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Une première note ?

Un petit canoë bravant les mers protégé une jeune femme des profondeurs marines et des monstres qui les habitent. Aya ne savait trop quoi faire, elle s’ennuyait profondément. Couché au fond de son « navire de guerre impénétrable » -oui, elle a de l’imagination et c’est vrai qu’il est impénétrable puisqu’il n’y a plus de place à bord- la jeune harpiste comptait les nuages les mains croisé sur l’abdomen, comme une morte. L’idiote n’avait pas pensait à prendre ne serait-ce qu’une canne à pêche lors de sa dernière escale. De temps en temps, elle s’endormait quelques secondes durant ce qui ne rendait le trajet que plus long.
Soudain, des bruits, autre que celui des vagues, tintèrent à ses oreilles, ses yeux roulèrent machinalement pour en découvrir la provenance et se rendre compte qu’un équipage de mouettes se laissait eux aussi porté par la brise légère qui ne gonflait même pas la petit voile. Issant son corps dénué de force jusqu’au bord du radeau, elle s’affala là, les bras ballant de l’autre côté, baignant dans la mer. « Terre, terre ! » s’écria-t-elle soudain dans un regain insoupçonné de force. Elle bondit alors, manquant de chavirer, et prit la fière pose des explorateurs pointant du doigt avec conviction son objectif. « Allons, petit bateau ! C’est là bas que le vent me porte ! ». Mais en fait … non … L’île était plein nord et le vent faisait cap plein ouest … La déception envahie son visage alors qu’elle se laissait tomber en arrière sans même essayer d’orienter la voile ou le gouvernail. Elle ne se promettait décidément pas à un avenir de grande navigatrice.
Les oiseaux vinrent tout de même lui porter compagnie, mettant un peu de bonne à ce cœur … affamé. Une poigné d’entre eux se posa au sommet de la harpe. D’un coup de génie ou d’intervention divine, les piaulements résonnèrent à ses oreilles absolue comme une mélodie, une mélodie qu’elle connaissait mais dans une gamme qu’elle n’avait jamais imaginé. La musique, comme souvent, réveilla l’esprit d’artiste d’Aya qui fit son récital enseigné par l’esprit du vent lui-même à travers ces mouettes.

Brises sucrées

Le zéphyr n’écoutant alors plus qu’elle et son cœur, il daigna donner un coup de pouce à la belle à la harpe chantante. Un vent plus fort souffla, changeant brusquement de direction pour dicter à l’embarcation le chemin le plus court vers le dernier salut possible. Aya était de nouveau entré dans ce genre de transe qui transporte son esprit au royaume des dieux. Puis alors qu’elle jouait les dernières notes de sa balade, quelques applaudissement vinrent la réveillé et la félicité. Les marins du port avait eut droit à un concert privée alors qu’il faisait le nécessaire pour amarrer le petit bateau au port.
Son charme aidant, on lui fit grâce des taxes habituelle puis on l’invita même à se produire sur la place du village pour gagner un peu de pain à manger et un peu d’eau douce. Elle ne se fit pas prier, heureuse de partager son art et détendre les cœurs de cette petite ville portuaire. Un jeune garçon la guida, volant au passage un tabouret sur une terrasse d’un café, tandis que son grand frère, plus grand et costaud, porta sa harpe, ne se doutant pas qu’Aya pouvait la garder d’une main sans difficulté.
Arrivé à destination, sans un mot, elle s’installa sous le regard surpris et curieux de ce public improvisé. Sans nul doute qu’elle se fera ici de nouveau fan, mais là n’était pas sa préoccupation pour le moment. Elle voulait avant tout ne pas rater la moindre note. Aya ne choisit pas le morceau qu’elle jouerait, laissant parler ses instincts et son cœur, elle rejoua la « brise sucrée » pour remercier l’esprit des vents. Cependant, ce dernier voulut avoir le dernier mot faisant danser quelques feuilles mortes au rythme des cordes de la harpe dans un ballet qui envouta tous les auditeurs.
      L’endroit était insolite. Vraiment. Et c’était à se demander comment les habitants de ce territoire avaient réussi à ériger un village dans une telle excavation. Oscillant sa tête de manière paresseuse de gauche vers la droite, vice versa, Salem observait depuis plus d’une minute, et d’un air pantois, toutes les structures des roches qui formaient la majeure partie de la vision panoramique qu’on pouvait avoir, depuis la motte de terre où il avait posé ses deux fesses, bras croisés. Apparemment, les éboulements se faisaient rares. Heureusement. Il n’y avait qu’à voir l’agencement de certains blocs de pierres, pour se rendre compte de la situation dans laquelle cette campagne demeurait. Identique était ce dernier, pourtant, vu l'absence d'un éventuel dégât. Une concentration, et un regard minutieux sur ce coin ensuite, l’aida à comprendre l’ingéniosité dont avait fait preuve ses habitants. Hu ? Qu’est ce qui était étonnant finalement ? Ce monde était tellement baroque et excitant, que voir ce genre de contrées ne pouvait que le faire sourire. Et il n’était pas le seul. Après maintes escalades pour arriver vers ce village, tous les marins de l’équipage qu’il dirigeait, s’y ruèrent à l’aide d’un sentier correctement tracé, dans un tumultueux brouhaha. Mis à part la poussière qu’ils engendraient dans leur course, Alheïri, lui, riait de bon cœur. Après tout, n’était ce pas le premier village de North Blue qu’ils visitaient la première fois pour la plupart, lui y compris ? La connaissance de nouvelles régions, avaient des senteurs délicieuses de grandes aventures. Et les vivre, était comme nager dans le bonheur… Même si à ce moment précis, il avait la grande flemmardise de bouger son cul, et partir visiter les lieux comme ses hommes…

      Découragé même, il finit par s’asseoir en tailleur, en mimant une grimace des plus laides. Ses lèvres semblaient former un trois, tandis que ses yeux plissés faisaient rire un de ses rares éléments qui étaient restés auprès de lui, bien qu’il ait donné quartier libre à son effectif d’un simple signe fluet de la main. Si on vous avait dit qu’il était grand lieutenant-colonel de la marine, vous n’auriez certainement pas cru un traitre mot de cette affirmation. Légèrement soupirant, Salem gratta l’sommet de son crâne qui subissait l’impériosité des rayons du soleil. C’pas pour dire, mais il faisait chaud. Le vent était légèrement sec, mais assez conséquent. Une atmosphère quelque peu bizarroïde, qui ne donnait même pas l’envie d’empiéter sur ces terres pas forcement hostiles. Un lieu plaisant pour subjectivement, parlant. Ses hommes, qui d’habitude n’aimaient pas le soleil, couraient à tout va, sans réellement s’y soucier. Faut dire que fouler la terre, c’est le truc le plus tripant quand on passe deux trois semaines sur un navire, le mal de mer en prime. Il les comprenait parfaitement, et il enviait aussi leur fougue, lui qui était pourtant un jeune homme de 31 ans. Vieux encore, cela pouvait se comprendre, mais Salem, c’était le CAS à part. M’enfin. Il eût fallu un grondement dans le ciel pour l’inciter à se lever, ce qu’il fit avec toute la peine du monde, tant sa grandeur. Il se sentait lourd là. Au passage, il avait soulevé sa veste d’officier de la marine, qu’il relogea sur ses épaules, en faisait tilt du grondement qui annonçait une future averse. Mieux valait donc se protéger dans l’village. Emettant un bâillement des plus sonores, l’malabar se tira de tout son long en même temps, et finit par gratter frénétiquement son œil droit démangeant, le visage fatigué. Décidément, il lui fallait du bon rhum, et un bon lit, histoire de se caler et reprendre des forces. De toute façon, il lui fallait bien faire des réserves, histoire de ravitailler son navire concernant les victuailles manquantes. C’était un peu nécessaire à chaque escale. Au pire, il buterait un monstre marin, mais il s’doutait bien que la viande d’un quelconque monstre n’allait pas être appréciable par tous, surtout qu’il n’était pas évident de les croiser dans ces mes, si ce n’est Calm Belt. Parce que bien que non obligé de par son grade, le lieutenant-colonel aimait mettre ses hommes à leurs aises, et dans de bonnes conditions pour des futurs combats et batailles inévitables. Le respect et la confiance qu’on lui portait, étaient indéniables et presque inébranlables. De très bonnes choses d’acquises pour un leader de groupuscule.

      De sa cadence placide, Salem arriva finalement au sein du village, trois minutes plus tard. La grande place bondait de monde, et il se réjouissait de voir quel le bon vivre était de mise. Pas l’ombre d’un pirate en tout cas. C’était bien. D’autant plus que l’île de Tanuki en elle même ne semblait pas être pourvue de richesses inestimables à proprement parler. Mais bon, ne savait-on jamais. Feutrés ses pas étaient, parmi le flot de personnages qui allaient et venaient. Deux points le distinguaient malheureusement de cette étonnante marée humaine. Sa grande taille, et sa veste d’officier de la marine sur laquelle était marquée son grade. Ce qui bien évidemment, lui valait quelques œillades interrogatives, et parfois émerveillés pour certaines individualités. Souriant nonchalamment, il le leur remboursait, pour essayer de faire bonne figure, ses esprits étant focalisés sur de l’alcool à ingurgiter prestement. Partout où il passait depuis sa plus petite promotion, les choses s’étaient toujours passées ainsi. Une situation quelques fois stressante, quand le malabar se rendait compte que l’une de ses principales raisons d’être en tant que marine, était d’assurer la protection de la population mondiale. Une tache ardue qu’il se devait de remplir correctement... Malgré sa nonchalance. L’officier finit par arriver dans une ruelle quelconque. A force de pensées profondes, il s’égarait. Voulant rebrousser chemin, puisqu’étant en quête de n’importe quel bistro, Salem s’immobilisa net à la vue d’une foule conséquente. Il s’y approcha, et entendit soudainement un son mélodieux complètement enivrant. La musique était belle, attrayante. Elle guidait ses pas, pendant qu’il se demandait qui était l’auteur de cet art des plus beaux. Grand de taille, et lorsqu’il se confondit à la foule, ses yeux balayèrent une grande place jusqu’à se caler sur une silhouette féminine. Une seconde, puis deux, suffirent à notre protagoniste pour commencer à sourire bêtement. Il tourna sa face vers diverses endroits, jusqu’à ce qu’il aperçoive une fleuriste. Et c’est alors que quelques instants plus tard…

      • Mellorineeeeeuuuuh ! ♥

      Une voix forte se fit entendre, et c’est alors qu’on voyait un grand homme tournoyer sur lui-même façon Okama. Il portait dans ses mains un bouquet de roses rouges, et s’avançait de manière charismatique vers la belle chanteuse, non sans commencer à faire son poème d’amour, ce qui ressemblait plutôt à du ridicule…

      • Mellorine… Oooh douceur ! Comment n’ai-je pas pu remarquer ce brin de douceur parmi ce monde de brutes… ? Daaaarliiiinng… Aujourd’hui est jour de nooooootre union… Me vooooiiiiccciiiiiiiii à présennttt… ♥

      Jeu de mots improvisés, et foncièrement bancals. Rires fous au sein du public qui s’amusait de sa prestation. Y’avait pas à dire, Salem avait dépassé les limites du pitre et du pitoyable. Il fit des bons comiques comme un batracien, et arriva près de la jeune femme, devant laquelle il s’agenouilla d’un genou. Oubliant sa soif d’antan à la vue de sa grosse poitrine impressionnante, l’officier prit délicatement une des mains de la jeune femme et y appliqua un baisemain ; avant de redresser son visage vers le tien, expirant comme un taureau en chaleur, et ses yeux transformés en gros cœur roses…

      • Me feriez-vous l’honneur de connaitre votre nom, belle demoiselle de mon cœur ? ♥

      Plus charmant que lui sur ce coup, vous mourriez…

      La foule s'accumuler autour de l'artiste sans qu'elle ne s'en aperçoive vraiment, trop concentrer sur ses cordes et sa musique. C'est comme si la harpe s'emparait de la conscience de la musicienne. Dans un sens, c'est pour son bien car elle ne saurait pas vraiment réagir devant autant de popularité.
      Se laissant donc porté par son propre talent, elle laissait glisser ses doit sur chaque note de l'instrument jusqu'à ce qu'on vienne la perturber. Des râles dans la foule la déconcentra et, rouvrant ses yeux, Aya découvrit le sujet de toute cette confusion. Un sans-gêne prenait d'assaut la scène où elle se produisait. Elle ne cessa pas pour autant sa musique, ses mains jouant d'un mécanisme et d'un automatisme incroyable, mais toute la vie de la mélodie s'était dissipé au point de désenchanté une partie du publique.

      Aya ne comprenait pas très bien le comportement de ce jeune homme ni ses gesticulations étrange, puis elle compris au fur à mesure de ses mots que, dans un élan d’égoïsme, il voulait s'approprier les douceurs de la belle. Gênée par tant d'affection, le teint de l'artiste rougit à vue d'œil. Quelques fausse note se firent même entendre. Quel mouche avait piqué l'un et l'autre ? sans nul doute que la puissante musique de la harpiste avait touché chez ce jeune homme une corde sensible. Quand à elle ... on peut dire qu'elle serait tombé sous le charme d'un rustre s'il eut utilisé ces mots, aussi maladroits soient-ils.
      Coupant court la mélodie, il lui prit la main et lui demanda son nom comme l'on demande la main de sa promise.

      "Aya ..."

      Balbutiât-elle dans un soudain réflexe. Le nom que north blue apprenait à connaitre doucement. Le nom d'une harpiste mélancolique aussi belle que les mélodie qu'elle joue. Quelque pirates répande même à qui veut l'entendre qu'elle mordrait aussi fort qu'un pitbull !
      Mais la douceur et la réserve de la belle en démontrait tout autre lorsque de sa fluette et hésitante, elle tenta de lui répondre :

      "On m’appelle Aya ... Je ne croyait pas méritait tant d'amour d'un inconnue ... pourquoi tant d'attention de votre part ?"

      A moitié tétaniser, elle doutait de chacun de ses mots et redoutait les prochains de son interlocuteur. Elle se sentait plus à l'aise avec un instrument entre ses mains plutôt qu'un bouquet de rose, même si le doux parfum de ce dernier relâcher, une once au moins, la crispation de l'enfant timide.
          Ebranlée, elle était. Et cela se remarquait à peine de vue, grâce aux tâches de douceurs, et aux balbutiements dont elle était prise. Salem dans sa plus grande œuvre de pitre aguerri, avait réussi à toucher le cœur de cette belle demoiselle, au tour de poitrine impressionnant. A vrai dire, et depuis qu’il l’avait vu, Salem ne cessait de jeter des coups d’œil furtifs à de si belles formes qui ne faisaient qu’émoustiller tous ses sens. Il déglutit une fois, et se rappela rapidement de ce qu’il avait entre les mains, après qu’elle lui ait donné son nom, à la fois si beau, et si simple à retenir. Aya… Une proie franchement probable, que tout homme se targuerait d’avoir sous la main. D’ailleurs, il n’y avait qu’à voir certains hommes arrêtés dans la foule, pour comprendre qu’elle était fort belle, et qu’ils ne bouderaient leurs plaisirs, si et seulement si elle s’aventurait à leur offrir son corps. Lots de personnes, dont Alheïri faisait incontestablement partie. Qui serait fou Okamas, mis à part, pour refuser un tel corps plus que magnifique… ? C’est en silence donc, qu’Alheïri arbora un sourire des plus radieux, capable de faire fondre n’importe quelle personne. Ce qui ressemblait à un jeu, allait prendre une toute ampleur, vu qu’il ne s’était pas fait éjecté après ses maintes arabesques physiques complètement loufoques. Ca tenait presque du miracle. Mais dans le même temps, lui ne voulait pas finir dans un épisode romantique d’amoureux, comme on en voyait partout. Avec Salem, c’était plutôt l’histoire d’une nuit torride, sans aucune autre initiative à adopter. Il aimait déjà une femme. Femme à laquelle il était déjà marié. Son cœur était sans doute celle de sa conjointe, mais la distance sonnait raisonnement au fait qu’il n’en était point de même concernant son corps, ou plus précisément son entrejambe. Il incarnait parfaitement cet amant infidèle, ce Don Juan complètement maladroit des ères de la piraterie. Puisqu’en effet, un homme lubrique tel que lui avait du mal à se préserver de cette folie envoutante, qu’était la drague, et les relations charnelles. Surtout dans de nouvelles horizons, où nul ne pouvait gâcher ses vices favoris. Enfin…

          • Voilà une belle appellation, qui sied merveilleusement bien, l’être envoutante, et désirable que vous êtes…

          Jeu de mots exquis, regards sincères, applaudissements de la foule. Tous croyaient qu’Alheïri déclarait sa soudaine flamme, sans attendre, après un étincelant coup de foudre. Vrai coup de foudre qu’il avait pour la poitrine ferme de la jeune femme. Poitrine qu’il voulait goûter à son aise. Rêve cependant improbable. Elle avait beau avoir été émue de l’honneur que l’officier lui faisait, mais cela ne suffisait pas à attester qu’elle était tombé raide dingue sous son charme, et encore s’il en avait un. Un trentenaire qui complexait de son âge déjà trop avancé à son goût. Voilà ce qu’il était aussi. D’une autre manière subliminale, il voulait se prouver à lui-même qu’il restait homme viril, avec un minimum d’attraction. La vieillesse faisait peur, et il n’était point du tout pressé d’atteindre la quarantaine. M’enfin, là n’était pas le problème. Il fallait qu’il continue ce qu’il avait commencé, et cela passait aussi par la réponse à la question de cette jeune femme troublée. S’il n’y avait pas eu de monde, il se serait volontiers passé pour un malade, histoire de laisser tomber son faciès, contre les grosses masses de chairs que formait son beau buste vraisemblablement accueillant, comme ce n’était pas permit… Si seulement, il aurait pu trouver ne serait ce qu’une seule parade…

          • Mon attention ? Vous la méritez amplement. N’est ce pas d’ailleurs, une attention éthérée devant celles des autres personnes qui reluquaient votre douce face, tout en savourant votre merveilleuse mélodie ? Enivrante elle était, tout comme vous d’ailleurs… ♥

          Un tonnerre d’applaudissement retentit après ses phrases de bisounours, que lui-même ne croyait pas réussir. Pour lui, sa phrase était tellement niaise, qu’il se demandait même si les populations de ces contrées n’étaient pas dépassées. Applaudir pour si peu, et pour un type qui leur avait coupés leur musique ? Peut être aussi, trouvait-il divertissement dans cette scène presque improvisée. Un moment insolite dans un coin relativement calme, et qui n’avait malencontreusement rien d’original, à part son paysage. Une situation rapidement analysé qui lui fit comprendre certaines choses. Aussi, arrêta t-il de mettre en doute ces braves paysans, avant de tendre le bouquet de fleurs devant la face de sa tendre et chère Aya…

          • Ce bouquet témoigne de mon admiration pour votre personne… S’il vous plaît Belle Aya… Acceptez ce moindre présent incomparable à votre beauté sulfureuse. Cela ne me ferait que plaisir, moi qui oses vous approcher… Moi, pauvre homme que je suis…

          A vrai dire, Salem ne se considérait pas comme un homme plus important que n’importe quel individu lambda. Même si après, ses derniers dires sonnaient un peu faux, quand on remarquait la veste d’officier de la marine qu’il avait…

          Aya rougissait toujours autant devant l’attitude de cet homme, bien qu’elle ne comprenait pas toutes ses mimiques. Il se faisait parfois hésitant, comme un petit quelque chose qui venait retenir ses mots et ses gestes, parfois ce regard insistant la déshabillait comme on déballe un cadeau de noël. Elle ne se doutait pas un seul instant ce qu’il pouvait avoir derrière là tête alors que tous les indices se réunissaient lui criant la vérité. Mais, elle n’entendait rien, envoutait pas des mots plus incongru les uns que les autre.
          La foule, elle ne s’y trompé pas, certain applaudissait les tentatives maladroites du grand brun, tandis que d’autre quittait la place public pour reprendre leurs activités que ce soit à cause de la fin du concert ou de l’intervention devenue plutôt ennuyante d’un fan trop encombrant. En bref, l’artiste avait eut l’effet escompté, mais il manquait toujours quelques choses, le but premier d’une tel prestation libre : … heu, c’était quoi déjà ?
          Il n’empêche, que lui continuait d’insister sur ses formules poétiques qui touchaient trop facilement le petit cœur d’artichaut d’Aya. Un cœur d’artichaut qui craquera sans ce faire prier pour la prochaine offrande, oubliant la première tout aussi facilement.
          Son teint, d’habitude légèrement pâle lui donnait progressivement une étrange ressemblance avec les tomates bien mûres. Alors qu’elle humait sans retenu le beau bouquet de roses, le grondement soudain de son ventre retentit plus fort que le rugissement d’un lion qui crie sa faim. Puis, dans un élan tout aussi soudain qu’incompréhensible, elle croqua une fleur et l’avala avec autant de gêne que l’homme en eut pour s’imposer sur la scène. Les besoins primaires avaient finit par reprendre le dessus sur la douce artiste.
          Ce rendant compte de ce qu’elle venait de faire, la honte l’envahie enfin. Ce sont alors toutes ces émotions réunis, la honte, la joie, la surprise, l’envoutement e la faim, avec toute les conflits intérieurs qui en découle, qui la fit littéralement exploser. Tournant soudain de l’œil et passant du rouge au blanc plus rapidement qu’on ne puisse l’imaginer, elle tomba en arrière alors qu’un râle sortie de sa bouche plus roque qu’un souffle d’outre tombe :

          « J’ai mal au ventre … »

          Etait-ce la faim (fin) ou l’amour ? Un dernier gargouillement donna l’ultime réponse. Aussi belle soit-elle, son visage n’avait plus grand-chose de très féminin et le gouffre béant qui lui servait jadis de bouche suave demandait quelque chose à manger quel qu’il soit que ce soit une autre rose à un puceron qui s’en échappé.
              Il ne savait pas si c’était vraiment l’effet de ses mots qui avait provoqué cette situation, ou toutes autres choses, mais Alheïri se mit lui aussi à rougir quand la belle Aya avala un pétale des fleurs rouges qu’il lui avait offert. La situation relevait tellement de l’insolite que le petit monde tout autour de lui, fit soudainement silence. En regardant la jeune artiste tout aussi rouge de gêne, certains comme Salem attendaient sans doute qu’elle recrache ce qu’elle avait sans doute avalé par inadvertance, tandis que d’autres restaient tout simplement sans voix. Qu’est ce qu’elle nous faisait là, bon sang… ? Un virement dramatique qui frisait tout bonnement une scène de théâtre comique. Puis, les gens recommençaient à rire bruyamment, et ce fut alors des applaudissements comme les précédentes fois. Salem, lui, se mit aussi à rigoler, et regardait un peu partout, en grattant sa nuque l’air un peu gêné. Il fallait garder le bon côté des choses. Avaler soudainement une chose non pas répugnante, n’était vraiment blâmable, surtout quand on était en face d’une beauté époustouflante, à qui on pouvait tout pardonner, rien qu’en regardant son tour de poitrine impressionnant. D’ailleurs, Salem voulut la rassurer en utilisant cette fois une phrase à la fois douce, et correcte, mais survint malheureusement, une autre situation bien plus embarrassante…

              Sa chute arrière.

              L’officier n’eut pas le reflexe de la rattraper, et la laisser tomber, tout ébahi. Il s’interpella assez rapidement, et contourna la chaise de sortes à pouvoir venir en aide à la jeune donzelle, quand soudainement, ses yeux se plantèrent en plein dans son décolleté, de quoi émoustiller les sens de notre beau trentenaire. Il déglutit grandement, et remua sa tête dans tous les sens, avant de s’accroupir vers le corps d’Aya. Qu’est ce qu’il n’aurait pas donné pour pouvoir poser sa tête sur les grosses masses de chairs qui formaient son buste proéminent. Il tremblait un peu, aussi détourna t-il son regard vers le faciès de la musicienne, de sortes à ne pas perpétrer quelques choses de regrettable, devant toute une assemblée en plus. Son initiative eut du bon, puisqu’il observa par la suite une personne en détresse qui se plaignait de son mal de ventre. La foule venait à s’inquiéter, puisqu’une nouvelle fois silencieuse, il n’y avait que des chuchotements, par ci et par là. Un mal de ventre, là, maintenant ? Avait-elle besoin de partir aux chio… ? Et merde ! Salem s’enleva ce genre de pensées idiotes pour réfléchir à autres choses. Il ne pouvait pas concevoir qu’elle ait ce besoin vital, en auquel cas, elle aurait couru prestement dans des toilettes. Les diarrhées, ça connaissait pas. A court d’idées concernant son mal, et voulant abréger les souffrances de cette belle plante, le lieutenant-colonel voulut appeler un quelconque médecin dans la place, quand soudain, il entendit un gargouillis provenant de l’estomac de sa belle du moment.

              L’origine du mal n’était plus que clair, aussi s’évertua-il à prendre Aya dans ses bras tout en lui souriant élégamment ; sans compter le fait qu’il louchait aisément son tour de poitrine, et qu’il avait les mains sous des cuisses pleines qui attestaient d’un fessier parfait comme il les aimait. Cette fille, elle avait tout pour le séduire, pour lui plaire…

              • Veuillez acceptez mon invitation, belle Aya. D’ailleurs, un refus ne serait point tolérable…

              Avec la fleur dans ses bras, Salem se retourna par où il était venu. Il avait bien vu un restaurant sur son chemin, et demanda à un adolescent de l’accompagner en portant l’instrument de musique de sa protégée. Ensuite, et sous les regards admiratifs des villageois, il se mit à se créer un passage parmi la foule, avant qu’elle daigne enfin se disperser en lançant certaines phrases, comme quoi, ils attendaient le retour de cette demoiselle. Cela n’allait pas se faire dans l’immédiat en tout cas. Pour l’instant, il allait jouer la carte de la galanterie, jusqu’à atteindre son objectif ! Au bout de deux petites minutes de marche où Salem ne faisait que sourire tendrement à Aya, il arriva enfin à une terrasse, et installa rapidement cette dernière sur une chaise, avant de la pousser doucement vers la table. Le chef de l’établissement accourra avec des cartes qui montraient les différents menus, et joua de la politesse…

              • Madame, monsieur… Que désirez vous donc ?

              • Tout ce que mademoiselle voudra… Le prix n’aura point d’importance… répondit l’héritier des Fenyang… D’ailleurs, le prix ne vaut du tout pas cette beauté, n’est ce pas… ?

              Le chef qui lui aussi regardait lubriquement Aya, se mit soudainement à sourire à l’égard du lieutenant-colonel en reculant un peu. C’était mieux ainsi. Pour sa part, Salem se tourna vers l’enfant qui avait porté la harpe de la musicienne, et lui fourra un billet de berry dans les mains, avant qu’il ne s’éclipse rapidement, content de sa récompense. Il se tournait ensuite vers celle qui attirait son attention depuis, et garda son perpétuel sourire, en lui demandant :

              • L’endroit vous plait-il ? Surtout n’hésitez pas à commander tout ce que vous voulez… Votre prince charmant est bien là, et veillera à combler tous vos besoins… ♥
              Les petits cakes bien sucrés et les côtes de bœuf pleine de viande tourné dans sa tête avec les sourires tout mignon et leurs yeux tout rond comme des petits écureuils. Leur dance donnait l’eau à la bouche et une grande envie de chanter avec eux leurs chants aussi aigüe que ridicule. Aya, quand à elle, se sentait flotter, porter par un petit nuage moelleux – et aux mains baladeuse – qui se tenait encore trop loin de ces friandises qu’elle convoitait tant. Trop attiré par leurs appétissantes petites bouilles, elle entreprit de sauter les rejoindre même si elle devrait chuter comme une pierre et s’écraser sur dieu sait quoi. Mais, ratant de peu son objectif, elle se réveilla avant de retomber.

              On venait de l’assoir à une table de restaurant. « Victoire !» pensa-t-elle, ne se souciant pas du comment elle était arrivée jusque là. Son ventre grognant encore ses besoins vitaux, un bel homme s’assit en face d’elle l’incitant à choisir ce qu’elle voulait. La pauvre petite femme avait déjà oublié qui il était mais n’avait nullement l’intention de refusé cette offre tombée à point nommé ! Aya ne faisait pas attention à tout ce qu’on lui disait et au compliment qu’elle recevait, elle attrapa la carte qu’on lui tendait et sans vraiment lire les intitulés ni même le prix, elle choisit deux ou trois plats où elle reconnaissait le mot « viandes » et tout autant dans ce qui semblait être les plats sucrée. Ce n’est pas qu’elle avait un corps à entretenir, mais bien quelque repas à rattraper.
              Un mot soudain de son bienfaiteur lui fit reprendre quelque manière. « Prince charmant » ! Le rêve de beaucoup de petites filles ! Relevant les yeux vers cet homme mais restant cachée derrière son menu, elle vit un sourire charmeur et un regard brûlant d’envie pour une belle princesse. Le fait de s’imaginer être la sujette de ses convoitises à lui, refit monter le sans dans ses joues. Elle sourit alors bêtement, reposant le menu avec beaucoup de délicatesse et de sa petite voix fluette, elle passa enfin commande :

              « Je me contenterais Paupiettes de requin au saumon et à l'aneth accompagnées de sa sauce beurre blanc et orange pour le moment. Et que prendra mon prince charmant ? »

              Le prince charmant ? Une tête de requin ? Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle regardait alors qu’on lui tiraillait l’esprit. Aya faisait des manières en ne choisissant qu’un plat, mais espérait bien avoir un bon kilogramme de poisson dans son assiette, et puis, elle reviendrait sur le dessert après ! L’homme lui-même avait l’air appétissant d’ailleurs, mais charmant ne voulait pas forcément dire gourmand !
              L’estomac, lui, se fichait des manières princière et continuait de grondait appelant le serveur comme si l’organe se passer des cordes vocal pour s’exprimer à présent. Le jeune homme comprenant la situation de la belle nota discrètement sur son carnet qu’il faudrait une part plus grosse pour la demoiselle. Coquin de ventre, il semblait développé des pouvoir télépathique en ces temps difficile pour lui ! Aya espérait que le prince charmant n’en sut pas autant sur elle, cela pouvait être compromettant pour sa comédie romantique.
                  Il s’amusait. Sincèrement. C’était à la fois insolite et loufoque, que de voir l’attitude fougueuse d’une jeune femme, qui choisissait des plats à la va vite comme un jeune adolescent, qui avait besoin de nutriments pour bien grandir. En l’ayant observé faire, Alheïri s’était remémoré un peu de son enfance à Marineford, où il avait la fâcheuse manie de voler tout ce qui était susceptible de se mettre sous la dent. Le bon vieux temps, comme il aimait le dire. Souvenirs qu’il se mit à chasser son esprit, dès qu’elle reprit un minimum de contenance. Avec un libertin comme le lieutenant-colonel, elle n’avait pas à s’en faire. De toute façon, tous les moyens étaient bons pour lui, concernant le rinçage de ses yeux qui se scotchaient à chaque occasion, sur sa poitrine. Poitrine qu’il commençait à convoiter et à chérir. Malheureusement, son centre d’intérêt fut obstrué de sa vue, par un gros menu que lui avait tendu l’un des garçons, et qu’il avait tout bonnement refusé d’un signe de tête entièrement poli. Les choses commencèrent à évoluer, et sa commande se fit différente de ses premières demandes. Salem devinait bien que ses mots avaient rappelés la jeune fille à l’ordre, alors que son espérance n’eut été cela. Il voulait plutôt la faire fondre dans le sens d’un épanouissement concert avec sa personne. Mais bizarrement, il se sentait encore loin de l’objectif atteint, et des efforts pour un flemmard comme lui, c’est qu’il ne pouvait les perpétrer pendant trop longtemps, du fait de son animosité envers la patience. Dans tous les cas, si son besoin urgeait, il n’aurait qu’à louer les services d’une péripatéticienne, histoire de la taper proprement au fin fond de la calle de sa vielle frégate fluviale. Enfin, le jeu n’étant pour l’instant pas harassant, l’officier de la marine s’y prêta volontiers :

                  • Je prendrais ce que prendras Mademoiselle... Disait-il en souriant d’avantage à Aya. Veuillez prendre en compte ses demandes ultérieures, quelles qu’en soient les différents prix. Faire plaisir à cette donzelle est ma priorité du jour !

                  Le jeune homme qui nota tout de manière véloce, s’évertua à filer en cuisine dans le but de satisfaire toutes les demandes de Salem, ce qui leur rapporterait gros apparemment. Depuis cet instant pourtant, il n’avait cessé de regarder la belle plante devant lui, et s’était même hasardé à lui tenir ses petites mains. Il finit par y appliquer un baisemain, tout en ignorant à quel point elle avait la faim au ventre. Le grondement de son estomac attestait bien du fait, qu’elle n’avait pas mangée depuis belle lurette. Mais pourquoi donc ? Son talent de musicienne, n’était-elle pas assez grand pour qu’elle puisse se faire de l’argent, dans l’optique de survivre ? Un gros mystère. Très grosse interrogation qui s’envola, lorsque son air lubrique commençait à reluquer là où il ne fallait pas. Découragé par sa propre attitude un tantinet exagérée, il remonta plutôt ses yeux vers une jolie face d’Aya, et se mit à redévelopper plusieurs hypothèses sur les raisons de sa faim. Puis finalement, une très bonne odeur vint tout basculer, et le large plateau qu’on venait leur délivrer était composé de plusieurs couverts en argent. Dire qu’il n’aimait pas qu’on le serve concernant la nourriture. Nonobstant quand même ce fait, il n’en demeurait pas moins que là, il en était plutôt content du fait que le garçon rentrait dans le cadre d’une scène amoureuse. Dans le silence le plus total, le malabar le laissait ouvrir les plats en les présentant, puis lui fit prendre congé, en s’emparant lui-même de la bouteille de vin de très bonne qualité. Il s’attela ensuite et de manière élégante, à lui servir une petite coupe du breuvage, avant de se servir un peu après. Comme il aimait bien le dire, « les dames d’abord. Puis, il leva son verre en sa direction, et conserva son perpétuel sourire…

                  • Trinquons si vous le voulez bien. A nous deux… Et à cette belle journée qui nous est offerte. « Santé !♥ »
                    HRP : {Vu ton absence sur le forum, et celle de réponse depuis presqu'un mois, je m'autorise à conclure ce topic avec un post baclé.}

                    Mais à peine voulait-il vraiment trinquer avec sa dulcinée, que son escargophone portatif accroché à son avant bras, retentit brusquement. C’était quoi ce merdier franchement ? Ca ne pouvait pas attendre trois ou quatre heures, le temps qu’il embobine cette fille qui avait des formes des plus aguichantes ? Franchement, c’en était à chier vraiment ! Au point même où il fallait briser son verre, tant il le serrait fortement dans sa paume. Bien que la situation était un brin embarrassante et sérieusement énervante, était-ce pour autant une attitude à adopter, lorsqu’on courtisait une belle jeune femme ? Point du tout. C’est donc dans cette visée des choses assez rationnelle qu’il arrêta de tempêter intérieurement, et déposa calmement son verre sur la table. Il fit un timide sourire à son invitée, et finit par décrocher le fil. Les raisons devraient être importantes pour que ses soldats puissent ainsi le gêner. Si c’était un faux problème, ils ne paieraient rien pour attendre ! Car, s’il n’était nullement violent, et très peu exigeant, il n’admettait pas le fait qu’on puisse le perturber en pleine séance de drague, ce qui bien évidemment allait le conduire dans le plus moelleux des lits de l’hôtel de la bourgade. Salem, lubrique ? Nan, pas tellement voyons…

                    • Qu’est ce qui se passe donc ? Dit-il dans un élan de réel soupir…

                    • Lieutenant Fenyang ! C’est urgent ! On vient de recevoir un ordre indiscutable depuis MarineFord ! Nous devons mettre le cap sur Valent Island immédiatement ! Les consignes nous serons transmisses ultérieurement !

                    • Vous avez pu réunir tous les hommes à bord et faire les provisions nécessaires Caporal Ryan ?

                    • Oui mon lieutenant ! Tout est fin prêt ! On attend plus que vous pour mettre le cap !

                    Ils n’avaient pas le choix en même temps hein ! Parce que de un, il était le boss du navire, et de deux, le seul navigateur du coin. Tout en signifiant qu’il arrivait dans les quelques instants qui suivraient, et d’un ultime soupir, Salem raccrocha son den den mushi. Il était vraiment découragé. Lui qui croyait pouvoir profiter du corps d’une aussi belle jouvencelle, se mettait le doigt dans l’œil depuis le début. Dire qu’il y était presque… C’était vraiment pas de bol pour lui. Aussi sortit-il son portefeuille en hélant le jeune servant qui se hâta vers sa table. En bon gentleman, et malgré le fait que son départ était complètement inévitable, il régla la note en bonne et due forme, tout en donnant un supplément au cas où la faim de mademoiselle se ferait plus accrue. Enfin, et lorsque le jeune s’en alla, tout content d’avoir pu avoir un petit pourboire, l’officier osa un regard désolé à sa belle. La planter ainsi ne se faisait pas, mais le devoir l’appelait ailleurs, à son plus grand malheur. Salem ne voulait pas lâcher l’affaire, et même que ses yeux se voulurent insistants sur la poitrine qu’elle trimballait. Cependant, les secondes s’égrenaient malencontreusement, et le temps lui était compté…

                    • J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur Aya, et j’ai foi qu’un jour, nous nous rencontrerons dans de nouvelles circonstances plus apte à faire amplement connaissance.

                    Sous ces petits mots sincères et optimistes, l’héritier des Fenyang se leva de son siège. Sans laisser sa compagne d’infortune lui adresser ne serait ce qu’une seule parole, il contourna la table pleine de victuailles des plus alléchantes et se rapprocha de son but. Une fois atteint, il se pencha vers elle, et l’embrassa délicatement sur le front. La moindre des choses quand on voulait se jouer au preux chevalier, c'est qu'on devait le perpétrer jusqu'au bout. Une supposition hâtive qui n’était d’ailleurs pas tellement fausse. Et, dès lors, s’en suivit son départ charismatique sous un vent qui se voulait un tantinet clément… L'avenir promettait...


                    Fin