt. Quelle comédienne pour son âge ! Les gens autour se grattait le crâne en regardant la petite, mais surtout en voyant le père si imposant et à l'air si froid fondre comme neige au soleil, paniquant aux côtés de sa femme en voyant la plus jeune pleurer à chaudes larmes sans pouvoir se calmer.

« C'est à vous ? »

La main tendue, Izïlbeth se trouvait devant la famille, tenant au creux de sa main le petit bracelet d'or. Le visage de l'enfant s'illumina avant de se jeter sur sa main... Et d'enlacer même Izïlbeth. Celle-ci n'était pas du tout habituée aux contacts physiques avec des étrangers, elle se raidit un peu.

« Arigatô Onee-chan !»

Elle avait relâchée entre temps une Izïlbeth des plus mal à l'aise intérieurement pour ce contact. L'homme se mit à la fixer sans rien dire, sa femme à ses côtés lui souriant gentiment en la remerciant. Avant de pousser doucement son époux pour lui dire de faire de même. Il eut comme un grognement avant de s'exécuter pour faire plaisir à sa petite famille.

« Merci d'avoir rendu le bracelet de ma famille... Je peux faire quelque chose pour vous remercier jeune demoiselle? »

On sentait bien que chaque mot était un supplice. Il semblait des plus gênés à la regarder. Izïlbeth glissa son regard sur le sabre du commandant avant de retrouver son regard.

« Votre sabre. Il semble être d'une excellente manufacture. Puis-je ? »

Le parler de cette fille était plutôt impressionnant pour son âge. Le commandant, bien qu'avec une pointe de mauvaise foi, déboucla le sabre de sa ceinture avant de lui tendre.

« Merci. »

Le commandant tiqua en regardant la jeune femme se retourner et partir en sens inverse sans plus de cérémonie. Ce n'était pas le Meitou de sa famille. Il n'avait ni la courbe, ni la longueur et encore moins la prestance de celui-ci. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres avant de disparaître au coin d'une ruelle. Les recherches continuaient.