- Hiiii! Elle est très Fr...ooooide cette eau. Gla Gla Gla !
Dis-je en claquant des dents après avoir été traîné de force dans la fontaine. Tous ceux qui passaient près de là, nous regardaient du mauvais oeil tandis que certains enfants avec qui je n'avais point d'affinité dans la ville se moquaient de ma gueule. Grrr ! " Bande de lâche, venez me rire à la figure, si vous osez " fis-je en essayant de me lever et de sortir de la fontaine avant de me faire rasseoir de force dans la fontaine. Punaise et moi qui essayais de me construire une bonne réputation parmi les filles de cette localité... Tsss ! Je pouvais à présent faire une croix dessus.
Quoi que, il fallait quand même avouer qu'à cet instant précis, je ressentis une certaine émotion à l'égard de celle qui me torturait. En effet, je ne savais guère pourquoi, mais je me sentais en sécurité à ces côtés. Etais-ce parce qu'elle prenait soin de moi même si elle n'y étais pas obligée ou étais-ce parce que c'était un super agent de la marine très forte ?... Un peu des deux, mais elle était en quelque sorte, la grande soeur que je n'avais jamais eu. Elle était mon... amie.
Bref, ce ne fut qu'une question de temps avant d'avoir des représailles de la part d'une personne importante dans l'hôtel. Résultat ? Deux Coloquintes à la graisse de hérisson nous embarquèrent tel de vulgaire sac de pomme de terre et nous conduisirent dans une petite pièce,éclairée par une lampe et composée seulement que d'une grande table et d'une chaise. Il n'y avait qu'une seule porte de sortie et celle-ci était bien gardée. L'un des gorilles nous adressa la parole sur ces mots à travers un ton ferme :
-Vous deux, vous nous attendez ici et pas de bruit. la princesse est sur le point de faire son entrée dans l'hôtel, nous revenons dans quelques minutes et là on pourra s'occuper gentiment de votre cas.
VLAAM !
Il claqua la porte derrière lui avant de la fermer à clef, ne montrant en aucun moment l'intérêt de vouloir entendre notre histoire. Ainsi donc, la princesse Sania Al-Jawhara, à bord d'une calèche de luxe, se gara devant l'hôtel en question, escortée par cinq gardes armés jusqu'aux dents. Les gorilles de l'hôtel firent en sorte qu'aucune personne étrangère à l'entourage de la princesse ou tout simplement pas noble, ne puisse interférer avec elle alors qu'elle était sur le point d'accéder à l'immense salle où se passait la fête.
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit laissant entrer dans la pièce, les deux gorilles de tout à l'heure. L'un était quelqu'un de bien musclé, les épaules carrés et qui malgré ses airs de grand brute, apportait beaucoup d'importance à son image tandis que l'autre était beaucoup plus agée, genre le type d'individu qui allait probablement bientôt prendre, et il était adossé à la porte, nous fixant avec ses yeux cernés et en bâillant presque à chaque instant. Décidément, il devait être très fatigué le pauvre. Le plus jeune, les bras croisés, se tint devant la table alors qu'on était assis à l'autre côté de celle-ci puis à travers une physionomie froide, dit :
-Bon, on en était ou ? Ahh ! Votre fameuse histoire de kidnapping et tout ce qui va avec... Vous avez 60 secondes, si après cela j'en juge que c'est du pipo, vous allez à faire à moi. Je vous écoute.
Bien que je n'aurais pas dû, je pris la parole, essayant d'expliquer à ma propre sauce, la situation tout en faisant des bruitages et des grimaces pas forcément nécessaire et en exagérant de temps en temps.
- C'était dans l'après midi, je faisais ma ronde dans la ville quand soudain, je suis tombée sur cette agent secr.... Heu, demoiselle qui était sur le point de se faire agresser par trois individus fortements musclés et armés jusqu'aux dent et là, j'arrive de nullepart et j'ordonne aux bandits de déguerpir, mais il réfusèrent alors " BooM, baam, Biim, Booing " Je les assène de coups de poings et de coups de pieds à travers mes techniques de kung fu avant de les voir prendre la poudre d'escampte, effrayé par ma rage de vaincre puis soudain on remarque le sac de la jolie demoiselle ici présent, avait disparu, il avait été pris par eux. Alors je lui dis " Quoi ? Les enflures, ils ont osés faire ça ? Viens, je sais où ils sont, je vais recupérer ton sac " et après quelques min....
- WOOW WOOW WOow ! Calmos, le morveux. Qu'est-ce que tu me racontes comme ça ? Une pièce de théatre, je suppose ? Tss... C'est bon, j'en ai ma dose. Vous allez devoir payer les dommages que vous avez causé à notre chère fontaine.
- Mais... Mais, je n'ai pas encore fini...
- M'EN FOUT !!
- Attendez une seconde !
Intervint ma nouvelle amie qui voulue rectifier le tir en expliquant un peu plus calmement la situation et convaincre nos interlocuteurs que ceci était vraiment important. Mais malheureusement, l'armoire à glace n'en croyait pas un mot. Selon lui, ceci était tout simplement une mascarade pour les dévier du vrai problème qui n'était rien d'autre que nous.
TOC TOC TOC !!
Soudain quelqu'un frappa à la porte à trois reprises, permettant pendant un moment bref de ne pas avoir toute l'attention focalisée sur nous. Je jetai un regard rapide à l'agent secret, un regard qui pouvait se traduire par un " Fais quelque chose". Bref, l'autre type qui était adossé à la porte, l'ouvrit, laissant apparaitre un autre type de la sécurité avec une assiette pleine de bouffe sur chaque main qu'il lui tendit en disant :
- De la part du chef cuisinier, les gars. Régalez-vous, un ventre plein ne pourra que vous permettre d'être encore plus à l'affut du moindre d'anger. Bon appetit.
Il pris les deux assiettes, referma la porte avant de l'une d'elles à son collègues, le baraqué. Ce dernier qui décidément souhaitait provoquer au plus profond de notre être une grande peur à l'égard de sa personne, poussa l'assiette à l'extrémité de la table en dévisageant, les sourcils froncés et en disant :
- Naan ! Aujourd'hui on change de menu... Continuez de vous foutre de ma gueule avec vos histoires de brigands à la con et je vous jure que je vais vous bouffer tout cru vous deux.
Bougre de faux crétins des alpes, c'était fou à quel point ce type me terrorisait. Le front plein de sueur, je me raclai la gorge ne sachant point comment réagir face à une telle situation. Soudain " TASS " un bruit d'assiette cassée attira notre attention au niveau de la porte, c'était l'autre gorille qui, alors qu'il mangeait tranquillement en se contentant du spectacle, s'était brusquement évanoui près de la porte.
- Merde, George ? Bordel de merde, qu'est-ce qui s'est passé.
Le baraqué alla aussitôt le rejoindre pour voir son état. Il lui donna des gifles, il le secoua afin de le réveiller, mais en vain. Tandis qu'il lui prenait son pouls pour voir qu'il respirait encore, une idée me traversa tout à coup l'esprit. Mais oui, c'était cela. Cet homme, le chef des brigands, il avait parlé de droguer à l'aide du chef cuisinier de la soirée, la nourriture et la boisson histoire d'affaiblir toutes les personnes présentes à la fête. Avais-je donc tapé dans le mille ?
- La NOURRITURE ?!? ILS ONT DROGUE LA NOURRITURE.
M'écriais-je en attirant l'attention qui tourna le regard vers ma direction en répliquant
- QUI, ILS ?
- LES BRIGANDS, VOYONS !
- Grrr !! Toi et tes brigands à la con, vous commencez à me taper sur les nerfs, bordel de putain de merde.
Il se releva et se dirigea vers moi avec une démarche intimidante et accélérée, les yeux pleins de rage et les poings fermés comme s'il voulait me défoncer la gueule. Effrayé, je couru rapidement me cacher derrière Lilou afin que celle-ci puisse me protéger.
Tout à coup, en jetant par pur hasard un coup d'oeil à la fenêtre, je remarquai un groupe d'individus d'environ 15 personnes qui passèrent. Mes yeux s'écarquillèrent grandement face à ceux que je venais de voir, aucun doute, il s'agit des bandits en question et leur présumé chef était à ce moment précis à la tête du groupe.
- Hiiii ! LES VOILA, C'EST EUX... LES BANDITS !!
Dis-je en pointant du doigt le groupe de personnes qui venait juste de passer tandis que l'expression sur le visage de Lilou affirmait mes dires. Le baraqué qui se posait la question à savoir " Comment avaient-ils pu franchir la porte d'entrée " voulu rattraper et empêcher ces brigands de faire un pas de plus vers la grande salle où se tenait la fête., mais heureusement je pu l'apostropher à temps et lui conseiller de ne point le faire à travers ces mots :
- Non ! N'y allais surtout pas, ils sont trop nombreux et au moment où l'on parle, ils ont certainement dû droguer l'ensemble de vos collègues... Du moins ce qui ne sont pas corrompus. De plus, mon amie ici présent est un agent secret, héhé ! Il va tous les dégommer en une fraction de seconde.
- Ah bon ?
Répondu le baraqué d'un air étonné.
- Ouais, elle a mise hors-jeu une bonne centaine d'organisation criminelle et tenez vous bien... Elle a même déjà tuée un grand capitaine pirate réputé sur les mers bleues.
Dis-je en exagérant comme d'habitude alors que mon interlocuteur impressionné par mes dires répliqua par un " Ooh ! " de fascination puis il alla fouiller son pote affalé par terre et revint vers Lilou avant de lui tendre un pistolet.
- Dans ce cas, je pense que vous êtes le plus apte à manier ceci... Je suis à vos ordres, quelles sont les directives ?