Quand je suis né, il faisait beau à c'qu'on m'a dit
C'était pas loin de midi, j'ai souri à la vie
Elle aurait pu être belle, elle aurait pu être heureuse
Mais son prix est tel que la tombe de ma mère on creuse
Fils de malheur et de mon père, cet auguste tyran
Qui rate mes anniversaires, la flibuste aidant
Je grandis seul, je grandis vite et je serre les dents
Pourtant ce coeur qui palpite, c'est celui d'un enfant
Il apprend à survivre les pieds dans la fange
Ses rêves il ne peut les suivre, alors il pille les granges
On me dit que j'ai ça dans l'sang, que ça me perdra,
Moi qui ne souhaite qu'écrire mes chants, on me pendra
La vie me brûle par les deux bouts, me grille comme une tige
Jusqu'à ce rayon d'soleil fou, qui brille pour mes quinze piges
T'es arrivée, avec ton vieux, sans prévenir, un beau jour
J'ai plongé dans tes grands yeux, j'y ai trouvé l'amour.
Tu m'as vu et je t'ai plu, je sais pas trop pourquoi
Ma sale gueule de gosse des rues, gosse sans foi ni loi
Toi t'es belle, moi j'suis moche, toi t'es douce, moi j'suis gauche
Mais tu m'as embrassé, alors ceux qui t'emmerdent jles fauche
Toi tu voles, moi je rampe, écrasé par mon poids
Hirondelle tu es venue, te poser près de moi
Ta vie elle est pas rose, mais tu prétends que si
Tu endures, lèvres closes et quand j'aboie, tu souris
Mais moi j'n'ai pas ton calme, j'suis fusion, j'suis passion
Et j'sais que ton vieux qui s'came, passe sur toi, ses pulsions
Ton visage vire au bleu un jour où il cogne trop fort
C'coup-ci, c'en est trop, il verra pas l'aurore
L'enfoiré fait moins l'fier quand ma lame le cloue au mur
J'retourne à toi, doux amour, presque en larmes et murmure :
" Bientôt, l'alarme, fuyons avant que le jour naisse,
pour toi j'ai pris les armes, tu es libre, Princesse ".
C'était pas loin de midi, j'ai souri à la vie
Elle aurait pu être belle, elle aurait pu être heureuse
Mais son prix est tel que la tombe de ma mère on creuse
Fils de malheur et de mon père, cet auguste tyran
Qui rate mes anniversaires, la flibuste aidant
Je grandis seul, je grandis vite et je serre les dents
Pourtant ce coeur qui palpite, c'est celui d'un enfant
Il apprend à survivre les pieds dans la fange
Ses rêves il ne peut les suivre, alors il pille les granges
On me dit que j'ai ça dans l'sang, que ça me perdra,
Moi qui ne souhaite qu'écrire mes chants, on me pendra
La vie me brûle par les deux bouts, me grille comme une tige
Jusqu'à ce rayon d'soleil fou, qui brille pour mes quinze piges
T'es arrivée, avec ton vieux, sans prévenir, un beau jour
J'ai plongé dans tes grands yeux, j'y ai trouvé l'amour.
Tu m'as vu et je t'ai plu, je sais pas trop pourquoi
Ma sale gueule de gosse des rues, gosse sans foi ni loi
Toi t'es belle, moi j'suis moche, toi t'es douce, moi j'suis gauche
Mais tu m'as embrassé, alors ceux qui t'emmerdent jles fauche
Toi tu voles, moi je rampe, écrasé par mon poids
Hirondelle tu es venue, te poser près de moi
Ta vie elle est pas rose, mais tu prétends que si
Tu endures, lèvres closes et quand j'aboie, tu souris
Mais moi j'n'ai pas ton calme, j'suis fusion, j'suis passion
Et j'sais que ton vieux qui s'came, passe sur toi, ses pulsions
Ton visage vire au bleu un jour où il cogne trop fort
C'coup-ci, c'en est trop, il verra pas l'aurore
L'enfoiré fait moins l'fier quand ma lame le cloue au mur
J'retourne à toi, doux amour, presque en larmes et murmure :
" Bientôt, l'alarme, fuyons avant que le jour naisse,
pour toi j'ai pris les armes, tu es libre, Princesse ".