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Cinquième chapitre ; Passage éclair dans la vallée enneigée ! [One Shot]

    Il y a du bruit. Beaucoup de bruits. Une clameur des plus intenses qui faisait monter l’adrénaline en chacun de ces soldats réunis devant moi. Mon discours avait été bref mais très fort ; et mon mot d’ordre était le suivant : Pas de quartier ! Pirates ou révolutionnaires ? Du pareil au même. Et toute cette racaille allait morfler sévère. Parole du Fenyang. Drum avait soudainement de nouvelles senteurs. Des senteurs de vengeance. La marine n’aura jamais été aussi forte et décidée sur cette grande île enneigée. Jamais ! Aussi avais-je pris les devants au pas de course. L’heure n’était plus à la marche d’autant plus que la plupart de mes meilleurs officiers avaient sans doute déclenché la bataille finale. J’étais suivi par une multitude de marines. Un bon millier d’hommes qui n’aspiraient qu’à une chose : Reconquérir l’île et gouter enfin à la victoire ! Cohésion, bravoure et sérénité faisaient battre les cœurs de tout un chacun. La retraite n’était plus envisageable. C’était la victoire ou la mort et tous en étaient conscients. Nous étions tellement déterminés, que la couche de neige qui recouvrait le sol de l’île ne nous ralentissait à aucun moment. Et c’est sous ce brouhaha que nous atteignîmes enfin le premier véritable obstacle. Celui-là même qui avait mis en déroute les troupes de notre brave amiral Alleyn. J’aurai pu dire à mes hommes d’être particulièrement prudents, mais au diable la prudence !

    - SOLDATS, EN AVANT !

    Ma voix criarde incita mes hommes à redoubler d’effort et ce qu’ils firent aussitôt en courant de plus en plus vite. Dix petites minutes plus tard, nous nous engouffrâmes dans la fameuse vallée enneigée. Les deux piliers qui l’encadraient devaient être nettoyés comme prévu à présent. Du moins, c’est ce que je croyais fermement. Mais très vite, les secondes qui suivirent me démontrèrent le contraire, car des bruits assourdissants retentirent. Des boulets de canons fusèrent très vite sur l’incroyable troupe qui me suivait. C’est alors qu’un lot de marines s’arrêta. Aussitôt, ces derniers braquèrent leurs armes à feu vers lesdits boulets qui nous visaient. Une série de pétarades débuta. Les hostilités étaient à présent lancées. Mis à part une cinquantaine de soldats sur le flanc droit qui s’arrangeaient à faire exploser les projectiles qui filaient vers nous, le gros de la troupe que je dirigeais, continuait son périple. Serrant la garde de mon meitou en continuant à sprinter à la tête de mes hommes, j’entendis soudainement plusieurs voix. Elles étaient claires, distinctes et prévoyaient pour la plupart de bombarder les premières lignes de mon armée. Mon haki pas encore peaufiné était à l’œuvre. Une aubaine pour le coup ! Mes sens étaient dorénavant à l’affût du moindre danger ; danger qui ne tarda. En effet, d’autres boulets de canons venaient à notre rencontre, droit devant…

    - Ono…

    Murmure bref qui sonna le glas de nos ennemis embusqués à quelques mètres de nous, car à peine avais-je fini d’ouvrir la bouche que j’exécutai un mouvement de coupe dans le vide. Une gigantesque lame d’air se forma très vite, avant de filer droit devant. Les projectiles lancées vers nous furent réduits en miettes et explosèrent, tandis que mon attaque, elle, continuait sa course. Un demi-géant de 15 mètres sortit de nulle part, pour ne pas dire des airs. Son atterrissage ébranla la terre que nous foulions rapidement, à un tel point que certains de mes hommes tombèrent tout bonnement au sol, tandis que d’autres luttaient pour rétablir leur équilibre. Il voulut contenir mon onde tranchante à mains nues, mais ces dernières finirent par voler dans les airs. Il eut alors un cri d’effroi là où j’eus pour ma part un sourire, car une seconde plus tard, c’était à son corps d’être divisé en deux parts égales, sous une incroyable effusion de sang, assimilable à une pluie carminée. Le pauvre avait été tranché comme du beurre. Quelle idée de vouloir contrer à mains nues une telle attaque ? Faut croire que les géants étaient tous des idiots. Les révolutionnaires qui étaient sur place et qui avaient compris la catastrophe voulurent fuir, mais c’était trop tard. Les parties du géant tombèrent sur eux et les écrasaient comme de vulgaires mouches. Une fin sanglante et horrible, je vous l’accorde…

    La vue était écœurante. Entre la mare de sang qui se formait tout doucement, les boyaux et les parties du précédent demi-géant, il y avait de quoi gerber ; mais l’idée de vengeance était tellement encrée dans les esprits, que personne ne s’en offusqua. Aucun soldat n’en avait le temps, tout compte fait. Pour éviter de patauger dans ce sang infect, nous utilisâmes le cadavre du géant comme pont pour pouvoir passer de l’autre côté. Pas de pitié pour sa grosse dépouille. Quand il s’agissait des révolutionnaires, ce mot perdait tout son sens à mes yeux. Il en était de même pour mes hommes et pour ceux qui servaient Alleyn depuis. Sans le savoir d’ailleurs, la grosse carcasse que nous piétinions, nous évitait moult rangées de pieux et de trous piégés de toutes sortes. Dame chance était de notre côté ! Nous continuâmes alors de traverser la vallée au pas de course. Il y avait encore quelques tranchées et quelques murailles sur notre chemin, mais toutes ces positions avaient été désertées. La défaite du demi-géant avaient dû effrayer ces révolutionnaires et couards qu’ils étaient, ceux-ci avaient dû prendre la poudre d’escampette à notre arrivée. Elle est bien belle la révolution, vraiment ! Mon sourire au coin des lèvres s’agrandit et c’est une mine carrément satisfaite qui marquait tout mon visage. Cet état s’expliquait par le fait que la sortie n’était plus loin. Nous touchions bientôt au but !

    - Hein ?

    En fait… La fin n’était finalement pas encore si proche que cela, puisque d’autres révolutionnaires terrés dans la neige s’étaient enfin montrés. Ils valaient une bonne centaine quand même. Dire qu’on était à deux doigts de la sortie. Soudain, une multitude de flèches furent décochées et menaçaient de nous perforer de toutes parts. Telle une ballerine aguerrie, je tournai sur moi-même avec mon sabre, engendrant un souffle grandiose. Celui se transforma bientôt en une tornade qui projeta assez loin, tous les projectiles qui nous visaient une énième fois. Mais c’était mal connaitre ces révolutionnaires plus hargneux les uns que les autres. Séance tenante, nos ennemis nous chargèrent, n’ayant plus d’autres options que le combat rapproché. C’est à cet instant précis que tous mes lieutenants se détachèrent du groupe, Ketsuno et Ayame en tête. Ces dernières se mirent à se frayer un chemin parmi la troupe ennemie en tranchant çà et là tous les antagonistes qui les approchaient. Elles furent suivies par un nombre incalculable de braves marines qui se mêlèrent au combat. Alors que les échanges devenaient de plus en plus violents devant, l’arrière de notre troupe assurait toujours notre protection contre les boulets de canon, mais à ce rythme, les munitions allaient manquer. Il me fallait donc agir au plus vite ! Je me mis à fléchir mes genoux, avant d’effectuer un bond périlleux de plusieurs mètres. Une histoire d’une vingtaine de mètres facilement…

    - Ono Shougeki.

    Je tranchai plusieurs fois l’air devant moi de sorte à générer plusieurs lames de vents qui se dirigèrent aussitôt vers le pilier d’où on nous prenait pour cibles. Ces petites lames se réunirent bientôt pour former une grosse boule contondante qui partit s’écraser impitoyablement au sommet dudit pilier visé. Le reste ne fut qu’hécatombe puisque mon attaque fit exploser les boules que les révolutionnaires détenaient. Deux ou trois marines assez costauds comme moi vinrent me réceptionner facilement. Un grondement assez sourd surplomba les environs. Le pilier devait être détruit à moitié maintenant. C’était peut-être un patrimoine historique pour les habitants de l’île, mais je n’avais eu d’autres choix que de risquer sa destruction en attaquant nos adversaires qui s’en servaient lâchement. Alors que l’assaut continuait toujours à la sortie de la vallée, je demandai des comptes à un lieutenant qui estimait nos pertes à seulement une trentaine de corps. Quelques boulets avaient réussi à atteindre les miens. Une nouvelle qui ne me fit pas plaisir, même si je la jugeais minime, vu que je n’avais pas moins 950 hommes encore en vie et prêt à en découdre. Lorsque je me retournai enfin vers l’avant, le combat était déjà terminé. J’eus une mine pantoise l’espace d’un instant, avant de me reprendre. Ketsuno et les autres les avaient complètement liquidés. C’était une multitude de corps qui jonchaient lamentablement le sol.

    - ON RELÂCHE RIEN LES GARS ! TOUS AVEC MOI !

    Tous les marines me répondirent en cœur, pendant que je reprenais la tête du groupe en recommençant à sprinter. Il était temps. Temps de nettoyer la ville et d’avoir la main mise sur le téléphérique !