Rappel du premier message :
BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Murmure immonde...
...Le bruit des vers qui gigotent et s'affolent.
... Qui fait sortir les rats des égouts fétides de ce monde.
Maudite vermine qui grouille, rampe et s'adonne à la faiblesse comme s'il s'agissait d'une mauvaise habitude. Maudit vers qui s’agglomèrent lorsque vient la pluie et le malheur ; lorsque vient la mort.
Charognards à visages humains...
Je vous entends et je vous vois déjà, tout fiers d'assister à ce jour même si vous n'auriez jamais eu le courage ne serait-ce que de parler de moi à vos enfants, à votre femme, ou encore à vous-même. Mais plus je vous imagine, plus j'entends votre ignoble gargouillis d'agitation... et plus j'ai cette étouffante sensation de haine qui me soulève l'estomac. Véritable nausée qui me prend à la gorge et dont les relents fétides se saisissent de mes narines ! Vous me dégoutez tous autant que vous êtes, vous humains, citoyens soumis et bien-pensants à la morale dictée par le dégout de sa propre faiblesse... Je vous vomis.
Le bruit des vers qui s’agitent s'intensifie, signe que tout ce ramassis ne tient plus de devoir attendre encore et encore sa part de la charogne qu'ils s'imaginent déjà à leurs pieds... Pathétiques.
Des mots percent le bois épais, ricochant jusqu'à mes oreilles.
Monstre... ripoux... animal... toujours su... enfers... honte... infamie...
Des mots alourdis encore un peu plus par cette haine fielleuse dont leurs bouches sont remplies. Des sons où raisonnent des airs de jugement populaire malgré tout ce qu'on pourra en dire. Tssss... Nuée de charognards trop pressés pour y garder leur dignité. Je ne perçois dans vos souffles haineux aucun des échos nobles et purs que l'on pourrait entendre dans les cris bestiaux de la bête. Il n'y a là nulle trace d'une colère assumée, dure mais fière... Juste la peur, la médisance et l'incompréhension. Ils se sentent faibles et idiots, naïfs d'avoir voulu croire à une façade peinte là où on leur décrit maintenant des champs de ruines. Tsss... Troupeau aveugle plutôt qu'aveuglée. Vous êtes en colère de votre propre déficience, de votre propre veulerie à ne pas vouloir voir ce qui est. Et maintenant je vous entends vous rassurer en rejetant cette colère et votre faute sur moi...
Mais qu'à cela ne tienne... Il ne sera pas dit que la Bête et Moi resteront là sans réagir à supporter vos simulacres de bonne conscience. Je vous vomis, vers ; et je me battrais jusqu'au bout. Ceci, afin qu'encore et toujours j'arbore le monde sous vos yeux impuissants, plus fort et craint que jamais.
Quoi qu'il puisse être dit derrière cette porte, je saurais y faire face. De tout mon être.
Le Brouhaha s'estompe soudainement, puis j'entends juste le bruit des bancs que l'on tire et de centaines de vers qui s'assoient en silence.
Mon œil se porte alors sur l'homme qui attend lui aussi -debout à mes côtés- sans mot dire. Les ténèbres qui nous entourent l'enveloppent presque entièrement tel un manteau où mes yeux ont appris depuis longtemps à voir clair. Dans la petite pièce où je suis assis attaché depuis plusieurs heures, l'air confiné et moite n'arrange en rien le sentiment étouffant des lieux, déjà électrisé par nos simples présences. Nos regards se croisent... nulle menace insulte ou défi ; nous avons dépassé ce stade depuis peu.
Puis l'homme en noire exécute un geste de la main, auquel réagissent instantanément deux de ces subordonnés qui saisissent alors à l'unisson les immenses battants de la porte allant de la cellule où l'on garde les prisonniers en attente au plus grand Hall de Justice que le monde n'ai jamais porté à ce jour.
Restées trop longtemps dans le noir du box, mes pupilles s’acclimatent alors péniblement... Et dévoilent devant moi dans toute son immensité et sa splendeur :
BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Murmure immonde...
...Le bruit des vers qui gigotent et s'affolent.
BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Le bruit de la peur qui fait bouger les foules comme un courant...... Qui fait sortir les rats des égouts fétides de ce monde.
BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Et dans le calme de la petite pièce sombre où j'attends en silence, j'entends distinctement les vers s'impatienter derrière le couvercle. Je les entends, tout fébriles qu'ils sont à l'idée du festin qui les attend... Tout impatients qu'ils sont malgré cette peur vivace qui doit en même temps s'être saisit de leurs cœurs depuis si longtemps.Maudite vermine qui grouille, rampe et s'adonne à la faiblesse comme s'il s'agissait d'une mauvaise habitude. Maudit vers qui s’agglomèrent lorsque vient la pluie et le malheur ; lorsque vient la mort.
Charognards à visages humains...
Je vous entends et je vous vois déjà, tout fiers d'assister à ce jour même si vous n'auriez jamais eu le courage ne serait-ce que de parler de moi à vos enfants, à votre femme, ou encore à vous-même. Mais plus je vous imagine, plus j'entends votre ignoble gargouillis d'agitation... et plus j'ai cette étouffante sensation de haine qui me soulève l'estomac. Véritable nausée qui me prend à la gorge et dont les relents fétides se saisissent de mes narines ! Vous me dégoutez tous autant que vous êtes, vous humains, citoyens soumis et bien-pensants à la morale dictée par le dégout de sa propre faiblesse... Je vous vomis.
BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Le bruit des vers qui s’agitent s'intensifie, signe que tout ce ramassis ne tient plus de devoir attendre encore et encore sa part de la charogne qu'ils s'imaginent déjà à leurs pieds... Pathétiques.
Des mots percent le bois épais, ricochant jusqu'à mes oreilles.
Monstre... ripoux... animal... toujours su... enfers... honte... infamie...
Des mots alourdis encore un peu plus par cette haine fielleuse dont leurs bouches sont remplies. Des sons où raisonnent des airs de jugement populaire malgré tout ce qu'on pourra en dire. Tssss... Nuée de charognards trop pressés pour y garder leur dignité. Je ne perçois dans vos souffles haineux aucun des échos nobles et purs que l'on pourrait entendre dans les cris bestiaux de la bête. Il n'y a là nulle trace d'une colère assumée, dure mais fière... Juste la peur, la médisance et l'incompréhension. Ils se sentent faibles et idiots, naïfs d'avoir voulu croire à une façade peinte là où on leur décrit maintenant des champs de ruines. Tsss... Troupeau aveugle plutôt qu'aveuglée. Vous êtes en colère de votre propre déficience, de votre propre veulerie à ne pas vouloir voir ce qui est. Et maintenant je vous entends vous rassurer en rejetant cette colère et votre faute sur moi...
BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Mais qu'à cela ne tienne... Il ne sera pas dit que la Bête et Moi resteront là sans réagir à supporter vos simulacres de bonne conscience. Je vous vomis, vers ; et je me battrais jusqu'au bout. Ceci, afin qu'encore et toujours j'arbore le monde sous vos yeux impuissants, plus fort et craint que jamais.
Quoi qu'il puisse être dit derrière cette porte, je saurais y faire face. De tout mon être.
(...)
Le Brouhaha s'estompe soudainement, puis j'entends juste le bruit des bancs que l'on tire et de centaines de vers qui s'assoient en silence.
Mon œil se porte alors sur l'homme qui attend lui aussi -debout à mes côtés- sans mot dire. Les ténèbres qui nous entourent l'enveloppent presque entièrement tel un manteau où mes yeux ont appris depuis longtemps à voir clair. Dans la petite pièce où je suis assis attaché depuis plusieurs heures, l'air confiné et moite n'arrange en rien le sentiment étouffant des lieux, déjà électrisé par nos simples présences. Nos regards se croisent... nulle menace insulte ou défi ; nous avons dépassé ce stade depuis peu.
Puis l'homme en noire exécute un geste de la main, auquel réagissent instantanément deux de ces subordonnés qui saisissent alors à l'unisson les immenses battants de la porte allant de la cellule où l'on garde les prisonniers en attente au plus grand Hall de Justice que le monde n'ai jamais porté à ce jour.
- Il est temps.
Me déclare Ao Novas.
Une pointe de plaisir dans sa voix ; à peine perceptible dans le timbre monocorde du leader du Cipher pole... mais au combien éloquente car rarissime chez cet homme. Il savoure sa vengeance ; sa Justice... Je ne sourcille même pas ; et me lève alors en bombant le torse.Me déclare Ao Novas.
Le silence qui retentit derrière la porte toujours close est assourdissant. Presque étouffant même pour un homme tel que moi... Le souffle est lourd, tendu...
Puis d'un geste commun les agents du Cipher Pole 8 ouvrent les battants et une lumière aveuglante m'enveloppe et me dévore de ses cruels rayons ! Mes yeux se plissent sous la violence de la brulure, mais mon corps se refuse malgré tout à céder plus loin du terrain face à cette armée de charognards qui doivent me faire face et me contemplent muets de rage et de peur... Je reste ainsi droit, aussi fier et sûr de ma puissance que toujours, une pointe de dégout en prime cette fois là.Restées trop longtemps dans le noir du box, mes pupilles s’acclimatent alors péniblement... Et dévoilent devant moi dans toute son immensité et sa splendeur :
Le Tribunal suprême d'Enies Lobby.
Dernière édition par Toji Arashibourei le Sam 29 Juin 2013 - 11:56, édité 1 fois