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Entre chat et loup

Spoiler:

φ Le pont tremble au-dessus de ta tête. Là-haut, ça fait la fête, ça danse, ça boit les maigres réserves en rêvant de lendemains glorieux. Du lendemain où l'on livrerait les Ombres. Le remue-ménage est tel qu'à chaque pas, tu sens la poussière du plafond se décoller et tomber sur ton vieux chapeau. La lumière est blafarde, compagnon. Tu as personnellement tenu à allumer l'une des lampes à huile murales pour que les prisonniers aient un peu de lumière. Mais ça ne contribue qu'à rendre les cales un peu plus sordides.

C'était la seule partie du bateau qui n'était pas peinte en rose quand vous l'avez récupéré. Sans doute la faute à la trop grande humidité qui aurait écaillé la peinture aussi sec.
Tu tournes le dos au garde-manger pour aller vers les geôles improvisées. Les pirates ont été attachés aux planches de la coque par le biais de chaînes qui s'y trouvaient déjà encastrées à cet usage. Certains essayent de dormir. Hathor t'insulte un peu quand tu passes, mais tu ne lui accordes pas un regard. Tu n'es pas venu pour elle. Pas non plus pour ses copines, qui ont l'air d'avoir un répertoire d'injures au moins aussi émaillé que le sien. Tu es un peu plus touché par les enfants, qui tremblent de peur. Tu aimerais bien les rassurer, au fond. Leur dire que leur mère ira en prison un temps, qu'ils pourront aller la voir, et qu'après, ça sera fini. Mais ils savent, au fond, ils savent qu'il n'y a que la potence ou le trou pour la vie, lorsque les assassins tombent du haut de leurs conquêtes. Et toi aussi, tu le sais. C'est malheureux, tout de même, que les mêmes puissent être tueuses et mères. Mais tu n'y peux rien.

Finalement, juste après un étrange tas de poils qui ronfle, Kusanagi a l'air de t'attendre. Il souffre, ça se voit. Il lutte pour garder une position correcte, malgré la fatigue. Tu sais que tu l'as salement abimé, et sans vraiment le faire exprès en plus. Une passe du samouraï utilisée en contre-attaque alors qu'en face, la garde était inexistante. Il s'est prit le tranchant de ta serpe sur cinq bons centimètres de profondeur. Une belle balafre qui part de l'aine et remonte jusqu'à l'épaule. Tu as loupé la gorge de peu.

Et heureusement que Selena, enchaînée un peu plus loin et avec plus de douceur, avait été là pour contenir un peu les dégâts. Sinon, avec ce qu'il avait encaissé, il serait sans doute mort à l'heure qu'il est.


-'Soir, bonhomme.

Il a le r'gard de la haine, mais j'm'attendais pas à aut' chose, en fait. D'toutes façons, c'est pas ça qui me f'ra changer d'avis. J'ai quitté les copains pour comprendre. Pour comprendre qui t'es au juste, toi qui a failli me pousser à dev'nir un autre. Des forbans qui butaient des gens en croyant être dans l'vrai, j'en ai connu plus d'un. Mais jamais si jeune que toi. T'as quel âge, gamin ? Seize ? Quinze ? T'as pas un poil de barbe sur le menton, et t'as pris la vie à meilleur que toi. Qui t'es, ouais, qui t'es pour avoir fait tout ça ?

-T'as faim ?

Pas très envie d'recourir à des méthodes sales pour t'faire causer. Mais j'sors un joli cuissot d'agneau, tout dégoulinant d'sauce. En face, ça voudrait l'cacher mais ça salive dur. L'poisson est ferré.

-J'suis pas v'nu là pour t'chahuter, gars. J'veux juste discuter. Pour dire vrai, j'vois pas ben c'qu'un môme comme toi fait avec un joli sabre à trucider des gens sur les mers...
Qu'est-ce t'en dis ? Tu m'racontes ta vie, j'te laisse bouffer. Tu marches ?


Dernière édition par Sören Hurlevent le Dim 12 Mai 2013 - 16:48, édité 1 fois
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Entre chat et loup 39f2cb10
Couché à même le sol, les mains derrière la tête et les yeux rivés vers le haut, j'étais perdu dans mes pensées en essayant de savoir par quel miracle j'étais encore en vie et de quelle façon allions nous être exécuter, car il fallait le dire, c'était la seule fin qui nous attendait. Argh ! Ma blessure me faisait encore mal et l'idée d'avoir une grande cicatrice sur la poitrine qui allait pour le restant de mes jours me rappeler cette putaine de défaite face à ce cyrano à quatre pattes, Soren, n'arrangeait en rien les choses. Tsss.... De plus, ces espèce de mérinos mal peignés étaient en train de faire la fête en nous narguant par la même occasion, nous, leurs captifs. Je fermais lentement les yeux en sifflotant un petit air de chanson afin de me vider l'esprit de toutes ces pensées et de me détendre quand soudain j'entendis mes compagnons insultaient ce qui apparemment semblait l'un de nos adversaires. Je ne savais point qui c'était jusqu'au moment où celui-ci vint s'arrêter face à moi et évidemment une expression un peu plus hostile se dessina sur mon visage à la vue de mon pire ennemi.

-'Soir, bonhomme.

-.... !

-T'as faim ?

-.... !

J'étais muet comme une carpe face à ses propos, ne souhaitant vraiment pas échanger des mots avec l'auteur de mes malheurs. Hun ! Aparemment il voulait discuter avec moi en essayant d'acheter ma fierté avec ce misérable cuissot d'agneau si... succulent et rayonnant de saveur. Ah ! Mes yeux furent pendant un instant braqués vers ce morceau de viande, mais c'était hors de question que je puisse succomber à la tentation... Et puis merde, on s'en fout, j'avais trop faim donc j'avançai ma main puis j'arrachais le morceau de viande de ses mains. HRoumph ! J'arrachai d'un coup vif à l'aide de mes dents une partie de la viande comme-ci j'étais resté pendant des années et des années sans manger, c'était hallucinant.

- Ché fais tché tchuué.. (Je vais te tuer) Hroumph, Hroumph !!!

Dis-je, assis en tailleur,en menaçant mon interlocuteur la bouche pleine, mais l'expression sur son visage me permit de savoir que ce dernier-ci n'avait rien pigé de ce que je venais de lui dire.
Je pris donc le temps d'avaler ce qui était dans ma bouche puis je repris avec la phrase suivante :

- Ookay ! Tu veux discuter ? Discutons donc, mais dans ce cas, ça sera donnant donnant.

Je tendis l'un de mes mains enchainées vers sa direction :

- Puis-je au moins manger sans avoir ce truc autour de mon poignée droit, je me sens mal à l'aise avec.... T'inquiète, je suis inoffensif dans mon état.

Demandais-je avec un petit sourire sournois au coin des lèvres.

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    J'ouvris lentement les yeux, reposant mon regard sur le monde que j'avais cru quitter lors de mon évanouissement. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pendant mon sommeil ? Des fragments de souvenirs me revinrent, accompagné d'un bon mal de crâne. J'avais été chahuté pendant que j'étais inconsciente. Quel bande de mufles avait bien pu oser faire ça ? J'avais été blessé lors de la bataille où j'avais atterri miraculeusement, mais ensuite c'était le trou noir. Secouant la tête, je voulus me frotter les yeux. Un bruit de chaine se fit entendre alors que mes mains restèrent à leur place, entravées. Ouvrant entièrement les yeux, je jetai des regards paniqués un peu partout autour de moi. Où me trouvais-je ? Que faisais-je ici ? Pourquoi étais-je entravée ? Mon katana, où se trouvait mon katana ?

    Les questions se bousculaient dans ma tête, alors que la panique s'emparait de moi. Tremblante, je tirai sur mes chaines légèrement, puis de plus en plus fort. Mon regard se posa tout autour de moi et je pus m'apercevoir que je n'étais pas seule ici. Une dizaine de personnes se trouvaient-là, au même endroit que moi, enchainés. J'étais prisonnière, prisonnière au beau milieu de ces gens qui me semblaient être des pirates. Mon regard s'abaissa pour se poser au niveau de ma taille. Mon katana n'était pas à sa place. Mon katana...

    " Yaaaaaahaaaaa !!! Qu'est ce qui se passe ici ??? Qu'est ce que je fous là ??? Y a des pirates partout !!! Mon katana !!! Où est mon katana ??? Non !!!"

    Je hurlai à plein poumons. Je tirai sur mes chaines de toutes mes forces, alors que des larmes coulèrent sur mes joues. Je tirai sur mes chaines, encore et encore, ignorant complètement la douleur qui en découla. On me privait de ma liberté, on me laissait au milieu d'une bande de pirate et pire que tout, on me privait de mon plus grand trésor : mon katana. Je ne pouvais l'accepter.

    Tirant encore et toujours sur mes chaines, je finis par m'en faire saigner les poignets. Je pleurai bruyamment et à chaudes larmes. Ma vie était au bord du gouffre. Comment avais-je pu en arriver là ? Mes plaintes se transformèrent en petits gémissement, alors que j'abandonnai l’espoir de me libérer de mes entraves. La Louve était à bout de force, encore mal en point du fait de sa blessure et complètement désespérée...


    -C'est déjà donnant donnant, bonhomme. Et j't'ai déjà fait confiance une fois, alors qu't'étais pas vaillant. J'sais d'quoi t'es capable. Alors c'est pas d'gaité d'cœur, mais tu rest'ras comme t'es. Et me r'garde pas comme ça. Si j'me méfie, c'est qu'tu m'as donné d'bonnes raisons de l'faire, non ?

    Comme ça, j'me pose en face de lui. J'sais que j'suis exposé à ses crachats, si ça lui prend. Mais ça m'fait rein. J'suis pas là pour jouer les gros bras en colère. J'suis là pour comprendre, et aussi un peu pour me pardonner d'avoir manqué de contrôle, pendant le combat. Morgan est avec moi, sa p'tite tête rousse ronronne fort sur mon épaule. Dans la lumière, ça doit faire un peu sorcier. Mais c'est pas important. Avec lui, j'me sens toujours plus fort. J'sais c'que j'ai à faire.

    -Écoute moi. Si j'suis v'nu là, c'est pas pour que tu m'donnes des ordres. J'suis prêt à écouter c'que t'as à dire, tu d'vrais en être heureux. Parce que si t'arrives à m'persuader qu't'avais d'bonnes raisons d'faire tout c'que t'as fait, p't'être ben que j'me déciderais à faire que'qu'chose pour toi. J'suis pas aussi con qu'j'en ai l'air.

    Ω Fsss... Gnah, gnah, gnah. Moi qui croyait que t'avais enfin compris quelque chose à la vie, mon poussin ! Dans l'univers, y'a que deux types de gonzes : les maîtres et les esclaves. Celui-là, il a choisi de jouer les maîtres. D'une façon assez crade et moche, je te l'accorde. Mais est-ce que les vrais maîtres ont le sens de l'honneur ? Ils l'ont plutôt imposé aux plus faibles, pour ne pas qu'ils se bouffent entre eux, eh. Faut garder du gibier. Non, j'vais te dire : les vrais alphas se respectent juste à cause de leur aura. Ils n'ont pas besoin de justice. Parce que la justice, c'est la leur. C'est eux qui dictent leur loi à tout le cosmos, à tout l'univers.
    Tu veux savoir quel est le véritable crime du môme, hein ? Si je le pouvais, je te le miaulerais dans les oreilles jusqu'à ce que ça rentre : il a pas été assez fort pour imposer sa propre manière de voir le monde. Aujourd'hui, c'est toi qui a été le plus fort. La preuve, c'est que c'est toi qui tente de lui imposer ta vision et tes codes, en prenant ça pour la seule vérité acceptable.

    C'est ça, crache, crache, mire moi comme si j'étais une chiure, Morgan. Ça n'empêche que j'ai raison. Miéwhéhéhé.


    -Ah, sacrebleu, mais c'est pas vrai !

    φ Ça, il fallait t'y attendre, compagnon. Dans le lot de pirates, il y avait aussi des gens retenus à bord contre leur gré, dont celle qui vient de se réveiller et de paniquer. La raison pour laquelle tu as insisté auprès de James pour pouvoir jouer les geôliers... Tu te redresses, regarde la fille dans les yeux. Oui, elle a l'air sincère. Alors tu t'approches, délaissant Kusanagi le temps qu'il profite du gigot.

    -Du calme. T'es en sécurité. On est des chasseurs, et t'as été récupérée à bord du navire des Ombres, qu'on vient d'capturer. On est obligé d'garder tout l'monde à fond d'cale pour être certain qu'on s'fra pas planter en douce par un faux civil... mais au poste, tu s'ras relâchée. Comme elle. Et p'têtre aussi comme eux.

    Ton coup d'œil désigne Selena, qui te jète un mauvais regard. Pourtant, tu as été plutôt gentil avec elle, tantôt. Tu l'as rassurée, tu as pris le temps de répondre aux insultes qu'elle t'adressait, à toi et à James. Sans t'énerver le moins du monde. Enfin. Tu désignes aussi les enfants d'Hathor, avec un peu plus de gravité. Parce qu'en ce qui les concerne, tu ne peux pas vraiment prédire ce qui les attend.

    -Maintenant, laisse moi cinq minutes, tu veux ben ? J'serais à toi après, c'est promis.

    Difficile de ne pas te croire, quand tu regardes l'autre droit dans les yeux et le cœur dans la bouche. Elle a l'air de se radoucir un peu. Pas dit que ça dure, mais ça te suffit pour revenir vers Kusanagi, qui sourit de toutes ses dents de jeune loup.

    -Alors ? J't'écoute. A quoi tu joues, gars ? Et pourquoi ?



    Dernière édition par Sören Hurlevent le Mer 15 Mai 2013 - 19:45, édité 1 fois
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    - Ahh ! Soren, Soren, Soren... Toujours avec cette vieille histoire ? Je nous croyais amis après tout ce qu'on a vecu ensemble... Bref, peu importe.

    Répondis-je sur un ton hautain et arrogant après avoir fait un léger soupir avant de retourner à mon morceau de viande en écoutant le grillon essayer de me faire la morale. Il était sur la défensif le cyrano à quatre pattes, essayant de me soutirer des informations sur ma vie personnelle, mais malheureusement pour lui, ma volonté à vouloir lui faire chier semblait persister. Je ne pouvais m'en empêcher, c'était plus fort que moi d'essayer d'agresser psychologiquement l'homme qui m'avait offert ma première défaite.
    Soudain, l'un des prisonniers que je voyais pour la première fois d'ailleurs, se mit à crier et à pleurer de toutes ses forces, suppliant de pouvoir voir ses abominables chaines disparaitre de ses poignées. Ce fut un motif suffisant pour que Soren puisse mettre en attente notre conversation, si on pouvait bien de cela, pour aller la rejoindre et essayer de la rassurer. Quant à moi je me contentais juste d'achever ce succulent cuissot d'agneau en ignorant la traine potence d'à côté avant que " Sherlock holmes " ne puisse revenir vers ma direction

    -Alors ? J't'écoute. A quoi tu joues, gars ? Et pourquoi ?

    - HOP POP POP !! Du calme, le grillon. Tu voulais connaitre mon histoire alors commençons d'abord par le commencement, veux tu ? héé bien Au commencement, il y avait Dieu, ce dernier créa à partir de rien la terre sur laquelle nous marchons, le ciel bleu au dessus de nos tête et même la mer dans laquelle tu dois certainement pécher pour nourrir tes foutus chats.... Et tu sais en combien de temps il a pu accomplir ce miracle ? Tiens toi bien, parce que tu vas pas en croire tes oreilles... IL L'A FAIT EN 6 JOURS... EN 6 JOURS, TU TE RENDS COMPTE ? C'est incroyable.


    Entre chat et loup Ef8b7f10
    Dis-je sur le ton de l'ironie avant de provoquer l'instant d'après, un fou rire chez la plupart de mes compagnons qui se trouvaient à mes côtés, amusés par la façon dont je me moquais de mon interlocuteur.

    - OOkay !! Trêve de plaisanterie, tu m'as presque bien nourri alors je vais respecter le deal et je vais venir un peu plus récemment au niveau de l'histoire.

    Je pris un air sérieux.

    - Mon prénom est Uryu, j'ai 16 ans, je suis née dans une île un peu isolée des blues, un vrai paradis sur terre et j'étais l'enfant unique de mes défunts parents que j'ai malheureusement perdu à l'âge de 13 ans et cerise sur le gateau, FAITE ROULER LES TAMBOURS SILVOUSPLAIT... Ils ont été assassinés de sang froid par un Dragon Célèste. N'est-ce pas tragique ?

    Dis-je avec un large sourire forcé sur le visage afin de ne laisser aucunes émotions transparaitre.

    - A présent, permet moi de te poser cette question : Qu'est-ce que la justice... Soren ?
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    Loin. Ils étaient enfin loin du Cap de jumeaux pour prendre d'assaut la dangereuse route de tous les périls. Toutefois, pas tout le monde fut enclin à célébrer cet évènement unique chez les aventuriers. D'un côté, plus précisément sur le pont du navire, les chasseurs de primes fêtaient leur capture d'une bande de pirates comme n'importe quels marins en ce bas monde. Elle ne connaissait pas les détails de la confrontation, l'empêchant de conclure si la victoire était pleinement méritée ou pas. Puis, de l'autre côté, dans les cales malfamées du navire, les vaincus furent retenus prisonniers. Les pirates étaient enchaînés au plancher de bois dans des positions inconfortables, soumises. Rares étaient ceux en position allongée, comme le jeune homme qu'elle avait sauvé de la mort. Selena, en ce qui la concerne, était également placée dans la cale. À la différence des autres, le fait de ne pas être un membre de l'équipage lui donna le titre de simple passagère temporaire. Et pour éviter les coups bas, elle fut placée en cale avec plus de confort. Bien assise pour la soirée et pour là traversée, elle laissa son regard que simplement observer son environnement. Elle retint à l'esprit de ses compagnons de fortune. Une femme en particulière se distingua avec son attitude négative à l'égard des chasseurs. À en juger par le silence général, soit les autres n'avaient pas la volonté de lui coudre le bec ou soit c'était le leader de la bande.

    Laissant sa théorie de côté, ses yeux se refermèrent. Aussi peu exigeante que fut la journée, son corps se détendit pour un repos un peu forcé. Une heure de sommeil plus tard, des cris intenses la réveillèrent. Son regard se fronça et se dirigea en direction de la voix perturbatrice. Une autre femme, plus jeune en apparence, tirait sur ses chaînes et s'époumona dans un élan total de panique. Aussi dérangeante qu'elle puisse l'être, Selena la comprenait fort bien. Quand on vit de son épée, cette arme devenait une part de notre identité. Jamais un vrai sabreur ne voudrait s'en détacher. Il serait un mensonge de dire que la valkyrie ne se sentait pas mal à l'aise, étant loin de sa propre lame. Disciplinée, elle maintint un grand calme malgré les pleurs de l'autre femme. Elle releva la tête et la fixa de loin. Un des chasseurs de primes était arrivé pour jouer son rôle de gardien. Ou bien il voulait savourer la vue de plusieurs humains attachés comme du bétail. Bref, il expliqua que les non-membres de l'équipage pirates seraient relâchés une fois entre les mains de la Marine. Selena rajouta:


    - Pleurer comme une madeleine ne te mènera nulle part. Tôt ou tard, tu retrouveras ton katana en bon état. En attendant, je te conseille de te calmer. Fais-moi confiance, tout ira mieux une fois libre de nos restrictions.
      Comment qu'on leur avait poutré la gueule au soit disant terribles Ombres du Chaos d'la mort qui tue qu'des mouches ouai ! On leur colle cent trente mille berrys et des brouettes, on en fait tout un bordel sur leur cruauté et blah et blah pour qu'au final on boucle ça en même pas une heure... Y'a pas à chier, on envoie du pâté ! On leur a Rocketté la face ! Pis même si ça m'emmerde de l'dire, notre capitaine a géré tout comme s'vieux Sören, faut pas l'mettre colère notre copain clodo. Le p'tit merdeux qui f'sait l'malin là, il s'est trouvé bien con allongé au sol arrivant à peine à bouger les lèvres. Pffouaah. Ça tiendrai qu'à moi, y'aurait plus d'équipage pirate ayant porté le nom d'Ombres du Chaos. Trop cléments les collègues, y'a marqué mort ou vif, on touche la même part du butin... Qu'est-ce qu'on en a à foutre de la gloire et du prestige ? Ils ont qu'à aller s'enrôler dans la marine, nous les chasseurs de primes on est là pour faire le ménage, notre travail c'est d'fumer des connards dans leur genre, on nettoie la merde dans s'monde, point final. Sans déconner, ça rime à quoi ? Dans quelques mois, années si on a de la chance, ces salopards trouveront un moyen de s'barrer d'leur cage et ils redeviendront un danger... Et on devra leur recourir après... Bon. T'façon l'heure est à la fête on va pas gâcher s'moment sous prétexte que y'a pas eu assez d'sang.

      " R'habilles moi le p'tit Papy'DK.

      - Tu viendras pas râler qu'il y a plus de rhum après ça !

      - J't'ai pas demander l'temps qui fait !

      - Jeune trou duc.

      - Ouai, merci ! "


      Le vieillard remplit une nouvelle fois mon verre en baragouinant que si son dos ne leur faisait pas temps souffrir il serait venu me botter le cul. Sacré Iwan ! On peut dire ce qu'on veut sur ce vioc mais moi j'le kiff ! Quand il raconte pas sa vie, il m'apprend plein d'truc sur pas mal de sujets variés mais il est nase quand c'est pas "scientifique", maintenant je connais la composition du Rhum - s'trop classe - et je sais à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur Grand Line. J'ai potassé un peu plus sur les histoires de climats etc... Normal pour un navigos.
      Je finis à nouveau ma boisson et me relevai doucement, j'vais aller jeter un oeil en bas voir s'que fout Sö' d'puis une bonne demi heure. Je restai quelques secondes debout sans bouger pour laisser le temps à mon corps de s'habituer à cette position, il tapait sec s't'alcool.


      " Oi, je reviens. Poulpy gère le pilotage, pas besoin de moi pour le moment. "

      Un demi tour osé sur moi même et ma carcasse avançait en traînant la patte vers l'escalier menant à l'étage du bas. Putain d'marche mouvante y'a plus rien qui tient sur ce navire, nous faut une forteresse flottante pas un tas de bois. Je descendais donc ces dernières d'un pas lent qui les faisait grincer à chaque fois, ajoutant un brin de sinistre à la scène du ronin dévalant des escaliers menant au ténèbres.
      Enfin au bout y'avait surtout une porte. Poussant cette dernière délicatement, pas assez pour l'empêcher de s'écrouler au sol, je fis mon entrer dans la salle des prisonniers sans porter plus d'attention que ça à ceux présents ici.


      " Oi, Sören. Déjà qu'tu parles aux chats, tu vas pas t'mettre à parler cafard ?! "

      Ma marche s'arrêta un moment devant la cage d'une jeune fille se débattant et pleurant la perte de son arme. Me rappelle pas d'elle, on l'avait pas défoncer avec les autres ! Sûr ! J'approchai et me penchai un peu plus des barreaux pour mieux l'observer, je n'ai pu empêcher un petit rictus amusé de se dessiner sur mes lèvres.

      " Plonger la tête la première dans l'estomac du lion... "

      L'ébriété y était sans doute pour quelque chose dans le rire étouffer que je venais d'effectuer, je ne savais déjà plus pourquoi j'étais descendu ici, c'était glauque, tout sombre et ça puait la mort. Oh'oh. Toute mon attention fut porté vers quelques tonneaux entassés dans un coin d'la pièce, oubliant à nouveau tout être vivant présent. Par chance, ou parce que So' s'en jetait un en secret, une choppe se trouvait sur le couvercle de l'un d'eux.

      SPLAAFCHH

      Je transperçai le couvercle de mon poing et plongeai le récipient à l’intérieur pour le ressortir plein. Une petite grimace apparue sur mon visage lors de la première gorgé, devait traîner ici d'puis un moment. On a p'tetre assez d'Rhum jusqu'à la prochaine île du coup ! Que de bonne nouvelle.
      Je me tourne enfin en direction de mon camarade. Ma figure avait reprise ses traits habituelles, un regard glacial, un visage sans expression.


      " Oi. Pourquoi on les jettes pas tous à la mer, coupé en petits dés pour que les poissons les digèrent mieux ? Ce p'tit merdeux par exemple, il est d'mon île... Il souille le nom de Shimotsuki. Si j'peux me permettre de répondre à sa question. Elle serait là la vraie justice. "

      Je repris une lampé de rhum et poursuivis.

      " Pourquoi laisser vivre des types comme ça ? Ils apportent quoi au monde ? Ils sont les plaies de l'humanité. Et viens pas m'sortir qu'on vaudrait pas mieux qu'eux. C'est pas un argument que j'gobe. Si vous êtes devenu des chasseurs de primes en pensant qu'on propagerait la bonne parole dans les rangs des criminels et qu'ils arrêteront bien gentiment leurs bêtises et bah désolé d'vous l'apprendre sec, vous vous êtes enfoncé l'doigts dans l'oeil jusqu'à ce qu'il vous sorte par le fion. Un chasseur tue sa proie. "

      Sur ces derniers mots, je rechargeai le contenu liquide manquant dans la choppe avant de m'envoyer quelques rasades. J'ai chaud aux joues ah'ah.

      " Oi, oi, il est bon s't'enfoiré ! "
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      Sur le navire de la Team Rocket


      Comment avais-je pu me retrouver là? Dans une cale sombre et moisie, les mains liées. Une putain de défaite face un équipage de chasseur de prime qu'on nommait la Team Rocket. Quel nom ridicule, au passage. Se retrouver prisonnier à la merci de ces gus ne reflétait pas le devenir de l'équipage entier. Mais qu'importe. Il s'agissait juste d'une passerelle pour un avenir meilleur. Oui, c'était un pas en arrière pour mieux sauter comme on dit. De toute façon, cette nouvelle année 1625 n'était qu'une nouvelle ère pour les Ombres du Chaos, pour la Grande Déesse que j'étais. Quitte à ne pas bouger et ne rien faire, je réfléchissais longuement à ce qu'on pouvait bien faire. J'avais déjà établie plusieurs éventualités pour notre prochaine fuite. Oui, je préparais déjà notre voie de sortie. Inutile de se confronter à nouveau avec ces misérables. Je préférais sauvegarder les forces de chacun et agir plus tard. Déjà que Kusanagi avait subi plus que nous, je ne pouvais pas le perdre. Et dire qu'il se tapait la discute avec ce clodo de malheur comme si rien n'était.

      Il y avait deux filles qui n'étaient pas de chez nous. Leur nom ne m'était pas familier, pas plus que leur visage. Je ne savais décidément pas qui elles étaient. À première vue elles étaient juste des malheurs civiles perdues dans ce monde de grandes personnes. À mon réveil, on m'avait vite racontée que celle qui chialer comme une gamine de deux ans avait miraculeusement atterrie sur mon Inferno. Et visiblement, littéralement... Sinon, l'autre qui avait l'air d'être plus sereine et calme était une personne qui avait aidée Kusanagi sans aucune raison d'après ce que Natacha m'avait dit. Depuis la mort de sa mère, Muchacho n'était plus fiable. Il fallait qu'elle fasse son deuil. Moi aussi ça me faisait chier autant qu'elle. Valentina était comme une soeur pour moi.

      Un nouveau clampin fit son entrée. C'était un des mecs qui s'était battue contre moi. Ce dernier nous voulait nous tuer. Entendre ce qu'il débitait me faisait rire. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui répondre, brisant ainsi le silence que j'avais gardée depuis tout le début mise à part les quelques insultes de tout à l'heure contre ce Sören. Le nouveau-venu avait tort de parler ainsi sans nous connaitre. Même ce blondinet devait sûrement savoir plus sur moi. Je m'étais déjà libérée après m'avoir fait capturer par lui. Il savait à quoi s'attendre.

        Chien! Tu oses demander ce que des gens comme notre équipage apportent au monde? Nous vous offrons la rédemption. Viens reconnaître mon autorité à genoux et implore notre pardon divin. Le monde devrait juste cesser de persister dans cette voie. Tôt au tard, tout le Gouvernement Mondial et les États membres trembleront devant notre puissance. Ils se soumettront à notre volonté, tout comme toi insolent. Ainsi, tu mesuras mieux tes propos la prochaine fois, cloporte. Ce ne sont pas des chaînes qui nous arrêteront. Si nous sommes là, ce n'est seulement dû à notre bon vouloir.



      ~~ Page 1 ~~

      D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
      ©odage by Hathor




      Dernière édition par Hathor le Jeu 16 Mai 2013 - 21:41, édité 3 fois
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        Je ressentis un léger picotement au niveau de ma blessure, lorsqu'une minuscule petite goutte d'eau se déposa à son niveau et glissa entre ma peau et le bandage qu'on m'avait appliqué. La blessure était profonde, mais avait été bien soignée. J'étais hors de danger, jusqu'à la prochaine blessure... Ce n'était pas la première et ce ne serait sûrement pas la dernière. Quelques gouttes de sang coulaient le long de mes bras. Mes poignets restaient solidement entravés au-dessus de ma tête, malgré mes efforts. Un jeune homme vint finalement à ma rencontre.

        " Du calme. T'es en sécurité. On est des chasseurs, et t'as été récupérée à bord du navire des Ombres, qu'on vient d'capturer. On est obligé d'garder tout l'monde à fond d'cale pour être certain qu'on s'fra pas planter en douce par un faux civil... mais au poste, tu s'ras relâchée. Comme elle. Et p'têtre aussi comme eux."

        J'étais donc sur un navire de chasseurs de primes. J'avais entendu parler d'eux, mais je n'en avais encore jamais croisé. Ces hommes prenaient la mer afin de capturer des pirates et d’empocher la prime sur leur tête auprès de la marine. Ce n'était une noble profession, mais il fallait bien vivre...

        Ainsi je n'étais pas la seule civile à bord ? Mon regard se posa autour de moi. Des enfants étaient enchainés un peu plus loin, ainsi qu'une jeune fille tout près de moi. Cela me fit mal au cœur. En relevant la tête pour croiser le regard du chasseur de prime, je pu percevoir la même détresse dans ses yeux. Ce dernier reposa son regard dans le mien.

        "Maintenant, laisse moi cinq minutes, tu veux ben ? J'serais à toi après, c'est promis. "

        J’acquiesçai d'un geste de la tête. Le bon samaritain s'éloigna pour s'en retourner auprès d'un jeune homme qui mangeait salement. L'éducation et les bonnes manières ne devaient pas exister dans son monde. Une voix m'interpella soudainement. Il s'agissait de la jeune fille qu'avait désigné le chasseur de prime.

        " Pleurer comme une madeleine ne te mènera nulle part. Tôt ou tard, tu retrouveras ton katana en bon état. En attendant, je te conseille de te calmer. Fais-moi confiance, tout ira mieux une fois libre de nos restrictions. "

        Je baissai la tête. Elle avait en partie raison. Pleurer et geindre ne servirait à rien. Pour ce qui était de mon katana en revanche, rien n'était moins sûr. J'avais appris depuis peu la valeur de mon héritage. Les cauchemars qui me hantaient la nuit, l'étrange force qui émanait de la lame. Le Sandai Kitetsu était une arme maudite, une arme de renom. Si l'on découvrait sa valeur, il était certain qu'on me le prendrait. Il s'agissait de mon héritage, de ma malédiction... Je répondis tout bas à la jeune fille.

        "Ce n'est pas un simple katana, c'est mon héritage... Il a beaucoup de valeur... Ces restrictions ne devraient pas nous être imposés. Personne ne devrait pouvoir nous priver de notre liberté."

        Je tirai une ultime fois sur mes entraves. Un nouveau venu fit irruption dans la cale en faisant choir la porte. Sa démarche était semblable aux mollusques: ils se trainaient misérablement en bavant tout comme lui. Le mollusque devait avoir abusé de la boisson. Il déambula jusqu'à mon niveau avant de sourire bêtement en me voyant.

        " Plonger la tête la première dans l'estomac du lion... "

        Je ne compris pas le sens de ses mots. Je mis ça sur le compte de l'ébriété. Le mollusque avait une haleine a réveiller un mort ou pire, à faire évacuer une ville pour cause d''atmosphère nocive. La loque déambula finalement vers le fond de la cale avant de transpercer un tonneau qui contenait vraisemblablement davantage de boisson. Après une bonne rasade il enchaina un discours aussi révoltant qu'insipide. La réplique ne se fit pas attendre. Une voix s'éleva dans la cale.

        "Chien! Tu oses demander ce que des gens comme notre équipage apporte au monde? Nous vous offrons la rédemption. Viens reconnaître mon autorité à genoux et implore notre pardon divin. Le monde devrait juste cesser de persister dans cette voie. Tôt au tard, tout le Gouvernement Mondial et les États membres trembleront devant notre puissance. Ils se soumettront à notre volonté, tout comme toi insolent. Ainsi, tu mesuras mieux tes propos la prochaine fois, cloporte. Ce ne sont pas des chaînes qui m’arrêteront. Si nous somme là, ce n'est seulement dû à notre bon vouloir."

        Le discours de celle qui semblait être la capitaine des pirates selon mes souvenirs me redonna de la force. Je n'aimais pas spécialement le Gouvernement Mondial. J'avais encore en mémoire leur arrivée tardive lors de l'attaque de notre village et l'un de leurs fichus commandants : Baresta Yoshi qui m'avait obligé à quitter mes amis et Ma. Tirant une nouvelle fois sur mes chaines, mon regard se fit dur et menaçant. Animée d'une force nouvelle, je pris ma voix la plus insolente possible.

        "Un chasseur de prime dans votre genre ce n'est rien de plus qu'un pirate qui a vendu son âme. Allez ramper jusqu'à votre tonneau pour vous y noyer et arrêtez de nous casser les oreilles avec votre morale d'ivrogne. "

        J'avais peut être été un peu loin. La panique s'était transformée en colère. Il fallait à présent qu'elle sorte. A mes risques et périls...


        Con de Zegaï. J'me suis toujours un peu méfié des poivrots. Faut pas chercher, c'est héréditaire chez ceux d'la terre. On a tous dans nos familles une histoire avec un gars qui a fini par vendre son champ, sa femme, ses gosses et son honneur pour du rhum. J'dis pas que j'ai jamais failli tomber d'dans. Mais au fond d'mes tripes, y'avait toujours ces légendes par trop réalistes qui sonnaient comme des avertissements.

        Et là, y'a c't'espèce de gland qui vient m'les briser avec ses paroles de grand salaud des océans. J'vais t'en foutre, de la justice, mon gars. Mais...


        -Oh, vindieu, tu bois ça toi ?

        A côté des prisonniers, y'avait un tonneau laissé par les anciens proprio' du navire. Les « pirate's poètes ». Tu crois vraiment qu'ils avaient un nom à boire du rhum ? Nan, mec. Sois sérieux, un peu. Ce que tu viens de boire, c'est de la gentiane. Pure. Vieille. Beuargh.

        Je mets un temps à réagir, du coup. Ça te laisse le temps de parader comme le coq que t'es, là, tout de suite. Mais j'm'en vais te caler les idées dans l'ordre, t'en fais pas.
        Hop. Par les cheveux, et je te plonge la gueule dans la bassine de suze. C'est amer, comme ton caractère de pochtron. J'te préfère sobre, Zegaï. Définitiv'ment.


        -On touche pas aux mômes, connard. C'est ça, la justice. Maint'nant, casse-toi.

        Et que j'te relève avant qu'tu t'noies, et que j'te colle ma grolle au derrière. Pas de bol, pour une fois, j'm'étais chaussé. Fait frisquet. C'est ça, va-t-en. Et t'avise pas de rev'nir tâter ma zone. Ici, c'est moi l'alpha. J'suis l'geôlier d'la team, et j'accept'rai pas qu'un méchant con dans ton genre vienne m'emmerder sur mon terrain.

        Bref. J'regarde vite fait la Kimura. Ou Hathor. Ou Aoi, peu importe. L'a un poil vieilli, on dirait. Dans ses yeux, y'a comme une drôle de bête qui rode. Je m' dis qu'elle est dev'nue folle, qu'y'a plus d'pièce à y mettre. Alors j'me r'porte sur la p'tite que l'Zegaï a l'air d'avoir choquée. J'lui adresse un r'gard tranquille. T'en fais pas, j'gère mes troupes. Du bol, pour l'heure, j'suis un peu le héros. Les copains attendront bien avant de rev'nir m'emmerder. Sinon, j'crois ben que j'serais prêt à leur faire gober d'la suze jusqu'à c'qu'ils s'décident à m'laisser finir mon brin d'causette.

        J'me r'pose d'vant l'Kusanagi. Calme, serein. J'sais qu'j'ai débordé tout à l'heure. Mais là, j'suis prêt à faire face, d'toute ma charpente. Y m'toise. Furibond. J'lui cause.


        -Ouais, bonhomme. J't'ai pas parlé d'justice, et y'a une raison : j'suis d'accord avec toi. C't'une idée qu'existe pas.

        φ Là, c'est déjà plus mon Sören qui parle. C'est le vétéran de Goa, celui qui a égorgé une enfant, tué et mutilé des dizaines de soldats. Celui qui a été poussé au pire par les évènements, et qui se sait coupable. Et qui n'est pas non plus capable de se penser vraiment comme tel. Qui a donc préféré abattre l'autel sur lequel trônait le nom de son dieu, « justice », plutôt que de renoncer à sa propre grandeur à lui. Tu as l'œil qui brille dans la lumière blafarde. Tu parles avec ton cœur, et avec la force encore naissante de ton âme de chasseur.

        -On a tous pris des coups dans la trogne. J'dis pas qu'c'est simple. Mais si tu trouves qu't'as dépassé le truc en butant des gars qu'auraient pu te r'joindre dans ta guerre contre les Tenryu', tu dis des conn'ries plus grosses que toi.

        Le meurtre, la brutalité, ce sont des choses que tu as arrêté de dénoncer systématiquement. Tu as fini par vraiment être l'un des nôtres. Sans bien, sans mal, sans justice, sans valeurs fantoches supposées réguler ton existence. Parce que tu as bien vu qu'à l'épreuve des faits, ça ne valait rien.
        Tu as pleuré la perte de tes valeurs comme si ç'avait été une part de toi-même. Mais tu n'es pas devenu fou pour autant. Même si c'est encore dur, parfois. Ça l'a été, ce matin. Tu as failli te perdre, toi. Toi, et ton identité qui porte le nom de ta vertu. Mais au fond, tu regrettes pas, tu regrettes plus rien. Et t'es décidé à tout prendre ce qui te tombera dessus, et à tout assumer.

        Même cet enfant qui te regarde avec colère et dérision.


        -Non, c'qui m'emmerde, c'est pas qu'tu sois juste ou pas. C'est qu'tu sois assez con pour vivre en fonction d'un truc aussi sans valeur qu'la vengeance. Et encore. T'es même pas fichu d'la vivre correctement, c'te vengeance. Sinon, t'serais dev'nu révo', pas pirate.

        Petit à petit, tu assimiles, tu comprends à quel point il est paumé. A quel point il s'ignore lui-même, et à quel point ses actes le conduisent à se détruire. Tu ne fuies pas son regard, tu es prêt à encaisser son rire cynique ou sa fureur. Ça t'est égal. Maintenant que tu le tiens entre tes crocs, tu ne le lâcheras plus. Même si tous les habitants temporaires de la cale s'allient pour t'empêcher de mener ta conversation à bien.
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        Bougre de faux jetons à la sauce tartare, en une fraction de seconde le bordel s'était installé dans la cale. En effet, ce qui au début n'était qu'une simple discussion vira en un véritable carnaval d'insultes et de démonstration de force entre les deux camps adverses, à la minute où le copain soûlard du grillon fit son entrée sur les lieux. Ahh ! Je ne pouvais que rester silencieux à ses insultes tandis que mon cap'tain se contentait de lui répondre. De plus je n'étais point le genre d'individu à cracher mon venin sur n'importe quoi et n'importe qui, dans ce genre de situation le silence était la meilleure des réponses, il en disait suffisamment long sur ce drôle de personnage.

        l'intervention de Soren en faisant boire la tasse à ce simili-martien à la graisse de cabestan, réussi à apaiser la tension électrique qui régnait sur les lieux avant qu'une fois de plus le grillon ne puisse revenir vers moi.
        Pendant que je l'écoutais me donner son point de vue et essayer de s'introduire dans ma tête et d'extirper ce soit disant bon-homme au fond de mon âme, ce charlatan réussi pendant un instant à faire vaciller mon esprit.

        Merde, avais-je donc honoré mes parents avec tous ces morts ? Que pensaient-ils de la vendetta que je menais contre le gouvernement mondial et le reste du monde pour leur rendre justice ? Etais-je... Etais-je vraiment dans le bon ?... AHHHHHH ! Bougres d'extrait de crétins des alpes, au diable toutes ces pensées, au diable le monde et au diable ce con de Soren. J'avais point besoin de justification, tous ces morts étaient nécessaires pour le bon déroulement de mon plan, le seul mauvais choix était l'absence de choix.

        - Ecoute moi bien espèce de mitrailleur à bavette, tu ne sais pas par quoi je suis passé alors ne parle pas comme-ci on était tous les mêmes. Tu veux lever ton verre pour tous ces gens morts ? Ok, buvons pour tous ces gens mort par le biais de ma lame. Mais ce qui était arrivé à ces gens, ce n'était rien Soren, ce n'était pas un meurtre, c'était le progrès... Je suis le progrès.

        Dis-je les sourcils froncés, les yeux étincelants d'hostilité face à l'homme qui se trouvait devant ma personne

        - Héhé ! Je t'ai entendu Soren, t'es un mec marrant, un bon-homme et tout ce qui va avec, mais sans vouloir te vexer je m'en fous de ce que t'a à dire. T'es vieux et lent, t'es tout simplement dépassé et que ça soit bien clair, tu m'a simplement battu par coup de chance à cause de mon combat précédent qui m'avait essouflé et il est hors de question que je devienne amicale avec toi alors économise ta salive. Reveille toi, bonhomme on est pas dans ton monde tout parfait et tout cool, on est dans le PUTAIN DE FAR WEST ! Maintenant qu'on est d'accord sur ce point, as tu déjà entendu parler du destin ?


        Demandais-je avec un air arrogant, en ne lui laissant aucunement le moment de répondre puis j'enchainais avec :
        Entre chat et loup 2456838c018d756558d366310404fd2f4d5c8d
        - Ca veut dire que tu prends tout ce que tu peux, tant que tu le peux. Le gouvernement mondial s'est auto-proclamé maitre du monde, décidant de qui a le droit de vivre et de mourir en prenant ces terres, ces îles et tous ces territoires qui peuplent le monde à des pauvres gens qui les avaients pris à d'autres individus et je vais désormais m'en emparer, et pas juste parce que je le peux, Soren... Mais parce que c'est mon destin... DIRIGER CE MONDE EST MON PUTAIN DE DESTINE, ESPECE DE GROS CONNARD !

        Dis-je à travers des paroles qui montraient tant bien que mal, ma déterminaton et à quel point je pouvais être dangereux, prouvant par la même occasion à mon interlocuteur que je ne pouvais guère être récupéré. L'os du cuissot de viande que j'empoignais dans ma main en disant mes quatre vérités à mon interlocuteur se brisa soudainement sous la pression de ma main à la fin de ma phrase, illustrant ainsi la rage que j'avais à l'intérieur de moi. Mes compagnons, fiers de ce que je venais de dire, commencèrent à foutre un vrai bordel dans la cale et à bouger dans tous les sens en insultant Soren et son ami soûlard, en les crachant dessus, faisant ainsi éclater un foutu rébellion ou émeute sur les lieux. Humm... La situation semblait brusquement devenir hors de contrôle pour le grillon.

        - OUAIS, VAS Y KUSANAGI, MONTRE LEUR A CES ENFOIRES !

        - NOUS SOMMES LES ROIS DU MONDE, LES OMBRES DU FOUTU CHAOS !

        - OUAIS !! ON VA TOUS VOUS TUER, BANDE DE MISERABLE !

        Je fis un léger soupir, essayant de reprendre mes esprits et de ne pas me laisser aller puis je me retirais à l'arrière de ma cellule sombre pour demeurer dans les ténèbres où seules mes yeux de couleur rouge vif, scintillants dans le noir complet, étaient l'unique chose qui apparaissait. Je dévisageais mon interlocuteur en mettant par la même occasion un terme à notre conversation avec la phrase suivante :

        Entre chat et loup 885258fd71c0bf40897cdb92ded6944afed26e
        - Il y'a des combats qui valent la peine d'être mené, d'autres non.... Celui-ci en vaut la peine.

        Notre conversation semblait donc être terminée, mais pouvons-nous en dire de même pour nos chemins qui allaient certainement se croiser à l'avenir ? En tout cas une chose était sûre, un nouveau chapitre venait d'être ouvert dans ce misérable monde et ceci n'était... que le commencement.
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        J'ai pas bougé, j'ai pas tremblé, j'ai rien dit. Droit comme un soldat et fier comme un prince, j'ai gardé mes yeux dans les siens. J'l'ai jaugé comme je m'suis jaugé à-travers lui. Et j'ai écouté la tempête dans ses calqu'ments d'langue.

        J'suis grand seigneur, mais j'crois qu'j'ai d'jà passé trop d'temps dans c'te cale avec toi, à t'entendre balancer des boules de merde sur les murs glauques. P'têtre que l'ami Zeg' a raison. Et p'têtre que j'avais un peu raison de m'mettre dans tous mes états, c'matin.

        Répondre ? Bof. J'suis pas si sûr d'avoir très envie de r'faire l'éducation d'un gamin qu'a trop traîné dans les jupes d'la Kimura. Kimura qu'a l'air d'trouver ça drôle. Ou plutôt, non. Elle est fière, la rombière. Fière d'voir que ses p'tites manies ont trouvé leur public en même temps qu'leur héritier.
        L'est plus toute jeune la Kimura. Et ses mômes ont pas l'air d'êt' de sa trempe. Normal qu'elle s'soit rabattue sur le Kusa' pour c'qui est d'transmettre son venin.

        J'ai envie d'le gifler, histoire de voir si ça l'fait réagir, genre « redescends sur terre, gars ». Mais quand j'vois la folie dans l'regard que m'jette l'aut', je m'dis qu'c'est déjà peine perdue. Et qu'le bonhomme est pas simplement vide. Il a été rempli par tout un tas d'choses qui faudrait exorciser pour l'en débarrasser.

        Vrai que j'pourrais m'y mettre. Insister pour qu'on l'garde. Garder un œil sur lui en permanence. Mais...


        φ ... tu sais très bien que tu n'y gagnerais rien et que tu finirais même par te corrompre, compagnon. Remonte à la surface, là où l'air souffle fort et où tes amis font la fête. Tu as trouvé ce que tu étais venu chercher : la certitude que Kusanagi a fait ses choix en pleine connaissance de cause, qu'il s'est engagé sur le sentier des faibles et des aveugles pour de bon. Qu'il se croit déjà supérieur à toute l'espèce humaine, qu'il est persuadé que sa force fera de lui un chef digne et capable de changer le monde. Prétention ridicule qui refuse de voir son échec, déjà amorcé.
        Il est de ceux qui ont vu le vide dans la mort de ses proches, et qui ont refusé d'en faire leur terrain de jeu et leur piste de danse. Qui ont préféré détourner le regard, et poser des idoles aussi creuses que la destinée pour mieux se boucher la vue. Des choses qui t'amusent et te font peur à la fois. Car tu sais à quel point elles peuvent être destructrices.

        Tu le sais, au plus profond de toi, tu le sais. Sans ça, tu serais devenu pirate ou révolutionnaire après l'expérience de Goa qui t'a fait voir le vide, toi aussi. Ou même avant, quand tu n'étais encore qu'un enfant. Avec le Hollandais Voleur.
        Mais tu as préféré rester chasseur et vivre avec la Team Rocket, qui te promettait un destin autrement plus riche, plus léger, et plus drôle que de jouer les vengeurs solitaires. Tu n'es pas un rat, pour t'accrocher à un but ou à un idéal comme une sangsue. Tu passes sur les choses sans honneur et sans gloire, et tu sais t'en retirer avec la même discrétion, la même probité. Tu es un chat. Éternel opportuniste qui sait jouer sans mettre les griffes, ronronner un jour et mordre le lendemain si tu te trouves moins bien disposé.

        Non. La seule chose qui te fait encore hésiter, rester immobile, c'est le manque de confiance que tu as envers la marine. Si le jeune loup s'échappe, il tuera encore. Tu aimerais que Jonas s'en occupe, mais tu sais qu'il attend encore sa mutation pour Grand Line. Et qu'en attendant, il reste encore à pourrir sur Manshon.


        Ω Ta main est serrée sur le manche de l'une de tes serpes, dans ta poche. Une saignée sous la gorge, hop, shlaa. Propre, du bon boulot, et ça serait terminé. Ça serait pas beau, mon poussin ? T'aurais fait ton taff jusqu'au bout, va. Et en plus, t'aurais prouvé par les actes que non, c'était pas sa putain de destinée, et que le destin, c'est un truc de bonnes femmes résignées à croupir d'ennui au fond de leurs masures décrépies de vieilles veuves avares et malhonnêtes.

        T'es une vieille veuve, Sören ?

        Aller. Fais confiance au vieux Raspoutine. Frappe. T'as dit que t'étais l'Alpha. Il te reste encore à en faire la démonstration. Aller, fils. Papa te regarde. Aller. Aller. Saigne. Tue. Frappe. Assume !


        -Casse-toi, Raspoutine.

        φ J'me suis rel'vé, intègre. J'suis pas un bourreau, et j'crois pas aux cas désespérés, en fait. J'ai planté ma graine dans le crâne dur du Kusanagi. P'têtre ben qu'elle poussera un jour, quand il se sera prit assez d'claques dans la gueule. Si y s'échappe, je l'retrouv'rais. Et j'lui ref'rais sa fête, jusqu'à c'qu'il pige c'que c'est qu'la vie. Qu'il accepte de r'tourner encore une fois ses mirettes vers le vide. Et qu'il le prenne enfin pour c'qu'il est, sans haine et sans ressentiment.

        Par contre, y'en a une qui va prendre, avant que j'retourne offrir une valse au Zegaï, qu'est pas si mauvais bougre, dans l'fond. La Kimura. Je m'retourne vers elle, j'crache à ses pieds.


        -L'jour où tu s'ras une déesse, t'apprendras p'têtre à quel point l'monde est grand, et toi, toute p'tite. Sauf que quand c'jour là arriv'ra, c'est « le loup » qu'on m'appell'ra et j'serais tueur à gages. Et si ça d'vait arriver, j'crois ben qu'j'irais prendre ta tête en personne.
        A bon entendeur.


        Un peu noir, mais surtout rieur, je s'coue les épaules pour m'décharger de tout c'négatif accumulé. Et j'regarde la môme qu'avait l'air d'attendre, un peu suppliante. Aller, j'ai pas envie d'rester ici plus longtemps. Ça sent trop l'renfermé, et là-haut, ça danse la mazurka. Alors j'attrape une paire de menottes, et j'détache la maniaque des katanas pour mieux les lui passer aux poignets.

        -Aller. On va dire qu't'es plus ou moins hors de cause, et qu'tu vas v'nir trinquer 'vec nous. Fait pas bon rester trop longtemps avec les crapauds quand y'a des grillons qui chantent d'lautre côté du mur.
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          Peu après mon intervention, le bon samaritain se leva et alla plonger la tête de son collègue dans le tonneau. Ce dernier se débattit, ingurgitant visiblement moult gorgées du nauséeux liquide. L'odeur me parvint et je pus reconnaitre le parfum amer et écœurant de l'alcool de gentiane. Cet alcool avait goût et un fumet absolument immonde. Seuls les artistes ou les fous se risquaient à en boire. L'ivrogne devait à présent avoir atteint le stade de la folie. Le samaritain retira la tête de son collègue du tonneau et l'expédia d'un bon coup de pied judicieusement placé. Il retourna à sa discussion avec le pirate, non sans me glisser un regard tranquille. Surprise, je ne pus réprimer un petit rougissement. Il me vint naturellement. Je tournai la tête instantanément pour le cacher, portant mon attention sur la moisissure qui s'attaquait aux planches de la cale...

          Je reconnus sans mal les cladosporium qui se multipliaient sur les planches de bois, les teintant d'une petite couleur olive. Il s'agissait des champignons les plus communs qui se développaient dans un milieu très humide. La cale d'un navire était un environnement idéal pour sa prolifération. Heureusement, ses spores n'étaient pas des agents pathogènes généralement. Néanmoins, il était possible que ces derniers provoquent des sinusites et des infections pulmonaires chez l'homme. Enfin, on pouvait seulement retenir que le plus incommodant chez ces moisissures était l'odeur désagréable qu'elles dégageaient.

          La discussion se poursuivit entre le samaritain et le pirate. Une ferveur nouvelle s'empara de l'équipage pirate lorsque que le bavard lança une violente injonction à son interlocuteur. L'atmosphère devint électrique, avant de retomber aussi rapidement. Les pirates venaient probablement de réaliser une nouvelle fois la triste réalité : ils étaient prisonniers, tout comme moi... Le samaritain se leva et alla à la rencontre de la capitaine des pirates. Quelques palabres plus tard, le bon samaritain revint vers moi. Son regard se reposa dans le mien. J'avais eu le temps de me calmer après mon petit coup de sang. Mon visage affichait une mine fatiguée et interrogative. A ma grande surprise, je sentis mes poignets retrouver leur liberté. Sans me laisser le temps de profiter de ma remise de peine, des menottes vinrent les emprisonner à nouveau. Je lâchai un soupir en levant difficilement, aidé par le chasseur de prime.

          " Aller. On va dire qu't'es plus ou moins hors de cause, et qu'tu vas v'nir trinquer 'vec nous. Fait pas bon rester trop longtemps avec les crapauds quand y'a des grillons qui chantent d'lautre côté du mur. "

          Je lui rendis un petit sourire timide. Nous partîmes tout deux vers la porte qui était tombée avec l'entrée de l’ivrogne, traversant la cale. Je ne pus m'empêcher de jeter un coup d’œil aux enfants qui tremblaient un peu plus loin. Ils étaient encore enchainés eux... Le regard que me lança l'un d'eux me brisa le cœur. Je m'arrêtai un instant en baissant la tête.

          " Et eux... ne peuvent-ils pas profiter également de l'air frais du large. Ils sont effrayés et ce ne sont.... ce ne sont que des enfants... si je pouvais leur céder ma place..."

          Croisant le regard de la capitaine pirate, je redressai vivement la tête. Ces enfants devaient être les siens ou ceux de l'une de ses subordonnées. Il valait mieux détourner le regard, pour des raisons évidentes de sécurité. Sur le trajet menant au pont, je fus prise d'un vertige. Je m'écroulai brusquement...

          La Louve venait de succomber au sommeil du loup. Elle venait de s'endormir brusquement, sans crier gare. Quelques secondes plus tard, elle se réveillait.

          " Non, Sandai !!!"

          Je me relevai brusquement, confuse. Le rouge me monta aux joues. Je détournai instinctivement la tête pour cacher partiellement mes rougeurs.

          " Gomenasaï..."

          Qu'est-ce que je venais de faire ? Le chasseur de prime s'y connaissait-il en lames ? Allait-il faire le rapprochement entre le Sandai que je venais de prononcer en me réveillant et le katana que je suppliais qu'on me rende ? Ma maladresse allait-elle me couter mon précieux héritage ?
          Gentiane ? C'était donc ça ce fameux goût non rhumatisé ! Et bah ouai mon vieux Soren que j'vais boire ça ! Plutôt deux fois qu'une même si j'peux m'permettre !
          Sans savoir pourquoi j'entamai déjà la remonté vers la lumière, je me stoppai net au milieu des escaliers, me grattant l'arrière train endolorit et où une marque de chaussure trônait fièrement. Il devrait s'mettre au tongue comme moi le dessin est plus design. Retour en arrière frère ! Phénomène que seul l'alcool pouvait expliquer, j'entrepris de retourner vers le tonneau en marche arrière comme ci on appuyait sur le bouton "Recule" d'un Den'Den télécommande. Un petit coucou au type de la cale et me voilà de nouveau dressé au côté de mon fier compagnon.


          " On y va Charles ! "

          Retraçant le trajet jusqu'au pont pour la deuxième et ultime fois, des bruits de pas se firent entendre à mes trousses. Qu'étais-ce donc que ce bordel ? On était attaqué ? Qui osait tenter de s'en prendre à mon frère Charles Gentiane ? QUI ? Je devais d'abord le mettre en sécurité, nous affronterons ces glands après. Alors que Sören et la p'tite pucelle menottée allaient entamer eux aussi l'ascension des marches, mes jambes balancèrent toute l'énergie que la boisson ne leur avait pas ôté et c'est donc en courant que j'me dirigeai à la surface.

          " Allez vous faire enculeyyy !! "

          WOCHAAA, le flash lumineux dans ma tronche, j'suis touché ! Une embuscade ? Quel bande de lâche ! J'vais leur faire goûter au fil de ma lame ! L'arme au clair, tonneau sur l'épaule, les sens en alertes, j'attendais de retrouver la vue. Quand tout revint à la normal, j'étais seul, seul comme une merde au fond d'un caniveau...

          " Gnié ? Le soleil ?

          - Qu'est-ce que tu fous Zeg' ? "


          Je fis un demi tour sur moi même et vis Sören apparaître à ma suite, accompagné de la captive qui hurlait au katana mais... Elle dormait ? Il l'avait donc drogué et comptait l'emmener dans sa cabine... Ahan...

          " J'monte la garde, tu peux aller jouer avec la pucelle un p'tit moment, je veille ne t'inquiète pas. "

          J'allais demander à mon vice capitaine si il n'avait vu personne sur le chemin mais la gosse se réveilla dans un sursaut en beuglant le nom d'un Meitou... Il lui avait filé d'la bonne ! Sacré Sö' il cache bien son jeu derrière ses airs de bon samaritain et d'mec bien sous tout les angles. Ah'ah !
          L'seul Meitou qu'on avait à bord se trouvait avec les objets des prisonniers, le Sandale Kickdessu ! Enfin bon, s't'un truc merdique ayant appartenu au grand Roronoa Zoro, mon idole, soit disant qu'il était maudit mais mon avis que la malédiction c'était justement d'tomber sur Zoro ah'ah'ah ! Bon j'étais surtout trop bourré pour faire le lien entre la captive et le katana.
          Je penchai un coup la tête sous l'ouverture du baril de gentiane pour en boire un peu le contenu, contenu qui me coula sur la tronche à foison, manquant de me noyer.


          " Tonton Zegouuuu ! Y'a l'aiguille de ma montreuuuh qui change de direction !

          - Ah putain. Fais chier. "


          Sans mot dire, je m'en allai rejoindre mon assistant navigateur. Tapotant sa tête une fois près de lui, j'observai donc le Log et le chemin qu'il nous montrait. Carrément à 9h de notre trajectoire. Bon bah..

          " POLO ! Vire à gauche ! "

          J'savais pas vraiment si ce gland de céphalopode connaissait sa droite et sa gauche, pas grave, j'le frapperai. Ah, ouai, j'avais oublié de demander à tout le monde de s'accrocher... Tant pis, z'ont qu'a être attentifs. Le virage fût brusque et je dû retenir Uriko par le slip pour éviter qu'il ne finisse à l'eau une énième fois.

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          Attention, plus que quelques secondes et… BOUM !... … Etttt… BOUM !... … Merde, pourquoi ça ne marchait pas ? Nous nous amusions à balancer des trucs le plus loin possible avec notre nouvelle super arme, un énorme canon assez grand pour y faire entrer à peu près n’importe quoi pour l’envoyer valdinguer au premier qu’aurait le malheur de l’ouvrir. On avait déjà envoyé au loin l’ancien mat qui avait fusé dans les airs tel un javelot pour disparaître presque au niveau de l’horizon ; un tonneau de rhum vide, une chaise en bois, Uriko… Uriko ? Ha non, ouf, il était là, à coté de nous en train de danser.

          Sören s’étant porté volontaire pour garder les prisonniers, c’est moi qui m’occupait de la musique en utilisant sa guitare tout de même. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’avais le talent de Sören, mais… J’irais même pas dire que je savais en jouer à la perfection… Ni même un petit peu… Ouais bon, okay, je ne savais pas DU TOUT en faire ! Content ? Bref, je tapais sur les cordes pour faire des sons ! Ca nous suffisait pour nous amuser après tout !

          -On est à court de boisson ! Zegai, va donc nous en chercher à la cale, je crois qu’il en reste.

          Cet idiot ne se le fit pas dire deux fois et se dirigea vers la porte en titubant. Bwéhéhé ! Les tonneaux d’en bas contenaient autre chose, un truc dégelasse que je ne connaissais pas. Il allait pas être surpris l’autre pochtron. Au moins, on allait pouvoir être tranquilles pendant un petit moment.

          Je repris l’instrument à corde et me mis à faire un véritable solo enflammé. Y a pas à dire, ça envoyait du lourd ce genre de machin. Mais encore fallait-il savoir s’en servir. Lorsque j’eus fini de massacrer l’art musical, je du me rendre à l’évidence. Sören me manquait. Mes oreilles le réclamaient d’urgence. Mais il avait préféré rester au niveau des prisonniers pour les surveiller. Du coup, je n’aurais peut-être pas du envoyer l’autre tapette en bas. C’était pas cool pour notre musicos. Enfin, il n’avait qu’à pas faire bande à part. Na !

          -Sammy ! Envoie encore de la viande !!
          -Ca marche !!

          Ca, au moins, ça faisait super plaisir ! Je pensais que Sam ne savait cuisiner que des poissons et des poulpes, mais ce qu’il venait de nous préparer était tout simplement excellent. Mes dents découpèrent la chaire arrachèrent, broyèrent et mastiquèrent ; le tout dans une explosion de saveurs divines. Mais toute médaille à son revers. Après le beau temps vient la pluie. De nombreux filaments vinrent se bloquer entre mes dents, de façon totalement inextricable. J’avais beau utiliser mes ongles, ils ne voulaient pas partir. Soudain, trop occupé pour faire attention à ce qui m’entourait, je sursautai en entendant une voix extrêmement forte juste derrière moi.

          -NE BOUGEZ PLUS ! VOUS ÊTES EN ÉTAT D’ARRESTATION ! VEUILLEZ COOPÉRER !

          Je me retournai et tombai nez à nez avec un grand navire de la marine. Un léger détail m’interpella. Notre mat. Celui qu’on avait balancé au loin il y a quelques temps de ça. Le voilà qui nous revenait tranquillement sous la forme d’un énorme pieu qui avait transpercé de part en part le navire marin. Et ils n’avaient pas l’air de l’avoir super bien pris. Pourtant, touchez une cible mouvante à une distance pareille, c’était un coup superbe. Si cela avait été voulu, ça aurait même été magnifique. Mais il allait falloir le leur expliquer. En attendant, je levais les mains et fis signe à mes camarades d’en faire autant.

          -Il y a erreur, messieurs, nous ne sommes pas à l’origine de votre malheur. Les responsables sont les Ombres du chaos. James Fermal ! Chasseur de prime pour vous servir ! Je viens justement de capturer ces brigands, si vous pouviez me laisser libre de mes mains, je vous montrerai.

          Les hommes en blanc semblèrent déconcerter. Certains baissèrent leur fusil, d’autres cherchaient désespérément leur capitaine des eux à la recherche d’un ordre quelconque. Leur chef posa l’escargophone qu’il tenait dans la main et sauta sur mon navire pour venir me fixer dans les yeux, à quelques centimètres seulement de mon visage.

          -ALORS BLEUE BITE ! ON VEUT JOUER LES MALINS ? HEIN ? ON SE PREND POUR UN ZORRO EN PUISSANCE ? LES OMBRES DU CHAOS CA FAIT DES LUSTRES QU’ON ESSAYE DE METTRE LA MAIN DESSUS ! TU VAS ME FAIRE CROIRE QUE TOI, AVEC TES PETITES AILES DE TARLOUZE, TU LEUR A MIS LA MAIN DESSUS ? ET OU QU’ILS SONT, HEIN ?

          Oh… mon…. Dieu ! Cette haleine ! Il mâchouillait un vieux bout de tabac depuis très longtemps apparemment. Sa réplique avait été beaucoup trop longue pour mes faibles capacités en apnée. J’expirai un grand coup en tournant la tête sur le coté avant de sortir ma licence de chasseur de prime ainsi que les avis de recherche des membres de l’équipage. Le commandant me les arracha des mains, les étudia un moment avant de me les jeter au visage en grommelant. Je retins un sourire et me dirigea en direction de la cale. On allait enfin pouvoir nous débarrasser d’eux et reprendre notre route. Je tournai le dos à mon « invité » et me dirigeai vers la cale.

          En chemin, je tombai sur un grand sabre noir avec des reflets violets. D’où il sortait ce truc ? Aucune idée, mais il tombait bien. Je m’en emparait et utilisai la pointe aiguisée pour me curer les dents. J’ouvris la porte et tombai nez à nez avec une fille que je n’avais jamais vu qui s’effondra dans l’escalier.

          " Non, Sandai !!!"

          J’aperçus Sören derrière elle et lui fit un signe de tête interrogateur. Il n’avait pas l’air de pouvoir m’en dire plus. Boarf, au fond je m’en foutais.

          -Sors les tous de là Sören, on a trouvé des marins pour les emmener.
          -Okay, occupe-toi de celle-là, j’amène le reste.

          Je pris la demoiselle avec moi et la fit monter les dernières marches. Elle n’arrêtait pas de regarder le katana et essaya même de me le prendre à plusieurs reprises. Elle poussait des petits cris nerveux à chaque fois que je tentai d’ôter un petit morceau de viande de mes dents. Je la plaçai devant l’officier et attendis que Sören amène les autres. Cela ne tarda guère et une longue file de mines basses sortit bientôt de la cale. Je regardai le marin avec un air de défi.

          -Et ça ? C’est la compagnie créole peut-être ? Allez, amenez moi le pognon. Ca fait 128 millions de berrys !!
          -Parce que tu crois que je me ballade avec de telles sommes dans les poches, rigolo ? Tiens, c’est un avoir. Présente toi à la prochaine base marine que tu croises et ils te l’échangeront contre la somme. Allez, les gars, embarquez les moi !
          -Hep hep hep ! Vous allez où là ? Et eux alors ?
          -Je prends que ceux qui sont recherchés ! Les autres, c’est pas mon problème, coco !

          Et merde… Qu’est ce que j’allais faire de ceux-là, moi ? Une taré, une qui soigne ceux qu’on s’embête à blesser, des enfants… Je m’étais encore fait arnaquer… Bon! Direction la prochaine île!


          Dernière édition par James Fermal le Jeu 6 Juin 2013 - 13:20, édité 1 fois
            - Ne t’en fait, je suis la mieux place pour comprendre la valeur d’un héritage.

            Sa propre lame argentée, malgré son anonymat absolue, restait une arme de grande valeur à sa propriétaire. C’était le symbole de son progrès en tant qu’adulte responsable et assez intelligent pour suivre sa propre voie. Aucune autre lame n’avait autant de force dans sa main que celle confisquée par les chasseurs de primes. Au fond, elle n’était pas si différente de la jeune demoiselle albinos, même qu’elle lui plaisait déjà. En observant sa taille sans la ceinture de cuir, sans le fourreau ou la poignée de son arme, son envie de sortir et d’étrangler quelqu’un se faisait sentir dans ses mains. La voir ensuite tirer les restrictions lui donnait le besoin de l’aider. La pensée similaire passait peut-être dans l’esprit des deux femmes en même temps.

            Surtout que la situation n’aidait pas davantage quand ces hommes saouls et croches venaient narguer les captifs. L’abus d’alcool ne justifiait jamais un manque de respect contre un adversaire vaincu. Du coup, ces chasseurs devenaient les hypocrites de toute l’histoire ; vaincre des gens mauvais, mais agir aussi pathétiquement qu’eux. Selena ne voyait aucun intérêt de répondre à quoi que ce soit de leur charabia, sauf les autres avec plus d’audace ou de salive à gaspiller. Seuls les mots venant des gens enfermés ou non-membres du groupe de chasseurs intéressèrent la femme impassible. Il fallait admettre que ce n’était pas les plus sages paroles malgré tout. Un capitaine pirate qui menace le monde de sa puissance, ça méritait surement une bonne rigolade sur le coup. Seule la force dans ses mots empêchait ce résultat. Ça donnait le désir de se laisser convaincre. Étrange formule gagnante, se disait Selena. De plus, l’homme qu’elle avait sauvé de la mort rumina une injonction rempli d’une sauvagerie et d’une haine si consistante, terreur et inconfort ne suffisait pas pour définir l’atmosphère de la cale. Aurait-elle commis une erreur ou un geste salutaire en lui donnant le cadeau de la survie ? Elle fut décidée à en découvrir la réponse suite à cette scène.

            Éventuellement, le navire se fit intercepter par un navire de la marine. Après une longue nuit sans sommeil, il était temps de changer de navire. Enchaînée par les menottes, elle suivait le reste du groupe à l’extérieur. Les primés allaient sur le navire des militaires. Toutefois, l’un des soldats ne voulaient rien savoir des « civils » sans histoire. Selena soupira de désappointement.


            - Officier, sachez que notre place n’est pas avec des chasseurs de primes « très animés ». D’ailleurs, de braves hommes comme vous doivent s’ennuyer de la compagnie du sexe opposé. Pourquoi refuser cela ?

            Les hommes, des types qui gardaient un petit côté pervers dans l’âme. L’appât d’une femme pouvait suffire à baisser leur garde et changer leur décision initiale. Voilà donc ce qui se passa. Sans regret, elle tourna le dos à ses tortionnaires, essayant de repérer du regard la présence de la fille albinos. Leur liberté dépendait de leur union imminente à bord du navire des marines.



              Sur le navire de la Team Rocket


              Ahahaha, je le savais qu'il répliquerait sur ça le Sören. Le jour où je serai une déesse était déjà arrivée. Il fallait apprendre à avoir les yeux en face des troues, ignare! Et le monde, aussi grand qu'il s’imposait, méritait justement toute mon attention, car oui, il me revenait de plein droit. Je ne revendiquerais jamais assez que ces terres qui baignent dans ces mers tumultueuses m'appartenaient depuis toujours. Comment une aussi puissante entité que j'étais, ne pouvait avoir le monde à ses pieds? Cela ne tenait pas debout. Et dire que ce blondinet ne manquait pas de me faire rire. S'il prétendait qu'un jour il aura ma tête, alors je voudrais bien voir ça. Je l’attendrai alors de pied ferme.

              Alors que ce gueux emmena la dite Léténa hors de la cale, je me retournais vers mes compagnons. Je leur soulageais de leur crainte. J'expliquais vite-fait que je prévoyais une évasion à faire ensemble. Je pouvais délivrer seule mes propres nakamas, ce qui était digne pour une capitaine remplie d'ambitions, mais je visais grand l'affaire. Et pour cela, je devais mine de rien être avec mes compagnons. D'autant plus qu'ils attendaient de moi la délivrance et leurs mérites. Je retrouvais le sourire, car je savais qu'une fois passée sur le pont, notre liberté nous sera rendu. À la manière forte, bien évidemment.

                Nous vous l'avions dit que Grande Line était la cour des Grands. Et cet équipage des Ombres du Chaos a bien sûr sa place parmi les élites qui voguent sur cette mer cruelle. Soyez patients, notre heure arrivera bientôt pour sonner notre gloire.


              Très vite, Natacha sentit la première notre arrêt soudain. Visiblement, notre -carrosse- était déjà arrivé. Ah, tout allait vite se passer. Le clochard revient aussitôt nous guider vers l'extérieur avec nous chaînes. Un commandant nous regarda arriver avec une certaine méprise. Je reconnaissais aussitôt sa tête. Toujours en train de fumer son vieux tabac de merde, hein. Je n'avais pas spécialement croisée ce gus, mais je savais qu'il allait être difficile de retourner la situation avec lui. Au moins, je savais à quoi m'attendre pour la suite des évènements que je préparais.

              Ahahaha, c'était marrant à voir. Le capitaine à la con de la Team Rocket se faisait engueuler. Il n'avait que ce qu'il méritait de toute façon. S'il était vraiment impatient d'encaisser le magot, il n'avait qu'aller voir au fond de la mer, là où il avait osé sombrer mon Inferno dans les abysses. Enfoiré de chasseur de primes... À son niveau, je répliquais une dernière menace.

                Tu as gagné une bataille l’emplumé certes, mais nous reviendrons un jour pour toi. Nous te conseillons misérable humain ailé de te soumettre à notre autorité et d'implorer notre pardon divin si tu ne souhaites pas que nous revenions saisir ce que tu nous as pris par la force. Savoure ta vie aussi longtemps qu'il le faudra pour que tu comprennes que tu n'es qu'un moins que rien, et ce, avant que nous venions te la prendre. Ahaahahahahahahah!!! Hahahahahaha! AHhahahahah!!!!


              Une foule de soldats riaient suite à mes propos. C'était les menottes qui me rendaient peu convainquant, mes dires s'envolaient comme rien. Il fallait que ces idiots de Marines, tout comme le reste du monde, apprennent à mesurer la puissance de mes dialogues, quelque soit la situation dans laquelle je me trouvais, car au bout du compte, lorsqu'ils ne s'attendent pas, je serai toujours là pour les tuer subitement. Pitoyable.

                Je prends que ceux qui sont recherchés! Les autres, c’est pas mon problème, coco!
                Officier, sachez que notre place n’est pas avec des chasseurs de primes «très animés». D’ailleurs, de braves hommes comme vous doivent s’ennuyer de la compagnie du sexe opposé. Pourquoi refuser cela?


              Un homme survient tout d'un coup sur sa droite. Je le connaissais pas, il était du genre sombre. Une mauvaise aura se dégageait de lui. Je le sentais mal. Pourvu que ce ne soit pas un membre du Cipher Pol. Oh non, sinon, ça risquait d'être plus grave pour s'en sortir.

                Non commandant Stark, on va les embarquer tous autant qu'ils sont. Civil ou non, primé ou non. Car bien que ces esclaves étaient à leur service, ils étaient forcément en tort pour ne pas se délivrer eux-même. En tout cas, tout ce petit monde qui accompagnait les Ombres du Chaos sont maintenant sous ma juridiction, vous m'attendez commandant? C'est valable pour vous aussi chasseur de prime...


              Il avait visiblement une certaine emprise sur ce Marine ce type. A voir une telle force et une tel impact sur ses choix me donnait beaucoup de frisson. Mais qui était-il bon sang? Pas un de ces satanés agents du Gouvernement Mondial au moins? Et comme si ça n'allait pas vite, l'homme inconnu donna une nouvelle instruction.

                Dépêchez-vous de faire le transfère! Et confisquez-moi leurs biens les plus précieux ou les plus utiles. Comme ce meitou qui vous sert de cure-dent. Il faut vraiment être un ignare de premier ordre pour ne pas l'avoir reconnu, chasseur. Aller, bon vent.


              Ainsi, tous mes Ombres du Chaos, même ceux que je ne connaissais pas comme la pleurnicharde et l'autre, ou encore les jumelles de Nakano, et la -chienne- de Tao, étaient transférés dans la cale du vaisseau Marine. Le peu que j'avais vu sur cette étrange personne me permettait de comprendre qu'elle était une bonne oratrice. Chose qui était intéressante. Malheureusement pour les esclaves et heureusement pour nous, ils étaient tous considérés comme pirate selon l'homme qui était au dessus du commandant. Peut-être que si cela se passait ainsi, c'était que cet homme sombre pensait que si ces esclaves étaient à notre service, c'était de leur faute. Et qu'en conséquent, ils étaient des complices possibles ou tout bêtement, parce qu'ils avaient échoués dans leur devoir de citoyenneté. Il préférait régler cela en jugement. En tout cas, grâce à ce mec plus haut que le gradé, nos Den Den Mushis, nos Logs Pos, notre Eternel Pos, les deux meitous, ma gunblade et tout autres objets particuliers qui l'intéressait était collectionnés dans son bureau.

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              D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
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