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L'Etranger contre l'Etrangeté

Ah Terminal Grey, l'endroit parfait pour faire des expériences sur les enfants locaux sans être dérangé par la Marine où la populace. Certes, il y a la Garde Royale de Gao mais ils sont aussi aveugles que ces incapables de la Marine. Quand on n'est pas au courant....ben on n'est pas au courant, tout simplement.

Je me suis construit un laboratoire de fortune au dernier étage d'un immeuble cassé un peu partout et abandonné. Dans ce laboratoire je travaille sur plusieurs drogues, augmentant aptitudes physiques et mentales du consommateur. J'avais commencé par de fortes injections sur des animaux que j'avais moi-même trouvé dans la forêt non loin de cette décharge immense. Les résultats étaient pour la plupart décevants, où les créatures mouraient quelques minutes après l'injection. J'avais creusé un trou assez profond à l’extérieur du bâtiment et je m'en servais de fosse à cadavre.
Je pense qu'il fallait revoir certaines formules encore incomplètes. Me penchant sur un tableau de calculs les plus complexes les uns que les autres, les jours passaient à une vitesse impressionnante. Je ne vivais seulement qu'avec un peu de pain rassis, récupérait en ville en début de semaine et une vieille bouteille d'un rhum tellement fort qu'il en devenait imbuvable.

Me voilà de nouveau à la phase des tentatives sur un métabolisme vivant. J'avais attrapé quelques rats plus tôt dans la journée et leurs injectèrent une infime dose d'une substance différente. Certains mouraient dans la minute qui suivait, d'autres, dans un surplus d'énergie essayaient de casser la cage en vitre avec leurs pattes acérées. L'un de ceux encore vivant, s'était fait une montagne de cadavres de ses congénères, essayant d'atteindre la trappe de sortie. Mhm, il semblerait que la drogue augmentant l'intelligence semble marcher.
Normalement, l'étape suivante et celle où on injecte une dose plus conséquente à des animaux de corpulence plus imposante. Par exemple des singes ou tout autre bestiaire à la même charge pondérale.

Je serais passé par cette étape si j'avais eu plus de temps, mais ce n'est pas le cas. A tout moment un quelconque passant peux trouver mon repaire de fortune. Je dois directement injecter les sérums sur les enfants de nobles se trouvant dans la ville supérieur. Pourquoi des enfants? Premier point positif, un enfant d'une dizaine d'années est plus ou moins de la même taille et de la même corpulence. Les résultats d'une même quantité du même sérum sur plusieurs enfants différeront très peu. De plus, un enfant est bien plus naïf et plus facile à duper qu'une personne mature.

Bref, direction la ville pour trouver plusieurs sujets de recherches. Qu'es-ce qui plait aux gosses au point de leur faire perdre leurs gardes devant des étrangers? Rien de mieux qu'un marchand de glace parcourant la ville avec sa congélateur itinérant et sa musique attrayante. En voilà déjà un, que j'ai mis dans mon soi-disant congélateur qui n'est rien d'autre qu'un endroit où j'entasse mes proies. saucissonner, bâillonner, menotter, ça en fait deux.
Ils accourent comme des abeilles cherchant à butiner la première fleur qu'elles voient. J'attends qu'il n'en reste que quelques-uns, leur servant tranquillement des cornés rafraîchissant. Seulement trois sont restés dans les alentours, les attrapant un par un. Cinq enfants, c'est déjà pas mal.

Je retourne dans mon laboratoire, foutant les gamins sèchement dans des cages spécialement construite pour leurs tailles. Ils sont en train de trembler et pleurer dans un coin de la cage. Je les attrape fermement et leur injecte chacun leur tour un sérum différent. Une dose bien plus conséquente qu'aux rats. Dans les secondes qui suivirent, quatre des cinq enfants se mirent à crier de Souffrance, du sang s'écoulant de leurs yeux et leurs oreilles. Voilà pour toi Looz, un son de terreur et de douleur qui, je l'espère, parviendra jusqu'à tes oreilles.


"Il faut trouver d'autres thèmes,
Plus mortels et plus suprêmes.
Oh ! bien, avec le monde tel quel,
Je vais me faire un monde plus mortel !"


Je n'ai pas fait attention, mais le dernier enfant semble s'être échappé de la cage pendant que je regardais les autres s'éteindre dans des bruits de suffocations. Celui à qui j'ai injecté la drogue augmentant l'intelligence. Quel est son prénom? Pfeuh, peu importe, Sujet UC_28, tu est un enfant intéressant.


Dernière édition par Worth le Lun 29 Juil 2013 - 1:08, édité 4 fois
    Il y avait cette foutue pauvreté qui rongeait chacun des pas du monstre. Ces gens à même le sol, les jambes et le visage décharnés, les mains tendues vers un appel à l’Offrande. Ce pauvre enfant, squelettique, qui ne demandait plus rien, non, qui ne voulait quoi que ce soit. Qui pleurait juste. Ses yeux rougis, ses joues creusées par la faim et les larmes ne cessant de couler. Ses cheveux tout débraillés, creusé à certains endroits à force de trop gratter. Et ses pieds, oh oui ses pieds. Ils n’étaient plus rien que deux formes floues, trop rougies, trop noircies par les longues marches sans sabots et les bouts de verres trop présents, éparpillés sur chaque ruelle de la basse ville. Ses bras tout tendus se balançaient de droite à gauche, comme dans un mouvement continu, comme seule trace d’un reste de vie qui disparaissait peu à peu.

    Mais le Monstre ne s’approcha pas, non, car il voyait au fond de ses deux yeux rougis, la détermination qui guettait la folie. Il voyait au creux du poing droit du môme, ce tesson. Ce bout de verre qui n’attendait qu’une chose : Une victime à qui dérober de quoi vivre un jour de plus.

    Et le monstre reprit sa route, avec au cœur un pincement qui le démangeait, comme une infime décharge venant lui chatouiller le corps à chaque instant. Mais il n’était pas là pour ça, non. Car outre la pauvreté qui tuait chaque jour plus d’homme ici que la vieillesse plus haut, c’était le crime qui l’appelait. Les combats. Ces scènes où les hommes plutôt que de se laisser tuer par la fin décidaient d’en finir par les poings.
    Mais sa route se refit interrompre, par la vue d’un autre étrange enfant, assis au bord du chemin, entre deux carcasses de ce qui fut avant, maisons. Sa main posée au menton, son gilet tout déchiré, ses chaussures colorées toutes teintées de terre. Et surtout ce regard, presque trop pensant. Le monstre broncha. L’enfant sursauta et se leva d'un trait, comme apeuré. Puis, sa curiosité mise en émoi… S’avanca. Prudemment tout de même, parce qu’un Monstre de trois mètre, ça fait toujours son effet.

    Vous… Vous voulez gagner de l’argent ?
    Hmm ?
    Je vois que j’ai touché votre curiosité… Disons 3 millions. Ca vous va, 3 millions ?
    Hmm...
    Oui oui … Vous pensez que je ne suis pas d’ici, c’est ca ? Mes manières, mes vêtements, mes ongles limés. Vous avez deviné, n’est ce pas ?
    Hmm.
    Oui, vous avez raison, je suis noble. Et vous ? Monstre de La sainte chance ? Un peu éduqué ? Oui, oui… Vous m’avez l’air moins bête que la moyenne, presque intelligent si votre horrible visage ne vous faisait pas mauvaise publicité.
    Hmm…
    Oh, je vous ai vexé ? Navré. Vraiment. Mais vous avouerez qu’il faudrait faire quelque chose, tout de même. Non ? Oui, navré, je m’égare… J’en étais où ? Ah ! Oui, vous avez raison, 3 millions, donc. Alors, dîtes moi tout, êtes vous intéressé ?
    Hmm… 3 millions… Pour ?
    Oh, mais vous parlez notre langue ? Et bien dîtes moi, très cher Monsieur, je ne me trompais pas sur vous. Vous êtes bel et bien un peu au dessus, peut ètre. Oh et je ne parle pas de taille, ni de corpulence, ne vous méprenez pas. Non, je parle d’intellect. Mais je m’égare encore, donc ? 3 millions pour quoi, vous vous demandez ? Vous êtes à ne pas prendre de décision sans tout connaitre, n’est ce pas ? A ne pas répondre sans connaitre les tenants et aboutissants. Oh, vous avez raison mon cher et vous marquez encore un point.
    Hmm…
    Oh vous êtes pressé ? Bon, bon, je vais être bref alors. Je vous comprends, le temps c’est l’argent et à m’écoutez vous perdez beaucoup des deux. Vous voyez la grande tour au fond, là bas ? Avec le dernier étage aux rideaux blancs ? Un homme se cache là bas. Et cet homme, cache par la même, des choses très sympathiques. Ces choses sont dans de petites fiolles. Vous savez ce qu’est une fiole ? Oh oui, navré. Et donc, ces fioles, il y en a des roses, des bleus, des rouges, des oranges. De toutes les couleurs. Mais moi, je veux l’orange. Les autres me tueraient. Simple, non ?
    Hmm..
    Vous acceptez ?
    Hmm… Oui.
    Très bien alors. Nous nous retrouvons au même endroit dans deux heures. J’aurai alors les 3 millions promis.
    Hmm… Dans une heure. Après, j’ai à faire.


    Dernière édition par Ishii Môsh le Mer 29 Mai 2013 - 20:46, édité 1 fois
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    Je me réveille en sursaut. La fatigue et l'abus d'alcool m'ont assoupis. Des jours sans dormir, écrivant calcul et mélangeant toute sorte de produits chimiques. Sur les murs de la pièce sombre, les équations et les formules recouvrant la moindre parcelle de pierre.
    Sur la table au centre, un équipement d'alchimie, continuellement en fonctionnement, transportant fluide d'un bout à l'autre de la table.
    Je me lève difficilement, mes jambes supportant à peine le poids de mon corps cadavérique. Voilà les conséquences de plusieurs jours assis sur un simple tabouret. Je me dirige vers la seule fenêtre de la pièce, recouverte d'un rideau blanc et épais, retenant chaque rayon de soleil. J'ouvre le rideau d'un coup sec et met ma main devant mon visage, protégeant mes yeux du peu de luminosité du Terminal Grey. Une partie du soleil étant caché par le brouillard de poussière causait par les innombrables ordures de la zone, dégageant une odeur nauséabonde et une fumée grisâtre lors de leurs décompositions. Je referme les rideaux, me replongeant dans les ténèbres silencieuses de la pièce.
    Je m'approche de la table où se trouvent alambic et Erlenmeyer, le tout éclairés par une fine bougie en fin de carrière. Je pose ma tête tout près d'un récipient, contenant un liquide orange translucide et y perd mon regard dedans. Quelle chose magnifique qu'est la science. Surpassant encore et toujours les limites humaines que son potentiel en devient illimité.

    Bien, je pense qu'il est temps de retourner à la pêche aux spécimens. Pourquoi pas faire des essais sur des hommes cette fois? Ou voir la différence des effets entre une femme et un homme.
    Un son près de la porte d'entrée m'interpelle. Je m'y approche et quelqu'un semble toquer derrière l'amas de bois. Les gardes de la ville? Impossible, ils ne viendraient jamais aussi profondément dans le Terminal Grey pour la disparition de quelques enfants. J'ouvre la porte lentement et me retrouve nez à nez avec une masse de muscle. En son sommet, le visage sans émotions d'un homme Poisson. Il est grand et large, bien plus que la porte d'entrée de mon laboratoire. Comment a-t-il pu monter les escaliers? Mhm, il doit surement être là après avoir vu l'annonce que j'ai laissé dans la basse ville de la cité:
    "Amis cétacés, amis céphalopodes. Que vous ayez des nageoires à la place des rames ou des palmes à la place du gouvernail.
    Si vous ne savez pas quoi faire, nous recherchons toutes sortes de poiscaille.
    Demandez WorthLess."

    Il reste silencieux et je l'invite à entrer en lui expliquant qu'il est le premier de la journée. Tout en me suivant, nous nous enfonçons dans l'obscurité de la pièce où près d'un mur, j'appuis sur un petit bouton. Une lumière théâtrale au plafond s'allume dans un coin de la salle, éclairant en cercle une table. Celle-ci est en fer brillant. A ses côtés, une petite étagère se trouvant équipements de chirurgie et un tabouret en un bien piteux état. Toujours silencieux, je lui propose de s'installer sur la table froide et je m'approche de son immense corps avec un scalpel fin et pointu.


    "Vous allez sentir comme une gêne dans les débuts mais après, vous ne sentirez plus rien."
      Une grande porte de plâtre blanc, toute déchirée ou la seule couche de peinture s’effritait ça et là pour laisser apparaître un dessous grisâtre, sali. Ce fut sur cette entrée que l'énorme main du monstre vint toquer, tout délicatement. La poignée se tourna et le paysage se découvrit autour d'un étrange homme aux yeux noircis de tant de cernes que le monstre crut un temps, à du maquillage. Ses cheveux étaient courts et pourtant, réussissaient à partir dans des sens inconnus pour ne former plus qu'une touffe de poils désordonnés. Il avait drôle d'allure, cet homme, avec ses froufrous au cou, son visage miné par la fatigue et sa blancheur extrême.

      Le Monstre le suivi du regard, sans trop comprendre. Il faisait noir, d'un noir sans vie où la lumière avait quitté depuis trop longtemps la pièce. Il y avait aussi ces odeurs étranges que le monstre, malgré son nez ne su vraiment comprendre. Ce mélange de sang, d'urine, de renfermé, de nourritures avariés qui lui rappelaient de douloureux souvenirs. Son lourd corps tentait difficilement de se mouvoir sans heurter fioles, chaises balancées, cahiers, feuilles abandonnées, crayons, scalpels, et toutes ces choses dispersées ça et là dans un capharnaüm inhumain. Chaque pas du monstre était comme un combat pour ne pas se couper, ne pas écraser quelque chose ; alors que le petit homme, lui, marchait d'un pas assuré et zig zaguait entre les meubles comme dans la pièce la plus ordonnée qu'il soit.

      Le Monstre s’arrêta alors, entre deux étagères où d'étranges bocales opaques étaient posés. Il semblait y avoir à l’intérieur comme un souffle de vie, un cœur battant que l'oreille du monstre croyait entendre. Aussi faiblement que le souffle d'un nouveau né dormant. Ses oreilles trop perturbés par ce phénomène ne remarquèrent pas les dires du scientifiques, n'entendirent pas l'alerte se sonner lorsque Worth prit ses scalpels. Et ses deux yeux,eux ne virent pas non plus les minuscules jambes dépassant d'un rideau, restes d'une expérience ratée.

      Hmm... Je voudrais...

      "Vous allez sentir comme une gêne dans les débuts mais après, vous ne sentirez plus rien."

      Hmm... Non, je ne suis pas là pour ça. Navré.

      Et alors que le petit homme restait là, arrêtté dans son mouvement par cette saugrenue révélation, le Monstre avait déjà prit en main une plaque de métal. Ses énormes doigts fermement campés contre l'objets.

      Hmm... Vous avez deux solutions. Vous me donnez une fiole orange et je vous laisse la vie. Ou vous refusez et vous mourez. Qu'en dites vous ?

      En fin de compte, la question ne fut que rhétorique, et alors même que la signification volait à l’esprit du petit homme, ses deux scalpels giclèrent au même moment vers le hideux visage. Mais les énormes mains du monstre jaillirent trop vite et les deux armes ne finirent plantés que dans du métal. Tout bloqué qu'il était, l'homme ne put que supporter la force du cachalot poussant déjà, s'aidant du plateau comme d'un bouclier. Et les deux corps volèrent d'un côté à l'autre de la pièce pour venir s'encastrer dans un mur, où l'énorme fracas du choc réveilla la tour d'un immense écho.


      Dernière édition par Ishii Môsh le Sam 1 Juin 2013 - 13:01, édité 1 fois
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      Mhm, me voilà à terre. La masse de graisse vient de m'envoyer percuter le mur de la pièce. Heureusement pour moi, le mur n'a pas cédé sous la puissance du choc. Si ça avait été le cas, Bye Bye petite vie bien remplit. La chute aurait été bien plus que fatale.
      A priori, il n'est pas là pour l'annonce que j'ai fait. Il veux que je lui remette une fiole orange. Il doit parler de mes petites expériences, comment peut-il être au courant? Enfin peu importe. Il menace ma vie si je ne lui donne pas. Chantage bien médiocre de sa part. Arf, excuse moi profondément Looz, j'aurais voulu lui faire connaitre ta Souffrance. Je vais devoir le tuer rapidement.

      Je me lève difficilement, le choc a été brutal et mon dos me fait souffrir. Ceci risque d'être gênant pendant le combat. Lui s'est retrouvé de l'autre côté de la pièce, ayant également percuté le mur. Il est déjà debout et il semble avoir moins souffert que moi. Sûrement sa masse pondérale ayant atténué le choc.


      "Je sais pas qui t'es gras double mais quand on menace une personne de mort, on doit être préparé à mourir soit même."

      Vue sa masse et sa taille, ses mouvements doivent être bien lent. Mais sa puissance doit être monstrueuse. Tourner autour, lui affligeant de petites coupures, laissant s'écouler le sang. Multipliés les attaques rapides et ne lui laisser aucun temps de répit tout en esquivant ses membres supérieurs. Voilà le plan.
      Je m'élance, courant dans sa direction avec des mouvements fluides comme une danse. J'attrape quelques scalpels dans la poche de ma blouse et je les envois vers son corps. Plus grosse est la cible, plus les chances de faire mouche sont grandes. Il esquive facilement les projectiles et se dirige vers moi.

      Il est rapide. Je ne m'en suis pas rendu compte mais il est déjà devant moi, son bras au dessus de sa tête, comme une épée de Damoclès, prête à tomber. Son bras descend rapidement. Impossible de l'éviter pour moi. Son coude vient violemment percuter le haut de mon front, m'envoyant en direction de la cage où se trouvaient les cadavres des enfants. Le fer des barreaux cède sous l'impact avec mon corps.
      Sa puissance est réellement dévastatrice, mon front me fait atrocement mal. Je pose ma main dessus, elle est ensanglantée. Le coup que cette Homme Poisson vient de m'asséner m'a ouvert le crâne? De la plait s'écoule un filet de sang qui se répand sur mon visage.
      Battre un type pareil va être difficile mais heureusement pour moi, j'ai encore quelques cartes en main. Je cours avec difficulté en direction de la table où se trouvaient toutes les fioles et les tubes à essais. J'en attrape plusieurs et les mets dans ma poche. J'attrape aussi une fiole de cyanure qui se trouvait sur la table et la balance sur le sol près de ce Poiscaille. La bouteille s'éclate sur le sol et le cyanure se répand sur le sol.
      Mettant ma manche devant ma bouche et mon nez, je prend la porte et descend les escalliers.


      Dernière édition par Worth le Mar 4 Juin 2013 - 22:29, édité 1 fois
        Derrière le rideau il y eu le spectacle, le vrai, avec ses laideurs et son odeur de mort, où autour de l'étrange homme avachi, s’étendaient les corps, sans vie, d'enfants n'ayant vu que trop peu de jours se lever. Il y avait ce gamin à la langue pendante, ses doigts tout saignants et ses ongles cassés, son front rougi de sang coagulé. Et puis, toute proche, comme l'enlaçant, la petite et ses habits qui furent un jour beau. Ses longs cheveux encore magnifique, qui pendaient jusqu'à son ventre, ouvert, d'un trou béant où ses entrailles sortaient jsqu'à recouvrir ses jambes de choses et d'autres tout aussi horribles.

        Le monstre huma l'air, ses deux narines se révulsèrent devant tant d'horreur. Il y eu ses lèvres qui se mordirent dans une grimace de souffrance, ses veines de cou qui toute voyantes, se mirent à frapper le cachalot. Et surtout, oh oui surtout, ses deux yeux qui ne pouvaient quitter un seul instant cet horrible spectacle. Ses deux petits yeux, tout fixés qu'ils étaient, tout horrifiés aussi, ils ne virent pas l'étrange homme s'emparer des drôles de fioles, ni ses doigts jongler entre ses poches pour en sortir ses lames de morts. Il entendit juste ce fracas de verre contre sol et y vit les écumes d'horreur en échapper. Alors le Monstre quitta un court instant l'horrible spectacles des yeux pour les planter vers l’infâme traître. Il était déjà parti, le mécréant avait cru pouvoir fuir ses crimes.

        Les pas du monstre coururent. Enjambèrent les meubles qu'il s'était juste avant donné un mal fou à éviter. Son lourd corps percuta les chaises, les bureaux, les étagères sur son passage, et son nez embrumé par le poison suintait déjà d'écumes. Il ne prit pas la peine d'ouvrir la porte de sortie et toute son épaule cogna de son énorme poids contre l'entrée volant contre le mur, en éclat. Il avait déjà oublié, la petite fiole orange, posée là, dans son rangement au milieu de la pièce. Il l'avait déjà oubliée.

        Il couru comme un forcené, enjamba les escaliers pour rattraper le mécréant. Ses pas sautaient des dizaines de marches à chaque enjambées et tout son corps n'était plus qu’entraîné dans une course sans fin. Jusqu'à ce qu'au détour d'un virage. Au milieu de ce colimaçon infini, ne parvienne la silhouette de l'homme ayant joué avec la vie des autres. Et alors la vitesse du cachalot redoubla de violence, courant encore plus vite, enjambant chaque étage d'un lancé de jambes. Et vint le moment où ses bras tout tendus vinrent arracher l'homme à sa course, au milieu d'un énorme saut où les deux silhouettes volèrent, trop emportées dans leurs élans pour s’arrêter, trop forts pour ne pas briser une fenêtre en mile éclats. Et la chute commença.

        Celle de deux corps entremêlés où les poings de l'un volaient contre les lames de l'autre. Où le sang giclait des blessures pour se perdre tout autour. Les deux hommes gagnèrent tant en vitesse, leurs esprits étaient si occupés qu'ils ne virent pas le sol se rapprocher. Le toit d'un hangar et tout propulsés qu'ils étaient, ils percutèrent de plein fouet la taule pour tomber là où ils n'auraient pas du.

        Le nuage de fumée embaumait tout l'espace, rendait aveugle chacun des sens du monstre. Et lorsqu'enfin ses yeux se remirent à voir autre chose que le blanc du blanc... C'était pour apercevoir ce qu'il ne voulait pas apercevoir. Une foule tout autour, Des cigares et des billets allant de mains en main. Et puis, devant lui, un petit homme lui arrivant au bassin. Il avait ce mégot aux lèvres et ce regard plein de haine. Son ventre pendait au dessous de son haut sali.

        _On t'attendait pas de si tôt le monstre. Et t'avais pas dit que tu venais pour un aut'combat.
        _Hmm...
        _ Et t'avais pas dit que chez toi, on rentrait par l'plafond. Bordel, tu devrais savoir que ça sert à ça, les portes.
        _Hmm...

        Le nain se retourna alors vers le public. Empoigna un Den Den Caméra de ses mains et brailla au micro, postillonant à chaque mot.

        _Salut à vous bande d'enfoirés. Je crois bien qu'on aura un combat d'ouvertuuuuuuuuuuuuure ! Z'avez cinq minutes pour parier sur le monstre ou le timbré de sciento voulant le combattre !!! Et surtout !!! Pariez GROOOOS !!


        Dernière édition par Ishii Môsh le Ven 7 Juin 2013 - 19:24, édité 1 fois
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        Mon coeur bat au rythme de mes pas sur les marches. l'escalier parait vertigineux et plus ma vitesse augmente et plus cette sensation est pesante. Inquiet, je jette de rapide coup d'oeil pour vérifier si le monstre ne me suit pas.
        Je commence à m'habituer à la vitesse et commence à descendre les marches quatre par quatre, voulant gagner quelques secondes sur mon poursuivant. Je me retourne une nouvelle, entendant quelques bruits me poursuivant. Une main sort de la pénombre, et m'attrape le visage. Enfin, un main, plus un masse informe auquel est accroché cinq saucisses articulés. La pression est forte, sûrement dû à la vitesse de nos deux corps. Nous nous dirigeons vers une fenêtre, impossible de s'arrêter à cause de l'élan. La vitre par en éclat quand nous la percutons, quelques morceaux de briques s'envolent également, la masse imposante de cette homme poisson était bien trop large pour passer par la fenêtre.
        En dessous de nous, le vide et impossible d'estimer la hauteur. De toute façon, j'ai pas le temps de penser, une gifle vient me percuter la mâchoire qui me fait tournoyer sur moi même. Je me stabilise et prend plusieurs scalpels que j'envoi directement sur ce monstre. En pleine chute, impossible pour lui d'esquiver et il me son bras pour se protéger. Les couteaux viennent se planter dans son avant bras, mais ça graisse semble être une protection pour lui en voyant les scalpels peu enfoncé.
        Nos deux corps s'entrechoquent dans la chute. Des coups partent, ne faisant même pas attention au sol arrivant à grand pas. Nous nous écrasons sur le toit en taule d'un vieil entrepôt qui cède sous notre poids puis nos amas de chairs touchent enfin le sol poussiéreux.

        Je me relève difficilement, regardant autour de moi, essayant d'apercevoir ce Poisson dans la fumée que notre chute a causée. J'entend des voix. Je commence à devenir fou? Non, rien de ça. Tout autour, en cercle et en plein paris, des spectateurs regardant des combats de rue.
        Le voilà, au milieu de la fumée, parlant avec un petit être lui arrivant au bassin. Le nain, après avoir finit sa phrase se mit entre moi et lui.


        Salut à vous bande d'enfoirés. Je crois bien qu'on aura un combat d'ouvertuuuuuuuuuuuuure ! Z'avez cinq minutes pour parier sur le monstre ou le timbré de sciento voulant le combattre !!! Et surtout !!! Pariez GROOOOS !!

        Une douleur me prend à l'abdomen. Tout cette adrénaline avait atténuer la douleur et je ne m'étais pas rendu compte mais un bout de taule m'avait perforé au niveau du ventre pendant la chute. C'est gênant pour la suite des événements. J'attrape une cigarette de ma poche et la met entre mes lèvres. C'était comme si ce concentré de nicotine avait des effets bienfaiteur sur mon corps. Simple sensation addictive sûrement.
        En remettant mon biquet dans ma poche, je sentit quelque chose de froid. C'était les fioles que j'avais embarqué et heureusement pour moi, elle ne s'étaient pas éclaté pendant la chute. Je pourrais les boire. Ce serait risqué mais quitte à mourir, que ce soit en tuant.
        Je les ouvre et en boit le contenu. Le liquide dégoulinant le long de mon menton et de mes habits.


        "Ô Looz, Seigneur de la Souffrance, mon esprit va s'écarter du chemin que tu m'a tracé;
        Mais je suis toujours ton serviteur et plus que jamais, mon corps devient un réceptacle pour ta Divine Puissance.
        Si je m'éloigne trop du chemin, je t'en supplie, guide moi de ta Souffrance."


        Ma vision se brouilla subitement. Je sentais mon sang coulé, comme si mes veines brûlaient. Mon coeur bat à une vitesse, je peux entendre ses battements dans ma tempe. Je sens de plus en plus la Souffrance provenant de mon abdomen.
        Ma conscience semble détaché de mon corps. Bougeant comme bon lui semble. Il s'est déjà élancé vers le Poisson sans prendre le temps de réfléchir et le taillade à plusieurs reprises au niveau de son torse comme un amas de chair frénétique. Il ne prend même plus le temps d'esquiver les attaques de ce monstrueux adversaire.



        [HRP: Mhm, pas content de mon post là/HRP]
          La foule s'extasiait à chaque coup donné, à chaque blessure subie. Il y avait ce gosse, pas plus haut que trois pommes qui hurlait de toute sa voix aiguë, postillonnant de rage et d’énergie. Il y avait cette femme, toute squelettique, au corps ravagé par la faim et aux mains si maigres, si longues, qu'elles en paressaient interminables. On y voyait les veines traverser les muscles, les os à fleur de peau, et surtout ces billets qu'elle tendait avec tant d’énergie jusqu'à tout les froisser de ses longs doigts.

          Au milieu de l'arène, le Monstre tentait tant bien que mal d'éviter les menaces de morts, les lames volant trop près, les mouvements allant trop vite. Et surtout, oh oui, surtout, il y eut ces poings, ceux du monstre, horribles, qui à chaque taillade subie volaient vers la gueule du vilain homme sans n'avoir comme autre effet qu'encore plus de violence, de frénésie et de rage de son adversaire. Son veston tout déchiré pendait lamentablement, en copeau, aux bras du monstre. Mais aucun moment ne vint pour qu'il ait le temps de l'enlever et chaque seconde, chaque instant était une lutte entre coups mortels, entre deux homme voulant ôter la vie de l'autre.

          Un court instant, le deux combattant s'arrêtèrent, tout exténués de ce combat sans pause, des meurtrissures saignant trop et des corps fatigués. Le Monstre posa le plat de ses mains sur ses énormes genoux. Des gouttes de sang parlaient sur le sol, coulant tout le long de son énorme corps. Son crane suintant brillait de transpiration. Il avait le souffle court et la bave aux lèvres qu'il ne pouvait réprimer.

          _Hmm... Folie... Folie... Hmm...Folie.

          Ces mots, saccadés, sortirent entre deux respiration haletantes. Le monstre était laid. Il avait le regard flou. Les yeux rougis de fatigue et des coups. Ceux qu'il avait donné avec toute la force de ses muscles et de son cœur. Ceux qu'il avait reçu avec toute la peur et l'amour de la vie.

          Le petit homme repartit vite. Ses yeux n'étaient plus que deux pupilles sans vie. Son corps qu'un pantin articulé par la folie où les mouvements n'avaient qu'une volonté. Qu'un seul foutu but qu'il cherchait à tout prix à accomplir : Faire couler le sang. Le monstre lui, recula son pied et alors que le petit homme arrivait à porté, la jambe du monstre vola entre celles de son adversaire. D'un énorme bond il rejoignit le scientifique au milieu des aires et ses deux énormes poings tentèrent de voler vers les yeux sans vie. Mais la défense du petit était efficace. Celle de faire gesticuler ses lames de mort sans aucune logique, toute autour, comme au milieu d'une transe.

          Et lorsque les deux corps chutèrent au sol, aucun des deux n'était plus vivant que l'autre. La cheville du monstre faillit partir. Sa lourde tête remua sous le choc. Mais il était toujours là et le combat recommença. Son gros corps se plaqua sur le sol et ses deux paumes posées se mirent à tourner, transformant toute sa carcasse en une énorme toupie, le petit avait beau fuir, sauter, le monstre se ramenait toujours plus près, plus vite, plus fort.


          Dernière édition par Ishii Môsh le Sam 8 Juin 2013 - 7:45, édité 1 fois
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          Chacun de nous deux ne veux rien lâcher. Même si ma vision est floue, je peux voir son regard de haine. Même si je ne sens quasiment plus rien, je peux sentir son souffle de rage sur mon visage.
          Nos corps sont si près et le coups partent si vite. En résulte des giclée de sang sur le sol poussiéreux tout autour cette zone de mort. Parce que oui, on peux le sentir, dans les mouvements de nos deux corps. Ils ont soif de sang et de mort.

          L'incessante frénésie de mon corps ce stoppa et quand il revint à la charge, le monstre c'était préparé et son énorme pied difforme vint percuter ma mâchoire déjà bien ensanglantée. Le coup, puissant et précis, m'envoya dans les air pour que je retombe lourdement sur le sol poussiéreux.
          Et ce n'était pas finit, l'Homme-Poisson ressemblait maintenant à une énorme toupie et dès que mon corps s'approcha, "Aie", un coup dans le plexus qui m'envoya cueillir les pâquerettes.

          Mon corps brûle intensément, l'air que je respire en devient frais dans mes deux poumons. Ma main se pose sur ma poitrine, au niveau du coeur, qui, bat à une vitesse considérable. J'ai l'impression qu'il sautille dans mon abdomen, comme un chien fou tenu en laisse.
          Je transpire, à un tel point que mes vêtements colle à ma peau. Les sons ne parviennent plus à mes oreilles et ma vision se trouble un peu plus chaque minute. Comme si à tout moment, j'étais sur le point de faire un malaise vagal

          Je perd un peu l'équilibre, titubant légèrement de droite à gauche. Je respire, fortement, régulièrement pour réguler mon rythme cardiaque. Il me faut me calmer. Petit à petit, je reprend mes esprits.
          Puis, alors que j'allais reprendre mon combat contre cette immonde chose, une douleur au visage me prend. Une visage atroce que j'ai peu vu. Elle brûle. Elle brûle sous ma peau comme si mon crâne tout entier était en ébullition. Ma bouche laisse échapper un cri sourd; mâché et mes deux genoux, eux, percutent le sol. Mes mains, comme des griffes se posent sur mon visage. J'ai envie de me lacérer la peau avec mes ongles, pour attraper cette Souffrance.

          Mes oreilles saignent. Je le sent, ce liquide chaud que j'ai tellement fait couler. Je connais son odeur; je connais sa texture, coulant le long de mes joues; Je connais sa couleur, d'un rouge carmin.
          Ma vision prend cette couleur. Du sang coule également de mes yeux et de mon nez. Les Effets secondaires de tout ces produit chimique dans mon organisme? Mon œsophage expulse un surplus de sang dans ma bouche, que je crache un peu partout sur le sol, devant moi.

          Ma vue s'assombrie pour parvenir à un ensemble noir. J'entends encore les cries des spectateurs mais devant mais yeux, c'est le néant immense et apaisant. Je me laisse enfoncer dedans. Ce silence m'intrigue et cette incertitude m'excite. Es-ce? Es-ce le début de la fin? Looz, vais-je parvenir à tes côtés? Si c'est le cas, j'en suis heureux car ma place est depuis le début près de toi.


          "Mon nom a déjà été effacé
          Je n’avais pas prévu
          Mon présent se vit dans le néant
          Ma vie s’évapore, ma détresse aussi
          Je respire les premiers brouillards de la nuit
          Avec joie je ressens l’indéfini"
            Mon nom a déjà été effacé
            Je n’avais pas prévu
            Mon présent se vit dans le néant
            Ma vie s’évapore, ma détresse aussi
            Je respire les premiers brouillards de la nuit
            Avec joie je ressens l’indéfini"


            Comme dans une transe, chacun des mots du petit homme était hachuré de sang.

            Le monstre se demanda un instant, s'il devait continuer ce combat. Il voyait déjà les gens tout autour brailler au pari truqué, au drogué. Comme s'ils n'avaient pas vu le petit homme s'injecter lui même ces drôles de substances. Le Monstre ne comprit pas. Ce gamin, minuscule, qui vint cracher aux pieds du cachalot, d'un geste de dégoût. Il ne comprit pas ce vieillard tout voûté, lever haut sa canne, comme le menaçant de venir le frapper s'il ne faisait rien. Il ne comprit pas tout cet attroupement qui peu à peu s'approchait du Monstre avec sur chacun un air menaçant dans le regard.

            Le nain vint alors près du cachalot. Il avait la goutte aux tempes et le regard de celui qui a peur pour sa vie. Pourtant, dans sa voix, il n'y avait que de la haine et de la colère.

            _Écoute moi bien, connard de cachalot, t'entends ce qu'il se passe là ? T'entends ces gars brailler ? Parce que moi, je les entends, et dans deux minutes, si cet enfoiré de camé n'a pas fini de pisser le sang des yeux, c'est tous ces gus qui viendront nous frapper les biftongues qu'on leur a pris. Tu piges ? Alors tu vas te grouiller de lui faire dégobiller ce qu'il a avalé. Et fissa. Sinon je t’emmène avec moi dans ma tombe. Compris ?

            Le Monstre hocha la tête d'un regard circonspect, ne sachant trop comment faire l'impossible. Il s'approche du petit homme qui avait viré au blanc. Accroupi à même le sol dans une position de fœtus, il ne fallut pas longtemps au cachalot pour comprendre que la vie le quittait. Il avait cette odeur de mort qui ne le quittait pas. Cet air blafard, ce sang qu'il perdait à grosses gouttes de chaque interstice de son corps. D'un geste rapide, le Monstre saisit l'homme par le colle pour le faire arriver à sa hauteur.

            _Hmm... Ça va chatouiller...

            Le poing du monstre se referma pour ne laisser que l'index pointer vers l'abdomen du petit, et tout son bras s’enfonça dans le ventre d'un geste si rapide, si précis, que l’œil d'un homme normal n'aurait vu qu'un tremblement de bras. Mais le fou, lui, le sentit bien, ce coup, et tout son corps succomba à un énorme soubresaut. Ses yeux se révulsèrent et s'en suivi une volée de rejet arrosant le visage du Monstre qui lâcha l'homme, d'un geste de dégoût.

            _Hmm...Une serviette ? Merci... Maintenant je ne peux plus rien.

            Ils restèrent là. Immobiles. La foule taisait sa colère en l'attente du verdicts. Le docteur, lui, continuait à cracher sang et biles dans des râles de douleurs. Et vint le moment où il se releva. Il avait le dos voûté et ses yeux ne pouvaient plus rien fixer d'autre que ses pieds. Pourtant, le gros nez du monstre sentait la menace. Ses oreilles entendirent ce rire étouffé et ses deux yeux virent le mouvement du scientifique. Son petit corps voler vers le Monstre avec une rapidité que personne n'eut cru possible. Sa lame de mort venir taillader l'abdomen. Le monstre sauta en arrière mais l’égratignure se fit, et il répondit par un poing volant vers une caboche. Worth évita le coup, pliant sa gueule comme un pantin et ré-attaqua d'une, deux, trois taillades. Ses coups n'étaient pas forts mais si rapides que le Monstre n'eut le temps que d'éviter pour ne pas mourir. Les jambes du scientifiques étaient pire que des ressorts, ses bras plus rapides et imprévisibles que des élastiques cassant. Le Monstre, lui, pliait son énorme corps dans toutes les positions, frappait ses immondes pieds sur le sol pour tenter de déséquilibrer l’adversaire, mais rien y faisait, il tenait bon.

            Vint alors cette ouverture, minuscule. Plus silencieuse que le souffle d'un nouveau né, plus infime qu'un grain de sable. Ce fut le pied d'appui de Worth qui un court instant glissa sur une mare de sang. Ce fut une demi seconde de rééquilibrage que perdit le scientifique. Ce fut l'énorme droite du Monstre qui cogna la gueule du toubib pour le faire voler loin.

            _Héhé. Se relèvera, se relèvera pas ?
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            [HRP: Worth ayant perdu conscience, je passe la narration à la troisième personne du singulier./HRP

            Le corps de Worth était allongé sur le sol, le sang dégoulinant d'un peu partout des plaies causées par le combat. Sa blouse, devenu bien plus rouge que blanche, était écharpée et laissait apparaître son dos frêle, couvert de bleu et de blessure
            On n'entendait plus rien venant de son corps, même plus le son de sa forte respiration ou du tintement de ses scalpel dans sa poche.
            La foule, elle c'était extasier devant ce combat et commençait à louer Ishii. Voulant lui dire combien il avait était un brave guerrier, la foule s'approcha de lui, détruisant le cercle que les spectateur formait autour de l'arène. Et pendant un moment, le monstre n'était plus un monstre mais un simple star. Il était remercié et aimé pour ce combat.


            De son côté, un petit garçon s'approcha du corps sans vie de Worth. Johnny qu'il s'appelait le gamin. Allait savoir pourquoi mais lui, quand il sera grand, il voudrait devenir Docteur, pas le même que Docteur que Worth mais un "Docteur", aidant les gens du Terminal Grey.
            Mais pour lui, un Médecin est un Médecin, qu'il fasse des expériences sur des gamins ou qu'il soigne les clébards. Bref, Worth l'avait intrigué pendant ce combat et il voulait voir si il était réellement mort.

            Le cri du petit garçon fit se retourner la foule qui n'avait d'yeux que pour cette atrocité. La foule posa son regard sur le petit garçon, apeurée, était tombé le cul sur le sol. A ses côtés, le corps de Worth, debout, les bras pendant le long de son corps écharpé. Sa tête était baissé et il était impossible de voir une quelconque expression de vie sur son visage.
            Son corps se déplaça, lentement, en direction d'Ishii. A chacun de ses pas lourds, il tanguait et titubait. Tel un fantôme La foule, silencieuse et perplexe, s'écartait par peur du médecin, laissant ainsi, les deux hommes face à face.

            Ishii ne faisait rien, il contemplait seulement Worth. Et quand le Docteur était assez près de l'homme poisson pour lui asséner un coup, ce ne fut pas le cas. Le corps de Worth tomba, sa face en sang s'écrasant sur la poitraille d'Ishii. Puis son visage percuta lourdement le sol poussiéreux.


            -Je pense que nous avons un CHAMPION.
              Le monstre en avait que faire de ces applaudissement. De ce goût pour la violence qui salissait la salle de son horreur. Qui tâchait les cœurs jusqu'à ne plus qu'y laisser qu'une trace noirâtre de haine et de violence. Les hommes lui tapaient l'épaule, les femmes voulaient presque l'embrasser, lui, le Monstre. Il connaissait sa petite minute de gloire pour le sang qu'il avait fait couler. Il en eut été fier s'il avait compris pourquoi... Pourquoi tous ces hommes et ces femmes avaient tant soif de sang et de haine. Peut être était ce la vie qui ne leur avait laissé que cela pour se faire entendre. Peut être était leur exclusion d'une société qui ne voulait pas d'eux. Il allait devenir ainsi, lui, Ishii ? Lui qui ne pouvait rien faire d'autre pour gagner quelques poignées de berrys.

              Au fond de son crane cette horrible pensée lui tambourinait le cerveau. Lui martelait l'atrocité de la chose.

              Il avait les pensées bouillonnantes. A ses pieds, gisait la carcasse sans vie du vrai monstre, celui que tous les autres ne prenaient que pour un homme comme tous les autres. Comme une vie qui pouvait s'en aller sans engendrer de larmes ou de joies. Un anonyme parmi les autres qu'ils pouvaient croiser un matin avant de voir le squelette le soir. C'était ça, Terminal Grey. Des hommes et femmes si habitués à l'horreur qu'ils en avaient perdu leurs âmes pour n'être que des carcasses à la recherche de violence.

              Il n'y eu pas de larmes sur le monstre. Pas de grimace ou de sourire, ni même une seule marque de pensée. Il saisit le corps du scientifique et s'en alla. Il lui restait deux heures avant son prochain combat, deux heures pour récupérer de ses blessures et gagner quelques éphémères berrys. Son lourd corps passa la porte avec sur l'épaule un toubib à moitié mort qui se dandinait à chaque pas. A la sortie, un homme l'attendait avec au coin des lèvres un étrange sourire. Il était maigre et pourtant chaque parcelle de son corps suintait de muscle. Son crane rasé brillait presque s'il n'avait pas été parsemé de cendres.

              -T'as deux heures l'ami. Deux heures avant que ce n'soit à mon tour de te botter le cul.
              -Hmm... Tu ne m’intéresses pas.

              Le Monstre n'écouta pas une éventuelle réponse. Il était parti sans un regard. Sans une seule pensée. Il passa une ruelle et y jeta le corps du docteur au milieu d'une immonde poubelle pullulant les déchets chauffés par les rayons. Il avait lancé le pire déchet de Grey Terminal là où il aurait du finir bien avant. Il ne s'en préoccupa pas une seconde de plus, certain qu'il allait mourir dans les minutes suivantes. Certain que ses blessures, ou un voleur le trouvant là, ou la fatigue, ou la putréfaction le tueraient. S'il avait su... S'il avait su que la vie était parfois tenace, l n'aurait pas fait l'erreur, non.

              Mais il était trop tard et lorsqu'il arriva au point de rencontre, là où il avait vu l'enfant quelque temps avant, lorsqu'il vit ce qu'il ne voulait pas voir, la première larme coula. Il resta un long moment là, debout, avant de s'effondrer les genoux à terres et de laisser sa tristesse quitter son corps. Devant celui de l'enfant. Mort.
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