Un agent du gouvernement ? Bougre de faux crétins des Alpes, je le savais ! Ooh... Mais qu'est-ce que... ? Avant même que je ne puisse m'en rendre compte, je faisais un vol plané vers la fenêtre la plus proche puis " TASS" Je passai à travers et atterri à l'extérieur en me roulant par terre. Argh ! J'avais des égratignures, ça faisait mal. Je me relevais aussi vite que possible puis je jetai un dernier coup d'oeil, à travers la fenêtre, à l'intérieur de l'entrepôt. Je pu croisé le regard de Njut ou peu importe était son nom et dans ce regard, je reconnu une personne qui avait accepté son sort et qui avait décidé de ne plus se battre.
- Fuis, Uryu !
Cria-t-elle avec toute la force qui lui restait, provoquant par la même occasion, une sensation monstrueuse de peur qui me traversa tout le corps et me faisait trembler de tous mes os. Gagné par la peur, je pris mes jambes à mon cou puis je pris la poudre d'escampette, rapide comme jamais à un tel point qu'on pourrait dire que même mon ombre n'arrivait pas à me suivre.
- Qu'est-ce vous attendez, bande d'idiots !... NE LE LAISSEZ PAS S'ENFUIR !
Aboya l'officier Sneaky, fou de rage qui ordonna à deux personnes de me poursuivre. Durant ma course, je me mis soudainement à verser de chaudes larmes, pas parce que j'avais peur, non, mais parce que j'allais certainement perdre aujourd'hui... Un vrai ami. C'était triste.
Bref, une course poursuite débuta donc, épié par la lune qui de là haut, éclairait toute l'île plongée dans le noir à cause de la nuit. Punaise, le simple fait de savoir qu'ils étaient derrière moi, me donnait des ailes et je courais de plus en plus vite. Après avoir tourné à droite puis à gauche et encore à gauche, je commençai à sentir des signes de fatigue avant de tomber sur un vieux qui, assis devant la porte de sa maison, fumait tranquillement sa pipe à tabac.
- Silvousplait aidez moi à me cacher, je suis poursuivi par des agresseurs et ils veulent me tuer.
- Heiin ? T'es qui toi ? Et comment ça tu es poursuivi par des agresseurs qui veulent te faire la peau ? Tu es sûr que c'est pas un cou monté pour plus tôt m'agresser moi dans ma maison.
- Mais noon ! Je vous dis qu'ils vont me tuer. Silvousplait cachez moi chez vous.
- Humm !
Fit-il, un peu hésitant en me regardant de haut en bas en tirant sur sa pipe comme s'il se méfiait de moi. Dans le but de le convaincre, je fis une expression de chien battu avant de poursuivre en disant :
- Silvousplait !...
- Ookay ! Tu peux te cacher chez moi. De toute façon, si tu essai quelque chose contre moi, je pourrais te botter les fesses. Tu n'es qu'un pauvre nain, après tout.... Allez tu peux te refugier à l'intérieur.
J'entrai aussitôt à l'intérieur en glissant un grand merci aux oreilles attentifs du vieux avant de me réfugier à l'intérieur de sa demeure. Cependant, le seul souci était que les deux voyous à mes trousses m'avaient en une fraction de seconde aperçu, m'engager dans la domicile du vieux. Ils essayèrent de faire de même, mais ils tombèrent sur le vieux qui toujours assis sur sa chaise, les accueilli de pied ferme avec un fusil posé sur les genoux.
- Une merveilleuse nuit, n'est-ce pas ? Que puis-je donc faire pour vous jeunes gens ?
- Le morveux chez toi... On le veut.
- Ooh ! Décidément, les jeunes d'aujourd'hui manquent vraiment de discipline. Vous feriez de faire demi-tour avant que la situation ne dégénère.
- Héhé ! Alors là, tu attise ma curiosité, vieux débris. Que va tu faire si on ne suis pas tes conseils ?
- Tu veux vraiment le savoir ?
- Oui et j'insiste.
BANG !
Le vieillard tira soudainement un coup feu en direction des étoiles probablement pour effrayer les brigands qui firent quelques pas en arrière en mettant leurs mains en l'air, surpris par la tournure de la situation. Le vieillard chargea son fusil en affichant un léger sourire sournois au coin des lèvres avant de dire :
-Comme je le disais, vous ferez mieux de faire demi-tour si vous ne voulez pas... Vous faire trouer les fesses.
- Ok, ok. Calme toi mon vieux, tu pourrais avoir une attaque avec ces conneries. Tsss... ! D'accord, on y va.
Ils rebroussèrent lentement chemin et s'éloignèrent du vieillard. YES ! Un léger sourire de satisfaction se dessina sur mon visage, content de pouvoir enfin avoir la vie sauve. Désormais, j'allais probablement aller à la maison, parler de tout ceci à grand-père et probablement alerter les autorités. Punaise, il fallait faire aussi vite que possible et essayer d'aider Njut. La pauvre, elle doit surement être effrayée...
BANG ! BANG !
Bougre de faux crétins des Alpes, NOOON ! POURQUOOI ? Des coups de feu m'arrachèrent de mes longues réflexions et ceux-ci n'avaient été tirés que par personne d'autre que l'un des voyous. En effet, ce dernier avait profité du fait que le vieillard avait baissé sa garde pour se retourner brusquement et l'abattre avec deux coups de feu au niveau de la poitrine. Le peu d'espoir que j'avais, venait juste de rendre l'âme avec le pauvre vieillard.
- Putain, qu'est-ce que tu fous ? Tu vas ameuter tout le quartier, imbécile.
Dit son collègue qui gronda l'auteur de ce meurtre dégoutant. Ce dernier afficha un air sérieux et menaçant avant de répondre :
- On ne peut se permettre de perdre le gamin, si on tiens vraiment à nos têtes. Il est le seul témoin, alors...
- Peu importe, allons le cueillir avant d'avoir les voisins sur nos culs.
Paniqué, j'allais rapidement me cacher sous la table, au-dessus de laquelle était étendu un genre de drap bleu, suffisamment large pour pouvoir me cacher... Enfin presque, car mes pieds restaient visibles. Bref, les voyous s'introduisirent dans la maison en marchant lentement et en regardant dans tous les coins afin de pouvoir me débusquer. Après un petit instant, je me fis repéré par l'un d'eux qui fit signe à son copain en s'avançant vers moi avec une démarche fière et en riant.
BiiM !
Ils renversèrent brusquement la table, tombant nez à nez avec un Kusanagi terrorisé et complètement pétrifié, les fixant à tour de rôle avec des yeux grandement ouverts. L'un d'eux me braqua avec son flingue, il était décidé à me faire la peau certes, mais le fait qu'il mordait sa lèvre inférieure trahissait tant bien que mal, l'hésitation qui empêchait ses doigts à appuyer sur la gâchette. Il voyait probablement d'un mauvais oeil le fait de tuer un pauvre gamin de 12 ans, mais peu importe, car son collègue, celui qui avait descendu le vieillard un peu plus tôt, le traita de tapette avant de me braquer à son tour, prêt à m'ôter la vie avec un sourire moqueur au coin des lèvres. Punaise, il valait mieux fermer les yeux et c'est d'ailleurs ce que je fis aussitôt, essayant de fuir la dure réalité.
BANG BANG BANG !
Trois coups de feu furent soudainement tirés dans la pièce, du sang... Une grande quantité de sang fut versée sur le sol et évidemment une question importante s'imposait à cet instant précis. S'étaient-ils finalement débarrassé de la menace que je représentais pour eux ? Hé bien, la réponse devait être... Non, étant donné que je ressentais à travers ma poitrine, les battements de mon coeur s'accélérait dans un rythme fou.
Bon sang de bonsoir que s'était-il donc passé ? J'ouvris lentement les yeux pour tomber sur une scène carrément époustouflant. En effet, les deux brigands s'étaient écroulés par terre, baignant dans une marre de sang tandis qu'un type avec une moustache originale, une combinaison un peu particulier et des lunettes de nageur, était debout derrière eux, munis d'un pistolet. Il venait de me sauver la vie et les personnes que j'aperçu derrière lui, me fit comprendre qu'il était de la marine.
- Spoiler:
Il s'avança vers moi et me tendit la main pour m'aider à me relever en disant à travers une voix rogue :
- Heureusement qu'on a entendu les coups de feu. Tu es sain et sauf maintenant... Comment tu t'appelles petit ?
- Ur... Uryu.
- Uryu ? Uryu Kusanagi ?... Ahh ! On est passé chez toi afin de te poser des questions sur une jeune fille que t'aurais rencontré cet après midi, mais tes grands-parents ne savaient point ou tu étais. Ils se font un sang d'ancre pour toi, tu sais ? Est-ce que par hasard tu aurais revu cette jeune fille en question après son arrestation, il est important de la retrouver, silteplait ?
- Njut ? Oui oui, je sais où elle est. Silvousplait, Monsieur, il faut lui venir en secours. Elle est retenue en hôtage par le sous-lieutenant Sneaky et ses hommes, dans un vieux entrepot près des Docks.
- Ahh ! Je vois. Merci pour cette information, gamin, ça nous sera très utile. Est-ce que tu peux rentrer seul chez toi.
- Oui.
- Ok ! Va retrouvez tes grands-parents... On te tiendras au courant de la situation, d'accord ?
- D'accord.
Il me donna une petite tape dans le dos comme pour m'encourager pendant que je quittai la maison, direction chez mes grands-parents avec de nombreuses pensées sur Njut qui me traversèrent l'esprit. Ces hommes allaient-ils réussir à l'arracher des griffes de Sneaky ? Arriveraient-ils à temps à l'entrepôt ? Telle était la question.
En attendant, je restais à la maison, plus précisément dans ma chambre, assis à côté de la fenêtre en train de regarder l'horizon en priant les cieux afin de revoir mon amie.