Impel Down… La voici enfin cette prison dont tout le monde parle, cette prison qui donne des frissons même aux plus fiers pirates. Et moi… Qu’est ce que je fous là sérieux… Tu m’avais pourtant promis Enzo ! Tu m’avais promis que tout irait bien ! Décidément, on ne peut faire confiance à personne… Personne !
Je franchi ces grande porte, dégoutée par ma mal chance. Dégoutée d’avoir cru ce CP… Pourquoi faut-il que je croise que des connards ? Hein ? POURQUOI ?!
J’ai bien essayé de me carapaté, hein, mais rien à faire. Je suis seule face au monde. Et le monde n’est vraiment pas commode.
*Sbaf*
AIEUH !
Avance !
Tsss…
Connard de gardien. T’as raison, fais ton malin. Ricane ouais, si tu veux. Mais, tu verras un jour, tu seras le premier à mourir quand… quand… Y’aura bien un quand un jour ! Tu verras !
Ils m’emmènent dans une salle, a vue de nez, une infirmerie et dedans un mec en blouse blanche. Avec des grosses lunettes en cul de bouteille. Un médecin tout ce qu’il y a de plus caricatural en somme. Il tient une planche avec des fiches qu’il lit attentivement.
Alors, alors, alors, Izya Sélindé je présume ?
Mouais…
*Sbaf*
Hey ! Nan mais
*Sbaf*
Mais putain
*Sbaf*
Tu causes quand on te dit de causer et c’est tout, capiche !
Hmmmrr
Je te boufferai un jour, soit en sûr… Je te boufferai.
Oui, c’est elle.
Bien, mettez la ici, je vous pris, et attachez la pour le moment.
Qu’est ce que vous…
*Sbaf*
Rrrr..
J’suis au bord de la crise de nerf. J’le regarde avec clairement l’intention de lui démolir sa face de con et son sourire plus que méprisant. Mais il m’a déjà prouvé qu’il était plus fort que moi, alors je fais rien. Je le regarde juste. Il n’a même pas peur. Injustice. Ça le rend heureux d’ailleurs. Tsss. On verra bien qui rira le dernier.
Ils me forcent à m’assoir, et me menotte à cette chaise qui à l’air soudée au sol. Ouais, soudée, carrément. Ils z’y vont pas de main morte sur la sécurité à l’accueil des prisonniers ici.
Bon, bon, bon, Messieurs, Merci de votre aide mais vous pouvez disposez maintenant. Le secret médical, tout ça… Enfin, vous connaissez la procédure maintenant.
Yep, Doc, faites nous signe quand vous en aurez terminé avec elle.
Oui oui oui, pas de soucis, pas de soucis.
Et ils tournent le dos pour sortir. J’me retrouve seule avec le doc.
Bon, bon, bon. Je vois que vous êtes assignées au deuxième étage. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais c’est à cet étage que nous gardons un bon nombre de spécimen rare de chimères et autres animaux plus exceptionnels les uns que les autres !
Pardon ?! Vous avez dis… Chimères ?!
Oui, et j’avoue être le créateur de certaine d’entre elles, huhuhu
héhé hé…
Je ris jaune… Des chimères quoi… Soit il est sérieux et je suis dans la merde, soit il est complètement malade et vu qu’il est censé me faire je ne sais pas quoi, je suis aussi dans la merde. Bon, bah, dans tous les cas, j’suis mal barrée…
Et donc, comme vous allez à cet étage, il est important pour le bien être de notre magnifique écosystème de vérifié que vous n’êtes pas porteuse de virus ou parasite quelconque, comme la rage, le ténia…
Hein ?… hin…
Bon alors, je vais commencer par vous prélever un peut de sang afin de l’examiner. Mais comme les tests ne sont pas forcement infaillible, je vous poserez ensuite quelques questions. Et, pour votre information, Nigel n’aime pas les menteurs. Ni les menteuses.
Il me fait un sourire sournois… Genre « nos tests ne sont pas infaillibles mais si tu dis quelque chose qui colle pas avec les résultats, ça nous fera une raison de plus de te frapper… » Décidément, ils sont vraiment sympa les gens ici…
Puis, là, je le vois qui fouille dans ses tiroirs et en sort une énorme aiguille pour remplir un pauvre petit tube. T’as le diamètre de l’aiguille elle fait presque la taille du diamètre du tube ! Carrément n’importe quoi ! Du coup, j’la regarde, j’le regarde, j’suis pas du tout rassurée là. Il sourit, se marre à moitié, approche l’aiguille de mon bras…
Hey, hey, attendez, là, oh, vous pouvez ne pas me mettre ça dans le bras, là ! Oh, Hé ! Qu’est ce que vous faites ?! Arrêtez ! NON !
*Spouik*
Hein ?
Au dernier moment, il a appuyé sur un bouton faisant sortir une toute petite aiguille de la grosse. Et là, il se marre, genre trop fier de sa connerie… Enflure de médecin va, tu seras le second à mourir, après Nigel ! Oui, tu le mérites, rien que pour t’être foutu de moi.
Pendant que mon sang coule dans son petit tube, j’le vois qui matte mes ailes… J’les aurais bien planquées mais elles sont coincées entre mon dos et le dossier de la chaise métallique. Il me retire tout le tintouin du bras, s’apprête à se retourner pour aller poser le matos sur son plan de travail, mais au dernier moment se ravise et m’arrache une plume.
AIE ! ENFOIRÉ DE CO..
*CLAC*
La porte de l’infirmerie s’ouvre d’un coup, me coupant la parole. Y’a Nigel qui déboule en trombe, m’en colle une *Sbaf*, et repart. Mais juste avant de fermer la porte, il me sort un :
Parle moins fort, grognasse.
Je me crispe sur ma chaise, bouillante de rage. J’commence à avoir une grosse bosse derrière la tête à force qu’il me foute des tartes. Mais je ne peux rien faire. Il a de la chance. Si seulement j’avais mes armes… Mais bien évidemment, c’est Enzo qui les a gardées… Ah… Enzo… Sale traitre.
Le temps de ma pensée et de l’intervention de ce bon Nigel, le médecin à fini de bidouiller sa machine qui commence à faire un petit bruit bizarre.
Bon, les questions maintenant.
Là, je préfère vous passez les détails des questions pourris qu’il me pose… J’vous fais un p’tit condenser pour que vous voyez le niveau… « As-tu déjà bu de l’eau dans une flaque d’eau ? » « A tu déjà manger de la chair d’animal qui venait de mourir sur une île estivale ? » « As-tu déjà été en contact avec du sang humain ? ». Bref, des questions toutes nazes, et à toutes, j’ai dis oui, ou presque. En même temps, il aurait lu mon dossier au lieu de faire semblant, il aurait vu que je venais d’une île déserte et que j’ai été en mode « survie » pendant pas mal de temps ! Tsss.
As-tu déjà …
*BAM*
Franken ! J’ai besoin d’un donneur de sang pour Rimbau D Layr ! Sur le champ !
Rimbau D Layr ? Rimbau.. Rimbau…
Une femme imposante vient de faire irruption dans la salle, et le médecin vient de se mettre à chercher dans ses dossiers tout en marmonnant. Bizarrement, cette femme, quand on la voit, on a pas envie de l’emmerder… Il se dégage d’elle une espèce d’aura d’autorité qui me fait limite me recroqueviller bien sagement sur ma chaise…
Alors ?! Ça vient ?!
Ah ! Le voilà. Alors alors… Rimbau D Layr… ancien saigneur… nan, ça on s’en fout… Ah, là ! Hm… Groupe rare ça… Hm, ça risque de me prendre de temps…
Ancien Saigneur ? Intéressant ça… Si je me souviens bien, c’était Tahar le capitaine de cet équipage… Avant qu’il se fasse arrêter, bien sûr.
Du temps, on n’en a pas ! Magnez-vous !
*Tiing*
Mignon petit bruit que voilà, tiens. Apparemment, ça indique que la machine à fini son analyse, et déjà, les résultats commencent à être imprimés.
Curieux plus qu’obéissant, le dénommé Franken survole du regard les résultats.
Ah ! Bah vous avez de la chance ! La demoiselle ici présente est compatible ! Vous n’avez qu’à l’emporter avec vous, j’en avais fini de toute façon.
Hein ?
Bien. Nigel ! Détache là, elle vient avec moi !
D’accord, mais…
Ne discute pas !
Je me fais donc détacher, et la patronne m’emmène avec elle. J’y comprends tellement rien que je ne prends même pas le temps de me foutre de la gueule de Nigel qui à l’air assez déçu. Je ne comprends pas vraiment non plus le chemin qu’on empreinte à une vitesse grand V. Elle me traîne carrément. Puis, après avoir pris l’ascenseur et dévalé de nombreux couloir, on arrive dans une nouvelle salle typé infirmerie. Avec un nouveau médecin qui a une gueule plus attirante que l’autre. Il a l’air plus sérieux surtout. Et allongé sur le siège, un mec inconscient. Un prisonnier. Layr ? Probablement.
Tout se passe très vite. J’suis presque lancée sur une chaise, immédiatement piquée, allongée et on me file un verre d’eau.
Bois.
J’exécute. J’vois mon sang passé dans un tuyau et rejoindre le corps de l’homme. Dix bonnes minutes passent ainsi, puis dix autres… J’commence à me sentir toute pataude… J’étais déjà pas en super grande forme en arrivant ici, alors là, s’enchainer un don de sang… C’est crevant. Il finisse par arrêter la transfusion au moment où il remarque que je perds moi aussi de la couleur. J’m’évanouie pas, mais j’suis incapable de marcher là tout de suite, ni même de faire quoi que ce soit.
Allez la mettre en cellule et apporter lui de quoi manger. Son rôle ici est terminé.
Et ainsi, je me fais traîner dans une cellule vide où l’on m’apporte un peu de nourriture et d’eau sur un plateau. Je reprends un peu de force en me remplissant un peu l’estomac, puis je m’affale par terre, épuisée.
Bienvenue à Impel.
Dernière édition par Izya le Jeu 20 Juin 2013 - 0:23, édité 1 fois