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Répandre son Culte

De nouveau sur Inari, ça faisait trois ans que je n'y avais pas mis les pieds. Je n'y étais pas resté longtemps la dernière fois. Pas vraiment eu le temps de convertir ces hérétiques.

Inari, La Ville Religieuse, rassemblant presque tous les cultes du Monde entier. Culte des rêves et des songes, celui du Massacre et de la Destruction, celui de technologies et sciences physiques, celui de la Fête et du plaisir charnel. Bref, tout un tas de religions où chacun prônant que son culte est le meilleur. Pas facile de louait la parole de son Dieu dans un tel boxon.

J'avais débarqué ce matin avec un navire de Commerce. Le capitaine, un vieil homme, vivant de l'importation d'épices et autres condiment avait accepté que je monte à bord en échange d'une bourse bien rempli. J'aurais pu mainte fois le jeter à la mer mais, disons que mes aptitudes en Navigation frôle le niveau moins un. Non non, je l'ai jeté à la mer quand le bâtiment accosta sur le port d'Inari. Cette bourse, j'en avais besoin pour monter sur le Quartier Saint de l'île. Pas donné le trajet.

Je marchais dans une rue remplie de gens venant de toutes sortes de classe sociale. Brigand, prêtre, noble, commerçant. Cette partie de la ville basse était encore assez vivante et se trouvait des gens de classes sociales moyennes. Plus je m'approchais du lieu pour monter au Boru bodur et plus cet amas de terre et de construction cachait la luminosité de la ville basse.
J'arriva enfin à la station de nacelles à vapeur. Toutes les deux minutes, une nacelle pouvant contenir une vingtaine de personne arrivait vide et repartait pleine quelques secondes. A l'entrée des nacelles, se trouvait une personne encapuchonnée, qui, en échange d'une somme, acceptait qu'une personne monte. Une sorte de Videur pour curé. Impossible de voir son visage, l'homme était réglé comme une montre, répétant les mêmes mouvement. Prenant l'argent avec la main droite puis faisant un mouvement de la main gauche pouvant permettre à la personne de monter.

Mon tour était venu. Je posa la bourse qu'il me restait dans les mains de l'encapuchonnée, qui, la malaxa pour surement évaluer la somme qu'il y avait dedans. Ce fut plus longtemps que pour les autres. La longueur devenait presque suspecte. Croisant mes bras pour montrer mon mécontentement, j'en profitais pour attraper des scalpels se trouvant sous ma blouse, me préparant au pire. Mon coeur se mit à battre fort. Tuer un prêtre devant tous ces religieux, mauvaise pub.

L'encapuchonnée me fit enfin signe de monter dans la nacelle. Je devenais moins crispé à chaque pas en direction de la nacelle. Elle se mit à monter avec un vieux grincement de ferraille montrant que cette installation ne datait pas d'aujourd'hui. Tout continuant mon ascension, je posa ma main sur Le Journal du Looziste. J’espérais, en revenant ici, un signe de mon Dieu.


Dernière édition par Worth le Mer 31 Juil - 10:28, édité 3 fois
    La religion. Si l’on supprime les fanatiques, la plupart des idées convergent. Des messages de paix. Mais pour atteindre cette paix certains énoncent des méthodes qui sont en contradiction avec leur propre idéologie. Comment certaines religions ont vu le jour ? Aucune idée, cela dit, certaines sont en totale contradiction avec d’autres et de ce fait nous pouvons voir des tensions. Mais chacun est libre de pensait et de faire ce qu’il veut dans la plupart de ces religions, alors pourquoi haïr certaines personnes ? C’est tout simplement la nature humaine. La peur de l’inconnu, de l’étranger. A cause de cela les seuls mots qui intéressent sont les différences et non les points communs. Voilà pourquoi l’ange du jugement décide de faire un discours comme la plupart des groupes du Boru Bodur

    Dans une place, les orateurs se relais car c’est la place la plus importante du lieu. Celui qui veut parler doit faire la queue qui est bien évidemment pas très courte. Sur une estrade, toujours sur sa chaise roulante avec le visage caché par un tissu, il se prépare. Son discours n’a pas encore commencé mais certain passant le regard déjà. C’est la première fois que les croyants voient l’handicapé. Ce n’est pas un orateur classique. Peu être une nouvelle religion ? Des hypothèses apparaissent rapidement en toute logique jusqu’au moment où le premier son sort de sa bouche. La voix douce de l’ange est tellement agréable qu’elle arrive à obtenir l’attention de nombreux individus. C’est sur que c’est différent des autres qui hurlent leur croyance.

    -Bonjour à tous. Je me nomme Ivan et je n’appartiens à aucune de vos religions. Je n’apporte pas une nouvelle religion pour autant. Je crois comme la plupart d’entre vous qu’il y a un dieu. Mais je ne vais pas m’étaler sur ce point qui est plutôt personnel. La raison de mon discours est simple. Vous prétendez tous être de bon religieux, je ne vous contredirai pas sur ce point, mais quelque chose semble manquer sur cette île. La religion c’est la paix. Tout le monde est d’accord sur ce point. La religion n’oblige pas autrui à avoir les mêmes croyances. S’il veut croire c’est bénéfique pour lui sinon tant pis pour lui. Dieu a fait en sorte que l’homme soit doté d’intelligences. Les signes sont assez nombreux et nul doute qu’un homme qui s’intéresse un tant soit peu remarquera ce que beaucoup d’entre vous on remarquait.

    Si nous sommes d’accord sur ces points, alors expliquez-moi pourquoi y’a-t-il des tensions entre les religions ? Vous êtes tous croyant cela doit être un plus. Normalement des êtres comme vous qui suivent leur religion ne doivent pas perdre leurs temps à chercher des problèmes chez les autres. Il y a des choses plus importantes dans ce monde. De nombreux innocents souffrent de par le monde, des conflits éclatent jour après jour. N’est ce pas votre rôle d’agir et de calmer les esprits. Mais pour cela il faut commencer par aimer votre prochain comme vous le dites si bien. Je suis convaincu que nombreux d’entre vous ont déjà un tel comportement, mais le jour où tout le monde l’aura, cette île illuminera les cœurs encore plus qu’aujourd’hui. Cette île serra la source d’une propagation d’une ère de paix.

    Je ne connais aucun d’entre vous, mais si vous me dites que vous êtes croyant, logiquement c’est que vous êtes une bonne personne. J’ai un rêve, c’est celui que l’on partage tous un peu ici. Je rêve d’un monde meilleur. Atteindre la perfection est impossible, nous ne sommes que des hommes. Mais améliorer certaines choses, oui nous pouvons faire cela. J’aimerais que tous ceux qui sont capables de m’aider à changer les choses, tous ceux qui sont capables de pardonner viennent avec moi pour que nous soulageons ce monde de certains mots.

    Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une agréable journée.


    Un discours peu banal ici. La plupart revendiquent clairement leur couleur avant de parler pour montrer que c’est eux qui détiennent la vérité. C’est probablement cette originalité de discours qui a le plus attiré l’attention des gens. Mais les paroles ne semblent pas avoir touché grand monde. Des discussions font surface dans la foule mais sans plus. L'ile est déjà un modèle de tolérance. Fini l'époque des conflits. En tout cas cela est favorable a la deuxième parti du discours... Mais vue le manque de justesse il est peu probable que du monde vienne le voir.


    Dernière édition par Ivan De Cimitiero le Jeu 16 Mai - 13:42, édité 1 fois
      La nacelle arriva enfin à destination. Je regarda derrière moi avant de descendre de la nacelle. Sacré hauteur. Mieux vaux vite s'écarter du bord du Boru bodur. Une vraie anarchie architucterale: rue étroite, escalier en colimaçon, mur penché, place sur plusieurs niveaux. A la sortie de la station se trouvait une petite place où se rassemblaient touristes et autres en préparation de l'exploration du caillou. L'espace vitale se séparait en une dizaine de rues plus étroites les unes que les autres. Cet endroit étant un labyrinthe pour ceux ne le connaissant pas, le choix du chemin était important. Destination, la place la plus grande et la plus peuplé de l'îlot.

      Un garde était sur le côté de la bâtisse. Habillait d'une toge blanche et rouge, il était muni d'une longue hallebarde. Au garde à vous, il surveillait les alentours, prêt à intervenir au moindre écart de la populace. Je m'approcha de lui décontracté. Remarquant que je m'approchais avec mon air sinistre habituel, je senti un moment de tension où il tenait son hallebarde plus fermement, comme si à tout instant il pouvait m'asséner un coup mortel. Arrivais devant lui, je lui demanda comment parvenir à la place la plus grande et la plus importante du Boru bodur. Après quelques secondes de silence, il m'expliqua un assez long enchainement de direction. Comment le cerveau humain pouvait retenir par coeur un nombre si important d'informations. Espérons que le bonhomme était payé pour ça. Heureusement pour moi, j'avais toujours des vieux morceaux de parchemin sur moi, me servant à écrire prière et autre psaume.
      Je m'introduisis dans l'une des petites ruelles. La troisième ou quatrième en partant de la gauche. La Luminosité devenait de plus en plus faible à chacun de mes pas. Je regardais simultanément le bout de papier avec les instructions et devant moi.
      Bien, prendre le premier escalier en colimaçon à votre droite; monter cinq étages; aller au bout de la rue; arriver sur le pont, prendre l'escalier qui descend à votre gauche; Descendre deux étages; prendre la seconde ruelle à gauche puis monter l'escalier au bout.

      J'arrive sur place et étrangement la luminosité y était grande comparé au chemin que je venais d'arpenter. Au milieu se trouvait une estrade où orateurs et croyants pouvaient y monter pour louer son Dieu, transmettre un message de paix ou inculquer ses valeurs.
      Un homme y était dessus. Un homme en fauteuil roulant et en caché sous un tissu blanc, l'archétype du bon croyant, louant ces Dieux sectaires et hypocrites. M'approchant de l'estrade en écoutant le discours de l'homme. En me faufilant à travers la foule, j'arrive enfin au premier rang.
      Le religieux n'en est pas un. Il parle de paix et de prospérité entre les religions. Foutaise, les religions se font la guerre depuis toujours et ne cesseront jamais. Les cultes les plus répandus et contenant le plus de pratiquant détruit les autres cultes ne cherchant qu'à s'épanouir. Prophètes, écclésiastiques, nonnes ne sont que des soldats aux services de leurs Seigneurs.
      Le pacifiste en fauteuil roulant descendit de l'estrade et un autre orateur était sur le point de monter. Avant que celui-ci monte l'escalier, je m'approcha de lui, collant mon corps près du sien et plaçant un scalpel sur son bas ventre pour que personne de la foule ne remarque.



      "Cède ta place et il t'arrivera rien."

      Apeurait, le religieux s'écarta doucement de l'escalier, me laissant la place. Montant doucement les escaliers, la vue d'une personne avec une blouse tachait de sang semblait interpeller la foule. Religion et Science, pas bon ménage. Dans le public on pouvait entendre des "Après la paix, la science?" ou encore "La Médecine n'est pas une chose compréhensible de l'humain". Enfin au milieu de l'estrade, je regardais le public, un énorme sourire aux lèvres. Satisfait d'être regardé par la plèbe et chaque seconde passait sans que je dise un mot et plus j'interpellais de regard.
      Quelques raclements de gorge gras. Comparait au précédent orateur, ma voix n'est pas si douce et si agréable à l'écoute. Certes, ma voix est calme mais disons, complètement vide de vie.


      "Mhm Mhm, touchant discours de paix et de pacifisme Mister encapuchonné. Malheureusement, nous, religieux, sommes les pions de nos Seigneurs. Ne cherchant qu'à étandrent leurs territoires et gonflaient leurs rangs. Nous sommes que l'instrument de leur Divine paroles. Nous nous plions à leurs volontés et leurs moindres désires pour un infime signe de leur part.

      Mais je ne suis pas là pour parler philosophie religieuse peuple d'Inaru. Mon nom est Worth, Docteur et l'un des premiers représentant du culte de la Souffrance Universel. Si Aujourd'hui je suis là devant vous c'est pour vous parler de Looz, Dieu de la Douleur, quelle soit physique ou psychique.

      La Souffrance est l'une des choses intangibles qui nous prouve que nous sommes en vie. Beaucoup de personnes prennent la Souffrance pour quelque chose de mauvais. Quand elle est comprise ou canalisé, elle devient une chose agréable. Quand nous la répandons, nous perçons ses secrets et ses mystères.
      La Douleur est une chose intangible, mais pour nous, Looziste, nous lui ouvrons les bras et la prenons à bout de bras."


      Je reste là, silencieux, attendant la réaction de la foule.


      Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin - 21:52, édité 1 fois
        A vrai dire, la foule attendait la suite du discours. Ne voyant rien venir, il y eut un mouvement de flottement, accompagné par force de chuchotis.

        Si Ivan avait touché les esprits par l'image, le son et l'idée, Worth avait choqué et tous n'avaient fait que se focaliser sur le sang et la souffrance. Qui aime souffrir? Qui veut souffrir, volontairement? A part, bien entendu, une certaine frange de la population, habituellement adepte de cuir noir et de cravache... Non, le Docteur n'a pas fait une impression mémorable.

        Pire, il vient d'être déclaré ennemi public, en chamboulant le consensus établi de la file d'attente. S'il avait un oeil dans le dos, Worth aurait pu voir les autres orateurs qui menaient la fronde, le désignant du doigt.

        La foule gronde et la houle forcit.
        Et là, un projectile, une sorte de pierre un peu molle, qui jaillit de l'anonymat devant l'estrade et file, droit devant, et s'aplatit contre ton front.
        -"Tu aimes souffrir? A ton service, l'Ordre d'Autrui, toujours prêt à aider!"
        Et les rires accompagnent la réplique.

        Un nouvel orateur est déjà monté et s'avance vers le centre, avec la volonté affichée de faire dégager le plancher.
        Plus loin, Ivan est approché par deux-trois personnes plus quelques curieux qui se trouvent un prétexte pour rester à portée d'oreilles.
        -"Ivan, pourriez-vous nous en dire plus sur ---."
        L'homme, âgé d'une quarantaine d'année, est interrompu par une jeune fille, mince, presque maigre, le front ceint d'un bandeau de cuir tressé.
        -"Pff, ne perdez pas votre temps, son discours ne tient pas la route. Tout le monde sait qu'il n'existe qu'un seul Dieu, et généralement, c'est celui de sa religion. A ce titre, les autres sont des paiens voire des hérétiques..."

        Pas forcément les réactions attendues, mais au moins, des réactions...
          L’ange a pu voir les menaces du nouvel individu qui annonce sa religion. Il est parfaitement placé, mais ne fait rien pour le moment. Il attend de voir ce qui se passera. Le Docteur ne va probablement pas attaquer une personne sur cette place sinon il risque de nombreuses représailles. Mais pour commencer cet homme ne semble pas tellement connaitre l’art d’un bon orateur. Agir comme il le fait, il part sur de mauvaise base. Tout le monde attend son tour et lui passe comme ça, cela prouve qu’il se sent supérieur et ne peut qu’entacher son futur discours.

          Suite aux paroles de l’adepte du culte de la Souffrance, l’individu se fait rejeté comme on pouvait s’y attendre. Que va-t-il faire ? Une démonstration de son culte en plein public ? Avec ce genre d’individu on ne sait jamais ce qui peut nous arriver. Mais pendant ce temps-là, deux-trois curieux viennent voir Ivan et demandent un complément d’information. Enfin, c’était sans compter sur l’intervention d’une jeune fille qui est plutôt de mauvais foies. Cela rend les choses plus intéressantes pour l’handicapé.

          -L’existence d’un dieu, oui c’est bien ce que je crois. Pourtant je ne prétends pas être meilleur que vous. Chacun a son Dieu, moi je pense qu’on a tous le même Dieu et que notre interprétation diffère légèrement. Chacun a le droit de croire en ce qu’il veut, je ne suis pas là pour juger en quoi vous croyez ou non. Nous sommes tous libres ici. Même l’individu qui vient d’annoncer son culte de la Souffrance. Des moqueries ont vu le jour, mais se moquer de ce genre de chose n’est pas très honorable. Le pauvre homme qui consacre sa vie à son culte et qui essuie ce genre d’humiliation peu rapidement mal tourné. Nous sommes tous ici car nous croyons. Je compte voyager dans ce monde et réparer les injustices. Si vous avez d’autres questions je me ferais un plaisir d’y répondre.

          En attente de nouvelle question l’ange aperçoit l’orateur qui vient de subir des moqueries.

          -Docteur Worth, joignez-vous à nous. Votre culte m’est totalement inconnu et je suppose qu’il est assez différent des cultes qui sont exercés ici. Voilà pourquoi certains ils se sont moqué mais ne vous inquiétez pas, je suis sur que vous trouverez des hommes qui pensent comme vous. Quel impoli je fais, je me nomme Ivan De Cimitiero.

          L’ange lui tend la main avec un léger sourire visible qui est la seule chose visible de son visage.
            Ces imbéciles, ils ont dépassés les bornes. Une sorte de pierre vint percuter mon front, me faisant reculer de quelques pas. Un nouvel orateur semble monter les marches de l'estrade. J'envoie quelques scalpels à ses pieds, se plantant dans le bois. La personne, apeurait, semble s'arrêter, ayant compris que je ne voulais pas qu'il continue.
            Je m'approche de nouveau de la plèbe, je descends de l'estrade et m'enfonce dans la foule. Elle me regarde toujours, s'écartant à chacun de mes pas. Je me met à parler, toute la foule se tourne vers moi, voyant que je n'ai pas fini de parler.


            "Imbécile. Vous comprendrez, vous, cachez dans vos églises et derrière vos Dieux égoïste et banal. Quelques soient vos décisions, vous serez obligé de subir la Souffrance. Elle est Universel, dans le monde. Les mortels, avide de pouvoir et de richesse l'engendreront, la créeront et la chériront. Et à cet instant, chaque personne de ce monde, peut importe leurs croyances ou leurs fois, quand ils verront la toute grandeur de la Souffrance Universel, ils seront obligées de courber l'échine. Que ce soit La Cabale ou les Grands Pontes de la Juste Violence. Obligez de regarder la souffrance les ronger sans jamais pouvoir la contrôler.

            Vous riez peut-être aujourd'hui, mais venez pas pleurer demain."


            La foule est silencieuse et immobile. Avant même qu'elle se remette à rire, je me dirige en direction d'une petite rue sombre et étroite. Je n'ai pas le temps de l'atteindre que l'encapuchonné m'interpelle. Il semble être intéressé par ma Religion et m'en demande plus. Il s'appelle Ivan suivi d'un nom à l'origine italienne dont je ne me souviendrais probablement pas. Ivan me tend sa main en souriant. Elle est trop basse pour que je l'atteigne, je suis obligé de me baisser légèrement pour la serrer.

            "Vous êtes intéressé Mister Encapuchonné? A la vue de votre corps, La Souffrance a dû être un très bon compagnon.
            Et si nous nous asseyons pour en discuter."


            Je regarde le fauteuil roulant d'Ivan, voyant que ma phrase était légèrement déplacée. Je regarde autour de moi et tire un tabouret qui semblait soutenir un prêtre à la masse pondérale en surcharge. L'homme s'écrase lourdement sur le sol. Ne faisant pas attention à la suite, je met le tabouret son mes fesses et regarde Ivan, essayant d'entrevoir son visage au complet.



            [HRP: désolé, pas facile de faire un long RP quand c'est quasiment que de la discussion, j'essayerais de faire mieux au prochain post/HRP]


            Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin - 21:57, édité 1 fois
              Et là, la foule expire un hoquet de surprise choquée, voire affolée. Plusieurs mains se tendent pour relever le prêtre qui vient d'être si durement mis à terre. Il ne s'agit pas moins de sa Magnificence Prélat du Grand Pardon, un ordre qui prenait sur lui les pêchés des autres. Une religion un peu bizarre, fondée sur l'idée que les hommes n'avaient pas le temps de prier pour leur rédemption, car la vie n'était fait que de faute - l'Homme étant imparfait de nature. Du coup, les religieux de cet ordre décidaient de ne rien faire de leur vie, si ce n'était prier pour l'âme des autres, pour peu que ces autres les nourrissent et subviennent à leurs besoins les plus basiques.

              Autant dire que c'était un Ordre très apprécié, et que cette famille préférait largement avoir à laver une ou deux tuniques, servir deux ou trois repas ou accueillir durant quelques nuits un Homme du Grand Pardon, plutôt que de risquer leur âme. On ne sait jamais.

              Du coup, Worth, déjà peu aimé par ses actions et rendu suspicieux par ses dires, vient de se mettre à dos, l'intégralité de la population. On ne touche pas au gentil gros qui prenait soin de votre éternité.

              Du coup, les gardes en toge rouge et blanche, présents un peu partout autour de la place, avancent résolument vers Ivan et le Docteur. Les piques des hallebarde s'abaissent et les deux orateurs se retrouvent au centre d'un cercle de fer.
              Le capitaine de la patrouille, reconnaissable à sa toge rouge et noire et à son épée, s'adresse au coupable
              - "Je vous ordonne de vous rendre sur le champ. Vous êtes accusés de trouble à l'ordre public, de menaces répétées envers les nobles et sains citoyens de notre cité, et d'attaque à arme blanche sur sa Magnificence."

              La foule autour acquiesce avec force de murmures, et un des gardes revient, tenant à la main la poignée de scalpels que Worth a précédemment lancé.
              - "Voici les armes du crime, Chef!"

              Le capitaine empoche le tout et se tourne vers Ivan.
              - "Vous a-t-il aussi agressé, Monsieur?"
              - "Non, mais lui, il a dit qu'il trouvait sa religion intéressante..." dénonce la jeune femme en désignant du doigt Ivan et Worth tour à tour. "Je dis que c'est louche, un type qui ne se dit pas religieux, mais qui vous nous apprendre à bien vénérer nos dieux, et qui trouve qu'un type violent qui prône la souffrance, c'est intéressant."
              - "En effet..." Le capitaine se caresse la barbichette d'un air songeur. "Embarquez aussi, mais avec douceur. Il est juste suspect, celui-ci. Allez, suivez-nous. L'Oeil des dieux vous jugera."


              La question est... lesquel?
                Les gardes les encerclent et la jeune fille en profite pour dénoncer l’ange qu’elle n’apprécie pas tellement.

                -Moi suspect ? Vous ne trouvez pas que ça religion est étrange ? Avez-vous déjà entendu ce genre de parole ? Non. C’est la première fois. Ce qui est nouveau est intéressant. Mais intéressant ne signifie pas qu’on approuve. Le docteur n’a pas fait la queue, cela est regrettable mais… Je suis convaincu que si l’on n’écoute pas ce genre de personne, ce monde serra encore victime de chose plus ou moins horrible. Qui sait ce que va faire cet homme ? Si tout le monde le rejette, vous ne pensez pas qu’il s’isolera et pourra penser de manière effrayante. C’est une possibilité mais qui peut savoir ce qui se passe dans sa tête s’il n’y a pas de dialogue ?

                Probablement de veine parole, mais un mot, ou plutôt une phrase attire fortement son intention. « L'Oeil des dieux vous jugera. » Une situation plutôt comique. Celui qui veut juger le monde va se faire juger. L’ange du jugement…

                -Désoler messieurs, mais je répondrais à vos autres questions lorsque j’aurais fini cette petite formalité.

                Ivan se met en route sans la moindre résistance. Il sait parfaitement qu’il n’a rien fait. Il est convaincu d’être une bonne personne, et les bonnes personnes ne risquent pas d’avoir des problèmes avec LA JUSTICE.

                -Belle journée capitaine. Je ne me suis pas présenté. Je me nomme Ivan, Ivan De Cimitiero. Comme vous, j’essaie de rendre se monde meilleur un peu plus chacun. J’apprécie les hommes qui font ce genre de travail. Sans eux le monde serrait bien pire qu’aujourd’hui. Un autre point m’intéresse chez vous. Vous ne jugez pas les hommes que vous attrapez. Vous vous contentez de faire votre travail, d’amener les troubles faits au juge. Les hommes comme vous sont précieux. Enfin sur ce que je connais pour le moment. Voyait vous, je suis juge. Ne vous méprenez pas sur mes intentions. Je ne compte pas vous amadouez, de toutes façons ce n’est pas vous qui jugez. Vous allez simplement annoncer les faits que j’ai accomplis.

                Le ciel commence à se couvrir. La pluie ne va probablement pas tarder. Les passants observent les deux hommes conduits vers le juge. Enfin les regards convergent plus vers le Docteur qui est beaucoup plus encerclé. En réalité Ivan semble être un vulgaire passant qui les accompagne tout en parlant comme d’habitude. Peu importe la situation, cet homme ne s’arrête pas de parler. Convaincu qu’il représente la justice et qu’il doit dire ce qu’il pense car sa façon de penser est selon lui juste. Il ne prétend pas avoir la meilleure mais la sienne est correcte et permet de faire avancer les choses vers le bien.
                  Mhm, je ne sais pas à qui appartenait ce tabouret mais il semblerait que le cul qu'il soutenait été une paire de fesses Saintes. La Garde Sainte nous encercle rapidement et dans des mouvements fluides de leurs toges, ils s'approchent, pointant leurs longues hallebardes cet handicapé et moi même.

                  La foule, se trouvant rassemblé derrière la garde, me pointait du doigt tout en sortant plusieurs accusations infondées. Une petite fille nous montra d'un bref geste, nous accusant auprès des forces de l'ordre. Son regard vert émeraude croisa le mien et se sentant observé, elle bafouilla, se reculant dans l'amas de la foule comme-ci celle ci était une couverture qui l'a protégé de mon regard.
                  Le Capitaine s'avança dans notre direction, plusieurs de mes scalpels à la main. Menaces répétées envers les nobles ? Attaque à arme blanche sur sa Magnificence ? De quoi il parlait? La situation devenait mauvaise et il fallait se sortir de là. Quelque chose de froid toucha ma main dans ma poche. Il me restait encore quelques scalpels dans ma blouse, plus ceux se trouvant entre les mains du Capitaine, la situation se dégagerait en quelques secondes.

                  *Ô Looz, des insolents se dressent contre moi; j'ai affaire à une bande d'insectes qui veulent ma mort. Ils ne tiennent aucun compte de toi. Mais toi, Seigneur, je suis ton serviteur, donne-moi ta force, ta Souffrance et ton soutien; je t'appartiens, . Honte à ceux qui m'en veulent, car en s'opposant à moi, il s'oppose à toi, Le Rédempteur.*

                  Le premier coup était sur le point de partir. Esquive de la première Hallerbarde et tranchage de la première jugulaire sous le coupant de mon arme. Une phrase du Capitaine venait de m'arrêter avant que je ne puisse avoir le temps de lancer mon attaque. Cette phrase venait d'augmenter ma curiosité: "L'Oeil des dieux vous jugera."

                  Va-t-on nous emmener devant les grands Pontes d'Inaru? Si c'est le cas, tout ça devient intéressant. Mes muscles se relâchent et je me calme, attendant la suite. Un jeune Garde s'approche de moi, hésitant, avec une paire de menotte. Son visage montre son manque d'expérience et mon regard blafard le regardant semble lui glacer le sang. Après m'avoir passé les menottes avec difficulté, son Capitaine donne l'ordre à son escadron de nous escorter. Plusieurs Gardes marchent à mes côtés, tenant quelques chaines reliés au fer me maintenant les mains l'une contre l'autre.

                  Ivan, lui, aucunement attachait et près du capitaine, faisait rouler les roues de son fauteuil d'un mouvement régulier des bras. Tout en marchant d'un pas lourd, je regarde le ciel, cherchant le regard de Looz lui même. Mhm, le temps est devenu rapidement nuageux et les premières gouttes tombent sur ma touffe dorée. Elles sont fines et rafraîchissantes, mouillant rapidement mon cuire chevelu et dégoulinant le long de mon visage comme le sang provenant d'une blessure fraîche. Ivan semble parler avec le Capitaine. Ils parlent de jugement. Mhm, il n'y connaisse rien. D'une voix faible pour être entendu que par les gardes qui m'entourent, je lance.


                  "L'humanité trouvera son Salut seulement auprès du Purgateur!"

                  Nous continuons de marcher sous la pluie, les passants s'écartant devant notre passage tout en nous regardant. Plusieurs sussurent et chuchotent.


                  Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin - 22:00, édité 1 fois
                    Si les mouvements du jeune garde peuvent sembler maladroits, c'est juste l'appréhension. Les problèmes entre religieux, on connaît ça dans le coin. Des prêcheurs qui se mettent sur la tronche à coups de documents sacrés, des fervents croyants qui tournent en hooligans, oui, mais généralement, il y a eu une étincelle, une raison à cela. Non, Worth avait débarqué et avait froidement annoncé que souffrir, c'était vivre, alors souffrons tous ensemble dans la joie et le bonheur, avant d'agresser une personne à PP positive et de fouler le code de bonne conduite local. Donc oui, tu as gagné ton ticket pour la case « fou furieux dangereux » et personne n'a réellement envie de s'approcher de toi.

                    Les gardes sont particulièrement vigilants au moindre de tes mouvements. Tu les sens prêts à bondir au moindre geste louche de ta part. Vous vous acheminez tous en silence, à travers les rues de Boru Bodur, car Ivan ne reçut en tout et pour tout un « hum » en réponse à son introduction auprès du capitaine de la garde.
                    La ville aux mille temples pourrait également porter le nom de ville aux milles détours, car bientôt, aucun d'entre vous deux ne savez où vous êtes, si ce n'est devant une simple porte de bois lourd renforcé par des plinthes de métaux. On aurait pu croire que vous seriez amenés dans une prison, mais cette porte là, elle ne vous fait pas penser à une prison. Plutôt une discrète entrée de service.

                    Quoi qu'il en soit, vous voilà séparés.
                    Worth, tu es conduit, toujours menotté, dans une cellule digne des plus mornes monastères. Un carré d'épais mur de pierres qu'éclairent chichement les rares rayons passant à travers un soupirail aux barreaux aussi gros qu'un avant-bras, meublé d'une paillasse de foin frais, d'une couverture aussi fine que raccommodée, mais propre, d'un broc à eau, d'une gamelle contenant un gros bout de pain, une poire et des noix, et un pot d'aisance. Rien à dire, c'est minimal. La porte pleine se referme derrière toi sans même un claquement, et tu te retrouves seul avec toi-même.
                    Le temps passe. Des minutes sans aucun doute. Peut-être une heure. Allez, deux en voyant large. N'empêche, c'est long. Jusqu'à ce qu'une voix filtre à travers les murs.
                    - « Hé, toi... qu'est-ce que tu as foutu, pour être ici, hein ? ». L'accent était rocailleux, et il n'était pas difficile de saisir que c'était un homme. Mais comme il chuchotait, certains mots semblaient comme avalés.  « On t'a dit quand tu allais sortir ? J'aimerai bien avoir de la compagnie, on s'ennuie ferme ici. Depuis le temps, on ne doit pas se souvenir de moi. Je m'appelle Jin. Sin Sa Jin. »

                    Ivan est amené dans un bureau plutôt confortable, mais totalement anonyme. La fenêtre donne dans une rue déserte, assez étroite, et la vue du mur de pierre qui se dressait de l'autre côté n'a rien de passionnant. Aucune plaque sur la table de travail, rangée méticuleusement, aucun diplôme au mur. Les livres qui s'entassent sur les étagères sont simplement numérotés, la tranche marquée par un nombre en or. Pour autant que tu puisses voir, la collection s'arrête au 56ème volume.
                    La porte s'ouvre et un homme de taille moyen, plutôt fin et donnant dans le nerveux, cheveux gris et petit bouc parfaitement taillé, se présente. Ses habits ne t'indiquent pas spécialement sa position ou sa présence ici.
                    - « Bonjour, Monsieur de Cimitiero. Voulez-vous quelque chose à boire ? Du thé peut-être ? Le capitaine m'a rapidement mis au courant de la situation. J'espère que vous comprenez que les choses ne se sont pas passés comme elles auraient dû. Un scandale ou une émeute ici peut devenir une crise religieuse et politique très rapide. Je voudrais donc avoir votre avis sur ce Docteur Worth, vous qui semblez l'apprécier. Pensez-vous vraiment qu'il faille lui tendre la main, en dépit de ses idées... peu conventionnelles ? Le Culte de Zorg est tombé dans l'oubli pour une bonne raison. Et vous-même, que venez-vous faire ici ? Dans quel but ? »
                    Il parle tout un débouchant un stylo plume, ouvrant un cahier et s'installant en face de toi, prêt à noter toutes tes paroles.
                      -Enchanté. Un verre de thé merci. Je vais essayer de répondre à vos questions. Pour commencer, il est vrai que les idées de l’homme d’un âge avancé sont assez effrayantes. Personnellement je ne voie qu’un homme dans l’égarement. En dialoguant avec lui, en connaissant le fond de sa pensée peut être qu’on arrivera à en faire un homme digne, sans problème.

                      Un individu apporte un verre pour chaque personne. L’ange lui lance un sourire et le remercie. Il boit une gorgée du thé encore fumant et se brule légèrement la langue. Suite à cela il pose le verre sur la table et reprend la discussion avec sa douce voix.

                      -Faite attention c’est assez chaud. Le docteur a donc vécu certaines choses qui le pousse à faire cela. Il faudrait voir la gravité de l’état dans lequel il est. J’ai entamé le dialogue dans ce but premier. Savoir si c’est remédiable ou non. Bien évidemment il faut lui dire clairement que certain acte son punit et lui expliquer les raisons. Ce qu’il a fait est mal et c’est tout naturel que les gardes le saisissent. Peut-être un fou ? Dans ce cas il mérite un traitement. Pour le moment, il est préférable de l’enfermer car en liberté, Dieu seul sait ce qui se passera. Donc oui je lui tends la main. Un acte est soit bon soit mauvais. Mais ce n’est pas parce qu’un individu à faire ce genre d’acte qu’il est dans ce domaine ou l’autre. On ne peut pas dire qu’un homme est bon ou mauvais suite à un seul acte. Mais nous pouvons condamner son acte et c’est ce que la loi fait très bien d’ailleurs.

                      L’homme fait un léger signe de la main pour dire attendez que je note. Pendant ce temps Ivan prend le thé, mais cette fois-ci, il boit tout doucement pour ne pas faire la même erreur qu’un peu plutôt. Puis un petit soupir.

                      -Ce thé est une pure merveille. Buvez avant que cela ne refroidisse. Je pense avoir terminé. Puis sur la raison de ma venue, j’espère recruter des hommes pour parcourir les mers et défendre la justice. J’ai sauvé avec l’aide de trois hommes, des enfants de la cabale. Ils étaient enfermés. J’espère rencontrer encore de braves personnes et cette fois les avoirs à mes côtés.


                      L’ange tourne légèrement son verre et bois de nouveau. Une fois vide, il dépose la verrerie sur la table.

                      -Quelle est votre fonction ? Comme je l’ai dit à votre collègue, j’aime les hommes qui font leur travail correctement.

                      L’ange se sent à l’aise dans ce local. Pour l’instant il parle à un inconnu qui est probablement du côté de la sécurité. Un homme qui agit pour le bien tout comme lui. C’est l’impression que cela donne. Peut-être se trompe-t-il ? Il ne réfléchit pas tellement au scénario possible car cela serait assez tirer par les cheveux.
                        Me voici devant une lourde porte en bois. Rien à voir avec un quelconque batiment principale dans lequel je pensais me retrouver. Une simple porte de service, belle arnaque. J'aurais mieux fait de ne pas suivre tout ce beau monde.
                        L'handicapé et moi somme séparé. Etant donné qu'il n'a commis aucune infraction, il aura un traitement différent du mien. Je descend des escaliers en colimaçon avec plusieurs gardes qui m'emmène dans une cellule qu'ils referment derrière moi.

                        Me voilà en prison, j'aurais mieux fait de ne pas traîner ici. Ma cellule me r'appelle mon enfance, le temps où mon esprit n'était autre que ma propre prison. Je fait un tour rapide de la pièce, cherchant quoi que ce soit pouvant mettre utile. Le tour est vite fait, vu la taille de la pièce. Pas grand chose d'utile; des draps; de quoi nourrir un pingouin en plein jeûne et un tas de paille fraîche.
                        Je m'allonge sur le tas de paille, attendant qu'on me sorte d'ici. Je prends un fruit qui se trouve dans une assiette en bois et le croque à pleine dent.

                        De longues minutes s'écoulent et j'aimerais bien sortir. Non pas que je sois claustrophobe mais cette sensation d'étroit, je l'ai laissé loin derrière moi. J'entend une voix de l'autre côté du mur. C'est à peine perceptible mais je comprend un peu. Un type du nom de Sin Sa Jin me demande pourquoi je suis ici. Je ne suis d'habitude pas très causant avec des personnes dont je ne sais rien mais là, disons que j'ai du temps devant moi.


                        "Mhm, j'ai répandu la parole de Looz pour me retrouver ici. Cette bande d'insecte comprendra qu'un jour, Le Purgateur retrouvera sa toute puissance. Concernant ma sortie, je compte bien ne pas attendre que ce soit eux qui me sorte d'ici.
                        Et toi? Pourquoi t'es en taule mec?"


                        Tout en discutant avec cet inconnu, j'essaye de tirer les barreaux à la force de mes bras. Je sais bien que c'est impossible mais j'essaye en vain. Je tapote chaque parcelle de ma cellule avec l'os de mon doigt, cherchant les endroits où ça sonne creux. J'ai le temps de vérifier tout et n'importe quoi.


                        Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin - 22:02, édité 1 fois
                          - « En taule ? Tu crois que tu es en prison ? Ah, si seulement. Au moins, en taule, on sait pourquoi on y est et pour combien de temps. Ici ? Ici, c'est les oubliettes. Tu n'apparais sur aucun registre, tu n'as aucun casier. Tu as été ici et puis, pfff, tu t'es évaporé. Personne pour vraiment te pleurer, donc, on te laisse pourrir ici. Qui se souvient encre de Sin Sa Jin, hein ? Sûrement pas toi. Et ton Zorg, il a fait quoi, pour que tu te retrouves ici ?  »
                          Le silence retombe. Le temps s'allonge, les ombres aussi. La nuit ne doit pas être loin, et aucun signe de vie, ne serait-ce distribution de nourriture.

                          Dans un bureau, peut-être pas très loin d'ici.
                          - « Vous... vous avez arrêté une opération de la Cabale ? Vraiment ? Vous ? Sans vous offenser, vous n'êtes pas du genre combatif, alors que les Cabalistes, eux...  » Il se lève et ouvre la porte, disparaît un moment et réapparaît plus tard, l'air toujours aussi serein.  « Encore du thé peut-être ? Votre cas est bien particulier, Monsieur de Cimitiero. Notre... code de conduite, dirons-nous... nous enjoint la plus grande sévérité vis à vis du culte de Zorg. Si le principe fondateur n'est pas dénué de sens – une simple constatation vérifie sa substance – exercice de cette foi a toujours et continuellement conduit à des débordements des plus... malsains. Et le comportement actuel de ce Worth indique clairement que nous avons affaire à un fervent croyant de cet acabit. Nous ne pouvons le laisser aller. Mais nous ne pouvons pas le laisser ici, ça serait inique. Et il se trouve que votre... projet... pourrait intéresser certains d'entre nous. La paix, voilà un message universel. Alors, je vous propose la chose suivante : nous allons vous remettre le cas de Monsieur Worth. Vous serez, arhem... sa conscience et son superviseur. Amenez-le à agir au nom de ce Zorg de malheur de façon positive. Soyez... réformateur. Et s'il s'avère que vous arriver à le conduire sur le bon chemin, vous aurez le support de notre organisation pour la suite de votre quête. Si vous pensez qu'en dépit de tous vos efforts, le Docteur n'est qu'un cinglé, il vous reviendra de mettre un terme à ses souffrances. Très approprié, pour le Dieu de la Souffrance. Définitif, le terme, entendons-nous bien.  »
                          Tu ne sais pas pourquoi, mais là, tu te doutes que cette proposition n'est pas une proposition. Il n'y a pas de « sinon » ou « si vous refusez ». De toutes les façons, tu te doutes un peu de ce qui se passe si tu refuses. Tu peux également remarqué qu'il ne s'est pas présenté et qu'il est peu probable qu'il le fasse. Et puis, il n'a pas bu son thé. Ce qui est très moche, parce que 1. c'est du gaspillage 2. il est très bon, ce thé ! 3. un type qui cause autant sans boire, c'est louche.
                          Il se lève et te fais signe.

                          Comme si mu par un mécanisme muet et invisible, la porte s'ouvre et te voilà escorté dans la cour.

                          A tes côtés, tu as Jin, et Dieu(x) qu'il est moche. Il y a plus de trous que de dents dans sa bouche, et ce qu'il reste ne qualifie pas de dents, mais plus d'hérésie sanitaire. Des longs cheveux huileux et raides de crasse lui descendent jusqu'aux épaules, et il renvoie l'image d'un moine contemplatif, maigre à en faire peur, et généralement plus tcharbé qu'illuminé – qu'il était déjà pas mal. Illuminé, on s'entend.
                          Le troisième type, il fait dans le sourd, muet. C'était comme s'il n'était pas là, ce qui est assez fort, vu que justement, il l'est. Fort, on s'entend. Trapu avec des épaules de déménageur, il a des bras de forgeron et des cuisses de rugbyman – une secte qui adore un bouclier et des drôles de poteaux, avec un artefact en forme d'œuf bizarre en signe de ralliement. Il était crane rasé leur de son arrestation, mais là, il a une sorte de toison courte de bébé, ce qui lui donne vraiment l'air débile.

                          Une petite porte s'ouvre sur le côté de la cour, quasiment à l'opposé de celle par laquelle vous êtes entrés. Enfin, vous croyez. Difficile de dire.
                          Dehors, des gardes vous attendent pour vous escorter.
                          - « Un transfert de nuit, ça s'appelle. Personne ne te voit. Pfff, evaporé, j'te dis... » commente Jin d'une voix presque guillerette. Faut dire qu'il a été arrêté, comme tu l'as appris entre deux silences, à cause de ses convictions. Comme toi. En tant que membre de l'ordre du plaisir immédiat, il n'a fait qu'agir aux préceptes qui sont les siens et s'était donc soulagé immédiatement, dès que le besoin s'en était fait sentir. Sauf que le lien du soulagement se trouvait être une statue érigée en l'honneur de Maâam, et on ne pisse pas sur Maâam. Sauf qu'on ne pouvait pas lui reprocher d'être un ardent disciple de sa religion. Donc il avait été évaporé. Un peu comme toi.

                          - « Alors Monsieur de Cimitiero, votre décision ? »
                          La question resta sans réponse, car à ce moment, le petit groupe de gardes fut attaqué par un nombre important d'individus masqués de noir, dont le but précis était de libérer le Fort – dont le prénom s'avéra être Tarduk. Il s'avéra aussi qu'il était un Frère Cabaliste et que les autres gusses aussi, et que la Cabale ne laissait jamais tomber un frère. Surtout un frère comme Tarduk. Dès qu'il fut libéré, il fut entraîné, laissant derrière lui la moitié des gardes blessés, morts ou agonisants. Le bureaucrate avait opéré une retraite diplomatique derrière la porte, qu'il avait d'ailleurs fermée, mais non sans avoir glissé un dernier mot à l'oreille de notre ange.
                          - « Nous reparlerons de tout ça plus tard, soyez-en sûr... »

                          [HRP : à vous de voir : vous libérez-vous ? Si oui, suivez-vous les Cabalistes ou prenez-vous la clé des champs ? Si vous restez, que faites-vous ? Tout est possible !]
                            -Que faites vous ? Vos amis sont en train d’agoniser et vous, vous ne pensez qu’à votre vie. Voilà peut-être une raison qui fait que vous ne pouvez comprendre comment un homme comme moi a pu tenir tête à la Cabale. Puis pour ce qui trouble l’ordre public vous n’avez qu’à faire votre métier. Je n’ai pas le temps de jouer au psychologue avec tous les fanatiques. Un simple dialogue me suffit. Ensuite je passe à autre chose. Je suis l’ange du jugement ! Je suis là pour juger ce monde.

                            Sur ces paroles l’ange franchit la porte alors que les membres de la cabale fuient. Ivan sort rapidement du bâtiment et demande de l’aide, demande des médecins pour les blessés. Légèrement paniqué, il ne supporte pas de voir des hommes souffrir. Lui qui veut améliorer ce monde, le voilà confronté encore une fois à un massacre. Mais les rues sont assez vides à ces heures. Les cris de l’ange voguent dans les ruelles sans aucune réponse. Rien ne se passe. Il s’approche de garde auquel il avait discuté un peu plus tôt. Retire son tissu et descend de sa chaise. Tout proche de l’homme, il appuie sur une blessure pour réduire le débit de sang qui s’échappe. Son apparence, il ne s’en préoccupe pas pour le moment, mais ses ailes sont visibles par le blessé.

                            -Keuf keuf. Aaa. Qu’est-ce ?

                            -Ne vous inquiétez pas monsieur des secours vont arriver, ça va aller.


                            L’homme a déjà perdu beaucoup de sang, les vêtements blancs de l’ange virent au rouge de plus en plus. Le soldat sent bien que c’est la fin. Les ailes d’Ivan sont pour lui une sorte de signe. Une hallucination. Comme pour montrer que l’handicapée et bien l’homme qui se prétend être. Voir même un ange qui est là pour créer la paix. Avec toutes les religions ici, c’est un peu logique que l’ange commence son service en ces lieux.

                            -J’ai.. J’ai pas su protéger le peuple de la Cabale. Je fais … J’ai…

                            La main plein de sang sur le col de l’ange. Les deux se regardent droit dans les yeux, mais l’âme du soldat semble être entre les mains de l’ange de la mort. L’extraction de cela est tellement douleur que le pauvre homme n’arrive plus a parlée, il lâche quelque son tandis que ses yeux sortent presque de leur orbite. Le souffle coupé, puis la mort… Tout ça sous les yeux d’Ivan. Celui-ci ne réagit pas. Il regarde le cadavre entre ses mains. Son visage devient triste.

                            *Un innocent… Un innocent… Deux innocents, puis trois… Quatre….. Quand est-ce que cela s’arrêtera ? Pourquoi les bonnes personnes doivent elles mourir ? N’ont-ils pas le droit de vivre en ce monde ? Non, ce monde est bien trop pourri pour que des bonnes personnes puissent y vivre. La mort aussi triste quelle soit, semble être la seule façon de soulager les âmes pures. A qui la faute ? Tous ces criminels qui tuent sans calculer les conséquences. Ils créent un cercle vicieux qui ne finira jamais. Enfin, si. Un jour il finira, c’est pourquoi j’existe. Je dois les juger. Je dois faire ce que nul ne peut faire. LA JUSTICE. LA PAIX*

                            L’ange remonte sur sa chaise avec difficulté. Une fois sur place, il actionne une touche qui place un des rectangles qui était dans le dos de la chaise, à côté de l’accoudoir. Il prend son costume noir et se change. Suite à cela, il repart voir le peureux. Bien évidemment il a remis son tissu.

                            -Vous êtes le représentant de l’ordre ici ? Alors rassemblez tous vos soldats et arrêtez la Cabale. Pour le moment c’est la meilleure chose à faire sur cette île.


                            Mais la porte est verrouillée et aucun bruit ne laisse croire que le local est encore occupé. L'ange attend quelques instants et tape à la porte. Rien. Le lâche laisse un handicapé seul après avoir joué au petit chef. Maintenant il n'a plus le choix. C'est à lui de régler ça... Voilà encore une preuve qui démontre que le pouvoir est donné à n'importe qui. Un point noir dans échiquier du monde qui doit changer.
                              Il dit s'appeler Jin, Sin Sa Jin. Il me parle à nouveau et sa voix est faible mais elle est perceptible.

                              "Mon Dieu? Il m'envoi ceci comme une épreuve."

                              Le silence revient assez vite, coupé par quelques bruits de toux provenant des quelques prisonnier se trouvant dans les oubliettes du bâtiment.
                              Les minutes filent et défilent et le seul divertissement est la zone de lumière se déplaçant sur le mur au même rythme que la journée passe. La nuit tombe et la seule source de luminosité qui éclaire ma cellule n'est qu'une simple bougie dans une lanterne.
                              Des bruits de pas et de tintement se rapprochent dans un long couloir vide et devant ma porte, arrive un garde qui ouvre ma porte dans un grincement de fer. Me menottant les mains, il me fait sortir dans le couloir où là, attendent deux hommes enchainés l'un à l'autre au niveau des chevilles. Looz, je peux voir ta Souffrance à travers ces hommes car, laids comme des cochons, ils ont du en souffrir dans leurs enfances. Le garde me met derrière et accroche mes chevilles à leurs chaines.
                              Avec un coup de crosse dans le dos du détenu de tête, le Garde nous gueule d'avancer. Et notre train humain se met en marche, avançant avec un bruit de chaine interminable. Chacun des pas de l'humain de tête nous forçaient à le suivre à la même allure que lui.
                              Nous arrivâmes dans une petite cours où là nous attendaient des gardes, ainsi que cet handicapé, rencontré un peu plus tôt. Il était au côté d'un bureaucrate avec qui il discutait.


                              "Un transfert de nuit, ça s'appelle. Personne ne te voit. Pfff, evaporé, j'te dis... "

                              Cette phrase provenait du détenu de tête et la voix me semblait familière. Cet homme était ce Jin qui me parlait entre le mur dans les gêoles quelques heures plus tôt et je comprenais pourquoi ces mots étaient mâchés. Sa dentition était un vrai ravage buccale et pendant un court, même fugace instant, j'ai pensé arrêter Alcool et clope en voyant ce désastre.
                              Le silence insoutenable de la cour fut détruit par l'embuscade de plusieurs hommes en noirs. De vrai ninja; Sautant de partout et découpant tout ce trouvant sur leur passage. Les gardes aux alentours, tout en criant le nom de "Cabale" se mettaient entre eux et nous les prisonniers. Leur objectif, libérez le prisionnier qui se trouvait entre moi et Jin. L'un des hommes vêtu de noir s'approcha, détruisant nos chaines et nos menottes à tout les trois.
                              Après leur cible libérez, ils s'enfuirent par une porte menant à des petites rues. Jin, lui, voyant sa chance de disparaitre suivit, me faisant signe de suivre également la Cabale.
                              Je regardais Ivan au milieu de ces cadavres, se demandant pourquoi le monde est si cruel et qu'autant de violence existe. Avant de passer la porte pour disparaitre, je l'interpella.


                              "Vous n'aurez pas la paix tant que les hommes et leurs vices existerons. Détruisez tout et votre paix, vous l'aurez Ange de la Justice".
                              "Toubibf, suifons la Cabale"
                              dit Jin au bont de la rue, accompagnant de quelques gestes de bras.

                              Je passe la porte de sortie et cours, suivant les hommes de la Cabale.
                                "Vous n'aurez pas la paix tant que les hommes et leurs vices existerons. Détruisez tout et votre paix, vous l'aurez Ange de la Justice".

                                La seule réaction d’Ivan suite à ces paroles est de lever les yeux vers Worth. Un regard presque haineux. L’handicapé a maintenant la réponse à ses questions. L’individu est dangereux et il doit être arrêté. Ne pas hésiter à rejoindre des assassins, quel triste choix. L’ange a déjà eu affaire à la cabale. Il sait pertinemment que ce ne sont pas des tendres. La seule solution est de prévenir la marine. S’il avait son organisation, des hommes, il aurait sans doute arrêté la Cabale, mais la situation n’est pas celle-là. C’est dans à la caserne que notre homme se rend. Sans grande motivation. Il semble dégouté de ce qu’il vient de vivre.

                                -Bonsoir monsieur. Un drame vient d’avoir lieu à l’œil des dieux. Une attaque lancée par la Cabale on fait plusieurs morts. Ils sont repartis avec les prisonniers.

                                -Tu sais où ils sont ?

                                -Leur repère est une grande demeure blanche.

                                -Houlà, ça c’était il y a longtemps, maintenant on ne sait pas où il se terre. Donc sans cette information nous ne pourrons pas agir, désoler monsieur.

                                -Alors chercher l’information, c’est votre devoir de protéger la population non ?

                                -Ecoute mon petit bonhomme. Premièrement tu viens à moi alors que tu caches ton visage. Pour moi t’est le plus louche de cette histoire. Ensuite, tant qu’on n’a pas de lieu, on ne peut …

                                -Vous mentez…

                                -Hein ?

                                -Vous connaissez un lieu.

                                L’homme surpris commence à se poser des questions. Effectivement il connait un lieu, mais ce fait-il que l’handicapé est au courant ? Un grand mystère…

                                -Si vous ne voulez pas faire votre travail, je le ferais.

                                -BEN va z’y ! Va le faire ce p’tin de boulot ! J’te retiens pas !


                                L’homme s’emporte rapidement, mais les simples mots, ‘bonne soirée’ l’ont calmé. Pour le moment, Ivan doit trouver un lieu où dormir. Par chance les religieux qui n’hésitent pas à offrir sont en nombre ici. Il trouve aisément une demeure où il passe la nuit. Le lendemain il rejoint de nouveau la place où toute cette histoire a commencé. La file est toujours aussi longue, mais il attend. Après tout, la patience est une vertu.

                                Bonjour. Hier la cabale a lancé une attaque à l’œil des dieux. Ils ont fait quelques morts… Mais aujourd’hui c’est l’heure du jugement ! Cette secte doit payer pour tous les crimes qu’elle a faits ! C’est en étant uni, en se donnant la main que nous parviendrons à arrêter les groupuscules qui ne respectent pas les lois. Ne me dite pas que c’est le travail de la marine. Vous vivez tous ici, donc vous êtes tous responsable. Je ne suis pas dès votre, mais je me bats pour vous, pour cette ile, ce monde. Nous sommes en enfer messieurs. Croyez-moi. Nous pouvons y rester, nous faire massacrer... Ou nous pouvons nous battre et revenir dans la lumière. Nous pouvons remonter de l'enfer petit à petit. Je ne peux pas le faire à votre place. Regardé je ne peux même pas tenir debout. Mais il me reste ma langue. Avec elle je peux faire bouger les choses. J’espère que vos cœurs souhaitent la justice. Soit nous soignons cette île, soit nous la laissons tomber malade un peu plus chaque jour. Eh bien qu’allez-vous faire ?

                                *Dans cette foule il y a probablement des hommes qui connaissent ou est la planque de la cabale. Si la foule est avec moi, ce n’est qu’une question de minute avant d’envoyer au trou tous ces assassins.*

                                  La Lune est pleine cette nuit et ces rayons éclairent la ville mais les rues étroites sont dans l'obscurité la plus totale. Quelques lanternes sont disposées aux coins des rues. Il devient de plus en plus difficile de suivre les hommes qui viennent de nous libérer et la non forme de Jin n'aide en rien. Faut dire que le bougre a du y passer du temps dans cette geôle. Ses jambes tiennent plus le coup et j'essaye de lui faire maintenir la vitesse en lui tenant le fermement le bras.
                                  Je sais pas pourquoi je l'aide ce type, dans un cas normal je l'aurais laissé mais il a un je ne sais quoi qui m'intrigue. Un truc spirituel chez lui qui me dit de ne pas lui lâcher le bras. Je ne sais pas de quel culte il fait partie mais j'en ai rien à faire.
                                  Jin trébuche et son corps s'écrase violemment sur le sol. Je le relève difficilement et quand je retourne la tête, je n'aperçois plus les hommes en noir de la Cabale et nous voilà à une intersection. Droite? Gauche? Pas le temps, je prend à droite et on verra bien. Je continue de courir dans l'obscurité, traînant Jin derrière moi, le tenant pas le bras.
                                  La rue se termine et nous sommes dans une petite place. Enfin, un espace assez large pour que la lune puisse nous éclairer. Un patio qui appellent ça. Et là, assit sur une table, sous plusieurs arcades, plusieurs ecclésiastiques en train de se rassasier. 
                                  Pas de simple religieux, non. Leurs habits de prêtres, rouge avec des dorures, étaient en deux pièce. La partie supérieur ressemblait plus à un plastron de cuir et s'arrêtait aux épaules, ne couvrant pas les bras. Le bas, était une robe, assez ample pour faciliter leurs déplacements. Leurs avant-bras, étaient recouvert d'une épaisse partie de cuir et leurs chaussures n'étaient pas les sandales basiques d'un prêtre mais des bottes renforcées par des partie de métal. Et dans leurs dos, accrochaient par des lanières, d'énormes claymore faisant presque leurs tailles.


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                                  En sommes, de vrai guerrier au service d'une Divinité. Sûrement des adorateurs de la guerre ou du combat. L'obscurité de la pénombre et leur capuche m'empêchaient de voir leurs regards mais j'avais bien remarqué que j'avais attiré leurs attentions. Parce quelques secondes après notre excursion dans ce petit patio, ils se levèrent tout en dégainant leurs jouets de mort.

                                  "Vous êtes qui?"
                                  "De simple touriste qui ce balade" dit Jin d'un ton douteux
                                  "Du tourisme? Pendant la nuit?"
                                  "Nouveau concept d'excursion nocturne. L'architecture n'est pas la même avec la lumière de la lune."

                                  Déjà qu'ils nous avaient cramés dès le départ, il a fallu que Jin en rajoute et surtout avec une raison totalement douteuse.
                                  Il n'y avait pas beaucoup à réfléchir, voyant deux personnes en train de courir avec des restes de menottes autour des chevilles et des poignets. Et puis Jin avait aussi la gueule de l'emploi. Le prisonnier par défaut quoi. Ils nous encerclèrent rapidement et moi, j'avais rien pour combattre, on m'avait confisqué tout mes scalpels. Cinq contre deux, enfin, un et demi, ça va pas être simple.


                                  L'un d'eux élève son épée au dessus et avant qu'il ne l'abaisse, le réflexe de lui envoyer Jin dessus me vient. Déstabilisait par l'impact avec l'ancien prisonnier, j'attrape son épée et transperce le plastron d'un deuxième combattant, sur le point de m'asséner un coup mortel. Il crache une gerbe de sang puis son corps s'écrase lourdement puis se forme une flaque de sang.
                                  L'un des prêtres n'étant pas en position de combat, je lui lance l'épée avec toute ma force. Sacré arme, elle est lourde mais elle vole jusqu'à lui. Surprit que je me débarrasse du seul moyen de me défendre, il n'a plus le temps ni de parer, ni d'esquiver et la pointe de l'épée, tranchante, lui tailladant au niveau du cou. Je n'ai pas le temps de voir si il est hors service qu'un de mes ennemis est tout près de moi, faisant tournoyer son énorme claymore au dessus de sa tête. Plus le temps d'esquiver, cet amas de fer va me découper en deux comme un vulgaire porc. Mais quelque chose me percute et m'enlève de la trajectoire de la lame. C'est Jin qui m'avait poussé, mais lui, malheureusement c'était prit l'attaque de plein fouet. Du trapèze jusqu’au bassin opposé, sacré coupure qu'engendraient ces lames.
                                  S'en était fini pour Jin, c'était même pas la peine d'aller voir son état. La marre de sang qui s'écoulait de son corps en disait déjà long. Je me relève et regarde les trois combattants restant et dans un silence nocturne  je me mit à réciter une prière pour Jin. Non pas une prière de Souffrance mais un prière de Rédemption pour son âme. La raison, j'en avais aucune idée. Les mots sortaient tout seul de ma bouche.

                                  "Looz, il n'est pas l'une de tes brebis;  ça vie n'a pas été que Souffrance et Désespoir mais ouvre lui les bras comme si c'était l'un de tes fidèles.
                                  Maintenant Purgateur, en échange de cette faveur, je t'offre trois nouvelles vies qui mourrons dans la Souffrance."

                                  Au ceinturon de l'un des cadavres se trouvait une dague. Voilà quelque chose pour se battre. J'attrape la dague et m'approche rapidement du premier combattant lui assénant un coupure assez profonde au niveau du bassin. Après cette attaque, les deux religieux restant s'y mettèrent à deux. Esquivant leurs assauts  les deux épées s'approchaient de ma peau à chaque aller-retour. A cause de la lourdeur de leurs épées, une faille se créa où je pus approcher mon couteau de l'un des mes ennemis et l'enfoncer le torse. En train de rendre son dernier souffle, je le balance sur son collègue qui tombe sous le choc. Et bien avant qu'il ne se relève, je suis déjà sur lui, et la pointe de mon arme transperce sa gorge.


                                  Je me relève essoufflé  Puis, sur une corniche un peu plus haut, se trouvait Tarduk. Celui que la Cabale avait libéré un peu plus tôt. Avec un large sourire, il m'observait durant le combat.

                                  "Mhm, nous avons entendu parlé de toi, Worth le Looser."
                                  "Looziste"
                                  "Peu importe, suis moi."

                                  Il m'emmena dans un bâtiment où plusieurs personnes de la Cabale étaient rassemblées. Il me fit signe de rentrer dans une pièce au second étage. C'était une chambre, petite mais confortable.

                                  "Il est tard, nous parlerons demain."

                                  J'étais pas du genre à faire confiance au premier venu mais la journée avait été exténuante et quelques heures de sommeil me ferait le plus grand bien. Je m'allonge sur le lit, sans enlever ni vêtements ni chaussure, me laissant tout simplement laisser tomber dans mes songes et mes cauchemars.
                                  [.....]
                                  Lendemain matin, je me réveille et regarde par la seul fenêtre de la chambre. Ironique, l'immeuble dont lequel je suis se trouve en bordure de la place où j'avais rencontré ce Ivan. Et il est de nouveau là, sur l'estrade, beuglant que la Cabale est un parasite et qu'il faut que les ordres se rassemblent pour les stopper. Intéressant, il ressemblerait presque à ces gars du jugement dernier.


                                  [HRP: Désolé du retard Ivan, pour la peine j'ai fait un assez long post ;) /HRP]
                                    Des hommes montent sur l’estrade. Ils  sont encapuchonnés et vêtus de rouge. Chacun possède une arme blanche. Ce sont des adorateurs d’Ares. Dieu de la guerre. Pourtant ils ne sont pas méchants. Leur réputation est assez bonne.  Ils aiment être présent lors de conflits et prouver que grâce à leur Dieu ils sont les plus forts. Sinon dans la vie quotidienne, ils ressemblent à monsieur tout le monde, sans problème. Leur chef vêtu de jaune pour se différencier des autres prend la parole.

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                                    -Hier. Ces traites de Cabaliste ont tué cinq de nos hommes ! Ce n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre. Hier l’œil et nous, avant-hier d’autres demain vous ! Nous avons pu les espionner et trouver l’une de leur planques, elle se trouve juste ici.
                                     
                                    Il pointe du doigt un bâtiment assez grand. Puis lance un cri de guerre et fonce en direction du bâtiment avec une trentaine de ses hommes. L’ange du jugement se met en route et la foule se divise en plusieurs parties. Ceux qui vont prier pour la victoire, ceux qui ne veulent pas s’en mêlée, pour finir des hommes qui montent leur manche pour en découdre avec cette secte qui a probablement créé des problèmes à beaucoup de monde.
                                     
                                    La première ligne dotée de puissants guerriers défonce la porte. Ils font volontairement beaucoup de bruit pour effrayer l’ennemi qui est probablement en nombre inférieur. Ivan reste à l’entrée. Ce n’est pas un combattant. Puis il ne peut pas monter ou descendre les nombreuses marches du bâtiment.
                                     
                                    -Mes amis, restés groupé. L’union fait la force. Si vous êtes en nombre, l’ennemie ne pourra rien faire et la victoire est assurée. N’oublier pas, nous ne sommes pas des monstres. Capturer les vivants. Ils seront jugés pour leurs crimes.


                                    Dernière édition par Ivan De Cimitiero le Jeu 20 Juin - 20:44, édité 1 fois
                                      La porte de ma chambre s'ouvre lentement et je retrouve un Tarduk avec des habits de civil. D'un geste du bras, il m'invite à sortir du confort de la chambre et de le suivre. Nous montons un escalier en colimaçon puis arrivons dans une grande pièce complètement vide. En son centre, une simple table en bois.

                                      "Mister Worth, La Cabale aimerais vous proposez un contrat, en échange vous aurez la confiance des membres de La Cabale. Êtes vous intéressé?"
                                      "Montrez moi ce que vous voulez que je fasse et je réfléchirais en considération."

                                      Il sort de sa poche une photo et la pose sur la table.

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                                      "Jeune, les cheveux blonds, le teint blanchâtre, les dents pointues comme des canines. Voici Iskariott, criminel notoire d'Inari, recherchait pour plusieurs crimes. La Cabale a fait affaire plusieurs fois avec lui mais la dernière a été une perte d'argent conséquent pour notre ordre."
                                      "Vos hommes ne peuvent pas le tuer directement?"
                                      "Nous comptions l'éliminer mais il permettra de voir ce que vous savez faire."
                                      "Je ne suis pas un assassin."
                                      "Vous me l'avez prouvé, il n'y a pas que les assassins qui tuent."
                                      "Bien."

                                      On toque à la porte et un membre de l'ordre entre à toute allure. Il explique à Tarduk que des hommes pénètrent dans le bâtiment, armés jusqu'aux dents. En bas, c'est un vrai bordel. Les épées s'entrechoquent, les pistolets crachent fumée et balle. Les hommes crient à chaque coup de lame dans de la chair passant par là. Les muscles se crispent et se détendent. Le sang repeint rapidement les murs d'entrée. Le petit hall encore tranquille il y a quelques minutes s'est transformé en boucherie façon promo sur la barbaque. 
                                      Je pourrais rester là, rien que pour le plaisir du spectacle. Et pour Looz mais je ne peux me permettre d'être capturer une seconde fois. Tarduk m'attrape par l'épaule pour partir, puis il bloque la porte avec une armoire en bois massif. Il me regarde puis montre du doigt la fenêtre, accompagné d'un léger "Par là".
                                      Je regarde par dessus la fenêtre, regardant la hauteur. Mhm, trois ou quatre mètres, pas de quoi se péter une guibolle. Tarduk saute puis je le suis. C'est rue étroite derrière le bâtiment  Le Cabaliste me tend la photo de ma cible, et un plan où une place est entourée d'un cercle rouge.

                                      Je me met à courrir, m'éloignant du repère de la Cabale. Tarduk ne me suis pas, il est resté en retrait pour me permettre de m'échapper. J'ai du mal à lire la carte en plein mouvement et le vent la fait se plier.
                                      [...]
                                      Je suis enfin arrivé au point indiqué. Une petite place  plus petite et moins peuplée que celle avec l'estrade. On dirait plus un jardin qu'autre chose avec bac à fleurs et rangée d'arbuste. Il est là, ce certain Iskariott, sur un banc et discutant avec un ecclésiastique lambda. Je me cache dans les buissons puis je m'approche doucement, au point d'entendre ce qu'ils se disent.

                                      "Voilà pour vous, en gage de ma bonne volonté."
                                      "Merci à vous, qu'il vous garde."

                                      L'ecclésiastique se lève puis s'éloigne du banc. C'est ma chance, un coup direct dans la gorge. Je vais pour m'élancer mais mes pieds ne touchent plus le sol. Un homme, bien plus grand que moi vient de me soulever.

                                      "Patron, j'ai trouvé ce jolie papillon dans le buisson."
                                      "Mhm, il n'a rien de jolie, écrase le comme l'insecte qu'il est."
                                      " Quelle virilité dans le bras ! Vous devez faire le bonheur de votre mari ! "

                                      Il me balance violemment au sol et lève son pied pour m'écraser. Heureusement, j'évite son pied de quelques centimètres puis lui porte un coup à la cheville avec un scalpel. Il m'attrape a nouveau et son poing vient dire "bonjour" à mes molaires. Une vraie brute. Avant qu'il ne me balance à nouveau, j'arrive à toucher son coup. C'est léger mais ça saigne et il se tient la plaie pour essayer de stopper l’hémorragie.  Je me relève et fonce vers lui, le touchant au niveau de la hanche d'où s'écoule une grande quantité d'hémoglobine. Il grimace et on peux voir la dernière lueur de vie s'échapper de son visage.
                                      Je me tourne vers Iskariott qui est resté là, regardant la scène avec terreur. Il marmonne, les mains jointes.

                                      "Purgateur, accepte moi à tes côtés et donne moi la force de comprendre cette Souffrance qui va m'envahir et m'emporter. S'il te plait, laisse moi te rejoindre, même si je ne suis que t'a brebis depuis peu. 
                                      Looz, grâce à toi, j'ai trouvé mon salut."
                                      "Hein? Looz?"
                                        Les troupes avancent. La résistance presque inexistante. Les guerriers écrasent tout membre de la cabale se trouvant sur leur passage. La cabale… Il ne possède pas plusieurs repères pour rien. Ne les prenons pas pour des êtres unicellulaires sans cervelles. Des issus de secours on était créé en cas de problème. De ce fait, les seules personnes attrapées sont des petits joueurs. Des membres sans importances. Des pions sur l’échiquier. Les lieux sont rapidement sous contrôle. Les prisonniers sont amenés et enchainés. Ils seront conduits en prison. Pourtant, leur léger sourire laisse croire que quelque chose cloche. Ivan décide donc de suivre les prisonniers pour voir où sont-ils emmenés. Les guerriers poussent avec violence les hommes vaincus.
                                         
                                        -Doucement. Ce sont des hommes comme toi et moi. Traite les avec dignité et respect. Ils ont commis une erreur. Ils seront jugés et condamnés pour cela. Pas besoin d’en rajouter davantage. Lorsque vous perdez une bataille et que vos amis sont capturés. Comment aimerez-vous que vos adversaires se comporte avec leur prisonnier.
                                         
                                        -Pff. Comme s’ils traiteront gentiment les prisonniers.
                                         
                                        -Tu l’a capturé, il est vaincu. Il ne résiste plus. Tu n’as plus le besoin de le brusquer.

                                         
                                        L’homme calme un peu ses ardeurs après le petit sermon de l’ange. Tout le monde est bien amené chez la marine. Mais maintenant, c’est l’heure de la fête.
                                         
                                        Les adorateurs d’Ares sont assez forts pour les festivités. Une victoire aussi minime qu’elle soit est une victoire. Alors ils ramènent de grand baril d’alcool sur la place et lancent une grande tournée. L’ange ne boit pas et refuse gentiment la proposition. Pour lui, faire la fête c’est bien, ça remotive tout le monde. Mais il n’oublie pas que les grosses têtes sont en liberté. Une bataille est gagnée ici, mais pas la guerre. Or il ne faut pas se contenter de cela. Il faut enchainer les petites victoires jusqu’à triompher un jour.
                                         
                                        La place des discours ne ressemble plus à rien. Les gens s’amusent. Certain plus calme que d’autres pour ne pas aller à l’encontre de leur croyance. Mais comme toute belle histoire, celle-ci s’achève avec une tentative de recrutement de la part de l’ange. Il lance une proposition aux adorateurs d’Ares.
                                         
                                        -Vous êtes de fier combattant.
                                         
                                        -On fait pas mieux que nous j’crois hé hé hé.
                                         
                                        -J’aimerais savoir si cela vous intéresserez de vous joindre à moi dans mon long combat.
                                         
                                        - Ah, le discours que t’avais fait ? C’est vrai qu’il y aura pas mal de combat. Mais j’vois pas ce qu’on y gagne. On aurait pu rejoindre la marine pour faire ça.
                                         
                                        -Pourquoi n’avez-vous pas rejoint …
                                         
                                        -Ecoute. Pour commencer. Personne ne décide à notre place. Seul dieu nous accorde ou non le droit de combattre. Or la marine demande de combattre sans l’avis de dieux. Juste pour ça c’est intolérable.
                                         
                                        -Si je vous propose de vous joindre à moi. Chaque fois qu’il se passera quelque chose, je vous proposerai puis si votre dieu est d’accord alors vous viendrez m’aider. Sinon, je me débrouillerai.
                                         
                                        -Hum…
                                         
                                        -Vous serrez libre. Personne ne vous donnera d’ordre. Je vous lancerai seulement une proposition. Puis je vous conseillerez de faire certaine chose pour qu’on obtienne la victoire.
                                         
                                        -LA VICTOIRE !
                                         
                                        -VICTOIRE !

                                         
                                        Un mot qu’ils apprécient. Des êtres qui ne veulent pas grand-chose. Leur seul souhait est de combattre et mourir pour ares. Ce sont des gens assez arrogant et fier de leur force. La proposition leur plait bien. Même beaucoup. Mais cela est une alliance. Comme à la guerre, les alliances sont précieuses. Les religieux annoncent donc qu’ils demanderont à Ares pour conclure cette alliance ou non.
                                         
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