>>Dana O'hara
Age: 17 ans Sexe : Femme Race : Humain Métier : Noble ? Hum... Commerciale on va dire. Groupe : chasseuse de prime dans un premier temps, et sans doute révolutionnaire par la suite. But : Rebâtir l'empire financier de son père, mais ça va vite évoluer. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : pas prévu pour l'instant, si ce n'est le droit de transporter mon animal de compagnie avec moi. Équipements : des fringues, un violon, un pistolet et un poignard. C'est tout. Codes du règlement (2) : |
>> Physique
Il est possible de décrire Dana de deux points de vu. Quelqu'un la jugeant sur son seul aspect aura une vision bien différente d'une personne la connaissant bien.
Mais il est vrai que la jeune fille ne laisse pas indifférent. Elle a vécu dans le luxe et n'a jamais ne serait-ce que songé que certaines personnes n'ont pas les moyens d'avoir une collection d'une dizaine de robe en soie, satin, dentelles. Le choix de ses habits a pour but de la mettre en valeur, tel qu'on lui a toujours apprit. Ainsi, le ruban la serrant à sa ceinture, mettant en évidence sa taille de guêpe, rivalise en attractivité avec ses décolletés plongeant. Étonnement pourtant, ses manières ne sont en rien provocantes.
Son visage angélique est difficile à décrire, tellement ses yeux attirent l'attention. Son regard doré sait capter les esprits et suffit parfois à calmer les pires brutes. On peut y lire la gentillesse, la curiosité, mais aussi l'envie. De quoi ? Il faut plus la connaître pour le savoir, mais souvent les hommes s'imaginent des choses fausses. Notons aussi ses cheveux d'un noir de geai, coupés mi-longs et coiffés astucieusement en bataille, lui donnant un air de fille sauvage dans un costume de princesse.
On aura tôt fait de remarquer la musculature imposante de Dana. Enfin... Imposante pour une souris, peut-être, mais la jeune fille doit frapper environ aussi fort qu'un saumon fumé. Elle a en effet passé sa jeunesse à étudier et à se faire servir. Si elle n'est pas devenu obèse, c'est parce qu'elle a pratiqué le judo pendant toutes ses années, mais cela n'a pas vraiment développé sa force. Elle compense néanmoins cette lacune avec une pratique de son art martial à toute épreuve. De même, elle corrige son manque d'endurance grâce à une vitesse de course élevée, et est d'une souplesse à toute épreuve.
En cas de coup dur, elle peut aussi compter sur Naïsha, la tigresse qui l'accompagne depuis de nombreuses années. Le félin, lourd de plus de cent cinquante kilos, n'est quant à lui pas à prendre à la légère dans un combat au corps à corps. Combats qui se résument souvent à crocs, griffes, hurlements, sang. De plus, la force de la bête permet à Dana de la chevaucher, et elle est capable de courir sur de longues distances. Malgré ça, cet animal qui est l'atout de Dana peut aussi devenir son point faible...
Mais il est vrai que la jeune fille ne laisse pas indifférent. Elle a vécu dans le luxe et n'a jamais ne serait-ce que songé que certaines personnes n'ont pas les moyens d'avoir une collection d'une dizaine de robe en soie, satin, dentelles. Le choix de ses habits a pour but de la mettre en valeur, tel qu'on lui a toujours apprit. Ainsi, le ruban la serrant à sa ceinture, mettant en évidence sa taille de guêpe, rivalise en attractivité avec ses décolletés plongeant. Étonnement pourtant, ses manières ne sont en rien provocantes.
Son visage angélique est difficile à décrire, tellement ses yeux attirent l'attention. Son regard doré sait capter les esprits et suffit parfois à calmer les pires brutes. On peut y lire la gentillesse, la curiosité, mais aussi l'envie. De quoi ? Il faut plus la connaître pour le savoir, mais souvent les hommes s'imaginent des choses fausses. Notons aussi ses cheveux d'un noir de geai, coupés mi-longs et coiffés astucieusement en bataille, lui donnant un air de fille sauvage dans un costume de princesse.
On aura tôt fait de remarquer la musculature imposante de Dana. Enfin... Imposante pour une souris, peut-être, mais la jeune fille doit frapper environ aussi fort qu'un saumon fumé. Elle a en effet passé sa jeunesse à étudier et à se faire servir. Si elle n'est pas devenu obèse, c'est parce qu'elle a pratiqué le judo pendant toutes ses années, mais cela n'a pas vraiment développé sa force. Elle compense néanmoins cette lacune avec une pratique de son art martial à toute épreuve. De même, elle corrige son manque d'endurance grâce à une vitesse de course élevée, et est d'une souplesse à toute épreuve.
En cas de coup dur, elle peut aussi compter sur Naïsha, la tigresse qui l'accompagne depuis de nombreuses années. Le félin, lourd de plus de cent cinquante kilos, n'est quant à lui pas à prendre à la légère dans un combat au corps à corps. Combats qui se résument souvent à crocs, griffes, hurlements, sang. De plus, la force de la bête permet à Dana de la chevaucher, et elle est capable de courir sur de longues distances. Malgré ça, cet animal qui est l'atout de Dana peut aussi devenir son point faible...
>> Psychologie
Car oui, Dana n'est pas aussi superficielle qu'on le pense au premier abord. Elle est profondément gentille et attentionnée, du moins avec ceux qu'elle aime. Sa meilleure amie et plus vieille connaissance n'étant autre que Naïsha, la jeune fille peut devenir complètement folle si celle-ci est blessée ou capturée. Cela n'augmente en rien ses capacités, mais lui procure juste une peur panique qui la forcera à foncer tête baissée pour la sauver, ce qui le plus souvent lui porte préjudice.
Cela mis à part, cette gentillesse dont elle fait preuve est souvent mis en avant lorsqu'elle rencontre des inconnus. Impossible de ressentir autre chose que de la sympathie pour elle, ce qui permet le plus souvent de délier les langues des marins les plus fermés pour raconter leurs aventures. Elle adore les histoires et la passion que l'on sent en elle quand elle nous demande de les raconter empêche généralement de refuser. On ressent vite de l'affection pour ce petit bout de femme, affection qui peut vite se transformer en autre chose si l'on n'y prend pas garde.
Malheureusement pour ces pauvres âmes, ils n'ont guère de chances avec elle. Car même si elle ne serait pas toujours contre la présence des hommes, quelqu'un d'autre ne les supporte pas : Naïsha. La tigresse s'attaquera par jalousie à tous les hommes dont elle n'aurait pas confiance et qui s'approcherait trop de la belle. Et ils sont nombreux. En effet, l'animal est jaloux. Jaloux de l'attention que sa maîtresse peut avoir avec d'autres personnes. Faire fuir un beau prétendant est souvent la seule manière pour que Dana lui fasse des remontrances. Peu importe, elle recommencera à chaque fois.
La petite princesse lâchée dans le vaste monde peut s'émerveiller devant chaque objet de la vie quotidienne des gens d'en bas. Ayant soif d'apaiser sa curiosité, elle n'hésitera pas à poser des questions sur tout est n'importe quoi. Cela peut parfois être amusant, parfois être très gênant selon le contexte. Allez demander à un mendiant pourquoi il dort par terre, vous verrez...
Et pour finir, Dana est pleine d'envie. L'envie d'accomplir ses objectifs. L'envie de vivre de grandes aventures. L'envie de faire fortune à nouveau. Oui, la jeune fille est incroyablement cupide. C'est d'ailleurs là que prennent fin les limites de sa gentillesse. Si elle peut mettre la patte sur quelques billets d'une manière vile et sournoise, elle n'hésitera pas. Elle aime l'argent, à toujours vécu avec, et se bat jour après jour pour en accumuler le plus possible. Intéressée toujours, voleuse parfois, tous les moyens sont bons pour ramasser quelques sous. Cela lui a valu son choix de devenir chasseuse de primes. Elle a pour objectif de gagner des berrys, de les dépenser pour acheter des magasins, qui à leur tour feront des bénéfices pour acheter d'autres commerces, et ainsi reconstruire l'empire financier des O'hara. A ce propos. Si elle trouve les responsables de la chute de l'empire paternel, soyez sûr qu'elle fera tout pour se venger.
Cela mis à part, cette gentillesse dont elle fait preuve est souvent mis en avant lorsqu'elle rencontre des inconnus. Impossible de ressentir autre chose que de la sympathie pour elle, ce qui permet le plus souvent de délier les langues des marins les plus fermés pour raconter leurs aventures. Elle adore les histoires et la passion que l'on sent en elle quand elle nous demande de les raconter empêche généralement de refuser. On ressent vite de l'affection pour ce petit bout de femme, affection qui peut vite se transformer en autre chose si l'on n'y prend pas garde.
Malheureusement pour ces pauvres âmes, ils n'ont guère de chances avec elle. Car même si elle ne serait pas toujours contre la présence des hommes, quelqu'un d'autre ne les supporte pas : Naïsha. La tigresse s'attaquera par jalousie à tous les hommes dont elle n'aurait pas confiance et qui s'approcherait trop de la belle. Et ils sont nombreux. En effet, l'animal est jaloux. Jaloux de l'attention que sa maîtresse peut avoir avec d'autres personnes. Faire fuir un beau prétendant est souvent la seule manière pour que Dana lui fasse des remontrances. Peu importe, elle recommencera à chaque fois.
La petite princesse lâchée dans le vaste monde peut s'émerveiller devant chaque objet de la vie quotidienne des gens d'en bas. Ayant soif d'apaiser sa curiosité, elle n'hésitera pas à poser des questions sur tout est n'importe quoi. Cela peut parfois être amusant, parfois être très gênant selon le contexte. Allez demander à un mendiant pourquoi il dort par terre, vous verrez...
Et pour finir, Dana est pleine d'envie. L'envie d'accomplir ses objectifs. L'envie de vivre de grandes aventures. L'envie de faire fortune à nouveau. Oui, la jeune fille est incroyablement cupide. C'est d'ailleurs là que prennent fin les limites de sa gentillesse. Si elle peut mettre la patte sur quelques billets d'une manière vile et sournoise, elle n'hésitera pas. Elle aime l'argent, à toujours vécu avec, et se bat jour après jour pour en accumuler le plus possible. Intéressée toujours, voleuse parfois, tous les moyens sont bons pour ramasser quelques sous. Cela lui a valu son choix de devenir chasseuse de primes. Elle a pour objectif de gagner des berrys, de les dépenser pour acheter des magasins, qui à leur tour feront des bénéfices pour acheter d'autres commerces, et ainsi reconstruire l'empire financier des O'hara. A ce propos. Si elle trouve les responsables de la chute de l'empire paternel, soyez sûr qu'elle fera tout pour se venger.
>> Biographie
-Et c'est à ce moment que le terrible chef de la tribu des Frek trancha mes liens d'un coup sec avec son poignard et me poussa dans la fosse. Je me retrouvais nez à nez avec le plus gros phacochère que j'ai pu voir de ma vie ! Démuni, sans armes, je regardais autour de moi... Mais rien ne semblait pouvoir me sauver...
Pendue aux lèvres de son père, la petite Dana écoutait l'histoire qu'elle avait déjà entendue des dizaines de fois du haut de ses sept ans. Dans ses bras, Naïsha semblait elle aussi très attentive, les oreilles dressées sur sa tête.
-Soudain, la bête se jeta sur moi ! Conta-t-il à l'aide de grand geste en direction de sa fille pour donner encore plus de relief à son histoire. J'étais fait ! Je pouvais dire au revoir au trésor que gardait le roi dans son palais, ainsi qu'à ma vie. Mais alors que tout semblait perdu, Jeremy, mon fidèle second, décocha d'en dehors de l’arène un tir de javelot qui vint se ficher entre les yeux du monstre. Le chaos céda bientôt place à la stupéfaction des indigènes lorsque mon équipage partit à l'assaut des guerriers pour me sauver.
Mais le roi ne l'entendait pas de cette oreille. Il sauta de son trône directement jusqu'au centre de l’arène, en face de moi. Il était un combattant hors pair, et ce duel, qui fut mon dernier, fut exceptionnel. Tout d'abord il fut à sens unique, car en effet même si j'avais récupéré le javelot de Jeremy, je n'avais pas l'habitude de manier cette arme. Elle m'évita néanmoins de me faire tuer, mais la blessure que je reçu alors à la jambe ne se referma plus jamais. Néanmoins, après avoir paré sa lance qui visait mon ventre à l'origine, je parvint à lui infliger un coup fatal, lui transperçant l’œil.
Le vieux père marqua une pose, les yeux dans le vide, ramené des années en arrière, comme à chaque fois qu'il se remémorait ses aventures.
-Et après !
-Et après c'était fini. Nous avions gagné. Mais pas sans dommages, malheureusement. Plus jamais je ne parvint à marcher sans canne. Quant à Jeremy, il perdit dans la bataille l'usage de la moitié inférieure de son corps. Il était temps pour nous de nous séparer. Cette quête était la dernière de notre équipage, mais le butin fut l'apothéose de nos aventures. Des rivières d'émeraudes. Nous fumes riches, tous. Chacun prit alors un chemin différent, et je n'ai plus jamais revu aucun d'entre eux. Avec ma nouvelle fortune, j'ai créé l'empire marchand O'hara et je me suis installé à Marie-Joie. Nous n'avons plus jamais manqué de rien.
-J'adore cette histoire ! S'écria la petite Dana en se mettant debout d'un bond sur son lit, éjectant au passage Naïsha qui poussa un miaulement surpris lorsqu'elle s'écrasa deux mètres plus loin. La petite fille s'arma de son javelot imaginaire pour combattre son ennemi tout autant imaginaire. Prends ça, sale roi des Frek !
Cormac O'hara poussa un rire tonitruant, tandis que Naïsha lâcha un feulement rancunier.
-Un jour aussi, je serai une aventurière. Je chercherai des trésors ! Je chasserai des pirates ! Je combattrai des monstres sanguinaires. Dit-elle en se jetant sur Naïsha pour illustrer ses propos. Naïsha qui, en pauvre petite tigresse tyrannisée, ne put se retenir de couiner en se débattant. Je serai aussi forte que papa !
-Ahah, assurément tu le seras ! Mais il te reste bien des années avant d'y songer, et bien des centimètres à acquérir. Et pour grandir, il faut dormir. Alors au lit, matelot !
Serrant son bébé tigre contre elle, la petite ferma les yeux, les paupières pleines de rêves.
Bien que Dana manquait d'une mère depuis sa naissance, elle ne ressentit jamais un vide en elle. Elle était toujours entourée de gens pour la servir, la pouponner, la bercer. Et son père était toujours à la maison. Son enfance fut joyeuse en tout point. Jamais elle ne ressentit la faim. Jamais elle ne ressentit la peur. Jamais elle ne ressentit la haine. D'ailleurs, tout le monde aimait cette petite fille qui, en plus d'être mignonne, était d'une gentillesse sans pareil. Son père l'avait élevé comme cela. Dana était ainsi chouchoutée aussi bien par les servantes que par les gardes de la demeure familiale.
Habituée au luxe, à la soie et aux cadeaux, elle ne manqua jamais de rien, de toute son enfance. C'est ainsi qu'à ces sept ans, son père lui offrit sa dernière envie : Naïsha. Un bébé tigre de quelques mois à peine, récupéré sur une île de Grand Line par des trappeurs travaillant pour lui, Cormac O'hara. Trop jeune pour que s'éveille ses instincts sauvages, l'animal devint vite la meilleure amie de Dana. A partir de ce jour, on ne vit plus jamais l'une sans l'autre.
Son enfance se déroula sans encombre. La petite était bien éduquée. Elle apprenait le violon et entretenait son corps de jeune femme en devenir en pratiquant le judo, discipline dans laquelle son père excellait lorsqu'il pouvait marcher sans canne. Lors de son adolescence, elle fut aussi formée à la gestion d'un empire commercial, vu qu'il était évident qu'elle hériterait de celui de son père. Plus les années passaient, et plus elle oublia ses rêves d'aventures pour se concentrer exclusivement sur l'accroissement toujours plus important des finances de sa famille.
Mais plus elle gagnait en maturité, plus elle se rendait compte aussi que son père était malheureux. Craint par la plupart des gens socialement inférieurs à lui, méprisé par les nobles de bonne naissance, il n'avait pas véritablement de proches. Si bien qu'elle se mit en tête qu'il lui fallait une nouvelle femme pour l'accompagner dans ses vieux jours. Elle s'acharna donc à lui présenter sans relâche un jour son professeur, le lendemain la femme de ménage de l'aile Ouest du manoir, la semaine d'après la fille d'un marine haut gradé... Et fini enfin par parvenir à ses fins.
Mira, bientôt O'hara, parvint à chasser les araignées de la tête de Cormac. Elle fit même mieux que ça. Alors que Dana venait d'avoir dix-sept ans, elle offrit à son mari une petite fille, Aina. Un nouveau bébé à gâter et à voir grandir. L'homme resplendissait. Dana, quant à elle, était aussi folle de joie d'avoir une petite sœur. Tout le monde semblait baigner dans un bonheur certain, jusqu'à ce jour de printemps où l'adolescente rentra dans le bureau de son père pour le voir la tête prit entre les mains.
-Nous sommes ruinés.
Alors que tout semblait bien huilé quelques mois auparavant, tout s'écroulait. Tel magasin ne vendait plus. Tel magasin ne parvenait plus à s'approvisionner. Tel magasin avait été détruit par un pirate. Tel magasin venait d'écouler tout son stock dans une grosse commande avant de s'apercevoir que l'argent était faux. Tout ça en une semaine.
Cormac venait de perdre son empire. Il n'était même plus propriétaire des locaux, ne pouvant payer les employés et alors que des nouvelles taxes apparaissaient, comme par hasard. Les ennemis de l'empire O'hara étaient nombreux, mais jamais ils n'étaient parvenus à le couler. Mais ils y étaient finalement arrivés, profitant probablement de la baisse d'attention de Cormac, celle-ci focalisée sur la petite Aina.
Dana, épouvantée, savait ce que cela signifiait. S'ils n'avaient plus d'argent, ils ne pourraient jamais continuer à vivre à Marie-Joie. Ce qu'il leur restait aurait certainement put faire vivre deux personnes, mais quatre... Au loin, les cris du bébé percèrent ses tympans. Il n'était pas acceptable qu'Aina n'ai pas le droit à la même enfance qu'elle.
-Je vais partir.
Cormac était un homme intelligent, il ne dit rien. Il ne pouvait l'encourager, car il l'aimait et ne voulait pas la voir partir. Mais il ne pouvait l'empêcher, car il savait que c'était ce qui devait être fait.
-Je vous enverrai de l'argent tous les mois. Je chercherai des trésors ! Je chasserai des pirates ! Je combattrai des monstres sanguinaires. Et je rebâtirai l'empire O'hara.
Elle partit le mois suivant, non sans larmes. Son statut de noble lui avait permit d'obtenir sans difficulté un badge de chasseur de prime. Elle emporta dans sa valise des vêtements luxueux, Naïsha, son violon et le kit du parfait aventurier comme l'avait été son père. A savoir un revolver classique dont elle ne savait pas se servir, une réserve de balle, et un poignard recourbé qu'elle ne savait pas manier. Peu importe, elle apprendrait sur le tas.
Elle se savait néanmoins trop faible pour affronter les terribles pirates de l'archipel Shabondy, tout proche, et se fit emmener jusqu'à West Blue.
-Prends garde, monde. J'arrive.
Pendue aux lèvres de son père, la petite Dana écoutait l'histoire qu'elle avait déjà entendue des dizaines de fois du haut de ses sept ans. Dans ses bras, Naïsha semblait elle aussi très attentive, les oreilles dressées sur sa tête.
-Soudain, la bête se jeta sur moi ! Conta-t-il à l'aide de grand geste en direction de sa fille pour donner encore plus de relief à son histoire. J'étais fait ! Je pouvais dire au revoir au trésor que gardait le roi dans son palais, ainsi qu'à ma vie. Mais alors que tout semblait perdu, Jeremy, mon fidèle second, décocha d'en dehors de l’arène un tir de javelot qui vint se ficher entre les yeux du monstre. Le chaos céda bientôt place à la stupéfaction des indigènes lorsque mon équipage partit à l'assaut des guerriers pour me sauver.
Mais le roi ne l'entendait pas de cette oreille. Il sauta de son trône directement jusqu'au centre de l’arène, en face de moi. Il était un combattant hors pair, et ce duel, qui fut mon dernier, fut exceptionnel. Tout d'abord il fut à sens unique, car en effet même si j'avais récupéré le javelot de Jeremy, je n'avais pas l'habitude de manier cette arme. Elle m'évita néanmoins de me faire tuer, mais la blessure que je reçu alors à la jambe ne se referma plus jamais. Néanmoins, après avoir paré sa lance qui visait mon ventre à l'origine, je parvint à lui infliger un coup fatal, lui transperçant l’œil.
Le vieux père marqua une pose, les yeux dans le vide, ramené des années en arrière, comme à chaque fois qu'il se remémorait ses aventures.
-Et après !
-Et après c'était fini. Nous avions gagné. Mais pas sans dommages, malheureusement. Plus jamais je ne parvint à marcher sans canne. Quant à Jeremy, il perdit dans la bataille l'usage de la moitié inférieure de son corps. Il était temps pour nous de nous séparer. Cette quête était la dernière de notre équipage, mais le butin fut l'apothéose de nos aventures. Des rivières d'émeraudes. Nous fumes riches, tous. Chacun prit alors un chemin différent, et je n'ai plus jamais revu aucun d'entre eux. Avec ma nouvelle fortune, j'ai créé l'empire marchand O'hara et je me suis installé à Marie-Joie. Nous n'avons plus jamais manqué de rien.
-J'adore cette histoire ! S'écria la petite Dana en se mettant debout d'un bond sur son lit, éjectant au passage Naïsha qui poussa un miaulement surpris lorsqu'elle s'écrasa deux mètres plus loin. La petite fille s'arma de son javelot imaginaire pour combattre son ennemi tout autant imaginaire. Prends ça, sale roi des Frek !
Cormac O'hara poussa un rire tonitruant, tandis que Naïsha lâcha un feulement rancunier.
-Un jour aussi, je serai une aventurière. Je chercherai des trésors ! Je chasserai des pirates ! Je combattrai des monstres sanguinaires. Dit-elle en se jetant sur Naïsha pour illustrer ses propos. Naïsha qui, en pauvre petite tigresse tyrannisée, ne put se retenir de couiner en se débattant. Je serai aussi forte que papa !
-Ahah, assurément tu le seras ! Mais il te reste bien des années avant d'y songer, et bien des centimètres à acquérir. Et pour grandir, il faut dormir. Alors au lit, matelot !
Serrant son bébé tigre contre elle, la petite ferma les yeux, les paupières pleines de rêves.
Bien que Dana manquait d'une mère depuis sa naissance, elle ne ressentit jamais un vide en elle. Elle était toujours entourée de gens pour la servir, la pouponner, la bercer. Et son père était toujours à la maison. Son enfance fut joyeuse en tout point. Jamais elle ne ressentit la faim. Jamais elle ne ressentit la peur. Jamais elle ne ressentit la haine. D'ailleurs, tout le monde aimait cette petite fille qui, en plus d'être mignonne, était d'une gentillesse sans pareil. Son père l'avait élevé comme cela. Dana était ainsi chouchoutée aussi bien par les servantes que par les gardes de la demeure familiale.
Habituée au luxe, à la soie et aux cadeaux, elle ne manqua jamais de rien, de toute son enfance. C'est ainsi qu'à ces sept ans, son père lui offrit sa dernière envie : Naïsha. Un bébé tigre de quelques mois à peine, récupéré sur une île de Grand Line par des trappeurs travaillant pour lui, Cormac O'hara. Trop jeune pour que s'éveille ses instincts sauvages, l'animal devint vite la meilleure amie de Dana. A partir de ce jour, on ne vit plus jamais l'une sans l'autre.
Son enfance se déroula sans encombre. La petite était bien éduquée. Elle apprenait le violon et entretenait son corps de jeune femme en devenir en pratiquant le judo, discipline dans laquelle son père excellait lorsqu'il pouvait marcher sans canne. Lors de son adolescence, elle fut aussi formée à la gestion d'un empire commercial, vu qu'il était évident qu'elle hériterait de celui de son père. Plus les années passaient, et plus elle oublia ses rêves d'aventures pour se concentrer exclusivement sur l'accroissement toujours plus important des finances de sa famille.
Mais plus elle gagnait en maturité, plus elle se rendait compte aussi que son père était malheureux. Craint par la plupart des gens socialement inférieurs à lui, méprisé par les nobles de bonne naissance, il n'avait pas véritablement de proches. Si bien qu'elle se mit en tête qu'il lui fallait une nouvelle femme pour l'accompagner dans ses vieux jours. Elle s'acharna donc à lui présenter sans relâche un jour son professeur, le lendemain la femme de ménage de l'aile Ouest du manoir, la semaine d'après la fille d'un marine haut gradé... Et fini enfin par parvenir à ses fins.
Mira, bientôt O'hara, parvint à chasser les araignées de la tête de Cormac. Elle fit même mieux que ça. Alors que Dana venait d'avoir dix-sept ans, elle offrit à son mari une petite fille, Aina. Un nouveau bébé à gâter et à voir grandir. L'homme resplendissait. Dana, quant à elle, était aussi folle de joie d'avoir une petite sœur. Tout le monde semblait baigner dans un bonheur certain, jusqu'à ce jour de printemps où l'adolescente rentra dans le bureau de son père pour le voir la tête prit entre les mains.
-Nous sommes ruinés.
Alors que tout semblait bien huilé quelques mois auparavant, tout s'écroulait. Tel magasin ne vendait plus. Tel magasin ne parvenait plus à s'approvisionner. Tel magasin avait été détruit par un pirate. Tel magasin venait d'écouler tout son stock dans une grosse commande avant de s'apercevoir que l'argent était faux. Tout ça en une semaine.
Cormac venait de perdre son empire. Il n'était même plus propriétaire des locaux, ne pouvant payer les employés et alors que des nouvelles taxes apparaissaient, comme par hasard. Les ennemis de l'empire O'hara étaient nombreux, mais jamais ils n'étaient parvenus à le couler. Mais ils y étaient finalement arrivés, profitant probablement de la baisse d'attention de Cormac, celle-ci focalisée sur la petite Aina.
Dana, épouvantée, savait ce que cela signifiait. S'ils n'avaient plus d'argent, ils ne pourraient jamais continuer à vivre à Marie-Joie. Ce qu'il leur restait aurait certainement put faire vivre deux personnes, mais quatre... Au loin, les cris du bébé percèrent ses tympans. Il n'était pas acceptable qu'Aina n'ai pas le droit à la même enfance qu'elle.
-Je vais partir.
Cormac était un homme intelligent, il ne dit rien. Il ne pouvait l'encourager, car il l'aimait et ne voulait pas la voir partir. Mais il ne pouvait l'empêcher, car il savait que c'était ce qui devait être fait.
-Je vous enverrai de l'argent tous les mois. Je chercherai des trésors ! Je chasserai des pirates ! Je combattrai des monstres sanguinaires. Et je rebâtirai l'empire O'hara.
Elle partit le mois suivant, non sans larmes. Son statut de noble lui avait permit d'obtenir sans difficulté un badge de chasseur de prime. Elle emporta dans sa valise des vêtements luxueux, Naïsha, son violon et le kit du parfait aventurier comme l'avait été son père. A savoir un revolver classique dont elle ne savait pas se servir, une réserve de balle, et un poignard recourbé qu'elle ne savait pas manier. Peu importe, elle apprendrait sur le tas.
Elle se savait néanmoins trop faible pour affronter les terribles pirates de l'archipel Shabondy, tout proche, et se fit emmener jusqu'à West Blue.
-Prends garde, monde. J'arrive.
>> Test RP
Ah... Qu'il est bon de sentir enfin le parfum des fleurs après des jours de galère...
Quand on est issu d'une famille noble qui n'a jamais manqué de rien, la première chose qui frappe en mer, c'est la saleté. Plus d'une semaine que Dana avait quitté l'île précédente ! Une semaine à économiser l'eau pour pouvoir pourvoir aux besoins naturels de l'homme, qu'on lui avait dit. Bien que pour elle prendre régulièrement des douches faisait parti des besoins naturels, apparemment tous ne partageaient pas son avis. Elle avait donc dû lutter contre la sueur, l'haleine et la crasse des matelots, sans compter la sienne. Répugnant. Mais tout ça était enfin terminé, car le port était en vu. Et elle pouvait sentir les fleurs d'ici.
Prary City. Une ville connue pour ses parfums, sa couture et ses hôtels hors de prix. Dana en bavait d'avance. Elle savait qu'elle avait les moyens de se payer une nuitée dans une chambre luxueuse, et programmait déjà le déroulement de la soirée. D'abord un bain, pour elle et pour Naïsha qui avait le poil tout collé par le sel. Ensuite un dîner sur la terrasse, quand les grenouilles commenceraient à coasser dans le petit jardin. Enfin une bonne nuit dans un lit douillet, et une grasse matinée.
-V'là m'zelle, z'êtes arrivé. J'espère qu'vous avez fait bon voyage en not' charmant' compagnie !
Le capitaine lui présentait la passerelle de débarquement, à grand renfort de courbettes. L'homme, barbu, puant, le regard sur elle beaucoup trop appuyé a son goût et au goût de Naïsha, lui barrait en partie la route. De sorte que pour passer, elle était obligée de se coller à lui. Gros pervers. Néanmoins elle ne voulait pas perdre de temps et s'exécuta, non sans un feulement de la tigresse qui la suivait.
-Au plaisir, m'zelle ! Allez les gars ! On n'a pas qu'ça à fout' ! Chargez les barils, et on r'part !
Dana tacha de vite oublier cet équipage de crasseux et se dirigea vers le centre de la ville, en chasse d'un hôtel. Étrangement, les indigènes semblaient s'écarter de sa route, comme s'ils n'avaient pas l'habitude de voir se promener une jeune fille accompagnée d'un tigre presque aussi haut qu'elle. Bizarre. Qu'importe au final, tant qu'on ne lui refusait pas son bain. Mais au moment de passer la porte de l'hôtel, le drame survint.
L'argent, disparu. Immédiatement elle comprit, et se revit se coller au capitaine du navire qui l'avait transporté jusque là. Au loin, elle pouvait voir le bateau mettre les voiles vers de nouveaux horizons. Avec ses berrys.
-Ah les infâmes, les malappris, les sacripants, les enculés, les fils de... La douleur m’égare...
Mais Dana avait beau essayer de se calmer, de souffler profondément, le fait est qu'elle venait de dire adieu à un bain, un repas, un bon lit. Comme la gamine pourrie gâtée qu'elle était, elle se mis à pleurer de frustration devant tant d'injustice. C'était presque pire que le jour où son père avait refusé catégoriquement de lui acheter une douzième peluche géante. A cet instant, elle voulait mourir. Assise par terre, la tête baissée, elle ne vit pas l'homme approcher.
-Ooooooh, mais quelle créature diviiiiiiiine !
Se redressant, elle put voir son interlocuteur. Un dandy. Queue de pie, haut de forme, monocle, moyennement grand. Il était accompagné de deux mastodontes à ses côtés. Muscles, Crânes rasés, mâchoires en avant, légèrement courbés. Le noble désignait Naïsha.
-Cette chaaaaaarmante créature est à vous, mademoiseeeeeelle ?
Méfiante, Dana hocha simplement la tête.
-Ouiiiiii, ouiiiiiii, elle sera parfaiiiiiiite devant la cheminée. Je vous en offre, huuuuuuuuuum, vingt mille berrys.
Et, joignant le geste à la parole, il tira de la poche de son veston une imposante liasse de billets. Les yeux de la jeune fille se mirent à briller plus que d'habitude. Son père avait d'ailleurs toujours dit que, si ses yeux étaient dorés, c'est parce qu'ils reflétaient tout l'or du monde. Néanmoins elle était dubitative. Allait-elle vraiment se séparer de Naïsha, sa plus vieille amie, contre vingt mille malheureux berrys ? Est-ce que ça en valait le coup ? Elle posa son regard sur la tigresse qui, semblant comprendre, secoua frénétiquement la tête en gémissant.
Oui, ça en valait le coup.
-C'est d'accord !
-Excelleeeeeeeeeeent ! Trazan, occupez-vous de l'animal.
Le garde du corps de droite tira un couteau de sa ceinture et s'approcha. Naïsha, en pleurs (parce que oui, la tigresse était capable de pleurer et même de rire), tenta de s'enfuir et y parvint. Elle échappa à l'assassin et s'échappa en courant dans la rue principale, tandis que le gorille se lançait à sa poursuite.
-Ne vous inquiétez pas, ma chèèèèèèèèèère. Trazan va s'en sortir. Puis-je vous offrir une tasse de thé en attendaaaaaaaant ?
-Oh, avec plaisir.
Il l'emmena dans un petit salon de thé, la taverne des riches, et ils s'assirent face à face dans des fauteuils rembourrés tandis que le second garde du corps restait debout devant la table. Le lieu était vide à cette heure avancée de l'après-midi.
L'homme, qui se faisait appeler professeur Porter, refusait d'effectuer la transaction tant que la bête ne serait pas morte à ses pieds. Ce qui ne prendrait guèèèèèèèèèèère de temps, avait-il dit en poussant un petit rire fluet. Dana était donc contrainte à attendre et forcée à faire la discussion. Ils parlèrent donc de vêtements, du haut statut du noble et de leur délicieuuuuuux thééééééé. Jusqu'à ce que le professeur commence lui aussi à trouver le temps long.
-Par tout les diaaaaables, mais que fait donc Trazan ? Drawin, s'il vous plaiiiiiit, allez donc lui donner un coup de main, qu'on en finiiiiiisse.
Le gorille semblait un peu perdu. Il posa son regard sur Dana, méfiant, avant de répliquer à son employeur.
-J'dois pas vous laissez seul, patron.
Il était évident qu'il parlait de la jeune fille, mais la petite saisit l'occasion pour essayer de le faire enfin partir.
-Oh non monsieur, ne nous laissez pas ! Et si nous nous faisions attaquer ? J'ai si peur si je n'ai personne pour me protéger !
Le professeur Porter poussa à nouveau son petit rire insupportable. Visiblement, il la croyait inoffensive. Gagné.
-Vous voyez mon cheeeeeeer, vous vous en fait trooooooooop. Allez-y, maintenant.
Le garde du corps, après une dernière hésitation, s'exécuta. Presque seuls, excepté le propriétaire des lieux non loin, Dana se prépara à agir. Elle savait que les billets se trouvaient dans le veston. Le professeur ne se méfiait absolument pas d'elle. Elle pourrait agir quand l'occasion se présenterait, c'est à dire quand ils seraient absolument sans aucun témoin. Ce qui, elle l'espérait, ne saurait tarder.
Dehors, des cris apeurés commencèrent à retentir. *Enfin !* Se dit Dana, qui tendit tout son corps, près à l'assaut. Comme prévu, le propriétaire du salon, au bout de quelques instants, sorti voir ce qui se passait devant son établissement.
-Et sinooooooon ? Vous préfèrez la camomille ou la vervaiiiiiiiiine ?
-Les kansetsu-waza !
-Huuuuuuum ? Veuillez m'excuseeeeeer ?
Se redressant vivement, elle pivota autour de la table pour se trouver à la gauche du professeur, tout en attrapant son bras. Comme à l’entraînement de judo, elle tendit ce dernier en arrière et exerça une pression sur l'arrière du coude, forçant le professeur à se pencher sur la table sous peine d'avoir le bras brisé. Celui-ci poussa un petit cri mais n'eut guère le temps d'appeler au secours. En effet Dana, lâchant le bras, saisi l'arrière de la tête du noble pour l'aplatir sur la table qui se renversa. La jeune fille prit le temps de vérifier que l'homme était bien assommé, prête à donner d'autres coups si nécessaire, puis plongea la main dans son veston et en ressortit la liasse de billet. Transaction accomplie ! Maintenant, il s'agissait de ne pas trop traîner.
Dehors, le propriétaire regardait, effaré, les gens courir dans la rue. Tous semblaient terrifiés, et l'avenue c'était transformé en un flot humain hurlant se dirigeant vers le nord. Donc, il fallait aller vers le sud.
Après quelques minutes à courir, tentant de prendre des raccourcis en empruntant des ruelles adjacentes et en continuant de se référer aux cris, Dana tomba enfin sur ce qu'elle cherchait : Naïsha qui courrait toujours, deux gardes du corps essoufflés à sa suite. La jeune fille porta les doigts à sa bouche et siffla.
-Naïsha !
La tigresse, reconnaissant la voix de Dana, changea instantanément sa trajectoire pour passer devant elle. D'un bond élégant, la jeune fille se retrouva à califourchon sur le dos de la bête, sans que celle-ci ne ralentisse sa course. Maintenant, il fallait semer les deux gorilles qui ne voulaient rien lâcher. Mais elle avait confiance en sa partenaire. D'une petite tape elle lui flatta le flanc et, s'approchant de son oreille, lui murmura.
-Bien joué pour tout à l'heure. Tu as été parfaite.
L'animal poussa un petit rire, visiblement aussi fière de leur coup. Mais Dana réfléchissait. Il fallait vraiment trouver un moyen de se débarrasser définitivement de ces gorilles qui les suivaient, car même s'ils parvenaient à les semer elle ne serait pas tranquille.
-Naïsha, prends à droite là. J'ai une idée.
Avant de retrouver la tigresse, elle avait couru à travers la ville et était passé devant un bâtiment qui pourrait bien résoudre ses problème. C'est ainsi que quelques minutes plus tard, elle déboula devant le QG de la Marine sur l'île. Sitôt en vue, cependant, les gardes postés devant s'écrièrent !
-Le tigre ! le voilà ! En joue ! Attendez ! Il y a quelqu'un sur son dos ! Une fille ?
-AHHHHH ! Aidez-moi ! Je suis poursuivie par des méchants messieurs qui me veulent du maaaaaaal !
Dana joignit sa supplique de bruyants pleurs. Toujours apitoyer les gens pour qu'ils nous aident.
-Mais... Mais... Et le tigre !
La jeune fille arriva devant les marines et Naïsha s'arrêta. Toujours aucun coup de feu n'avait été tiré par les soldats dubitatifs.
-C'est mon animal, elle est parfaitement inoffensive... Montre comme tu es inoffensive, Naïsha.
-...
…
…
…
Miaou ?
-Par les Sea Wolf ! Elle dit vrai ! Arrêtez ces brutes sanguinaires qui en veulent à cette pauvre mignonne jeune fille !
Et c'est ainsi que Drawin et Trazan furent proprement tabassés et emmenés finir la journée derrière les barreaux. Le professeur Porter fut pris en charge par l'hopital de l'île. Apparemment, il se réveilla avec un sérieux mal de crâne et une amnésie des heures précédant son accident. Le propriétaire du salon de thé, lui, n'avait jamais vraiment porté attention sur la jeune fille qui l'accompagnait, et fut incapable de la décrire. Dana et Naïsha, quant à eux, passèrent la meilleure nuit depuis des semaines, profitant au maximum du confort que pouvait leur accorder vingt mille berrys.
Quand je vous disais que Dana était une fille gentille, sauf en matière d'argent...
Quand on est issu d'une famille noble qui n'a jamais manqué de rien, la première chose qui frappe en mer, c'est la saleté. Plus d'une semaine que Dana avait quitté l'île précédente ! Une semaine à économiser l'eau pour pouvoir pourvoir aux besoins naturels de l'homme, qu'on lui avait dit. Bien que pour elle prendre régulièrement des douches faisait parti des besoins naturels, apparemment tous ne partageaient pas son avis. Elle avait donc dû lutter contre la sueur, l'haleine et la crasse des matelots, sans compter la sienne. Répugnant. Mais tout ça était enfin terminé, car le port était en vu. Et elle pouvait sentir les fleurs d'ici.
Prary City. Une ville connue pour ses parfums, sa couture et ses hôtels hors de prix. Dana en bavait d'avance. Elle savait qu'elle avait les moyens de se payer une nuitée dans une chambre luxueuse, et programmait déjà le déroulement de la soirée. D'abord un bain, pour elle et pour Naïsha qui avait le poil tout collé par le sel. Ensuite un dîner sur la terrasse, quand les grenouilles commenceraient à coasser dans le petit jardin. Enfin une bonne nuit dans un lit douillet, et une grasse matinée.
-V'là m'zelle, z'êtes arrivé. J'espère qu'vous avez fait bon voyage en not' charmant' compagnie !
Le capitaine lui présentait la passerelle de débarquement, à grand renfort de courbettes. L'homme, barbu, puant, le regard sur elle beaucoup trop appuyé a son goût et au goût de Naïsha, lui barrait en partie la route. De sorte que pour passer, elle était obligée de se coller à lui. Gros pervers. Néanmoins elle ne voulait pas perdre de temps et s'exécuta, non sans un feulement de la tigresse qui la suivait.
-Au plaisir, m'zelle ! Allez les gars ! On n'a pas qu'ça à fout' ! Chargez les barils, et on r'part !
Dana tacha de vite oublier cet équipage de crasseux et se dirigea vers le centre de la ville, en chasse d'un hôtel. Étrangement, les indigènes semblaient s'écarter de sa route, comme s'ils n'avaient pas l'habitude de voir se promener une jeune fille accompagnée d'un tigre presque aussi haut qu'elle. Bizarre. Qu'importe au final, tant qu'on ne lui refusait pas son bain. Mais au moment de passer la porte de l'hôtel, le drame survint.
L'argent, disparu. Immédiatement elle comprit, et se revit se coller au capitaine du navire qui l'avait transporté jusque là. Au loin, elle pouvait voir le bateau mettre les voiles vers de nouveaux horizons. Avec ses berrys.
-Ah les infâmes, les malappris, les sacripants, les enculés, les fils de... La douleur m’égare...
Mais Dana avait beau essayer de se calmer, de souffler profondément, le fait est qu'elle venait de dire adieu à un bain, un repas, un bon lit. Comme la gamine pourrie gâtée qu'elle était, elle se mis à pleurer de frustration devant tant d'injustice. C'était presque pire que le jour où son père avait refusé catégoriquement de lui acheter une douzième peluche géante. A cet instant, elle voulait mourir. Assise par terre, la tête baissée, elle ne vit pas l'homme approcher.
-Ooooooh, mais quelle créature diviiiiiiiine !
Se redressant, elle put voir son interlocuteur. Un dandy. Queue de pie, haut de forme, monocle, moyennement grand. Il était accompagné de deux mastodontes à ses côtés. Muscles, Crânes rasés, mâchoires en avant, légèrement courbés. Le noble désignait Naïsha.
-Cette chaaaaaarmante créature est à vous, mademoiseeeeeelle ?
Méfiante, Dana hocha simplement la tête.
-Ouiiiiii, ouiiiiiii, elle sera parfaiiiiiiite devant la cheminée. Je vous en offre, huuuuuuuuuum, vingt mille berrys.
Et, joignant le geste à la parole, il tira de la poche de son veston une imposante liasse de billets. Les yeux de la jeune fille se mirent à briller plus que d'habitude. Son père avait d'ailleurs toujours dit que, si ses yeux étaient dorés, c'est parce qu'ils reflétaient tout l'or du monde. Néanmoins elle était dubitative. Allait-elle vraiment se séparer de Naïsha, sa plus vieille amie, contre vingt mille malheureux berrys ? Est-ce que ça en valait le coup ? Elle posa son regard sur la tigresse qui, semblant comprendre, secoua frénétiquement la tête en gémissant.
Oui, ça en valait le coup.
-C'est d'accord !
-Excelleeeeeeeeeeent ! Trazan, occupez-vous de l'animal.
Le garde du corps de droite tira un couteau de sa ceinture et s'approcha. Naïsha, en pleurs (parce que oui, la tigresse était capable de pleurer et même de rire), tenta de s'enfuir et y parvint. Elle échappa à l'assassin et s'échappa en courant dans la rue principale, tandis que le gorille se lançait à sa poursuite.
-Ne vous inquiétez pas, ma chèèèèèèèèèère. Trazan va s'en sortir. Puis-je vous offrir une tasse de thé en attendaaaaaaaant ?
-Oh, avec plaisir.
Il l'emmena dans un petit salon de thé, la taverne des riches, et ils s'assirent face à face dans des fauteuils rembourrés tandis que le second garde du corps restait debout devant la table. Le lieu était vide à cette heure avancée de l'après-midi.
L'homme, qui se faisait appeler professeur Porter, refusait d'effectuer la transaction tant que la bête ne serait pas morte à ses pieds. Ce qui ne prendrait guèèèèèèèèèèère de temps, avait-il dit en poussant un petit rire fluet. Dana était donc contrainte à attendre et forcée à faire la discussion. Ils parlèrent donc de vêtements, du haut statut du noble et de leur délicieuuuuuux thééééééé. Jusqu'à ce que le professeur commence lui aussi à trouver le temps long.
-Par tout les diaaaaables, mais que fait donc Trazan ? Drawin, s'il vous plaiiiiiit, allez donc lui donner un coup de main, qu'on en finiiiiiisse.
Le gorille semblait un peu perdu. Il posa son regard sur Dana, méfiant, avant de répliquer à son employeur.
-J'dois pas vous laissez seul, patron.
Il était évident qu'il parlait de la jeune fille, mais la petite saisit l'occasion pour essayer de le faire enfin partir.
-Oh non monsieur, ne nous laissez pas ! Et si nous nous faisions attaquer ? J'ai si peur si je n'ai personne pour me protéger !
Le professeur Porter poussa à nouveau son petit rire insupportable. Visiblement, il la croyait inoffensive. Gagné.
-Vous voyez mon cheeeeeeer, vous vous en fait trooooooooop. Allez-y, maintenant.
Le garde du corps, après une dernière hésitation, s'exécuta. Presque seuls, excepté le propriétaire des lieux non loin, Dana se prépara à agir. Elle savait que les billets se trouvaient dans le veston. Le professeur ne se méfiait absolument pas d'elle. Elle pourrait agir quand l'occasion se présenterait, c'est à dire quand ils seraient absolument sans aucun témoin. Ce qui, elle l'espérait, ne saurait tarder.
Dehors, des cris apeurés commencèrent à retentir. *Enfin !* Se dit Dana, qui tendit tout son corps, près à l'assaut. Comme prévu, le propriétaire du salon, au bout de quelques instants, sorti voir ce qui se passait devant son établissement.
-Et sinooooooon ? Vous préfèrez la camomille ou la vervaiiiiiiiiine ?
-Les kansetsu-waza !
-Huuuuuuum ? Veuillez m'excuseeeeeer ?
Se redressant vivement, elle pivota autour de la table pour se trouver à la gauche du professeur, tout en attrapant son bras. Comme à l’entraînement de judo, elle tendit ce dernier en arrière et exerça une pression sur l'arrière du coude, forçant le professeur à se pencher sur la table sous peine d'avoir le bras brisé. Celui-ci poussa un petit cri mais n'eut guère le temps d'appeler au secours. En effet Dana, lâchant le bras, saisi l'arrière de la tête du noble pour l'aplatir sur la table qui se renversa. La jeune fille prit le temps de vérifier que l'homme était bien assommé, prête à donner d'autres coups si nécessaire, puis plongea la main dans son veston et en ressortit la liasse de billet. Transaction accomplie ! Maintenant, il s'agissait de ne pas trop traîner.
Dehors, le propriétaire regardait, effaré, les gens courir dans la rue. Tous semblaient terrifiés, et l'avenue c'était transformé en un flot humain hurlant se dirigeant vers le nord. Donc, il fallait aller vers le sud.
Après quelques minutes à courir, tentant de prendre des raccourcis en empruntant des ruelles adjacentes et en continuant de se référer aux cris, Dana tomba enfin sur ce qu'elle cherchait : Naïsha qui courrait toujours, deux gardes du corps essoufflés à sa suite. La jeune fille porta les doigts à sa bouche et siffla.
-Naïsha !
La tigresse, reconnaissant la voix de Dana, changea instantanément sa trajectoire pour passer devant elle. D'un bond élégant, la jeune fille se retrouva à califourchon sur le dos de la bête, sans que celle-ci ne ralentisse sa course. Maintenant, il fallait semer les deux gorilles qui ne voulaient rien lâcher. Mais elle avait confiance en sa partenaire. D'une petite tape elle lui flatta le flanc et, s'approchant de son oreille, lui murmura.
-Bien joué pour tout à l'heure. Tu as été parfaite.
L'animal poussa un petit rire, visiblement aussi fière de leur coup. Mais Dana réfléchissait. Il fallait vraiment trouver un moyen de se débarrasser définitivement de ces gorilles qui les suivaient, car même s'ils parvenaient à les semer elle ne serait pas tranquille.
-Naïsha, prends à droite là. J'ai une idée.
Avant de retrouver la tigresse, elle avait couru à travers la ville et était passé devant un bâtiment qui pourrait bien résoudre ses problème. C'est ainsi que quelques minutes plus tard, elle déboula devant le QG de la Marine sur l'île. Sitôt en vue, cependant, les gardes postés devant s'écrièrent !
-Le tigre ! le voilà ! En joue ! Attendez ! Il y a quelqu'un sur son dos ! Une fille ?
-AHHHHH ! Aidez-moi ! Je suis poursuivie par des méchants messieurs qui me veulent du maaaaaaal !
Dana joignit sa supplique de bruyants pleurs. Toujours apitoyer les gens pour qu'ils nous aident.
-Mais... Mais... Et le tigre !
La jeune fille arriva devant les marines et Naïsha s'arrêta. Toujours aucun coup de feu n'avait été tiré par les soldats dubitatifs.
-C'est mon animal, elle est parfaitement inoffensive... Montre comme tu es inoffensive, Naïsha.
-...
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…
…
Miaou ?
-Par les Sea Wolf ! Elle dit vrai ! Arrêtez ces brutes sanguinaires qui en veulent à cette pauvre mignonne jeune fille !
Et c'est ainsi que Drawin et Trazan furent proprement tabassés et emmenés finir la journée derrière les barreaux. Le professeur Porter fut pris en charge par l'hopital de l'île. Apparemment, il se réveilla avec un sérieux mal de crâne et une amnésie des heures précédant son accident. Le propriétaire du salon de thé, lui, n'avait jamais vraiment porté attention sur la jeune fille qui l'accompagnait, et fut incapable de la décrire. Dana et Naïsha, quant à eux, passèrent la meilleure nuit depuis des semaines, profitant au maximum du confort que pouvait leur accorder vingt mille berrys.
Quand je vous disais que Dana était une fille gentille, sauf en matière d'argent...
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Informations IRL
- Prénom : L.
Age : 22 ans.
Aime : Les blagounettes et les gens de ce forum, j'espère ^^.
N'aime pas :Pas grand chose.
Personnage préféré de One Piece :Dur. Sanji ?
Caractère : (définissez vous en quelques mots)Caractère indéfinissable. Faut me connaître ^^.
Fais du RP depuis : Pas mal de temps maintenant, je ne compte plus les années.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Probablement tous les jours.
Comment avez vous connu le forum ? Topsite.
Dernière édition par Dana O'hara le Ven 24 Mai 2013 - 16:18, édité 2 fois