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Discutons !




Pourparlers ! Pourparlers ! J'invoque le droit de pourparlers !
Discutons ! Miniba11
" La vente commence quand le client dit : Non. "
Elmer G. Leterman

La porte arborant le numéro en lettre d'or numéro 45 s'ouvre en grinçant légèrement. L'écrivain retient sa respiration et tente de rester calme mais son visage se crispe tout de même légèrement. La faible lueur du couloir l'éclair mal, il sait qu'il a quelques secondes tout au mieux pour nouer le premier contact avant de se faire rembarrer ou démolir. Dans l'encadrement de la porte apparaît le colosse, l'un des hommes les plus dangereux du monde. Téméraire Ankou.. Téméraire.. Faut y être pour le croire, ce type transpire la violence. L'écrivain a beau être dans un couloir assez large, il a l'impression que les murs se resserrent sur lui comme un étau. Il ouvre la bouche mais la referme l'instant d'après. La panique commence à l'envahir, il fout quoi devant ce tueur, il n'a qu'une envie, fuir, s'excuser pour le dérangement et retourner chez papa et maman. Si son subconscient ne l'avait pas recentré sur son livre, il aurait détalé comme un lapin. Son livre, son rêve, sa vie, voilà qu'il allait laisser passer sa chance. Dans un élan de fierté et d'orgueil il se reprend. Gonfle son thorax et fixe le pirate dans les yeux. Un sourire cordial apparaît sur ses lèvres et sa langue se délie.

- Bien le bonsoir Monsieur Calhugan, j'ai à vous parler d'un sujet très important qui requiert un peu d'intimité, vous m'invitez à entrer ? Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu'il s'avance dans la pièce en faisant bien attention de ne pas toucher ni effleurer le corps en béton armé de Jack. Puis il reprend son monologue. Je sais qui vous êtes, tout le monde sait qui vous êtes. Ambitieux, Violent, Terrifiant, Perfide et j'en passe.

Il fait une pause dans sa tirade pour marquer le coup. Il s'avance dans la chambre, sa chambre, enfin.. son ex chambre. Il regarde avec nostalgie le mini bar, les draps et la fenêtre. Ce n'est qu'une fois qu'on perd une chose que l'on se rend compte à quel point elle nous était précieuse. Il tourne le dos à Jack mais ne doute pas un instant que lui a les yeux rivés sur sa personne. Il va s'asseoir dans le fauteuil bien moelleux du coin de la pièce en se servant dans le minibar au préalable une petite fiole de vodka pour se donner du courage. Il fait le dandy et joue l'homme de la situation mais pour dire vrai. Il a les pétoche, il pue la peur et il sait que si il ne fait rien, il va paniquer. Alors pour ne pas défaillir, il relance encore un monologue.

- Votre célébrité est sans conteste, vos exploits font le tour du monde, votre réputation vous précède et je n'ose imaginer ce qu'il en sera d'ici quelques années. Néanmoins, aussi puissant que vous êtes, vous restez un simple mortel. Ne le prenez pas mal, c'est notre lot à tous. C'est là que j'interviens car j'ai appris à conjurer le sort. Je peux vous faire devenir immortel. Connaissez vous l'expression qui dit: Les paroles s'envolent, les écrits restent ? Je me présente, Ankou, écrivain dont le potentiel n'est encore que trop sous estimé. Je suis votre biographe officiel, enchanté Mr Calhugan.


Dernière édition par Ankoü le Jeu 18 Avr 2013 - 13:17, édité 2 fois
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La journée a été longue, et j'suis fatigué. Son discours n'aide pas. Beaucoup de mots, pour moi qu'aime bien les garder au chaud, dans ma trogne. J'mire ce gus endimanché, déjà croisé auparavant, sans vraiment savoir où. Juste, sa face et ses groles m'disent un truc. Soit. J'le mire donc, qui fait comme chez lui. Qui pille le bar, direct, pour ensuite se osser*, sur un canapé. Un dingue, doublé d'un alcoolo. Je juge pas. C'qui m'empêche pas d'apprécier moyen d'voir ma tranquillité violée sans pommade. Pourtant, son fiel vient se poser dans mon pavillon et y trouve une place confortable. Si je pige pas tout, je comprend assez. M'sieur ici présent et l'genre qu'a étudié. Le genre de la haute. Enfin, plus maintenant apparemment. Y m'fait penser à Layr, en moins funky, en plus traditionnel. C't'un écrivain. Quelle drôle d'idée. Je tise un bouteille à grande goulée.

Ca veut dire quoi biographe? C'est une sorte de dessin?


Y m'explique. C'était pas ça. Héhé. Marrant de le voir gigoter dans son fauteuil. Le gus sent quand même bien la trouille, c'qui prouve qu'c'est pas un con.

T'veux écrire l'histoire d'ma vie... Hmm. Va falloir mentir pour ça. T'sais mentir, dis?


La question était plus rez-thor-hic qu'autre chose. J'enchaine donc.

Un type de plus à mes basques, j'peux supporter. Un d'plus, un d'moins... Mais toi? Tu t'sens l'calibre de pas salir tes pompes, l'jour où tu m'verras en train d'tarter un type, p't'être un pote à toi qui sait, jusqu'à c'qu'sa gueule fusionne avec son coup





*Se osser: verbe, néologisme dérivé de "se poser". Déf: se mettre bien, s'installer confortablement, en veillant à ce que chaque détail soit parfait. Contraction de se poser, avec un s supplémentaire, rendant le son plus agréable à prononcer, et l'amputation du p, toujours sujet à faire des postillons. Ex: Hier j'ai maté une film, je me suis totalement ossé. Ou encore, en adj. : J'étais délicieusement ossé, avec cette masseuse presque mineure dans mon dos et mon mojito dans la main droite.
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Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser...
Discutons ! Plume11
" Le poète est un menteur qui dit toujours la vérité. "
Jean Cocteau

Ca commence mal, Jack ne semble pas comprendre tous les mots qu'utilise Ankou. De plus, il n'a visiblement pas trop aimé l'intrusion de l'écrivain dans sa chambre. Cependant il ne le massacre pas pour autant et le laisse déballer son sac. Une fois terminé son discours, le Dandy reprend une gorgée de Vokda et attend la réaction de l'intéressé. Contre toute attente, Jack laisse une chance à l'homme de lettre qui emmagasine sans broncher les questions que lui pose son interlocuteur. Malgré la concentration, le regard d'Ankou glisse sur l'ensemble de la pièce à la recherche de quelque chose. Puis comme une piqure de rappel, il se souvient de l'identité de la personne en face de lui et se concentre. Plus Jack parle, plus l'écrivain se sent puissant. Une confiance aveugle jaillit en lui et il s'imagine déjà pleins de choses. Il analyse le bestiau et le trouve un peu demeuré. Un soupçon de supériorité l'envahi. Il se croit plus intelligent et commence à relâcher sa garde. Dans ce genre de situation il a tendance à répondre de façon hautaine à la personne mais Jack encore une fois, prouve que c'est lui le boss avec son ultime question. Le sous entendu est flagrant, la vie de l'auteur dépend du bon vouloir de son sujet. Ankou prend son temps pour répondre, il soigne ses mots pour ne pas faire trop complexe et ne pas paraître péteux.

- Monsieur Calhugan, tous les écrivains sont des menteurs, on passe notre vie à raconter des histoires fictives. D'ailleurs les bio... Heu.. les récits des aventuriers, sont comblés avec des approximations et des balivernes, c'est pour ça qu'ils se vendent si bien. Car voilà mon but, je vais être honnête. Je cherche à tirer profit de votre réputation. D'un grand livre, on ne retient que peu de chose, ce qu'il y a dedans et qui l'a écrit. J'ai donc autant d'intérêt que vous à bien faire mon travail, ce que je compte faire.

Légère pause..


- Maintenant vous voulez savoir si je suis prêt à me salir les mains. La réponse est oui, jusqu'à un certain point. Comprenez bien que je ne suis pas un mauvais bougre mais que je serais prêt à beaucoup pour réussir le livre que je compte écrire. J'ai l'air raffiné, c'est normal, je le suis, par contre ne présumez pas de mes capacités à être flegmatique. Je vous ai admiré toute la soirée massacrer des gus. J'ai déjà vu des morts et du sang, je sais y faire avec. C'est d'ailleurs de cette violence que ressortira l'essence même du livre, de notre livre. De là à vous laisser massacrer un ami.. Il faut voir si je peux formuler ça habilement pour le caler dans le livre, sinon ça n'aura aucun intérêt.

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J'réfléchis. Ouais. D'abord parce qu'l'autre cause vite, et balance plein d'phrases compliquée. Un peu comme un marchand, qui t'noie sous les mots pour mieux t'entuber. Puis parce qu'en fin d'compte, le gugus pourrait être plus utile qu'y n'le pense. Vrai qu'on est pas des grands intellectuels chez le Saigneurs. C'est la raison d'notre succès. Le panache demande pas d'réflécture. Et pourtant, un atout d'plus serait pas dégueu. Ca permettrait d'nous voir sur des terrains où personne s'attendra à nous trouver. Héhé. Mais d'abord...

T'emballes pas.


Je bois. J'aime boire.

Puis j'me roule une clope aussi. A une main, sur la cuisse, technique de navigo'. Allumage. Hmmm.

Le bouquin c'est mignon, ça vend du rêve. Mais ça attendra. 'Fin écris le s'tu veux, mais moi c'qui m'occupe, c'est les choses qui viendront dedans. C'est la légende qu'est encore à faire. Et elle est vraiment plus très loin. L'affaire d'un ou deux p'tits move, auquel j'travaille en c'moment même. Et tu pourrais m'aider...


J'soutiens son r'gard, s'toire d'y voir briller l'étincelle du l'intérêt. Ou du mensonge. Ou d'la couardise. Sans être pour, ni contre. Juste pour mieux l'connaitre. Il fait barrière. Rien sort. Self control le mec. Voila. J'le connais d'jà mieux.

Mais d'abord, le contrat d'base. On m'surnomme p't'être Sans Honneur, mais j'suis un mec réglo... sur certains trucs. J'avertis toujours... ou souvent. Héhé! Pour s'acoquiner avec le Jack, y a pas d'contrainte... j'me fous d'ce que tu penses ou d'ce que tu vises. T'aimes la baise avec les animaux, t'as un problème de jeu, tu découpes tes copines à la pince croco', j'm'en masse. Tant qu'tu m'emmerdes pas, j't'emmerde pas. Mais... dans l'éventualité où y t'viendrait, pour x ou x raisons, d'm'emmerder, ou juste d'y penser, tu dois savoir c'qui s'passera. D'abord, je te casserai les jambes. En fait, non, pour toi, j'te casserai les doigts. J'les broierai, histoire qu'y s'en r'mettent jamais. Puis, j'm'attaquerai à tes membres. Un à un. Enfin, toutes tes extrémités. Toutes. Une fois que ça s'ra fait, et ça pourrait durer longtemps, j'te balancerai à la flotte, et j'mirerai comment qu'tu nages. ... En fait, pour être honnête, ce sera pas nécessairement à la flotte. J'peux m'montrer inventif pour c'genre de trucs, j'personnalise souvent le service.


Une bulle me remonte le tuyau. Je rote avec fracas.

Et fais surtout pas l'erreur de croire parce que t'es malin, j'suis un con. Beaucoup l'ont faites, jamais à raison. ... Alors donc! On a un deal? Tu t'sentirais d'attaque pour commencer dès d'main, genre dans l'vif du sujet, et d'là amorcer une longue et fructueuse collaboration? Toi, l'scribouillard retord, avec un beau bouquin en perspective, et moi, le rien, devenu que'qu'chose, Capitaine Corsaire pour commencer. Ouais Corsaire, ça sonne bien.


Après les menaces, toujours balancer une miette de rêve. Si p'tite qu'elle soit, elle rend gourmand.
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Les idées sont à l’épreuve des balles.
Discutons ! Cc10
"L’ambition est le dernier refuge de l’échec."
Oscar Wilde

Ankou Jubilait, il avait misé sur le bon cheval. L'homme qu'il avait en face de lui était déjà connu mais il semblait vouloir désormais être, reconnu. Il ne visait rien de moins que le titre tant convoité de Capitaine Corsaire. Avec cette lettre de marque, la liberté d'action de votre équipage est sans équivalente et vous comptez parmi les trois pouvoirs. Tout ce que vous croisez vous êtes en droit de le piller, voler, détruire, violer, vaporiser en j'en passe avec la bénédiction du Gouvernement. De plus, vous êtes une épine dans le pied de la marine qui ne peut que vous regarder faire sans jamais rien dire. Le biographe ne put retenir un sourire à l'annonce de cette nouvelle. Qui plus est, Jack avait besoin de lui pour diverses affaires. Voilà qui était de bonne augure, bien entendu c'était un test pour savoir si l'écrivain n'était pas un boulet et qu'il pourrait servir un peu. En cas d'échec ou de trahison, voir de tentative de manipulation, la sanction avait été énoncé d'avance; Une mort lente et certaine administré directement par l’intéressé. Ankou voulait jouer la transparence, c'était d'ailleurs dans son intérêt.

- L'espace d'un instant, un tout petit instant, j'ai cru, voyez vous Mr Calhugan que j'étais au dessus de vous. J'entends par là sur le plan intellectuel, le côté physique de la chose vous est déjà tout acquis. Mais vous avez su me donner tort et n'ayez crainte, je ne manque pas d'honneur ni de loyauté, surtout quand c'est dans mon intérêt. J'ai bien conscience que vous devez me tester et je suis donc tout à fait partant pour me mettre à votre disposition dès demain. Néanmoins, j'aimerai juste, si vous me le permettez établir comme vous le dites si bien; un contrat.

L'auteur vide la fiole de Vodka et la dépose délicatement sur le meuble le plus proche. Il se lève et déambule quelques instants devant Jack. Il choisit ses mots et liste dans sa tête les points qu'il veut énumérer. C'est le moment ou jamais d'être audacieux et de fixer les règles. La confiance n'est pas encore établi, il faut donc battre le fer pendant qu'il est encore chaud. Il se retourne vers Jack et se pose en appui sur la commode.

- Non pas que je sois maniaque, mais je préfère tout de suite que l'on soit d'accord sur certains points. Si par malheur ces légers petits détails vous semble farfelues ou grotesques, faites le moi savoir, je suis près à négocier ou faire des concessions. Premièrement, nous nous engageons mutuellement à se montrer respectueux du travail des deux parties. Pour faire simple, je suis libre d'écrire quand je le désire et jamais je n’empiéterai sur vos plates bandes, de plus j'aimerai toucher un salaire pour mon travail accompli. Secondo, je ne suis pas un de vos sous fifres ou matelot, encore moins un esclave. Je suis entièrement disposé à vous aider dès que l'occasion se présentera mais en aucun cas je ferais votre larbin ou secrétaire. J'insiste sur ce point, je suis un artiste, j'ai besoin d'être libre, nous pouvons parler de, collaboration entre nous. Je vous apporte la gloire et l'immortalité, vous m'apportez richesse et célébrité. Tertio, pourrais-je avoir une cabine personnelle sur votre navire ? Voilà mon seul caprice. Si nous sommes d'accord sur ces points, serrons nous la main en guise d'accord.

Ankou hésite un instant puis donne une impulsion sur son fessier pour s'avancer vers Jack, main tendu vers le pirate.

- Vous désiriez me confier une tâche ?



Dernière édition par Ankoü le Lun 22 Avr 2013 - 8:49, édité 1 fois
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Héhé. Héhé hé! Hahahahahahahhahahaaha!


Il est marrant ce con! J'sais pas d'quel monde y débarque vraiment, mais sur qu'il s'y passe pas les même choses que dans l'mien! Pour le même prix je l'aurais tarté, mais j'ai toujours trouvé une certains charme aux grandes gueules qui s'assument.

Héhé ouais ouais, cabine trois étoiles mec. Celle avec la vue sur la proue, tentures en soie et masseuses. Pis l'salaire, le classique pirate, avec cotisation social et prime de vacances. Puis moi j'suis pas ton chef, j'suis ton copain. Ton pote. S'tu veux on pourra rouler dans l'herbe au ralenti.


J'tire sur ma clope, me lève, de tout mon long.

J'suis un pirate, avec un équipage de pirates. Chez moi le salaire, on le gagne, la cabine on s'la dispute, et le chef, on l'respecte parce qu'il est bon, sinon on l'pointe à coup d'surin dans une allée sombre. Bienvenu dans ma vie, bienvenu dans la p't'être tienne. C'est à prendre ou à laisser. Tu veux en être? Fais tes preuves.


Je m'dirige vers la porte, temps que je sorte. Avant de la passer, j'lui dis:

Le mec qui dirige les docks et l'chantier naval d'ici s'appelle Yugo. C'est un gros batard qui truande comme pas possible. Approche le, gagne sa confiance, devient son assistant. Et tiens moi au jus de c'qui s'passe. Qui rentre, qui sort, qui planque quoi, qui paie qui. Yugo doit t'nir des registres, des bazars dans le genre. Cherche les, décode les. Fais ça bien, et tu seras un Saigneurs de mers, avec son lit, et sa part du butin. Un butin à notre hauteur. Tu peux prendre une bouteille dans l'bar pour te donner du courage, tu sais où c'est.


Et je me barre.
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Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent aux façons de tuer,
les psychopathes et les écrivains. Je suis dans celle qui paie le mieux.
Discutons ! Dock11
"La manipulation des élites est encore plus
facile que celle des masses. »"

Jean Yanne

Sans s'en rendre compte, Ankou venait de se prendre un vent. Le Capitaine Pirate venait de quitter la pièce sans serrer la main de l'écrivain. Il lui avait même ri au nez et sorti une tirade de tous les diables. Ankou s'était figé sur place quand le pirate envoyait valser verbalement sa proposition d'accord. Pétrifié d’effroi il resta muet et immobile quelques minutes après le départ du pirate. Puis il se rua sur le mini bar et le vida de toutes les mignonnettes qu'il trouva pour les rapporter dans sa chambre. La nuit fut agitée, exécrable même. Un mélange de peur, d'angoisse par rapport à Jack et de tergiversation et cogitations sur comment infiltrer un chantier naval. Cette nuit là, le sommeil ne trouva pas prise sur le futur auteur à succès. Il passa sa nuit à gamberger sur un plan d'approche. Au petit matin, il avait une idée en tête, c'était mince mais c'était un bon début. Le manque de sommeil fut compensé par un double café serré au comptoir de l'hôtel en guise de petit déjeuner. Il avait mit au point son plan en faisant comme si il devait écrire un roman d'espionnage. Il s'était mis dans la tête d'un personnage fictif qui avait une mission à mener à bien. Ne lui restait plus qu'à passer à l'acte. Sur son calepin qui ne le quittait jamais, il avait griffonné une liste d'étapes qu'il devrait respecter pour espérer que son plan fonctionne. Car il le savait, dans les romans, tous les méchants se font avoir, un moment ou un autre, le but était ici de retarder au maximum cette échéance en espérant bénéficier de la protection de Jack le moment ou ça tournerait au vinaigre.

La première phase de son plan était de l'observation. Une étude minutieuse des lieux, des personnes, des horaires, bref, de la surveillance en planque. Bien entendu notre dandy n'était pas du genre à planquer des heures dans un trou à rat, il avait opté pour une terrasse qu'on pourrait presque qualifié de luxueuse en omettant la tronche du serveur. Un chapeau de paille vissé sur la tête, le nez dans un livre, son cahier ouvert avec un stylo prêt à noter les informations qui se présenteraient, un soleil à vous faire suer à grosse goute, des cocktails sans alcool à portée de main. Voilà la planque idéale selon Ankou. La terrasse étant au premier étage du bâtiment, il avait une vue parfaite sur le bureau du chantier naval. C'était l'organe décisionnaire du chantier qu'il allait viser. Il ne pouvait prétendre à aucun métier manuel, de plus, Jack lui avait demandé des rapports sur les comptes et carnet de bord, pas sur le nombre de bières que s'enfilent les ouvriers pendant leurs pauses.

Discutons ! One_Piece_232_07_cover.jpg

Le petit manège se répéta inlassablement durant quelques jours. Depuis son promontoire, l'écrivain notait frénétiquement chaque bribes d'information dont on lui faisait grâce. Ses efforts de patience payèrent rapidement. Il connaissait désormais chaque personne du bureau sans avoir eu à se montrer. Il en avait même profité pour lézarder un peu et finir un livre. l'histoire d'un nain et d'un anneau, qu'il avait jugé sans avenir en sirotant un mojito. Le bureau était composé de cinq personnes. Le boss, la secrétaire, l'assistant, le contremaître du chantier naval et l'intendant des docks. Leurs emplois du temps était bien rôdé et presque toujours le même. La façon de travailler aussi, les clients payaient comptant le boss qui le soir venu, aller déposer un sac à la banque. En fin de semaine, l'assistant aller chercher à la même banque la paye des employés qu'il distribuait en mains propres à son retour sur le chantier. Le contre maître et l'intendant passait chaque soir faire un rapport et prendre les consignes. la secrétaire ne bougeait pas du bureau et le boss déambulait souvent pour surveiller la qualité du travail. Ces informations complémentaires avaient été obtenu après filatures plus ou moins discrètes.

Le plan commençait à se préciser. Il y avait une fenêtre d'action pour infiltrer ce bureau. Pour se faire, il allait devoir écarter un de ses membres. Le patron et la secrétaire furent écartés d'office. Pour des raisons logiques et puis remplacer une femme.. Bref, le Contre Maître non plus n'était pas la cible. Ankou était lucide, il n'avait aucune connaissance en charpenterie de marine. Ne restait plus que l'assistant ou l'intendant des docks. L'écrivain opta pour l'assistant car il avait accès au bureau bien plus souvent que l'Intendant. La prise en filature régulière de cet homme à lunettes qui semblait un peu trop se pavaner rapporta encore pas mal d'informations. Son trajet quotidien, son domicile, ses horaires, ses vices (bordels, casinos), son trajet de fin de semaine avec les payes des ouvriers, bref, tout ce qu'on peut apprendre en suivant un gus pendant une semaine.


- Va falloir que je me secoue un peu les puces, Jack ne m'a encore rien dit mais je sais qu'il m'attend au tournant, il veut des résultats.

Ecarter quelqu'un n'est pas chose facile, il faut s'assurer de faire ça bien si on compte le remplacer. L'idée qui avait germé chez l'écrivain était la suivante: Tendre une embuscade à l'assistant après sa sortie de la banque avec les salaires des employés. Le but était de lui voler le magot et le dénoncer comme joueur invétéré à son boss. Il n'aurait plus d'autres choix que de le mettre à la porte. Le problème d'Ankou c'est qu'il venait d'oublier un détail et pas des moindre, il était sur une île de pirates, ici, pas de licenciement pour faute grave, seule la peine de mort pouvait rompre un contrat. Sans s'en rendre compte il envoyait à la mort un type...

Discutons ! 362230

Il prépara donc une embuscade dans la ruelle la plus étroite et sinistre qu'empruntait l'assistant. Comme il ne voulait pas se mouiller il comptait embaucher des clochards, facile à acheter. Mais il changea d'avis la veille. Alors qu'il suivait une nouvelle fois l'assistant qui arrivait sur le chantier, un incident éclata. La secrétaire sortie du bureau rouge de colère. Le contre maître la suivait et tentait de la calmer mais celle ci gifla l'homme devant les ouvriers qui avaient interrompu leur travail pour voir la scène de ménage. L'homme allait coller une droite à la bonne femme quand le patron débarqua et imposa sa loi. Il avait beau être vieux, il en imposait et de sa grosse voix il beugla que de son vivant personne ne cognerait sa petite fille. Ankou ne put retenir un commentaire sur la situation qui évoluait sous ses yeux.

- Intéressant...

Le patron invita ensuite le contre maître à partir sans se retourner sans quoi il aurait affaire à lui. La patron du chantier ajouta un dernier mot pour son ex employé avant de rentrer dans le bureau en tenant sa petite fille par les épaules.


- Tu mérites la mort pour t'en prendre à une femme de la sorte. Tu ne restes en vie que par mon caprice, je n'aime pas tuer les ouvriers talentueux. Retournez au travail vous autres !

Aigri, l'homme éconduit quitta le chantier et s'enfonça dans la ville. Ankou y vit une signe du destin. Son plan aurait pu être chamboulé mais il ne se laissa pas abattre et affina son stratège. Il se mit à rejoindre l'ex contremaître du chantier naval. Il avait une proposition à lui faire.


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Vendetta !

Discutons ! Joker11
" A quoi peut servir un livre sans images ni dialogues ? "
Lewis Carroll

L'homme que suivait Ankou depuis maintenant près de vingt minutes ne semblait pas avoir de destinations précises. Il déambulait, changeait souvent de direction, baragouinait tout seul des injures et cognait dans les murs ou shootait dans des objets traînant au sol pour passer ses nerfs.  Soudain l'homme sembla arrêter une décision et rentra dans le premier bar qu'il croisa. Il avait donc décidé de noyer sa fureur dans l'alcool. L'homme de lettre entra à son tour dans le bar et vint s'asseoir à ses côtés. L'ex contremaître avait déjà commandé, quand le serveur lui apporta son verre, Ankou régla l'addition à la place de l'ouvrier et demanda au serveur la même chose. Le charpentier pivota d'un quart de tour et remercia du bout des lèvres son bienfaiteur. Sentant l'homme crispé, l'auteur l'a joua diplomatique.

- Il y a un dicton par chez moi: Ne jamais laisser un homme déprimé ou énervé au bar tout seul, rejoignez le... Dure journée pour vous aussi ?

L'homme acquiesça sans sourciller en buvant une gorgée de Whisky. Ankou reprit mais cette fois en ne tournant pas autour du pot.

- Je ne vais pas vous entourlouper, j'ai vu la scène sur le port et je vous ai suivi. Voyez vous, la société qui m'emploie est en froid avec celle qui vous employait. On m'a demandé de trouver un moyen d'entraver un peu votre chantier durant les fêtes de fin d'année et le tournoi. L'homme allait ouvrir sa bouche quand Ankou lui demanda d'attendre la fin. Vous êtes sans doute en train de vous demander pourquoi je vous raconte tout ça ? Je sais, ça paraît un peu dingue mais en vous voyant, j'ai eu une idée. Une vengeance, ça vous dirait ? Les indemnités de licenciement sont à la clé.

- J'suis un brave gars mon pote, j'magouille pas, j'te casse pas les dents car tu m'as payé un verre mais fait gaffe.

- Allons allons, c'est un secret de polichinelle que votre chantier naval magouille à tour de bras. Ne tentez pas de faire passer le diable pour enfant de cœur je vous prie. Avec tout le respect que je vous dois, vos truanderies, c'est le cadet de mes soucis. Moi ce que je vous propose c'est de faire main basse sur le salaire hebdomadaire des ouvriers du chantier naval. De ce que j'ai pu entendre ici et là dans certain troquet, les primes de fin d'année seront aussi dans cette tournée, vrai ?
Le contremaître grommelle mais approuve.


Discutons ! Ruelle10

- Je connais le chemin que va emprunter l'assistant de votre ancien patron.

- Qu'est ce qui m'empêche d'aller voir mon boss et d'vous balancer ?

- Ce qui vous empêche c'est peut être l'instinct de survie qui sait que si vous retournez là bas, vous repartirez dans une jolie caisse en bois, les pieds devant. Et moi je vous propose 50/50 du magot, convaincu ?

- Mouais.. Faut voir.. C'est mes gars qu'on va truander, c'est pas chic

- Les ouvriers seront payés, votre patron a les reins solides financièrement, par contre sa trésorerie du mois va en prendre un coup. De plus la perte de son contremaître et de son assistant va troubler son organisation.

- Son assistant ?

- Vous comprenez vite mais faut vous expliquer longtemps.. Que croyez vous qu'il va se passer quand l'assistant se réveillera dans la ruelle sans les salaires à remettre aux ouvriers ?

- J'sais pas, il ira voir le boss..

- Si il tient à sa vie, je ne pense pas, surtout si une rumeur parvient aux oreilles du boss comme quoi son assistant aurait tout misé au casino dont il est de notoriété publique qu'il y passe la moitié de ses soirées. Moi je prends le risque de penser qu'il va très vite se tirer de cette île. Car peut être que le boss va le croire mais les gars du chantier, ils l'aiment pas trop d'après ce que j'ai pu voir et comme c'est pas la moitié d'un idiot, il sait qu'un accident est vite arrivé sur le chantier.. Surtout si votre patron radin comme il est, tente au passage de lorgner sur les primes après cet incident.  

- Ok, c'est quoi le traquenard alors ? Je tombe sur l'assistant demain, pendant le transfert de l'argent. On partage et on se voit plus ?

- En gros, si vous faites bien le boulot, je peux éventuellement voir avec mon patron pour vous faire embaucher comme consultant. Mais bon, avec la moitié des salaires hebdomadaire plus les primes de soixante dix employés, ça vous met à l'abri pour quelques temps.

- C'est alléchant votre bazar, mais ça pue quand même le plan foireux. Qui me dit que vous allez pas m'entourlouper ? Vous bosser pour qui ? Faypher ?

- Je n'ai pas de temps à perdre, je vous offre la possibilité de surmonter une épreuve. C'est votre seconde chance, vous n'aurez pas une deuxième opportunité pareille. Maintenant si vous ne voulez pas du boulot, il y en a cent des types comme vous dehors pour faire le boulot, j'ai qu'à me baisser.

- Ok ok, j'en suis, t'façon ça tête de binoclard aux grands airs, j'pouvais plus la voir, ça me démangeait de lui en coller une. Alors dites moi ou est quand.

- Demain, peu avant midi, rendez-vous ici. Faites profil bas maintenant et doucement sur l'alcool. Bonne journée et à demain.


Dernière édition par Ankoü le Ven 28 Juin 2013 - 11:35, édité 3 fois
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Il est venu, il a pris sont du, ils l’ont battu.
Discutons ! Pinguo10
" Les écrivains doivent connaître la grammaire comme les escrocs le code. "
Maurice Chapelan


La nuit fut courte pour notre romancier. Il n'en revenait pas lui même d'avoir convaincu ce type. Il l'avait joué à la mafioso, il en riait presque. Mais pour l'heure il rédigeait un petit billet pour Jack afin de l'avertir qu'il allait passer à l'action prochainement. Il glissa le billet sous la porte de la chambre du Sans Honneur qui jouxtait la sienne. Ensuite il vérifia une nouvelle fois le plan complet de la journée de demain. Il mémorisa les ruelles grâce à un plan de la ville qu'il avait du mettre à jour lui même. Il allait devoir être partout et ne pas perdre de temps. Pour finir il prépara son matériel et deux valises identiques, ce n'est qu'une fois tout ça terminé qu'il put enfin se reposer un peu. Durant son court sommeil, Le remord et le doute envahirent Ankou. Il avait joué un rôle toute la journée, un rôle qu'il aurait pu coucher sur papier. Sauf que là, ce qu'il s’apprêtait à faire aller bouleverser des vies. Il espérait vraiment qu'une fois le phase de test réussi, Jack ne lui demanderait plus de s'investir autant. Mais comme un oiseau de mauvais augure, il voyait l'avenir et ça ne l'en réjouissait pas trop. Rentrer dans cet équipage est à double tranchant. On a presque un pied dans la tombe une fois à bord.

A l'heure convenue, les deux complices se retrouvèrent dans le bar de la veille. Ils ne s'attardèrent pas dans ce lieu public et se dirigèrent vers une arrière boutique qu'Ankou avait déjà négocié il y a plusieurs jours. L'endroit était sombre et poussiéreux. Une large table au centre de la pièce servit de support à la carte de la ville que déploya l'écrivain. Les explications du plans commencèrent en détails. Concentré, l'ouvrier écouta attentivement et posa quelques questions pertinentes. Le principe était simple: Attendre que l'assistant sorte de la banque et emprunte son trajet habituel. L’assommer sans lui briser le crâne, récupérer le sac et revenir dans l'arrière boutique qui se trouvait à seulement dix mètres de l'endroit où l'agression aller se dérouler. Du local, Ankou avait une bonne vision de la scène et le fit bien comprendre à l'ouvrier. La suite ne concernait que le romancier, il conclut donc la réunion par une surprise.

- La société qui m'emploie vous offre des petites vacances loin de l'île si vous faites convenablement ce boulot. Voici les billets, vous les prendrez en même temps que votre part tout à l'heure. Chanceux que vous êtes.

- Sympa, mais j'ai l'impression que vous ne me dites pas tout, j'aime pas trop ça, vous voulez m'éloigner de l'île ?

- C'est exact, vous êtes perspicace. D'ailleurs vous remarquerez que les billets sont antidatés à la date d'y hier, peu après votre licenciement de façon à vous fournir un alibi si jamais on cherche un employé licencié sous peu qui aurait voulu se venger. Vous réfléchissez trop monsieur, ceci n'est qu'une action agressive d'une concurrence aux abois. N'y voyez pas un plan sur la comète. Maintenant, il va être l'heure, aller vous placer et n'oubliez pas, il ne doit pas voir votre visage. Bonne chance

- La chance n'a rien à voir la dedans quand on a une barre à mine dans la main.

Il était effectivement grand temps de se mettre en place, l'assistant avait quitté la banque, son attache case bien en main. Il sifflotait un air populaire en pénétrant dans la ruelle. Natif du coin il connaissait toutes les ribines et raccourcis, pour lui les coupe gorges n'était rien d'autre que des parcours de santé. Ankou, de son poste d'observation ne perdit pas une miette de l'agression. L'assistant s'écroula au sol, lâchant la mallette. Le contremapitre la récupéra et fonça en direction de l'arrière boutique. Ankou lui ouvrit la porte et la referma aussitôt après son passage. La mallette fut ouverte afin de vérifier son contenu. Le contremaitre lâcha un sifflement et Ankou avait des berrys dans les yeux. Le contenu du sac fut vidé dans une valise qu'Ankou avait apporté.

- Et maintenant ?

- Maintenant Je dois vous laisser quelques minutes afin d'être là au réveil de notre victime pour la convaincre. Je vous laisse le sac, attendez moi là et nous partagerons à mon retour. Prenez vos billets et mettez les dans votre poche avant de les oublier ! Votre départ est dans moins d'une heure.

Le contremaître se retourna un instant et récupéra les billets sur la table pour les ranger dans une poche intérieure. L'écrivain parti sans rien dire avec la mallette vide de l'assistant en main. Le charpentier n'en revenait pas d'être tombé sur un tel pigeon. Dès qu'Ankou eu disparu de son champ de vision il agrippa le sac et mit les bouts.

- T'as pensé à tout mon con, sauf à ça, adios blaireau !

Il riait comme un fou, heureux d'avoir berné tout le monde. Il n'avait jamais escompté partager le magot et aurait planté ce dandy péteux dès que l'occasion se serait présenté mais il n'en avait pas eu besoin. Les billets pour les vacances en poche, un sac plein de billets, il allait pouvoir commencer une nouvelle vie. Enfin c'est ce qu'il pensait. Il faut toujours se méfier des gens qui passent leurs temps à lire et à écrire des livres. Ils sont retords et connaissent déjà la fin de tous les scénarios. Ankou avait subtilement échangé le sac dans l'arrière boutique quand l'ouvrier avait tourné le dos. Il n'aurait plus qu'à revenir sur ses pas pour récupérer tout le magot dès qu'il en aurait fini avec l'assistant pendant que le contremaître prenait la poudre d'escampette. Dans le sac du fuyard, une première couche de billet pour noyer le poisson et en dessous, un grand classique, des liasses de vieux journaux.

Les deux complices s'éloignaient maintenant l'un de l'autre. Le premier, partant pour quelques vacances, pensant avoir fait le coup du siècle, trop pressé de quitter l'île pour vérifier convenablement son butin. L'autre, serein, partant s'occuper de l'assistant. L'auteur aurait pu partager comme il l'avait convenu le butin mais il était gourmand et surtout, il avait des créances sur les bras. Un train de vie luxueux, ça se paye un jour ou l'autre.
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J'aime quand un plan se déroule sans accrocs.
Discutons ! Upandd10
" Ce qui monte doit redescendre."
Robert De Niro

L'assistant commençait à se réveiller. Il avait l'arrière du crâne légèrement ensanglanté et la douleur, persistante, résonnait dans sa boîte crânienne. On l'aurait réveillé après une grosse murge à coup d'orchestre, c'était du pareil au même. Encore un peu sonné, il cherchait à tâtons ses yeux sur le pavé humide. Heureusement qu'une personne bien attentionnée l'aida en lui les posant sous le nez. Une fois sa vision retrouvée l'assistant plaqua une main sur sa tête et leva le menton pour apercevoir la tête du bon samaritain.

- Merci

- Il n'y a pas de quoi. Vous allez bien ?

- Je me suis fait attaquer par derrière, j'ai rien vu venir, j'allais tranquillement vers... HO PUTAIN !

Le visage de l'écrivain reste neutre, pas celui de l'assistant qui prend conscience de ce qui vient de lui arriver. Sa tête s'agite dans tous les sens à la recherche de sa mallette. Dès qu'il la trouve du regard, il se jette dessus et la ramène contre son torse en la berçant comme un nouveau né. Il est rassuré mais son visage tourne de nouveau à l'angoisse. Il sent quelle est légère. Il la pose au sol et avec délicatesse, comme si il désamorçait une bombe il l'ouvre. Il anticipe, il a peur. Il manque à nouveau de tomber dans les pommes quand il s'aperçoit que celle ci est vide ou presque. Il ne reste qu'un seul petit billet dans sa mallette. Les yeux exorbités, fixent la mallette vide pendant quelques secondes. Son esprit est envahi de pensées, submergé même, il ne sait plus quoi faire.

- On m'a volé, c'est pas possible, c'est un cauchemar, je vais me réveiller.

- Vous avez dit la même chose à la table de jeu tout à l'heure.

Ankou, ou plutôt, le manipulateur fictif qu'il joue commence à semer les graines du doute dans l'esprit encore vaporeux du binoclard. Celui ci est de nouveau submergé de questionnement après les insinuations du dandy qui se tient devant lui.

- Qu'est ce que vous racontez ? Je sors de la banque là, j'allais vers le chantier naval.

- Cela aussi vous l'avez dit dès que vous vous êtes installé à la table de jeu. Vous avez même ajouté avec un sourire. "Aujourd'hui, on joue gros" et c'est vrai, les mises étaient déjà élevées mais avec ce que vous avez apporté.. On a triplé les mises, vous ne vous en souvenez pas ?

- Mais c'est quoi ce charabia putain, j'sors pas d'une table de jeu mais de la banque bordel ! Et t'es qui toi ?

- Si vous ne vous rappelez pas de la table de jeu alors effectivement vous avez du aussi m'oublier. Je me représente alors, Dr Jivago, on a joué ensemble pendant une bonne demi heure; Je suis désolé de vous dire cela mais vous avez tout perdu, moi aussi d'ailleurs. Vous étiez complètement dépité et vous sembliez au bord du gouffre. Je vous ai suivi, j'avais peur que vous ne commettiez un acte stupide après une telle déroute.

- Je suis en plein délire, putain, c'est pas possible, c'est pas possible..

Le faux docteur achève l'esprit logique de l'assistant en lui assénant des notions de médecine, somme toutes hasardeuses mais crédibles pour quelqu'un de non initié.

- Je n'ai pas vu qui vous a agressé, je suis arrivé trop tard. Mais il se peut qu'après un choc traumatique sur votre lob temporal vous ayez perdu la mémoire à court terme à moins que ce soit votre esprit qui soit dans le déni du perdant ou peut être les deux en même temps.

L'assistant est complètement déboussolé, il ne sait plus que croire. La seule certitude qui le hante désormais c'est qu'il a perdu l'argent. Comment ? Il n'en sait rien et d'ailleurs il commence à reléguer cette question à la seconde place. Sa priorité est désormais ailleurs; Le patron va le tuer, les ouvriers vont le tuer. Il le sait, il y avait le salaire de la semaine mais surtout les primes de fin d'années dans sa mallette. La peur lui glace le sang, il tente de minimiser la chose en pensant que le patron sera compréhensif mais pour les ouvriers, il n'arrive même pas à s'auto convaincre.

- Ils vont me tuer.. Ils vont me tuer..

- Qui voudrait vous tuer ? Attendez.. ne me dites pas que l'argent que vous avez misé n'était pas à vous ?

Quel magnifique acteur. Les cours de théâtre imposé par sa maman servent enfin. Il termine sa phrase par un sifflement qui en dit long. L'assistant le regarde, il est terrifié. Il veut aller expliquer la vérité mais il ne la connait pas. Il sait qu'il est impulsif sur les jeux d'argents. Il va falloir mentir, trouver une excuse, mais il ne sait pas quoi dire. Il est trop oppressé mentalement pour arriver à trouver une solution. Il implore le toubib de l'aider à nouveau. Il lui explique toute la situation, tel qu'il la perçoit. Le docteur se gratte le menton un instant. Intérieurement, Ankou jubile. Il avait préparé son plan avec minutie et même payé le videur du casino clandestin à deux rues de là pour qu'il parle en sa faveur mais l'assistant semblait tout avaler donc pas besoin d'utiliser une personne en plus.

- Vous êtes effectivement dans une situation inconfortable et sur une île comme celle ci. Je pense qu'il n'y a pas d'autres solutions que de fuir. Vous devriez quitter l'île au plus vite. Oui voilà, prenez vos affaires et partez séance tenante. Je veux bien me charger d'avertir votre patron que.. voyons voir.. Que vous vous êtes fait agresser sur le trajet du retour et que vous partez à la poursuite du gars. Oui, ça me semble correct et crédible comme excuse temporaire.

- Partir.. Ok partir loin alors, j'ai pas envie de mourir. Vous êtes cool doc, je vous revaudrai ça un de ces quatre.

- Nul besoin, vous m'avez déjà rendu service à la table de jeu, vous m'avez prêté une liasse quand j'étais en mauvaise posture. Je crains hélas ne pas pouvoir vous la rendre étant donné que la malchance me poursuit également. Mais ce n'est pas grave, je me referai un autre jour, enfin j'espère..

Les deux hommes peaufinèrent les détails de l'évasion de l'assistant. Puis, quand ce dernier disparu, l'écrivain retourna à l'arrière boutique chercher la valise contenant le magot. Il retourna à l'hôtel pour payer ses factures et préparer la suite des événements. Il laissa à l'accueil une valise à l'intention de Jack sans Honneur qui contenait La moitié de l'argent ainsi qu'un mot expliquant le comment du pourquoi de l'argent. La note précisait aussi la suite du plan et l'informait que l'infiltration du chantier aller commencer sous peu.


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Certains, ne rêvent que de voir le monde brûler.
Discutons ! Shipya10
" Les rêves donnent du travail."
Paulo Coelho

Telle une fourmilière, le chantier naval de Dead End tournait à plein régime par cette chaude après-midi. Les ouvriers transpiraient à grosses gouttes en sciant, taillant, clouant, rabotant des planches de bois imputrescibles. Dans un coin, la forge ou l'on maniait le fer rouge à coup de masse. A vue de nez, il devait y avoir pas loin d'une trentaine de métiers représentaient. Tout le monde savait quoi faire, il n'y en avait pas un seul à se tourner les pouces. C'est dans ce capharnaüm bien rôdé que déambulait un dandy. Sa canne sculptée se balançait d'avant en arrière au rythme d'une mélodie entraînante qu'il sifflotait. Quelques ouvriers le regardèrent avant de replonger dans leur travail harassant. L'homme plutôt bien vêtu pour traîner sur le port poussa la porte du bureau. La bâtisse n'était pas très grande mais semblait être entretenu avec soin. Le hall d'accueil était richement décoré de plusieurs tableaux représentant surement des constructions du chantier naval. Le sourire au coin des lèvres, le bel érudit fit voyager son regard sur les murs avant de s'arrêter sur la secrétaire. Elle aimait les plantes semblerait-il, son bureau en était presque recouvert. Ankou avait déjà eu l'occasion d'observer la secrétaire à distance et de prendre plusieurs notes sur elle mais jamais de si près. Elle était plutôt jolie, pas un mannequin mais agréable à l'oeil. L'écrivain croisa son regard, elle fit bouger ses lèvres et un son délicat en sorti.

- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?

En bon gentleman, Ankou répondit avec douceur à la question de la jeune femme en n'oubliant pas d'ôter son couvre chef et de saluer comme il se doit.

- Vous faites tellement déjà pour le bonheur des yeux.. J'espère ne pas vous déranger ni vous importuner très longtemps, je viens vers vous afin de....

- Bordel de bordel, où est ce maudit bourricot ? Je vais lui faire avaler sa montre à ce scribouillard de mes deux !

Coupé dans son élan, Ankou n'avait pas eu le temps d'expliquer les raisons de sa venue quand le patron du chantier naval fit irruption dans le hall en sortant avec fracas de son bureau. Il ne prêta pas un regard à la secrétaire ni à Ankou, il traversa le hall au pas de course pour venir se planter droit comme un clou devant la porte vitrée de l'accueil. Il semblait regarder avec férocité l'entrée du chantier. Il regarda trois fois sa montre en moins de trente secondes.

- Dix sept heure ! Putain ! Il est dix sept heure, je l'attends depuis treize heure, il va m'entendre cet avorton à lunettes mal fagoté.

Le vieux patron du chantier naval était fou de rage, il fit volte face pour retourner à son bureau mais Ankou lui barra poliment la route et présenta sa main pour le saluer. Mais celle ci ne trouva pas de réponse, ce n'était que la deuxième fois en quelques jours qu'il se prenait un râteau. Il avait tendance à oublier que les gens d'ici n'étaient que des rustres. Ankou referma sa main et profita de l'occasion pour expliquer sa venue de façon plutôt inhabituelle.

- Bonjour monsieur, vous êtes le responsable de ce chantier il me semble. Vous attendez votre assistant, n'est ce pas ?

Surpris, l'homme dévisagea le dandy qui lui barrait la route.

- T'es qui toi ? Tu veux quoi ? J'ai pas le temps de jouer, va droit au but.

- Votre réponse, ou plutôt votre absence de réponse me donne raison. Vous cherchez votre assistant. Alors cessez de vous emporter car je suis votre nouvel assistant. L'ancien a joué une grosse somme d'argent et la chance lui a fait une révérence. Il a gagné le jackpot et à décidé de prendre quelques vacances. Il m'a confié un Den Den préenregistré avec un message à votre attention et il m'a donné un billet afin que je vous le porte. Une chance pour moi, je cherchais justement un travail dans cette branche d'activité. Mais avant de parler de nous, je vous laisse écouter son message, le voici.

Ankou sort de sa poche un Den Den et appuis sur le bouton de lecture, il prévient au préalable que la qualité d'enregistrement est mauvaise et que l'assistant était ivre, surement trop de champagne.

Le responsable du chantier semble blessé dans son orgueil, c'est lui qui d'habitude truande les gens.. Il tremble de tout son corps, la secrétaire a les yeux exorbités et a planqué sa main devant la bouche pour retenir un cri. Il va de soi que ce n'est pas la voix de l'assistant mais la qualité étant tellement médiocre, que personne ne fait la différence. Ankou s'écarte quand l'homme rentre dans son bureau en claquant la porte derrière lui. Des hurlements de fureur se font entendre depuis le bureau. Un bruit de bois qu'on fracasse au sol est aussi perceptible, Ankou mise sur une chaise mais sans certitude. Lui, a décidé de faire profil bas et de s’asseoir sans rien dire en face de la secrétaire qui ne réagit toujours pas. Deux minutes à peine s'être enfermé dans son bureau, le taulier en ressort et se dirige vers la sortie. S'interposer entre la porte et lui serait surement une mauvaise idée, Ankou ne pipe toujours pas un mot, il regarde et attend. Le vieux patron est tout rouge, il ouvre la porte qui mène sur le chantier et siffle. Deux colosses en sueurs déboulent. Le patron leur demande de l'accompagner jusqu'à la banque. Puis il s'adresse à Ankou.


- TOI ! Tu bouges pas ! On aura à causer à mon retour.

- C'était bien mon intention.
[...]
Le patron du chantier était parti vérifier les dires du messager. Et à son grand désespoir, son assistant avait bien signé le registre de la banque en prenant les salaires et les primes peu avant midi. N'ayant plus d'autres choix, le vieux retira à nouveau le même montant du compte pour le distribuer à ses gars. Il n'avait pas envie de gérer une émeute juste avant le nouvel an. A son retour, il confia au contre maître par intérim qu'il avait du nommer en toute hâte la veille, le soin de distribuer les salaires au gars qui commençait à s'impatienter. Ankou lui, avait profité de l'absence du loup pour consoler la bergère qui avait du mal à se remettre de sa semaine mouvementée. Quand le boss entra dans bureau, Ankou lâcha la grappe de la secrétaire et observa le gérant qui marchait sans s'arrêter vers son bureau.

- Dans mon bureau, il y a un poste à pourvoir.

Ankou ne se fit pas prier et s'enferma avec le vieux gérant. Il avait bien misé il y a une heure, c'était une chaise qui avait rencontré le mur à haute vélocité. Les deux hommes discutèrent durant une bonne heure. Après d'âpres déblatérages et mensonges de la part d'Ankou; L'écrivain se fit engager à l'essai et pour bien commencer son boulot, conseilla de lancer des chasseurs de primes sur l'ancien assistant afin de récupérer une partie du magot, enfin peut être... Son infiltration était un succès, il était enfin dans la place, il informa Jack par missive dès son retour à l'hôtel.
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C’est à une demi-heure d’ici. J’y suis dans dix minutes

Discutons ! Restau10
" Je donnerais mon bras droit pour être ambidextre. "
Anonyme

Au bout d'une petite semaine, le patron du chantier naval ne s'était toujours pas calmé du coup de poignard dans le dos que lui avait fait son ex-assistant. Il avait organisé une réunion avec tout les ouvriers pour leur expliquer la mésaventure financière du chantier et le remplacement de l'assistant par Ankou. Il en avait aussi profité pour magouiller et arnaquer ses salariés d'une partie des primes de fin d'année, prétextant une trésorerie trop légère. Les hommes étaient mécontents mais n'avaient rien fait pour protester. Le travail reprit normalement et Ankou s'appliqua avec assiduité à son travail. Il était fatiguant, pas physiquement mais moralement. Il faut dire que ce travail lui rappelait un peu trop l'usine de son père. De plus, il était obligé de se faire réveiller par le room service à sept heure du matin pour embaucher à neuf heure. Il ne s'était jamais levé aussi tôt. Mais derrière ses petits problèmes, il voyait plus grand, il voyait le travail d'infiltration qu'il menait pour une cause plus grande et plus poilue surtout. D'ailleurs en parlant de poils, il avait demandé à Jack un petit rendez-vous à la fin de la semaine pour faire le débriefing. Pour l'instant, la confiance n'était pas établie et Ankou n'avait pas accès aux données sensibles. Il se contentait de faire de la paperasse et passer de service en service sur le chantier pour prendre des notes et de draguer la petite fille du patron. Il faut dire qu'il savait y faire avec les femmes l'écrivain. C'était subtile, raffiné et léger, à milles lieux des plans dragues des ouvriers ou de l'ex contremaître. La secrétaire était aux anges, elle n'avait jamais vu quelqu'un qui lui portant autant d'attention délicate depuis des lustres. Son grand père lui par contre n'était pas du tout aux anges. Il magouillait à tout va pour rattraper ses pertes et avec le gros tournoi du nouvel an, il avait de quoi faire. Beaucoup de monde désertaient l'île pour éviter la foule qui envahissait littéralement l'île. Chaque jour, des navires chargés de touristes en manque d'adrénaline ou des flottes de pirates déboulaient pour assister au tournoi et passer un joyeux réveillon.

Il y avait donc beaucoup de boulot et rapidement, le vieux patron du déléguer et confier des détails à Ankou qui subrepticement en faisait des copies manuscrites pour les transmettre à Jack. Les documents étaient parfois très brouillons, trop pour l'être même. Faisant l'innocent, Ankou allait demander de l'aide à son patron qui lui expliquait le système de cryptage de ses données chiffrées. Les réseaux aussi remontèrent à la surface, devant le nez de l'écrivain qui pour le coup, se prenait pour un journaliste d'investigation. Il emportait discrètement des documents pour mieux les étudier à l'hôtel et les remettre à leur place le lendemain matin avant l'arriver du patron. La veille au soir du rendez-vous avec Jack, Ankou voulu planter un jalon supplémentaire dans la piste noire qu'il dévalait. Il invita la secrétaire à dîner dans un restaurant pas trop prétentieux mais assez chic pour être presque romantique. Il n'avait pas été dur de la convaincre, il y avait mit les formes et s'était même permis une petite blague. Ankou était quand même un peu mal à l'aise d'utiliser la petite fille du patron à ses fins. Il sous estimait le pouvoir néfaste des remords, comme à son habitude.

Il passa prendre la secrétaire chez elle et la conduisit au restaurant. Le service était un peu limite à son gout mais vraiment divin pour la demoiselle. Tout se déroulait à merveille, il n'attendait rien de cette soirée, il souhaitait juste faire bonne impression à la petite fille pour quelle en parle au grand père. De plus il commanda pas mal de vin ce qui eu pour effet de délier la langue de son invitée. Il accumulait maintenant depuis deux semaines des informations concrètes pour le Jack. Il ne savait pas ce qu'il comptait en faire et il comptait bien lui poser la question lors de son entrevu demain.


- Cette soirée est vraiment fabuleuse, merci Ankou pour l'invitation, ça me fait du bien après les moments difficiles des derniers jours.

- Tout le plaisir est pour moi, je dois dire que j'aime créer la jalousie autour de nous, il suffit de regarder toutes ces femmes ici et là, elles ne vous arrive pas à la cheville. Maintenant, détendez vous, vos soucis sont derrières vous, essayez de positiver et tout ira mieux.

La soirée aurait pu se poursuivre de la façon la plus charmante si un homme n'avait pas fait irruption dans le restaurant alors que l'écrivain racontait une histoire inventé de toute pièce à propos de son passé de soit disant greffier de la mafia dans un trou paumé. L'homme n'était pas inconnu de l'écrivain et pour cause, il s'agissait de l'ancien contremaître, celui qui avait aidé au vol du magot. Souvenez vous, il s'était enfuit de l'île, pensant rouler tout le monde. Hélas pour lui, il avait remarqué mais bien trop tard que sa mallette ne contenait que des fausses coupures de journaux à la place des billets. Il voulait faire faire demi tour au navire mais le capitaine ayant refusé, il du rejoindre Dead End à la nage. Seul, sans argents, sans emploi, il avait voulu retourner au chantier naval pour demander de l'aide mais il avait vu de loin la fureur du patron alors il avait rebroussé chemin. L'ex contremaître a sillonné l'île à la recherche d'Ankou pour se venger. Il faut dire que l'écrivain n'avait pas poussé son plan jusqu'au bout. Il avait prévu l'entourloupe du type mais en aucun cas la suite des événements. Quelle erreur de débutant pour notre romancier qui se retrouvait désormais en fâcheuse posture.

Le contremaître l'avait aperçu au hasard, à travers la vitre du restaurant. Il comptait bien faire cracher le magot à cet escroc puis il le surinerait. Ce n'est qu'en voyant la secrétaire, son amoureuse qu'il lui avait valu son renvoi du chantier naval à la même table que cet ordure de dandy qu'il avait tout compris. Enfin qu'il avait cru tout comprendre. En effet, le contremaître venait de créer un quiproquo dans sa tête. Pour lui, la secrétaire était la petite amie d'Ankou et ils avaient planifiés ensemble son renvoi du chantier ainsi que son implication dans le vol. On s'était servi de lui de A à Z. Furieux de sa mésaventure, en voyant les deux amoureux à cette table, il rage l'envahi. Il fonça en beuglant, lame sortie vers Ankou. Peu importe le pognon, il voulait trouer celui qui lui avait tout pris et tant qu'à faire tuer aussi la femme, pour parfaire la vengeance.


- JE VAIS VOUS BUTER BANDE D'ORDURES !!  

Ankou avait aperçu le type à travers la vitre et avait compris son erreur grossière. Il pensait être fichu, que le type allait tout balancer et qu'il serait démasqué. Par chance, le contremaître voulu simplement le tuer. Hélas le pauvre gars n'avait rien prévu d'autre qu'un couteau, voyant ça, le romancier gonfla l'abdomen et se leva de table. La fille paniquée, cru que le contremaître était simplement jaloux et qu'il voulait les tuer. Elle allait tenter de lui dire quelque chose quand le bel et fier gentleman s'interposa entre les deux. Il dégaina avec agilité sa lame cachée de sa canne. D'un geste rapide il vint stopper la course du bandit en plaçant son arme devant la gorge de celui ci. Ayant plus de longe, Ankou ne pouvait qu'être vainqueur. Le contremaître dont la charge venait d'être annihilé voulu s'exprimer mais Ankou lui fit refermer la bouche en remontant la lame sous le menton. Il n'allait pas le laisser tout déballer et risquer de tout compromettre.  

- Silence misérable, je ne sais pas qui vous êtes mais vos intentions sont claires. Vous allez reculer doucement vers la sortie en me faisant toujours face. A la moindre incartade, je vous occis.

Le contremaître obtempéra sous la menace de l'arme qui frottait sur sa gorge. Une fois dehors, Ankou le fit reculer dans une ruelle jouxtant la rue. Il s'assura que personne ne les avait suivi et du une nouvelle fois faire preuve d'autorité et de diplomatie.

- Imbécile, je n'avais pas prévu ton retour, maintenant que j'y pense, je trouve ça aberrant de ma part mais peu importe. Soyons clair, je peux te tuer, là, dans cette ruelle moisie au milieu des détritus. J'ai cinquante témoins qui peuvent corroborer que c'est toi qui nous a attaqué en premier. Je vais te faire une offre, tu as le choix, tu en es ou tu meurs. Je t'ai volé, mais tu avais l'intention d'en faire de même, tu as perdu, admets le et passe à autre chose. La fille avec laquelle je dîne. Je me la mets dans la poche car j'veux prendre la place du vieux, tu piges ? Je veux le chantier et je ne suis pas seul, je bosse pour du lourd, tu l'as déjà oublié ? Maintenant si tu te tiens sage, je t'épargne et je te reprend comme contremaître dès que je suis sur le trône, c'est l'affaire d'un mois. Qu'en dis tu ?  

Tout ça n'était que mensonge, Ankou ne voulait simplement pas le tuer car il n'avait jamais tué qui que ce soit. De plus il ne visait pas le poste de directeur du chantier naval, il se contentait de fournir en information le Jack. Ankou laissa l'homme parler qui accepta assez rapidement. Ils discutèrent des détails et se séparèrent. Aucun des deux n'avaient confiance en l'autre mais le contremaître savait qu'Ankou le tenait à sa merci. En revenant au restaurant, Ankou s'adressa à la salle entière qui était encore agité après l'irruption du malade mentale.

- N'ayez craintes mes amis, ce maudit bougre ne supporte visiblement pas l'alcool et mon costume. Hahaha, tournée général je vous prie messieurs les serveurs. Passez une bonne soirée mes amis.

La salle remercia l'écrivain par différentes façons mais le seul remerciement qui comptait pour lui fut celui de la secrétaire qui l'embrassa sur la joue. La fin du repas fut plus calme et tout le monde regagna sa couche normalement. Le lendemain matin, Ankou rencontra comme convenu le Jack à l'hôtel.  

- Bonjour Mr Callhugan, voici le dossier que vous attendez. Il regorge d'informations à propos de ce chantier naval. Bien sur il n'est pas complet, il faudrait y rester plus longtemps. D'ailleurs, pouvez vous me dire pourquoi je fais tout ça ? Pourquoi ce chantier vous permettra t-il d'atteindre le statut de capitaine corsaire ? Je veux aussi vous parler d'un problème. J'ai sous estimé quelqu'un dans l'affaire. Le contremaître est vraiment gênant et je ne suis pas sur d'avoir réussi à le convaincre et j'ai peur qu'il ne tente quelque chose. Ce qui mettrait à mal ma couverture. Qu'en pensez vous ?  




Dernière édition par Ankoü le Lun 24 Juin 2013 - 15:43, édité 2 fois
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J'ai eu la surprise de trouver un mallette pleine de pognon, en rentrant à ma piaule. La bonne aubaine. Un p'tit mot, glissé d'dans, m'informait qu'c'était l’œuvre d'Ankou, qu'je surnommerai maintenant le Fourbe. Ça lui va bien et en plus, c't'un compliment. Et même si l'gus s'est sur'ment grass'ment payé, c'est un bonus pas attendu qu'c'te thune, alors je prends. Quand c'est gratuit, j'dis oui. Hm. J'mire ailleurs, juste assez qu'pour penser qu'cette chambre commence à m'bourrer. Tous ces coussins, ces rideaux, ces froufrous et toutes les conneries avec, c'est pas pour moi. C'est con, mais en fin d'compte, j'préfère mon hamac, dans la cabine de l’Écume. Là, j'ai l'impression d'rester au top. Ici, j'me perds. Mais plus pour longtemps. Bientôt Dead End sera à nous. Bientôt.

On toque à la porte. C'est le Fourbe, normalement. On ouvre. C'est le Fourbe, en effet. Y rentre avec sa dégaine habituelle. Lui il l'aime c'te chambre, j'suis sur, c'est son genre. A peine dedans, le gus se fend d'un discours kilométrique dont il a le secret. Tout en m'filant un pile de papiers. J'garde les pavillons bien ouverts, et la trogne concentrée. Les mots, c'sont ses armes aux Fourbes. Faut rester focus.


Si c'chantier m'intéresse, c'est parce qu'il est un détail dans un plan plus grand. Y des gens sur c't'ile, des gens qui valent de l'argent. J'aimerais pas trop qu'y partent tu vois...

Je jette un oeil aux papiers. J'comprends pas grand chose. J'demanderai à Linus de traduire en mot. C'que j'comprend par contre, c'est que c'chantier naval truande autant que le reste de Dead End. Saint endroit.

C'qui nous amène à la suite. T'es dans la place, c'est bien joué. Maint'nant qu'c'est gangréné,faut qu'ça ralentisse. Arrange-toi pour qu'ce chantier stagne. Qu'les gars tire au flanc. J'ai déjà mis un pote sur le coup. S'appelle Bonzo. Ça m'étonnerait pas qu'd'ici un jour ou deux, la main d'oeuvre s'mette à râler héhé. Arrange toi juste pour pas leurs mettre de bâtons dans les roues. De toute façon, y en a plus pour longtemps. Bientôt c'est le nouvel an, les masques tomberont. Tu vas aimer, j'suis sur. Oh oui, tu vas aimer.  


Il me regarde, circonspect. Comme si j'avais oublié quelque chose. Et c'est vrai, j'ai oublié quelque chose. Le plus important. Tout c'que j'lui ai d'mandé là, c'est pour le sport, ça sert, mais j'pourrais m'en passer. Le bordel des dock se fera avec ou sans lui. Non, ce qui reste en beaucoup plus intéressant. J'me lève, vais vers le fond de la pièce, versune grande armoire. Je l'ouvre. En sors un paquet. Le genre gros. Ligoté. Mais presque plus remuant. J'le tire sur la carpette, qui s'salit au passage. Arrivé devant Ankou, j'remonte la tête du paquet: il reconnait l'ex-contremaître entre les coups et le sang qui ornent son visage. Sur l'visage d'Ankou, une moue de dégout.

J't'ai fait suivre. Un peu. Mon contact avait déjà localisé ton fouille merdre avant que tu m'en parles. Surprise. J'pouvais m'en charger... mais je suis partageur.


Je tire mon flingue de ma ceinture, le passe à Ankou. Dans le fond d'la pièce, Anthrax qui est r'venu je sais comment, s'met à gueuler, nerveux, excité. Y va y avoir un meurte dans c'te chambre, une exécution sommaire. D'une façon ou d'un autre.
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Faisons simple pour une fois.

Discutons ! Restau10
" No "
Rosa Parks

L'écrivain comprend le plan et acquiese à la suite du programme. Il en sera fait comme le Jack désire.  Soudain le patron d'Ankoü change de sujet. Il n'est plus question de plan mais plutôt de finition. Un malaise profond envahi l'écrivain. La situation dérape, ou plutôt a déjà dérapé. Les rôles sont inversés. Quand il a débuté sa relation avec Jack il essayé de le manipuler, désormais c'est Jack qui manipule l'écrivain. Ankoü ressent un frisson de peur lui parcourir la colonne vertébrale. On l'a suivi durant toute cette période, il ne s'est rendu compte de rien. Il fait un sourire crispé afin de conserver les apparences mais qui ne dupe personne, surement pas Jack au moins. Ankou ne sait pas comment réagir, il est impressionné par la fourberie du pirate. 

Je dois vous avouer que je ne l'ai pas vu venir, vous êtes très véloce quand il s'agit d'éviter les fuites. Par contre je refuse d'achever cet homme, je me suis montré digne de vous suivre. J'ai amassé de l'argent pour vous, déniché des renseignements, infiltré un chantier naval, travaillé pendant plusieurs heures d'affilées chaque jour pour mener à bien cette mission. Je n'ai jamais ôté la vie de quelqu'un et ce n'est pas aujourd'hui que cela va commencer.

Ankoü croise les bras et se plante, raide comme un piquet devant le pistolet que lui tend Jack. Le pirate ne dit pas un mot, il se contente de fixer l'écrivain. C'est un duel de regard, de volonté. Le pirate ne cède rien et Ankoü gamberge. Il gamberge vite même et commence déjà à entrevoir l'avenir. Il va finir comme ce pauvre type sur le tapis, une balle logé dans le crâne si il n'obtempère pas. Jack lui a bien fait comprendre qu'il n'avait pas besoin de lui et que c'était à l'écrivain de s'adapter. Il tente une dernière fois de convaincre le pirate en glissant un soupçon de pitié dans sa voix. 

Jack, j'ai eu l'occasion de tuer cet homme à de nombreuses reprises, je ne l'ai pas fait car je ne peux pas, c'est au dessus de mes moyens. Je vous ai prouvé ma valeur nom de dieu ! 

Le pirate ne bronche toujours pas, bras tendu avec l'arme au bout. Las, Ankoü tend le bras et la saisit. L'homme sur le tapis s'articule et gémit. L'écrivain ferme les yeux et braque l'arme sur la tête de l'ancien contremaître. Il sait que c'est un test, qu'on n'entre pas chez les saigneurs sans se salir les mains. Et puis c'est un petit secret entre eux, le genre de secret qui évite qu'on bave un peu trop sur l'autre. La main est hésitante, il tremble, il a déjà tenu et a déjà tiré avec un pistolet mais sur des cibles, pas sur des êtres humains. Le singe trépigne d'impatience, Ankoü n'a qu'une envie c'est de mettre une balle dedans mais ça serait une mauvaise idée alors il fait le vide en lui, ouvre les yeux et fixe le contremaître dans les pupilles. 

Tu n'aurais jamais du revenir sur l'île.



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