Alors que je courrais à perdre haleine dans les couloirs du laboratoire aseptisé, je fus forcé de constater qu’il avait été déserté. Seuls quelques corps, peut être encore vivants, demeurés ici et là. Mais je ne pouvais rien faire, c’était comme si courir avait été un réflexe de la nature face au danger, un automatisme animal qui s’était enclenché.
Jamais je n’aurais pu courir aussi vite et aussi longtemps en temps normal. C’était un mécanisme de survie qui faisait que même dans le dédale de couloirs qui n’en finissaient pas, je trouvais ma route, guidé par mon instinct en danger. Dans ma tête, c’était comme si la mort me courrait après et, traqué, je devais lui échapper.
Mon coeur battait la chamade, j’étais à bout de souffle. Je m’arrêtai un instant, les battements de mon coeur troublait la vision de ce qui m’entourait. Sur des tables blanches, plusieurs instruments
scientifiques pareils à des outils de torture. Mon envie de courir reprit de plus belle.
Quelques instants plus tard, je tombais face à deux lourdes et immenses portes. Le jeune adolescent que j’étais à cet âge là, lors de ma fuite du laboratoire qui m’avait emprisonné durant des années, arriva avec grand peine à les pousser pour les ouvrir mais au fur et à mesure que l’espace entre les deux battants s’agrandissait, l’air de la liberté s’engouffrait dans mes poumons et j’écoutais mon coeur battre dans ma tête, mon souffle rauque se glissant à chaque battement, comme un contre-temps qu’il se devait de remplir.
Mon excitation se mêlait à la déception, la déception de voir un paysage tel que celui d'un cimetierre d'épaves. Mais j’étais content, j’étais libre ! Même si ma fuite me menait en Enfer, je me sentais la force de m’y enfuir. Je ne pouvais tout simplement pas être encore là ! C’était au dessus de mes forces ! Je ne me contrôlais plus, je ne pensais à presque rien, sinon à mettre les voiles et m’enfuir d’ici, comme si le scientifique pouvait me localiser partout sur cette île. Je ne me souvenais de rien, mais je n’avais rien à faire ici. Et puis peu à peu, je réussissais à me calmer non sans rester sur mes gardes.
Où étais je ? Est ce que j’allais m’en sortir vivant ? Au pire, je pouvais embarquer sur un bateau au hasard et je travaillerais pour l’équipage. Si leur bateau n'avait pas coulé contrairement aux nombreux autres, c'était que l'équipage était habile ...
Au pire, je mourrais ... Peut être plus rapidement que dans le laboratoire.
J’escaladai donc un bateau puis me glissai entre deux caisses pour retomber mollement dans une troisième, sur laquelle étaient posées deux autres caisses, à l’abri de tous, avec un simple interstice pour épier et laisser passer l’air.
Je me demandais ce que je faisais là. Je n’avais aucune réponse. Je me rappelais même plus qui j’étais. Qui je ...
Et enfin, apaisé ou assommé par tant d’efforts, je m’endormis, mettant fin à toutes ces interrogations inquiétantes.
Jamais je n’aurais pu courir aussi vite et aussi longtemps en temps normal. C’était un mécanisme de survie qui faisait que même dans le dédale de couloirs qui n’en finissaient pas, je trouvais ma route, guidé par mon instinct en danger. Dans ma tête, c’était comme si la mort me courrait après et, traqué, je devais lui échapper.
Mon coeur battait la chamade, j’étais à bout de souffle. Je m’arrêtai un instant, les battements de mon coeur troublait la vision de ce qui m’entourait. Sur des tables blanches, plusieurs instruments
scientifiques pareils à des outils de torture. Mon envie de courir reprit de plus belle.
Quelques instants plus tard, je tombais face à deux lourdes et immenses portes. Le jeune adolescent que j’étais à cet âge là, lors de ma fuite du laboratoire qui m’avait emprisonné durant des années, arriva avec grand peine à les pousser pour les ouvrir mais au fur et à mesure que l’espace entre les deux battants s’agrandissait, l’air de la liberté s’engouffrait dans mes poumons et j’écoutais mon coeur battre dans ma tête, mon souffle rauque se glissant à chaque battement, comme un contre-temps qu’il se devait de remplir.
Mon excitation se mêlait à la déception, la déception de voir un paysage tel que celui d'un cimetierre d'épaves. Mais j’étais content, j’étais libre ! Même si ma fuite me menait en Enfer, je me sentais la force de m’y enfuir. Je ne pouvais tout simplement pas être encore là ! C’était au dessus de mes forces ! Je ne me contrôlais plus, je ne pensais à presque rien, sinon à mettre les voiles et m’enfuir d’ici, comme si le scientifique pouvait me localiser partout sur cette île. Je ne me souvenais de rien, mais je n’avais rien à faire ici. Et puis peu à peu, je réussissais à me calmer non sans rester sur mes gardes.
Où étais je ? Est ce que j’allais m’en sortir vivant ? Au pire, je pouvais embarquer sur un bateau au hasard et je travaillerais pour l’équipage. Si leur bateau n'avait pas coulé contrairement aux nombreux autres, c'était que l'équipage était habile ...
Au pire, je mourrais ... Peut être plus rapidement que dans le laboratoire.
J’escaladai donc un bateau puis me glissai entre deux caisses pour retomber mollement dans une troisième, sur laquelle étaient posées deux autres caisses, à l’abri de tous, avec un simple interstice pour épier et laisser passer l’air.
Je me demandais ce que je faisais là. Je n’avais aucune réponse. Je me rappelais même plus qui j’étais. Qui je ...
Et enfin, apaisé ou assommé par tant d’efforts, je m’endormis, mettant fin à toutes ces interrogations inquiétantes.