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Infiltration et froufrous! Le newkama à fleur de peau!

"Le musée de la grande Zaza fermera définitivement ses portes et sera bientôt remplacé par un musée de l'uniforme Marine..."

En lisant l'article du dernier numéro d'Okama Actuel, le journal quotidien des okamas, Lilith n'en cru pas ses yeux. La Jarretière de la Passion cramoisie, l'Eventail Plume-plume et bien d'autres accessoires et vêtements ayant appartenu à l'une des reines de Kamabakka...  Non, Lilith devait sauver ces trésors. Aussitôt la newkama s'embarqua pour l'île de Suna Land située heureusement non loin de MirrorBall. Maintenant que Suzanne s'occupait du dojo du Cygne Déchu de l'île du Karaté, Lilith pouvait s'éclipser de l'île sans entendre ses reproches. En accostant sur Suna Land, la newkama tomba un peu sur son séant en voyant une patrouille de marine défiler dans la rue... en robe blanche et menée par un okama, toute la troupe chantait "Dancing Queen" au lieu des airs militaires habituels. Ecarquillant les yeux, la newkama se demanda si elle ne rêvait pas car d'ordinaire la marine n'appréciait pas vraiment les okamas. En interrogeant les locaux, ceux-ci se mirent à rire, apparemment le commandant (ou commandante?) de la garnison de cette île était redoutable en combat . Lilith se mit à sourire, même dans le monde machiste de la marine, un okama pouvait prétendre à faire carrière.
Lilith, elle, savait qu'elle n'aurait jamais pu vivre dans un tel monde.

En se dirigeant vers le vieux musée de l'île, Lilith tomba sur un beau jeune homme, blond comme les blés et au teint de porcelaine. Bien qu'il soit un peu jeune, la newkama lui adressa un sourire étincelant. Peut-être que celui-ci tomberait sous son charme... Cependant Lilith n'avait pas vraiment le temps de conter fleurette mais elle fit quand même signe au jeune homme de la suivre.

Après quelques minutes de marche, Lilith se retourna. Apparement, son charme n'avait pas eu l'effet escompté. Légèrement énervée, le newkama pénétra dans l'ancien musée qui était actuellement en travaux; une fois à l'intérieur, elle commença à fouiner un peu partout pour essayer de trouver les reliques tant convoitées, sans grand succès. Celles-ci avaient déjà sûrement été déplacées voir pire...
Alors qu'elle continuait à farfouiller, un raclement de gorge rauque la fit sursauter. Merde, elle s'était fait avoir. Lentement, le newkama se retourna.


Dernière édition par Lilith Tentaçao le Dim 30 Juin 2013 - 23:19, édité 1 fois

      Et te retrouve nez à nez avec le chrome luisant d'un bouton de gilet soigneusement lustré. L'homme qui vient de signaler sa présence d'un grognement désapprobateur est si massif que tu dois faire un pas en arrière pour en avoir une vue d'ensemble. Il fait plus de deux mètres, suffisamment épais pour donner l'impression de n’être qu'un seul bloc, engoncé dans une veste bordeaux qui donne l'impression d’avoir été moulé sur lui plutôt qu'enfilé. Il arbore une barbe et de superbes moustaches tressés d'un roux parfait et te toise de haut a travers d'épaisses lunettes de soleil...

      Infiltration et froufrous! Le newkama à fleur de peau! 498-85_imagesia-com_8ywd_large

      Sur sa poitrine un badge te renseigne tout de suite sur le rôle de cet empêcheur de fouiller en rond.
      Monsieur Gloqq. Conservateur.

      -Monsieur ? L'entrée du musée est réservé aux visiteurs portant une tenue correcte.

      Et d'un index impérieux quasiment aussi gros que ton avant bras le gorille te désigne un des nombreux panneaux placardés a coté de l'entrée. Un homme en jupe et une femme en pantalon, tous les deux cerclés et barrés de rouge...

      -Je vais donc devoir vous prier de quitter les lieux sans faire d'histoires.

      La grande Zaza doit se retourner dans sa tombe...
      "Monsieur"? Comment ça, "Monsieur"? Le seul homme ici présent c'était ce rouquin qui se prétendait conservateur du musée! Lilith ne voulait être appelée que "Maîtresse" ou à défaut "Mademoiselle" mais certainement pas par ce nom qu'elle avait abhorré toute sa vie.  De plus, le musée semblait désormais interdit aux okamas, encore une mesure discriminatoire, mais Lilith ne comptait pas se laisser faire alors pour ce qui était de ne pas faire d'histoire, ce serait un peu compliqué. Elle était venue spécialement de Mirrorball pour récupérer ces trésors et ne comptait pas repartir bredouille.

      "Partir? Certainement pas. Je suis venue de loin afin de récupérer les éléments qui composaient la collection du musée de la grande Zaza, déesse des okamas. Peu importe que vous ayez racheté les locaux du musée mais je ne repartirais pas sans les saintes reliques de notre déesse même si je dois me battre pour elles. Savez-vous où elles sont?"

      Le newkama se tint prête à prendre sa position de combat, tout en espérant ne pas avoir à se battre. Lilith était même prête à passer un marché avec le conservateur afin de retrouver les reliques bien que ce soit un marine. D'ailleurs une question lui traversa l'esprit: comment, malgré les vêtements raffinés et le maquillage, avait-il vu immédiatement que Lilith n'était pas vraiment une femme? Qu'est-ce qui avait bien pu la trahir? Regardant fixement le conservateur, le newkama tenta d'analyser sa gestuelle afin de prévoir le moindre sentiment agressif émanant de lui, mais elle ne sentit rien excepté qu'il semblait un peu nerveux et mal à l'aise. Une faille à approfondir?

          En position de combat ?

          Le conservateur ne semble pas avoir envers toi la moindre intention agressive, c'est comme se trouver au pied d'un mur, un mur désaprobateur. Il est immobile en face de toi et parfaitement imperméable à ta nervosité. Impassible comme la montagne, et l'air tout aussi immuable. un vrai trou noir, c'est comme s'il absorbait l'énergie autour de lui pour la transformer en calme et en silence gêné...

          -Vous êtes dans un musée, un temple de la connaissance dont le but est d'éduquer et de faire partager à tous les plus hautes valeurs morales de notre société. Et surement pas d'exposer en public les effets impudiques d'une danseuse a la moralité plus que douteuse... Toutes ces vieilleries ont été jugés tout a fait inexposable dans un musée et expédiés par mes soins à l'incinérateur de la ville.

          Et puis il bouge. d'un geste incroyablement précis il extrait avec deux doigts un bout de carton de la poche de son gilet, une carte de visite, et la léve jusqu’à l'avoir sous les yeux.

          -Voyons voir, les employés ont du lancer l'incinérateur il y a deux heures. Avec le temps de mise en température du foyer principal, si vous courez vite vous arriverez peut être à temps pour voir le dernier carton partir en fumée.

          Et se retenant probablement d'afficher un sourire triomphant et moqueur il léve la main et déplie un doigt pour t'indiquer la direction de la sortie.

          -C'est par la.
          "Toutes ces vieilleries ont été jugés tout a fait inexposables dans un musée et expédiés par mes soins à l'incinérateur de la ville.Voyons voir, les employés ont du lancer l'incinérateur il y a deux heures. Avec le temps de mise en température du foyer principal, si vous courez vite vous arriverez peut être à temps pour voir le dernier carton partir en fumée."

          Partir...en fumée? Non... ce n'est...pas possible... Comment avaient-ils pu brûler les trésors de la grande Zaza comme de vulgaires ordures?
          Lilith fulminait, explosant intérieurement. Sans crier gare, elle se rua comme une furie dans la direction que lui avait indiqué le conservateur. Des torrents de larmes roulant sur ses joues peinturlurées, le newkama courut à perdre haleine jusqu'à atteindre l'incinérateur de la ville. Sur un des tapis roulant était disposé un énorme carton où s'entassaient pêle-mêle de nombreux objets et qui se dirigeait vers la gueule enflammée d'un grand fourneau. "A travelo vaillant, rien d'impossible! J'ai appris à perfectionner mon art dans le sang, la sueur et les larmes!" avait dit un jour le grand Bon Clay et c'était exactement ce que Lilith comptait faire. Courant à toute allure sur le tapis roulant, Lilith sortit son fouet et le fit cingler en direction du carton pour le rattraper, mais elle ne réussit qu'à le faire légèrement reculer. Elle n'était pas assez forte pour soulever une telle charge. Malgré tout, la newkama eut la présence d'esprit de descendre du tapis afin d'avoir un point d'appui plus stable le temps d'attacher le fouet à un des pylônes du local de l'incinérateur.
          Lilith eut juste le temps de se ruer de toutes ses forces sur le carton avant que le noeud du fouet ne lâche et que le manche ne vienne la percuter en pleine tête. La vision trouble, la newkama réussit tout de même à faire chuter le carton du tapis et à en descendre. Un filet de sang coulant sur son front, Lilith entreprit de fouiller le carton. Malheureusement, il ne contenait qu'un infime partie de l'immense collection du musée: la Jarretière de la Passion cramoisie et les autres trésors ne se trouvaient pas dedans, mais à la place, la newkama trouva d'autres objets auxquels elle ne s'attendait pas.


          Dernière édition par Lilith Tentaçao le Dim 23 Juin 2013 - 23:54, édité 1 fois

              Mais mais...

              Tu essuies tes larmes de joie pour regarder de façon un peu plus attentive le truc que tu as entre les mains. Le truc oui, parce que ce machin est tellement moche que tu n'arrives même pas à savoir exactement ce que c'est. Des plumes collés sur un socle en pâte à sel avec des paillettes, des bouts de verres et des perles enfoncés n'importe comment dedans ? Impossible que ça ait appartenu à ton idole. Tu renverses frénétiquement le carton pour constater avec horreur que le reste est du même acabit. des colliers de pâtes hideux, des animaux difformes en papier mâchés, des blocs de pâtes a sel mal cuits et peintes de couleurs discordantes... Mais qu'est ce que tout ça veut dire ?

              -Mademoiselle vous allez bien ?

              Une main timide se pose sur ton épaule. Le beau blond de ce matin qui porte maintenant un uniforme grisâtre de gardien et qui semble tout à fait inquiet pour toi...

              -Vous m'avez fait peur, j'ai bien cru que vous alliez tomber dedans. IL faut faire attention, c'est très dangereux ici...

              Le jeune homme s’arrête en voyant les coulures sur ton maquillage qui indiquent que tu viens de pleurer, il s’arrête, regarde le carton ouvert et tous ces trucs affreux que tu tiens entre les mains comme si c'était le truc le plus précieux du monde, et pâlit...

              -Oh... Oh je suis vraiment désolé... Vous auriez du me dire d’arrêter la machine... On m'avait assuré qu'ils avaient tous été rendus et... Je ne savais pas... Vos étiez à l'orphelinat des Glaieuls c'est ça ?

              La surprise passée, il te faut quelques minutes pour démêler tout ça... Les cartons qui viennent de bruler sont des restes d'atelier d'expression artistique de l'orphelinat des Glaieuls, ceux que les mômes de l'institut ont fait il y a vingt ans et dont l'orphelinat se débarrasse chaque année...

              Des cartons venant du musée ? Non, bien sur que non. Personne ne brule les collections non? Ce serait presque criminel...
              *Des... colliers de nouilles? De la pâte à sel? C'est quoi ce bordel?*


              La newkama n'en revenait pas... Elle s'était quasiment jetée dans un fourneau pour des babioles? Un peu honteuse, Lilith se releva avec l'aide du beau blond. Vite, inventer quelque chose pour ne pas avoir l'air trop conne...

              "Non, ce n'était pas moi qui y était, juste un de mes amis... Mon meilleur ami. Mais il n'est plus là maintenant, enfin pas sur cette île. Je sais que ça peut paraître idiot mais ces objets qu'on traite en détritus, c'est tout ce qu'il me reste de lui. Enfin presque... Mais je dois récupérer d'autres choses qui me sont précieuses et qui ne doivent pas être détruites."

              Serrant le carton contre elle, Lilith marcha d'un pas chancelant malgré l'effort qu'elle avait dû fournir pour sauver ce qu'elle croyait être un trésor. Le salaud de conservateur, il s'était bien foutu de sa gueule! Mais la newkama n'allait pas laisser les choses se dérouler ainsi, oh non! Elle retournerait au musée et lui ferait bouffer ces saloperies de pâtes à sel bariolées s'il le fallait!
              Mais peut-être y avait-il une raison pour que le gros moustachu lui avait formulé une telle requête? Une raison personnelle? Un test? En ce moment, Lilith n'en avait cure. Accompagnée du beau blond, apparemment touché par ses fariboles, elle retourna au pas de course en direction du musée, le carton rempli des travaux d'arts enfantins dans les bras.

                  Carton dans les bras tu redescend à toute allure la rue principale, mais pas assez vite. Alors que tu n'es qu'a quelques mètres de la grille du musée sa double porte te claque sèchement au nez.
                  T'obligeant à piler net pour ne pas t'encastrer dedans et te laissant contempler derrière les barreaux le regard noir et mauvais du monolithique gardien qui rajoute d'un geste vif un panneau sous ton nez.

                  "FERMÉ PENDANT LES TRAVAUX"


                  La pancarte est sans appel. Le site est fermé. Et sans te laisser le temps de l'interpeller, le conservateur recule dans l'ombre du porche du bâtiment ou il semble littéralement disparaitre dans l'ombre, comme absorbé par le musée.

                  Moins rapide que toi, ton nouvel ami finit par rattraper le mouvement pour jeter lui aussi un œil au panneau.

                  -C'est bizarre, j'avais entendu dire que le gros des travaux ne commencerait que la semaine prochaine. Et j'étais quasiment sur que les ouvriers n'étaient pas encore arrivés.

                  Bizarre oui.

                  Pourquoi est ce que ce maudit conservateur tient tant que ça a te maintenir à l'écart du musée ? Ou sont les reliques que tu cherches si elles ne sont pas passés à l'incinérateur ? Et qui donc travaille au musée pendant les travaux si les ouvriers prévus ne sont pas encore la ?

                  Quoi qu'il se passe ici ce n'est pas net. Voire une fois de plus, suspect...


                  Devant les yeux de Lilith, les grilles du musée se refermèrent. Son beau blond à côté d'elle, la newkama se sentait vraiment dépitée mais lorsque celui-ci l'informa de la date réelle des travaux, celle-ci retrouva espoir. Décidément ce conservateur était louche, bien trop louche pour qu'elle n'ait pas envie de fourrer son nez dans le musée mais sans se faire prendre cette fois-ci, et pour cela, elle aurait besoin de l'aide du blondin, prénommé Tom selon ses dires. Mais comment pénétrer dans le bâtiment? En faisant le tour, Lilith ne trouva aucun accès ou ouverture jusqu'à ce que Tom lui indique une petite lucarne haut perchée. Cependant, sans point d'appui, ni lui ni Lilith ne pouvaient y accéder jusqu'à ce qu'elle décide de l'utiliser comme point d'appui. Après tout, Tom était un support comme les autres et Lilith l'utilisa pour se projeter jusqu'à la lucarne. Elle n'avait plus besoin de lui, mais elle se pencha tout de même à la lucarne pour lui envoyer un baiser volant en guise de remerciement.


                  Une fois arrivée à l'intérieur du bâtiment, Lilith se rendit compte qu'ils se trouvaient dans le grenier du musée. Des mannequins poussiéreux s'entassaient à côté de chaises de pailles éventrées et de tentures mangées aux mites. Ce n'était certainement pas là que le conservateur avait rangé les reliques, elles étaient bien trop précieuses. Délogeant une araignée de ses cheveux, Lilith entreprit d'ouvrir un des coffres poussiéreux entassés ça et là, mais ne trouva rien d'intéressant. Après avoir ouvert une trappe située au fond du grenier, la newkama entreprit d'explorer le musée tout en prenant garde à ne faire aucun bruit cette fois. Elle se faufila dans les pièces en travaux mais une fois encore ne trouva rien d'intéressant jusqu'à ce qu'elle décide de se rendre jusqu'au bureau du conservateur. Un grand bureau de bois massif, décoré de façon classique. Un pot à crayons, une plante verte, une bibliothèque... Rien de bien folichon, jusqu'à ce que Lilith entende en gloussement venu d'une porte adjacente au bureau sur laquelle était écrit: "Privé, défense d'entrer". En collant son oreille contre la porte, la newkama crut percevoir un léger air de musique qu'elle ne reconnut pas sur le moment. Se baissant, elle se plaça en face de la poignée et regarda par le trou de serrure. Lilith fut tellement surprise de ce qu'elle vit qu'elle en tomba à la renverse: affairé devant un miroir, Gloqq était occupé à tresser son impressionnante moustache, mais pas dans une tenue ordinaire, non, mais dans une jolie petite nuisette à fleur. Et sur la coiffeuse placée devant lui se trouvaient de nombreuses reliques de l'ancienne collection du musée dont la Houpette Pouf et le Rouge à lèvres de la Grosse Doudou...

                      Impensable !

                      Mais alors que tu prépares une fois de plus à bondir en hurlant on te coupe de nouveau l'herbe sous le pied. Et dans la salle ou le Conservateur finit de se préparer déboulent soudain plusieurs individus éminemment louches eux aussi. Ils portent tous le même costume, un masque de couleur noir sur le visage, un peu à la manière des héros masqués ou des catcheurs, une crête bleue accrochée sur la tête, et une étrange combinaison singeant un corps bodybuildé à l’excès et uniquement vêtu d'un slip...

                      -Frankyky vous êtes prêts ? Le grand CaliFranky vous attend pour la cérémonie.
                      -Je suis prêt, allons y.

                      La demi douzaine d'arrivant encadrent immédiatement le Conservateur comme une bizarre garde d'honneur, puis lui ouvrant la porte ils quittent la pièce pour les entrailles du musée. Et évidemment tu les suis.
                      Couloirs déserts, salles poussiéreuse pleine de meubles ou de formes couverts de draps blanc, taches sur les murs indiquant la présence d'ancien tableaux ou panneaux récemment enlevés. Engoncés dans leurs costumes et avec leur bonnet crête qui leur descend sur les oreilles, les types qui tu suis semblent parfaitement incapable de repérer tes déplacement furtifs et tu n'as aucun mal a les suivre de prés pendant qu'ils crapahutent a travers tout le batiment, puis s'engouffrent dans un souterrain marqué "en travaux". La lumière de l'extérieur est remplacé par des rangées de torches et la couche de poussiére plus mince sur le sol indique bizarrement un coin plus fréquenté.

                      Et il y a ce marmonnement lointain qui résonne dans les couloirs et qui s'amplifie pendant votre avance. Comme si des types chantaient.

                      Et effectivement des types chantent. Vous débouchez l’un après l'autre dans une vaste salle à rotonde circulaire entourée de gradins de pierres. Des gradins occupés par prés d'une centaine de personne, tous aussi bizarrement costumés que les premiers. Cette assemblée de types faussement musclés qui ne se différencient que par la couleur de leur slip donne un ensemble pour le moins étrange. Au centre, un épouvantail qui ne peut que représenter un okama surplombe fièrement la scéne . Et a ses pieds, quelques types qui sont surement les dignitaires du coin attendent le Conservateur et ses sbires.

                      Tu es tellement surprise que tu mets quelques temps à repérer aussi la gigantesque affiche qui ne peur que représenter Franky, le légendaire ingénieur cyborg de l'équipage du chapeau de paille, et que tu fais le lien avec les costumes. Ces types adorent Franky !

                      -Frankyman ! simples et vice Franky, maitre et grand maitre Frankyky ! Moi Grand CalyFranky, maitre de la virilité supréme déclare ouverte la derniére séance de notre grande Frankinité. Enfin tout est prêt pour mettre notre grand œuvre à exécution. Notre puissant frère élu revêtu pour l'occasion des oripeaux vicié de l'ennemi va porter notre message a nos brebis égarés. Et a l'image de ce mannequin que nous mettrons symboliquement à mort ce soir, demain, la grande tante connaitra le sort que son mode de vie impie lui réserve !
                      -Ave Frankyky !
                      -Gloire à la virilité suprême !


                      Et voila. Ces types sont fous. Et ont décidés d'assassiner le seul défenseur du mouvement Okama auquel la marine ait accordé une vraie légitimité...
                      Tu... Tuer la grande tante? A ces mots, Lilith frissonna et déguerpi tant bien que mal du musée par le même chemin qu'elle avait prit pour entrer. Amortissant sa chute grâce à sa cape, Lilith atterrit au sol sans trop de mal et se dirigea immédiatement en direction de la base marine de Suna. Slalomant dans les rues, évitant tant bien que mal les passants, la newkama arriva comme une furie jusqu'au bâtiment; heureusement, Chouchou Sushi, la "grande tante" était en plein exercice avec ses troupes au soleil couchant; celles-ci semblaient être récentes car la plupart des soldats semblaient avoir du mal à marcher avec les escarpins dont ils avaient été affublés. Un grand sourire sur le visage, Lilith tenta de pénétrer dans la base mais fut stoppée par l'un des gardiens de la porte. La newkama eut beau lui expliquer qu'elle devait à tout prix parler au commandant, celui-ci se montra inflexible. "Interdit aux civils" qu'il disait. Soudain, Lilith eut une idée pour attirer l'attention de Chouchou Sushi. Etant un okama, il ne pouvait ignorer l'appel d'une consoeur quelle que soit la situation; aussitôt, Lilith courut dans le sens opposé au mur d'enceinte et se percha sur le toit d'une maison située juste à côté et prit la pose en hurlant:
                      Infiltration et froufrous! Le newkama à fleur de peau! Okamaw10

                      La pose de l'Okama way était un code, trait d'union et de solidarité entre tous les okamas et qu'ils ne pouvaient ignorer. Ainsi Chouchou Sushi accepterait sûrement de la laisser entrer. C'était le seul moyen que Lilith avait de la prévenir de l'attentat qui allait se jouer demain et pouvoir ainsi sauver les reliques de la grande Zaza.

                          Et effectivement, il ne faut pas dix minutes pour qu'un jeune officier tout pimpant dans un uniforme immaculé vienne toussoter sur ton toit. Ses barrettes indiquent lieutenant, et ses manières policés le classent dans les types rentrés dans la marine avec déjà un bon bagage familial et une promesse d'ascension rapide vers les sommets de la hiérarchie sans jamais croiser un seul marine.

                          -Mes respects Mademoiselle. Je suis le lieutenant Edward. le Colonel Chouchou Sushi souhaiterait avoir un entretien avec vous. Si vous voulez bien me suivre je suis chargé de vous escorter jusqu’à son bureau...

                          Adorable non ?

                          Et en plus il te tient la porte quand vous quittez la maison pour aller longer le mur de la base jusqu'au une entrée plus discrète que la porte principale ou on t'a refoulé. C'est joli une base peinte en rose avec des rideaux de couleur aux fenêtres, ça surprend un peu, mais c'est joli.

                          Il ne vous faut quelques minutes pour arriver à la porte qui indique "Bureau du Colonel", coup bref à la porte et le lieutenant s'efface pour te laisser passer en te saluant au passage, impeccable jusqu'au bout des bottes.

                          Et a l'intérieur, dans un décor que n'aurait pas renié un bordel de luxe ou un adorateur du kitch et des paillettes, Choucou Sushi t'accueille en personne en t’attrapant immédiatement dans une étreinte musclé pour te coller deux bises poudrées sur les joues.

                          Infiltration et froufrous! Le newkama à fleur de peau! Papyru11

                          -Bonjour ma petit chérie, qu'est ce que la grande tante peut faire pour toi ?
                          Bureau de Chouchou Sushi:

                          Smoooch!

                          Beuark... Lilith n'aimait pas vraiment qu'on l'embrasse de la sorte sauf quand il s'agissait d'un bel homme mais comme en l'occurence c'était une consoeur qui le faisait, elle tâcha de faire bonne figure, de plus elle avait un message important à lui faire passer.Après s'être présentée et avoir taillé le bout de gras avec Chouchou, Lilith prit un ton sérieux et vint s'asseoir en face du bureau de bois de merisier verni du colonel, dans un confortable fauteuil de style Renaissance aux dorures impeccables. Après avoir rapidement expliqué la situation, Lilith continua:

                          "Alors tu comprends, Sushi. Gloqq et les autres timbrés vont certainement s'en prendre à toi et détruire les reliques de la divine Zaza. Tu dois faire quelque chose!"

                          Réfléchissant quelques instants, Sushi poussa un soupir.

                          "Impossible, ma chérie. Demain, j'dois inaugurer une statue sur la grand place de la ville et j'peux pas y couper même si ces zouaves sexistes et intolérants veulent me faire la peau. Mais t'inquiète pas, je vais en parler à mes choupinous, ils feront gaffe maintenant qu'on sait à quoi s'attendre. Pour les trésors de Zaza, te fait pas de bile non plus, je ferais en sorte qu'elle soient rapatriées jusqu'à notre paradis rose."

                          "Euh, ok, comme tu le sens. Mais pour être sûre, tu me permets d'être là? Je veux dire, je sais me battre et j'ai pas envie qu'il t'arrive malheur. Tu est l'une des nôtres et t'as le courage de porter les couleurs arc-en-ciel de l'Okama Way au sein de la marine..."

                          "Si tu veux ma louloute, je vais te dégotter un uniforme qui t'ira à ravir. Tu te mêlera à mes chous incognito, je compte sur toi."


                          Lilith sourit. Porter un uniforme marine... Si un jour on lui avait dit qu'elle porterait un truc pareil, elle ne l'aurait jamais cru, mais bon, "à travelo vaillant, rien n'est impossible"! Elle devait le faire pour sauver l'un des membres de sa "famille" ainsi que pour la gloire de l'Okama way.

                              Cela dit, défiler dans la rue dans un uniforme rutilant avec des gens qui t'acclament et te jettent des fleurs, c'est plutôt agréable. Pas assez pour t'engager dans la marine, mais moins pire que prévu.

                              Autour de toi et du groupe de militaires ou Sushi t'a assigné toute la ville est en fête, une de plus sur Suna Land, aujourd’hui c'est celle du vent. Chaque maison s'est paré de mats ou sont accrochés des dizaines de fanions de couleurs et d'étranges instruments de musique qui chantent et s'agitent en suivant le vent. Dans le défilé derriére et devant toi des marionnettes géantes tiennent d'immenses cerfs volants tous plus baroques et colorés les uns que les autres, des dragons, des monstres, des animaux..

                              Juste au dessus de toi un ballon s'ouvre soudain pour déverser sur la foule une nué de papillons de cartons que les enfants s'empressent d'attraper et de relancer en criant de joie. Levant la tête tu tentes de faire le tour de tous les montgolfières a la recherche d'une menace, mais il y en a trop. Celle ci avec son grand F rouge ? Celle ci qui est peinte en bleu ? Impossible à dire...

                              Le cortège débouche sur la grande promenade du port et il ne s'est toujours rien passé, suivant les marquages au sol la foule s'éparpille tout autour du bassin portuaire pendant que Chouchou Sushi et les officiels de Suna gagnent le ponton ou repose le clou du spectacle, une maquette complète de la ville de suna reproduit en ballons de baudruches pour le plus grand lâcher de ballons jamais fait !

                              Et tu as beau observer autant que tu peux, toujours aucune trace du conservateur et de ses sbires. A moins que. La !

                              L'eau devant le ponton se met soudain a bouillonner pendant que des bulles par centaines viennent éclater à la surface. Puis deux poing titanesques surgissent des flots, immédiatement suivi par une tête surmontée d'une inimitable crête bleu. Une immense statue de Franky !


                              Et c'est la qu'enfin tu le vois. Le conservateur ! Profitant de la surprise pour se glisser discrètement dans la garde d'honneur de la Grand Tante. Et s’apprêtant a frapper !

                              Oui, le défilé était magnifique jusqu'à l'apparition de Gloqq et ses sbires. Armé d'un poignard, celui-ci se rua sur Sushi, qui ne se rendit pas compte de ce qui se passait, trop obnubilée par la statue géante; mais Lilith, elle, veillait au grain et réussit à dévier la lame juste à temps grâce à un puissant coup de pied qui fit lâcher le poignard du conservateur tandis que son poignet émettait un craquement sinistre. Aussitôt, tout s'enchaîna: de plusieurs endroits à la fois, les Frankykistes surgirent et commencèrent à s'en prendre aux marines du régiment pour atteindre Sushi en hurlant des phrases du genre "Virilité suprême" et autres âneries du même cru. Sushi, elle, était dos à dos avec Lilith, entourée de sbires et de civils affolés par cette soudaine attaque tant et si bien qu'elles ne pouvaient prévoir de quel coté viendraient les coups exceptés ceux de Gloqq qui se trouvait toujours en face des deux okamas. Une chose vient alors à l'esprit de Lilith: quand on affronte une meute de loups, il suffit de tuer leur chef pour que les autres vous laissent en paix; et c'était exactement ce que les deux okamas allaient faire, de plus chacunes des deux était une fervente adepte du Ballet Kenpo.
                              Sortant une nouvelle arme, Gloqq se rua sur Lilith pour la trancher mais celle-ci l'esquiva sans peine. Il l'avait énervé, avait souillé les reliques de la grande Zaza et attenté à la vie d'une de ses consoeurs. Mais elle n'allait pas le tuer, non, juste lui faire assez mal pour qu'il soit hors d'état de nuire. Lui causer des blessures importantes abimerait les reliques qu'il portait sur lui, et une telle chose était hors de question. Lilith et Sushi se regardèrent sans échanger un mot et s'adressèrent un sourire complice, elles savaient parfaitement que faire contre un adversaire tel que Gloqq, bien que celui-ci ne soit pas particulièrement attirant. A l'unisson, les deux okamas firent:

                              Newkama Kenpô! Humiliation masculine!:

                                  De la honte ? Pour un adepte de la virilité exacerbée et un fidèle du grand Franky, se retrouver presque nu en public n'est que très naturel. Et offre avant tout un prétexte parfait pour rappeler a tous que l'homme parfait n'a pas besoin de vêtements.

                                  -Ave Franky !

                                  Débarrassé de tout sauf de son slip moulant et étoilé, le conservateur prend immédiatement une pose de culturiste confirmé, faisant admirer à la ronde ses muscles soigneusement gonflés et huilés et sa carrure d’athlète et faisant tomber en pâmoison une bonne partie du public féminin. Quel terrifiant pouvoir !

                                  -Ahah ! Pauvres Okamas, vous ne pouvez rien contre la toute puissance de Franky ! Vous croyez avoir percé notre plan à jour, mais vous ne savez rien ! Dans quelques instants un de nos dirigeables va lâcher sur la foule un gaz testostéroné de notre invention qui réduira a néant tous vos fans et les transformera en vrais mâles ! Votre règne sur Suna se termine !

                                  Et a peine sa terrible menace proféré, le Conservateur se rue sur vous en agitant des poings plus gros que vos têtes !

                                  Et s'il dit vrai, il n'a qu'a gagner un peu de temps avant que son plan diabolique ne se mette en marche...
                                  Un gaz... testostéroné?! Décidément ces cultistes étaient encore plus stupides que Lilith ne le pensait.
                                  "Pauvres imbéciles. Un tel gaz n'aura aucun effet sur nous. Pour la simple et bonne raison que physiquement nous sommes des hommes et qu'un tel gaz ne peut pervertir nos âmes pures de jouvencelles. Tout ce que vous réussirez à faire, c'est à masculiniser les femmes présentes ici, votre plan est aussi foireux que votre culte. C’est pas du poil en plus qui nous changera, la grande Zaza nous a fait don de la Cire épilatoire et du Rasoir afin de nous dépouiller de ces artifices superflus et gênants. " hurla Lilith en riant aux éclats alors que le conservateur continuait de lui foncer dessus.
                                  Le bref coup d’œil que les deux okamas s’étaient adressé leur avait suffi à se comprendre. Chouchou et ses hommes se chargeraient de Gloqq et de ses sbires pendant que Lilith s’occuperait du dirigeable. Mais encore fallait-il trouver le bon parmi la flotte qui voletait paresseusement au-dessus de la ville. Après avoir réfléchi quelques instants, la solution sauta au visage de Lilith comme un diablotin hors de sa boîte ; ces abrutis de cultistes semblaient apprécier les symboles et les déguisements, vénérant un cyborg à la virilité exacerbée (ce qui d’ailleurs était fort douteux, comme pour compenser autre chose…). En examinant les différents ballons, l’un d’eux correspondait parfaitement à cette symbolique : rouge flamboyant, orné d’une étoile bleue.
                                  Lilith se tourna vers Chouchou et lui hurla "Chouchou! Le canon suprême de l'arc-en-ciel! A dix heures!" Le commandant okama ne se le fit pas dire deux fois et courut se positionner en haut de la statue de Franky, positionnant sa jambe à 135 degrés en direction du dirigeable en question tandis que Lilith se ruait sur elle. Sautant à pleine puissance et prenant appui sur la jambe de Chouchou, Lilith fila comme une fusée en direction du dirigeable, propulsée par sa propre force accumulée avec celle de l’autre okama, réussissant à s’agripper à l’un des câbles qui retenait la nacelle au ballon grâce à son fouet. Une fois à l'intérieur, elle pourrait aisément en prendre le contrôle et empêcher la diffusion du gaz.

                                    Et quand un type en tenue de Franky ouvre la porte de la nacelle pour se pencher au dehors tu constate avec satisfaction qu'une fois de plus ton instinct féminin ne t'a pas trompé et t'as fait choisir la bonne voie.

                                    Sus au dirigeable !

                                    Le type au dessus de toi t'a a peine localisé que tu lui attrapes la jambe pour le balancer dans une cheminée un peu plus bas et que tu bondis à sa place dans la cabine.

                                    -ALERTE OKAMA ! EN FORMATION !

                                    Dans l'étroite cabine du dirigeable trois autres Franky se détournent des commandes pour te faire face. Exécutant aussitôt une improbable série de mouvements chorégraphiés à mi chemin entre le rock acrobatique et des mouvements de culturisme ils s'immobilisent dans un tableau parfait mettant en valeur leur musculature en mousse, puis se ruent sauvagement sur toi en hurlant. Avec visiblement l'intention bien arrêté de te balancer par dessus bord.

                                    Mais engoncés comme ils sont dans leurs costumes, les pauvres garçons n'ont pas la moindre chance contre une experte de l'okama kenpo comme toi. Et il ne te faut que quelques secondes pour les envoyer s'écraser en gémissant dans tous les coins de la cabine...

                                    -Excusez moi mademoiselle ?

                                    Surprise, tu te retournes d'un bloc pour te retrouver nez à nez avec un petit monsieur un peu chauve et à l'air poli mais embêté. Un petit monsieur qui braque sur toi une sorte de souffleur à main assez semblable a ceux qu'on utilise pour gazer les abeilles et qui...

                                    PSCHIIIIT !

                                    Gazé ! Il t'a gazé !

                                    Tu te retrouves subitement a genou sur le sol a tousser dans un acre nuage de fumée bleu qui te brule les poumons. Tu te traines vers un hublot que tu défonces d'un coup de poing dans l'espoir de créer un courant d'air pour chasser cet air vicié. Et soudain tu es pris d'horribles démangeaisons !

                                    Sous tes yeux horrifiés tu vois tes bras se couvrir de poils, tes muscles gonfler, tu sens une moustache et une barbe se développer à toute vitesse sur ton visage et tu mets à transpirer de partout !

                                    HORRIBLE !

                                    Et alors que tu éprouves de plus en plus de mal à bouger un corps qui ne te ressemble plus tu peux voir le petit vieux qui appuie sur un gros bouton rouge a proximité de la porte avant de sauter vers le sol...

                                    Il a surement déclenché le piège !

                                    Si tu ne fais rien, toute les femmes de l'ile vont ressembler à des monstres de foire !