Elle était belle, cette mouette. Il y avait ses énormes ailes, toutes noircies aux extrémités qui fendaient l'air d'un mouvement si gracieux, d'un mouvement si beau, que l'Ishii resta là, au milieu du pont, à la voir voler au dessus du bateau, à narguer ces étrangers perdus en voletant entre les nuages. Oh l'Ishii n'avait pas les yeux bien utiles, mais il sentait ce jour là, que son navire portait son nom comme il aurait du depuis bien longtemps. Il sentait la terre ouvrir ses bras et le grand bac bleu bientôt ne plus le narguer. De ses tempêtes interminables, de ces jours sans une brise.
Alors il réveilla chaque homme du bateau, allant même jusqu'à oser tapoter l'épaule du Lucio. Lui qui lui répondit par un ronflement. Il sorti Adrienne de sa prière, tout agenouillée qu'elle était, les mains jointe. Il arrêta Jackie au milieu d'une de ses danses tournoyantes où ses pieds ne touchaient plus le pont depuis longtemps. Il coupa les pallabres entres Rydd et Jevta. Il empêcha Blake de s'approcher de trop près de Chan, évitant une énième dispute ; arrêta Monster qui allait attraper un gros poisson blanc d'un de ses tentacules ; et enfin, ordonna à Shishou de suivre la trace de l'Albatros s'en allant déjà. Oh il était rapide, l'animal, il zigue zaguait entre les cotons blancs, virevoltant de ses énormes ailes, mais l'Ishii, lui, bien décidé, n'en démordait pas. Et ses ordres, eux, lancés de son énormes voix, filaient d'un bout à l'autre de la coque. D'une douceur sans égales, ils étaient pourtant si promptes et d'un ton sans aucune protestation possible.
La grande voile se leva et peu à peu, chaque homme se mit à son poste, habitué qu'il devenait à dormir des heures, des jours, avant de se lever en sursaut à la vue de trop gros cotons noirs approchant, d'une trop grosse mouette. La coque vira de bord en un si court instant, d'une manière si naturelle qu'on eu cru que l'équipage avait fait ça toute sa vie. Aucune embardée n’eut lieu, pas même une petite et alors que Shishou tenait la barre, tous ses muscles crispés sur le bois, l'écoute était déjà finie.
Bien vite, loin devant, apparu ce paradis. Cette longue ligne noirâtre qui peu à peu se transforma en forme floue avant d'enfin, sous les rires gras d'étrangers, devenir les signes distincts d'une plage. Il y eu bien Lucio qui resta endormi, tout affalé qu'il était sur l'étrange animal. Il y eut aussi l'Ishii, qui lui, fêtait cette belle victoire d'un simple sourire, le cigare fumant aux lèvres. Il avait gagné cette guerre. Celle contre une adversaire plus dangereux encore que les matons de Tequila, plus vicieux que les parrains de Logue Town, plus virulente que les marins de Cocoyashi, plus ardus que la sainte Eglise. Mère Nature.
Alors, lorsque le Bel Espoir ne fut plus qu'à quelques portées de rames, le Monstre admira sa victoire. Ces immenses épicéas qui balançaient leurs branches au grés du vent. Cette longue plage de sable fin où ça et là, quelques rochers s'étaient perdus, pour ne plus jamais disparaître. Ces quelques cases faîtes de rondins de bois tissés. Avec comme seules ouvertures, de simples trous de toutes formes, sans rien d'autres que de pauvres rideaux.
Et, étrangement, au milieu de tout ce décor qui n'aurait du annoncer que le bonheur d'un séjour agréable, il y avait ces énormes nuages, noirs et monstrueux, qui d'un coup, apparurent. Et la pluie, qui drue, se mit à tomber, comme autant de lamelles s'échouant sur le costume du Monstre, sur le navire, sur l'île entière. Les vagues se secouèrent. L'écume se fit énorme, faisant à chaque instant tanguer le navire, manquant de peu à chaque secousse de trop le faire pencher. Alors le Monstre, au milieu de ce capharnaüm, fit volte face, et sa voix résonna contre la tempête, faisant écho aux éclaires bardant le ciel.
_Shishou, Monster, Adrienne ! montez les voiles ! Jevta, Rydd, préparez les canoés ! La terre nous a trop attendu pour renoncer si près ! Que le ciel se fâche, que les vagues crient, nous toucherons le sable avant la fin de l'heure !
Alors il réveilla chaque homme du bateau, allant même jusqu'à oser tapoter l'épaule du Lucio. Lui qui lui répondit par un ronflement. Il sorti Adrienne de sa prière, tout agenouillée qu'elle était, les mains jointe. Il arrêta Jackie au milieu d'une de ses danses tournoyantes où ses pieds ne touchaient plus le pont depuis longtemps. Il coupa les pallabres entres Rydd et Jevta. Il empêcha Blake de s'approcher de trop près de Chan, évitant une énième dispute ; arrêta Monster qui allait attraper un gros poisson blanc d'un de ses tentacules ; et enfin, ordonna à Shishou de suivre la trace de l'Albatros s'en allant déjà. Oh il était rapide, l'animal, il zigue zaguait entre les cotons blancs, virevoltant de ses énormes ailes, mais l'Ishii, lui, bien décidé, n'en démordait pas. Et ses ordres, eux, lancés de son énormes voix, filaient d'un bout à l'autre de la coque. D'une douceur sans égales, ils étaient pourtant si promptes et d'un ton sans aucune protestation possible.
La grande voile se leva et peu à peu, chaque homme se mit à son poste, habitué qu'il devenait à dormir des heures, des jours, avant de se lever en sursaut à la vue de trop gros cotons noirs approchant, d'une trop grosse mouette. La coque vira de bord en un si court instant, d'une manière si naturelle qu'on eu cru que l'équipage avait fait ça toute sa vie. Aucune embardée n’eut lieu, pas même une petite et alors que Shishou tenait la barre, tous ses muscles crispés sur le bois, l'écoute était déjà finie.
Bien vite, loin devant, apparu ce paradis. Cette longue ligne noirâtre qui peu à peu se transforma en forme floue avant d'enfin, sous les rires gras d'étrangers, devenir les signes distincts d'une plage. Il y eu bien Lucio qui resta endormi, tout affalé qu'il était sur l'étrange animal. Il y eut aussi l'Ishii, qui lui, fêtait cette belle victoire d'un simple sourire, le cigare fumant aux lèvres. Il avait gagné cette guerre. Celle contre une adversaire plus dangereux encore que les matons de Tequila, plus vicieux que les parrains de Logue Town, plus virulente que les marins de Cocoyashi, plus ardus que la sainte Eglise. Mère Nature.
Alors, lorsque le Bel Espoir ne fut plus qu'à quelques portées de rames, le Monstre admira sa victoire. Ces immenses épicéas qui balançaient leurs branches au grés du vent. Cette longue plage de sable fin où ça et là, quelques rochers s'étaient perdus, pour ne plus jamais disparaître. Ces quelques cases faîtes de rondins de bois tissés. Avec comme seules ouvertures, de simples trous de toutes formes, sans rien d'autres que de pauvres rideaux.
Et, étrangement, au milieu de tout ce décor qui n'aurait du annoncer que le bonheur d'un séjour agréable, il y avait ces énormes nuages, noirs et monstrueux, qui d'un coup, apparurent. Et la pluie, qui drue, se mit à tomber, comme autant de lamelles s'échouant sur le costume du Monstre, sur le navire, sur l'île entière. Les vagues se secouèrent. L'écume se fit énorme, faisant à chaque instant tanguer le navire, manquant de peu à chaque secousse de trop le faire pencher. Alors le Monstre, au milieu de ce capharnaüm, fit volte face, et sa voix résonna contre la tempête, faisant écho aux éclaires bardant le ciel.
_Shishou, Monster, Adrienne ! montez les voiles ! Jevta, Rydd, préparez les canoés ! La terre nous a trop attendu pour renoncer si près ! Que le ciel se fâche, que les vagues crient, nous toucherons le sable avant la fin de l'heure !