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Titanomachie


Les deux armées se rencontrent dans un entrelacs infernal de cris, de hurlements même, de tintements de lames et de coups de feu. Le chaos gagne instantanément la mêlée, au même titre que la neige se voit piétinée et couverte de ruisseaux de sang, mais aussi de cadavres que personne n'hésite à écraser. Les effluves de sueur et le contact entre les corps font rapidement oublier le froid typique de Drum pour le remplacer par une poisseuse humidité.

D'un côté les gris, tous bien emmitouflés dans de larges manteaux hivernaux. Chacun brandissant avec ferveur un mousquet sertie d'une baïonnette qu'ils n'hésitent pas un instant à enfoncer dans le pirate le plus près. À la tête de leur troupe, Staline, bien loin devant, au centre de l'armée de Krabbs dont les soldats semblent constamment se renouveler. Ce dernier balance sans distinction sa large épée ,dont la pointe est manquante, dans les troupes ennemies qui payent cher chaque coup du géant.

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De l'autre, les rouges. Les Krabbs' Pirates. Une horde énorme de barbares tous plus violents les uns que les autres, tous possédant des arsenaux plus dangereux les uns que les autres. D'un côté, ce sont les canons portables, alors que d'un autre on retrouve des hallebardes, des pistolets, des sabres, des massues et une panoplie inépuisable d'armes provenant des quatre coins de Grand Line. Et que dire des styles de combat de chacun qui se démarquent de la rigueur des révolutionnaires sur le champ de bataille. On voit que Le Grouillant a bien sut se munir d'un terrible équipage aux compétences probablement inégalées par n'importe quel autre équipage de la Route de tous les périls.

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Et que dire des lieutenants de ce seigneur des mers! Dominant la foule et tirant à tout va de son flingue titanesque, écrasant parfois par mégarde des soldats révolutionnaires un peu trop téméraires, un géant à la barbe blanche sème la mort avec des gestes d'un précision et d'une froideur meurtrière. Son nom? Axtar, vigie et sniper de la première flotte. D'un simple tir qui laisse s'échapper un véritable cumulonimbus de fumée et de flamme, il propulse un plomb aux proportions de boulet de canon directement dans la coque d'un des navire volant qui tangue sévèrement sous la force du choc.

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Pas très loin du même géant, des masses de neige fondue fauchent des gens en tourbillonnant dans les airs autour d'une silhouette des plus atypiques. Une jeune fille à la peau visiblement bleuâtre et à l'allure gluante semble bombarder ses adversaires d'ondes aqueuses qu'elle cueille du bout des doigts à même le sol enneigé. Elle est la capitaine d'Axtar, Taemis Filaman, commandante de la première flotte de Krabbs. Avec peine, un soldat révolutionnaire réussit de son mieux à traverser les barrières mouvantes qui entourent la tigresse pour tracer son chemin jusqu'à cette dernière. Mais ne peut retenir un hurlement de surprise devant l'allure de la commandante. De nombreux tentacules lui font office de chevelure et se dressent agressivement partout sur sa tête, comme des dizaines de serpents défendant chèrement leur mère Méduse. Et quelle ironie que de constater que Taemi elle-même est une femme-poisson de type méduse! Le pauvre bougre qui malgré la surprise, tente de passer son fer au travers de Filaman se voit tristement électrocuté par les appendices vengeurs de la commandante qui ne lui prête aucune attention.

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Plus loin à travers la mêlée anarchique, des rugissements couvrent les cris d'horreurs de pauvres révolutionnaires apeurés par des apparitions contrastant avec le paysage. Une trentaine d'hommes tigres accompagnés de leur compagnons félins tracent leur chemin à travers les troupes ennemies à coup de griffes, de morsures et d'une terreur qu'eux seuls savent répandre. À leur tête, une jeune rouquine armée d'une rare beauté et d'un fouet qu'elle étend parfois jusqu'au cou d'un adversaire pour l'étrangler domine les troupes adverses gagnées par la panique face aux fauves qui les éviscèrent sans modération. La commandante de la troisième flotte, Elaine Babeth Rey, sait se faire remarquer. Et c'est bien le cas pour ses lieutenants qui virevoltent autour d'elle dans la mêlée comme tous les bons membres d'un cirque savent si bien le faire.

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Ailleurs, c'est toujours la débandade dans les rangs révolutionnaires qui perdent graduellement des hommes et du terrain face à la puissance irréaliste des hommes de Krabbs. Les bateaux volants apportent cependant un large avantage aux forces grises en bombardant l'armée de pirates du haut des cieux. Mais les lieutenants du Grouillant sont puissants, et ils sont tous là à démontrer l'inégalable efficacité de l'équipage du futur corsaire à travers le champ de bataille. C'est le cas pour le commandant de la quatrième flotte, Azenthor "Le chien jaune" qui martèle les adversaires les uns après les autres tout en broyant une quelconque cible pouvant passer à portée de ses larges poignes. Grand guerrier légèrement vêtu pour la température ambiante, il bondit avec fougue et vigueur tel un démon à la toison dorée face à la multitude révolutionnaire.

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Azenthor continue de semer peine et souffrance progressant seul à travers une anarchie que même lui ne comprend pas. Tout ce qu'il comprend, c'est qu'il doit tuer. Sans qu'il ne s'en rende compte, ultimement se dresse alors devant lui la phénoménale architecture du faux-galion qui lui semble à tout point de vue réaliste. Réaliste au point qu'il éprouve le désir de se dresser en son sommet, pour encourager les hommes qui donnaient chèrement leurs vies en l'honneur de leur chef à tous.
Mais sorti de nulle part, un point plus ténébreux que les tréfonds de l'enfer surgit sur sa gauche à une vitesse ridicule et s'imprime avec force au creux de sa pommette. Il est violemment propulsé au sol dans un nuage de neige fondante qui a tôt fait de disparaître. Furax, il se relève avec rage et souffle comme un buffle fou en jetant des yeux furieux partout autour de lui, c'est là qu'Il le voit.

Bien droit au milieu des pirates et des révolutionnaires. Fier de représenter son propre camp. Seul détenteur d'une possible justice au sein même du chaos le plus épique.

Double Face est là. Seul. Mais il est là.



Dernière édition par Oswald Jenkins le Jeu 2 Mai 2013 - 4:19, édité 2 fois
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Héphaïstos, Dieu du feu,
Sa mère le trouva si laid, dès la naissance, qu'elle l'en poussa au bas de l'Olympe.

-On m'a parlé de toi. Double Face. Le lèche-cul du Fenyang, qui paraît.

-Et c'bien toi la p'tit dernier de chez Krabbs non? Blondinet.

Les narines d'Azenthor évacuent sa colère grandissante en se dilatant pour faire expirer le commandant de la quatrième flotte comme un buffle s'apprêtant à charger. Mais à charger un canon déjà bien rempli de poudre. Le colosse piaffe avec insistance puis s'élance corps et âme directement vers moi, bondissant au dessus des combattants qui tentent tant bien que mal de sortir de la zone d'effet du guerrier. Sa lourde masse corporelle amorce une descente meurtrière directement vers le sol, là où un sol homme n'hésite pas un instant à rester là, à attendre avec droiture le pirate.

Le chien jaune abat avec force un poing vengeur directement sur son adversaire. Moi.

Je réplique, et dans un choc qui fait s'envoler des volutes de neige tourbillonnantes partout autour de nous, nos poings se rencontrent. Se rencontrent dans un choc titanesque qui a tôt fait de propulser des soldats un peu trop inattentif dans les airs, sous la puissance d'une déflagration provoquée par l'impact. Si bien, que se crée autour de moi et d'Azenthor une large zone abandonnée par pirates et révolutionnaires. Une véritable arène pour accueillir deux barbares près à amener la guerre de Drum à un second niveau.

-Regarde-moi bien, Staline. Ose-je chuchoter alors que d'une poussé décisive, j'envoie le Chien Jaune dans les airs.

Ce dernier se réceptionne lourdement sur ses genoux, toujours bien frustré de la pique que je lui ai envoyé plus tôt. Un silence que personne ne vient briser s'installe au sein de l'arène de fortune fondée autour de nous à même un petit cratère créé par le choc de nos deux poings. De nos deux volontés.

-J'espère que c'était pas tout ce que t'avais, Double Face. me lance un Azenthor à nouveau campé sur ses deux pieds.

-Bien sûr que non, idiot. que je lui répond, d'un ton sec.

Il sourit, mes insultes ne l'affectent plus, peu importe.

-Au fait, qu'est-ce que tu fous ici? C'est le combat d'la révo et de l'équipage de Krabbs ici, pas de la Marine.

-On a jugé bon d'envoyer une délégation assez forte pour s'occuper des nuisances dans ton genre.

-Et elle est où, cette délégation? Héhéhé. Contre-attaque-t-il avec sarcasme.

-Derrière toi.

En un seul instant, à peine assez pour que le barbare ne cligne des yeux, je me retrouve derrière ce dernier. Je disparais littéralement pour dévorer la distance me séparant du Chien Jaune et lui porte un assaut d'une rare puissance.

Mon tibia rencontre son cou musclé et s'y appui avec force. La propulsion se fait seule dès lors. Sa tête est la première à enclencher une course fatale vers le sol, puis le reste du corps suit, le tout dans une rapidité effarante. Un nouveau nuage de poussière s'envole, déserte l'endroit où Azenthor gît maintenant.

-Et j'suis même pas à fond, champion. dis-je en m'approchant avec désinvolture du blondinet qui grogne en se relevant avec difficulté.

Sans ménagement, je me saisi du commandant de la Quatrième qui se relève péniblement. Ma main immaculée agrippe l'homme par le cou et le brandit dans les airs, comme un vulgaire chiffon salit dans le sang et la douleur.

"Voilà, qu'il souffre. Qu'il suffoque."

Et faiblement, le colosse suffoque, sa trachée écrasée réclame avec de plus en plus d'insistance de l'oxygène qui manque terriblement à ses poumons. Son visage prend peu à peu une teinte déplaisante à l'œil. Il meurt à petit feu, devant tous les hommes de Krabbs,, tous trop effrayés pour approcher et sauver leur capitaine. Azenthor s'éteint des mains de Double Face, et personne, pas même moi, ne s'en préoccupe. Peu importe, le Chien Jaune ira rejoindre tous les autres cadavres qui pourrissent déjà sur le champ de bataille.

Seule une personne, dans toute cette mêlée, prend un instant pour jeter un regard vers la scène d'une rare cruauté. Un géant qui souffle à grande bouffée après avoir massacré une vingtaine de pirates d'un vigoureux coup latéral de sa gigantesque lame. Staline, lui, regarde. Regarde, et sourit.
Et je croise son regard. Puis lui rend ce sourire qui n'exprime qu'un besoin primal, bestial. Le besoin de lui mettre mon poing entre les deux yeux, le besoin de faucher tous les hommes pouvant se mettre en travers de mon combat avec Staline.

Ma main relâche son emprise, un Azenthor sur le seuil de la mort réussit enfin à inspirer un air qui vient lui brûler les poumons.

-Allez, relève-toi blondinet, le prochain coup est pour toi. L'encourage-je en souriant, un éclat sanguinaire dans les yeux.

-Kof! Kof! Kof! … Salopard… Parvient-il à maugréer d'une voix rauque.

-Allez! Debout!

Péniblement, il se remet sur ses genoux, puis sur ses pieds. Il manque d'équilibre au départ, sa figure manque toujours de couleur, mais il se campe solidement, et me refait face avec l'honneur et la volonté digne d'un commandant de flotte. Digne d'un vrai pirate.

-J'tiens mes promesses, le coup est pour toi. Prend ton temps.

Et le temps, on en a. Les combats se déroulent comme au ralentit autour de nous, comme quoi notre combat en lui-même n'était plus accessible temporellement. C'était lui et moi. Personne d'autre. Plus même Staline qui répand à nouveau la mort à foison. Azenthor souffle à nouveau comme un buffle se préparant à foncer. Qu'Il vienne bon sang! Car je n'ai pas peur de recevoir un coup, car je ne vais pas recevoir un coup. Plus maintenant. J'ai découvert que moi aussi je peux devenir un héros, et tout ça grâce…

"Au Haki."

Le chien jaune charge à toute vitesse, hurlant comme le barbare qu'il est, armant ses poings avec fougue et puissance. Il décoche son poing droit gros comme un boulet et fend l'air directement vers ma pomme. Allez, vas y, frappe, que ton coup dévie contre la puissance de ma volont…

BAM

Le choc entre mon nez et ses jointures est douloureux. Très douloureux. À un tel point que je ne peux que m'envoler et suivre le même genre de trajectoire que j'avais fais suivre à Azenthor un peu plus tôt. Dans la neige qui s'envole autour du site de mon crash. Ça fait mal. Mais,

"On a déjà vu pire, héhé."

Tu l'as dit. Ce qui me blesse, cependant, c'est l'absence du haki dans une telle situation. À croire que, comme les fruits du démon, ce truc devait se faire maîtriser. Et ça ne serait probablement pas en me laissant continuellement frapper que je découvrirais comment m'en servir.

-Joli coup. Blondinet. C'était tout? que je lui envoie dans un sourire d'où cascade un maigre ruisseau de sang.

-On ne fait que commencer. me répond un chien jaune gonflé à bloc qui fronce les sourcils avec appréhension .


Dernière édition par Oswald Jenkins le Jeu 2 Mai 2013 - 1:22, édité 1 fois
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    Mimas, Géant né de la Terre...
    Enseveli par Héphaïstos sous une masse de fer en fusion...

    C'est sur que tout gros dur qu'il est Hazenthor doit douter. Il se souvient peut étre de la belle époque ou se croyant le meilleur il s'est fait repasser par Kraab, et il commence peut étre à comprendre que sur Grand Line Kraab n'est peut être pas si exceptionnel que ça. Et qu'il y a probablement plein d'autres types qui peuvent lui coller une raclée...

    Peut être...

    Mais rien n'est moins sur. Après tout, le chien jaune ne s'est jamais fait remarqué par la profondeur de son analyse ou la pertinence de ses réflexions... Et quand on a passé autant de temps à pousser de la fonte pour développer ses biceps il est normal qu'on se permette quelques carences ailleurs...

    Alors peut être que la seule chose qui traverse le crane épais du chien jaune pendant qu'il fonce vers son anéantissement c'est plutôt quelque chose comme... "Il m'a eu par surprise mais cette fois c'est sur je le broie !"

    Bref, doute ou pas le chien Jaune donne son meilleur... Et bondissant en l'air il retombe droit sur Oswald en mode toupie, pied joints pour piétiner le crane de son adversaire avant de faire pleuvoir sur lui une nuée de coups de poings plus dru qu'une grêle de mitraille. Et si ça ne suffit pas il a encore en réserve toutes ses techniques qui l'ont mené la ou il est, la charge du chien Jaune ou son crane plus solide qu'un boulet de canon frappe l'adversaire en pleine poitrine pendant que ses deux poings lui explosent le foie, la morsure du fauve, ou il ceinture son ennemi dans la prise invincible de ses bras avant de lui arracher la gorge avec les dents, et enfin les griffes du monstre ou grâce a ses doigts que les exercices ont rendus plus solides que l'acier il est capable d'arracher la chair de ses adversaires comme une hyène le ferait d'une charogne...


    [...]

    Typhon, force primitive...
    Typhon grandit en l'espace d'une journée et sa tête finit par atteindre le Ciel...

    Autour de l’arène les combats s'engagent partout, on s'étripe et on s’empale joyeusement dans la neige et dans une confusion sans cesse grandissante... Kraab en tête les pirates se ruent vers l'académie pour échapper au feu roulant de la révolution et aux boulets qui volent partout sur le terrain...

    La plupart y arrivent et s'y engouffrent, d'autres non. Comme Axtar le géant qui rencontre Staline sur sa route, bien décidé à lui faire payer le premier tir qui a fendu son casque et fait sauter la derniére de ses cornes. Fusil contre lame brisée... Le combat entre les deux masses est aussi bref que décisif... L'épée tronquée de Staline tranche en deux le tromblon d'Axtar avant d'aller s'enfouir dans le ventre du pirate géant pour l'ouvrir quasiment en deux dans une blessure atroce qui n'est pas sans rappeler celle infligé à feu l'amiral Alleyn...

    Et le temps que l'immense gerbe de sang provoquée par la plaie finisse de maculer la neige la lame de Staline revient et envoie voler à cent pas la tête du géant qui l'a défié...

    Et pendant que les pirates reculent devant le monstre éclaboussé de sang et que Kraab s'arréte net juste devant la porte de l'académie Staline éclate d'un rire de dément plus terrifiant que la détonation des canons tout autour de lui...

    -Je suis Hyoga Staline Hijiro ! Mon père était un cyclone et ma mère une tornade! Je suis Léviathan, le monstre des profondeurs ténébreuses ! Je suis Béhémoth, le fléau de la Révolution. Nul homme ou Géant n'est capable de me vaincre !
    « Il se fait rendre de terribles comptes, le Prince des morts, là-bas sous la terre,
    et dans son grand Livre, son œil vigilant ne laisse rien perdre. »
    Hadès, Seigneur des Enfers.

    En effet. Des cieux, l'assassin ne laissait rien se perdre. Les nuages commençaient à s'amonceler, et personne ne le voyait, aussi haut perché. Le climat de Drum n'était pas vraiment propice, mais il savait s'adapter. Les nuages n'en étaient pas vraiment. L'assassin venait de faire exploser deux bombes fumigènes, et son contrôle s'étendait rapidement. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la zone contrôlée triple, puis double. Plus il emmagasinait de fumée, plus il était puissant. Oh non, pas de la force brute, non. Tout simplement car tout ce qui entrait sa zone était perdu. Le Soleil parut s'obscurcir, tandis que les pieuvres étendaient leurs tentacules sur le sommet du pilier. Puis, plus rien. La masse sombre se recroquevilla puis une longue trainée sombre s'en échappa, filant dans les airs en tournant sur elle même. Et, en son sein, Rafael tentait de conserver sa volonté en destination de son unique but. Le plan de la bataille se déroulait sous lui, le fracas des armes et des canons retentissait à plein régime. Il entendait les hurlements d'agonie, et les râles de souffrance. Une véritable guerre. Maudis pirates. Sans foi ni loi. Il leur ferait payer chacun des morts, il en tuerait dix par frère tombé ! Enfoiré de Krabbs, tu ne t'en tirerait pas comme ça. Ce qu'il avait vu par la fenêtre plus tôt n'était rien comparé à cela.

    Marcel lui était aussi tôt sorti de la tête, tout comme la possible duperie de Mafaele. Ne comptait plus à présent que ce triste chaos de sang et de feu. Un frisson d'exaltation parcourut l'échine de l'assassin, alors qu'il se transformait en une flèche d'ombre qui se dirigeait à grande vitesse vers les pieuvres volantes. Il passa au-dessus de l'académie, frôlant l'épée ébréchée de Staline. Il gagna les hauteurs et un fraction de seconde avant l'impact, on vit une lame argentée scintiller contre la peau de la bête. Elle frappa cette étrange aiguille, mais ne fit que passer à travers la fumée. Un râle de douleur, puis d'agonie : la forme fumeuse émergeait déjà de l'autre côté de la bête, qui vacillait dangereusement. La chose s'écroula lentement sur le côté, répandant son sang sur les bords du pilier. Puis elle commença à s'affaisser sur le navire qu'elle tenait entre ses bras. Cela ne suffit pas à arrêter la folle course de l'assassin. Il n'avait été qu'un instrument depuis le départ, le temps était venu de changer cela. Que les pirates tremblent. Il s'enroula autour du bras de la seconde créature et remonta le long de celui-ci pour s'engouffrer dans sa gueule béante. Un geyser de sang le vit émerger de l'autre côté du crâne de la bête. Celle-ci commença à s'affaisser vers l'arrière. Il n'en restait plus que deux. La longue trainée de fumée s'enroula sur elle-même, puis sembla gagner en vitesse. Cette fois, elle ne fit pas dans le détail : perforant à nouveau de part en part la pieuvre. La bête suivit le destin de ses comparses. Quant à l'assassin, il revint vers le centre du pilier, n'osant pas s'attaquer à la dernière pieuvre, déjà condamnée par les assauts de ses frères.

    La masse sombre se rassembla et frappa sans prévenir, telle un éclair. On entendit une lourde détonation qui s'ensuivit d'un grand nuage de fumée qui frappa tout aux alentours, pareil à une violente bourrasque. Les plus proches de l'épicentre furent éjectés, tandis que les autres tombèrent à terre. Les plus chanceux en furent seulement secoués. Au centre se tenait un homme dont le poing touchait encore le sol. Il se releva doucement, occultant la douleur qui tiraillait encore son flanc, puis leva les yeux vers le ciel. Il y avait quelque chose qui arrivait par là-bas, il l'avait vu. Quelque chose de bien mauvaise augure. Le temps des assassins de l'ombre était révolu. Aujourd'hui, il serait un guerrier. Un guerrier de sang, et d'honneur. Parant une attaque venant de l'arrière, Rafael s'empara de l'arme du pirate qui avait osé le frapper puis il lui retourna dans le ventre, le laissant rouler à terre. Rapidement, la mêlée se reforma autour de lui, et il en vint à frapper tout ce qui passait à sa portée, à savoir des pirates. Sa blessure ne cessait de le préoccuper, mais il n'avait pas le loisir de la laisser le perturber. Il paierait sa bravade après les combats. Pour l'heure, il avait fort à faire. Il n'avait pas atterrit là par hasard : il était exactement à l'épicentre des forces de Krabbs. Un choix suicidaire ?

    Une bille bleue faucha l'épaule de l'assassin, emportant par la même occasion les trois quarts de son bras. Rafael releva les yeux vers ce qui lui faisait face à présent. Hum. Taemi Filaman. Alors, petite, on digérait mal la perte de ses petites bestioles ? Trois autres billes fauchèrent le corps vaporeux de l'assassin, qui se fendit d'un sourire carnassier. Il dégaina la rapière qu'il avait emprunté quelques heures plus tôt. Inutile de faire montre de Durandal, cela risquait de lui attirer bien trop d'ires. Une nouvelle salve vint chercher à le cueillir, mais il fut plus rapide. L'assassin entama trois pas de course, sauta dans les airs et tourna sur lui même en ôtant la vie à homme dans le même mouvement. Il atterrit, se rattrapa d'une roulade, puis tourna sur le côté pour éviter une autre attaque de la femme méduse. Il ramena instinctivement sa main libre vers sa blessure. Grave erreur. La femme-poisson ajusta son attaque et tira à travers cette zone vulnérable. Inutile. Rafael était constitué de fumée. Il tailla un de ses sbires, qui osa se mettre sur son chemin, puis il se jeta sur elle. Il leva haut sa main, et frappa de toute sa force. La créature tenta de parer l'attaque en croisant ses deux bras devant elle. Grand peine lui en fut : le fer entailla profondément sa peau, répandant un abondant flot de sang sur le sol. Elle recula, roula à terre tandis que l'assassin se redressait, essoufflé. Il la regarda, perplexe. Elle encaissait bien, il fallait lui reconnaître ça. Mais il était convaincu d'avoir entendu quelque chose craquer, céder. Il arqua un sourcil, puis regarda sa lame. Oh. En effet. Il n'y avait là plus qu'un moignon d'arme. Mais peu importait : cette créature était sur sa trajectoire. Elle se tenait entre Krabbs et lui.


    "Ecarte-toi, maudite pirate. Ecarte-toi et sauve ta misérable vie." tonna-t-il, dégainant l'arme qu'il transportait à son flanc.

    Durandal, l'épée des Rois.
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    Blade Mode 3

    Et les coups pleuvent, et les prises s'enchaînent, et sur moi s'écrasent avec toute la rage du monde les poings fougueux du blondinet. Mais je ne souffre pas, la douleur physique n'est plus une variable considérable pour moi. Car en moi s'écoule un pouvoir hors de ce monde, en moi s'écoule le pouvoir du fruit tailladant.

    "Allez frappe! Frappe Azenthor! Frappe à en mourir! Hahahahah!"

    Une glaciale amertume typique de l'activation de mon fruit absorbe une douleur qui se perd dans la neige, autour de moi, dans le chaos du champ de guerre. Cet instinct de tueur qui m'a quitté un peu plus tôt refait surface, me hurle de rendre les coups, mais je préfère encaisser. Laisser le blondinet me montrer de quoi il est capable, au maximum de sa capacité. Et pendant tout cela, je réfléchis.

    Qu'est-ce que je fous ici? Bordel.

    Je suis piégé au centre du plus grand conflit d'intérêts jamais vu depuis le début de la nouvelle ère. Seul représentant d'un parti auquel je ne suis moi-même pas certain d'apporter une totale allégeance. Au fond, qui détient la vraie justice ici?

    Est-ce toi Azenthor? Du plus profond de tes entrailles? De toute la force de tes points? Est-ce toi qui connait cette vraie justice que tout le monde devrait respecter?

    Ou est-ce toi? Staline? Toi et ta vaillance? Toi et ta chaleureuse barbarie?

    Ou est-ce toi, Salem? Toi qui défend la veuve et l'orphelin? Toi qui brandit le sabre pour le petit peuple?

    Qu'est-ce que j'en sais. Moi. Mais en attendant une hypothétique réponse, je vais rester du côté qui me parait le plus juste. Et le défendre. Voilà.

    La déferlante de coups du chien jaune s'arrête soudainement. Soudainement, le blondinet pose vers moi un œil légèrement désabusé, un œil inquiet, aussi. Et là il voit qu'il a une bonne raison de s'inquiéter. Ma paume, bien perpendiculaire à mon bras, a stoppé son immense point qui se retrouve comme bloqué devant un mur. Il tremble, ça se sent.

    -Bon. À mon tour non? dis-je en me relevant et en passant une main sur mon visage mouillé de neige.

    Ses yeux s'écarquillent, il réalise avec douleur que jamais je n'ai été à fond, au moment où mon poing s'abat avec puissance au creux de sa saillante pommette gauche. Le revoilà parti pour un envol direct, allée simple direction trois mètre plus loin dans un vol plané bien contrôlé.

    -Putain de Double Face à la con… maugrée-t-il en crachant une gerbe de sang.

    Il se relève, plus furax que jamais. Il se relève, mais laisse sa dignité bien enfouie sous le manteau blanc qui recouvre le sol. Et le revoilà qui charge, et dans un choc qui fait virevolter neige et masses d'airs, nos poings se rencontrent à nouveau. Et les coups s'enchaînent, dans un tonnerre vengeur de jointures et de volonté. Mais ce combat, je ne peux me permettre de le faire durer.

    -Staline m'attend.

    Blade Mode 1

    Mes muscles se durcissent et s'affinent un singulier instant, s'aiguisent alors qu'une faille apparaît magiquement à mes yeux, directement sous le bras gauche d'Azenthor. Et dans un gargouillis profond, mais silencieux dans le vacarme du champ de bataille, mon bras s'enfonce jusqu'au coude dans la poitrine musculeuse du colosse qui regarde d'un œil hagard le sang s'écouler par sa bouche et sa nouvelle blessure.

    La neige accueille une nouvelle teinte beaucoup plus morbide, cette fois, celle du sang.

    ***

    Et Mimas s'effondre, et d'un dernier coup, le rejeté Héphaïstos fait fondre sur son adversaire sa lame qui tire son essence même de son bras. Et la tête du chien jaune vole. Et, tel le Vésuve une fois Mimas bien mort, ce qu'il reste du coup tronqué d'Azenthor entre en éruption. Une éruption macabre qui transforme la neige en un bain rougeâtre et désagréable à l'odeur.

    -Repose en paix, Azenthor. Et retiens ceci. Double Face, est éternel.

    Et l'arène de fortune créée pour accueillir le combat de deux monstres se referment comme elle s'est ouverte. Et plus personne ne parle du chien jaune qui vient tapisser le sol cadavérique du pilier central.
    Puis les corps recommencent à tomber les uns après les autres sous le courroux du monstre qu'est Double Face. Double Face qui se fond comme une ombre meurtrière dans la mêlée. Double Face récitant une seule et même prière presque inaudible sous les cris, les coups de feu et les explosions.

    -Staline…Staline…Staline…

    ***

    Je fauche les corps les uns après les autres de mes bras et jambes métallisés qui font couler sang et tripes, mon euphorie est incontrôlable. J'esquive, pare et dévie avec agilité les lames et autres armes qui viennent à moi, révolutionnaires ou pirates. Je feinte à gauche, encerclé de trois pirates. Un sabre tranche l'air qui se doit de substituer mon flanc. Je me baisse pour éviter une lance bien acérée qui manque me décapiter alors qu'en tourbillonnant sur moi-même mes bras soustraient l'usage de leur jambes à mes trois ennemis.

    La boucherie s'intensifie, à chaque mort supplémentaire mon sourire s'élargit.

    "Héhéhéhéhéhéhéhéhéhéhé."

    Seul un rire sadique anime mes pensées brouillonnes et bestiales qui ne me dictent que la mort que je répand allègrement autour de moi. Je tranche et perce avec autant d'aisance que le ferait un explorateur en pleine canopée. Et puis d'un coup, la foule se libère et je me retrouve à nouveau dans un large cercle où un réflexe salvateur me fait brandir mes deux bras qui parent un violent coup latéral.

    Mais pas n'importe quel coup. Un coup bien puissant, massif, qui n'hésite pas à me faire glisser sur plusieurs mètres. Sans porter un instant un regard sur mon adversaire, je plonge à nouveau vers cet agresseur que je ne détaille pas et escamote l'assaut d'une large pince qui cherche chair à déchirer.

    Une pince?

    Je m'arrête un instant, et réalise le calvaire dans lequel je viens de sauter à pieds joins. Reprenant quelques peu mes esprits.

    À ma gauche, Gabriel Belmont, sabre dressé, couvert d'une fumée diaphane qui semble prendre essence à même son corps.

    À ma droite, Krabbs "Le Grouillant" toute pince dehors, dont le visage est animé d'une folle violence.

    "Bordel de merde Oswald. T'as un don pour le pétrin toi."
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    Je viens chercher vivant le calme du Léthé ;
    Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie ;
    L'oubli seul désormais est ma félicité.


    L'oubli. Le retour à la terre et à la fange. Que les âmes soient lavées et purifiées. En voilà une qui était prête pour la cueillette. Il voyait le doute s'insinuer dans le regard de la femme poisson. Il sentait cette once de terreur qui gagnait ses pupilles dilatées. Le mucus qui garnissait sa peau se desséchait. On n'était pas à l'abri de la peur chez les hommes poissons, et les signes étaient là. Leur physionomie n'était pas si différente. Ils avaient un coeur après tout. L'assassin fit un pas vers la gamine qui se relevait, les bras en sang. Elle ne comprenait pas comment ce type avait fait pour résister à son mucus, pour se protéger de ses appendices électrifiés. Elle ne comprenait pas ce que cette fumée faisait autour de lui, pourquoi elle vacillait à chacun de ses coups. Voyons, petite, réfléchis un peu mieux. Oui, voilà. Ce manteau grisâtre faisait toujours le même effet aux yeux des profanes. Il portait sur lui la malédiction du démon, il en avait ingéré le pouvoir. Un pouvoir diabolique à souhait. Une incarnation vile et meurtrière. Il était là, l'assassin de la Révolution.

    "Le ... le Seigneur Ombre ?!" lâcha-t-elle, sa voix se perdant au fond de sa gorge.

    L'assassin ne ricana pas. Le sang appelait le sang, la bataille faisait ressortir ses instincts les plus primaux. Il fit passer son arme d'une main à l'autre. Le scintillement de Durandal entre ses mains faisait un magnifique contraste avec ses vêtements maculés de sang. Or et pourpre. Des couleurs royales. Inappropriées.


    "Erreur. Il ne t'aurait pas laissé le temps de prononcer son nom." grogna-t-il, toisant la femme de toute sa morgue.

    Elle sembla reprendre ses esprits alors, revigorée par le fait de savoir qu'il ne s'agissait pas là du plus grand meurtrier Révolutionnaire. Pauvre enfant : c'était tomber de Charybde en Scylla. Elle lui expédia une nouvelle salve de billes. Mais elles avaient perdu leur aspect bleuté. L'assassin eut la bonne idée d'en éviter la plupart. Mais l'une d'entre elles le frappa en pleine tête, au niveau du labre. Sa tête recula sous l'impact, on eut l'impression qu'il allait tomber. Mais c'était sans compter la fumée qui le composait. Il se remit d'aplomb d'une manière surnaturelle. Terrifiante. Puis porta la main à sa bouche. Il en essuya le léger filet de sang. Ah. Elle avait le Fluide ? Alors il ne fallait pas la laisser faire. Il se jeta sur elle, s'aidant de la masse fumigène pour gagner en vitesse. Il l'attrapa au menton, enserrant sa frêle figure dans les doigts de son gantelet d'acier. Puis il lui écrasa la face dans la neige. Une fois. Deux fois. Elle s'échappa, fouettant la fumée de ses tentacules. Son joli minois était à présent ravagé, d'un sang bleuté à violacé. Un sang de pieuvre. Certes, il n'était pas Ombre, mais il était fort. Elle remarqua l'insigne, dévisagea sa figure puis compris. Elle savait qui il était. Dans une tentative désespérée, elle frappa dans la neige et en souleva une épaisse gerbe. Ses mains prirent une couleur plus nuancée, et elle frappa une unique fois dessus, générant une grêle de billes meurtrières.


    "Tu es Rafaelo Di ..." l'accusa-t-elle, avant qu'une lame dorée ne perfore sa cage thoracique.

    Lui non plus ne lui avait pas laissé le temps de prononcer son nom. Il avait été plus rapide. Elle avait fait l'erreur de s'obstruer le champ de vision, le temps de lancer son attaque : il n'en fallait pas plus pour un assassin. Il avait déployé sa fumée, était passé par en dessous et s'était recomposé derrière elle, épée en main. Durandal goûtait le sang pour la première fois entre ses mains. Il n'aimait pas cette épée : elle n'était pas faite pour un assassin. Deux traînées carmines tachaient sa tunique, révélant sa peau lacérée. Il avait été rapide, certes, mais pas encore assez. Prenant appui sur l'épaule de la femme méduse, il retira son arme de sa poitrine puis, d'un geste précis, lui trancha la tête. La tête de la Gorgone rebondit au sol, teintant la neige de son sang coloré. Une trace différente de celles qui teintaient déjà le sol de leur rouge carmin. Un flot s'échappa de la nuque tranchée, puis le corps tomba à genoux et enfin à terre. À présent, plus personne ne lui barrait le passage vers le commandant de cette foutue flotte. Elle était retournée à l'oubli. Il aperçut du coin de l'oeil Old Lando qui se battait un peu plus loin. Non, hors de question de ressasser de vieux combats. L'assassin ouvrit le ventre d'un autre pirate, puis d'un second. Rapidement, il se traça un chemin royal vers sa cible. À coups de parades, de contre-attaque et d'esquives. Des épées volaient à lui, ainsi que des lances. Mais il était méthodique. Froid. Implacable. Et nul ne pouvait le toucher.

    Voilà Poséidon en personne. Toutes pinces dehors. Par toutes les âmes de Enfers, il faisait peur à voir. Débordant de mucus et de hargne, il toisait l'assassin d'une morgue sans pareil. Il voyait le sang de sa protégée sur sa lame, sur sa tunique. Oh ça oui, il le voulait. Il le voulait pour lui. On ne t'avait pas prévenu, Krabbs, de pas faire chier les Révolutionnaires ? Le monstre dégagea ses propres hommes de son passage, puis bondit en direction de Rafael. Celui-ci se préparait déjà à esquiver lorsqu'une forme sombre surgit des méandres de la bataille. Elle file tout droit au milieu du cercle dégagé par le capitaine pirate. Puis se fait dégager d'un coup de pince. Grosse bestiole que voilà. L'affronter à la régulière, ça serait presque suicidaire. La forme ... c'est Oswald ! Que faisait cet enfoiré de Marine ici ? L'assassin risqua un regard arrière. Bordel, il était tout seul au milieu des deux camps. Inconscient le gusse. Mais ce n'était pas l'heure de faire la fine bouche. Ils semblaient avoir le même ennemi, pour le moment. Ah ah. La providence, hein ? Rafael se remit en garde et se rapprocha du gradé bigarré du Léviathan. Un sourire amusé se peignait sur ses lèvres. La fumée s'échappe de son corps, l'auréolant d'un brouillard diffus. En attendant que Staline se ramène, Oswald ferait l'affaire. Pas le temps de chipoter, il fallait protéger ses frères !


    "J'aurais jamais cru être content de voir ta tête, Double-Face." lâcha-t-il, sarcastique.

    Pas la peine de se parler, pas la peine de prévoir une stratégie. Le but, c'était Krabbs. La suite, ils se la feraient entre eux. Pour l'heure, il fallait neutraliser ce dangereux psychopathe. L'assassin adressa un signe de la tête à son allié de fortune, puis il se rua à l'assaut, disparaissant dans une gerbe de fumée. Il réapparut au dessus de son adversaire, assénant un coup à deux mains de son épée. La pince de Krabbs le para aisément. Mais il en fallait plus pour vaincre cette alliance improbable. Un fantôme et une faux douée de volonté. Un parfait Spectre pour une parfaite mort.

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    « Les cimes des hautes montagnes tremblent et la forêt sombre résonne de la clameur des bêtes fauves. Et la terre frémit, et la mer poissonneuse, tandis que la Déesse au cœur ferme, allant de tous côtés, détruit la race des bêtes féroces. »

    Nous avançons. Droit devant. Et nous nous dispersons dans la masse, le flot du combat. Numéro quatre disparait au coin d’un affrontement, numéro huit rentre dans l’académie par une fenêtre défoncée par un coup de canon. J’entends hurler, j’entends crier. Le sang teinte la neige blanche d’un rouge trop vif. Il y a tellement à prendre en compte que mon regard ne sait plus où se poser. On me tire dessus, à vue. On me tire dessus, sans prendre la peine de savoir qui je suis. Je me jette sur le côté en évitant une énième balle qui ricoche sur mon haki. Je roule boule et reprends ma prestance en bondissant vers le chasseur. Mon poing le ramène à terre en lui enfonçant le visage dans le crâne, tandis que mon pied lui démet le genou violemment. Un autre vient à sa rescousse. Mon arc sort et presque à bout touchant, une flèche se plante dans son ventre. Il tombe à la renverse, et à peine lui à terre qu’un autre prend sa relève.
    Pirate ? Révolutionnaire ? Je ne sais même plus. Un cul-de-jatte m’attrape les jambes d’un coup et me fait tomber. Puis, il se rue sur moi avec un compère pour tenter de me frapper. Bee leur vole littéralement dans les plumes, caquetant, pinçant, griffant comme une furie déchainée. Je me relève, ne prends même pas le temps d’enlever la neige de mes cheveux pour envoyer un énième ennemi valser plus loin. Un autre se rue sur mes épaules, que je fais passer à la renverse. Bee se démène pour finalement se défaire de son ennemi. Il prend son envol et guette en hauteur, veille au grain que personne ne me prenne en traitre. Je n’ai pas de temps à perdre ici. Je rattrape un type au passage pour l’envoyer voler sur un groupe qui me court après, et fonce vers l’académie déjà ébranlée par les combats. Mais alors que je vais pour franchir des gravats effondrés là, une lame entaille ma joue. Je me stoppe. Relève le nez et regarde attentivement.

    Un type me fixe avec l’air confiant. Il lève fièrement la tête pour m’estimer, s’approche à grand pas, deux lames en main en me menaçant à peine. Un sourire aux lèvres, les cheveux tombant sur ses yeux bleutés, il renvoie sa cape par-dessus son épaule d’un mouvement de bras et me lâche d’une voix qui se veut autant mystérieuse que terrifiante :

    Damien Reyes… Et ta route s’arrête ici : tu paieras pour tous mes frères tombés.
    Mh…

    Je me mets en garde, observe attentivement mon ennemi. Observe et avise en conséquence. Il ne fait pas un pas, mais derrière lui se dessine alors un chien qui fait deux fois sa taille, et sans doute son poids. Un chien à trois têtes qui se met à grogner férocement. Un chien qui ne me fait pourtant pas reculer. Mon cœur se serre, mais ne perd pas confiance. Je ne peux pas. Je dois tenir autant que possible, tenter le diable, sauver le plus de vie. Je prends une grande inspiration et prépare ma première flèche. Remonte la tige et appuie sur le petit bouton qui n’attend que ça depuis le début…

    Cerbère, tue-la !

    L’animal hurle et se rue vers moi. Je vise la première tête. La flèche se plante dans l’œil, s’enfonce et explose. Le souffle fait exploser les fenêtres proches de l’académie, renvoie à terre les quelques hommes à portée de la bête. Mais elle continue à avancer, ne se souciant pas de la douleur ni des… confettis qui volent çà et là ? Étonnée, je vise la seconde tête et réitère l’expérience. Elle a à peine le temps d’exploser que le chien est déjà à mon niveau. Il tente de me manger, de m’avaler dans sa gueule béante, mais je me glisse sur le côté et évite. Je m’accroche à ses poils, remonte avec lui lorsqu’il relève la tête. J’agrippe la bête et tire de toutes mes forces, lui fais mal, l’énerve de plus en plus. Un mouvement de tête plus tard, je lâche prise sans le vouloir et retombe sur sa truffe. Je le fixe. Il me fixe. Droit dans les yeux. Et commence dangereusement à grogner... J’attrape l’un des flacons de gaz soporifique durement gagnés à North Blue et lui enfonce dans la narine. Un déclic plus tard, le gaz se répand. Je lâche avant qu’il ne m’atteigne et retombe sur mes jambes et glisse sur une plaque de glace.

    L’animal titube, fauche quelques courageux qui trainent dans le coin avant de tomber. Endormi.
    Bonne nuit Cerbère.

    Cerbère !

    Je fais un sourire. Damien se précipite vers son animal fétiche, inquiet. Moi, je constate alors la supercherie : les deux têtes explosées à la bombe ne sont en fait que des leurres pour effrayer. Un énorme chien à trois têtes… Ce type… Il ne doit penser qu’aux apparences…

    C’est ça que t’as à m’offrir ? Un caniche déguisé ? Pathétique...

    Je me relève après cette provocation en époussetant mes vêtements. Nonchalante, je m’adresse à nouveau à lui :

    Tu me fais perdre mon temps…

    Fou de rage, il se saisit de ses deux sabres en se ruant vers moi. Le tranchant de la blanche me frôle de près, celui de la noire me manque de justesse. J’esquive et me tiens hors de portée de ses lames pendant quelques échanges. J’en dévie certaine grâce à mon arc et quelques mouvements souples. Il continue à s’énerver, colérique, d’une colère sombre que je sens. Il tente de m’embrocher mais j’arrête le mouvement en attrapant la lame dans mon gant et le mettant à terre. Je la bloque avec mon pied pour lui assener de mon autre poing ganté un vilain coup dans l’œil. Il recule, lâche sa première arme. Je m’en saisis et l'accroche à ma ceinture avec un sourire.

    Ne me sous-estime pas, catin !
    Si on en vient aux insultes…

    Il recharge, avec la blanche, tentant de me percer, de me trancher, de me couper en rondelle. Ses mouvements sont plus rapides et précis, mais je prends mon temps. Je m’amuse, en fait. Je crois. Comme une enfant qui se plait à énerver son frère. Alors qu’il essaye à nouveau de m’avoir avec une technique au sabre, je me contente de longer la lame pour arriver au niveau de son poignet. Avant qu’il ne tente de me tuer, mon coude rencontre son articulation et le force à lâcher prise. Un coup de pied éloigne bêtement son sabre qui glisse sur la neige. Au dernier moment, j’évite un coup de poing qui aurait pu me faire mal, et recule d’un bond.

    Ne me sous-estime pas, sale peste !
    Tu te répètes…

    Mais alors, sur ma lèvre, je sens un liquide chaud couler. J’y passe un doigt pour constater. Du sang. Un sourire. Et alors que je relève les yeux, Damien a déjà sorti son Joker : des dizaines et des dizaines de plumes l’encerclent et dansent autour de lui. Doucement tranchantes, violemment belles, il me lance un regard de tueur sanguinaire en proie à mille tourments…

    Oh… On passe aux choses sérieuses, alors ?
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    Non, clairement pas Gabriel. En fait,

    "En fait j'avais raison, un sale faux jeton ce type."

    Voilà, en fait. Gabriel Belmont? Non. De voix, certes, mais pas d'attitude, ni de visage, finalement. Au fond, qui est-il vraiment cet homme qui se fait passer pour un bon samaritain depuis les jungles de Little Garden. J'ai ma petite idée là-dessus, je dois avouer, la fumée qui émane de l'accoutrement si spécial de et atypique de l'homme, le large gant métallique. Tranquillement, une image refait surface dans mon esprit, un petit coin de journal dans lequel ce visage m'est déjà apparu. Un petit coin, accompagné d'un chiffre qui escortait lui-même une haute quantité de zéros. Oui, c'est bien lui.

    -Rafaelo Di Auditore, alors c'est donc ça… seule chose que j'arrive à maugréer, gagné trop rapidement par l'excitation d'un combat face à Krabbs pour trouver mieux à répliquer.

    Car, bien entendu, je ne vais pas me retenir d'affronter un tel adversaire. Staline peut encore attendre. Il se tient là, le Poséidon de notre ère, bien campé sur quatre pattes squelettiques et articulées comme celles d'un gigantesque crustacé. Dans une main, il détient un sabre à large lame, couvert du sang de nombreux malchanceux qui doivent probablement gire quelque part dans la neige aux alentours. Son autre bras se termine par une immense pince, couverte d'un luisant mucus qui reflète la lumière du jour toujours levant, comme tout le reste de son massif corps. Corps recouverte d'un visiblement épais exosquelette qui fait compétition, par sa seule présence, à la solidité des murs du château de Drum.
    Auditore fait un pas vers moi, une chimie obligée et silencieuse nous uni dès lors. L'un comme l'autre nous devons travailler de concert pour vaincre le seigneur des océans. Le forgeron armant le bras vengeur du seigneur des enfers qui lui même vient apporter punition sur son traître frère.

    Je frissonne de plaisir, mes lèvres s'étirent et laisse découvrir un discret sourire sadique. L'aura de puissance que dégage Krabbs se fait ressentir de là où je suis, et c'est peu dire. Le capitaine pirate prône un respect qui agît comme une force invisible repoussant tous les adversaires non désirés dans ce combat qui risque très fortement de marquer l'histoire de l'île. Un cercle s'est formé au centre de la mêlée sanglante, et il n'est pas près de se refermer.

    L'assassin fonce, Double Face suit.

    "YEEEEEEEEEEEEEEHAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!"

    Un spectre voilé au centre d'un épais nuage meurtrier fond avec adresse en attaquant des airs vers le Grouillant qui pare d'un lourd balancement de pince vers le haut. Mais je suis déjà derrière lui alors que le Spectre enfumé enchaîne les coups sur l'homme-poisson qui use d'escrime avec assurance à l'aide de sa seule pince. Pourtant, il m'a vu, malgré la vitesse que j'ai su atteindre un simple instant pour gravir la distance me séparant de Krabbs. Son sabre vient percuter mes deux avant-bras acérés. Je tente une botte d'un pied métallisé directement vers son dos, mais une de ses pattes déjoue avec aisance ma tentative. Nous voilà tout trois, comme bloqué dans un inextricable entrelacs de lames et de force brute. C'est le moment que choisit le Grouillant pour enfin parler.

    -Et bien, c'bien la première fois que mes adversaires ne prennent pas le temps de se présenter! grogne-t-il en étirant ses lèvres écailleuses dans un rictus rappelant vaguement un sourire.

    Soudain, une puissante vague loin d'être dût à une quelconque bourrasque de vent nous projette moi et mon allié inopiné loin de notre adversaire, sans toutefois directement nous blesser.

    "Il utilise le Haki, ce salaud."

    Je me dois d'avouer que ça, je ne m'y attendais pas. Une autre brute capable d'utiliser un tel pouvoir. Un autre adversaire avec une longueur d'avance sur moi. C'est avec dépit que je retombe lourdement sur mes pieds, légèrement essoufflé par le récent effort.

    -Mais boarf, c'plus vraiment la peine, continue le crustacé d'un air narquois. Je vous est déjà reconnu messieurs Auditore et Double Face.

    D'abord, il tourne la tête vers un assassin qui se réceptionne tout en finesse dans la neige vermillon, et lance:

    -Je crois bien que j'aurais grand plaisir à apprendre que le Seigneur Ombre est sur cette île, n'est-ce pas?

    Puis ensuite, à mon égard:

    -…Et que ce connard de Fenyang a signé d'une croix le reste de on existence.

    Je m'abstiens de toute réponse, préoccupé, tout comme mon Némésis révolutionnaire, à mettre au point un plan me permettant d'exploiter une faille chez Krabbs.

    "Depuis quand on y va dans le planifié nous deux?"

    -Dark, c'est du sérieux là, faut pas faire n'importe qu…

    "La ferme. Fonce."

    Parfois, l'instinct vaut bien mieux qu'un simple plan. Et c'est le moment le mieux choisit pour mettre au point cette hypothèse qui pourrait se révéler efficace. Je me campe avec solidité dans la neige fondante du demi-jour, mes muscles se durcissent, accumulant une force croissante au creux de mon bras. Il faut parfois savoir ouvrir les hostilités en grand, et Rafaelo se devra d'apprendre de mes méthodes. Alors, sans plus attendre, je me propulse avec puissance et vélocité vers Krabbs qui me toise d'un œil tout sauf bienveillant.

    Midnight Blast!

    La friction entre l'air froid et matinal et mon poing enflamme ce dernier qui se dirige tel un plomb vers le torse du futur corsaire. Corsaire, qui, contre toute attente, ouvre grand les bras, comme pour accueillir chaleureusement ma frappe.

    Mon poing vient se fracasser contre la carapace complètement indéfectible du crustacé qui me reçoit ensuite d'un bon coup de pince latéral qui me fait brouter le pâturage immaculé sur une longue distance. Douleur, mon épaule gauche souffre tristement alors qu'un Auditore, lui cueilli en plein torse lors de sa propre escarmouche, atterrit à mes côtés.

    -J'te croyais plus fort, Gabriel. dis-je en essuyant un filet de sang ruisselant de mon front endolori.

    -Moi de même pour ton cas, Double Face. me répond-il en souriant avec amertume.

    -Alors, on s'y prend comment? Connaissant ta vraie identité, maintenant, tu dois bien te débrouiller pour te débarrasser de grosses cibles nan? Il Assassino?

    -Tout d'abord, un silence de ta part aiderait à ma concentration.

    -Pfff. Frimeur. Attend un peu qu'Salem apprenne que c'était toi tout ce temps.

    -Ah mais Salem sait, Salem sait. ose-t-il m'envoyer en voilant son visage d'un sourire mystérieux.

    Troublé, certes, mais toujours alerte et près à en découdre, je n'hésite pas à suivre à nouveau le révolutionnaire lorsque ce dernier fonce vers un Krabbs hilare qui nous invite à le frapper en gardant les bras grand ouverts.

    Une chose est certaine, il va me falloir trouver comment percer l'armure du Grouillant, sans quoi l'issue du combat restera bien longtemps en faveur du crustacé qui domine toujours l'affrontement.
    Et cette solution, je vais probablement la devoir à Dark. Et cela sera loin de me plaire.


    Dernière édition par Oswald Jenkins le Ven 3 Mai 2013 - 13:52, édité 2 fois
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    Un mal qui répand la terreur....
    La peste, puisqu'il faut l'appeler par son nom,
    Capable d'enrichir en un jour l'Achéron.

    Se présenter. Tu ne méritais pas cette marque de respect, immonde tas de fange. Tu n'étais qu'un meurtrier vindicatif et amoral. Comment voulais-tu qu'on te témoigne la moindre marque d'honneur ? Ton nom était synonyme de meurtre et de sang. Tu étais le fléau des peuples, la honte de ce monde. Tu faisais honte à ta race : on parlait de toi pour justifier les traitements infligés à tes pairs. Perfide créature. Tu agitais tes pinces. Un véritable crabe, un charognard des océans. Dans le Gouvernement, il y avait encore des hommes qui tentaient de faire le bien. Parmi les tiens, ce n'était qu'un concentré de haine et de chaos. Tu étais l'antithèse de la cause de l'assassin : que pensais-tu, Krabbs ? Pouvoir imposer aussi facilement ta verve à tous ces hommes rassemblés sur ce plateau ? L'homme pouvait mourir, mais la Cause, elle jamais.

    Rafael se rattrapa à terre, plus aisément qu'il ne l'aurait cru. Il manipulait assez bien son fruit pour ne jamais tomber à terre, mais cela ne le mettait pas à l'abri des coups. Un filet de sang coulait du coin de ses lèvres. La bête l'avait eu du revers de sa pince, perçant ses défenses fumeuses. Le combat était équilibré, et il ne fallait pas compter sur le Logia pour se mettre hors de portée d'un tel monstre. L'assassin cracha son sang dans la neige. Il se redressa, contractant ses muscles pour occulter la douleur de sa blessure. La suture tenait bon, le type qui l'avait soigné savait faire son travail. Mais il avait trop pris pour ignorer de tels dégâts. Il était, de toute manière, trop têtu pour abandonner là. Il préférait mourir en essayant de protéger les siens plutôt que de laisser cet amas de poiscaille l'emporter. Il essuya le sang qui coulait sur son menton, tout en massant le bas de sa mâchoire, encore profondément marqué par le coup de la lady Filaman. Un combat ardu s'annonçait là.


    "Pourquoi serait-il là, Krabbs ? Ta présence ici est anecdotique." répliqua-t-il, resserrant sa poigne autour de la garde de Durandal.

    L'assassin étudiait, établissait son plan. Quatre pattes : une stabilité à tout épreuve. Sa carapace chitineuse. Faiblesses : articulations. Sa force et son endurance semblaient à incroyables, mais ce qu'il devait gagner en robustesse, il le perdait certainement en dextérité. Un seul mode opératoire : le harcèlement, jusqu'à percer la faille. Les avantages de l'assassin ? La vitesse. L'esquive et l'ingéniosité. La fumée serait une arme de taille. L'adversaire possédait le Fluide. Alors il faudrait faire en sorte que ce ne soit pas suffisant. Il pouvait le toucher, certes, mais jamais il ne pourrait le retenir. Là l'emportait le Granit Marin. Sans prévenir, Double Face fonce et frappe droit devant lui, son poing devenant subitement enflammé. Second avantage pour Rafael : ils sont deux. Une fois encore l'assassin se volatilise en une gerbe de fumée, gagnant en vitesse par la manifestation de son pouvoir. Il était temps de tester les réflexes de cette brute. De savoir jusqu'où elle pouvait aller. Il s'avança, frappa deux fois au niveau de la pince, cherchant les défauts de cette chitine. Peine perdue, pas d'interstices. Il se contorsionna pour éviter un coup de taille qui l'aurait certainement envoyé plusieurs mètres plus loin. Cette fois, il essaya de frappe sous l'aisselle du monstre mutant. Merde. Krabbs n'était pas aussi con. Il vit un peu trop tard la position des quatre membres de la créature. Il l'attendait. Le poing de Double Face s'écrasa sur sa carapace, tandis que le monstre pivotait brusquement, frappant Rafael de sa pince. Il le cueillit en plein milieu du torse, l'envoyant paître à terre. L'assassin glissa dans la neige avant de se relever d'un seul mouvement. Ce monstre était une brute épaisse. Double Face était non loin de lui.

    Redéfinition de la stratégie. Krabbs était trop endurant pour subir des assauts brutaux. Il fallait jouer sur la diversité, le perdre. À commencer par attaquer sur des flanc opposés. S'il pouvait bénéficier d'une meilleur mobilité sur ses pattes, il en était forcément gêné pour mouvoir son torse.

    Tais-toi Double Face, tais-toi. L'assassin lui répondit rapidement, sans rien perdre de sa morgue habituelle. Mais l'heure n'était pas aux joutes verbales. Il lui fallait un peu plus de temps pour établir un protocole d'approche de ce monstre : le premier assaut avait été un parfait échec. Ils n'avaient pas réussi à le blesser. Fort heureusement, ce n'était pas sur la force pure que reposait la technique de Rafael. Il lui restait encore une bombe fumigène. Il faudrait en user au moment opportun. Et, surtout, il lui fallait établir une stratégie de combat pouvant comporter autant Oswald que lui-même. Il ne connaissait que peu le style de combat de Double Face, mais il savait son pouvoir à user de ses membres sous forme de lames. Hum. Il avait enfin une idée. Rafael fit jouer Durandal entre ses mains. Restait à savoir si son allié de fortune serait à même de saisir les instructions sur le tas. Le pirate leva haut ses pinces, et les mit au défi de venir le frapper. Puisqu'il le demandait avec autant de plaisir, autant lui donner satisfaction ! Un petit sourire se dessina sur les lèvres de l'assassin. Pourquoi lever les bras aussi haut Krabbs ?


    "Donnons lui ce qu'il veut." lâcha-t-il avant de se ruer au combat.

    Le monstre asséna un coup en diagonale, visant à lacérer le torse de l'assassin. Mais un coup de cette force était prévisible. Rafael pivota sur la gauche, évitant la lame d'un cheveu, puis frappa sur le ventre de la bête. Sa lame ricocha avec un tintement métallique qui fit vibrer le métal jusqu'au fond de ses os. La taille et l'estoc ne servaient à rien, il était trop solide. Bordel. S'écartant d'un pas, il parvint quasiment derrière lui. Le pirate frappa de sa pince, Rafael para de Durandal, obligé d'y mettre sa seconde main. Et encore, il fut repoussé sur deux bons mètres. Il sentait sa force démesurée et sa hargne sans limites. Il était temps d'y mettre un terme. Les deux combattants se trouvaient à présent de chaque côté de Krabbs. L'assassin esquiva plusieurs coups, attendant le moment propice pour mettre en oeuvre son plan. Puis l'occasion survint. Le Pirate recula d'un pas, et prit son appui. Hum. Rafael glissa son arme à sa ceinture, tout en lançant son gantelet mécanique en direction de la tête du monstre. Une trainée de fumée grise suivit son membre, qui attrapa alors la main d'arme du pirate. Attrapant son coude de sa main libre, l'assassin recula d'un pas en tirant brusque vers l'arrière. Son adversaire tourna alors son regard vers lui, perdant son rictus arrogant. Il résista mais l'assassin l'avait attrapé avant qu'il n'arme son coup : il avait l'avantage sur la position du monstre. Dévoilant ses dents dans une grimace d'effort, Rafael tira vers l'arrière le bras imposant du monstre, dont l'extrémité était toujours maintenue par son gantelet d'arme. Celui-ci fut obligé de se stabiliser pour garder l'avantage, un réflexe de combattant aguerri. C'était là dessus que comptait l'assassin. Krabbs se tenait là, bras levé, face à Oswald. Si sa carapace était solide en tout point, il y avait des zones molles. Peu accessibles, certes. Mais l'aisselle du monstre était l'une d'entre elles. Rafael l'avait vu lorsqu'il avait levé ses bras, pour les toiser. Maintenant, il était exposé, et Double Face était juste à côté.


    "Maintenant !" hurla l'assassin, juste avant que le Pirate ne se retourne vers lui, prêt à le dégager d'un violent revers de pince.
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    « Là, ayant suspendu l’arc flexible et les flèches, vêtue de riches parures, elle commande et mène les chœurs. »

    Quelle… Quelle plaie !
    Je me jette sur le côté pour éviter des dizaines de plumes qui me poursuivent pour me tailler en pièce. Des multiples griffures parsèment mes avants bras. Alors que je me protège comme je le peux, Damien effectue un mouvement circulaire de la main en hurlant « Hane no Tatsumaki ». Mouvement que commence à suivre progressivement toutes les plumes, avant d’accélérer et de se ruer droit sur moi. Je parre avec mes avants bras, mais la pression me fait reculer, avant de violemment m’éjecter en arrière. Je fauche au passage un pauvre type qui traine dans le coin, rencontre un autre obstacle immense, avant de m’enfoncer violemment dans un des murs de l’académie et de voir le reste des pierres s’effondrer sur moi et mes deux obstacles.
    Je pousse une brique de sur mon torse en me relevant, toussant à m’en recracher les poumons. Soufflant pour enlever la poussière de mon nez, je me relève. Derrière j’entends grogner férocement. Devant moi, Rafaelo et Oswald me fixent avec de grands yeux, regardent derrière moi pour voir l’état de leur adversaire. Sans prendre la peine de les saluer, j’avance à grand pas furieux vers Damien en les bousculant sans m’excuser, grommelant de colère…

    Ok… Là… ça va chier.

    Pour eux, les gravats se remettent à bouger et un Krabb fou furieux en ressort… Pour moi, je fonce, emmitouflée dans le même genre de colère que le futur capitaine corsaire, me ruant comme une tornade vers un Damien qui se protège comme il le peut. Coup de poing, coup de pied, coup vicieux, il ne sait rapidement plus où donner de la tête et constate que malgré tous ses efforts, je suis loin d’être épuisée par cet affrontement. Bien loin. J’ai encore des torrents d’énergies et d’envie de lui faire bouffer le sol à coup de pelle dans la tronche. Il constate aussi qu’un chalumeau qui explose en pleine figure, ça peut faire très mal. La frange brulée par la chaleur, les sourcils dans un sale état, il se met à me hurler dessus, me traitant de tous les noms d’oiseaux qui lui passent par la tête :

    CATIN ! MON NEZ ! PESTE ! MON OREILLE ! VIPERE ! JE VAIS T’EVENTRER ! GROGNASSE ! MES CHEVEUX ! BORDEL DE MERDE ! MES CHEVEUX ! MES… MES SOURCILS ?!! AAAAAAAH !

    Il devient rouge. Aussi rouge que le sang qui coule de son nez après le vilain coup de boule que je lui ai mis. Je sers les dents, laissant se cogner sur le mur de mon indifférence ses injures.

    JE VAIS EN FINIR AVEC TOI !
    Viens donc.

    Pris d’une rage frénétique, il se rue à nouveau vers moi pour y aller au poing, s’aidant de ses plumes qui ne font que s’écraser contre mon Haki. Il n’est plus si rapide que tantôt. Plus si beau-parleur/mystérieux/emo non plus. L’échange dure et fini par simplement s’arrêter. Essoufflé, Damien se plie en deux pour reprendre sa respiration. Il me demande une pause en levant son pouce. Je le fixe avec dédain, un soupir m’échappe. Il me fait vraiment perdre mon temps... Il entend mon soupir et s’énerve d’autant plus :

    Tu me déshonnores en ne te donnant même pas à fond dans cet affrontement ! Donne tout ce que tu as, traitresse !
    Faisons comme ça…

    Mon arc télescopique ressort de son rangement. Je fais un large mouvement du bras, très rapide, et de l’extrémité se forme une onde orangeâtre qui fonce droit vers lui. Damien se la mange de plein milieu, croisant les bras pour amortir l’impact du mieux qu’il le peut.

    Hurricanrana !

    Il encaisse sans trop de mal : malgré son état, il tient encore débout. En même temps, mes lames d’air sont encore faibles, peu agressives. J’ai le temps pour les perfectionner et les rendre vraiment dangereuses. Et de toute façon, cette attaque n’est qu’un leurre…

    Powerbomb !

    Il ouvre grand les yeux. Suivant la vague rousse, une flèche explose à quelques centimètres de sa tête, le projette en arrière. Il hurle. Et arrête simplement d’hurler en rencontrant le mur du château dans lequel il s’enfonce. Les pierres s’enfoncent sans céder, il perd connaissance sans prendre la peine de s’accrocher pour éviter la chute de vingt mètres qui l’attend. Mais pour ça, j’ai une solution.

    Nails lock !

    Suivant l’explosion, une dizaine de clous s’enfoncent profondément dans sa chair et ses vêtements, et fixent l’homme au château. Les bras étendu, la tête tombante, les jambes dans le vide. Comme crucifié. L’image est marquante pour les quelques révolutionnaires qui regardent la scène. On s’effare alors que je tourne les talons. J’avance jusqu’à sa lame blanche tombée quelques minutes plus tôt durant l’affrontement et remarque que l’épée est sérieusement émoussée. Un vague soupir plus tard, j’avance en balançant cette arme par-dessus mon épaule, détachant la noire pour la jeter négligemment à terre.

    C’t’arnaque...

    Au suivant.
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    Il a beau être un mon ennemi, même dans ce combat, il est indéniable que Rafaelo est un virtuose du combat. Le voilà perché à l’arrière de Krabbs, sous la forme d’un spectre vengeur, se saisissant des deux bras de l’antagoniste, comme un vil reptile broyant sa proie dans une constriction meurtrière. Et moi, je reste là, comme paralysé devant la terrible efficacité de mon compagnon d’infortune. Figé dans le froid et la violence de l’endroit, jusqu’au moment où Il Assasino donne un signal plus que significatif.

    Maintenant!

    "Maintenant!"

    -Maintenant!

    Mes pieds s’enfoncent un simple instant dans la neige mouillée avant que je ne m’envol dans un périple mortel directement vers un énorme crustacé aux bras touchant le ciel. Je surgis un décisif moment aux devants d’un Krabbs sans défense, me révélant parfaitement l’endroit ciblé par notre périlleuse entreprise, à moi et l’assassin. Les aisselles du futur corsaire, seul endroit visiblement dépourvu de carapace sur le massif corps du pirate. Seul endroit où je pourrais réellement laisser s’échapper toute ma puissance destructrice.

    "Et j’ai une très bonne méthode pour m’occuper d’lui. Héhé."

    Blade Mode 2

    Mes bras métallisés, sous l’effet d’une nouvelle décharge de pouvoir maudit qui afflue avec puissance dans mon organisme, se métamorphosent soudainement. Le fil acéré de mes avant-bras se torsade alors et s’enroule à la manière d’un serpent sur le contour entier de mes deux articulations, donnant l’apparence d’une vis à mes deux bras. C’est alors que, d’une simple poussée qui me semble tenir du réflexe instinctif, ces deux vis que sont devenus mes bras se mettent tous deux à tourner à une vitesse ahurissante. À un tel point qu’un bruyant bourdonnement s’échappe de ces derniers qui sont littéralement transformés en tronçonneuses nouveau genre.

    Et ces deux tronçonneuses n’hésitent pas à s’enfoncer allègrement dans la peau chitineuse et molle des aisselles de Krabbs qui en hurle de rage et de douleur. Les multiples lames tournoyant à toute vitesse lacèrent, déchirent et saccagent violemment le corps du crustacé qui en hurle d’une colère sans nom. Mais, bien entendu, cet avantage gagné par cette manœuvre est de courte durée. En effet, ce n’est pas long avant que de la peau déchirée et ensanglantée du capitaine pirate ne surgissent une horde de petits crabes vengeurs qui m’assaillent avec la fougue d’une hermine.

    Je retire aussitôt mes avant-bras de la peau lacérée de Krabbs avant que celui-ci ne m’assène un puissant coup de sabre que j’esquive de justesse. Les secondes suivantes, je les passe à tenter avec difficulté de me débarrasser des nombreux crabes qui n’ont cesse de charcuter une peau que je leur soustrais de mon mieux.

    Lorsque le dernier crustacé rejoint finalement ses confrères dans la neige m’entourant. Mais c’est à un bien triste prix. En effet, c’est avec horreur que, affaiblit, je m’affale dans l’immaculée poudreuse aux côtés de mes ennemis, soudainement complètement paralysé. Mes muscles ne répondent absolument plus. Seule l’amère impression qu’un insidieux poison ayant pris racine directement dans mes doigts s’attaque à mon organisme stagne dans mon esprit. Une ombre imposante recouvre mon corps pétrifié, occultant le soleil à mes yeux. Et malheureusement, cette ombre n’est pas Rafaelo. Non, loin de là. L’assassin est retourné caresser le sol, lui aussi, probablement frappé par un Krabbs à l’humeur terrible. Et le voilà, le futur corsaire, couvert d’un sang violacé qui lui coule le long des bras.

    -Alors Double Face, tu l’aimes bien mon mucus? Ça te permet de relaxer un peu? Héhé. Me lance le massif crustacé qui lève une patte pointue en direction de ma tête.

    Mon seul réflexe est de piteusement fermer les yeux, comme incapable de voir venir ma mort en face.
    Mais Double Face est éternel, ça se sait bien. Et pour prouver mes dires, une Lilou sortie de nulle part traverse le champ de bataille, propulsée par un ennemi invisible, et percute de plein fouet le capitaine Krabbs, l’envoyant valser dans le mur avec elle-même. Dieu merci.

    "Aller bouge maintenant!"

    Tant bien que mal, je réussis à me dégager de la froide étreinte de la neige, en tremblotant, mon contrôle sur les muscles de mon corps me revenant peu à peu. Heureux d’être sain et sauf. Je me relève avec peine pour poser un œil désabusé et légèrement étonné vers la rouquine qui s’extirpe à son tour des gravas du mur explosé de l’académie.

    Je profite de ce court répit pour me retourner vers Auditore, lui aussi posant un œil quelque peu surpris envers Lilou qui retourne dans la mêlée sans même nous adresser la parole. Que fait-elle ici?! Ne devait-elle pas évacuer les civils? Peu importe, je préviens rapidement Rafaelo des effets néfastes du mucus recouvrant Krabbs sur l’organisme humain, alors que ce dernier émerge des amas rocheux, toujours aussi frustré.

    -Bref, c’est pas tout de le blesser, mais faut aussi trouver un moyen de le faire sans se tuer nous même. Résume-je à l’assassin qui toise notre adversaire commun. Et je sais pas toi, mais j’ai pas l’impression que notre assaut à été très efficace sur cette brute.

    Mais le pessimisme n’a pas sa place devant un tel monstre. Il faut simplement se concentrer sur le combat, et jouer de finesse et de ruse pour toujours étayer un nouvel arsenal de stratégie. Mais la stratégie, c’est bien beau, seulement, un obstacle dangereux mais invisible plane toujours sur ce combat et sur notre situation précaire. Et cet obstacle peut se résumer en une simple question :

    Combien de petits tours Krabbs peut-il encore nous réserver?
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    "Et l'assembleur de nuages jura le Styx,
    et promit de former d'autres orages"

    Le monstre relâcha une nuée de crabes. Pauvre Oswald. Il fut submergé par la marée grouillante qui lui rampait sur le corps et tentait de pincer ses bras métallisés. Il s'en débarrassa bien assez, juste avant de tomber à terre apparemment vidé de toutes forces. Rafael n'eut que le temps de voir cela avant que la pince vengeresse du pirate ne le fauche en plein visage. Il eut à peine le temps de lever son bras pour se protéger, mais sans succès. Il rencontra le sol avec une violence telle que la neige vola en éclat tout autour de lui, traçant un profond sillon jusqu'à un amas de cailloux, recouvrant le Révolutionnaire. Il percuta quelques hommes au passage, mais le coup de Krabbs l'avait sonné plus que de mesure. Il reprit conscience de ce qui l'entourait, enseveli sous les décombres. Il essaya de soulever les gravats puis secoua la tête et passa à travers, se recomposant un genou à terre, face à Krabbs un peu plus loin. Heu. Ce dernier levait haut la pince, prêt à frapper Double Face. Dans un élan de solidarité - puisque cela ne pouvait être rien d'autre - l'assassin se releva et commença à courir vers son adversaire, voulant l'empêcher d'achever Oswald. Il savait qu'il ne serait pas assez rapide, mais il ce n'était pas suffisant pour le décourager. Puis une vague silhouette rousse percuta le Pirate. Dans un fracas peu ragoûtant, les deux allèrent s'enfoncer dans la pierre, comme dans du beurre. Un répit inespéré !

    Le Révolutionnaire tendit une main à son allié de fortune pour l'aider à se relever, mais celui-ci tremblait de tout ses membres. Il se rendit compte alors qu'il était maculé du sang de Krabbs. Au moins ils l'avaient touché. Double Face lui expliqua qu'il s'agissait là des effets néfastes du mucus de l'homme poisson. Peste soit des monstres, il avait plus d'un tour dans son sac. Un brin de femme les dépassa alors, ignorant totalement les deux combattants. Rafael leva un sourcil, interloqué par l'apparition de la jeune femme. Hum, c'était elle qui avait percuté l'homme poisson ? Pas la peine de la remercier, après tout elle les ignorait totalement. L'assassin porta un oeil inquiet vers la source de sa colère, et il aperçut, au loin, la silhouette familière de Damien Reyes. Damien ?! Mais qu'est ce qu'il foutait là, lui ? Après un an sans la moindre nouvelle, après les avoir abandonnés à leur sort ! Rafael ne se sentit pas obligé de lui apporter le moindre soutien. Après tout, il avait mieux à faire : un Krabbs exultant de rage venait de sortir de son trou, du sang maculant son visage et l'ensemble de sa carapace. Au moins, un flot épais s'échappait de sous son bras. Il était pourtant persuadé qu'Oswald avait touché son artère brachiale. Hum. Il ne devait pas être construit de la même façon, ça ne serait pas évident. Il s'essuya le front, et remarqua qu'il saignait, lui aussi, abondamment. Une blessure superficielle, mais handicapante. Un léger trait de fumée commença alors à s'exhaler de son front. Sa tunique était complètement lacérée. D'un geste, Rafael la fit disparaître en fumée. Elle l'encombrerait pour ce combat. Combattre torse nu ne le dérangeait pas. Et puis on savait jamais : si Lilou regardait ...


    "Double Face, il va falloir que tu le retiennes quelques secondes." grogna-t-il à l'adresse du Marine, désignant Krabbs d'un geste de la tête.

    Rafael piocha dans sa bourse et en tira quelque chose qui ressemblait à une cigarette. Il sortit un briquet, puis alluma sa cigarette tout à la mettant à ses lèvres. Il en tira une bouffée apaisante, puis une autre. Le Pirate se rapprochait au pas, mais on pouvait sentir sa rage dans chacun de ses pas. Le Marine bicolore regarda l'assassin, un peu inquiet. Le coup qu'il avait pris à la tête l'avait définitivement fait sombré ? Non. Loin de là.



    "Il va falloir sortir l'artillerie lourde. Dès que je te donnerais le signal, tu feras exploser ceci à côté de Krabbs. Le timing sera assez serré." continua Rafael, donnant sa dernière bombe fumigène à Oswald.

    Puis il se recula et inspira un grand coup. C'était parti. Il consuma sa cigarette en un coup, gonflant ses poumons au maximum. La cendre s'envola autour de lui, puis il se mit en position. Ses cheveux prirent une légère teinte grisâtre et se dressèrent, dans le sens du vent. De la fumée commença à s'exhaler de tout son corps, alors que ses pupilles prenaient une teinte diaphane. Il gonfla ses muscles, puis écarta ses jambes, de façon à garder le maximum de stabilité sur ce sol neigeux. Il étendit alors les bras, et la fumée qui s'échappait de lui doubla d'intensité.


    "Caaaaaaaaa ..." commença l'assassin, son regard figé sur Krabbs, et Oswald qui lui faisait face.

    Il ramena alors ses mains vers eux, la fumée gagnant l'espace entre ses doigts pour se rassembler en quelque chose qui ressemblait de plus en plus à une boule noire. Un tourbillon de vent se forma autour de lui, donnant l'impression qu'une véritable aura de fumée émanait de lui. L'intensité de ce tourbillon gagna de plus en plus en force, à tel point qu'un vacarme régulier commençait à se faire entendre.


    "... Mééééééé ..." poursuivit-il, tremblant sous l'effort demandé par l'attaque.

    La blessure qu'il avait au flanc commençait à le faire de plus en plus souffrir. C'était la contrepartie exigée par l'utilisation d'un tel pouvoir. Sa forme intangible ne pouvait être maintenue lorsqu'il exécutait un pareil coup. Les pirates aux alentours ne s'occupaient plus de lui à présent, les Révolutionnaires étaient arrivés là depuis quelques secondes déjà. Il était au moins tranquille de ce côté là. De plus, il ne pensait pas que l'un d'eux oserait s'interposer entre Krabbs et ses adversaires. L'assassin, après quelques secondes à emmagasiner de la fumée au creux de ses mains, les ramena contre sa hanche.


    " ... Aaaaaaaa ... " poursuivit-il, alors qu'une réelle boule de fumée se condensait entre ses neuf doigts.

    La boule prit tout d'abord une ampleur démesurée, mais l'assassin la ramena à une taille légèrement supérieure à une balle de tennis en rapprochant ses mains. Un bruit de succion peu ragoûtant s'en échappa alors, certainement du à l'air qui s'en expulsait. On pouvait voir en son sein la fumée qui tournait de plus en plus vite. Une violente bourrasque s'en échappa, générant une onde qui souleva la neige tout autour de l'assassin.


    " ... Méééééé ... " fit Rafael, suant à grosses gouttes sous l'effort demandé.

    Du sang coulait à nouveau de sa blessure au front, ainsi que de toutes les petites coupures qu'il avait sur le torse. La suture tint bon, mais on pouvait voir les fils tirailler la chair, qui blanchissait sous la tension. Le moment était venu. Il n'avait droit qu'à un seul coup, il ne fallait surtout pas rater cette occasion !


    "Maintenant !" hurla-t-il au Marine.

    Un fil de fumée s'exhala alors des pieds de Rafael et entra en contact avec la zone créée par la bombe fumigène. Il n'en fallut pas plus pour que l'assassin ne passe à l'action. Conservant la boule au creux de ses mains, il disparut dans une gerbe de fumée et rejoint la zone enfumée en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Il reprit consistance un mètre face à Krabbs. Le pirate le dominait de toute sa monstruosité. Il était largement plus grand que l'assassin, un affrontement qui ne ressemblait que trop à un David contre Goliath. Mais il n'avait pas le choix, la vie de ses frères était en jeu. Rafael tendit les bras vers le pirate, profitant de l'effet de surprise créé par son arrivée inopinée.


    " ... HAAAAAAAAAA !!" hurla-t-il, ramenant ses mains vers Krabbs.

    La boule de fumée explosa alors en un terrible faisceau, englobant entièrement la taille de l'homme poisson. Un vent terrible s'exhala de l'attaque, qui se dirigea tout droit et frappa un pan du mur du château, le réduisant à néant. Puis le faisceau se releva et se perdit dans le ciel, avant de s'éteindre. La neige et les pierres se soulevèrent à son passage et l'assassin posa un genou à terre, essoufflé. Tout autour de lui n'était que fumée à présent, et on entendait encore les cris et les râles d'agonie ... mais plus personne n'y voyait rien. L'inconvénient avec ce genre de technique à fumée dispersive, c'était qu'on ne voyait pas si l'adversaire avait été touché. Pour ça, il fallait attendre de voir son cadavre ... ou d'entendre sa voix moqueuse. Hum. L'assassin se releva, mais déjà il ne se tenait plus droit comme avant. Il posa une main sur sa blessure et chercha Oswald des yeux. Si de son point de vue l'attaque n'avait pas été si impressionnante que ça, ce n'était pas le cas de tout le monde. Des quatre coins du plateaux, on avait pu voir un gigantesque rai de fumée percuter le château et le faire trembler. Il fallait dire que voir un assassin sortir une technique faisant la taille d'un géant, ce n'était pas commun.


    "Oswald ? *kof kof* T'es là ?" demanda l'assassin, peinant à récupérer de l'énergie que lui avait demandé cet ultime coup.
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      Dieu des mers et des océans en furie,
      Maitre des tremblements de terre et ébranleur du sol


      C’est bon ? Vous avez fini d’jouer ?!

      Même si vos attaques commencent à le piquer un peu, le premier à comprendre que Krabb en a sérieusement assez de ces conneries, c’est toi, Oswald. Tout particulièrement lorsque le capitaine corsaire te fonce dessus tel un tank sur lequel on aurait oublié de mettre des freins. Il accompagne le mouvement de grand coup de pince pour faire en sorte que tu t’enfonces dans la neige, puis dans la terre, puis dans la pierre. Il continue à te piétiner pendant deux bonnes minutes. Et des fois que tu ne sois pas vraiment terminé, il en profite pour t’asperger un peu plus de mucus pour te vider de tes forces. Tu mettras du temps à te relever. Ah oui. Beaucoup.

      Mais Krabb n’en a pas fini avec vous. Il profite de l’épaisse fumée pour avancer jusqu’à toi, Rafaelo. Tu n’as pas le temps de comprendre que le type qu’on tabasse depuis tout à l’heure, c’est ton coéquipier que déjà, il t’attrape par la gorge avec son immense pince. Immense pince de laquelle tu ne peux pas t’échapper pour cette fois, haki oblige. Et c’est sa gueule monstrueuse que tu vois se dessiner à travers la fumée. Tu le vois bouger les lèvres, ou tout du moins ce qui ressemble à des lèvres, marmonner, grogner, pour finalement te cracher à la figure. Mais il ne te crache pas n’importe quoi. Il imprègne tout ton visage d’une autre forme de mucus. Un mucus gluant, qui devient rapidement… collant.

      Et là, il rit grassement en te laissant te débrouiller. Il te regarde un temps manquer d’oxygène, mais comme Krabb n’est pas un monstre… Ou pas totalement, et qu’il ne t’a pas bouché les oreilles, il se permet de te faire une proposition qu’aucun de vous ne peut normalement refuser. Il attrape Oswald pour le sortir de son trou, et vous hisse tous les deux à la même hauteur.

      Si dans trente seconde, j’ai pas le toubib que je demande, je fais sauter la tête de Double Face. Il rigole bruyamment avant de rajouter : On m’en voudra pas trop de débarrasser les rangs du gouvernement d’une erreur dans ton genre.

      Puis, son affreux sourire se tourne vers toi, Rafaelo.

      Pour les trente prochaines secondes, ça serait la tienne de tête qui sautera, Il Assassino. T'es une plaie, dans ton genre. Me demande bien pourquoi on t'a appelé ici...

      Il n’a pas un très bon accent. Note.

      Et tant que je n’aurais pas mon putain de doc’, je ferais sauter toutes les têtes de ceux que je croise : Marines ou révolutionnaires. Pas de quartier. Vous avez pigé, là ? Ou vous voulez un dessin ?

      Très bien… 29… 28… 26…


      Ah. Mauvaise nouvelle. Il ne sait pas très bien compter.


    Dernière édition par PNJ Requiem le Ven 10 Mai 2013 - 22:51, édité 1 fois
      Et le corps monstrueux du Dieu se redressa de l'enclume ;
      et il boitait, chancelant sur ses jambes grêles et torses.
      Et il éloigna les soufflets du feu, et il déposa dans un coffre d'argent tous ses instruments familiers.


      -On m’en voudra pas trop de débarrasser les rangs du gouvernement d’une erreur dans ton genre.

      Une erreur.

      Une erreur.

      Suspendu en l’air, brisé, sur le seuil d’une mort qui ne sera que trop joyeuse de m’accueillir. Et pourtant, la seule chose à laquelle je pense, sur le moment, c’est la dernière réplique de Krabbs. Cette réplique que je n’ai que trop de fois entendu, subit, plutôt. Ma respiration se fait ardue, l’étau de la pince du capitaine pirate se refermant un peu plus sur ma gorge rougie par le sang qui ruisselle de ma tête. Terrassé par Krabbs, je ne pense plus à ma défaite, je n’ai même plus souvenir de la sensation des coups dont il m’a martelé un instant plus tôt. Un seul mot revient en boucle dans mon esprit.

      Une erreur.

      Krabbs, lui-même, affreux dans son propre genre, ose me piquer d’une lance qui a déjà trop de fois ouvert une plaie que je ne sais guérir.

      Une erreur.

      Encore une fois, je gis face à un adversaire que j’ai cru pouvoir rivaliser. Probablement ne suis-je pas même digne de Staline. Staline qui a dut être témoin de cette défaite que j’ai goûté douloureusement.

      -22…19…

      Mes yeux bouffis et glauques se posent avec fatigue et morgue sur un Rafaelo partageant une position aussi désavantageuse que moi. Partage-t-il le jugement de Krabbs à mon égard? Suis-je une erreur pour lui aussi? Ne suis-je en fait qu’un monstre sans avenir ni allié pour chaque combattant sur ce plateau? Ne suis-je seulement qu’un simple monstre?

      Une erreur.

      Une larme vient se mêler au sang qui parsème mon visage. Malgré le mucus de l’homme-poisson qui m’empêche totalement de me mouvoir, pas un instant je ne pense à me défaire de l’emprise de Krabbs. Je reste suspendu à sa meurtrière arme naturelle, laissant une vie que je ne mérite visiblement pas s’écouler de ma gorge avec l’air de mes poumons qui se raréfie.

      Une erreur. Une simple erreur que personne ne pleurera.

      -12…8…

      Une pensée pour l’équipage m’accroche. Il se débrouillera probablement mieux sans moi. Moi qui ne leur ai causé que des problèmes. Ni Salem, ni Ketsuno, ni Marone ou encore Sarko ne pleureront ma mort. Je n’ai été qu’une plaie. Une plaie qui ne sait pas prouver sa valeur contre qui que ce soit.

      Une erreur.

      Cette fois-ci, on dirait bien que le Destin a remporté son combat face à moi. À force de malchance et d’ennemis puissants, il a finalement sut prouvé que Double Face n’est pas si éternel que ça. Dommage.

      "Non…C’est pas finit! Pas comme ça! NON! "

      -On dirait bien que si, Dark, le parcours s’achève finalement.

      "NON! NOOOOOON ! "

      -3…2…

      -…Non…?

      Non.

      -JE… NE… SUIS… PAS…

      -1?!

      Krabbs cesse soudainement son décompte, alors que je hurle de tous mes poumons. Son visage affiche soudainement un rictus légèrement intimidé.

      -JE NE SUIS PAS UNE ERREEEEEEEUUUUUUR!!!! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!

      Une terrible vague invisible émerge soudainement de l'entièreté de mon corps au point de défier la pince de Krabbs qui recule sous l’effet d’un haki qu’il ne voit pas venir. Au point que mon corps comme celui de Rafaelo échappe à son emprise. Je retombe sur mes deux pieds, entouré d’une aura qui fait voleter partout autour de moi des volutes de neige, de poussière et de fumée qui émanent du cratère qui s’est formé autour de moi.

      Une volonté indéfectible m'envahit. Ne plus jamais perdre. Ne plus jamais laisser qui que ce soit me traiter de la sorte. Vaincre. Vaincre ou mourir.

      -JE SUIS… DOUBLE FACE!

      La Dark’ Rage se manifeste finalement, ma peau blanche laisse complètement place à un épiderme d’un noir profond qui exprime d’une force omniprésente et invisible la rage et la colère soudainement libérée par ma métamorphose inopinée.

      -ET PERSONNE NE POURRA JAMAIS FAIRE DE MOI UNE ERREUR!

      Et sur le visage de Krabbs, un inconfort s’affiche, remplaçant son expression hilare qu’il affichait tout à l’heure. Les vêtements en lambeaux, deux yeux glauques trahissant une humanité inexistante et une peau ténébreuse complète le portrait de Double Face.

      Car ce n’est plus Oswald qui combat pour son honneur et sa survie. C’est une entité autant plus puissante et intraitable qui se jette d’une charge bestiale vers un Krabbs déstabilisé par la colère dégagé par l’être terrible qui lui fait face.

      ***

      En un seul instant, à peine une seconde, le sol explose sous les pieds d’un Double Face lancé à pleine vitesse vers son adversaire sous les yeux d’un Rafaelo paralysé par les récents évènements survenus chez son allié.

      Raging Torpedo

      Le crustacé n’a pas le temps de réagir ou de voir son ennemi, que ce dernier le percute du crâne en tournant sur lui-même telle un marteau piqueur doté d’une volonté de meurtre inégalable. L’impact se fait tellement rapidement et à une force telle que le mucus du pirate n’a pas le temps d’agresser un Double Face hurlant d’une rage sans nom.

      Le choc d’une rare violence envoie Krabbs creuser un large sillon dans le sol, et ce, sur plusieurs mètres. Ce dernier n’a à peine le temps de se relever que la bête ténébreuse fond à nouveau sur lui sous l’aspect d’un éclair enveloppé d’ombre et de colère. La scène qui suit est voilée par un nuage de poussière et de neige d’où n’émerge que des cris et des éclats de rochers. Jusqu’à ce que du nuage ne s’extirpe Double Face, renvoyé dans un des murs de l’académie toujours debout.

      Partout autour, c’est le silence, les combats sont momentanément stoppés. Tous les yeux semblent rivés vers le nuage qui se dissipe, laissant apparaître la silhouette haletante d’un Krabbs éperdu de haine. C’est lorsque l’imposant crustacé apparaît finalement au grand jour qu’une espèce de tension suivit d’un mouvement de recul paniqué saisi l’assemblée. Au centre de la carapace ventrale du monstre, une craquelure, craquelure qui, dans un bruit à éveiller un géant, prend une ampleur imprévue sur le torse de Krabbs. La fissure a beau ne faire qu’une trentaine de centimètres, cela reste une trentaine de centimètres exploitables à souhait.

      Et comme pour narguer l’homme-poisson qui piaffe et hurle au ciel, un monticule de gravas, reste d’un mur récemment détruit, explose dans des gerbes de terre et de caillasses, révélant un Double Face ténébreux riant d’un plaisir sadique et d’une voix d’outre-tombe.

      Un Double Face qui en redemande en fonçant à nouveau dans un élan brouillon, violent et éperdu de plaisir.


      Dernière édition par Oswald Jenkins le Lun 6 Mai 2013 - 14:18, édité 1 fois
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      « plût aux Dieux que tu m'arrachasses l'âme, à l'instant même, avec tes flèches, ou que les tempêtes pussent m'emporter par les routes sombres et me jeter dans les courants du rapide Okéanos ! »


      Double-face a craqué. Et fait craquer Krabb également. Moi, j’avance vers l’assassin révolutionnaire qui se débat avec son amas de glue sur la tronche en tentant de l’enlever.

      Ne bouge pas.

      J’attrape la glue sur le visage du révolutionnaire et tire un grand coup. Enfin… Plusieurs grands coups, jusqu’à ce qu’elle se détache et attrape au passage quelques cheveux et poils de barbe qu’elle arrache. Je jette la glue plus loin et pose à côté de Rafaelo une des bombes contenues dans mon sac. Il sait comment elles fonctionnent, c’est lui qui les a faites :

      Tiens, prend ça. Vise la fissure.

      Au cas où la première allusion n’était pas assez claire. Je me relève et tourne les talons, rentrant par la brèche causée plus tôt par Krabb, un révolutionnaire lambda et moi-même lors de l’affrontement contre Damien. Je fais quelques pas et rentre dans une autre pièce. L’endroit est tellement en bordel qu’on a l’impression qu’un ouragan est passé pas loin. C’est peut-être le cas. Il y a tellement de bruits à l’étage, entre les rires, les cris, les piétinements, les embrochements… Difficile de distinguer quoi vient d’où. Dans le couloir d’en face, une bande de pirates se rue vers moi avec la ferme intention de me rosser. Je les reçois comme prévu : à coup de poings. Et une fois les choses finies, je reprends mon ascension.
      Alors que je m’aventure en frappant ceux qui le méritent, je ne sais pas comment évacuer les quelques civils toujours présents et en vie. Ceux que je croise se voit orienter vers les téléphériques aux extrémités du pilier. Mais sur la centaine, ce n’est qu’une poignée. Et je ne sais toujours pas par où commencer. Je suis guidée par quelques cris, quelques sauvetages, quelques balançages de cul-de-jatte par les fenêtres et quelqu-…

      Hayaaaaaa !

      J’évite de justesse un coup de pied et fais passer son propriétaire par une fenêtre. Suis alors deux autres types qui sont là pour faire l’escorte d’un brancard lui-même porté. Bref, les deux autres types, je les envoie rapidement rejoindre le premier. Et les deux derniers qui me regardent en me suppliant de ne pas les tuer, qu’ils sont là pour le gamin sur le brancard, qu’il a besoin d’un toubib. Je fronce les sourcils et soupire. Qu’est-ce qu’ils foutent avec un gamin sur un pilier en train de se faire à moitié raser ?

      Un médecin ?
      Ouais !
      … Quel genre ?
      Euh… Qui soigne !
      Merci les mecs… Bon, il y en a deux dehors : un spécialisé en chirurgie traumatique et premier soin, l’autre pour les gros rhumes. Le premier est grand, brun, avec des lunettes. Le second petit, trapus et un peu étrange. Avec des lunettes également. Et dès que vous avez fini, vous évacuez le pilier, c’est compris ?
      Euh… Ouais madame !
      Maintenant, tirez-vous.

      Ils s’exécutent et déposent soigneusement le gamin à terre pour éviter de plus le malmener... Je le fixe un temps, mais préfère me recentrer sur l’évacuation des autres. Je ne sais plus trop quoi en penser… Alors, évitons de penser.

      Je soupire et reprend ma route, remonte les étages en frappant deux trois types qui le méritent au passage pour sortir les trois autres qui ne veulent pas mourir ici. Pour l’instant, aucun médecin en vue, et je ne sais pas quoi en penser. D’un côté, c’est tant mieux pour eux, ils ne sont pas aux mains d’un poisson psychopathe. D’un autre, peut-être que si l’équipage du corsaire à son médecin, il n’y aura plus besoin de se massacrer les uns les autres.
      En parlant de massacre… Le combat continue à faire rage et le géant révolutionnaire fait des siennes. Entre les cris de rage et eux de douleur, un immense fracas fend le toit de l’académie, détruit les murs. Et là, la main d’un géant me frôle presque alors que je me tapis contre le mur du fond. Un soupire plus tard, je comprends qui c’est. Et ce qu’il fait. Et ce qu’il veut. Il jette un coup d’œil pour vérifier s’il a eu quelqu’un, et avant qu’il ne me remarque, je l’interpelle :

      Hey.

      Il a presque la sympathie d’attendre. Presque. En fait, il lève à nouveau sa main et tente de m’écraser comme un sale gosse écrase une fourmi. Mais je l’évite et l’escalade aisément, grimpant sur son doigt déjà salement amoché. Et lui, me regarde, me ramène à son niveau. Son immense sourire me met encore plus en colère. Je ferme les poings et le pointe ensuite du doigt en continuant à m’adresser à lui :

      J’ai un compte à te faire payer, toi.
      Moi ? Hahahahaha !
      T’as piétiné un membre de mon équipage !
      Double-face ?
      Lui-même.

      Lui-même. Ma respiration s’accélère. Qu’il ait eu l’audace de littéralement marché sur quelqu’un. Tout ça, là. Ça me met hors de moi. Et lui, semble satisfait. Il pense qu’il va s’amuser. S'il savait...

      Je vais te briser.


      Dernière édition par Lilou B. Jacob le Lun 6 Mai 2013 - 7:52, édité 1 fois
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      « Aux champs Élyséens, qui sont tout au bout de la terre.
      C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains ;
      Jamais neige ni grands froids ni averses non plus ;
      On ne sent partout que zéphyrs dont les brises sifflantes
      Montent de l'Océan pour donner la fraîcheur aux hommes. »

      À genoux, vulnérable. Le monstre n'avait pas la moindre égratignure, le coup ne lui avait quasiment rien fait. Il avait surgit du brouillard, profitant de l'état de faiblesse passager de l'assassin. Il pensait au moins l'avoir envoyé assez loin pour avoir le temps de se relever et de reprendre son jeu de faux-semblants. Une erreur. Krabbs était un monstre, presque invincible. Non. Si ça pouvait saigner, ça pouvait mourir. Fort heureusement, l'assassin n'avait pas été en contact avec le mucus affaiblissant, pas encore. Mais la gangue visqueuse qui lui emprisonnait le visage lui ôta toute mesure. Le sentiment d'asphyxie lui fit perdre ses moyens, et il se gratta la face jusqu'à ce que le crabe ne l'attrape. Un réflexe stupide, dangereux. La poigne du Pirate l'empêchait de s'échapper, mais ce n'était pas le pire. Il entendait sa voix gutturale se perdre dans un décompte hasardeux. Se faire vaincre par une créature pas capable de compter, la déchéance. Puis, contre toute attente, il le lâcha. Le manque d'oxygène, allié à l'état d'essoufflement provoqué par sa dernière attaque, faillirent faire sombrer Rafael, mais il tint bon. Il perçut la colère de Double Face, ressentit le choc de chacun de ses coups à travers la fumée qui maculait à présent une bonne partie du champ de bataille. Il posa une main à terre, rassemblant ses forces. La fumée vacilla autour de lui, il reprenait contenance. Ainsi que son calme. Il tenta de se désincarner, mais le mucus ne semblait pas partir. Pire encore : il ne pouvait se désincarner entièrement ! Des mains agiles vinrent s'emparer de la substance. Instinctivement, il les repoussa. Mais elles se montrèrent insistante et finirent par venir à bout de la gangue qui enserrait son visage. L'assassin aspira une grande goulée d'air, puis toussant. Il leva les yeux, reconnaissant Lilou. Il recevait plus d'aide de ses ennemis que de ses alliés. C'en était triste. Mais il n'était pas homme à rejeter une telle chance : il avait un minimum d'instinct de survie. Il la remercia d'un hochement de tête puis s'empara de la bombe. Mécanisme rudimentaire. Une broutille à vrai dire. Mais c'était sensé exploser suffisamment fort pour percer une voie d'eau. C'était une de ses bombes. Il posa la main dessus et la glissa dans une de ses sacoches.

      Plus loin, Oswald était encore occupé à frapper Krabbs, sans lui laisser le temps de réagir. Rafael leva un regard perplexe vers lui. Double Face était ... entièrement noir. Etrange. Il le savait instable, schizophrène à moitié - les registres du Léviathan n'étaient pas un secret pour quelqu'un comme lui. Mais que ça se manifeste ainsi. Bienvenue, mais néanmoins préoccupant. Le Marine attaquait sans se soucier de ce qu'il se passait. L'assassin se releva. Il ne chancelait plus à présent. Une rage sourde grondait dans sa poitrine. Une rage qu'il n'avait plus connu depuis longtemps. Une fumée noire commença à s'échapper de ses épaules. Son pouvoir était le miroir de ses émotions. Il en avait toujours été ainsi, et cela ne changerait à vrai dire jamais. La fumée se troubla autour de lui comme une goutte aurait troublé l'eau. Ses blessures fumaient de la même couleur que ce qui se dégageait de son corps, son sang s'évaporant quasi instantanément. La zone enfumée se réduisit peu à peu, toute la substance remontant le long des jambes de Rafael. Il emmagasinait assez de matière pour la suite des évènements. Si son attaque était lente et difficile à déployer, son utilité était toute avérée. Lorsqu'il fut satisfait, il leva son bras, et un orbe de fumée apparut derrière Double Face qui enchaînait son adversaire avec une force décuplée. Lorsque l'assassin ferma le poing, il apparut à la place de l'orbe, entouré d'une brume de plus en plus épaisse. Il frappa dans le vide, en direction de Krabbs.


      Smoking Aces. Fist of Vhallala.

      Un poing de fumée surgit de la brume, de la taille de celui d'un géant. Exécutant le même mouvement que Rafael, il grilla la priorité à Oswald et offrit un magnifique crochet du droit au pirate. Puis l'assassin frappa de sa main gauche, un uppercut fumigène décolla Krabbs du sol. Le mutant se réceptionna sans mal. Il paraissait pourtant surpris de la force déployée par le type torse nu qui lui faisait face. Il n'eut pas le temps de s'en étonner plus longtemps que Oswald repassait déjà à l'attaque. Deux poings émergèrent alors de la fumée, et associèrent pour frapper l'homme poisson, venant du ciel. Krabbs leva ses pinces et contint l'attaque, le sol se fendant sous la puissance de l'impact. Il réussit à repousser le coup, mais un nouveau poing se matérialisa et atteignit son flanc, l'envoyant sur le côté, chitine à terre. Le monstre parut sonné un instant, mais il se releva en exultant de rage. Une gerbe de liquide verdâtre et visqueux s'échappa alors de son corps, pulvérisant aux alentours une masse collante et odorante. Elle atteignit le sol, générant une fumée nauséabonde. Il était décidément bien remonté. Mais ils n'en avaient pas fini avec lui. Le mucus acide avait traversé l'assassin sans l'atteindre, et un sourire carnassier se dessinait sur ses traits. Krabbs l'avait contraint à recevoir l'aide de la Marine par deux fois.

      Smoking Aces. Nutcracker.

      Suivant les mouvements de l'assassin, deux nouveaux poings fumigènes surgirent de la brume. Tournant sur eux-mêmes, ils se dirigèrent vers Krabbs qui recula d'un bond pour esquiver l'attaque. Le sourire de l'assassin s'élargit. Un voile opaque de fumée s'était dressé derrière le Pirate. Ne l'ayant pas vu plus tôt, il s'écrasa contre celui-ci et rebondit pour se retrouver à terre, entre les deux poings. Les traits de Rafael virèrent au gris pâle, alors que Krabbs chargeait ses pinces en haki pour frapper les deux apparitions de ses énormes pinces. Elle frappèrent. Le traversèrent et se désagrégèrent. Un violent craquement retentit alors, secouant Krabbs de toute sa taille. Il baissa les yeux et dévisagea l'assassin qui se tenait en dessous de lui, le poing gauche enfoncé dans son ventre. Les poings de fumée n'avaient été qu'un leurre. Krabbs réagissait toujours de la même manière. Il contrait avec force et rage, usant de son haki dès qu'il s'agissait de frapper la fumée. Il était si confiant en sa propre stabilité qu'il faisait une carnage avec l'allonge de ses bras chitineux. Il perdait tout moyen lorsqu'on le malmenait et réagissait avec rage. Ne restait plus qu'à le pousser à bout.

      Le monstre hoqueta, un filet de sang dégoulinant de sa bouche, puis ramena ses deux appendices pour éclater le crâne de Rafael. Mais celui-ci avait déjà disparu, se fondant dans la fumée. Il réapparut quelques mètres plus loin, son gantelet maculé de sang jusqu'au milieu de l'avant-bras. Il fumait, certainement rongé par les humeurs de cette créatures ignoble. Krabbs posa une main sur le trou béant qui trônait sur sa carapace. Même si elle avait été percée, cela ne semblait pas l'atteindre aussi durement qu'on aurait pu l'escompter. Il laissé échapper un rire gras et essuya son sang sur son épée. Comptait-il leur injecter son mucus directement au travers de leurs blessures ? Il n'avait rien perdu de sa morgue : ils avaient percé son armure, et alors ? Il en avait vu d'autres ! Ce ne seraient pas deux humains qui le mettrait à terre.


      "Alors, Auditore, déçu ? Ah ah !! Finalement, j'vais vous buter et vous piétiner. Je trouverais bien un médecin après !" exulta le Pirate, jouant de sa pince sur son épée.

      "Je vais plutôt t'apprendre à compter, le Crabe." grogna Rafael, jouant avec un morceau de métal, le lançant et le rattrapant.

      L'amorce de la bombe.


      "Un." commença-t-il.

      Le monstre regarda son abdomen, effaré, puis revint vers l'assassin. Les connexions mettaient du temps à se faire dans sa cervelle de crustacé.


      "Deux." poursuivit-il, satisfait de son petit coup.

      Il bondit alors vers l'assassin, décidé à soit l'emporter avec lui, soit lui faire payer son outrage. Rafael disparut dans une gerbe de fumée, réapparaissant quelques mètres plus loin. Le Pirate atterrit là où il se tenait une seconde plus tôt, fendant la terre de son énorme pince. Il se retourna vers le Révolutionnaire, crachant son mucus à tout va, hurlant sa rage à tout ce qui pouvait l'entendre.


      "Trois." termina Rafael, refermant sa main gantée sur l'amorce métallique de la bombe.
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        Des cimes de l'Olympe il descendit, plein de courroux,
        Portant son arc et son carquois étanche sur l'épaule.
        Les traits sonnèrent sur l'épaule du dieu courroucé,
        Quand il partit, et c'était comme si la nuit marchait...

        Il faut moins d'une seconde aux centaines de crustacés qui parasitent le pirate pour dévorer et disperser les composants de la merveille de miniaturisation explosive de la confrérie, la rendant aussi inutile que parfaitement inoffensive...

        Et pendant que Kraab éclate de rire, le compte à rebours menaçant d'Auditore sonne subitement très très creux. Un peu comme une tentative braquage avec un pistolet à bouchon...

        -Alors quoi Auditore ? C'est tout ? Tu ne peux pas me tuer comme ça ! Si tu veux me vaincre il va falloir que tu trouves mieux que tes feintes de fumées et tes fuites. Il va falloir que tu m'affrontes en face. Et tu en es incapable...

        Une ombre menaçante survole le pilier, détournant un instant l'attention de Kraab et des types autour qui lèvent les yeux pour contempler la silhouette d'un énorme requin volant passant à basse altitude au dessus des têtes et s'éloignant déjà après avoir largué sa marchandise...

        Tombant comme une bombe au milieu de la mêlée, Envy soulève une vague de neige qui va fouetter les combattants autour, faisant chuter les plus faibles et obligeant les autres à se frotter les yeux avant de retrouver la vue pour pouvoir observer le nouvel arrivant. Aussi serein que s'il venait de débarquer dans une réunion d'ancien motards, le corsaire se relève en faisant craquer ses articulations, tranquille et sur de lui avec aux lèvres le sourire narquois de ceux qui connaissent à l'avance la chute de la blague.

        Ignorant le révo sur lequel il est tombé et qu'il enfonce dans la neige de ses bottes, le corsaire fait un tour d'horizon des protagonistes les plus proches, Kraabs, Oswald, Rafaello...

        -Alors les chéris, on se tripote ?
        -Qu'est ce tu fous la toi ?
        -Je viens te sortir les couilles des ronces. Et après. Je te casserai la tête...


        [lilou]

        -Me briser ? Toi ? ARHARHARH !

        Staline éclate de rire en t'assaillant de postillons géant. Il a écrasé Oszwald le métallique comme une vulgaire mouche, que peuvent bien lui faire une frêle rouquine et son canard ?
        Perdre du temps peut être ? D'autant que la bas un vrai joueur vient de débarquer dans la partie. Un Corsaire, un adversaire autrement plus convainquant que l'inconnue aux cheveux de feu du deuxième étage...

        -Pichenette !

        Staline arme le pouce et le détend façon catapulte. Un ongle à la corne aussi épaisse que le blindage du Léviathan et renforcé au Haki vient percuter Lilou debout sur la main du monstre. Un coup capable de tuer n'importe quel humain aussi surement qu'un boulet de canon dans le crane. Sur un Haki évidemment ça ne fait pas grand chose, mais ce n'est que le début. Chassé de la main du géant par le choc Lilou est projetée dans les airs, pendant que Staline fait un tour sur lui même pour se donner de l'élan et balayer l'espace de la largeur de sa lame brisée qu'il manie comme une batte... Si Lilou ne s'écrabouille pas sur la lame le géant à la ferme intention de l'envoyer jouer les balles droit sur le corsaire. Une entrée en matière qui aura a coup sur du style...

        -Adrieeeeeene !

        Sauf imprévus évidemment...


      Dernière édition par PNJ Requiem le Ven 10 Mai 2013 - 22:54, édité 1 fois
        C'est elle qui me sauva, quand je fus précipité d'en haut par ma mère impitoyable,
        qui voulait me cacher aux Dieux parce que j'étais boiteux.


        Et alors qu'au-delà des débris, parmi neige, sang, cratères, cadavres et souffrance, les trois dieux guerroyeurs tergiversent avec morgue, Héphaïstos repasse à l'action.

        Héphaïstos, qui, enfoui sous ses montagnes, se reforgeait jusqu'alors une fougue et une rage à toute épreuve, dans le feu d'une volonté alimentée par le charbon du sadisme. Et Héphaïstos reprend alors la forme de Double Face, et Double Face hurle. Un hurlement qui, un instant, régit à nouveau l'attention entière du pilier. Un monticule de gravas explose comme un geyser alors que resurgit le sombre tueur métamorphosé des décombres. Des gerbes de poussières et de cailloux retombent dans une pluie annonciatrice d'un combat qui n'a cesse d'être parvenu à une fin.

        "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!"

        Ce cri, il est destiné à Staline, à Krabbs, à Rafaelo. Il parcourt montagnes et pics pour renvoyer un écho exprimant une haine sans bornes. Une haine qui ne trouvera repos que par la mort d'un des antagonistes qui croient pertinemment à leur supériorité. Que Poséidon rejoigne les cadavres, ou que ce soit Apollon, ou encore Hadès. Peu importe, mais l'un d'eux devra périr des mains vengeresses d'un Double Face gonflé à bloc.

        Le fou fonce, prend appui une simple seconde sur le roc avant de se propulser vers Krabbs à une vitesse déconcertante. De par la violence de sa course, derrière le monstre s'envole des murs entiers de neige entremêlée à une épaisse poussière. Un sillon en vient même à se creuser sous les pas vengeur du guerrier ténébreux qui se retrouve rapidement aux devants de ses adversaires.

        Mais avant même que Double Face puisse à nouveau pénétrer l'enceinte de l'arène psychologique s'étant créée autour des grands combattants du pilier, une ombre s'interpose sur son chemin. Lui barrant la route de son corps même.

        Titanomachie  2-310_imagesia-com_3guc_large

        -Je suis Isaac Hyuongton! Dit le Diable Blanc! Je ne te laisserai pas approcher une nouvelle fois de mon capitaine Doub…

        Un poing d'une noirceur terrifiante écrase littéralement nez, dents, mâchoire, arcades sourcilières et front du pirate de la seconde flotte qui a cru bon de se mettre en travers de la route de Double Face. Isaac va rapidement rejoindre le sol, y renfonce, comme pour y creuser sa propre tombe qu'il préfère rejoindre par lui-même plutôt que de devoir à nouveau confronter le tueur qui n'a pas arrêté un seul instant sa course folle. Même que l'ombre meurtrière, toujours emportée dans une colère plus sombre que la couleur de sa peau, en vient à piétiner le pauvre lieutenant dans la foulée. Saccageant le corps du bougre à un point tel que ce dernier a peine à crier de souffrance.

        "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH"

        À la voix d'outre-tombe qui cri sans restriction sa colère au monde, on croit presque entendre se mêler une voix plus douce, dotée d'une certaine conscience et d'un certain savoir-vivre. La voix d'Oswald. Un Oswald qui semble pleinement laisser le contrôle à son homologue ténébreux pour gagner ce combat opposant dieux et titans. Car Oswald en a plus qu'assez de devoir assumer ce qu'il est. Il préfère tuer, causer la mort d'autrui pour se baigner dans un macabre oubli. Oublier les défaites, oublier l'irrespect duquel on l'a toujours enduit, ne plus penser à ces hommes qui ne le considéraient qu'à peine membre de leur race.

        Au diable toute ces choses. Au diable Krabbs.

        Car c'est bien l'homme crabe qui reçoit le premier assaut d'une longue série. Une botte doublé d'une semelle de cuir qui s'enfonce bien profondément entre ses deux yeux et le propulse sur plusieurs mètres… Avec un Double Face jubilant de hargne accroché au cou. Un Double Face, qui, même en plein envolée, continue de frapper sans modération. Frapper de ses poings coupant et métallisés jusqu'à ce qu'il ne puisse presque plus bouger. Il ou lui. Car lorsque les deux corps entrelacés de haine, de rage et de violence percute le sol, les deux s'y fracassent douloureusement.

        Mais malgré tout, les deux corps perclus de douleur se relèvent, et un nouvel échange renvoi Double Face au tapis. Mais pourtant, il n'a pas dit son dernier mot, le tueur fou qui se relève en haletant d'une fatigue qu'il semble ignorer. Non. Même qu'il arme un poing vengeur qui prend un considérable élan vers l'arrière, puis qui fend l'air en s'enflammant d'une vigoureuse flamme. Flamme qui quitte le poing pour s'envoler directement vers Krabbs et le percuter dans une gerbe d'étincelles au niveau du torse ensanglanté. D'autre suivent. Une. Deux. Puis cinq. Puis dix. Puis vingt!

        Midnight Rain!

        C'est une véritable tempête de feu dont Krabbs est mitraillé sans arrêt sous le rire dément de Double Face qui observe de ses deux yeux glauques le cratère fumant que sa technique crée au fur et à mesure que ses assauts se perpétuent.

        Jusqu'au moment où quatre jointures épousent violemment les pommettes du sombre combattant qui s'envole de par la puissance du choc.

        Ce qu'il ne voit pas, c'est un Envy lancé à pleine vitesse qui le rejoint lors de son vol plané pour lui enfoncer le genou directement dans le bas ventre, et du même fait, le plaquer dans un tonnerre de rocailles et d'éléments géologiques un bon mètre de profondeur dans la pierre du pilier.
        Envy relève ses lunettes de soleil et pose un regard narquois sur le monstre encastré dans le sol. Puis laisse tomber une phrase avec désinvolture.

        -Pfff! Tu d'vrais au moins courir pour de vrai si tu veux vraiment m'donner du challenge… Péquenot…


        Dernière édition par Oswald Jenkins le Sam 11 Mai 2013 - 15:13, édité 3 fois
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        « Combien de foi essayas-tu, déesse, ton arc d’argent? Une fois contre un orme ; une fois contre un chêne ; la troisième fois contre un fauve, ; la quatrième non plus contre un fauve mais contre une cité de méchants, chargés de crimes et sur leurs frères et sur leurs hôtes... »

        Son rire me crispe. Oui. Moi. Le briser. Lui. Qu’est-ce que ça a de drôle, tout ça ? Est-ce que c’est vraiment drôle ? Il fera moins le malin lorsque je lui aurais brisé les deux jambes. Et les deux bras. et le crâne entre deux pierres. C’est parce que je suis une fille, c’est ça ? Enfoiré de sexiste. Frêle ? Il va avoir de très mauvaises surprises… Rousse ? Il va en voir de toutes les couleurs. Au nom de toutes les femmes frêles et rousses, je m’en vais tellement lui botter les fesses qu’il n’envisagera même plus la possibilité de s’assoir sur un trône.

        Il me prend vraiment pour une débutante… Une pichenette ? C’est ridic-
        Douloureux.

        Aie…

        Décidément, affronter un géant, ce n’est pas la même histoire que se battre contre un gothique narcissique. Ça fait juste beaucoup plus mal, sur plus de surface. Et la suite ? La même. Pareil pour le coup de batte renforcé au haki qui s’écrase également contre du haki, mais qui n’arrête pas le transfert de force naturel. Tristesse. Je ferme les yeux sans savoir sur quoi je vais m’écraser. Une chose est sûre, il faudra bien que je m’écrase quelque part.

        Ouch !

        Le choc me coupe le souffle sans me faire plus mal. Faut dire que j’ai été bien amorti par… Par… Par le corsaire Envy.
        Mon dieu…

        Je vais mourir.

        Pressée de me voir poupée ?

        But not today ! Il ne le prend pas mal. Pas trop. Enfin, il n’a pas l’air. Quand je regarde en face de lui, je remarque Oswald enfoncé dans le sol, qui me fixe avec des yeux pleins d’espoir. A croire que je lui ai tiré une sacrée épine du pied. Je m’extirpe de ma position et le laisse se relever.

        Ça doit être ça…

        Je crois qu’il me fait un sourire de loveur. Moi, je lui rends mon sourire le plus crispé. Mais notre rencontre se stoppe net lorsqu’un géant satisfait de ses actions de tantôt se rameute tel un bulldozer pour foncer droit sur le dernier arrivé dans la course pour lui faire la peau. Décidément, tout le monde a envie de taper sur du Corsaire aujourd’hui. Entre Oswald, Rafaelo et Staline… Je me demande ou ils ont la tête. Ils n’ont sans doute pas les mêmes priorités… Pas les bonnes…

        Permets, j’ai du boulot. On remet ça à plus tard, chérie.
        D’accord !

        Un coup de vent plus tard, digne de sa réputation, le Corsaire disparait. Et puis, je me rue vers Oswald tandis que Rafaelo s’acharne à tenir le Krabb à distance. Je l’attrape par les bras et tire un grand coup pour le sortir de son trou. Le pauvre est salement amoché. Lorsque je tire sur un doigt, j’ai l’impression qu’il va me rester entre les mains. Combien d’os brisés ? Innombrable. Il a sans doute rattrapé mon propre record en un seul combat. Toutes les fractures d’une vie et une journée… Good Game, Double face !
        Et pour qu’il m’écoute attentivement, une bonne claque qui sonne bien :

        Ça suffit les conneries, Oswald ! On te dit tueur sanguinaire, je ne vois qu’une lopette molle qui se fait rétamer depuis le début ! Tu n’as plus le droit de tomber, tu m’entends ?! Tu ne peux pas perdre ! INTERDICTION DE PLIER JUSQU’A L’ARRIVEE DE SALEM ! Et si tu échoues, je m’occuperai moi-même de te soigner…

        J’assure. C’est une menace.

        … Et crois-moi, tu ne vas pas aimer…

        Regard appuyé en le tenant par le sol de son haut déjà en sale état. D’ailleurs, la couture finie par simplement lâchée, laissant un Double Face à terre et un tissu usé entre mes mains. Moi non plus, je ne dois pas lâcher. Ce n’est pas une vulgaire pichenette qui m’arrêtera. J’ai un géant à écraser…

        … Pas du tout.

        Directement après ses mots, je m’avance d’un pas décidé vers le duo de gros bonnets qu’a la ferme attention de se mettre sur la tronche. L’un des deux m’a oublié très rapidement, visiblement… Un peu trop. Comme si on se débarrassait d’une plaie comme moi si facilement…

        HEY ! JE L’AI VU LA PREMIERE !

        Envy se stoppe, me regarde avec un air furieux. Furieux du genre « qu’est-ce que t’as dit, là, poupée ? Tu me cherches des crosses ou bien ?! ». Autant dire que j’allais répondre « ou bien ». Folle, mais pas totalement suicidaire.

        Euh… Je disais qu’il ne vous arrive pas à la cheville. Ne vous fatiguez pas pour lui, je m’en occupe…
        ARHARHARH ! SOLIDE LA PETITE !
        Et t’as encore rien vu.

        La flèche explosive qui perce vers l’œil du géant dit le reste. En même temps que le gros « boum » qui suit et le déséquilibre. A moi, maintenant… De m’infiltrer comme la petite teigne que je suis dans ses vêtements par la jambe de son pantalon !


        Dernière édition par Lilou B. Jacob le Ven 10 Mai 2013 - 14:43, édité 1 fois
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        Le poing du Révolutionnaire se serra encore plus fort, tordant la lame censée amorcer la bombe. Elle craqua et il la laissa tomber dans la neige. Il ne perdrait pas la face contre ce monstre. Son corps entier était un piège, et il le savait. Mais il ne perdait pas une seconde pour mettre à mal toutes les tentatives de l'assassin. S'il avait plus d'un tour dans son sac, ledit sac commençait à s'épuiser et l'issue de ce combat s'annonçait des plus mauvaises. Une ombre cacha le Soleil, et Rafael sut qu'il était trop tard. Il baissa la tête et lâcha un juron, puis posa la main contre sa blessure qui le lançait de nouveau. Les coups qu'il avait encaissé de Krabbs n'étaient rien face à la seule attaque de Alheïri. Mais face à deux corsaires, que pouvait-il faire ? Il avait aperçu le requin volant du deuxième larron alors qu'il était dans le cieux et avait cru pouvoir venir à bout de Krabbs avant qu'il n'arrive. C'était de l'arrogance pure et dure. Affronter le pirate en face, c'était certain, il n'en était pas capable. Ce monstre était capable d'endurer le moindre de ses coups : il n'avait même pas besoin de se montrer plus malin que lui. C'était un combat totalement déséquilibré, même avec ses pouvoirs. Oswald repartit au combat comme si de rien n'était, toujours possédé par cette étrange force. Rafael, quant à lui, resta là à regarder les deux individus qui lui faisaient face. Une part de lui même lui commandait de fuir, de sauver sa vie. Mais il avait bien trop d'ego pour cela. D'un geste presque négligent, le Pirate expédia Oswald dans le décor. Enfin, négligent ... il venait de faire montre d'une force encore plus colossale qu'auparavant. Certainement que Double Face commençait à le malmener un peut trop à son goût. Mais le Marine se releva et fonça derechef. C'était sans compter Envy. Il dépassa l'assassin sans même que celui-ci n'ait le temps de le voir. Il reste immobile. C'était fini.

        Sans compter une Lilou envoyée frapper le Corsaire. Rafael resta quelques secondes à regarder Krabbs. Le Pirate le regarda droit dans les yeux, souriant de toutes ses dents. Une angoisse poisseuse commençait à s'emparer du coeur de l'assassin. Ils ne l'emporteraient pas. C'était terminé. Il ne pourrait pas battre de tels monstres.

        *Pourquoi tombons nous, Raf ?* fit une voix dan son esprit.

        *Césare ?*

        *Jamais tu n'aurais flanché avant. J'ai connu un homme qui aurait donné sa vie pour celle des autres. Où est passé cet homme ?*
        continua cette voix qui ne ressemblait que trop à celle de son frère.

        *Je le suis toujours, cet homme ...*

        *Non. Aujourd'hui, tu es un moins que cela. Tu n'es plus un homme. Plus depuis que cette fumée fait partie de toi.*
        le contredit-il.

        *Ces pouvoirs m'ont rendu plus fort.*

        *Erreur. Tu as appris à compter sur eux. Qu'est-il advenu de cet humain qui se battait sans sourciller face aux monstres ?*
        fit la voix au fond de son âme.

        Il ne répondait pas. D'un côté parce qu'entendre des voix c'était toujours étrange. De l'autre, parce qu'il n'avait rien à redire, sinon s'enfoncer dans la futilité de ses remarques. Trop compter sur ses pouvoirs. Il avait tort, ses pouvoirs faisaient partie de lui, ils lui avaient permis de changer la donne. Mais de là à trop compter sur lui ? Il arrivait à dépasser son frère malgré ses pouvoirs, auparavant. Les fruits du démons n'étaient qu'une aide. Certes. Et Krabbs. Il n'avait pas ce genre d'aide. Envy ... non plus. Et ils étaient plus fort que lui. Hum.

        Le Pirate fit un mouvement vers Oswald, comptant dépasser l'assassin au moral défaillant. Rafael tendit son bras droit, pour l'empêcher d'avancer. Le monstre le regarda, surpris. Mais un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres malformées. Il frappa de sa pince, chargée au haki. Rafael attrapa sa pince de sa main gantée, contenant l'attaque d'un seul bras. Krabbs haussa un sourcil, amusé, puis recula. L'assassin avait reprit du poil de la bête ?


        "Oh oh oh ... Auditore aurait donc du poil au menton ?" grogna-t-il, commençant à tourner autour de Rafael.

        L'assassin risqua un regard arrière, Lilou hurlait sur Oswald.


        "Lilou ! L'évacuation est la priorité, bouge ton cul pendant que je m'occupe de lui !!" lui commanda-t-il.

        Puis une barre faite d'un étrange minerai lui perça la poitrine. Perforant le coeur, arrachant les côtes. Il sentit sa chair céder puis le granit marin diffuser son sel malicieux dans les veines, l'affaiblissant et décuplant la douleur. Ses veines pulser un sang malsain, et sa vision se brouiller. Il vit le regard amusé de Envy qui l'avait coupé en plein dans sa tirade. Qui avait assassiné l'assassin. Il tomba, genoux à terre. Crachant une gerbe de sang avant de basculer sur le côté. Mort avant d'avoir touché le sol.

        Rafael arqua un sourcil. Devenait-il fou ? Il se retourna, et eut juste le temps d'apercevoir le Corsaire qui filait vers lui. Instinctivement, il plaça ses mains de façon à lui emprisonner le bras avec lequel il l'avait vu frapper. Usant de la propre force de Envy, il le désarma d'une clef de bras et fit voler la canne vers Krabbs. Il sentit un violente vague de fatigue le saisir au contact de ce métal étrange, l'espace du dixième de seconde où il s'en saisit. Bloquant l'épaule de Envy, il l'envoya rouler à terre, dos au sol. La canne de Granit Marin frappa le Crabe au niveau du trou de sa carapace, s'enfonçant au travers de la blessure et perçant de l'autre côté avec un craquement sinistre. Rafael recula d'un pas, yeux écarquillés. Il regarda ses mains, regarda les deux corsaires. L'un à terre, l'autre projeté et transpercé par la canne du premier. Il recula d'un pas, et avisa l'air furieux de Envy, puis la dégaine outrée de Krabbs. Le Pirate posa deux genoux à terre, et tenta d'attraper la canne en grimaçant. Avait-il touché un point vital ?!


        "Oh oh oh. Le petit assassin s'essaye au mantra ? Et il a osé me foutre à terre ... J'vais t'arracher les dents une à une pour ça, Auditore." grogna Envy en se relevant d'un simple saut de main.

        "Krabbs, rends moi la canne. KRABBS !!" lui ordonna-t-il, tendant la main.

        Rafael se remit en garde, jeta un regard arrière vers Oswald. Merde, merde. Merde. C'était mal parti. Merde. Deux Corsaires ? Ombre, tu foutais quoi ? Il avait besoin de toi maintenant. Les deux Corsaires lui firent face, menaçants. Une seconde. Envy avait pas dit 'mantra' ?! LE Mantra ? Bordel. Non, non. Fallait rester alerte Rafael. Le combat le plus difficile de ta vie allait se dérouler. Et tu étais seul pour celui là. Un nouveau regard vers Oswald. Bon. Il faudrait s'occuper des deux corsaires en même temps. Hors de question de faillir. Toute seconde gagnée serait offerte pour la Cause. Aucun des deux ne passerait, dut-il y laisser la vie. D'un geste plein de morgue, l'assassin fit signe aux deux de s'approcher. D'un simple geste de la main.


        "Amenez-vous, j'vais vous fumer."

        T'es vraiment un crétin Raf'. Tu sais que tu vas crever, hein ?
        Ouais, je sais.
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