William Barton
Pseudonyme : Le marquis (quolibet affublé par les marines, dédicace Lil') Age: 23 ans Sexe : Homme Race : Humain Métier : Épicurien Groupe : Marine d'élite But : Vivre intensément, manger, boire, vivre une vie d'aventure. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Haki / Meitou Équipements : Plusieurs manteaux richement brodés, plusieurs tricornes, un pendentif serti d'une belle émeraude, une épée, un pistolet à un coup. Codes du règlement (2) : Ce compte est-il un DC ? : Oui, From Rydd Si oui, quel @ l'a autorisé ? : Red |
>> Physique William est un jeune homme qu’on peut physiquement qualifier de « normal ». Il ne sera jamais le premier choix des recruteurs en tout genre qui recherchent des gaillards aux muscles saillants ou des soldats à la taille et la corpulence massive. Il ne sera pas non plus celui que l’on ira chercher pour sa discrétion ou ses capacités hors du commun. Non définitivement, William est l’individu lambda qui ne sort pas réellement du troupeau. A dire vrai, cette affirmation n’est pas tout à fait exacte. Le jeune homme a pour lui un visage juvénile qui en fait craquer plus d’une, mais dans ce monde ravagé par la violence, la piraterie, la révolution, c’est une chose bien futile que de savoir que l’on n’est pas laid. Car en effet William est plutôt beau, il dispose d’un visage fin et jeune, d’yeux émeraude perçants et d’un sourire ravageur. Sa chevelure blonde, courte, encadre son visage avec élégance. Bref, c’est un jeune homme on ne peut plus attractif. Mais ce n’est pas tant le visage qui attire le regard du chaland, c’est la tenue vestimentaire de Barton. L’homme a un gout prononcé pour les tenues extravagantes et visibles. Il affectionne tout particulièrement les tenues très typées, du style pirate. Il porte toujours des manteaux long et richement brodés, des tricornes de la même fibre et des bijoux à la limite du criard. Il porte ses armes ostensiblement car pour lui il ne peut en être autrement. Tout cela fait qu’il ne passe pas inaperçu et est la preuve majeure qu’un jeune homme plus que normal peut parvenir à tirer son épingle du jeu et être remarqué par certains. En dehors de cela, William n’agit pas de manière très voyante. Certes il se tient toujours très droit et bombe souvent le torse en personne voulant être vue. Mais lorsqu’on va voir plus loin, on constate qu’il parle souvent calmement, d’une voix enjouée, bien loin de l’idée qu’on pourrait se faire. Car oui, quand on voit cet individu on se figure rapidement qu’il est du genre à parler haut afin de se faire reconnaître d’un maximum de gens. Mais finalement non, ses extravagantes tenues ne veulent pas dire que Barton veut être vu, finalement c’est juste une jeune homme qui affectionne particulièrement les tenues à la mode… >> Psychologie S’intéresser à la psychologie de William, c’est fondamentalement se demander quel genre d’homme il est ! La première chose à savoir, et qui est déterminante pour comprendre l’individu, c’est qu’il est avant tout un véritable hédoniste. La recherche du plaisir avant tout, c’est pour lui un objectif de vie, une véritable volonté que de parvenir à vivre le plus intensément possible. De fait, il abhorre totalement tous ce qui est en mesure de l’ennuyer et diantre que la liste est longue. En conséquence, beaucoup sont susceptibles d’interpréter cela comme de la paresse mais il n’en est rien. Il s’agit avant tout de ne simplement pas faire ce dont on n’a pas envie. Et dieu merci, William aime beaucoup de choses également. Il aime, manger, boire, fumer ! Mais il ne s’agit pas de consommation basique, non, nous parlons là de se nourrir exclusivement de fins mets, de liqueurs de qualité, d’alcool fermenté avec soin, de fumer cigares de renom. De même que pour son choix de vêtements, William n’achète que ce qui se fait de meilleur et donc de cher, de très cher. Car dépenser de l’argent fait parti intégrante de sa conception du bien vivre. Le jeune homme a eu une enfance difficile, faites de petites bagarres dans lesquelles il s’est trouvé une autre passion. Barton est un bagarreur, il ne recherche pas l’affrontement car c’est fondamentalement trop de travail, mais il ne rechigne jamais devant un petit combat. Ainsi sa vie est orientée vers ses objectifs d’hédoniste, nourriture, alcool, tabac, bagarre. Mais le vice ne s’arrête pas là, en bel homme, il affectionne également la compagnie des femmes et il est de fait difficile de savoir combien il peut dépenser pour arracher ne serait ce qu’un sourire à ces anges. Fort de toutes ces conclusions, l’on constate une chose, le personnage est amateur avant tout d’une chose centrale, l’argent ! William est donc constamment en manque d’argent. Difficile néanmoins pour un véritable hédoniste d’en gagner tout en respectant ses principes de vie. Plusieurs voies s’offraient à lui, la piraterie, chasseur de primes, marine furent des professions qui lui vinrent rapidement à l’esprit. Mais le pirate est souvent poursuivi par la société, ne peut pas se rendre dans tous les endroits aisément, tout du moins ne pourra profiter des meilleurs hôtels, des meilleurs restaurants. Le chasseur de primes est une autre opportunité qui fut rapidement écartée, la traque n’est pas toujours fructueuse, et surtout la profession n’est pas si bien perçue par la population. Ainsi William jugea que la profession de marine était celle qui collait le plus à ses attentes, l’on gagnait de l’argent à coup sûr, l’on était fort bien perçu par la population, l’on voyageait au frais de la princesse. Il y avait bien quelques petits à côté détestable mais… Fatalement l’argent était le plus important… Un vrai hédoniste ne se laissait pas aller… >> Biographie William Barton est né d’un père pêcheur travaillant aux docks de Logue Town et d’une mère serveuse dans un petit bar du port. La vie y était particulièrement rude et bien que fils unique, William ne connu dans son enfance que la pauvreté, la faim et le travail. Car lui également fut contraint très tôt de venir en aide à sa petite famille. Ils n’étaient pas malheureux loin de là ! La famille Barton connaissait simplement une vie faite de choses simples et de petits moments de bonheur. Le quartier dans lequel il vivait était plutôt tranquille, il faut dire que Logue Town est particulièrement calme et pour cause, la marine y est omniprésente. Ainsi William avança dans la vie avec difficulté mais sans craindre trop. Il se voyait déjà reprendre le travail de son père, charrier le poisson, le trier, le vider, vendre à la criée, nettoyer le navire. Une vie de labeur à gagner peu, à suer beaucoup. Mais rien n’arriva comme prévu. Dans le petit bar où travaillait la mère Barton, il y avait beaucoup de passages et parfois même quelques marines. Un jour, vint un officier qui venait d’être affecté à Logue Town. Il affectionnait particulièrement les bars intimistes et sans prétentions. Il y trouva rapidement ses marques, et revint souvent, très souvent. Il se lia d’amitié avec la mère Barton, une femme simple mais avec des traits plutôt jolis, beauté dont hérita William par ailleurs. Le jeune homme ne su jamais ce qui se passa entre sa mère et cet officier, toujours est il que du jour au lendemain, il quitta les docks pour se rendre dans une petite garnison de marine. Il n’avait alors qu’une quinzaine d’années quand il se présenta, penaud dans cette garnison de marines. La vie n’y fut pas beaucoup plus aisée, mais du moins gagnait il régulièrement de l’argent, qu’il économisa religieusement. Et plusieurs années passèrent ainsi, il était trop jeune et trop faible pour être enrôlé mais il participait à la vie de la caserne et pouvait espérer un jour se voir octroyer le droit de passer les tests d’aptitudes pour devenir un marine. Quand vint le jour des épreuves d’entrée, et qu’il fut invité à y participer, il avait alors dans les vingt trois ans. Il avait utilisé toutes ces économies pour s’acheter une tenue magnifique, manteau brodé, tricorne impeccable, sabre d’apparat. Des années d’économies parties en fumée, mais il était plus que ravi, à dire vrai il venait de se découvrir une nouvelle passion. Jamais jusqu’alors il n’avait dépensé autant d’argent, et il s’était senti incroyablement vivant, de même les gens le regardait différemment maintenant qu’il était si bien équipé. Lui qui n’avait jamais été regardé qu’avec condescendance était regardé avec respect. Il se présenta donc ainsi pour les épreuves tests, qui furent particulièrement difficiles. Enfin, elles semblèrent ardues car pour William, cela ne semblait pas si complexe que cela. Il avalait les épreuves avec aisance et rapidité. Il pêcha sur quelques épreuves mais parvint tout de même à se hisser dans le trio de tête. Vint ensuite des épreuves d’adresse au tir et à l’épée dans lesquelles une nouvelle fois il fit preuve d’une certaine aisance. Le succès lui monta vite à la tête, il souriait de plus en plus largement et faisait preuve de plus en plus de maladresse, se mettant en danger trop aisément. Finalement vint le moment de donner les résultats. Tous les candidats furent regroupés sur la place d’armes devant un petit contingent de militaires. L’un des officiers s’avança et donna les résultats. -«Mickael Thorne, Franck Underwood, Daniel Tarly, Samuel R Jaxin, William Barton. Vous êtes reçus pour intégrer l’une des garnisons de Logue Town. Félicitations à vous. Laissez vous vêtements civils ici, l’on va vous distribuer des uniformes réglementaires.» William afficha un air atterré devant cette affirmation pourtant plus qu’évidente. Il ne parvint pas à se retenir et protesta énergiquement. -«Attendez ! On ne peut pas conserver nos propres tenues ? Je veux dire, ça se fait pas mal dans la marine tout de même !» -«Vous n’êtes pas en mesure de choisir si oui ou non vous pouvez porter votre tenue.» -«La mienne est singulièrement plus jolie que l’uniforme de base !» Près de la place, du côté des officiers, un homme afficha un froncement de sourcil à l’évocation d’une tenue « jolie ». Il en vint même à n’avoir plus qu’un seul sourcil lorsqu’il entendit la suite du discours de William. -«De toute façon, je suis l’un des meilleurs ici, vous pouvez difficilement vous passer de moi.» L’officier qui s’était chargé de donner les résultats allait prendre la parole mais il s’interrompit lorsqu’il vit s’avancer l’officier qui agacé dès les premiers propos de Barton. C’était un homme au regard sévère et à la coiffure aussi impeccable que son uniforme. Il s’adressa à William d’une voix froide. -«Petit présomptueux. Pour avoir vu tes capacités tu es peut être le meilleur des candidats mais c’est un pis aller que cette sélection. Tu n’es bon à rien. Je vais te permettre une chose, affrontons nous, si tu me touches une fois, tu pourras porter la tenue que tu désires.» William dégaina son épée et se mit en position de combat, sourire aux lèvres. Il attendait alors que l’officier sorte également son arme. -«Je suis prêt…» Trancha durement l’officier. Alors le jeune homme s’élança aussitôt, épée au clair. Il ne comprit pas réellement ce qu’il advint. A peine avait il fait un pas que l’officier était à sa hauteur, il lui administra une gifle d’un simple mouvement de poignet. William traversa alors la place d’arme pour finir sa course directement dans le mur d’enceinte. Il venait de faire un vol d’une bonne cinquantaine de mètres. Il cracha furieusement du sang et écarquilla les yeux de terreur lorsqu’il vit que l’officier était déjà à ses côtés. -«Les moustiques n’ont pas de droits. L’on porte la tenue que l’on veut lorsque l’on est capable de l’assumer. Tu insultes l’uniforme en ne voulant pas le porter… Néanmoins, cette tenue est assez harmonieuse. Si tu avais les moyens d’entrer dans ma division, tu pourrais espérer un jour porter un tel accoutrement sans être inquiété. Mais ma division… N’est pas faites pour n'importe qui…» Et il s’en alla tandis qu’un marine se portait déjà à ses côtés. -«Colonel Kattar, voici le rapport de la 102ème !» William, la vue trouble, regarda partir cet homme dont il n’était pas prêt d’oublier le nom. Colonel Kattar… >> Test RP A Logue Town, les garnisons de marine poussaient comme la mauvaise herbe dans un jardin potager. Cela croissait avec vivacité et prenait toute la place libre. Récemment une nouvelle garnison venait d’être créé, il s’agissait d’une ancienne prison désaffectée qui ne disposait que d’une seule entrée. La dite entrée donnait sur une petite place poussiéreuse encadrée de solides murs de pierres hauts de plusieurs mètres et agrémentés d’un charmant barbelé. La marine avait déjà réaffecté la majorité des cellules en dortoir, salle d’armes, lingerie et autres pièces primordiale à toute armée qui se respecte. Dehors, les jeunes soldats s’entrainaient déjà sur la place. Sous un soleil de plomb, William Barton courrait dans son uniforme simpliste. Les militaires créaient naturellement un épais nuage de poussière fort incommodant. La majorité des hommes s’entrainaient à la course, quelques uns s’exerçaient au tir sur des mannequins de paille présenté à même la façade de la prison. Les nombreux impacts de balle prouvaient qu’il y avait encore du travail pour faire de ces hommes, de véritables soldats. Le petit groupe entamait alors son énième tour de place sous le regard autoritaire de l’officier, un adjudant grincheux qui ne parlait que très peu et qui se distinguait de la bleusaille par quelques cicatrices et même un très austère cache-œil. Ce petit morceau de cuir, qui dissimulait probablement un œil blessé, voir un orbite vide, attirait tout particulièrement William qui ne pouvait s’empêcher de trouver cet accessoire plus que sympathique. Il en arriva même à la conclusion que, bien que disposant de ces deux yeux, il porterait bien de temps à autre un tel article. Mais pour l’heure il ne s’agissait pas réellement d’être « à la mode », il portait en effet l’uniforme simple de tous les marines et n’avait pas réellement le choix, en bon matelot qu’il était. Depuis son entrée dans la marine, et après la fameuse intervention du colonel Jakku kattar, William était devenu la risée de sa garnison. Ses gouts prononcés pour les tenues parfaites et riches lui avait valu le quolibet de « Marquis » voir même de « Monsieur le Marquis ». Ainsi personne ne se demanda à qui s’adressait l’adjudant quand sa voix brisa la monotone mélodie de course cadencée. -«Hey ! Le marquis ! On ne commencerait pas à faiblir un peu !? Mes avis que tu devrais abandonner toute idée de monter en grade. Monsieur le Marquis à le port trop altier pour porter l’uniforme, hein !?» Et tous les coureurs éclatèrent de rire malgré une fatigue sérieuse. William quant à lui s’empourpra mais ne fit aucun commentaire. Il avait la fâcheuse impression que tous, du mousse à l’adjudant, voulaient le voir quitter la garnison par ras-le-bol ou faire un faux pas pour être renvoyé parmi les civils. Et il n’était pas question de leur donner raison, à plus forte raison quand la vie de civil promettait d’être encore plus difficile qu’une simple course sous les railleries d’une garnison… Et ce petit manège avait lieu tous les jours sans exception. On y allait aisément de sa petite blague, des plus traditionnel tel que le : « Hey, le Marquis, ça va la tenue aujourd’hui ? » jusqu’au plus innovant : «Comment va Monseigneur Matelot aujourd’hui ?». Mais malgré les efforts de toute une garnison, William s’attachait à sa place comme un prédateur tient fermement son repas. Bien qu’aucune perspective d’avenir ne s’ouvrait à lui, il était irréprochable et ne risquait aucunement le renvoi. Mais lors d’une matinée en particulier, tout sembla basculer. Un jeune courrier venait d’entrer sur la place de la garnison tandis que les matelots effectuaient la traditionnelle course d’avant déjeuner. Il semblait terrifier et hurlait à qui voulait l’entendre des ordres brouillons. -«Appelez la division ! Appelez la division ! La DIVISION !» Le courrier parvint à distinguer les galons de l’officier et se dirigea promptement vers l’adjudant tout en réitérant ses ordres mais cette fois d’une manière plus que compréhensible. -«Appelez la 14ème division ! VITE !» -«Et gaillard, tu peux être plus explicite, ou mes avis que tu auras rien de moi. Je te parie sa sur mon dernier œil.» -« Dans le port. Un... Un.. un narval ! Et un... Un poulpe géant sont entrain de se battre ! Ils ont déjà réduit en miette trois bateau de pêcheur ! Il faut les arrêter ! Vite !» Alors le teint rouge de l’officier vira rapidement au blanc neige et il se tourna vers un soldat de faction. -«Exécution ! Prévenez la division !» Toute la garnison avait arrêté les exercices et c’était donc regroupé au centre dans la place, formant un groupe compact et bruyant. Pourtant, une voix sortit du lot et finalement William se dégagea même de la masse pour parler. -«Hey ! On est bien plus prêt du port que la 14ème !» -«Pas assez nombreux, pas assez équipés, pas assez entrainés ! On reste sur place, pas notre travail ça…» -«Y’a déjà trois bateaux de pêcheurs qui sont détruit !!!» -«LA FERME LE MARQUIS ! TU VEUX UNE NOUVELLE CORRECTION FAÇON KATTAR !? QUE CE SOIT CLAIR, LE PREMIER QUI BOUGE PEUT REPARTIR D’OÙ IL VIENT, JE LE RÉFORME DIRECTEMENT !» La menace était trop évidente, William était premier visé. Mais qu’allait il faire ? Écouter ses propres envies ou se soustraire à ces principes pour obéir à un semblant d’autorité. L’on était bien loin de l’utopique marine, défenderesse des faibles et de l’injustice. Alors, sans se poser de question, William se rua sur un fusil et traversa la place en courant. Derrière lui parvenaient les cris de plusieurs hommes mais il n’entendait plus, il agissait. Il ne fut pas dur de rejoindre rapidement le port, une foule s’était amassée ignorant le danger. Non loin à une trentaine de mètre, un poulpe de belle taille affrontait un narval. Si le narval se contentait de jaillir de l’eau et d’enfoncer méthodiquement sa corne dans le poulpe, celui-ci écrasait les navires à proximité pour s’en servir comme arme. Et non loin, prit dans la mêlée, se trouvait plusieurs navires de pêcheurs incapables de s’éloigner. Le sang de William ne fit qu’un tour et il s’élança sur les quais puis avança sur les différents pontons. Certains allaient bien plus loin que d’autres et il parvenait ainsi à se rapprocher drastiquement de la zone des combats. Dans le même temps, il contemplait la scène avec une certaine appréhension. Le poulpe faisait tomber ses morceaux de coques près du narval provoquant des vagues furieuses qui venaient s’abattre sur la digue, le quai et les pontons. Le narval esquivait avec méthode et vigueur, attaquant sans relâche un ennemi tentaculaire manifestement solide. Les navires pêcheurs semblaient ne pouvoir que se rapprocher inexorablement du poulpe et d’une fin sordide. Alors William arriva au plus loin qu’il pouvait. Sans réfléchir il mit en joue le poulpe, véritable danger dans son combat maritime. Il tira une balle qui fila vers lui, elle atteignit une tentacule dans un bruit de succion discret voir imperceptible. Toucher le corps du poulpe avec un fusil semblait aussi efficace que d’attaquer une forteresse avec un arc. Mais le jeune marine ne désespérait pas, il était encore le seul sur place après tout. Il tirait donc et rechargeait avec ferveur bien que toutes ses balles filaient dans les airs ou s’enfonçaient mollement dans le corps flasque du poulpe. Lui vint alors l’idée de faire feu dans les yeux, point probablement plus sensible que les autres. Cette fameuse hypothèse relevait du narval qui semblait lui aussi de percer l’œil ennemi avec sa corne. Aussitôt imaginé, aussitôt réalisé. William cala une nouvelle fois la crosse de son fusil contre son épaule, retint sa respiration, et actionna la gâchette, qui libéra le chien, qui enflamma la poudre, qui fit virevolter la balle ! Et cette fois ci, l’impact arracha un cri strident à l’animal. Mais la victoire n’était pas encore faite, le poulpe furieux frotta son œil meurtri à l’aide d’une tentacule avant de se tourner vers le ponton. William était maintenant devenu la cible prioritaire, le narval sauta pour attaquer mais le monstre à tentacule bien trop furieux délivra une furieuse attaque qui propulsa la licorne de mers au loin. Alors l’incroyable masse se déplaça vers le ponton à une allure bien supérieure à ce qu’on eut pu croire. Il était trop tard pour attaquer, trop tard pour fuir. C’est alors que soudain, un des navires de pêcheur apparu à travers une vague filant à toute vitesse vers le poulpe. La proue, un simple tronc pointu, s’enfonça violemment dans le corps du terrible habitant des profondeurs. A la barre on pouvait voir le vieux Barton qui faisait de grand signe à son fils à l’aide d’un chapeau rapiécé, le vieil homme avait le regard apeuré mais semblait heureux. Malgré les hurlements furibonds du poulpe blessé, le cri du père parvint au fils comme s’ils étaient seuls dans une pièce à l’acoustique parfaite. -«FAIT ATTENTION FILSTON ! ON A QU’UNE VIE !» Et il lui afficha un nouveau sourire, fermant ses yeux fatigués. William n’eut pas le temps de hurler alors qu’il vit les nombreuses tentacules, toutes rassemblées en une seule, s’effondrer sur le navire pêcheur qui fut instantanément fendu en deux dans la longueur. -«NooOOOoOoOooOoOOOOOON !» Et de nouveaux tirs de fusil partirent du ponton, c’était là le cri de désespoir d’un jeune marine impuissant. Mais déjà le poulpe s’était dégageait et avançait vers William plus résolu que jamais. Les balles l’effleuraient sans plus. Il ne restait maintenant plus que quelques mètres avant que père et fils se rejoignent. Dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux… BANG ! Une incroyable explosion éclata à même la tête du massif poulpe bientôt suivit de nombreuses autres. BANG ! BANG ! BANG ! BANG ! BANG ! BANG ! William éberlué porta son regard sur les quais. La 14e division venait d’arriver et avait apporté une large série de canons. Les bouches de feu faisaient parler la poudre et les boulets explosaient en grands nombres sur le poulpe. Quelques secondes suffirent pour que le sombre animal disparaisse sous les flots, probablement rudement touché. William, bien que sauvé, s’effondra alors sur le ponton. C’est alors qu’un incroyable concert d’encouragements emporta tous les quais. Une nouvelle fois le jeune Barton releva le visage. Il fondit en larme presque aussitôt lorsqu’il vit, sur l’eau et accroché à un petit morceau de bois, son père saluant la foule d’un air jovial. Pendant ce temps, à l’écart sur les quais, un petit groupe de soldats contemplaient la scène silencieusement. Tous étaient affublés de manteaux rouges et noirs et restaient parfaitement insensibles à la situation. Assis sur une chaise de bois ouvragés, jambes croisées, le colonel de la 102ème division regardait la scène de son regard glacial. Après plusieurs minutes silencieuses, il se tourna vers un de ces hommes. -«Le matelot sur le ponton ?» Et le soldat répondit instantanément. -«Matelot 2ème classe, William Barton, vous l’avez corrigé il y a quelques temps. Soldat moyen, mal aimé de toutes sa garnison, surnommé haineusement le marquis pour son penchant pour les tenues nettes de type civil. A désobéi à un ordre direct, en l’espèce : ne pas agir, et s’est précipité seul sur le ponton…» -«Téméraire… Hm… Mal aimé…» Et le colonel replongea son regard sur le jeune matelot qui sautait en tout sens sur le ponton, le sourire aux lèvres et le fusil brandit vers le ciel… |
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Informations IRL
- Prénom : Seb
Age : 24
Aime : Sport, lecture, chips au fromage, l'odeur d'essence
N'aime pas : La douleur, le manque d'eau, les réveils
Personnage préféré de One Piece : Mihawk
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Hédoniste, like William t'a vu
Fais du RP depuis : Quelques années
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Boah boah, quand on peut
Comment avez vous connu le forum ? Je m'en souviens même plus les loulous, top site je crois.
Dernière édition par William Barton le Mar 21 Mai 2013 - 1:33, édité 7 fois