Sergent d’Élite Kirigaya Klein [1050 Dorikis]
-Ouais, allons casser la croûte. Déclare le sergent alors que tu lui emboîtes le pas, direction la cafète de Navarone.
La cantine, comme une grande majorité des pièces de la base, est énorme. Une quantité impressionnante de tables, de sièges, et surtout, de nourriture s’y retrouvent. Comme un nombre incroyable de matelots, de mousses, de sous-officiers et de responsables de l’entretien. Tous là pour manger un morceau. L’immense salle creusée dans la pierre semble, selon toi, pouvoir accueillir plusieurs centaines de personnes.
Kirigaya te fait signe de prendre un plateau et s’insert dans la file d’attente, puis répond à tes questions posées plus tôt.
-Normalement, le déchargement de matériel et de vivres se fait directement via le second port, spécialement réservé aux navires marchands. C’sont habituellement les troupes permanentes et l’équipe d’entretien qui gère le déchargement des navires et le classement de l’inventaire une fois le tout stocké dans les entrepôts.Qu’il t’explique en se frottant la barbichette, hésitant entre une salade de pommes de terre et un potage aux champignons.
-L’inventaire se fait juste après les déchargements, et ensuite à chaque semaines par après. Mais à chaque fois qu’on procédait au décompte, on se retrouvait avec du matériel et d’la bouffe manquante. On a soupçonné le personnel des navires, et une enquête a été menée à leur égard. Mais eux-mêmes listaient leurs marchandises et rien n’était supposément manquant lors des déchargements. On s’retrouve alors dans une impasse. Enchaîne-t-il alors que vous prenez place à une table où une troupe de matelots saluent cordialement le sergent Klein. Klein qui, depuis ton récit sur la chute, te considère avec un certain respect silencieux.
Décidément, la nourriture de Navarone est de bonne qualité, chapeau aux cuistots! Tu y retrouves tous les groupes alimentaires, des choix de repas équilibrés et coriaces pour maintenir toute la garnison en santé.
-Seulement, je ne fais que t’raconter les témoignages des hommes que j’avais mis sur l’enquête. À l’époque j’avais accompagné le Colonel Tamaka pour la rafle des Shinnoryus sur Hungeria. Et quelle rafle! On a dut trimballer deux pacifistas! T’imagine! Même que le Colonel s’est fritté tout seul à leur capitaine, Mizukawa Sutero! Continue-t-il de te raconter, soudainement emporté par un dynamisme et une estime incroyable envers son supérieur. Mais il coupe court, tout d’un coup, à ses propos et affiche une mine légèrement morose. Le tout en posant un regard légèrement hargneux derrière toi.
-Aran, fais pas d’conneries…Te souffle-t-il avant que tu ne te retournes pour voir quelle est la source du brusque changement d’attitude de ton collègue.
Lieutenant d’Élite Spiegermann G. Freidrich [1200 dorikis]
-Eh bien eh bien! J’avais entendu dire qu’un nouveau sergent faisait son entrée dans la 101e. Mais de la à savoir que c’était une carcasse mécanisée! Se gausse le nouvelle arrivant.
Il est svelte, plus grand que la moyenne, même. Pas musclé, presque frêle, mais une aura légèrement effrayante émane du bougre qui prend appui du coude à votre table, à ta gauche. À sa vue, une mine tendue s’affiche sur tous les autres matelots à votre table. Ces derniers, d’un mouvement commun, se lèvent tous avec empressement et obtempèrent le salut militaire le plus droit et officiel que tu as vu de toute ton existence.
Sans même accorder une simple attention aux mousses, l’homme médaillé comme étant lieutenant d’élite pose sur toi le même regard qu’un vautour poserait sur la carcasse d’un éléphanteau. Un regard qui te fait rapidement comprendre l’avertissement que Kirigaya t’a donné plus tôt. Kirigaya qui, comme sur ses gardes, siffle d’une voix d’où tu distingues un relent de haine :
-Lieutenant Spiegermann. Simple salut exempt de toute politesse qui semble coûter un terrible effort à ton nouveau compagnon.
Et le lieutenant Spiegermann de continuer de te fixer ardemment, ignorant avec délice Klein qui attaque farouchement sa salade de pomme de terre, sans toutefois quitter le nouvel arrivant du regard.
Nouvel arrivant qui finit par ouvrir une bouche de charognard, pour t’adresser la parole.
-J’imagine que l’on doit votre venue ici au fait que le dernier QG où vous opériez n’avait plus besoin de vos facultés de machine à laver? Un simple instant, les paroles de Kirigaya te reviennent à l’esprit « Sinon fait gaffe aux officiers et aux autres sergents. La marine d'Élite c'un peu bourrin dans le genre, ils te chercheront probablement des noises. ».