PhysiqueComment décrire cet homme ? C’est assez simple, en réalité. Il est plus grand que la moyenne, au-delà du mètre quatre-vingt, avec une bonne dose de muscle acquit après de longue année d’entraînement, avec quelques cicatrices au passage, sinon ça ne serait pas marrant. Sa longue chevelure brune ne gêne en rien sa vision, grâce à un bandeau à la mode qu’il porte souvent. Et puis, ça serait dommage de ne pas montrer ses beaux yeux bruns, vous ne trouvez pas ? Cesare est conscient que sa mère a bien bossé, et les autres le savent aussi. Cet atout lui servira de temps en temps. Ah oui, j'oubliais, un élément le différencie des autres humains, un "léger" détail : la longueur de ses bras, digne des humains aux long-bras.
Quand il n’est pas en mission qui l’oblige à se changer ou à se déguiser, Cesare adopte une tenue détendue. Un maillot noir avec une veste rouge sans poche et sans manche, et un pantalon blanc. De plus, il semble apprécier l’usage de gant et de bandeau. D’ailleurs, celui-ci porte la mention «Rock You», une référence à sa passion musicale, tandis que sa boucle de ceinture a le mot «libre», étant un fervent défenseur de la liberté, tant que ça respecte la paix. N’ayant pas beaucoup de poche, Cesare a incorporé à sa ceinture une série de sacoche, pour pouvoir transporter quelques éléments utiles.
Sa confiance en lui se répercute sur sa façon de marcher, dos droit et regardant droit devant lui. Sa formation a aussi eu un impact sur ça, soit dit en passant. Sa physionomie souriante pourrait cependant en induire plus d’un à l’erreur, puisqu’il sait très bien cacher son jeu. Il a fâcheuse habitude de jouer avec ses cheveux lorsqu’il s’ennuie, mais ce n’est qu’en l’absence d’ongle à ronger. PsychologieQue pense votre personnage face à un adversaire, quelques traits de caractères, comment il voit le monde...
« Si la paix règne, c’est parce que des règles existent pour la maintenir.»
Cette pensée est la pièce maitresse du raisonnement de Cesare. Il est conscient que ce sont les règles données, appliquées à tous, qui font en sorte que la paix soit possible. Cependant, des personnes ne respectent pas les normes et s’amusent à les enfreindre, qu’importe les raisons, installant ainsi le chaos et la zizanie. La loi a des limites pour faire respecter la justice, mais Cesare non. Face à un délit, un crime, une trahison, ou autre, Cesare, en tant que représentant de la justice, n’hésitera et ne reculera devant rien pour appliquer le châtiment qu’il jugera nécessaire, quitte à enfreindre la loi. En effet, étant le bourreau de ces criminels, se salir les mains est nécessaire. N’ayant pas encore assez de pouvoir, il est conscient de devoir suivre des directives, jusqu’au jour où son nom atteindra le sommet.
L’ambition ne lui fait pas défaut, mais sa loyauté est tout aussi présente. Un ordre est un ordre, oui, mais sa loyauté n’est pas envers son supérieur, mais bien envers "la Justice et la Paix" et n’hésitera pas à aller à l’encontre d’un ordre donné. Cependant, étant un homme avisé, il évitera de se faire un ennemi trop puissant pour lui et fera en sorte de respecter l’ordre en restant fidèle à lui-même. Le Gouvernement Mondial est son allié principal, mais autant avoir autant d'allié que possible pour installer la paix, non ?
Sa mémoire remarquable et sa ténacité sont ses atouts majeurs. Néanmoins, ce dernier point joue aussi parfois en sa défaveur. En effet, têtu, il est difficile de lui faire changer d’avis, même s’il a tort. Mieux, il fera en sorte d’avoir raison, quitte à faire des choses pas très nette, mais n’avouera jamais de s’être planté, étant trop fier pour ça. Le pire reste quand même son côté rancunier, qui peut rester des jours sans se manifester et éclater lorsqu’on s’y attend le moins. Sa bonne mémoire, infaillible, contribue un peu à ça. Grâce à elle, notre homme est en mesure de se rappeler de beaucoup d’élément et lui permet d’apprendre rapidement de nouvelle chose.
Chose surprenante pour un assassin, il est victime de nécrophobie. En voyant un cadavre, il commence à transpirer et ses mains commencent à trembler. Selon les médecins, Cesare aurait subi un trauma, peut-être à cause de son premier meurtre. Mais bon, vu que ça ne gêne pas son petit ami, Cesare l’envoi souvent vérifier les morts pour lui. Et oui, parce que notre homme est toujours accompagner ! Enfin, presque toujours. Nous en parlerons plus tard. BiographieIntroduction
Pourquoi faisons-nous la guerre ? La gloire, la fortune, le pouvoir, ou tout simplement un besoin de remplir un désir de violence et de barbarie ? Ce dernier marque le début de notre histoire, sur une île de Grand Line, Nialcy, oubliée de tous à notre époque.
Alors que le reste du monde vivait en paix, ou presque, une minorité d’individu prenait peu à peu du pouvoir et de l’ampleur, finissant par régner en maître sur leur île, Nialcy. Ceux-ci étaient des humains de simple humain, possédant des bras plus long que la moyenne. Poussé par leur chef, Perseval, ils étaient convaincus de leur supériorité face aux autres êtres humains, sans parler des autres races déjà inférieur aux humains, en raison de leur classement au sommet de l’évolution. C’est pourquoi ils conquirent d’abord leur île, exterminant ceux n’appartenant pas à leur race supérieure. Mais bientôt, cette limite n’était plus suffisante, et poussa donc les Nialciens vers l’extérieur. La pitié et l’honneur n’était pas dans leur vocabulaire, tuant et détruisant tous sur leur passage, attirant le regard de la marine. Un jeune et téméraire commandant de la Marine décida de se pencher sur ces évènements.
Ce dernier réussit en seulement deux jours à mettre la main sur eux, sans pour autant réussir à la capturer. En effet, suite à un affrontement maritime, aucun des deux camps n’eut l’avantage. Les dégâts occasionnés obligèrent les criminels à se replier jusqu’à chez eux, sur Nialcy, avec la marine aux fesses. S’en suivit alors un combat acharné, avec des pertes considérables des deux côté. Si ce n’était pas grâce à des renforts, la Marine aurait surement essuyée une cuisante défaite. Les Nialciens survivant furent capturé, pour que justice soit faite devant le public appropriée, en espérant mettre également la main sur les fuyards grâce à un interrogatoire. Cependant, le suicide semblait être courant chez ces criminels, qui préféraient aller directement en enfer plutôt que d’aller en prison. Seul une femme ne fût pas la proie de la même envie, étant en attente d’un évènement singulier. Celle-ci semblait aussi croire qu’on viendrait la cherchée, sans vouloir dire pourquoi. Quelques jours plus tard, cette interrogation resterait à tout jamais sans réponse, avec sa mort lors de l’accouchement d’un petit garçon.
Une nouvelle vie
Le gamin, nommé Cesare, fût comblé par l’affection de l’équipage dès sa naissance, ou presque. Le commandant gardait une certaine distance, peut-être un peu perturbé que le seul Nialciens vivant soit ce nouveau-né. Bien entendu, tous savaient qu’ils ne pourraient pas garder l’enfant, et n’osaient pas imaginer ce qui pouvait lui arriver. Le Commandant-Capitaine du navire donna une journée de libre à l’équipage, demandant cependant à des volontaires de garder le navire et aussi veiller sur l’enfant. Le lendemain matin, le navire du Commandant Charles Paladinno repartit, sans que nul ne sache l’existence du petit. Pourquoi ? La survie du pauvre petit n’était pas assurée, ou du moins c’était ce que se disait le capitaine du navire. De plus, ne pouvant pas faire d’enfant et s’étant attaché au petit, à la surprise générale, il décida de l’adopter, un secret que l’équipage devait garder jusqu’à leur mort.
La nouvelle mascotte et chouchou de l’équipage ne se plaignait pas de sa position, recevant toute l’affection nécessaire. Cependant, la vie à bord devenait de plus en plus compliquée pour la croissance d’un enfant. Ainsi, même si ça affligeait l’équipage, suite à une petite fête d’adieu, le petit fût déposé dans une famille d’accueil sur Sirup, sur East Blue. Au bout de quelques jours cependant, le Commandant retourna près de cette famille et les pria à genou de lui confier l’enfant. Son teint pâle, les larmes aux yeux et sa voix tremblante montraient à quel point la séparation du petit l’avait affecté. Il semblait que le petit Cesare avait été aussi sujet à cela. On confia finalement l’enfant à Charles.
Grâce à ces connaissances, Charles réussit à obtenir un poste sur l’île de Shell Town, rejoignant les rangs de la 153ème division. Cette île était le lieu de naissance de Charles, qui pouvait bénéficier du soutien de ces parents et amis pour élever l’enfant. Quelques-uns de ces hommes l’avaient suivi, en plus de ça. Le jeune Cesare eut une maman vers l’âge de deux ans, une amie d’enfance de son père adoptif, son premier amour. Bref, la famille Paladinno s’agrandissait, pour le meilleur et pour le pire, qui n’était pas invité. En grandissant, Cesare développa une admiration envers son père, imitant plusieurs de ces gestes. Ce ne fût donc pas étonnant que le jeune garçon voulait rejoindre le club d’art martiaux de son père. Au fur et à mesure du temps, les deux commencèrent à entraîner en dehors du club. Cesare devait alors avoir huit ans. Charles avait l’habitude de se lever très tôt, afin d’effectuer un jogging, et afin de faire plaisir à son fils, il exécutait une routine peu commune. Comme Cesare voulait courir avec lui, Charles se levait avant, faisait son jogging et allait se recoucher, et faisait ensuite mine de se lever quand son fils venait le chercher pour leur course. Cette tactique fût découverte par le fils, mais il n’en informa jamais son père.
La vie était un long fleuve tranquille, jusqu’au jour où le pire s’invita dans leur petite maison. Donner son existence afin d’en sauver une autre, c’était héroïque certes, mais ça laissait le jeune Cesare sans un père alors que son quatorzième anniversaire approchait. La vie continua et, deux ans plus tard, sa mère finit par se marier avec l’oncle Arnold, un ami de Charles qui avait assisté à la croissance de Cesare, qui, durant ce temps, passait beaucoup de temps au dojo, afin de devenir plus fort et suivre le chemin de son père et devenir un marine. À cause du nouveau grade de son beau-père, la famille déménagea vers Marie-Joie.
Quand le fils suivit les traces de son père
Au milieu de sa seizième année, Cesare entra dans la Marine, légèrement tuyauté, ce qui ne semblait effleurer l’esprit de personne. En effet, possédant une mémoire infaillible depuis son plus jeune âge, Cesare pouvait retenir un bon nombre d’information et était assez ouvert à l’apprentissage. De plus, suite à son entraînement intensif, possédait une certaine habilité physique que peu de nouvelle recrue disposait. Après quelques mois, son nom figurait dans la liste des gens à surveiller de près pour un passage de grade. Mais rien ne se déroulait jamais comme prévu.
Un soir, en rentrant chez lui, un léger cri étouffé parvint à ses oreilles, suivant d’un long silence. Par curiosité, il décida de suivre la provenance de ce cri, pouvant établir la source grâce à sa mémoire. Cesare fût choqué de voir deux gars au pantalon abaissé, en tenant fermement une demoiselle à moitié nue. Un crime, cela ne faisait aucun doute, mais remarquer que les criminels étaient des camarades de classes ne lui plut pas. Ceux-ci souhaitaient s’amuser, même si la jeune fille ne semblait pas vouloir participer. Le jeune homme tenta de les raisonner, mais la violence fût leur unique réponse. Cesare se retrouvait dans une ruelle sombre, avec une fille qui pleurait et deux hommes qui tentaient de lui trancher les membres. Cette situation devait le faire paniquer, mais loin de là, il était serein, et savait parfaitement quoi faire. Que devait faire un représentant de la loi face à une tentative de viol et une tentative de meurtre sinon punir les criminels ? Cependant, en entendant l’hurlement de la donzelle face au châtiment appliquée, Cesare restait perplexe. Mettre un terme à leur vie n’était-il pas un bon jugement ? Le cri attira des gens, et personne ne semblait partager sa vision des choses.
On plaça le jeune homme en prison, en attente de son jugement. Il donna sa version des faits, qui concordait parfaitement avec celle de la jeune femme, et expliqua sans détour avoir appliqué la loi en punissant les criminels, en prenant leur vie. Le justicier passa deux jours et une nuit en prison, finissant par être relâché, mais on mit un terme à sa carrière de marine. Chez lui, même s’ils faisaient mine de rien, Cesare voyait très bien que ça n’allait pas. Sa manière et son jugement était corrects, mais pourtant, le regard des autres l’indiquait comme un criminel. Pourquoi ? Son interrogation fût interrompue par un homme, un soi-disant Noxe, un membre du gouvernement. Ce dernier interrogea longuement Cesare, finissant par lui proposer un poste au sein de agents spécieux du Gouvernement, afin, s’il passait les tests.
Les épreuves et tests, aussi bien physique que mentale, étaient difficiles, éprouvants et obligea Cesare à s’éloigner de sa famille durant plus d’une année, rentrant chez lui à l’aube de son dix-huitième anniversaire, en compagnie de son petit-ami, rencontré durant cette période. Mignon, intelligent, soigné, il avait tout pour plaire, et pas seulement parce que c’était un adorable écureuil ! Niki et Cesare s’étaient rencontré lors d’une infiltration, le reste était confidentiel. Le jeune homme passa quelques jours chez lui, oubliant presque la raison de sa venue, réaliser son dernier teste. Pour cela, il devait survivre à l’entrainement du maître instructeur du Ciphel Pol Raoul, dont la force était une légende établie. Bien sûr, Cesare ne pouvait pas leur communiquer cela, étant une information secrète, et partit sans rien leur dire.
L’horreur et la douleur furent son pain quotidien durant deux années, vivant avec une terrible vérité, qu’il mit du temps à admettre : Niki était une femelle ! Sans compter ça, Raoul était un bon maitre, même s’il pouvait s’arranger pour être un peu moins violent. Cependant, cela ne rendait le titre de CP que plus gratifiant. Au cours de l’une de ces premières missions, Cesare mit la main sur un fruit du démon, et décida de la manger après une nuit blanche. Vu que ça ne faisait pas partie de sa mission, il ne pouvait en faire ce qu’il voulait. Cependant, à part un gout immonde, le jeune CP ne remarqua aucune différence et savait toujours nager. Ce qu’il n’avait pas remarqué, ‘était la petite trace de morsure de Niki, attirée par un fruit plus gros qu’elle. Une gourmande restait une gourmande. Cesare ne tarda pas à le remarquer, et fût même assez content de ne pas avoir hérité d’un pouvoir ne lui procurant pas un atout en combat.
Cela faisait maintenant cinq ans qu’il était membre, et on l’assigna à une mission complexe, mais avec une certaine marge de liberté. Selon les rumeurs, un ange venait de descendre du ciel pour remettre de l'ordre, grâce à ces pouvoirs divins et son immortalité. Quelques recherches internes apprirent à Cesare que l'ange avait été vu pour la dernière fois au port de Las Camp, en train d'annoncer l'approche du jugement. Son nom ? Ivan De Cimitiero, un jeune révolutionnaire. Le but du jeune CP était de se rapprocher de lui et dénicher des informations sur la Révolution, ou le tuer, tout simplement. Mais alors que les missions s’enchaînaient, le passé de Cesare le rattrapait de plus en plus. L’ombre des Nialcy était sur lui, et rien ne pouvait l’y préparer. Test RP
En attente du "Test rp" par un gentil modérateur s'il vous plait.
Les premiers rayons du soleil illuminaient la ville de GrandFord, située au nord du Royaume de Bliss. Même s’il était encore très tôt, plusieurs personnes étaient déjà debout, comme les boulangers, les pêcheurs ou les personnes travaillant dans l’immense chantier naval, réputé dans tout South Blue. Ce dernier cas était celui de Cesare Paladinno, à qui l’idée de se lever aussi tôt déplaisait, mais qui n’avait pas le choix. Il était sur l’île depuis plusieurs semaines déjà, et avait eu la chance de trouver un job dès sa première journée. En effet, le chantier avait besoin de bras fort pour transporter le matériel, un atout que l’homme possédait grâce à son ancien métier, bucheron. Le salaire n’était pas élevé, contrairement aux heures de prestations, mais cela lui convenait, vu que l’argent ne l’intéressait pas, pour le moment.
En effet, bien qu’on puisse le penser, le bougre ne travaillait pas là par hasard. Cela faisait partie d’un plan organisé minutieusement. Il était de notoriété publique que le chantier naval était exclusivement réservé à la Marine et cela intéressait Cesare. Pourquoi ? Un navire subissait actuellement un aménagement structurel, pour l’ajout de deux tourelles. Bizarre qu’un simple ancien bucheron puisse s’intéresser à cela ? Pas quand celui-ci était en réalité un agent du Gouvernement Mondial en mission. Cette dernière consistait à surveiller Flipper Mobby, un lieutenant-colonel. Selon certaines sources, celui-ci vendrait des informations confidentielles contre d’importante somme d’argent. Cependant, aucunes preuves tangibles n’étaient à disposition. Ainsi, on envoya Cesare pour vérifier. L’île n’avait pas été choisie au hasard, vu que cela correspondait à une possible zone d’échange. L’espion avait infiltré le chantier bien avant la venue du navire, afin de poser ses repères. Identifié sa cible n’avait pas été difficile grâce à la description détaillée qu’on lui avait fourni.
- Oscar, mais qu’est-ce que tu fais !
Occupé à observer sa cible, le jeune homme, dont Oscar était le nom d’emprunt, était rentré dans quelqu’un, faisant tomber à terre ce qu’il tenait. Il l’aida à ramasser les objets, en s’excusant, puis se releva et chercha Flipper des yeux, mais sans succès. Cesare, alias Oscar, reprit son travail, avant de trop se faire remarquer. De toute manière, vu les renseignements pris, il savait où logeait sa cible. Ainsi, en début de soirée après ses heures, Cesare rentra et se prépara pour son enquête, sans oublier de prendre une douche froide, histoire de se réveiller. Notre homme se plaça en face de l’auberge choisie par sa cible, et attendit que celle-ci quitte les lieux pour procéder à une petite fouille. Cela arriva plus vite que prévu, Cesare n’eut même pas le temps de finir son sandwich thon-mayo. L’ayant suivi la vieille, connaitre la chambre n’était pas un problème. Bien que c’était l’une de ses premières missions, Cesare faisait bien son boulot. Son mentor était censé être là aussi, mais sa présence semblait être un luxe que le jeune homme ne pouvait pas s’offrir, et de toute manière, il savait faire sans.
La chambre du marine donnait sur la façade arrière de l’auberge, là où aucun regard ne se portait. Usant de sa forme physique éclatante, mais surtout de l’allonge supplémentaire de ses bras, Cesare escalade jusqu’au premier étage sans souci. Usant d’un simple bout de bois assez mince, il réussit à ouvrir la fenêtre, un jeu d’enfant pour un gars comme lui. Un simple coup d’œil dans la pièce suffit pour trouver un dessous de verre en carton, avec un nom, un lieu de rendez-vous, et une heure. C’était sans doute le contact du marine. Fier de lui et de ses talents d’enquêteur, l’agent s’en alla, par le même chemin qu’à l’allée. La simplicité de cet évènement aurait mis la puce à l’oreille d’un gars plus expérimenté. Un piège simple venait d’être activé, le chasseur étant maintenant la proie.
Vu que le rendez-vous se déroulait plusieurs heures plus tard, Cesare décida de rentrer et de faire une sieste. En effet, étant debout depuis tôt le matin, ça serait gênant de s’endormir lors de sa surveillance. La froideur de la nuit l’empêcha de sortir de son lit douillet, mais son sens du devoir réussit à prendre le dessus. Ainsi, il se dirigea vers le lieu de rendez-vous, une bonne heure avant celui-ci. Le lieu était au sud de la ville, à l’écart, juste après un ancien bâtiment en restauration. Bref, un lieu désert. Se positionner à l’intérieur de l’immeuble lui offrait la possibilité d’observer la scène mais avait l’immense désavantage de limiter l’écoute. Cesare chercha un lieu plus approprié, lui apportant une bonne vue et la possibilité d’écouter la conversation. Sa recherche fût interrompue par des sons provenant de sabot de chevaux. N’ayant pas trouvé de cachette, et sous la panique, Cesare saisit une couverture recouvrant du matériel, et se cacha sous celle-ci. Elle possédait quelques trous, ce qui lui permettait de voir ce qu’il se passait, mais limitant quand même son champ de vision.
Pivotant légèrement, deux hommes apparurent. Le premier était mince et grand, une silhouette que l’agent reconnu sans problème : celle de sa cible, Flipper. L’autre était plus petit et fumait deux cigarettes. Il ne devait pas tenir à ces poumons. Ils ne parlèrent pas, ou du moins, Cesare n’entendait rien mis-à-part le vent souffler. Tant bien que mal, il essayait de maintenir sa cachette. Au bout d’un certain, un autre homme apparut, et dès lors, le courtaud s’en alla hors du champ de vision de l’observateur.
- Tu es en avance, pressé de conclure ?
- J’ai mieux à faire que d’être ici.
- Moi qui pensais que nos rencontres te plaisaient, je suis déçu ! *Rire* Monsieur n’a pas envie de rire on dirait, ces marines, aucun humour ! Bref, j’ai … Quoi ? Encore ?
Cesare ignorait de quoi il parlait et aussi de quoi il ne parlait pas. Étrangement, les deux venaient dans sa direction, peut-être pour prendre un objet caché par là. Le jeune homme ne s’imaginait pas un seul instant que le troisième s’était glissé derrière lui. Surprit, il se trouvait là, face à trois hommes qui le regardaient, dont l’un d’eux qui pointant un pistolet sur sa tempe. Le marine fût saisi d’une rire puissant, et demanda au jeune observateur comment il avait fait pour tomber dans un piège comme celui-ci.
- Mais ne t’inquiète pas, tu n’es pas le premier à tomber dans le panneau. Cela me surprend de voir qu’on envoie un gamin faire le boulot d’un homme.
Un gamin ? Cesare était jeune, oui, mais le traiter de gamin, non. Faisant mine de mettre la tête au sol, laissant penser qu’il se rendait, il profita de l’allonge de son bras supplémentaire, vu leur longueur, pour frapper le gars derrière lui. Cesare se releva d’un bond, et le frappa ensuite dans le ventre. Les deux autres étaient maintenant dans son champ de vision à nouveau, et il vit l’un d’eux pointer une arme…. Instinctivement, le jeune homme se protégea à l’aide de l’autre, qui lui servit de bouclier vivant. Le tir toucha le bouclier improvisé en pleine poitrine, dont la blessure causerait la mort. Le regard de ce pauvre homme en disait long. Ainsi, Cesare l’acheva, pour lui éviter de souffrir inutilement.
L’inconnu avait reculé pour laisser à la place à son camarade, qui faisait déjà craquer ses doigts afin de combattre le jeune homme. Leur affrontement se basa sur un échange de coups de poing violent, sans donner l’avantage à l’un ou à l’autre. Cesare était assez sûr de lui, mais se demandait à quoi était dû le sourire de son adversaire. La triste vérité était que celui-ci jouait avec lui, ce que le pseudo gamin ne tarda pas à découvrir. Persévérant, il se relevait, même s’il ne devait pas, et le marine l’envoyait encore au sol, sous les acclamations de l’inconnu. L’obscurité régnait dès à présent en maitre dans l’esprit de Cesare qui n’avait jamais imaginé mourir aussi jeune. Il perdit les sens un instant, n’ouvrant les yeux qu’en sentant que des mains étaient sur lui. C’était son mentor, qui daignait enfin le jeune homme de sa présence. Les autres étaient à terre, en sang, mais sans doute encore vivant vu qu’il bougeait. Son mentor lui expliqua la situation, même s’il aurait mieux valu que l’élève ne le sache pas.
La mission n’avait pas été attribuée à Cesare, mais à son mentor, qui s’était servi de lui comme appât, ce qui avait fonctionné à merveille. Il avait assisté à toute la scène depuis l’immeuble en face, et avait décidé d’intervenir à ce qui semblait être la mort de Cesare. Le dieu de la mort n’était pas venu le chercher, cette fois. Une envie de meurtre avait envahi Cesare, un profond désir de tuer l’homme qui s’était servi de lui comme d’un simple pion. Un jour, il aurait sa vengeance, mais c’est une autre histoire.
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