Megumi Grey

Le mois de mai nous offre une certaine splendeur du temps, il nous fait cadeau de centaines, milliers de petites fleurs où les frelons et insectes en tout genre viennent en cueillir le nectar. Un ciel bleu d'une pureté rare apparaît après une forte pluie. Il y avait aussi cette luminosité étonnante dont le soleil fait don ainsi que toutes les merveilles que mère nature nous donne grâce de voir, de sentir et de toucher par notre propre personne. Nous sommes en printemps, un jour du cinquième mois de l'année 1614, une tignasse rose répondant au prénom de Megumi Grey se promenait sur l'avant d'un bateau naviguant sur l'une des nombreuses mers. De ses yeux innocents, cette dernière observait le magnifique paysage qui était présent devant elle, ses petites mains s'accrochaient à la rambarde en bois pour ne pas tomber laissant le léger vent entraîner ses cheveux à l'arrière. La petite fille de huit ans attendait bien sagement que son père ainsi que son équipage arrive sur leur île natale après un petit voyage dans les alentours. Son géniteur Xelon Grey était un marin renommé pour ses marchandises dans la mer d'East Blue, mais ce n'est pas vraiment le sujet principal. Un rire particulier se fit entendre, Megumi n'eut à peine le temps de se retourner qu'elle fut prise dans les bras. Deux mains qui lui paraissaient géantes, entouraient le fin corps de l'enfant qui ne put s'empêcher de sourire au capitaine du navire qui n'était autre que son père. Elle aimait énormément voyager avec ce dernier lorsqu'elle en avait l'occasion. La plupart de son temps, elle le passait dans son île natale où elle y vit avec sa tante Bei, la soeur de son père. D'ailleurs, c'est en passant son menton par-dessus l'épaule du capitaine vêtu d'un cuir noir qu'elle put apercevoir de loin un bout de terre - L'île d'Orange est juste devant. Megumi va pouvoir retrouver ses terres, son lit, sa maison, sa tante et le marché de cette population.

La grande colline de l'île se démarquait plus aisément des autres qui la peuplaient, le soleil illuminait les différents horizons, quelles jolies paroles n'est-ce pas ? Qu'il faisait bon, la chaleur présente lors de cette matinée me donnait l'envie de m'allonger sur un transat du haut de mes huit ans. Je n'en avais pas et que je trouvais déjà le concept de la chaise longue complètement ridicule, comment veux-tu qu'un corps de petite fille s'adapte à ce genre de siège. On glisse ou bien on se brise la colonne vertébrale et à chois- je m'égare peut-être un peu. Un mousse hurlait à l'abordage pendant que le navire accostait doucement, les habitants de l'île se réunissaient en petit comité sur le port impatient de revoir la bande de marins. L'équipage n'était pas craint puisque quasiment la totalité était originaire de ce bout de terre.

Les sourires se multipliaient à une vitesse plus qu'impressionnante, la joie des retrouvailles allaient très vite se transformer en une fête de plusieurs jours. Voilà de quoi est peuplé cette île qu'est Orange, une petite population de joyeux lurons qui se connaissent tous. L'endroit où je suis née et où j'ai eu la chance de grandir avec un entourage qui déborde d'amour et de personnages aux personnalités délirantes. Je me rappelle ce jour où la seule personne à ne pas être venue m'accueillir était la femme qui m'hébergeait, me nourrissait et m'aimait. On peut passer ce moment embarrassant ? Bref, elle n'était pas venue pour me dire bonjour après un mois d'absence alors que le poissonnier du coin et la boulangère, eux, se sont empressés de venir. Oh non je ne parle pas de ma mère puisque je ne l'ai jamais vraiment connue si on exclue les anecdotes de mon daddy'. En réalité, je parle de sa soeur qui est donc ma tante Bei. Le temps passait et au bout d'une dizaine de minutes occupé aux poignées de mains, je décide donc de partir voir Bei en compagnie de mon père, patte dans la patte.

« - Écoute Megumi, ta tante enseigne en ce moment, donc que dirais-tu que pendant ce mo- ... Ce n'est plus sa main que je tiens n'est-ce pas ? » Dit-il avant de regarder un de ses mousses qui tenait inconsciemment sa main à ma place.

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Une longue barre de bois longeait le mur vitré qu'offrait la pièce, une petite fille s'exerçait au grand saut, lancée ... ? Ouais bon je n'ai jamais été douée pour les termes en rapport avec ce domaine qu'est l'art. Vous voyez cette grande dame, super rigide, avec une paire de lunettes avec lesquelles il nous est tout bonnement impossible de voir ses yeux ? C'est ma tante Bei, ouais ouais dans son kimono ! Elle a l'air super sévère, mais en vérité elle est super douce et adore son métier et si vous ne l'aviez toujours pas devinés, Bei est professeur de danse. L'une des plus réputé d'Orange d'ailleurs, notamment connue pour sa chevelure satinée dans tout East Blue. Comment ça le fait d'avoir la peau douce et les cheveux soyeux n'a aucun rapport avec ce que je viens de dire ? J'ai un peu l'impression que je m'éloigne du sujet encore une fois.

« - Toujours dans la délicatesse et dans la grâce. Ne forces pas tes mouvements, ça ne sert strictement à rien, laisses parler ton âme chérie. Et profite de ce silence apaisant pour reconstruire ton énergie ... Le bruit, du bruit ... Un bruit assourdissant ! Mais quel est-ce ? »

C'est une vérité lorsque je me mettais à courir petite fille que j'étais, je faisais énormément de boucan. Alors, ne me demandez pas comment, j'ai défoncé la porte tête en avant. Autant dire que j'avais sautée comme une folle au cou de ma figure maternelle pour exprimer le bonheur que je ressentais de la retrouver après un long mois. Un long silence suivi, aucune réaction, je ne cessais de m'agiter autour de sa nuque et de son cou, mais toujours rien. Puis au bout d'un moment de solitude ...

« - Oh pardon, ce n'était que ma chaussure. Un vilain caillou bloquée dans ma pantoufle produisait autant de bruit, t'y crois toi Atsumi ? » Souriait-elle à son élève, m'ignorant complètement tandis que moi, je m'étais lamentablement écrasée la tête contre le sol, surprise par sa phrase. « - Reprenons et un deux ! »

Manifestant ma présence à plusieurs reprises auprès de l'élève et de son maître, j'avais enfin réussi à avoir son attention suite au départ d'Atsumi. Je n'arrêtais pas de regarder Bei, son regard toujours aussi froid et sérieux lorsqu'elle travaillait me glaçait le sang et d'ailleurs j'aurais dû savoir. Elle est imperturbable lors de ses heures de boulots, c'est l'une de ses règles d'or : '' A quoi bon bosser si on ne le fait pas correctement ? ''. Son kimono s'extrapola de son corps afin de se reposer sur un porte-manteau, ma tante Bei restait fixé sur sa montre pendant quelques instants. Puis lorsque la petite aiguille pointa midi pile, mon modèle féminin pivota en ma direction pour ainsi changer radicalement d'humeur, le grand sourire aux lèvres elle me prit dans ses bras me serrant contre sa poitrine peu flatteuse. En manque d'oxygène, elle lâcha enfin prise pour pouvoir me parler.

« - Alors, ton séjour à Loguetown ? De beaux garçons ? Tu as su mettre en avant tes atouts féminins ? » Elle avait cette habitude de tout amplifier lorsqu'on parlait de mecs, Bei plaçait toujours une main sur le côté de sa bouche ainsi personne ne la voyait rire.

« - Non non, de toute façon ils ne m'intéressent pas ! Je n'ai que huit ans Bei-Chan. Et puis je n'ai pas tant de soucis à me faire, le voisin est amoureux de moi. »

« - IGNORANTE ! C'est dès son enfance qu'il faut les attraper, les attirer dans ton filet et là tu seras tranquille pour les dix prochaines années. Ce voisin dont tu parles sera, si tu ne fais rien, ton dernier amant. Tu penses que grâce à ta beauté, tu pourras t'en trouver autant que tu veux, mais un beau jour ... BAM ! Tu te retrouves coincée avec le fils du poissonnier. »

« - Bei .. Bei-Chan, tu ne parlerais pas de Tonton Kei & toi ? » Là, je ne vais pas vous mentir, mais l'expression de son visage voulait dire '' Ouais en quelques sortes. ''

« - Peut-être, que Dieu ait son âme. » Puis, on a soupiré en coeur.

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Environ une heure plus tard, après avoir partagé le repas avec Bei, mon père débarqua à son tour ... essoufflé et fatigué d'avoir eu à courir pour me retrouver. Il s'excusa mille fois pour mon comportement. Ouais il a aussi cette fâcheuse habitude de vouloir se faire pardonner pour tout et n'importe quoi même auprès de sa propre soeur. Malgré ce petit défaut, je ne trouve rien à lui reprocher puisqu'il a toujours été un père qui aime sa fille et qui ferait absolument tout pour moi. En ce qui concerne ma génitrice, je n'ai aucune information, elle n'a seulement pas voulue s'occuper de moi à ma naissance. Je ne lui en veux pas, la seule chose que je lui reprocherais c'est d'être partie sans m'avoir laissé aucun souvenir concret. Onze années de ma vie passèrent d'une rapidité sans nom, à mes douze ans, je dévoue une passion innée pour la cartographie et la navigation.

Je me rappelle de cette pièce sombre, il faisait nuit lorsque je me suis levée, déterminée à y jeter un oeil. Oui, je ne pouvais pas avoir accès à ce mystérieux endroit lorsque ma tante et mon père étaient dans les parages. Je ne savais pas pourquoi ils ne me laissaient pas, ne serait-ce me dire à quoi elle servait. C'était bien le seul endroit de la maison qui n'était pas éclairée et réchauffée par les rayons de la boule de feu. Il faisait un froid frigorifiant lorsque j'y avais posé mon emprunte corporelle. Y cachaient-ils un cadavre ? Un esclave ? Ou bien une créature mythique ? Au premier coup d'oeil et après avoir trouvé la clé sous les chaussettes de mon père, il s'agissait d'une salle tout à fait banale .. Un simple bureau était disposé au centre. La seule source de lumière dans la pièce ne fonctionnait pas, alors comme une aventureuse, j'avais pris ma lampe de chevet et j'ai branché la prise dans la pièce en question. Et ce fut à ma grande surprise, que de nombreuses cartes, aussi détaillées et précises les unes aux autres étaient étalés sur la large table et collés sur les quatre murs. « Shin Sekai .. GrandLine .. East, South Blues .. » Tellement de fiches, du matériel de cartographie était disposé juste devant moi. J'étais simplement ébahie, trop ébahie pour apercevoir la présence de mon père. A peine retourné que je lui posais une multitude de questions et on a passé une nuit blanche à parler. Si je devais résumer, tout cela appartenait à ma mère, qui rêvait de faire le tour du monde et qu'elle était partie pour continuer son ''voyage''. Son ambition était tellement grande que les jours suivants, j'avais fait le ménage dans cette pièce et aies commencé à m'y installer. J'ai appris à dessiner des cartes, je n'arrivais plus à m'en décoller ... Je crois bien que c'est depuis ce moment que mon rêve de faire le tour du monde est venu.

Selon papa, ma mère était une navigatrice de talent …  A présent, Xelon Grey a pris sa retraite de capitaine marin et se repose sur son île natale, tandis que Tante Bei avec qui j'ai une relation si spéciale continue de donner des leçons de danse, qui pour elle est un art qui nous aide à développer notre esprit. Maintenant j'ai dix-neuf ans et j'ai promis à mon père que je prendrais la mer afin de le rendre fier de moi.

« -  Il n'est pas terrible ton matelot, je ne lui donnerais pas moins de quarante ans ! Tu es bien certaine que ce n'est pas un pervers ? De nos jours, ça ne me surprendrait pas que ça soit un voyeur. Si seulement ton père était encore là, il aurait été d'accord avec moi ! Il vient juste de partir dans une tanière. » Ce fut les paroles de Tante Bei, qui, cachée derrière un buisson non loin du port observait l'homme qui avait accepté de m'emmener sur son navire et de le guider jusqu'à Loguetown.

Elle avait bien vieilli, il fallait le dire ! Une couleur grise se peignait dans ses racines ainsi que ses fameux traits que l'on appelait communément des ''rides'', mais que Tante Bei nommait '' Des raies de bonheur ''. Oui, la femme n'acceptaient pas le fait de vieillir, elle ne cessait pas de répéter que c'est lorsqu'on est heureux que ces raies de bonheur nous apparaissent sur le visage. On pouvait dire que son imagination n'avait aucune limite.

En effet, cette matinée me paraissait comme grandement mouvementée ! Je me suis levée vers sept heures du matin, ce qui me paraissait énormément étrange puisque mon réveil s'effectue plutôt vers les coups de dix heures … Non plutôt midi ! Je le savais, je pouvais flairer ces événements … Aujourd'hui commençait mon aventure, la vraie, pas celle à laquelle je jouais avec le voisin tous les vendredis soirs, non la vraie, la belle, la grande. Armée de mes deux couettes roses bonbons, de ma légère veste noire moulant le haut de mon corps qui déployait mes attributs féminins et d'une jupe à volants de couleur rouge foncé, je me sentais fin prête pour ma journée ! Grand sourire sur les lèvres, mains disposés derrière ma tête, j'avançais sur la place du marché munie de mes sandalettes, je laissais mon regard se balader autour de ma personne mijotant dans ma tête de nombreux repas. Je n'avais pas déjeuné et mon estomac hurlait de douleur, mon expression faciale changea radicalement. Regardez-moi ce grand homme, cet ami d'enfance, le grand voisin ! Devenu boulanger … C'est étrange les hasards. Je suis passée lui rentre visite pour lui dire au revoir, cela me semblait être un devoir en quelques sortes, je ne savais pas pourquoi je l'avais fait exactement. Ce saligaud n'a tout de même pas voulu à ce que je lui rafle un beignet au chocolat, quel radin ! Bref, j'ai voulu retourner au plus vite chez moi, mais manque de pot, j'avais oublié les clés sur le divan. Après une séance de cri d'appelle à l'aide pour que l'on vienne m'ouvrir, rien n'y faisait, j'étais bel(le) et bien coincée devant ma demeure ! Hurlant au scandale, j'entendais mon s'excuser de ne '' pas avoir apporté une cargaison à l'heure '' et ma tante se prendre pour un mannequin et pourtant aucun daignait venir m'ouvrir.

Il faisait beau et comme souvent le disait mon père, il fallait en profiter. J'vais t'en mettre moi des profiter ! Le soleil chantait et tralali- tralala, ce n'est pas des oiseaux qui sifflent qui allaient me faire de la bouffe. Donc pour m'occuper l'esprit, j'me suis mise à me balader une fois de plus dans le village. Près de ses grands stands de poissons, des gros pains aux chocolats qui laissaient flotter une odeur horriblement bonnes dans mes innocentes narines et des multiples fruits qui m'étaient présentés d'une manière élégante, je m'imaginais une fois de plus tous les repas que je pouvais préparer. Quelques mètres parcourus, un homme se faisait entendre. Il se démarquait des autres puisque son accoutrement n'était pas le même et surtout que je ne l'avais jamais vu auparavant.

« - Vous devez m'aider ! Je dois absolument retourner à Loguetown pour une livraison, mon navigateur ne peut plus exercer ses fonctions à causes de vos produits ! Confiez-moi un de vos hommes, je ne peux pas manquer cela, j'ai une famille à nourrir … ! » Disait-il au poissonnier qui, malgré sa volonté de l'aider n'en était aucunement capable et s'en excusa.

Intriguée par ses paroles d'homme désespéré, je ne savais pas trop quoi faire à ce moment précis, mais je pris une longue inspiration avant d'expirer et de me lancer à sa rencontre. Je regardais le marchand de poisson avec un air de '' Laisse, j'en prends la responsabilité. '' avant de me retourner vers ce marin perdu. Je sais naviguer, je n'attends que ça, que quelqu'un me fasse assez confiance pour prendre la mer avec moi ! Et je ne suis pas de main morte, bien que dubitatif envers mes grandes paroles, il n'eût d'autre choix que d'accepter l'offre que je lui proposais. Mais il me mit en garde que malgré son accord, qu'il ne fallait point que je m'attende à ce que le reste de l'équipage en fasse de même.

« - Tu comprends gamine, se fier à une fillette de dix-neuf ans pour la navigation … C'n'est pas ce qu'on fait d'habitude ! Moi c'est Willy, au faîte ! »

Ce Willy était sympa, il m'a même offert un petit-déjeuner c'est pour dire. Les présentations faîtes, il me donna rendez-vous à quinze heures pétante pour le grand départ au port d'Orange. J'acquiesçais puisque je savais que ce moment allait m'arriver, je lui souriais avant de repartir chez moi. La porte était grande ouverte et je ne saurais dire si quelqu'un chantonnait. Mon père se trouvait dans la cuisine et lisait le journal local, lorsque je lui aies dit que je partais aujourd'hui et définitivement, il n'a rien dit … Il a rigolé fort, très fort en me regardant dans les yeux. Il s'agissait d'un '' Vas-y ma fille, je sais que t'en es capable ! '', comment je le sais ? Il a ri de la même façon lorsque je lui aies dit que je voulais apprendre à faire du vélo, de la cartographie et le tour du monde. Après lui avoir précisé mon horaire de départ, il m'a dit qu'il serait ailleurs et qu'il ne préférait pas être dans les alentours. Je le comprenais, quitter sa fille comme ça. On a continué à bavarder pendant près d'une heure, jusqu'au moment où tante Bei a débarquée dans la cuisine affolée par une situation ?

« - Des pirates ont débarqué ! Ils ont tué le voisin ! » Mines horrifiés, il n'en fallait pas plus d'un instant pour qu'elle nous explose son rire au nez. « - Vous auriez dû voir vos têtes ! Mon jeu d'actrice s'est amélioré n'est-ce pas ? » Disait-elle, tandis qu'elle nous offrait sa démarche des plus gracieuses vers la table. Cela allait énormément me manquer et me soulager puisque lorsqu'on se fait avoir plus de deux cents fois sur la mort du voisin … Tel père, telle fille !

Suite aux explications, l'actrice en eue la larme à l'œil. Puis quelques heures passèrent afin que l'on se retrouve avec Tante Bei, cachée derrière un buisson, qui redressait habilement ses lunettes. Je lui pris le bras et la sortie de force de ce tas de feuilles, elle cria ''démasquée'' avant que je la prenne dans mes bras pour un ultime au revoir. Elle savait me faire sourire et me donner des tas de conseils pour mon voyage, mon père m'avait finalement rejoint sur le port pour de dernières embrassades. Une fois sur le bateau et en mer, je saluais d'un bras vif mes proches pour vivre une aventure.

Les mouettes m'agaçaient du plus haut point lorsque le vent soufflait fort et qu'une troupe de mousses s'étaient révoltés contre ma façon de faire. Mais de quels poings ils se chauffent, cette bande d'abrutis fini n'y connait rien en navigation et j'ai tout de même largement beaucoup plus d'expérience qu'eux sur la matière. Cela faisait maintenant plusieurs jours que j'avais quitté mon île natale. Plusieurs se plaignaient du fait que je donne trop de directions et que je faisais trop mon chef, mais tout ce que je faisais, c'était simplement pour les guider. La tension régnait sur le petit navire qui contenait une dizaine de marins. Tandis que les hommes du bateau retournaient maintes fois la carte d'East-Blue pour trouver le chemin, j'étais assise sur une chaise tout en sirotant mon petit cocktail.

« - Si une adolescente peut lire une carte, pourquoi pas nous ? » S'exclamait l'un d'entre eux, un autre osait carrément gronder le capitaine pour m'avoir accepté au sein du bateau. Après m'être appuyer sur les accoudoirs pour me relever, je ne pris pas plus d'une seconde pour finalement arracher la carte du groupe d'imbéciles avec qui je devais cohabiter. Puis, quelques minutes de réflexions suivirent, sans une once de doute j'avais facilement remarqué que notre direction n'était pas conforme à la carte. En bref, nous foncions autre part et tout cela bien sûr, lorsque j'ai la tête tournée. Je montais alors sur un tonneau pour que tout le monde puisse entendre mes instructions.

« - Nous devons très vite changer de direction, il ne faut pas s'y connaître plus que ça pour le remarquer ! Dans un premier temps nous devons réduire la voilure des multiples voiles carrés, ainsi la vitesse sera plus aisément ralenti, puis nous virerons à bâbord d'exactement 90° degrés puisque là est tel l'endroit qui nous attend ! Le vent sera de travers, c'est à ce moment-là que nous devons larguer de la manœuvre pour pouvoir accélérer le plus possible et prendre LA bonne direction ! » Disais-je avec tant d'assurance dont seule, j'avais le secret. Des lourds rires grossiers et incessants venaient alors encombrer mon discours plein de sens. « - Mais écoutez-moi ! On va dans le vide si on continue, vous devez m'écouter bande d'enclumes ! »

Mais rien n'y faisait, les débiles qui se trouvaient devant moi ne voulaient pas écouter un mot. Sur la barque qui me servait d'embarcation, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Alors, de moi-même, je me dirigeais vers les manettes de l'engin pour pouvoir exécuter mes précédents dires. Sans une once de peur et d'hésitation, je me suis mise à me mêler dans la foule d'homme pour pouvoir accéder aux 'machines'. Les hommes qui m'entouraient n'arrêtaient pas de me hurler dessus pour me décourager. Mais ils cessèrent finalement de se plaindre lorsque le capitaine marin le leur ordonna demandant simplement de me laisser une chance. Les modifications effectuées, fatiguée après avoir tout fait toute seule, je partis de suite dans ma chambre en bousculant les hommes qui me riaient au nez. Arrivée dans la pièce, je pris une douche pour juste après me reposer dans les bras de Morphée.

Je laissais mes bras s'étirer le long de mon corps, ouvrant délicatement mes yeux qui regardaient le plafond. Après m'être habillée de nouveaux vêtements et avoir lavé mon visage, je partis sur-le devant du pont pour prendre mon petit-déjeuner. Un énorme brouhaha pouvait facilement s'entendre de là où je me trouvais, intriguée, je continue ma marche. Le soleil se trouvait resplendissant en ce jour et le paysage se trouvait être … LOGUETOWN ! Un large sourire se crayonna sur mes lèvres, être enfin arrivé ! Je n'eus à peine le temps de réagir que le groupe de mousses me soulevèrent vers le ciel pour me féliciter.

« - Pour te remercier, prends nous un tonneau de pommes ! » Je n'ai pas eu le temps de refuser que les adieux avaient déjà lieu ! L'un d'eux me prédisait même un grand destin. Après les avoir remerciée, je descendis sur la terre ferme et les quitta pour de bon allant me perdre dans la grande ville qu'est Loguetown.