>> Physique
En parcourant les blues, il est aisé de tomber sur des personnalités au physique atypique. Si vous vous trouvez à North Blue, peut-être rencontrerez vous Véra, une jeune femme dont on sait qu'elle est étrange rien qu'en posant le regard sur son accoutrement. Des vêtements repérables assez facilement aussi bien pour leur originalité que pour leurs contrastes de couleurs. La peintre peut très bien porter du vert avec du orange que du noir avec du rose, généralement, cela dépend de son humeur. Les gens la prenne parfois pour une sorcière puisqu'elle possède un grand pinceau qui lui fait office de bâton, le problème étant que pour les autres, il ressemble plus à un balai...
Si l'on pousse plus loin l'inspection, ce que très peu de personnes font, on s'aperçoit qu'elle n'est pas très grande, un mètre soixante grand maximum pour un poids de cinquante kilos toute habillée. La jeune femme n'est pas bossue pour un sou, elle se tient au contraire aussi droite qu'un héron. Sa peau quant à elle est très pâle, c'est certainement dû au fait qu'elle a souvent quelque chose pour se couvrir du soleil. Elle n'est pas pour autant Blanche-Neige sinon... Enfin sinon on l'aurait su !
Si on se concentre désormais plus particulièrement sur le visage, on remarque ses yeux marrons à la limite du orange qui achèvent de lui donner un air de folle sorcière. Ses traits ne sont pas tirés et permettent donc de pouvoir admirer son petit nez très légèrement recourbé et sa magnifique bouche plutôt discrète qui n'attend qu'à se faire croquer !
Surplombant le tout, se hissent ses cheveux d'un noir certainement semblable à celui d'un corbeau. Ils sont très courts et ébouriffés du côté droit alors que du coté opposé, ils sont coiffés en une grande et aussi belle boucle que celle de la queue du cochon ! Elle aime beaucoup ses cheveux et les entretient donc énormément, ce qui permet de leur donner cet aspect brillant et vivifiant. >> PsychologieBeaucoup de gens rêvent de voir le monde d'une façon différente de toutes les autres personnes; elle, subi. Il est agréable de voir des fleurs naître, des papillons voler, des rires éclater ou encore des cerfs s'embrasser. Il l'est cependant beaucoup moins de voir du sang couler, des flammes brûler, des enfants s'étouffer ou encore un agresseur attaquer... Certes, Véra voit le monde différemment, mais cette maladie la ronge au plus profond d'elle. Lorsqu'elle pique-nique, il peut lui arriver de se faire attaquer par des corbeaux alors qu'il n'y a rien... Le surplus d'imagination devient maladif. Elle aimerait tant voir la nature, la vie et la mort de la seule façon possible...si seulement elle en avait conscience. Cette imagination est pourtant ce qui lui permet de survivre et de gagner sa vie. Grâce à elle, ses tableaux sont des plus exquis, même les plus grands artistes en resteraient scotchés.
Mis à part cette maladie dont elle ne se rend pas compte, Véra a un caractère tout aussi étrange que son style vestimentaire. Tout d'abord, elle est extrêmement lunatique, en quelques secondes, elle peut passer de la joie à la tristesse sans que personne ne comprenne pourquoi mis à part elle... Cependant elle adore communiquer avec les gens, son début d'adolescence ne lui avait pas permis de le faire très souvent, elle essaye donc de rattraper ce temps.
Haha, après toutes ses révélations je suis persuadé que vous êtes certains que Véra est du côté des gentils. Oh que non, mais là encore, elle n'y peut rien. Si vous la croiser au moment d'une hallucination importante, fuyez, il lui serait possible de vous agresser, parfois à mort même si vous êtes son allié... En revanche, quand elle ne rêve pas, elle peut suivre autant le bien que le mal. Peut lui importe, pourvu que ça l'arrange et qu'elle puisse continuer la peinture en toute tranquillité.
Enfin, pour finir avec un point plus revigorant et moins sombre, le péché mignon de l'artiste est: LA GOURMANDISE ! Même si elle n'a pas faim, elle mangera gateaux, sucreries, sirops, tous ce que les gamins adorent, parce que finalement, c'est encore un peu une gamine... >> Biographie« On croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête. »
L'hiver avait été difficile, le froid parcourait tout North Blue et les gens cherchaient du réconfort durant ces périodes de l'année.. C'est donc un beau jour d'été que naquit une ravissante petite fille du nom de Véra. -Personne n'aura compris les allusions douteuses-. Elle était la troisième d'une famille de gens tous simples, ni riches, ni pauvres, simplement des personnes dans la moyenne comme la plupart des habitants d'ailleurs. Sa grande sœur, l’aînée eut de suite de l'animosité envers le nouveau né, une concurrente pour elle qui avait toujours été traitée comme la princesse et dont on avait toujours dit qu'elle était la plus belle. Son grand frère, lui eut une réaction totalement contraire à celle de sa sœur puisque sa joie s'entendait jusqu'au fin fond de l'hôpital. Ses deux parents, quand à eux étaient de ces gens-là qui ne se prennent pas la tête mais qui vivent leur vie à fond, ils ne faisaient aucune préférence entre leurs enfants et donc se faisaient une joie d'accueillir une nouvelle petite fille dans leur famille. Si ils avaient connues sa destiné, peut-être l'auraient-il abandonné...
Véra atteint finalement l'âge de deux ans et rejoignit donc l'école. Elle se fit très rapidement beaucoup d'amis, son imagination plaisait à tout le monde et ils pouvaient ainsi s'amuser à tout et n'importe quoi. Les maîtresses aussi étaient subjugués par le génie de cette enfant, déjà à ce moment là, elle faisait les plus beaux dessins de toute la maternelle ! Ce n'est pas rien. Seule chose que lui reprochaient ses enseignantes, c'était qu'elle utilisait son imagination sans cesses même en classe lorsqu'il n'y avait pas lieu d'être. La gamine soutenait que tout ce qu'elle voyait était réel ce qui amusait beaucoup la galerie, aussi bien adulte qu'enfant. Toute cette attention qui lui était portée avait don d'agacer son aînée qui continuait de s'embellir sans cesses, elle était sans aucun doute la plus belle de la famille. Véra, qui ne cherchait surtout pas la guerre avec une personne du même sang qu'elle ne cessait de lui dire qu'elle l'admirait, qu'elle aurait aimé avoir un telle beauté. Mais sa sœur ne voyait pas cette relation du même œil et se contentait d'insulter Véra ou bien de l'ignorer ce qui en soit, était encore pire.
« Il est bien pire de perdre ses amis que de n'en avoir jamais eu. »
Et la vie continuait, la fillette se découvrait un talent extraordinaire pour la peinture, son imagination grandissante lui permettant de voir des images où il n'y en avait pas. Beaucoup de personnes enviait Véra et désiraient eux aussi, posséder autant d'imagination. A sept ans, elle continuait de jouer avec les enfants accumulant les amis qui voulaient entrer dans son monde. Ses parents étaient fiers d'elle mais ces notes chutaient à l'école à cause de ce surplus d'imagination qui la déconcentrait. C'est peut-être ici qu'il aurait fallu l'aider pour soigner ce problème mais en bons parents, Monsieur et Madame Grow laissèrent passer, ils voyaient leur fille heureuse, c'était là bien l'essentiel. Sa sœur Lisy, elle regagnait l'importance des gens en grandissant, les hormones chez tous se générant, sa fulgurante beauté ainsi que son intelligence attirait les convoitises pour le plus grand bonheur de Véra. Elle n'avait jamais aimé rendre triste sa sœur, cependant celle-ci n'en démordait toujours pas et ne faisait rien pour recoller les morceaux avec elle, au contraire, elle l'enfonçait en la dénigrant auprès de tous...
Puis arriva l'adolescence, la période qui chamboula tout et renversa la tendance, Véra n'était plus à l'école mais au collège, son imagination débordante lassait désormais ses compagnons et inquiétait ses parents. A présent, les gens ne la prenaient plus que pour une folle voyant des choses qui n'existaient pas, ce qui de plus était vrai. Des moqueries traversaient toutes les salles, mais ce à quoi ne s'attendit pas Lisy, c'était à ce que ses amis à elle aussi la délaisse à cause de son lien de parenté avec la "peintre folle" comme les gens l'appelait. Ricky, son frère, lui ne souffrait pas de cela, les amis avec qui il restait étant des vrais. Ce fut donc Lisy qui s'inquiéta le plus rapidement pour sa sœur et également pour elle à vrai dire. Elle la secouait, lui assurait que tout ce qu'elle voyait était le fruit de son imagination, mais rien à faire, elle ne le savait probablement pas, mais il était trop tard...
« Est-ce un diable qui se dessine dans les traits de cet ange ? »
Ricky voyait ses sœurs en peine, il les avait toujours adoré et ne pensait qu'à une chose, les aider. Pour cela, il s'y prit de la même manière que Lisy, en essayant de persuader Véra de la fausseté de ce qu'elle voyait, mais il n'y avait rien à faire. Une nuit, la plus petite fit un tel cauchemar que dans la chambre d'à côté, son frère l'entendit, il vint alors la calmer. Elle lui avoua avoir vu un monstre qui se tenait derrière son frère au réveil. Plein de gentillesse, Ricky lui amena un couteau en lui disant qu'il fallait l'utiliser sur le monstre lorsqu'elle le verrait. Il lui fit un câlin et repartit ce coucher, ces deux là s'adoraient et pourtant... Quelques semaines après, Véra refit un mauvais songe, Ricky vint une nouvelle fois à sa rescousse mais là sans qu'il comprenne le pourquoi du comment, sa sœur lui planta le couteau dans le ventre. Elle avait vu le monstre... La nouvelle fit vite le tour en commençant par ses parents qui ne virent le corps que le lendemain,il décidèrent d'envoyer finalement leur fille dans un hôpital psychiatrique sur une île avoisinante. Ils préféraient ne pas demander à la Marine d'arrêter leur fille ne voulant pas courir le risque de perdre un deuxième enfant.
La jeune femme désormais, n'avait toujours pas compris qu'elle était l'assassin de son frère, c'est un psychiatre qui lui apprit, mais Véra refusa de le croire, jamais elle n'aurait fait ça, elle l'aimait plus que tout. Les médecins la prirent en charge lui donnant des médicaments qui arrêtaient passagèrement les hallucinations. Mais alors, ses tableaux avaient beaucoup moins de charme... La principale concernée ne comprenait pas, elle pensait qu'elle voyait tout simplement moins de choses « fantastiques » sur cette île ci. C'est en ce lieu et en ces temps que la jeune femme découvrit l'art du Color Trap, elle s'était entraînée à développer cette nouvelle aptitude durant son temps libre. Mais l'atmosphère de l'hôpital ne lui plaisait guère, cette atmosphère même qui pensait avoir fait naître un ange. Elle décida de s'enfuir, et elle y parvint, les agents se méfiant plus des terribles assassins et criminels qui se trouvaient dans l'enceinte. Elle fugua, fugua, peut-être quelqu'un la trouvera. >> Test RPIl vaut certainement mieux se connaître soi-même avant de tenter de connaître les autres. Si cela avait été le cas, Véra n'aurait pas fugué, elle serait rester pour que l'on continue à lui administrer des médicaments mais elle l'aurait fait à contre cœur, abandonnant sa liberté ainsi que sa passion, puisque sans imagination, aucune toile ne pouvait naître mis à part quelques toiles de bas étage recopiant la banale nature. Enfin le fait était là, et Véra ne savait apparemment pas tout d'elle. Alors, elle fuyait encore et encore dans la nature morose de l'effet du dernier cachet. Ceux qui s'occupaient de la surveillance allaient sûrement remarquer la disparition de la peintre, ils ne tarderaient pas à se mettre à sa recherche et malheureusement pour elle, ils étaient plus rapide. Le seul moyen qu'elle avait de s'en sortir, c'était de pouvoir quitter l'île, d'ailleurs elle arrivait dans une ville portuaire, l'occasion était trop belle mais le problème était que Véra n'avait jamais pris le large seule...
Cependant, la jeune femme ne pouvait pas trop réfléchir et elle sauta sur la première barque qu'elle trouva sous les yeux abasourdis des pêcheurs qui tentaient de la rattraper en lui jetant leurs hameçons. Ah ces pêcheurs ne devaient pas être très intelligents. Elle rama, rama, par chance la prochaine île n'était pas très éloignée de celle-ci, on pouvait même la voir par temps clair de l'île de départ, il ne lui fallut donc que quelques heures pour traverser et arriver sur une nouvelle île portuaire, il s'y déroulait un concours de cuisine ! Beaucoup de gens étaient réunis. Espérant que ses poursuivant renoncent en se rendant compte qu'elle avait changé d'île, elle décida de regarder un peu ce qui s'y passait. Trois cuisiniers s'affrontaient pour faire la meilleur salade possible, leur façon de faire à chacun était très différente, mais tout aussi artistique, incroyable à admirer. Mais... Pourquoi l'un d'entre eux se faisait aider par une sorte de fantôme à moustache ?
Véra allait sans attendre le dénoncer, non mais pourquoi est-ce que quelqu'un l'aidait ? Les autres eux, n'avaient aucune aide. Cependant, elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que derrière elle, descendant la rue à toutes vitesses, une horde de loups blancs approchait. La peintre bouscula les passants essayant de se frayer un chemin pour éviter de se faire écraser, mais à part elle, personne ne bougeait et les gens continuaient de rire face au spectacle. Peut-être n'avaient-il rien vu... Non, en réalité, c'était une hallucination, mais elle ne le savait pas et tentait de prévenir les gens. Personne ne bougeait... La jeune femme pensa alors à elle et se réfugia dans un rue adjacente. Cette vision lui avait donné envi de peindre, de plus, elle était désormais hors de danger et pouvait agir, seulement elle avait oublié ses papiers... Tant pis, il fallait absolument qu'elle peigne. Elle saisit donc fougueusement ses pinceaux et reproduisit ce qu'elle avait vu sous le regard étonné mais subjugué des passants.
Une fois « les loups courant dans les rues » terminé et son œuvre signée de son habituel « Véra », la foule applaudit. Les autorités seraient certainement furieuses que quelqu'un est abîmé leur sol, mais pour le moment, les simples civils semblaient l’idolâtrer. Finalement un homme approcha. Il était plutôt très bien habillé avec son costard, muni de sa cravate, ses chaussures noires brillantes, et ses lunettes de soleil sur le nez. Ses cheveux étaient gris, coiffés en arrière de façon à être aussi classe que la tenue. Cependant leur couleur trahissait son âge avancé, de même pour ses rides. Il prit Véra par la main et lui adressa finalement la parole.
« Salut petite, tu peins bien dis donc ! Je suis peintre moi aussi, que dirais-tu de venir travailler avec moi. Je pourrais t'héberger même si tu le souhaite ! Oh, et je me nomme Edgar. »
Il portait sur son visage la gentillesse incarnée. Il souriait à pleine dents et avait enlevé ses lunettes pour laisser apercevoir le bleu azur de ses yeux. Véra, dans l'embarras n'hésita pas longtemps.
« Ou..Oui, je veux bien vous suivre. »
Les deux nouveaux compères arrivèrent finalement chez Edgar. La jeune peintre pensa halluciner en entrant dans ce hangar. Autour d'elle, un nombre incalculable de peintures toutes plus belles les unes que les autres. Elle ne put s'empêcher d'en essayer de suite sous les petits rires du vieux. La peinture était d'une qualité irréprochable ! Rarement, voir jamais elle n'avait vu ça, elle mourut d'envie de commencer à l'aider à travailler. Edgar l'emmena finalement voir sa chambre, c'était une petite pièce certes sommaire mais elle ferait très bien l'affaire et Véra n'allait certainement pas se plaindre après tout! D'ailleurs, elle courut vite se coucher après cette éreintante et tumultueuse journée.
Midi quarante deux, c'est l'heure qu'affichait le petit et vieux réveil sur la table de chevet lorsque Véra se réveilla, mon Dieu, il était tard. Le vieux peintre arriva alors, les mains pleines de peinture qui se déposait sur le plateau qu'il apportait à l’alitée. Un plateau remplit d'un bon repas, il était tellement gentil...
« Tiens, si tu as faim, aujourd'hui, c'est ta première journée de travail, tu vas peindre quelques tableaux, mais pour le moment, mange. »
En guise de réponses, il reçut le magnifique petit sourire de Véra qui voulait en dire long. Puis vînt le moment tant attendu, Edgar lui laissa à disposition toutes ses magnifiques peintures dont rêvait la jeune femme la nuit. Il sortit faire un tour, quand à la dernière, elle aperçut à côté du sien, un autre tableau, probablement celui du peintre... C'était vraiment un peintre pour faire de pareilles horreurs ? Enfin, Véra se dit qu'il ne devait pas être terminé. Elle se mit finalement à l’œuvre et peignit ses plus belles visions. Le vieux passait de temps en temps, il disait qu'il vendait tous « leurs » tableaux pour lui offrir un bon repas le jour d'après, mais apparemment ça ne rapportait pas lourd, ce qui était étrange puisque les habitants de cette ville avait adoré sa première œuvre.
Il en fallait plus pour abattre la peintre qui continuait son agréable besogne. Seulement, l'inspiration venait moins, en effet, enfermée à l'intérieur, les hallucinations de Véra étaient moins fréquentes, et il devenait de plus en plus dure de peindre. Alors elle s'assit un moment et réfléchit, Edgar ne venait que pour prendre ses tableaux ou lui donner à manger, mais pourquoi avait-il dit qu'on était chez lui s'il n'était jamais là et n'y dormait même pas ? Puis, elle regarda autour d'elle, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se rendit compte qu'il y avait des barreaux aux fenêtres ! De plus il n'avait même pas daigner terminer sa toile... Certes le cerveau de notre protagoniste était atteint par quelques problèmes, mais sa capacité de compréhension, elle était intacte. Le peintre se servait de ses tableaux pour faire monter sa cagnotte, seulement les seuls bénéfices qu'elle y voyait était une tranche de pain à chaque repas. Son sourire angélique l'avait bien trompé. Véra était noire de rage...
Il fallait préparer son évasion et récupérer son argent. Véra attendit qu'Edgar ouvre la porte pour se jeter sur lui et lui donner un grand coup de son fameux bâton qui lui servait également de pinceau, ainsi elle l’assomma. Elle ne s'arrêta pas là et le tabassa jusqu'au sang, jamais la peintre n'avait été aussi haineuse envers quelqu'un.
Ça avait été facile de s'échapper, mais désormais, il fallait récupérer son argent. |