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Une promesse qui se tient.

Il avait le regard fier, le Monstre. Lorsque les larmes de l'ancien esclave vinrent aux yeux du cachalot, il se dit que c'était un peu grâce à lui. Il crut même que c'était le premier geste d'une nouvelle vie. De celles qui ne se changent pas par les mots mais par les actes.

C'était un jour de tempête où le vent bombardait la coque de ses bourrasques, où les vagues giclaient dans le bois jusqu'à remplir chaque parcelle d'humidité, chaque seconde d'un tanguant. Ils étaient quatre, cloîtrés dans une chambre ne pouvant en accueillir plus. Il y avait cette femme, toute belle, dont le corps avait été mangé par la faim et qui pourtant gardait sa grandeur. Violy. Peut être était ce ses longs cheveux bruns qui descendaient jusqu'à ses épaules. Ou bien ses jolies mains toutes burinées qui lui donnaient cet air sauvage. L'homme a côté, Joy, avait la barbe mal taillée, les cheveux courts et les frusques salis. Et il y avait la petite, toute petite, si petite qu'on ne la voyait presque pas, englobée par les bras d'une mère attendrie. Elle n'avait pas trois mois.

Le monstre ruminait dans sa moustache de cette tempête qui n'en finissait pas. Il était assis. Sa jolie veste avait laissé place à un simple marcelle à bretelles, comme pour être dans le ton avec son nouvel ami. Joy s'ébouriffa les cheveux.

J'ai une question l'ami. De celles qui ne sont pas faciles à poser. Qu'allez vous faire de nous ?
Hmm... Vous avez peur ?
Non, non, enfin si, mais la peur, on la connaît depuis bien longtemps. De celles qui ne lâchent pas les nuits des esclaves.
Hmm...
Mais vous voyez, je me demande. Vous êtes pirates, et les drapés noirs, ils cherchent l'or, alors quoi de mieux que des esclaves...
Hmm... Vous pensez que l'on compte vous revendre, quelle drôlerie.
Drôlerie ? Non. On en a trop vu, vous savez. Des hommes qui sous couvert de sourire retournent leurs vestes et vous plantent un couteau dans le dos. Des ordures qui ne se cachent pas, d'autres qui se cachent derrière les lois pour faire les pires cruautés.
Hmm... Ces choses là, je les connais. Mais nous n'avons pas déclaré la guerre au royaume d'esclave pour rien. Hmm...
Alors vous l'avez vraiment fait ? Je croyais à des rumeurs... Je peux vous donner un conseil ?
Hmm... Bien sûr.
Fuyez, monsieur, fuyez. Vous avez beau avoir un équipage. Vous avez beau me sembler forts, vous ne faites pas le poids, l'ami. Vous vous attaquez à un trop gros poisson.
Hmm... Attaquer un royaume ne me fait pas peur. Et à quoi bon vivre ? A quoi bon vivre Hmm... Si on ne respecte pas ses idéaux.
Ce n'est pas du royaume dont je parle. Ce ne sont pas de ces centaines de soldats. De ces horribles hommes tous armés, emplis de cruauté. De ce roi plus féroce que la plus immonde des créatures... C'est d'elle dont je parle.
Hmm... Elle ?
Lust, l'ami. Au moment même où vous avez déclaré la guerre à ce royaume, vous avez déclaré la guerre au corsaire le plus sadique. Lady Lust. Et croyez moi... Personne ne voudrait être à votre place lorsque vous serez en face d'elle... Personne...

L'enfant se mit à pleurer. La femme défit son haut pour donner le sein.

Hmm... Vous l'avez déjà vu ? Vous la connaissez ?
Oui. Je l'ai vu une fois. Elle avait tant d'homme à ses pieds, d'esclaves, que je ne pouvais même pas en dire le nombre. Des squelettiques, d'énormes brutes. Des jeunes, des vieux. Tous étaient à ses pieds comme obnubilés...
Hmm... Un fruit du démon ?
Oui, de ceux qui ne peuvent que tuer tous les hommes sur cette terre. C'est un monstre, cette Lust.
Qu'importe, Hmm... Je leur ai déclaré la guerre, et je ne perdrai pas mon honneur à faire marche arrière. Je vous protégerai, et sauverai le reste des esclaves de ce monstre. Qu'importe le prix que je doive payer.
Vous parlez beaucoup monsieur... Et si seulement ce que vous disiez pouvait être vrai... Si seulement...
Hmm... Que puis-je fait pour vous prouver ma volonté ?

L'enfant ne pleurait plus, tranquillement dorloté par les bras de sa mère, commençant à s'endormir, repu.  Joy, lui, sorti un étrange papier blanc de son veston qu'il déchira en deux. Il tendit la motié au Monstre.

C'est le plus grand trésor de notre famille. Le seul qu'on ait réussi à cacher. Mon fils en a un. Le même que le mien. Regardez comme il se tend, comme s'il voulait s'envoler vers ailleurs. Vers notre fils. Aujourd'hui je vous donne une partie de notre trésor. C'est un papier magique qui, quoi qu'il en coûte, tentera toujours de revenir vers sa moitié, la mienne. Lorsque je serai blessé, le papier se consumera. Lorsque je serai mort, il disparaîtra. Ce cadeau, c'est votre chance de tenir votre parole.
Hmm...Votre fils ?
Oui, ma carte tire pour aller le rejoindre.
Hmm... Donnez la à Shishou, et allons retrouver votre enfant.
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