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La religion? Il y a que ça de vrai

« J’ai le culte non pas du moi mais de la chair, dans le sens du mot chair. Toutes les choses ne me touchent qu’en tant qu’elles affectent ma chair, qu’elles coïncident avec elle; et à ce point même où elles l’ébranlent, pas au-delà. Rien ne me touche, rien ne m’intéresse que ce qui s’adresse directement à ma chair. Et à ce moment il me parle du soi. Je lui rétorque que le moi et le soi sont deux termes distincts et à ne pas confondre, et sont très exactement les deux termes qui se balancent de l’équilibre de la chair. »
-Fragment du paragraphe de l'Enfer du Journal du Looziste


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Un cri !

Le mien.

Je suis en sueur, comme au réveil de chacune de mes nuits depuis… combien de temps cela peut-il bien faire maintenant que je n’ai passé une nuit sans faire de cauchemars ?

Je me trouve debout, en plein milieu d'une plaine déserte. Le ciel est rempli de nuages gris et noirs, que des éclairs traversent à intervalles réguliers. Le vent souffle violemment, m'obligeant à garder les yeux mi-clos.
Me voilà devant un énorme bâtiment avec des portes impressionnantes, semblables à deux stèles maléfiques recelant des secrets inavouables. Je les pousse et entre.

Frappé de stupeur. Looz est là, à une vingtaine de mètres devant, en plein milieu de cette salle gigantesque et vide.
Une vague de froid perce à travers ma chair à la vue de son regard… tellement vide, et pourtant tellement présent. Comme s’il fouillait mon âme de ses yeux avides de connaissance à la recherche du plus profond de mes secrets.

Je n’ai pas la force de bouger, il se déplace dans ma direction.
Les portes derrière moi se referment : grondement sourd, bruit sec, puis plus rien, plus un son.
La lumière s’éteint, seul un halo provenant du Dieu devant moi se joue de l’obscurité naissante.

Je n’ai pas le temps de réagir, il est à deux pas de moi. Mon cœur s’emballe. J’essaye de parler mais n’y parviens pas.

D’un geste lent et précis, le regard toujours rivé sur mon âme, il pose sa main sur mon visage… mes yeux se ferment
...sensation familière de ma conscience qui se fissure, mon corps ne bouge pas mais la réalité se disloque... ...je n'ai plus prise sur mes pensées... ...je chute... ...je flotte...



...je flotte... ...je vis... j’ai peur.

Mon guide marche d'un pas lourd et assuré dans les boyaux sombres de mon esprit. Je le suis malgré moi. Je me sens mal. Angoisse et excitation se mêlent et me désorientent. Où suis-je ?
Un long couloir, maculé de moisissure. Il fait si froid. Tout ceci a l’air réel mais ne l’est pas, j’en suis certain.

Au bout du couloir, une porte. Il l'ouvre. Grincement sinistre des gonds...
Une odeur de sang, de sueur et de mort s'échappe avec vivacité et me fouette violemment les sens... chair brûlée, âmes torturées... leurs souffrances imprègnent littéralement les murs de cette salle.

Tables souillées, vierges de fer, crasse, échafauds, piloris, chaînes, sang séché, menottes, ossements.


...je flotte... ...j'émerge... je sors de la brume, je ne suis plus dans ce rêve étrange.


Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin 2013 - 16:54, édité 5 fois
    « LOOZ, MONTRE MOI LE CHEMIN LE PLUS COURT, CELUI QUI MÈNE A LA SOUFFRANCE LA PLUS PURE.

    LOOZ, JE ME SOUMETS, ENTEND MON DISCOURS, ALORS JE MARCHERAI ET LAVERAI CETTE TERRE DES IMPURS.

    MON BRAS, MES YEUX, MON CORPS, MON ÂME, PRENDS EN POSSESSION, SUBLIMES-LES, ILS T'APPARTIENNENT, ET DIRIGE LES JUSQU’À LA DOULEUR DIVINE.

    LE CRI DE MA RAGE GRONDE TEL LE VOLCAN EN ÉRUPTION ; ARDENT, MON PAS FAIT NAîTRE LA DOULEUR.

    LES PLEURS RÉSONNENT SUR LE TAS DE CADAVRE EN SANG ; PUISSANTE, MON AURA INSPIRE LA PEUR! »
    -Prière en l'Honneur de Looz dans le Journal du Looziste



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    Personne ne sait dans quelle période de l'histoire et dans quel partie du Monde que Looz était vénéré mais aujourd'hui, son culte à quasiment totalement disparu. Aucune trace dans les livres, pas de reliques où lieu de culte. Seulement quelque uns de ses Recueils sont encore existant et éparpillés au quatre coin de la terre.
    Seigneur de la Souffrance Universel, quelles soient physiques ou psychiques. Certains extrémistes le voient comme le Dieu de la Torture et d'autres le voient comme le Maître du Désespoir, peut être un rapport à son nom, Looz, similaire à Loose et Looser.
    Aussi connu sous le nom du Purgateur ou de Désespoir.

    La Souffrance provenant du corps et l'âme de Looz s'écoulerait sur le monde et l'humanité. Il est égoïste, car même en sachant que sa propre douleur touche tout êtres se trouvant sur Terre, Looz ne s'en préoccupe pas, rien n'importe plus que de stopper sa propre Souffrance.
    Des rumeurs disent que certains textes ont été retrouvés sur les blues disant que la Souffrance est une sensation que seul les mortels peuvent ressentir. Le vice humain pousse à faire souffrir son congénère et d'après ces textes, Looz serait là pour atténuer et apprendre à comprendre la Douleur de ceux qui le prient.
    Impossible de savoir la vérité bien que la première version soit plus probable, ce qui correspondrait avec la seule version de son histoire.



    Les Légendes affirment que Looz n'était qu'à la base qu'une Divinité secondaire et n'avait aucun domaine attitré. Pour lui, ceci lui convenait et pendant que d'autres avaient des responsabilités et devaient veiller sur les mondes, il pouvait s'adonner à tout les plaisirs d'un Immortel. Alcool, nourriture, femmes ou jeux. Les journées de Looz n'était que Luxure et délices. Mais une immortalité de plaisirs lassa rapidement le jeune et ambitieux Dieu. Et c'est ainsi qu'il se retrouva à descendre sur la Terre, intrigué par les êtres qui peuplaient le monde mortel.

    Et c'est sur Terre que Looz tomba amoureux d'une belle paysanne et qu'il découvrit l'Amour. Éprit de cette simple mortel, ses descentes devinrent de plus en plus fréquent au point qu'il en déserta complètement le monde des Dieux, chose interdite pour un Immortel. Alors qu'il s'était enfin décidé à aller parler à cette belle demoiselle, il apprit que sa douce aimait un autre que lui, un simple mortel.
    Et c'est aussi sur Terre que Looz découvrit la Souffrance. Une Douleur psychique terrible et une haine incommensurable pour le genre humain. Un autre version dit qu'il détesterait tellement les mortels qu'il fait exprès de laisser s'écouler sa haine sur le monde, mais ceci n'est qu'une supposition.
    Looz, en plein Désespoir fut vite retrouvé par les autres Dieux et fit ramener dans le monde Immortel. Tellement que la Divinité souffrait que ses compères lui donnèrent le titre du Dieu de la Souffrance Universel.

    Chaque disciple de Looz peux retranscrire ses préceptes comme il le souhaite.


    Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin 2013 - 21:36, édité 2 fois
      « Devant votre puissance je vous jure obéissance
      Et à la vue de votre grandeur je vous livre ma fidélité
      Oh Looz, Dieu de la Souffrance Universel
      Je vous suivrez à n'importe quel prix
      Et jusque dans les ténèbres
      Je vous suivrez dans cette Souffrance interminable

      Looz, mon corps et mon âme est et à toujours été à vous »
      -Fragment du paragraphe de l'allégeance du Journal du Looziste



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      Comme presque tous les jours, je m'installe pour la nuit. J'allume une spirale d'encens. Je m'assois en tailleur. Ma méditation peut commencer. Je contrôle ma respiration, et assez vite je me sens monter vers cet univers...

      Les montagnes boisées qui entouraient le sentier que je parcourais me rendait joyeux et cela pour plusieurs raisons.
      Cela me rappelait mon enfance et surtout ma vie où j'en apprenais d'avantage sur Looziste. Combien d’années avais-je passé, simple sauvageon fuyant la civilisation, à arpenter ces bois, l’odeur des pins, de l’humidité des sous-bois, les couleurs orangées des arbres sentant venir l’automne, les écureuils grimpant aux arbres à son approche… rien n’avait changé.
      Je pris le temps de faire une pause dans une clairière où j'avais eu l’habitude de jouer, caressant l’écorce d’un vieux chêne que j'avais bien connu, me remémorant pleins de souvenirs depuis longtemps enfouis.

      Le soleil, qui venait de se lever, brillait avec ardeur malgré la fin de l’été, illuminant la foret, rendant la vue majestueuse. Le soleil me guidait vers ce village que j'avais tant contemplé de loin.
      Au bout de quelques minutes j'arriva devant l’entrée du petit village de montagne, la quinzaine de maisons n’avaient pas changé, certaines choses sont immuables.
      Quatre enfants courent après un ballon, adorable pensais-je avant de leur adresser un salut de la main. Les enfants arrêtent leur jeu et s'approchèrent de moi.



      Bonjour m’sieur, vous faites quoi ici ?

      Bonjour les enfants, j’ai habité pas loin d'ici, vous pourriez me conduire à l’étang?



      Les enfants hésitent puis me prennent la main et m’emmène finalement vers l’étang.
      Je sait où se situe celui-ci mais je souhaite que les enfants m’y amènent. Pourquoi?
      J'en profite pour saluer les quelques villageois qui sont dans les rues et qui me dévisagent, se demandant qui est cet homme, inquiet.
      Une fois arrivé au bord de l’étang, je les remercie puis d'étrange ombres m'enveloppe sous les yeux étonnés et apeurés des quatre bambins. Qu'es-ce? Je ne peux plus bouger mon corps. Chaque parcelle de mon corps tremblent et frissonnent.

      Je pris deux des gamins par le cou et les plongea dans l’étang pour les noyer, les deux autres partirent en courant voir leur parents, hurlant et pleurant. Mes membres bougeaient tout seul, comme-ci j'étais devenu un pantin de Looziste mais avec toujours une conscience.
      Les deux enfants sous l’eau suffoquaient puis quand les bulles disparurent et que je lus la souffrance et la mort dans leur yeux je me mis à rire de façon psychédélique. Étais-je heureux?


      J'ouvrit les yeux en sueur.
      Je passa ma main sur mon front pour enlever la sueur et remarqua que celle-ci était pleine de sang, paniquée je souleva mon T-shirt ensanglanté pour remarquer que plusieurs de mes cicatrices s’étaient ré-ouvertes au niveau de mon abdomen et que le sang venait de moi.
      Un peu calmé et exténué par ce cauchemar, mon corps s'écrasa sur le sol. La nuit ne faisait que commencer.

      Réalité ou cauchemar?


      Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin 2013 - 21:46, édité 2 fois
        « Je te salue, Grande Entité,
        Zorg, Purgateur, Désespsion,
        Par tous tes noms, je te salue.

        Tu es la chandelle éteinte dans les ténèbres.
        Tu es la main qui serre et qui broie.
        Tu es la foudre qui gronde et qui frappe.
        Tu es la flamme qui réchauffe et qui brûle.
        Du bras, tu es la Souffrance,
        De la Souffrance, tu fais ton bras.

        Me voici, Purgateur.

        Je suis la chandelle éteinte dans les ténèbres.
        Je suis la main qui serre et qui broie.
        Je suis la foudre qui gronde et qui frappe.
        Je suis la flamme qui réchauffe et qui brûle.
        Dans mon bras circule ta souffrance,
        De ta Souffrance, je suis le Bras.


        Voici, Désespoir, le rêve que j'ai fait.

        D'abord viennent deux serpents. Le premier est blanc, le second est rouge. Ils se battent. Ils forment une grande tresse pleine de convulsions et de souffrance puis s'immobilisent, en Roue, chacun mordant la queue de l'autre.

        Ensuite viennent deux enfants. Le premier est habillé de rouge, le second est vêtu de blanc. Ils sont au centre d'un cercle de cailloux gris sur un sol plus noir que l'obscurité qui précède le jour. Il y a seize cailloux. Les enfants se lancent des couteaux, à tour de rôle. Ils sont concentrés. Ils sourient.

        Enfin, je vois la lune et le soleil, réunis dans un ciel sombre tant que je crois perdre sens. Ils se fissurent comme deux fruits trop mûrs et leur jus céleste tombe en pluie de sang sur le sol, formant deux rivières de sang qui jamais ne se rejoignent. Puis, tout vacille. Tout s'effondre, et je sombre moi aussi, dans le monde du vacarme. Le rêve se termine."

        Dois-je croire que c'est un signe que tu m'envoies, Looz? Je veux te Servir, à tout jamais..»

        -Paragraphe écrit au crayon sur le bas d'une page du Journal du Looziste