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Toys Stories - Partie II

Previously on OPR in The Toys Stories.



Un être au corps glacial et au sang bouillant. Un homme, capable de commettre les pires atrocités du monde, sans jamais s'en lasser. Un religieux se jetant corps et âme dans ce qu'il fait de mieux, Répandre MA Douleur. Une jarre. Non, un réceptacle de cette rivière de Souffrance. Une personne que j'aurais pu nommer en tant que MON bras droit.

Tu doutes de MOI, soit, mais n'oublie pas que c'est MOI qui t'ai sortie de cette obscurité. MOI qui t'ai redonné une raison de vivre, un but. Sans MON aide, tu ne serais déjà plus de ce monde depuis bien longtemps. Maintenant que tu connais une Souffrance presque aussi pur que la mienne, tu rejettes la faute sur moi comme un enfant capricieux. Si tu n'était pas MON plus fidèle serviteur, tu ne serais déjà plus de ce monde.

Regarde toi dans ce corps sans vie, dans l'incapacité de soumettre quiconque à MA Souffrance ou au Désespoir. Au fait, je voulais te dire que cette jolie robe rose te va à ravir. Et cette fillette n'a eu aucun mal à te l'enfiler. Un simple objet en plastique et qui veut seulement qu'on joue avec lui. C'est désolant, qu'est-ce qu'il t'est arrivé pour que tu te retrouves dans cette chambre rose fluo à t'en décoller la rétine et suintant cette odeur immonde de bonheur?


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Je vais expliquer comment tout a commencé. C'était il y a quelques jours, un petit jour d'été bien chaud assez fréquent en ce moment. Même trop chaud. J'étais arrivé sur cette île dont j'ignorais le nom. Etant originaire de South Blue, je n'avais jamais mis les pieds sur cette île dans ma jeunesse. Tout ce que j'avais comme informations c'était que lui, celui que je traquais, vivait ici. Son nom? Il m'importait peu. Tout ce qui m'intéressait, c'était son don pour mettre un terme à ces malédictions.

Je l'ai vu dans une ruelle, marchant avec nonchalance et fumant quelque chose dont j'ai presque oublié le nom tout autant que le gout. J'ai essayé de l'appeler mais ma voix n'étais pas assez forte. J'ai essayé de le poursuivre mais j'ai de plus en plus de mal à me déplacer. Je sens ma fin proche. Je l'ai suivie avec difficulté jusqu'à chez lui et avant qu'il ne me remarque, j'ai été attrapé par sa progéniture.

A plusieurs reprises je voulais lui dire de m'amener à mon père mais, encore une fois les seuls mots sortant de ma bouche ont été:


"Veux tu jouer avec moi?"

La seul chose qu'il ne faut pas dire à un marmot, ben je l'ai dite. Me voilà en cage, peut être pour toujours.


Dernière édition par Worth le Mar 23 Juil 2013 - 14:55, édité 2 fois
    Le Chasseur est devenu la proie.

    Dans des ruelles, courant difficilement pour ta survie. La chaleur écrasante t'empêchant de respirer correctement. Je ne savais pas que le plastique avait la particularité de suée, c'est bon à savoir, rien que pour la culture générale. Tes yeux sont injectés de sang et ton teint vire au pâle.

    Tu te caches dans les ordures pour échapper à la pire menace dans ton état actuel. Ces sueurs froides qui parcourent ton corps quand tu penses à ce qui pourrait t'arriver si elle te trouvait: Essayage d'habits roses en tout genre; Partie de thé avec Candice le poney et Mr Clowny; Parfum immonde de cannelle ou de mandarine; histoires farfelues où le bien triomphe à chaque fois.

    Si un jouet pouviez vomir par tous les ports de la fine couche de plastique qui l'enrobe, je suis sûr que ce serait le cas pour toi.
    Sur toutes les gamines de la terre, tu es tombé sur l'enfant du Malin. Un démon réincarné en innocente petite fillette à couettes dorées. Un être faisant s'enfuir un Quadragénaire éventreur de petite vieille, pas de doute, il faut absolument qu'elle rejoigne mes rangs, héhé.

    Et te laisser retourner à cette vie bien vide et monotone.


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    J'ai bien essayé de rentrer en contact avec celui que je recherche, mais sa fille est constamment sur mon dos. Un être avec une endurance inépuisable.

    Pendant la nuit, j'ai voulu m'introduire dans sa chambre pour le pousser à me rendre mon enveloppe charnelle mais son chat m'a poursuivi dans toute la maison jusqu'au petit matin. Une vraie bête sauvage qui m'a chassé dans chaque recoin de cette foutue baraque, me mâchouillant et me griffant le plastique. Un gardien des enfers.

    Je me suis finalement enfui de cet endroit pour reprendre des forces et revenir plus tard. Mais cette fillette me poursuit dans les rues, criant tout haut des "Catherine" désespérément. Catherine? Le nom qu'elle m'a donné.

    La chaleur m'empêche de me déplacer correctement. Je cours, ne pensant plus à rien d'autres que m'enfuir. Mon pied trébuche et mon corps en polymère s'écrase sur le sol poussiéreux faisant s'envoler un amas de gravier. J'entends des pas se dirigeant dans ma direction et dans un dernier effort, j'arrive à ramper jusque dans un sac poubelle. La fillette arrive en courant, s'arrêtant et inspectant les alentours.
    Je peux sentir mon palpitant qui s'emballe et je n'entends plus que le son des battements dans mes tympans, me rendant presque sourd. J'essaye de rester immobile, n'être plus qu'une simple conscience dans un corps sans vie. Ses pas s'éloignent petit à petit, ainsi que ses cris.

    Une main humaine plonge dans le sac et m'attrape. C'est un vieil homme qui sourit en me voyant.
    Je dois lui dire de me sauver. De m'emmenait le plus loin possible de cet endroit. Je dois lui dire qu'elle me poursuit et que je veux retrouver mon apparence. Il est mon dernier espoir à convaincre cet escroc. Il faut que je fasse un effort.


    "Ai....aide.......joue avec moi."

    Bien joué.


    Dernière édition par Worth le Mar 23 Juil 2013 - 14:56, édité 2 fois
      Tu te retrouves encore dans une situation délicate. Sur une étagère poussiéreuse, entourait de poupées immobiles et des visages en porcelaine. Le genre d'endroit qui pourrait donner des sueurs froides aux plus robuste des briscards.
      Et toi, t'es en plein dedans, ne pouvant rien faire pour changer quoi que ce soit. Un être obligeait de subir les aléas de la vie, comme un simple enfant auquel on donnerait des ordres.

      Pitoyable petit chose quand on sait que cet être excellait dans le découpage de barbaque et autres chairs bien fraîche.

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      Ce n'est pas une si mauvaise chose, être nettoyé matin, midi et soir par un chiffon doux et légèrement humide. Ce vieux, il est bizarre. Prenant soin de moi, d'eux, de nous. Il arrive à peine à se déplacer et à se tenir debout et tout ce qui lui importe, ce sont ces poupées sans la moindre lueur de vie.

      Sa main est froide et tremblotante, il pourrait à tout moment me lâcher. Mais il ne le fera pas, trop attaché à ses "enfants" comme il nous appelle.

      Un vieillard, sans famille ni descendance, obligé d'attendre que la faucheuse vienne lui souffler son haleine glaciale.
      Si j'avais eu une vingtaine d'années en moins, j'aurais pu être émue par lui mais malheureusement pour cette vieille croûte, je n'ai pas le temps pour faire du sentimentalisme.

      Quelques jours se sont écoulés dans cette maison poussiéreuse. La fatigue du vieil homme c'est intensifié. Il nous nettoie maintenant qu'une fois par jour et avec difficulté.

      Le voilà qu'il se tient la poitrine et s'écrase lourdement sur le sol. Tient le coup vieux machin. Je descends difficilement de l'armoire vertigineuse. J'essaye de le ranimer, tapant de mon petit point sur sa poitrine, au niveau du coeur. Rien à faire, on peut voir que son pouls est inexistant rien qu'en regardant ses yeux blancs.

      J'aurais presque pu en pleurer.


      Dernière édition par Worth le Mar 23 Juil 2013 - 15:01, édité 2 fois
        Ahah, encore en pleine fuite, ça devient une habitude maintenant chez toi. Regarde toi courir comme une bête derrière un bout de viande, tu arrives bien à te mouvoir quand tu le souhaites. Tu commences à t'habituer à ce corps? Il le faut parce que tu ne pourras peut-être jamais récupérer ton corps.

        Toi qui regardait les autres de haut, c'est maintenant à toi de subir ça. En fin de compte, je pense que tout ceci est une bonne expérience pour toi. Tu ne t'en rends pas compte, mais un jour, tu me remerciera.

        Je pense te garder encore quelques temps comme serviteur Worth. A vrai dire, tu me diverti beaucoup. Rien de mieux de voir la détresse d'un homme qui se croyait au-dessus de tout et qui chute dans un trou sans fond.


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        Je pense avoir raté le coche. J'ai la gueule enfariné, mais mes jambes arrivent à me porter à travers la nuit. Derrière moi, une demi-douzaine de garde, ne voulant qu'une chose, me brûler mon petit cul de plastoc. Je n'ai pas essayé de chercher à savoir s'ils étaient de la marine ou autre quand ils ont brandi leurs torches sous mon nez. Tout ce que je sais, c'est que cette bande de primates croient que j'ai tué le vioque.

        Au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit. Ben oué, il a fallu que la voisine du vieux entre au moment où j'essayais de lui faire un massage cardiaque.

        Vous voyez un jouet taper sur le poitrail d'un homme mort, puis ce même jouet se tourne vers vous avec le sourire et avec une voix d'enfant, il vous envoie cette phrase:


        "Tu veux jouer avec moi?"

        Conclusion normal, mais conclusion merdique j'ai envie de dire. Je ne peux pas discuter avec eux, je ne peux pas les tuer. C'est regrettable, mais parfois, il faut juste mettre de côté sa fierté, fermer son claque merde et simplement courir comme ces sportifs dopé à la testostérone de Roi des mers. Allez savoir comment ils s'en procurent. Putain de droguer......ahem.

        Le vent est fort ce soir. Je peux le sentir coulait sur mon visage. Mais....Mais...mes pieds ne touchent plus le sol et je cours dans le vide. Oh le con, cette bourrasque m'emporte.


        "JOUEZ AVEC MOOOOOOIIIIIIIIIIIII"


        Dernière édition par Worth le Mar 23 Juil 2013 - 15:20, édité 2 fois
          Ahah, Worth l'ami des bêtes. Même les animaux, des êtres inférieurs aux humains, t'ont donnés quelques problèmes. Des êtres bien plus inférieurs à ce que tu était.

          Le chasseur est devenu définitivement une proie, apeurée par le moindre mouvement de buisson. En permanence sur ses gardes et croit à tout moment que quelque chose l'observe. Nous sommes très loin de l'homme qui marchait avec nonchalance, vivait comme s'il avait une dizaine de garde du corps et qui esquivait que très peu durant les combats.

          Laisse-moi te dire que je me marre bien du haut de mon monde, regardant te débattre contre les aléas de la vie, qui de base, sont si surmontable pour un humain de base. Je dois dire que les effets de ce Légume mettent un peu plus de piquants.


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          Depuis le moment où le vent m'a emporté, les ennuis se sont enchaînés les uns après les autres.

          La bourrasque a été une bonne chose en fin de compte, vu qu'elle m'a permis de m'éloigner de mes poursuivants. J'ai atterri sur le toit d'une chaumière. Premier problème, la hauteur du bâtiment de deux étages. J'ai fait le tour de la toiture, pas d'échelle, rien pour descendre par pallier et des gouttières en trop mauvais état pour m'y laissais glisser.
          Sauter d'une hauteur de deux étages pour un humain aurait eu des conséquences légères, voir moyenne sur le corps. Mais avec mon corps actuel, cela aurait été la mort assurée.

          Le premier problème devint très vite le cadet de mes soucis quand le second obstacle survint. Alors que je m'étais décidé à sauter, un volatile fonça sur moi, m'attrapant avec ses serres et m'emportant dans l'obscurité de la nuit. Nous avons volé pendant quelques minutes où j'ai bien essayé de me débattre mais impossible. Je me suis vite calmé quand je me suis rendu compte des conséquences si j'étais arrivé à me libérer.
          Le piaf m'avait amené à son nid, sur le haut d'une cheminée, où là nous attendez quatre oisillons, piaillant pour faire part de la situation de leurs estomacs. A peine eu je le temps de poser un pied sur le sol fait de brindille que ces charognards me sautèrent dessus essayant de déchiqueter mon corps de plastique. Ils ne leur fallut que peu de temps pour comprendre que leurs coups de bec n'allaient rien donner.
          Et c'est ainsi que je me suis retrouvé dans le vide, percutant des toits avec fracas dans ma chute. A l'arrivée, rien que de la purée. C'est ce que je pensais à ce moment-là mais heureusement pour moi, la course de mon corps plastifié s'est terminé dans une benne à ordures, amortissant ma chute.


          "Jouez avec moi."

          Je croyais à ce moment-là que mon ces problèmes allaient se terminer enfin mais non. Ma chute dérangea une bande de chat, en plein repas dans les sacs poubelles. N'ayant pas pu finir leur repas, ils sont revenus, plus hargneux.

          S'en est suivi un combat titanesque. Arrachage de moustache et griffures sur le corps ainsi que des effusions de poils et de copeaux en plastique. Cette expérience m'a permis de savoir qu'un chat, ça peut vraiment devenir méchant avec les trucs plus petits ou de même taille qu'eux. De vraies bêtes féroces dès qu'ont leur enlève leur nourriture.


          "Vous voulez jouer avec moi?"

          J'ai été sauvé par un gros chien noir, faisant s'enfuir les félins. Mais le clebs m'a pas laissé tranquille pour autant. Me reniflant, me léchant, me mâchouillant. Sans gout, je fus laissé sur le sol d'une rue.

          "Laisse moi.....jouer avec toi."

          Je suis fatigué de tout ça......


          Dernière édition par Worth le Mar 23 Juil 2013 - 15:38, édité 1 fois
            Bien, il est temps de couper tout les ponts. Je n'ai plus rien à dire.

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            Devant moi, l'immensité bleue de l'océan. Mes pieds sur le rebord bétonné et sur le point de passer de l'autre côté de la ligne. Pourquoi je suis là? Mettre la fin à un TOUT. Mettre un terme à cette vie de débauche et de massacres.

            Pendant presque trente ans, donzelle, drogues, alcool, argent, meurtre ont été mon quotidien. Et cette vie bien remplie se termine ainsi, dans la forme la plus pittoresque.


            "Joue avec m....Putain ça suffit.....j'ai été poursuivi par toutes les races vivantes de cette terre. On m'a traîné dans la boue, uriner dessus, fait de moi une fillette. Je me suis battu avec des piafs, des mirons, des clebs.
            Maintenant STOP la connerie et arrête cette malédiction. Sinon on va jouer ensemble."


            J'avais réussi à retrouver l'homme qui aurait pu me libérer, mais il n'était rien de plus qu'un escroc, se servant du Désespoir des gens pour ce faire de l'argent. Il s'était fait passer tout ce temps pour un guérisseur pouvant soigner les malédictions de ces légumes.
            J'aurais pu lui faire passer l'envie de ce foutre des gens, de ce foutre de moi.

            J'aurais pu éparpillés des petits bouts de lui aux quatre coins de sa baraque mais bizarrement, après toute cette aventure, j'ai perdu le goût du sang. Rien que de penser à ces passages de mon existence où j'ai essayé de faire découvrir le culte de Looz me donne une sensation de mal-être, ainsi que des nausées qui me tordent le bide.
            J'aurais pu le saucissonner avec du fil barbelé et lui foutre quelques-uns de ses membres sous le pif, mais je suis fatigué, fatigué de tous ces carnages, tous ces massacres. Tout ce sang et ces kilomètres de boyaux extirpés d'abdomen encore vivant. Toutes ces nuits chaudes accompagnées de compagnes amatrices de truc dégueulasse et bien sanglant.

            Je ne me souviens même plus du nombre de personnes que j'ai étranglé, poignardé, noyé, découper pour toutes les raisons possibles et inimaginables.
            En fin de compte, je ne l'ai pas tué.

            C'est pour ça que je suis sur le rebord de cette fontaine, une immensité d'eau pour un jouet. L'océan de la Rédemption. J'ai décidé de mourir, mais pas dans la Souffrance mais en ne sentant rien. Une mort misérable pour un corps misérable. Une pierre est attachée à ma jambe. Petit caillou pour un humain normal mais pour moi, une véritable montagne.
            Je le pousse à la flotte et c'est parti pour la descente funèbre. Je viens à peine d'entamer la descente que l'eau me remonte dans les narines et remplit mes poumons.

            Mes sens me lâche et je ne suis qu'une simple conscience au milieu du néant. J'ai sommeil, tout va bien se passer. C'est ce que je me dis mais j'y crois pas. Ce qui m'attend après cet endroit noir et silencieux? Les portes rouges, les fouets, les fourches, les brûlures ainsi que les cornus dansant autour de mon corps en décomposition. Heureusement pour moi, j'ai eu l'habitude de tout ça.
            C'est la fin....toute simple.


            [...]

            Une baffe me remet les idées en place. J'ai la tête qui raisonne et les tympans qui bourdonnent. J'ai mal au crâne, comme si je m'étais pris une cuite.
            Oh le con, un vieux m'a repêché. Il aurait mieux fait de me laisser crever au fond de l'eau.


            "Monsieur, ça va?"

            Ma main vient se passer sur mon visage. De la peau, un début de barbe, une blouse blanche, des cheveux. Mon corps, tout simplement et il est là, accroché à ma conscience. Un rire nerveux me prend et je n'arrive pas à m'arrêter.
            Looz, si un jour je meurt, la première chose que je ferais arrivé là bas, c'est de te faire Souffrir.