>> Daniel Howard
Pseudonymes : Dan, Danny Age: 19 ans Sexe : Homme, même si pouvoir changer de temps en temps serait vraiment pratique Race : Humain Métier : euh... Groupe : Civils But : Dominer le Monde. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Les 182 techniques ancestrales perdues de la fuite et de la couardise. Équipements : Un flingue, même s'il sait pas s'en servir, un peu de bouffe et quelques perruques/postiches pour se déguiser. Plus du matos de survie de base, couteau, briquet, un peu de corde etc. Oh et du papier, et de l'encre, et une plume. Quelques masques. Codes du règlement (2) : Parrain : Aucun Ce compte est-il un DC ? : Non |
>> Physique Somme toute, Daniel est passablement commun et c'est pas pour le déranger. Taille moyenne d'1m72, poids moyen de 66kg, de ce côté-là ya pas grand chose à dire, il ne se démarque pas vraiment, quoiqu'éventuellement un peu frêle. Peut-être que ses yeux couleur or pourraient retenir l'attention, mais il les cache la plupart du temps avec ses lunettes de soleil teintées bleu foncé. Par contre on le voit de loin avec sa tignasse blonde frisant parfois suivant les caprices de la météo (qu'il ne prend qu'à peine le temps de coiffer, d'ailleurs ; la tignasse, pas la météo). Si détail à retenir il y a, ce serait plus au niveau de ses habitudes vestimentaires, qui consistent essentiellement en des chemises assez amples et des pantalons en toile. Si les chemises peuvent varier grandement en couleurs et motifs, le bas de la tenue lui reste confiné dans des teintes sombres, ce qui amène parfois à des combinaisons assez contrastées, même si ça reste correct habituellement. Enfin, il y a ses gants en cuir noir. Ils étaient à son père qui ne pouvait pas les mettre à cause de ses mains trop grandes et du coup il en a hérité. Il ne les enlève que rarement maintenant, il trouve que ça fait bien pour un manipulateur. Ça s’accorde pas toujours avec ses chemises, ceci-dit. Au niveau de son attitude et de ses expressions, il faut déjà savoir que Daniel est un très bon acteur. Il est difficile de savoir quand il joue ou non. Il y a tout de même une faille, à savoir un rictus de satisfaction qu'il a beaucoup de mal à refréner quand tout se déroule bien ou que la situation l'amuse. Lorsque ça arrive, il tente de faire diversion pour sourire discrètement un bon coup. Quand il n'est pas en pleine comédie c'est quelqu'un de plutôt enjoué et sympathique, bien que passablement excentrique. Quand il réfléchit par contre ça se voit clairement tant il semble complètement s'isoler du rester du monde. A part ça, si on le croise simplement dans la rue, il n'a rien qui attire particulièrement le regard. Maintenant, tout ça... c'est quand il ne se déguise pas. Il a une voix qu'on oublie habituellement vite tant elle ne dénote en rien, mais il peut facilement la modifier tant dans les aiguës que dans les graves, ce qui lui permet de changer d'identité à l'aide d'un simple masque... et de chanter correctement, aussi. >> Psychologie
Le bonze a raison. Sur toute la ligne. Il n'a pas pu sonder en profondeur la psyché de Daniel, mais il en a sorti des traits parfaitement exacts, bravo à lui. Pour résumer vite fait, Daniel est en effet un menteur sans pareil affublé d'un égocentrisme exacerbé et d'une ambition folle n'étant rien d'autre que la domination du monde. Et comme le soupçonne Kenshiro, il a la fâcheuse tendance à beaucoup trop se surestimer et à croire que tout lui réussira (et à toujours se trouver des excuses quand il échoue). Le point le plus important néanmoins est probablement son manque total de sens moral (et de sens commun, mais c'est un soucis moindre). Il ne donne pas le moindre crédit à la vie d'autrui et se contrefout de savoir si des gens meurent en masses tant qu'il n'est pas concerné. MAIS, sa vie familiale lui a laissé des traces indélébiles et notamment un altruisme naturel dont il ne parvient pas à se débarrasser malgré toute sa bonne volonté. Daniel ne peut tout simplement pas s'empêcher d'aider des gens de temps en temps, c'est viscéral, même s'il trouve ça complètement con. Dans les faits, il essaie de le faire discrètement histoire que les gens n'aillent pas penser qu'il est gentil. Persuadé d'être l'incarnation du monde de l'ombre et étant en plus particulièrement sensible aux compliments, il préfère éviter d'être remercié ou pire, félicité. Pour autant, et ce même si c'est un peu paradoxal, il ne faudrait pas croire que Daniel est la bonté incarnée. Il peut vous aider un jour, c'est vrai, mais si vous mourrez le lendemain il n'en aura strictement rien à en faire. On peut même sans problème l'imaginer dépouiller votre cadavre. Après, c'est un peu différent s'il a prit le temps de tisser des liens. Seulement, Daniel est plutôt du genre solitaire. Pas par choix, ni par asociabilité. Simplement car il ne ressent pas le besoin d'avoir une vie sociale convenable. Si on le lui demande, il ne verra aucune objection à se lier d'amitié quelqu'un, mais il fera rarement le premier pas si la personne en question n'est pas hors du commun. Toutefois, amis comme ennemis comme n'importe qui, il serait bon de ne jamais lui faire trop confiance. Il ne va pas poignarder son meilleur ami dans le dos maiiiiis on ne sait jamais, mieux vaut être prudent. Ce gars ment comme personne et il est dur de dire où se trouve la vérité dans tout ce qu'il peut raconter. Néanmoins, être son ami reste une sécurité, il a la mauvaise habitude de réunir des informations sur les gens et faire chanter ceux qu'il n'aime pas. Le problème après c'est de savoir si l'on est vraiment son ami ou s'il fait semblant. Plus que la raison, Daniel utilise surtout son sens esthétique pour définir ses actions. Comme il préfère voir des gens rire plutôt que des gens pleurer, il ne passe pas son temps à martyriser les faibles, mais il n'aura aucun remord si ses actes venaient à provoquer des dégâts collatéraux du moment qu'il ne connaît pas les dégâts en question. Sans tomber dans ce genre d'extrémités, il a quand même tendance à avoir un comportement marginal, agissant selon ses envies du moment. On peut également noter une certaine faiblesse vis-à-vis des jolies filles qu'il favorise clairement par rapport au reste de la population. Pour finir, Daniel n'hésite pas à se déguiser quand il tient à préserver son anonymat. Excellent acteur, ça ne lui est pas trop difficile, mais ça n'est pas une passion pour autant. A ses yeux, les déguisements sont un outil, au même titre que le mensonge. Oh, je précise ça comme ça, mais Daniel a horreur de se battre. Tout ce qu'il sait faire c'est fuir et éviter l'affrontement. C'est clairement pas un dingue du combat. >> Biographie Cette biographie pourrait narrer la romantique rencontre entre deux membres relativement lambdas de l'espèce humaine et détailler longuement la procédure novemestrielle nécessaire à ce que voit le jour le résidu de viande issu de la procréation ensuite initiée, mais, car c'est fondamentalement inintéressant et car tout le monde se doute bien de comment ça c'est passé, cette biographie n'a parlera pas. Prenons donc directement notre protagoniste à l'âge de six ans (grosso modo), âge avant lequel tant ses réflexions que ses dialogues n'avaient que trop peu de pertinence. En ces temps reculés, le petit Danny vivait encore dans un monde pure et innocent qu'il quittera peu à peu et définitivement par la suite en même temps que ses parents : l'honnêteté. Mais n'allons pas trop vite en besogne, car il faut je le crains, et j'en suis le premier désolé, nous attarder sur quelques moments de la vie de ce morveux des plus morvesques. Toutefois, encore avant cela, et peu me chaut le chaos ambiant de ces quelques lignes, penchons-nous légèrement, très légèrement, rapides et fugaces, sur Papa et Maman Howard. Monsieur est menuisier et Madame travaille auprès du principal élu de la ville, en tout bien tout honneur. Rien en eux n'est moins commun que chez les autres à part peut-être un petit quelque chose, à savoir leur insupportable sens de l'honneur. Non pas que je méprise les gens honnêtes, ils sont après tout fort utiles à ceux l'étant moins (raccordez ce dernier qualificatif à celui de votre choix), mais en l’occurrence ces deux-là sont des cas particulièrement atteints. Je me demande d'ailleurs comment on peut obtenir un poste municipal avec ce genre de tare. Bref, ce qui est sur c'est qu'il ne s'agit pas là d'un trait héréditaire. Pour en revenir au mioche précédent, sa vie aurait donc pu être façonnée selon les principes moraux de ses géniteurs mais, et grand bien lui en fasse, la bibliothèque de la cité devait en décider autrement. Car le gamin était curieux, assoiffé d'histoires en tous genres et si l'école n'avait que rarement l'honneur de subir sa présence, l'antre des livres avait lui son amour le plus sincère. Daniel s'instruit avidement et dévora tant fantaisies qu'histoires politiques. Les failles dans le raisonnement de ses parents lui apparurent alors très vite. Bannissant le manichéisme, reléguant l'honneur au titre d'outil malgré ses capacités esthétiques certaines, le petit gars devinait le monde trop vaste et complexe pour se limiter avec les barrières inutiles que représentaient l'éthique et ses associés. Bon, à l'époque, c'était juste une légère variation de caractère, mais elle s'est ancrée année après année dans le bonhomme, non content de développer parallèlement une réputation d'excentrique patenté. Néanmoins, un événement allait le conforter dans son refus de la morale, un événement initié par la bêtise sans limite de sa grande sœur. Ah, parce que oui, il a une grande sœur. Mais si je commence à m'attarder sur tout le monde on a pas fini. J'aurais aussi bien pu parler de leur chien dans le même genre. Il s'appelait Mordille et il est mort. Époustouflant d’intérêt, non ? Bon, je veux bien avouer que la frangine est peut-être un détail plus important, alors soit, présentons-là rapidement. Iris Howard est encore pire que ses parents. Voilà, je pense que ça résume bien. Vraiment. C'était une véritable horreur, toujours à défendre des idéaux absurdes comme la justice, les droits, le soutien aux pauvres... 'fin bon, tout le monde s'aime beaucoup chez les Howard, et ce malgré les défaut de chacun. Du coup, quand cette imbécile s'est faite éborgner en allant chercher manu militari les biens du voisin qu'il s'était fait piquer par des brigands dans les routes de montagne, Daniel, déjà ado, comprit clairement que d'une, sa sœur et son sens de la justice étaient débiles, et que de deux, l'affrontement direct était une idiotie. Ceci dit, voir Iris revenir avec un œil en moins n'a pas été du goût du petit gars. Mais plutôt que d'aller botter en personne l'intégrité fessière des responsables, Daniel préféra utiliser un autre moyen. Se renseignant studieusement pour ce faire, il fabriqua une fausse lettre du QG à l'attention de la base Marine de l'île enjoignant, à grand renfort de menaces, les gradés de l'endroit à se bouger un peu plus et à débarrasser les Montagnes des indésirables. Étonnamment, et ce malgré les nombreuses failles de ce plan, la ruse fonctionna et un détachement de militaire alla chercher sans douceur la troupe de bandits pour les mettre à l'ombre où ils croupissent encore sûrement. Bluffer sur les bavures passées du Capitaine aura probablement été décisif. Ce fut une sacrée révélation : les mots sont tout puissants. A partir de ce jour, Daniel su que la victoire ne résidait pas dans la force mais dans l'astuce. Dès lors, il développa ses talents d'acteurs, découvrant avec bonheur le pouvoir contenu dans l'information et faisant chanter sans aucun état d'âme ses camarades les moins plaisants. Très vite, il pouvait à loisir manipuler n'importe quel gamin de son âge de sa cité. Roi des ombres en herbes, il lui apparu au fil des ans que l'île était bien trop petite pour son potentiel absolument hors du commun et décida de partir conquérir le monde et mettre en place un ordre mondial au sommet duquel toute sa supériorité allait pouvoir s'exprimer. Malheureusement, ses parents étaient plutôt réticents à l'idée de laisser voguer leur prodige de fils à l'assaut d'une gloire certaine et refusèrent catégoriquement de lui fournir la trésorerie nécessaire à sa fabuleuse ascension. Mais l'on arrête pas Daniel Howard aussi facilement, et après une scène d'infiltration d'anthologie le rusé personnage s'empara des réserves familiales pour embarquer dès le lendemain sur le premier navire au départ. Il avait alors dix-sept ans. Bon, il faut bien l'avouer, ça n'était pas AUSSI facile que prévu de vivre d’aventures et d'eau salée, mais il est commun aux plus grands héros d'avoir un peu de mal au début. Toutefois, ça va mieux depuis, le trac du commencement passé. Après tout, arnaquer des grand-mères est plus rentable qu'il n'y paraît. Bref, Dan vécu sa vie à coups de petites magouilles, essayant tant bien que mal de tisser un réseau d'informations convenable mais contraint de constamment changer d'île à cause du plus majeur des problèmes : sa têtue de sœur partie le ramener chez Papa-Maman. Et même s'il pense l'avoir semée maintenant, rien n'est encore sûr ; cette peste d'Iris est plus tenace qu'une bernacle. De là, on arrive à peu près à maintenant, avec juste la petite anecdote concernant ce trou de cul de Kenshiro à ajouter. Alors pour faire simple, Kenshiro c'est un bonze ou un truc du genre. J'ai jamais trop su ce qu'il prêchait exactement, mais toujours est-il qu'il fut le premier à griller la totalité des mensonges de ce pauvre Dan qui ne souhaitait que profiter de l'hospitalité débile des religieux pour le dépouiller de deux-trois trucs avec son consentement. Mais là, pour le coup, je le soupçonne de pouvoir lire dans les esprits car il a absolument rien gobé. Le pire c'est qu'il a malgré tout offert les trois-quarts de ses bagages, mais malheureusement accompagnés d'un looooong sermon sur l'âme, le karma et d'autres absurdités, prétextant qu'il fallait que la triste victime de ses discours barbants fasse l'inventaire de sa vie et revienne sur ses erreurs passées pour la pureté de son être ou la libération de ses chakras... Mais là je me rends compte que c'est des grosses conneries. Elle est très bien ma vie, d'où il me sors que j'ai le Qi déséquilibré ? Ça vaut l'enfer, ça ? J'y crois même pas en plus !! … je vais foutre ça au feu, ça va être vite vu... >> Test RP "Aucun problème, ramène-toi cette nuit vers trois heures avec la somme convenue et tu pourras dire bonjour à l'aventure, gamin." "Cette nuit ? C'est excellemment parfait." "Si tu le dis. Mais on t'attendra pas, alors t'as intérêt à te pointer en avance." "Message reçu Cap'tain." Et une bonne chose de faite. Prenant congé de mon marin d'interlocuteur en le saluant d'un rapide geste de la main, je pouvais rayer une nouvelle tâche de l'agenda de la journée. Le vieux capitaine Narco n'était pas si vieux, mais il aimait qu'on l'appelle comme ça, pour le côté loup de mer et vétéran. Bon, il était pas tout jeune non plus, mais en fait, son âge, j'en avais strictement rien à faire. L'unique chose intéressante chez lui était qu'il se révélait assez sympa pour me laisser grimper sur un bateau pas trop miteux et m'y la couler douce pour pas grand-chose. Car aujourd'hui était le grand jour de mon départ, le jour où devait commencer mon ascension fulgurante vers les plus hauts sommets du monde... politiquement parlant. J'aurais pu embarquer en clandestin depuis un bon moment déjà, c'est un fait, mais l'idée de débuter mon voyage dans le risque et sans le sou ne me séduisait que moyennement. Je savais déjà comment régler le problème de la trésorerie, à vrai dire, mais il me fallait faire suivre sa récupération d'un départ immédiat sous peine de voir tout le projet échouer. Or, il serait inconvenant d'un jour associer l'échec à mon nom. Restait la question du navire, donc, et le problème principal était alors que les habituels candidats connaissaient de trop mes parents pour m'accepter à leur bord contre leur gré. J'aurai probablement pu en baratiner quelques-uns, ceci-dit, mais un homme totalement étranger à l'île comme Narco était un choix bien plus judicieux. Lui au moins n'ira pas répéter où il m'a déposé. J'avais donc neuf heures devant moi pour me préparer, soit bien plus qu'il n'en fallait. Le défi allait être essentiellement de récupérer le butin prévu d'ici-là. Quel butin, me demanderez-vous ? Et bien rien de moins que toute la fortune mise de côté par la famille Howard, soit... pas tant que ça, mais probablement quelque chose d'assez coquet pour débuter mon voyage. Il s'agissait dans les faits d'un simple coffret rangé dans le bureau de ma mère. Il n'était ni lourd ni imposant ni dissimulé mais nul doute que son absence aurait été détectée de suite si je m'étais laissé tenter à m'en emparer plus tôt. Car oui, n'ayant pas la moindre idée d'où pouvait bien se cacher sa clé (et c'est pas faute d'avoir fouillé), je me retrouve contraint d'embarquer le coffre en lui-même plutôt que son simple contenu. Mais ça n'était là qu'un détail trivial. Cette nuit allait de toutes façons voir se clore le dernier acte de ma vie sur cette île. *** "..." "..." "..." Dialogue silencieux. Alors occupé à manger à la table familiale, je ne pouvais m'empêcher de sentir un certain malaise devant le regard inquisiteur avec lequel ma soeur semblait vouloir me paralyser. D'un an mon aînée et disposant des mêmes attributs pigmentaires que moi, Iris s'était vu affublée d'une discrète mais pourtant profonde cicatrice sur l'oeil droit, la privant définitivement de son usage. Toutefois, elle parvenait à faire passer par une seule pupille plus que je ne pouvais le faire avec deux et le message actuel pouvait se résumer un mot : suspicion. "Dan..." "Hum ?" "Tu prépares un sale coup, qu'est-ce que c'est ?" Et nous y voilà... je me demande toujours comment elle fait. Grandir ensemble l'a probablement doté d'un sixième sens me concernant. Habituellement elle ne représentait pas un grand danger pour mes projets, mais, celui-ci étant particulièrement important, la voir ainsi me percer du regard comme si elle tentait de fouiller chaque recoin de mon esprit était tout spécialement dérangeant. Gardant toutefois mon calme, je me contentai de lui répondre avec ironie. "Rien de bien spécial. Vol, chantage, extorsion, la routine." Par un raclement de gorge contrarié mon père mis fin à la conversation, devinant sa capacité à s'envenimer. Cela ne changea pour autant rien au petit loupiot doré qui continua de me fixer durant tout le repas, quand bien même la conversation dévia sur Iris et son idée sotte d'intégrer la marine. Je crois qu'ils ont également évoqué mon propre futur, mais j'étais trop occupé à justement y penser pour leur prêter attention. *** J'avoue ne jamais avoir vraiment prêté attention au temps de travail pourtant conséquent de ma mère. Aider à gérer une ville était forcement chronophage, mais elle avait toujours su s'organiser de telle manière à ne pas le montrer, notamment en travaillant le soir. Tard le soir. Rien ne bien gênant sauf quand il s'agit d'aller piquer des trucs en douce dans son bureau. Car si je pensais que « trois heures » se révélerait être un horaire des plus larges, ma tendre maman ne l'entendait pas de cette oreille. Mes affaires prêtes, le trac à son comble, je n'étais à l'affût que d'une chose : que ma mère aille se coucher. Finalement, mon horloge (que je règle toujours dix minutes en avance) indiquait 2H33 lorsque Madame Howard eu l'obligeance de s'en aller se coucher. Laissant passer cinq minutes de sûreté, je me décidai enfin à entamer cette critique mission d'infiltration au coeur même de mon chez-moi. Ne pouvant refréner une certaine excitation, je quittai enfin ma chambre d'un pas tremblant. Ma nouvelle vie débutait ici-même. Un mètre. Deux mètres. Dix mètres !! La porte du bureau s'ouvrant sans un son, je pus me féliciter de la bonne avancée des choses avant de souffler un brin. Mine de rien, c'était du stress tout ça. Mais je n'avais pas le temps de me reposer, il me fallait rejoindre les quais au plus vite. Tirant délicatement le coffret convoité de la niche dans laquelle il était logé -comprendre un tas de caisses pleines de dossiers-, j'allais me retirer quand le son typique d'un briquet dans mon dos me fit part de l'arrivée de problèmes. Car il n'y avait qu'une seule personne chez les Howard à disposer d'un briquet. Laissant son propriétaire allumer une bougie sur le seuil de la pièce, je cherchais désespérément un plan de sortie tout en me retournant pour faire face à cet imprévu en robe de nuit. Mon archi-némésis mono-occulaire de soeur me fixait à la lueur d'une mèche fraîchement enflammée. "Alors c'était ça..." Fichtre, zut et saperlipopette, pour rester dans un registre correct. Elle me surveillait, la fourbe. Il me fallait trouver une solution pour me sortir de ce mauvais pas, mais je ne trouvais pour le moment qu'un moyen de temporiser. Feignant le flegme, je me relevai avec le coffret en indiquant à Iris le bureau de bois sur lequel s'entassaient paperasses en tous genres. "Parle moins fort et viens plutôt voir." Sur ce, j'allai déposer le coffret sur le meuble sus-cité, vite rejoint par ma curieuse de frangine qui, non sans garder ses soupçons intacts, ne pouvait nier être intéressée par ce que je pouvais avoir à lui montrer. J'étais sûrement aussi curieux qu'elle de savoir ce que j'allais dire, d'ailleurs. La débarrassant calmement de sa bougie, je m'en servis pour allumer la lampe à huile maternelle, d'une part pour éclairer la surface de travail et surtout pour gagner un peu de temps. Jetant des regards discrets de-ci de-là, je peinais à trouver un objet d'inspiration. Finalement, apercevant quelques symboles étranges gravés sur la façade du coffret, je décidai d'un nouveau bobard. "Je m'y étais pas intéressé jusqu'à maintenant, mais regarde ces drôles de signes sur ce côté." Jetant un rapide coup d'oeil suivant mes indications, Iris garda le silence, attendant patiemment la suite. "Je suis tombé sur des dessins identiques dans un livre sur les civilisations anciennes. Si j'en crois les indications laissées, ça peut avoir un sens caché concernant une ville antique. L'agencement du bois correspond parfaitement à ce qui était indiqué. Je voulais garder l'info pour moi tout seul, mais imagine que ces symboles peuvent mener l'humanité à la découverte d'une cité souterraine Malaui. Si seulement je..." "Dan..." Me coupant net, Iris soupira longuement d'un air blasé avant de m'annoncer une terrible nouvelle. "C'est Papa qui a fabriqué ce coffret. Et les gravures c'est moi. À cinq ans." Quôa ?!! Comment j'étais sensé savoir ça, moi ?! "Ah oui ?" "Et oui" "Et... ça fait longtemps que t'étudies les Malaui ?" Pas de réponse. Seulement un visage des plus las en réponse à ma parfaite poker face. Les chances qu'elle me mente ou qu'elle bluffe étant parfaitement nulles, je devinais qu'une ethnie ancienne imaginaire n'allait pas être assez pour me sortir d'affaire. "Ok, Plan B." Et d'un revers magique, la lampe à huile s'envola vers un amas de papier assez proche pour y être envoyée et assez loin pour s'y briser, projetant et déversant son contenu inflammable et, du coup, vite enflammé. Ne perdant rien de mon impassibilité, du moins en apparence, je pris la peine de préciser les faits pour mon interlocutrice interloquée. "Ya le feu." "MAIS T'ES UN PUTAIN DE MALADE !!" Et la fière Iris de s'élancer vers le début d'incendie, vaillante âme prête à se roussir le poil pour éviter que la situation n'empire. Quant à moi, j'avais enfin le champ libre pour me tirer d'ici, et même l'obligation de le faire. Ne perdant pas la moindre seconde, j'attrapai le précieux coffret et me précipitai vers l'extérieur. Peu importe mes autres affaires, j'avais déjà perdu trop de temps et j'ignorais si les marins étaient des plus ponctuels ou non. Un claquement de porte plus tard et je quittais la demeure Howard au sein de laquelle les exclamations de la famille désormais complètement réveillée n'allaient pas manquer de sortir de leur lit quelques voisins. Décidément, niveau discrétion c'était raté. Il est heureux que la fortune des Howard soit faite de quelques billets et non d'une palanquée de lingots, sans quoi ma course folle dans les rues de la ville aurait été bien plus ardue. Cela ne m'empêcha pas d'atteindre le quai à bout de souffle, néanmoins. Mais pas même une seconde de repos ne m'était accordée, car j'étais alors témoin du départ de mon embarcation. Désormais libre de toute attache, le « Compas Hurlant » quittait peu à peu, centimètre par centimètre, le monde terrestre sur lequel je n'avais pas prévu de passer le reste de la nuit. Interpellant le vieux Narco encore occupé à ramener à lui une ultime corde immergée, je m'élançai sans vraiment y réfléchir vers le ponton, prêt à défier toute logique physique pour finir sur le pont du bateau. Poussé par l'adrénaline, je mis le fin fond de mon énergie dans le plus grand sprint de ma vie, suivi d'un bond du même acabit. Hélas, incapable d'atteindre le rebord, je ne pus que tendre la main en direction de la silhouette du capitaine, priant pour qu'il l'attrape. Et il l'attrapa. Derniers moments de frayeur où je faillis laisser choir mon bagage à l'eau, je fus amené à bord du Compas par un Narco rigolard et visiblement peu gêné d'avoir à soulever d'une main le bonhomme que j'étais. "Ah ah, c'est ce qui s'appelle arriver au dernier moment." Lui rendant sa bonne humeur par un sourire fatigué, je m'étalai contre la rambarde du navire pour enfin prendre une pause méritée. "DANIEL !!" Ou pas. Sorti du calme où j'espérais pourvoir me loger par la voix tonitruante d'Iris, je jetai un dernier coup d'oeil à ce quai que je voyais peut-être pour la dernière fois. Haletante, sa robe de nuit noircie par endroit, la féroce jeune femme ne pouvait désormais plus espérer m'atteindre et ce malgré ses capacités athlétiques radicalement plus efficaces que les miennes. À peine eut-elle aperçu mon visage qu'elle m'apostropha. "Mais qu'est-ce que tu fous, bordel ?!" J'étais vainqueur, je pouvais bien être honnête. Et puis, je n'avais rien à gagner à lui raconter n'importe quoi. "Le Monde m'a assez attendu, Iris !! L'Humanité sera à mes pieds avant même que tu ne le réalises !!" "Arrête tes délires et redescend !!" "C'est toi qui délires, m'empêcher d'atteindre mon but est un crime contre l'existence !!" "T'es complètement barge !!" "Ok, je pige ce qui passe..." Hum ? Le capitaine venait de dire quelque chose ? Bah, peu importe, le laissant à ses affaires, je continuais mes adieux. "Quand je serai au sommet, tu réaliseras à quel point tu étais dans l'erreur. Mais pas d'inquiétude, je penserai à vous quand je parcourrai Grand Line." Car c'était encore possible, l'incrédulité présente sur le visage d'Iris se fit encore plus marquée. "G... GRAND LINE ?! Mais tu vas y rester, abruti !!" "Aucune chance. Oh, pour le coffret, je m'excuse. Dites vous que c'est un investissement, le meilleur investissement du monde." "Mais je me fous du coffret !! Je vais certainement pas te laisser te faire tuer à cause de tes lubies !!" Alors que nous continuions à échanger d'adorables preuves d'amour fraternel, le capitaine revint à mon niveau, précédé d'un canon sur roues et d'un crépitement me laissant penser que quelque chose de particulièrement stupide allait se produire sous peu. Mais je n'eus pas le temps de plus m'interroger à ce sujet car déjà la poudre présente en son sein explosait, laissant le conduit de fonte cracher une déflagration sonore surclassant de loin notre discussion. Un instant plus tard et tandis que mes tympans m'hurlaient leur désapprobation, Mr Narco s'adressa sans retenue à la borgne en contrebas. "SILENCE, GAMINE !!" Elle comme moi pris de cours par son attitude inattendue, personne n'osa dire quoi que ce soit avant qu'il ne reprenne la parole et se lance dans un long monologue. "Le coeur des hommes ne peut se satisfaire de seules histoires. Qui crois-tu être pour le retenir contre son gré ?! Es-tu plus forte que l'Océan, es-tu plus forte que la Tempête ? Es-tu plus forte que l'Aventure ?! NON. Car personne ne peut faire vaciller la flamme qui brûle dans nos coeurs !! Laisse ton homme aller, femme, car nulle beauté ne saurait éteindre la passion qui nous anime, nous les hommes de la mer !! Respecte-le, respecte le choix d'un homme qui a choisit la gloire plutôt que l'amour, qui a choisit la mort pour éviter l'oubli !!" Silence complet, vite brisé par quelques exclamations diverses de personnes précédemment endormies et qui auraient préféré le rester. Dans un état d'esprit visiblement similaire au mien, Iris ne semblait pas avoir le moindre mot à envoyer en répartie. Finalement, le capitaine reprit une dernière fois. "Si tu as compris, alors laisse-le aller. Mais pleure, jeune fille, pleure. Car lorsque un homme choisit la mer, il ne revient jamais." Alors que le calme reprenait doucement ses droits, le Compas s'éloignait, laissant sur le quai une Iris encore muette de déconcertation. Il était difficile de l'imaginer abandonner tout de suite pour autant, je n'ai d'ailleurs aucun souvenir d'elle jetant l'éponge, peu importe le sujet. Tandis que je me perdais dans ces réflexions, Nacro posa sa grosse paluche de marin sur mon épaule, laissant une larmichette couler le long de sa joue tout en regardant le port disparaître dans la nuit. "La mienne m'a fait le même cirque quand je suis parti, ça me rappelle des souvenirs." Ce n'était pas vraiment dans mon genre d'être aussi franc, mais je me devais de lui dire. "Capitaine, vous êtes timbré." "Hahaha !! Si j'étais sain d'esprit je ferais pas ce boulot !!" Une petite tranche de rigolade plus tard, toute trace d'amusement disparut brusquement de son visage, le laissant froid et impassible. Le ton qu'il utilisa ensuite était lui aussi dénué de toute fantaisie. "Tout ça mis à part, gamin... t'as mon fric ?" Il était aisé de deviner qu'un « Non » allait me faire goûter aux joies d'une baignade dans les eaux de la baie. Il méritait son argent, surtout après avoir clôt le bec à Iris comme il venait de le faire et je n'avais aucune envie d'aller barboter. Bien sûr que j'allais le payer. Il restait cependant un dernier détail à régler. "Vous avez un pied de biche ?" |
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Informations IRL
Prénom : Disons John, même si c'est pas ça. Ou Bobby, si vous préférez. Bah, je m'en fous en fait, appelez-moi comme vous voulez, du moment que c'est pas trop ridicule.
Age : Qui sait...
Aime : Écrire, dessiner, l’ambiguïté (c'est mon péché mignon)
N'aime pas : Travailler, perdre mon temps bêtement.
Personnage préféré de One Piece : Pas de véritable chouchou.
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Peu commun, mais plutôt sympa dans les faits. A trop tendance à user du second degré (ou plus), ce qui peut parfois amener des quiproquos.
Fais du RP depuis : Un bon bout de temps. Quant au JdR sur table, j'ai peut-être bien jeté mes premiers dés avant l'actuel millénaire.
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) C'est très aléatoire, hélas.
Comment avez vous connu le forum ? Google Hazard.
Dernière édition par Daniel Howard le Lun 15 Juil 2013 - 23:31, édité 12 fois