Nous avions récupéré à bord, une jeune Vice Lieutenant qui n'avait pas sa langue dans sa poche. Elle devait être mutée plus tard mais comme nous avions la même destination, le Lieutenant Coldrim avait préféré faire une pierre deux coups. Il avait donc à bord une autre Vice Lieutenant, une femme qu'il n'avait pas formée : Séréna Porteflamme.
Je revenais de ma rixe avec ce mari violent qui frappait sa femme. Le lien direct avec mon enfance était établi immédiatement et je n'avais pas pu contrôler ma colère, et comme la traversée était tranquille, je n'avais aucune manœuvre à effectuer pour le moment, alors je repensais à ce moment où l'autre moi avait repris le dessus. Si je n'avais pas su intervenir à temps, j'aurais tué cet homme.
Que serais je devenu ? Une perte collatérale était ce que détestait le plus mon Lieutenant. Il disait que la chasse aux pirates et aux révolutionnaires n'empêchaient pas la sûreté des civils. Que quoi que nous fassions, il fallait s'assurer qu'au civil n'aurait à pâtir de nos guerres. Personne au sein de la Marine n'aurait accepté cela, moi le premier. Je portais en moi un monstre comme une femme enceinte porte un enfant dans son ventre. Un monstre tapi à l'intérieur de moi, prêt à refaire surface à chacun de mes moindres faux pas. Un geste en trop, une colère qui s'enflammait dans mes veines et le voilà resurgi de dedans moi, je l'accouchais tel un enfant indésiré et indésirable. Je craignais chacune de ses apparitions et donc chacune de mes colères et chacun de mes gestes brusques envers quelqu'un. Au fond de moi je sentais comme un parfum de colère et d'envie sanglante. Tout le temps. Mais sur mon visage, face à la mer, accoudé sur le garde fou du pont, le doute se marquait. Il ne fallait pas que je faiblisse devant l'équipage dans lequel j'avais été intégré. Ils me prendraient pour un monstre.
Mes yeux à nouveau se portèrent sur cette charmante Vice Lieutenant qui pestait dans son coin. Pour tenter de la calmer, je m'approchais d'elle pour lui offrir de quoi se sustenter et faire connaissance.
- Bonjour, Matelot première classe Der Nacht, Alexander Der Nacht. Vous voulez boire ou manger quelque chose ?
Sans même attendre sa réponse, je me tournais vers le cuisiner de notre caravelle.
- Cuistot ? Tu aurais de quoi grignoter ? C'est pour la Vice Lieutenant Porteflamme et moi.
Nous étions assez libres sur le navire. Le Lieutenant Coldrim nous laissait souvent vaquer seuls, comme bon nous semblait, tant que le travail était fait et que l'ordre régnait.
- Notre caravelle vos plaît elle ? C'est petit mais tout le confort est là.
Je revenais de ma rixe avec ce mari violent qui frappait sa femme. Le lien direct avec mon enfance était établi immédiatement et je n'avais pas pu contrôler ma colère, et comme la traversée était tranquille, je n'avais aucune manœuvre à effectuer pour le moment, alors je repensais à ce moment où l'autre moi avait repris le dessus. Si je n'avais pas su intervenir à temps, j'aurais tué cet homme.
Que serais je devenu ? Une perte collatérale était ce que détestait le plus mon Lieutenant. Il disait que la chasse aux pirates et aux révolutionnaires n'empêchaient pas la sûreté des civils. Que quoi que nous fassions, il fallait s'assurer qu'au civil n'aurait à pâtir de nos guerres. Personne au sein de la Marine n'aurait accepté cela, moi le premier. Je portais en moi un monstre comme une femme enceinte porte un enfant dans son ventre. Un monstre tapi à l'intérieur de moi, prêt à refaire surface à chacun de mes moindres faux pas. Un geste en trop, une colère qui s'enflammait dans mes veines et le voilà resurgi de dedans moi, je l'accouchais tel un enfant indésiré et indésirable. Je craignais chacune de ses apparitions et donc chacune de mes colères et chacun de mes gestes brusques envers quelqu'un. Au fond de moi je sentais comme un parfum de colère et d'envie sanglante. Tout le temps. Mais sur mon visage, face à la mer, accoudé sur le garde fou du pont, le doute se marquait. Il ne fallait pas que je faiblisse devant l'équipage dans lequel j'avais été intégré. Ils me prendraient pour un monstre.
Mes yeux à nouveau se portèrent sur cette charmante Vice Lieutenant qui pestait dans son coin. Pour tenter de la calmer, je m'approchais d'elle pour lui offrir de quoi se sustenter et faire connaissance.
- Bonjour, Matelot première classe Der Nacht, Alexander Der Nacht. Vous voulez boire ou manger quelque chose ?
Sans même attendre sa réponse, je me tournais vers le cuisiner de notre caravelle.
- Cuistot ? Tu aurais de quoi grignoter ? C'est pour la Vice Lieutenant Porteflamme et moi.
Nous étions assez libres sur le navire. Le Lieutenant Coldrim nous laissait souvent vaquer seuls, comme bon nous semblait, tant que le travail était fait et que l'ordre régnait.
- Notre caravelle vos plaît elle ? C'est petit mais tout le confort est là.