Me prends pas pour un monstre, surtout, ma belle. Me prends pas pour ce que je ne suis pas. Parce que tu sais, si j'avais pas hésité à appuyer sur la gâchette de ma pétoire quand la miss avait pointé son nez vers moi. Si j'avais pas hésité à aller là où je savais, bah que je ferais couler le sang. C'était parce que je t'aimais, ma belle. Et encore aujourd'hui je t'aime. Et encore, jusqu'à mon dernier souffle, jusqu'au dernier foutu battement de mon cœur, chaque geste que j'ferai sera pour toi, ma belle. Pour toi et ta magnifique de mère. Quand j'avais vu la gamine voler de l'autre côté de la pièce, quand j'avais senti que son âme s'envolait trop haut pour retomber, c'est pas à cette vie que j'avais écourté, que j'avais pensé. C'était à toi. C'était au mois de piact'aille que je venais de t'offrir. C'était à la nouvelle robe qui allait pouvoir remplacer, celle avec les fleures roses, toutes fripée, toute écourtée par les lavages trop fréquents.
C'était à cette foutue piaule pourrie que vous alliez pouvoir quitter. Pour une plus belle, avec un jardin où les fleurs écloraient au début d'la belle saison. Où ta mère pourrait boire son thé en écoutant l'chant des oiseaux plutôt que l'bruit d'la scierie d'en face.
Ces balles que je faisais voler, loin d'toi. C'était ton bonheur que j'créais.
Quand je finis de récupérer mon souffle, de cracher mes poumons et de suffoquer pire qu'après la pire des courses, j'me ralluma une clope. Repris mes esprits et mon Opinel au passage, en m'demandant où j'allais bien pouvoir planquer le corps de la miss. En m'demandant où j'allais encore pouvoir trouver de quoi me remplir les poches. J’espérais juste un combat moins... délicat... J'commençai, et tout mon corps avec, à suinter la fatigue. Mon bras continuais de sanguinoler et j'avais beau le panser tant que je pouvais, ça ne voulait qu'difficilement s'arrêter.
Et puis, Drum, c'était un foutu bordel où à côté, la grande guerre de barbe blanche ressemblait à une chamaillerie de pré-pubères. J'avais pas le temps de souffler que déjà, d'autres emmerdes me tombaient sur le dos. Et le bruit, là, que j'entendis quand je repris mon opinel, ce sale bruit de cris, de coups et d'horreurs, ça résonnait comme un bruit d'danger. Non pas le genre de danger à s'insinuer, -oh le mot- discrètement, non le genre de danger qu'arrive pire que la plus grosse tempête que t'aies connu sur ton île. Qui dégomme tout sur son passage jusqu'à plus laisser une seule pouce d'herbe. Qui fait brailler, hurler et espérer la mort parce qu'on se dit, qu'même elle, est plus paisible. Cette tempête là réussissait même à couvrir, celle encore plus grande, qui se déroulait à l’extérieur. Cette tempête là, elle réussissait même, et bah, à s'diriger pile vers moi.
J'étais là, au milieu d'un couloir plein de sang, avec un matou et une miss comme seul compagnie, et une tempête allait pas tarder à me tomber dessus. J'aurais bien fui. J'me serai bien carapaté dans un endroit plus tranquille en me disant que j'avais assez gagné. Mais bordel, j'étais le meilleur, et j'avais de l'honneur. Alors j'ai miré à droite. J'ai miré à gauche. Et j'ai vu ce chat qui me faisait de l’œil. Ce gros chat tout mort qu'était plus gros que moi. Qui f'sait deux fois ma largeur. Et j'ai pris mon canif.
C'était à cette foutue piaule pourrie que vous alliez pouvoir quitter. Pour une plus belle, avec un jardin où les fleurs écloraient au début d'la belle saison. Où ta mère pourrait boire son thé en écoutant l'chant des oiseaux plutôt que l'bruit d'la scierie d'en face.
Ces balles que je faisais voler, loin d'toi. C'était ton bonheur que j'créais.
Quand je finis de récupérer mon souffle, de cracher mes poumons et de suffoquer pire qu'après la pire des courses, j'me ralluma une clope. Repris mes esprits et mon Opinel au passage, en m'demandant où j'allais bien pouvoir planquer le corps de la miss. En m'demandant où j'allais encore pouvoir trouver de quoi me remplir les poches. J’espérais juste un combat moins... délicat... J'commençai, et tout mon corps avec, à suinter la fatigue. Mon bras continuais de sanguinoler et j'avais beau le panser tant que je pouvais, ça ne voulait qu'difficilement s'arrêter.
Et puis, Drum, c'était un foutu bordel où à côté, la grande guerre de barbe blanche ressemblait à une chamaillerie de pré-pubères. J'avais pas le temps de souffler que déjà, d'autres emmerdes me tombaient sur le dos. Et le bruit, là, que j'entendis quand je repris mon opinel, ce sale bruit de cris, de coups et d'horreurs, ça résonnait comme un bruit d'danger. Non pas le genre de danger à s'insinuer, -oh le mot- discrètement, non le genre de danger qu'arrive pire que la plus grosse tempête que t'aies connu sur ton île. Qui dégomme tout sur son passage jusqu'à plus laisser une seule pouce d'herbe. Qui fait brailler, hurler et espérer la mort parce qu'on se dit, qu'même elle, est plus paisible. Cette tempête là réussissait même à couvrir, celle encore plus grande, qui se déroulait à l’extérieur. Cette tempête là, elle réussissait même, et bah, à s'diriger pile vers moi.
J'étais là, au milieu d'un couloir plein de sang, avec un matou et une miss comme seul compagnie, et une tempête allait pas tarder à me tomber dessus. J'aurais bien fui. J'me serai bien carapaté dans un endroit plus tranquille en me disant que j'avais assez gagné. Mais bordel, j'étais le meilleur, et j'avais de l'honneur. Alors j'ai miré à droite. J'ai miré à gauche. Et j'ai vu ce chat qui me faisait de l’œil. Ce gros chat tout mort qu'était plus gros que moi. Qui f'sait deux fois ma largeur. Et j'ai pris mon canif.