A force d'avoir voulu voler trop haut, le cachalot était tombé. Il avait voulu jouer dans la cour des grands, de celles qui ne se font que par un chemin taché de sang. Il avait tenté d'aller si haut, si loin, si bien, qu'il n'avait fini que le cul par terre, sans rien d'autre que ses larmes pour pleurer. Il avait appris la vie, celle des mécréants. Celle des bandits. Il avait vu les hautes sphères ouvrir leurs bras un court instant, et jeune qu'il était, ses yeux avaient brillé de rêveries, presque de fierté. Et le château de carte s'était écroulé, avec en haut le roi ; et le chien Fou, le traître, s'en était allé tout heureux de son bain de sang. Le cachalot lui, petit sec qu'il était, n'avait pu que fuir, la queue entre les jambes et la dignité blessée.
Il avait voulu revenir. Retenter de se faire une place là où il n'y en avait pas. Mais les chiens, à l'affuts de l'erreur avaient surgis. Il avaient sorti les crocs pour supprimer la dernière carte.
Ils étaient trois.
Il y avait un étrange homme. Sa grosse bedaine dépassait de son haut délavé. Ses dents tout défaites à force de chiquer le tabac finissaient en bec de lapin, tout fouillis par une moustache mal taillée. Il était laid.
A côté, le dépassant de plus de trois pommes, il y avait son jumeau, en plus maigre, en plus grand, en un peu moins laid. Et tout à gauche, le dernier jouait au cowboy. Il y avait sa lame qui dépassait de son poncho et sa barbe de trois mois qu'était presque à fumer son mégot.
Les 3 Mousses à terre.
C'aurait pu être des chasseurs de prime. C'aurait pu, mais eux étaient plus sales. Ils chassaient ce qui n'avait rien de légal. On disait sur eux un tas de choses, mais la plus vraie, celle qui était entré dans les légendes après avoir été celle de la vérité, c'était une drôle d'histoire. On disait qu'ils étaient entré au service des bandits parce qu'ils avaient tué trop d'hommes pour le plaisir avant de se rendre compte qu'ils pouvaient faire de même. Pour l'argent.
Les trois hommes sourirent.
En face, le Monstre, lui, assis sur une chaise à moitié cassée les observait d'un drôle d'air. Tout autour, tout n'était que débris, fracas. Chaque objet de son ancienne demeure avait été fouillée avant d'être détruite. Ce n'était pas un vol, ni même une punition, simplement un geste banal du crime sur un être rendu seul.
Le plus grand prit la parole.
Bon, bon, il a pas de chance, le monstre, quand même.
Boarf, pour sûr.
Héhé...
Bon bon, y'avait deux choix qui s'offraient au patron.
Boarf, l'a choisi la meilleure.
Bon, bon, meilleure, pas meilleure...
Boarf, l'recruter ou l'buter, c'est bien la deuxième que préfère.
Héhé, et ça paye, surtout.
Les trois regards se perdent sur le Monstre, qui lui, a arrêté depuis un long moment de les admirer, son regard perdu sur la jolie horloge, toute fracassée contre le sol, sur sa magnifique tasse de thé, éparpillée en mille morceau, sur sa boite à cigares, toute déchirée avec des copeaux de tabac volant encore ça et là.
Hmm... Un gâchis.
Bon, bon, vrai qu'les cigares, je les aurai fumé, m'enfin....
Boarf, l'horloge était sacrément moche.
Héhé, c'est quand qu'on tape ?
Boarf, maintenant, t'es
BAM.
Ça, ce fut le bruit d'un cachalot percutant un mur du cinquième.
BAAAAM.
Et ca, celui du corps tout aussi gros d'un aussi monstrueux cachalot tombant après une chutte d'une dizaine de mètres sur le sol. Les trois compères coururent alors mais il était trop tard. Le Monstre s'était déjà enfui au coin de la rue. Courant sans savoir trop où. Trop comment. Jusqu'à ce que les pavés fassent place aux sols de terre et les immeubles grisâtres aux magnifiques arbres.
[...]
Boarf, faudrait pas courir après lui, quand même ?
Héhé...
Il avait voulu revenir. Retenter de se faire une place là où il n'y en avait pas. Mais les chiens, à l'affuts de l'erreur avaient surgis. Il avaient sorti les crocs pour supprimer la dernière carte.
Ils étaient trois.
Il y avait un étrange homme. Sa grosse bedaine dépassait de son haut délavé. Ses dents tout défaites à force de chiquer le tabac finissaient en bec de lapin, tout fouillis par une moustache mal taillée. Il était laid.
A côté, le dépassant de plus de trois pommes, il y avait son jumeau, en plus maigre, en plus grand, en un peu moins laid. Et tout à gauche, le dernier jouait au cowboy. Il y avait sa lame qui dépassait de son poncho et sa barbe de trois mois qu'était presque à fumer son mégot.
Les 3 Mousses à terre.
C'aurait pu être des chasseurs de prime. C'aurait pu, mais eux étaient plus sales. Ils chassaient ce qui n'avait rien de légal. On disait sur eux un tas de choses, mais la plus vraie, celle qui était entré dans les légendes après avoir été celle de la vérité, c'était une drôle d'histoire. On disait qu'ils étaient entré au service des bandits parce qu'ils avaient tué trop d'hommes pour le plaisir avant de se rendre compte qu'ils pouvaient faire de même. Pour l'argent.
Les trois hommes sourirent.
En face, le Monstre, lui, assis sur une chaise à moitié cassée les observait d'un drôle d'air. Tout autour, tout n'était que débris, fracas. Chaque objet de son ancienne demeure avait été fouillée avant d'être détruite. Ce n'était pas un vol, ni même une punition, simplement un geste banal du crime sur un être rendu seul.
Le plus grand prit la parole.
Bon, bon, il a pas de chance, le monstre, quand même.
Boarf, pour sûr.
Héhé...
Bon bon, y'avait deux choix qui s'offraient au patron.
Boarf, l'a choisi la meilleure.
Bon, bon, meilleure, pas meilleure...
Boarf, l'recruter ou l'buter, c'est bien la deuxième que préfère.
Héhé, et ça paye, surtout.
Les trois regards se perdent sur le Monstre, qui lui, a arrêté depuis un long moment de les admirer, son regard perdu sur la jolie horloge, toute fracassée contre le sol, sur sa magnifique tasse de thé, éparpillée en mille morceau, sur sa boite à cigares, toute déchirée avec des copeaux de tabac volant encore ça et là.
Hmm... Un gâchis.
Bon, bon, vrai qu'les cigares, je les aurai fumé, m'enfin....
Boarf, l'horloge était sacrément moche.
Héhé, c'est quand qu'on tape ?
Boarf, maintenant, t'es
BAM.
Ça, ce fut le bruit d'un cachalot percutant un mur du cinquième.
BAAAAM.
Et ca, celui du corps tout aussi gros d'un aussi monstrueux cachalot tombant après une chutte d'une dizaine de mètres sur le sol. Les trois compères coururent alors mais il était trop tard. Le Monstre s'était déjà enfui au coin de la rue. Courant sans savoir trop où. Trop comment. Jusqu'à ce que les pavés fassent place aux sols de terre et les immeubles grisâtres aux magnifiques arbres.
[...]
Boarf, faudrait pas courir après lui, quand même ?
Héhé...