J'ai mal, je saigne. Je regarde autour de moi, mais je ne vois rien. Tout est noir. Je regarde mes mains. Elles sont imbibées de sang. Est-ce mon sang ? Oui. Il n'y a aucun doute. Ce sang si parfait, si beau et si odorant ne peut être que le mien. Je commence à tâter mon buste. Tout d'abord, mon abdomen, mon foie et mon pancréas. Tout est là. Je monte ma main un peu plus haut. Je suis au niveau du torse. Je touche mes côtes. Côté droit, côté gauche, OK. Pourtant, j'ai mal. Je le vois continuer à couler telle une rivière. C'est abondant et déshonorant. Et c'est là que je le remarque. Mon thorax n'est plus. À la place se dresse un trou. J'enfonce ma main à l'intérieur de mon corps. Le sang coule à flot, mais bizarrement, je n'ai pas mal. Mes organes sont à portée de main. Ils sont si proches, que j'arrive à les ressentir. Les battements de mon cœur et le gonflement de mes poumons.
Cependant, je sens quelque chose, quelque chose qui me chatouille. J'essaye d'attraper ce truc, mais je n’y arrive pas. La sensation se déplace. J'arrive enfin à poser la main dessus. Je le sens clairement au bout de mes doigts. Ça bouge, ça se débat. Aucun doute possible, c'est vivant ! Sans plus attendre, j'extrais ma main de mon corps. Mon regard se pose dessus. Elle est ensanglantée. Mais à l’extrémité de mes doigts, quelque chose se débat. La chose est recouverte de mon sang. Cependant, j'arrive distinctement à deviner deux antennes et six pattes. Quel est ce sortilège ? J'ai une idée, mais je n'ose pas le croire. Je m'approche. Je n'ai plus aucun doute, c'est une blatte. Je lâche cette chose répugnante et l'écrase de mon pied. Comment une telle monstruosité a pu se retrouver dans mon corps ? Je ne sais pas, je ne comprends pas. Il n'y a aucune logique. Mais très vite, je ressens de nouveaux chatouillements. C'est la même sensation que tout à l'heure. Pour la première fois, moi Ylvikel, un noble, suis pris d’effrois. J'ose à peine regarder le trou au milieu de ma poitrine. Pourtant, il le faut. Mon regard descend lentement. Et c'est là que l'inimaginable se produit. Une paire d'antenne sort de mon corps, très vite suivi par une seconde. Je me secoue. Trois en sortes de mon corps. Mais rien n'y fait, la sensation est toujours présente. Il y a de plus en plus d'antennes qui se matérialisent devant moi. Les blattes ont remplacé mon sang. Elles sortent par centaines de mon corps, se dirigeant dans toutes les directions. J'ai peur, je suis effrayé !
« AAAAAAAAAHHHHHH !!!! »
Je me réveille en sueur. Ce n'était qu'un mauvais rêve. Pourtant, la douleur est toujours présente. Je regarde mon torse. Il est bourré d'hématomes. J'essaye de me relever, mais la douleur est intense. J'y arrive avec beaucoup de difficulté. Cependant, je suis essoufflé. Comme si j'avais couru pendant une plombe. Je regarde autour de moi. Trois murs m'encerclent et devant moi se dresse une barrière de fer. Aucun doute possible. Je suis emprisonné. Comment ont-ils osé emprisonner un homme de mon rang ? C'est une honte ! Une calomnie ! Et qui plus est, me laisser dans cet état ! Ils me le paieront tous ! Je me dirige vers les barreaux, mais je suis trop faible. Ma vue commence à se troubler et je m'effondre dans ma cellule. Je suis épuisé, à bout de force. J'ai perdu trop de sang et mon état doit être critique. Ces sales chiens ne méritent pas de vivre. Je les ferais hurler de douleur. Je prendrais un malin plaisir à les faire souffrir. À certains, je leur couperais les membres. À d'autres, je les pendrais par les pieds. Et au plus chanceux, je les laisserais se vider doucement de leur sang. Faire subir un tel calvaire à un être aussi parfait que moi est un blasphème ! La colère m’envahit et je tape le sol. Le mouvement me fait souffrir le martyre. Cependant, le sol n'est pas le sol. C'est du bois. Je suis donc sur un bateau. L'idée d'une évasion m'effleure à l'esprit. Elle est encore possible. En suis-je capable ? Surtout dans cet état ? Celui qui m'a fait ça est peut-être sur ce bateau. Les questions et les doutes m'envahissent. Ce n'est pas bon signe. Mais mon choix est fait !
« Enfoirés, raclures, moins que rien, vermines, nuisibles, pourritures. Regardez dans quel état je suis. Regardez ce que vous êtes en train de faire à un noble. Vous le paierez tous, je vous tuerais de mes mains. Admirez votre œuvre, bande de chiens. Allez-vous me laisser crever? »
Un grincement. La lumière pénètre dans le couloir. Deux ombres se dirigent vers moi. Viennent-ils pour moi ? Je ne sais pas. Les voilà au niveau de ma cellule. Je suis le ventre à plat au sol. Rampant tel un vulgaire reptile. Quelle honte pour un homme de mon envergure. J'essaye de regarder leur visage, mais je suis trop faible. Ma vision se trouble. Ils le voient bien. L'un des hommes insère la clé. Clic. C'est déverrouillé. C'est ma chance. J'essaye de me lever, mais la douleur est trop intense. Ils pénètrent dans ma cellule. Fais chier ! Je suis à leur merci. Un homme se positionne sur mon flanc droit. Le second sur le flanc gauche. Que vont-ils me faire ? Ils se baissent et m'attrapent. Suis-je en train de rêver ? Comment osent-ils me toucher ? Moi, la perfection de ce monde. Qui croient-ils être ? Comment des raclures de leurs espèces peuvent toucher un noble ? Mesurent-ils leurs gestes ? La haine m'envahit. Je veux les tuer. C'en est une obligation. Le pardon ne pourra leur être accordé. Mais je ne peux pas. Les forces me manquent. Ils me soulèvent et me traînent pour me sortir. Cette fois-ci s'en est trop. Ils sont allés trop loin. Ce manque de respect m'est insupportable. On est arrivé devant l'entrée de ma cellule. Mais par chance, leur débilité joue en ma faveur. Ils ont mis mes bras autour de leur cou pour me transporter. C'est ma chance. D'un élan soudain, je rapproche mes deux bras. Le choc est violent, les assommant aussitôt. Je ferme la porte. À leur tour de connaître les joies de la cage. Je suis debout, mais c'est dur. Je m'appuie contre les parois, et me dirige vers la sortie. Un sourire orne mes lèvres. Je suis libre …
Cependant, je sens quelque chose, quelque chose qui me chatouille. J'essaye d'attraper ce truc, mais je n’y arrive pas. La sensation se déplace. J'arrive enfin à poser la main dessus. Je le sens clairement au bout de mes doigts. Ça bouge, ça se débat. Aucun doute possible, c'est vivant ! Sans plus attendre, j'extrais ma main de mon corps. Mon regard se pose dessus. Elle est ensanglantée. Mais à l’extrémité de mes doigts, quelque chose se débat. La chose est recouverte de mon sang. Cependant, j'arrive distinctement à deviner deux antennes et six pattes. Quel est ce sortilège ? J'ai une idée, mais je n'ose pas le croire. Je m'approche. Je n'ai plus aucun doute, c'est une blatte. Je lâche cette chose répugnante et l'écrase de mon pied. Comment une telle monstruosité a pu se retrouver dans mon corps ? Je ne sais pas, je ne comprends pas. Il n'y a aucune logique. Mais très vite, je ressens de nouveaux chatouillements. C'est la même sensation que tout à l'heure. Pour la première fois, moi Ylvikel, un noble, suis pris d’effrois. J'ose à peine regarder le trou au milieu de ma poitrine. Pourtant, il le faut. Mon regard descend lentement. Et c'est là que l'inimaginable se produit. Une paire d'antenne sort de mon corps, très vite suivi par une seconde. Je me secoue. Trois en sortes de mon corps. Mais rien n'y fait, la sensation est toujours présente. Il y a de plus en plus d'antennes qui se matérialisent devant moi. Les blattes ont remplacé mon sang. Elles sortent par centaines de mon corps, se dirigeant dans toutes les directions. J'ai peur, je suis effrayé !
« AAAAAAAAAHHHHHH !!!! »
Je me réveille en sueur. Ce n'était qu'un mauvais rêve. Pourtant, la douleur est toujours présente. Je regarde mon torse. Il est bourré d'hématomes. J'essaye de me relever, mais la douleur est intense. J'y arrive avec beaucoup de difficulté. Cependant, je suis essoufflé. Comme si j'avais couru pendant une plombe. Je regarde autour de moi. Trois murs m'encerclent et devant moi se dresse une barrière de fer. Aucun doute possible. Je suis emprisonné. Comment ont-ils osé emprisonner un homme de mon rang ? C'est une honte ! Une calomnie ! Et qui plus est, me laisser dans cet état ! Ils me le paieront tous ! Je me dirige vers les barreaux, mais je suis trop faible. Ma vue commence à se troubler et je m'effondre dans ma cellule. Je suis épuisé, à bout de force. J'ai perdu trop de sang et mon état doit être critique. Ces sales chiens ne méritent pas de vivre. Je les ferais hurler de douleur. Je prendrais un malin plaisir à les faire souffrir. À certains, je leur couperais les membres. À d'autres, je les pendrais par les pieds. Et au plus chanceux, je les laisserais se vider doucement de leur sang. Faire subir un tel calvaire à un être aussi parfait que moi est un blasphème ! La colère m’envahit et je tape le sol. Le mouvement me fait souffrir le martyre. Cependant, le sol n'est pas le sol. C'est du bois. Je suis donc sur un bateau. L'idée d'une évasion m'effleure à l'esprit. Elle est encore possible. En suis-je capable ? Surtout dans cet état ? Celui qui m'a fait ça est peut-être sur ce bateau. Les questions et les doutes m'envahissent. Ce n'est pas bon signe. Mais mon choix est fait !
« Enfoirés, raclures, moins que rien, vermines, nuisibles, pourritures. Regardez dans quel état je suis. Regardez ce que vous êtes en train de faire à un noble. Vous le paierez tous, je vous tuerais de mes mains. Admirez votre œuvre, bande de chiens. Allez-vous me laisser crever? »
Un grincement. La lumière pénètre dans le couloir. Deux ombres se dirigent vers moi. Viennent-ils pour moi ? Je ne sais pas. Les voilà au niveau de ma cellule. Je suis le ventre à plat au sol. Rampant tel un vulgaire reptile. Quelle honte pour un homme de mon envergure. J'essaye de regarder leur visage, mais je suis trop faible. Ma vision se trouble. Ils le voient bien. L'un des hommes insère la clé. Clic. C'est déverrouillé. C'est ma chance. J'essaye de me lever, mais la douleur est trop intense. Ils pénètrent dans ma cellule. Fais chier ! Je suis à leur merci. Un homme se positionne sur mon flanc droit. Le second sur le flanc gauche. Que vont-ils me faire ? Ils se baissent et m'attrapent. Suis-je en train de rêver ? Comment osent-ils me toucher ? Moi, la perfection de ce monde. Qui croient-ils être ? Comment des raclures de leurs espèces peuvent toucher un noble ? Mesurent-ils leurs gestes ? La haine m'envahit. Je veux les tuer. C'en est une obligation. Le pardon ne pourra leur être accordé. Mais je ne peux pas. Les forces me manquent. Ils me soulèvent et me traînent pour me sortir. Cette fois-ci s'en est trop. Ils sont allés trop loin. Ce manque de respect m'est insupportable. On est arrivé devant l'entrée de ma cellule. Mais par chance, leur débilité joue en ma faveur. Ils ont mis mes bras autour de leur cou pour me transporter. C'est ma chance. D'un élan soudain, je rapproche mes deux bras. Le choc est violent, les assommant aussitôt. Je ferme la porte. À leur tour de connaître les joies de la cage. Je suis debout, mais c'est dur. Je m'appuie contre les parois, et me dirige vers la sortie. Un sourire orne mes lèvres. Je suis libre …