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Le bonbon de trop...

Suite à sa rencontre avec Jajam, Uriko devait désormais trouver un bateau pour quitter l’ile. Savourant un des délicieux bonbons que l’ange lui avait donné, celui-ci marchait tranquillement dans la ville. Il fallait se diriger vers le port en toute logique, maiiis... C’était l’heure du gouter et un ptit détour par le bar ne lui ferait sans doute pas de mal. Et avec tout ce qui lui était arrivé, se reposer un peu n’était pas de trop. Et pis il voulait troop regarder encore sa licence de chasseur de primes. Il en est un, c’était vraiment troooop la classe. Un jour il sera aussi cool que Jajam ouip. Et ptet que d’ici la, il serait d’accord de voyager avec lui et jouer avec son ami qu’a un chat.

Cependant, alors qu’il se dirigeait vers le bar, une voix l’interpella. Uriko se retourna et vit alors un étrange bonhomme, il avait l’air définitivement louche. Mais... Il ressemble un peu à un clown aussi. Uriko il aime bien les clowns. L’enfant resta cependant sur ses gardes, règles numéro une, ne jamais suivre un inconnu sauf s’il a l’air très riche. Et lui, il avait pas l’air riche.

“Hé mon petit. N’ai pas peur. Je suis gentil. La, regarde, tu veux un bonbon ? J’en ai plein...”

Règle numéro deux, ne jamais juger un livre sur sa couverture. Il n’en fallait pas plus que ca pour que l’enfant s’approche du monsieur. Il mentait pas, il lui tendait déjà quelques bonbons de la main. Des bonbons que y avaient pas à Shimotsuki même. Uriko regarda envieux l’étrange personnage.

“Oui. Oui. J’en ai encore pleins. Je te les donnes. Je veux juste qu’on soit... ami.”
“C’est vrai ? D’accord alors ! Les gens qui aiment et donnent des bonbons ils peuvent être que gentil ! Merciiiii ! Ouaaah”
“C’est bon ? Ouiii, mange. J’en ai encore plein d’autres.”
“Ouaah celui-là il est a la Fraiiise. Dis ? Et toi, t’en manges pas ? Au fait moi c’est Uriko ! Je viens de Shimotsuki et pis j’ai 12 ans !”
“He hé, tu viens d’aussi loin ? Tu dois être bien riche pour pouvoir voyager comme ca à ton âge.”
“Hmm ? Dis, c’est quoi ton nom au fait ?”

L’enfant fixa l’inconnu en attendant une réponse, un bonbon à la bouche. Mais soudainement, l’enfant commençait à y voir flou... Ce bonbon avait un drôle de gout d’ailleurs... Et puis la fatigue commençait à le prendre. Et très rapidement, celui-ci tomba au sol, endormi. Un sourire s’affichait sur le visage du bonhomme aux bonbons.

“Moi, on m’appelle Candy Jack.”

Par on ne sait quel subterfuge, le donneur de bonbons avaient endormis l’enfant. Il n’avait plus qu’a transporté le corps inanimé du garçon sur son dos jusqu’à son navire. Candy Jack était un pirate prime qui enlevait des enfants jusqu’à South Blue, où se situait sa base pour tirer parti de l’argent des parents. Et autrement, on pouvait aussi les revendre en tant qu’esclaves ou autres. Avec sa douce apparence, le garçon devait surement valoir beaucoup dans ces derniers cas. Candy Jack passa dans les rues les moins fréquentes et les plus sombres de la ville afin que personne ne le remarque. Il connaissait déjà la ville comme sa poche. Juste avant cela, Uriko admirait sa nouvelle licence de chasseur. Et en s’écroulant, celui-ci l’avait fait tombé. Peut-être qu’avec cela, quelqu’un le remarquerait.
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Je venais de récupérer ma licence de chasseur de prime et, par la même occasion, de faire la connaissance avec un enfant humain plutôt adorable, je devais bien l’admettre. Nous avions convenu d’un défi. Celui qui aurait capturé le plus de pirates lors de notre prochaine rencontre gagnait ! C’était juste : trop cool ! J’allais me faire un max de blé tout en pouvant ma défouler en tabassant de l’humain ! C’était le rêve de tout ange ! Enfin, de tout ange comme moi. Mouais, c’était mon rêve quoi. En plus, j’avais trop une bonne tête sur la photo, c’était vraiment classe.

Il fallait maintenant que je retourne sur l’île où m’attendait Sören. Si je m’absentais trop longtemps, il risquerait de continuer sa route sans moi en pensant que j’avais laissé tomber l’idée de notre binôme. Je me dirigeais donc vers le port. Je me rendis soudainement compte que je ne connaissais pas le nom de l’île ! Merde ! Comment j’allais faire pour y retourner maintenant ? Je me mis à déambuler dans les ruelles comme un dératé, demandant aux gens quel était le nom de l’île que… L’île avec un bâtiment en forme de… Avec machin là… Et merde, j’étais pas sorti du nage…

Mon pied buta sur un petit objet rectangulaire. En me baissant, je reconnus une licence de chasseur de primes. Et pas n’importe laquelle, c’était celle de tête de melon ! Mince, elle avait du glisser de sa poche. Il ne pourrait participer au défi s’il ne l’avait pas avec lui. Je devais absolument le retrouver pour la lui rendre. A quoi bon gagner si on n’a pas de concurrents ?

-Tête de melooooonnnnn ????

Aucune réponse, rien que des regards étonnés de passants. Sérieux, ils avaient rien d’autre à foutre que de me regarder comme ça ? C’était incroyable cette manie qu’avaient les humains de me dévisager comme ça. Je me dirigeai dans une rue marchande et questionnait à nouveaux tous les péquenots qui passaient.

-Z’avez pas vu un enfant humain avec une tête toute ronde et des grands yeux ?
-Z’avez pas vu un gamin de cette taille à peu près, avec un maillot noir. Il mangeait des cailloux.
-Z’avez pas vu un petit garçon tout mignon ?


Mes deux premières questions me valurent des regards incrédules, mais la troisième me valut un entretien avec un marine. Comment ça, j’avais un comportement louche ? Je lui expliquai que je cherchai un enfant qui avait perdu sa licence de chasseur de prime et que je devais le la lui rendre. Il me demanda alors de lui montrer cette carte. Il vit ainsi à quoi il ressemblait. C’est vrai, j’aurais pu montrer la photo aux gens au lieu de ma casser la tête pour le décrire. J’y avais pas pensé. Le marin me rendit la carte en soupirant.

-J’espère que c’est effectivement un oubli de sa part. Nous subissons des vagues d’enlèvement d’enfants depuis plusieurs mois dans les îles des alentours. Vous devriez vous mettre à la chercher sans plus attendre. Je vais faire quadriller la ville par une escouade.
-Okay, on fait comme ça.

Mince, à peine chasseur, ce gosse était déjà dans la mouise. Ça commençait bien ! Je repris mes recherches de plus belle, parcourant chaque passage, de la rue principale à la plus petite ruelle. Aucun signe de lui… Une dame m’interpella soudain.

-Moi, je l’ai vu votre petiot. Il était endormi sur l’épaule d’un homme très étrange. On aurait dit… Un bouffon.
-Un bouffon ? C’est quoi ça ?
-Un bouffon des rois. Un homme qui amuse les gens puissants.
-Ouais, super, mais il ressemblait à quoi ?
-Il était assez petit et portait des vêtements avec des grosses rayures et un chapeau à grelots. Il allait vers le port, j’en suis certaine.

Sans attendre plus, je fonçai en direction du port. Chance, il n’était pas loin. Mais une fois sur place, je me retrouvais face à une bonne dizaine de navire sans la moindre idée duquel était mon objectif. Je me mis à hurler dans l’espoir qu’il m’entende.

-Tête de m’loooooonnnn !!! T’es où ? Ha oui, non, c’est vrai…

Je regardai la carte de licence où son nom était écrit.

-Uriko Lanth !!! Si tu m’entends, hurle de toutes tes forces !
    Bien sur, dans une ville aussi grande que Shell Town, même en passant par des ruelles moins fréquentées, Candy Jack pouvait encore être vu par certains témoins, mais peu importait car ceux ci n'étaient pas assez informé ou suspicieux pour avertir la marine. La seule chose d’inhabituelle qu’il y ait eu était les cris d’un homme qui recherchait un... Melon ? Bref, il devait vite se diriger vers sa planque pour y cacher le garçon et se préparer pour le départ vers South Blue.

    Cependant, quelques minutes plus tard les cris reprirent, l’avantage c'était qu’au moins ce type faisait une belle diversion pour le bouffon. Et finalement il comprit, a la minute ou ce fut le nom Uriko Lhant qui avait été prononcé, Candy Jack se remémora immédiatement du moment ou sa victime s'était présenté. Alors c'était lui, la “tête de melon”. Il était déjà recherché par un parent ? En tout cas, vu la manière peu discrète dont il le cherchait, il était facile de prendre une autre direction pour le semer.

    Uriko quant a lui était encore endormi. Le corps d’un enfant est bien plus sensible que celui d’un adulte. Il ne se remettra pas de la puissante drogue du criminel si facilement. Et pourtant, d’une certaine manière, il semblait pouvoir entendre les cris de l’ange... Entendre son nom qui était appelé... Jajam ? Uriko ouvrit très légèrement les yeux, mais tout était encore flou... Il semblait juste percevoir la forme d’un visage en face de lui... C'était un méchant alors ? Il a peur... Mais il n’a plus aucune force pour le moment. Mais maintenant, il sait que Jajam le cherche. L’ange allait le sauver, c’est sur... Pas vrai ? La seule chose que l’enfant avait trouvé pour aider son ami était de sacrifier quelques précieux bonbons que l’ange lui avait donné précédemment en les faisant discrètement tomber par terre, tel un petit poucet. Juste quelques uns, pour lui dire qu’il était proche d’ici. Avant de finalement retomber de fatigue... Il avait déjà fait beaucoup d’effort.

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Pendant ce temps, alerté par le voisinage, un Marine approchait de la position de la source du problème. Il s’agissait du même Marine qui avait préalablement donné les papiers de chasseurs de primes a Uriko et James. Et lorsqu’il était arrivé suffisamment proche pour reconnaître la silhouette du fauteur de trouble, celui-ci fut légèrement surpris. Ce dernier s’approcha du nouveau chasseur de primes avant d’engager la conversation :

    “Encore vous ? Je sais pas ce que vous fabriquez mais arrêter de crier partout comme ça vous dérangez le voisinage. Ce serait bête qu’on vienne vous retirer votre licence pour une broutille pareil non ?”

    Un léger sourire amusé apparut sur le visage du Marine. En vérité ce n'était qu’un mensonge mais il espérait que peut être celui-ci fonctionnerait. Et c’est alors qu’il remarqua...

    “Hmm ? C’est pas vraiment le bon moment pour laisser des enfants se promener seul dans la ville. L’enfant qui était avec vous.... Vous l’avez pas laissé seul hein ?”
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    J’avais la voix cassée à force de hurler le nom de ce gosse. Je passais déjà pour un fou auprès de toute la population de l’île. J’avais fait se déplacer out un escadron de marins ou peu importe comment on appelait ça. J’avais couru dans toutes les rues, demandé à tout le monde et fouillé chaque recoin. Oui, certaines personnes avaient vu ce drôle de type, la description correspondait parfaitement. Mais pas un seul de ces imbéciles n’était capable de me dire où le trouver ou même simplement quelle direction il avait prise. A chaque fois, on m’indiquait un chemin différent. Je commençais à devenir complètement dingue avec cette histoire !

    C’est le moment qu’a trouvé l’autre idiot de mec des licences pour venir me faire chier. Il m’expliqua que si je continuai à crier, il me retirerait ma licence. Quelle blague ! Je l’attrapai par le col et le plaquai au mur.

    -Ecoute moi bien, ducon ! Oui, en effet, ce garçon a disparu et je crie pour tenter de le retrouver avant qu’il ne se fasse capturer comme tous ces enfants que ton gros cul et tes potes n’avez pas été foutus de protéger ! Alors laisse moi hurler et si jamais tu pouvais trouver quelque chose dans ton caleçon, tu viendrais me filer un coup de main !

    Je le jetai en pestant contre le mur pour rependre me recherches. Je n’avais pas de temps à perdre avec des abrutis mais, malheureusement, j’étais sur Terre maintenant et ils étaient légion. J’étais stressé, c’était tellement inhabituel de faire quelque chose pour quelqu’un d’autre que je me sentais totalement désemparé. J’entendis de nombreux bruits de pas derrière moi qui se rapprochaient rapidement. Une troupe de marine me dépassa alors sans s’arrêter, fusils à la main. Le mec des licences arriva en fin de groupe et me fit un clin d’œil avant de tourner dans une ruelle.

    Cool, je ne l’aurais pas bousculé pour rien au moins. Parfois, les humains ont besoin d’un bon coup de pied au derrière pour être efficaces. De mon côté, paradoxalement, je commençais à perdre espoir. J’avais vraiment cherché partout… Peut-être était-il déjà parti. Cela faisait plus de deux heures que lui et moi nous étions séparés. Et cela ne faisait que trois quarts d’heures que j’avais retrouvé sa carte et que je m’étais mis à sa recherche. Je m’assis, dos au mur, découragé. Des grognements hargneux me firent tourner la tête vers la droite, en direction d’une toute petite séparation entre deux maisons. L’obscurité devenait quasiment parfaite après à peine quelques mètres. Deux chiens étaient en train de se disputer une cochonnerie par terre.

    -Hey ! Allez filez ! Oust !

    Les cabots détalèrent en jappant lorsque je me mis à frapper dans les murs avec ma batte. Je me baissai et ramassai l’objet de leur convoitise. C’était les petits cailloux de toutes les couleurs que j’avais donnés à Uriko ! Il était passé… par là ? Dans ce petit passage. Futé, le p’tiot, j’aurais jamais cherché là dedans. Je savais même pas si j’allais réussir à rentrer là dedans… Ca faisait à peine vingt centimètres de large ! La tête de melon pouvait passer, mais moi… Ce kidnappeur était un enfant aussi ou quoi ? Ou alors un mec qui peut se tordre dans tous les sens… Je me mis de profil et tentai de passer tout de même. C’était dur. Je devais marcher avec la tête sur le côté et en rentrant le ventre au maximum. C’était dingue ! Je n’avançais que de quelques centimètres à la fois. Et ce mur me griffait la joue et les mains ! Grrrr !! Il avait intérêt à être là dedans, parce que je risquai de finir coincé avec ces conneries !

    -Huummmm !!!

    Je venais d’entendre un cri. Très faible, étouffé, mais un cri tout de même. Je tentai sans succès d’accélérer mais continuai tout de même jusqu’à ce que ma main se retrouve à l’air libre. J’y étais ! Encore quelques petits efforts et je me retrouvai dans une toute petite cour, perdue entre les bâtiments. L’espace faisait à peine un mètre carré, mais au moins, je pouvais respirer. Il était probable que personne ne connaisse l’emplacement de ce truc. Un nouveau cri surgit de sous mes pieds, rapidement suivi par d’autre. Je posai mon oreille au sol.

    -Uriko ? T’es là ?

    Il y avait sûrement une trappe ou un mécanisme pour descendre là-dessous. Je fouillai le sol sans succès et me mis à appuyer au hasard sur toutes les briques à ma portée. Il y en avait plusieurs centaines qui m’entouraient, formant une sorte de cheminée jusqu’au toit des bâtiments. J’étais pas sorti…
      Mal de tête, froid, faim... Uriko commençait finalement à se réveiller. Tout est encore un peu flou dans sa tête... Et sa vision aussi d’ailleurs. Apres quelques longues secondes pour se remettre les idées en place, l’enfant fini finalement par y voir plus clair. Enfin, techniquement il y voyait pas grand chose non plus. Car le jeune garçon ne voyait rien que des murs, enfermé dans une petite pièce lugubre sans porte ni fenêtres, très légèrement éclairé par des faibles rayons de lumière passant a travers quelques fissures du plafond... Une fissure bien carre d’ailleurs... En y regardant de plus près, Uriko avait pu deviner qu’il s’agissait d’une espèce de trappe.

      Hors de question pour le jeune garçon de rester dans une pièce sombre, il a encore un peu peur du noir. Et puis il n y avait même pas de paille sur le sol pour rendre un minimum de confort, pourtant un short, le sol dur appuyait sur ses os.... Malheureusement, il s’en doutait un peu, il était attache, pieds et mains, impossible de se lever. Il ne pouvait même pas appeler à l’aide, sa bouche avait été couverte par du scotch...

      Assez mauvaise situation que voila, piège, alors qu’il venait tout juste d’avoir ses papiers de chasseurs... Il va se faire kidnapper puis se faire vendre lui et ses intestins qu’ils vont aller revendre au supermarché pour se faire de l’argent... Il voulait pas... Mais même dans cette situation la seule chose qu’il pouvait faire c’était pleurer, trembler, se débattre sur rien. Non, il voulait pas. Ah, et Jajam ? Il le cherchait tout à l’heure. Il viendra le sauver hein ? Hein ? Les gentils, ils gagnent toujours. C’était pas encore fini. L’enfant essaya de se calmer un peu, sa bouche couverte, il pouvait toujours crier de la gorge. Il ne pouvait certes pas faire beaucoup de bruit et ca risquerait de vite lui faire mal du coup il ne pourrait surement pas tenir bien longtemps et s’épuiser mais c’était mieux que rien.

      Et miracle, des bruits de pas, il ne sait pas qui c’est mais il devait tout tenter pour qu’on l’entende, forçant sur sa gorge au maximum, l’enfant tenta de crier, un cri étouffe, ce n’était pas si mal que ça en fin de compte. Les bruits de pas se rapprochaient jusqu’à ce que finalement, la personne appelle son nom. C’était Jajam, il avait reconnu sa voix. Sauve. L’enfant s’agita et cria encore plus pour lui signaler sa position. Et finalement, la libération. La trappe s’ouvrit, laissant passer la lumière, légèrement obstrue par la silhouette de l’ange. Ouip, Jajam c’était un vrai ange. Il descend dans la pièce, s’approche de lui, et commence à le détacher. Il parle un peu, mais avec toutes les émotions, Uriko n y avait pas trop fait attention. Son corps de nouveau libre, celui-ci s’empressa de se jeter dans les bras de son sauveur et le serrer fortement, le pauvre garçon était encore apeuré.

      « Bouhouu Jajaaaam euuh... J’avais... J’avais super peur bouhouu... *Snif* Merci.... »

      L’ange lui tapota la tête pour le rassurer un peu, et lui rendit par la suite sa carte de chasseur.

      « Ah, j’l’avais fait tombe ? *hic* Merci Jajam...»

      L’enfant commençait peu à peu à se calmer, et rapidement, le duo eut vite fait de remonter à la surface. Légèrement à l’étroit d’ailleurs, la pièce dans la trappe avait au moins le mérite d’être plus grande. Brefouille, l’enfant ne savait pas d’où était sorti Jajam… Peut être qu’il est venu depuis les airs, alors… Ces ailes peuvent lui permettre de voler ? Ouaah quel classe… Ou pas, le compagnon pointa du doigt le passage qu’il avait emprunté… Ah ? Bon bah on y va en premier… Ca avait beau être petit, l’enfant pouvait s y faufiler sans problème. Jajam par contre…

      « Allez Jajaaam ! »

      Ptit encouragement, histoire qu’il le rassure et aussi montrer que maintenant, il va mieux. Uriko avança rapidement et était déjà presque arrivé a la sortie alors que Jajam lui… Il en était encore à la moitié… C’pas pratique des fois d’être grand quand même…
      Par contre, les choses n’allaient définitivement pas s’arrêter ici…La tête sortie du passage qu’un grand pied se mit juste sous son nez… Oh oh… Il était revenu ? D’ailleurs pourquoi il était parti au fait ? Sans même lui laisser le temps de rebrousser chemin, le contorsionniste attrapa le bras de l’enfant sans défense et le tira sec pour le faire sortir de l’étroit couloir.

      « AAAAAAAH JAJAAAAAAAM !!!! »

      Et c’était reparti pour un tour. Le bouffon attrapa Uriko sur son épaule, l’enfant aurait du réagir à ce moment, mais c’est à ce moment qu’il se rendit compte que son Marteau avait disparu. Quel méchant ! Il lui avait subtilisé ! Voler, c’mal ! Mais pire encore, le criminel ne s’arrêta pas à cette séquestration. D’un rapide regard dans le conduit, celui-ci aperçut l’ange en difficulté. Et comme pour en rajouter une couche celui-ci balança à l’intérieur tout un tas de bonbons billes de différentes tailles, beaucoup, beaucoup de bonbons, dur et parfaitement ronde pour qu’elle roule si par malheur on venait à prendre appuie dessus. Mais c’était surtout parce qu’il n’avait actuellement rien d’autre sous la main. Cela devrait suffir à le ralentir, mais comme on est jamais assez sûr, Candy Jack fit glisser une grosse caisse qui traînait là pour obstruer le passage. Maintenant on peut partir… Du coup il devait trouver un autre endroit où cacher le gosse en attendant le bateau pour South Blue.

      « Laaache moiiii euuh ! Aaaah ! Au secouuu… »

      C’est qu’il aurait presque oublié de lui couvrir la bouche à celui-là.
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      Mes doigts s’enfoncèrent dans le mur et un roulement se fit entendre derrière moi tandis qu’une dalle de béton se soulevait pour laisser apparaître un passage dans le sol. Je descendis les marches dans l’obscurité la plus absolue pour buter sur quelque chose de moi. A tâtons, je sentis qu’il s’agissait d’Uriko. Une fois son bâillon enlevé, ses liens détachés et sa carte de chasseur déprime rendu, nous devions encore sortir d’ici. Et aller me frotter contre le mur de pierre une nouvelle fois ne m’enchantait guère.

      La petite tête de melon était très perturbée et il continuait de se coller à moi avec les bras. Drôle de manie… Ses yeux étaient tous mouillés, comme s’il s’était mis de l’eau dedans. Après qu’il se soit calmé, nous pûmes reprendre notre chemin vers la liberté. Au moment de sortir, j’entendis un drôle de bruit derrière moi. Mais je n’y fis pas attention, j’avais suffisamment de problèmes comme ça. Je remontais donc l’escalier, juste derrière Uriko et regardai l’étroit passage avec appréhension. Ca avait l’air encore plus dur dans ce sens… C’est comme un bouchon dans une bouteille, c’est plus facile à sortir qu’à faire rentrer.

      -Vas y, je te suis…

      Le gosse arriva à entrer avec une facilité qui m’énerva profondément ! Il se mettait simplement de profil et pouvait passer tout tranquillement. Il aurait pu faire des pas chassés s’il le voulait ! Alors que moi… J’insérais mon bras gauche, puis mon épaule, une partie de ma hanche et cela commença déjà à coincer… J’avais beau forcer, je ne réussissais qu’à me faire mal. Il fallait absolument qu’on me pousse ou qu’on me tire.

      -Hmmmmmmm !!
      -Hmmmmm !
      -Hmmmm !

      Pestant contre mon sentimentalisme à deux balles, je fis machine arrière, ce qui n’était pas difficile vu que je n’arrivais pas à entrer, et retournai dans la cachette sous le sol. Trois autres enfants étaient ligotés ici. Je les détachai rapidement et les emmenai à la surface. Qu’est ce qu’il ne fallait pas faire quand même.

      -Bon, les gosses, je viens de vous sauver. Vous allez m’aider pour régler la dette que vous avez envers moi. Je vais essayer d’entrer là dedans et vous allez me pousser pour m’aider d’accord ? Ne vous arrêtez pas, même si je cris et que je suis méchant.

      Les enfants hochèrent la tête, l’air déroutés. Je voyais Uriko, au loin, qui était déjà presque arrivé. Il y eu des cris, de la rage, quelques gros mots que je ne répéterais pas, mais je finis par m’insérer grâce à l’aide des chiards derrière moi. Cela fut ensuite un peu plus facile même si je progressais assez lentement. Difficile d’avancer quand on n’a pas la place de plier les genoux ou de pivoter la cheville. Mes ailes me faisaient également souffrir. J’avais déjà perdu plusieurs plumes à l’aller à cause des frottements. Je vis soudainement Uriko disparaître au bout du passage en hurlant. Une tête horrible apparut alors et me jeta des petites boules multicolores ? C’était à ça que ça ressemblait alors un bouffon ? Je perdis le contact avec le sol, mes pieds roulèrent sur les petites billes et je tombai sur le coté en me râpant une bonne partie du visage au passage. Allongé sur la tranche dans un espace aussi exigu, je ne pouvais absolument plus bouger… Du tout.

      -Allez, le môme juste derrière moi, pousses moi de toutes tes forces !!

      Deux mains se posèrent sur ma tête et mes épaules et poussèrent. Je me mis alors à rouler, de plus en plus vite jusqu’à ce que le gamin trébuche à son tour. Mes pieds heurtèrent une caisse qui valdingua et je me retrouvai  l’extérieur. Mon visage et mes bras pissaient le sang tandis que je perdais mes dernières plumes. Ca allait mettre des semaines à repousser…

      Je me relevai et cherchai où était partit le kidnappeur. J’entendis alors la voix caractéristique de tête de melon.

      « Laaache moiiii euuh ! Aaaah ! Au secouuu… »

      Je tournai la tête et hurlai.

      -IL EST LA, TOUT LE MONDE, CHOPPEZ LE !!!

      Je m’élançai à sa poursuite et vit des marins débarquer dans tous les recoins. C’était des tocards, mais ils allaient pouvoir m’aider à le chopper. Chaque croisement amenait un nouveau marin et même quelques civils qui avaient entendu parler de l’affaire et qui voulaient donner un coup de main. Après une course poursuite mouvementée, nous finîmes par le coincer dans un cul de sac. Il se retourna, inclina sa tête à 90 degrés sur le coté et sourit. Il plaça Uriko contre sa poitrine et posa un petit rectangle de carton sous sa gorge.

      -Ces berlingots sont très tranchants. Un pas de plus et il meurt.

      Tout le monde se stoppa. Il avait un périmètre de sécurité d’une bonne dizaine de mètres. Je sortis une balle de ma poche et levait ma batte, l’air de rien. J’observai le bonhomme. Il ne savait plus où se mettre, c’était évident. On n’allait pas se regarder comme ça pendant des heures. Il regardait partout autour de lui à la recherche d’une échappatoire. Il leva soudain le bras pour tenter d’ouvrir une fenêtre au dessus de lui. A cet instant précis, je lançai ma balle et la frappait de toutes mes forces pour le toucher en pleine tête. Il chuta en arrière.

      -Uriko, magne toi, rejoins nous !


      Dernière édition par James Fermal le Mer 14 Aoû 2013 - 16:04, édité 1 fois
        Rapide. Ca c'était le moins qu’il puisse dire, par on ne sait quel miracle, Jajam avait réussi à réunir tout plein de monde. Piéger le bouffon et finalement le rattraper, prêt à le capturer. M’enfin bon, l’enfant était désormais devenu l’otage idéal... Coup de pression, ça fait peur. Vraiiiment peur, on ose plus du tout bouger ni même parler. D’un cote on espère que les gens vont le sauver mais de l’autre, qu’ils fassent pas n’importe quoi non plus... Ah, y a le m’sieur qui lui a fait faire ses papiers de chasseurs d’ailleurs !

        Le bouffon avait trouvé un moyen de s'échapper, brisant une fenêtre dans l’espoir de peut-être y échapper. Malheureusement pour lui, Jajam, plus rapide que son ombre avait dégainé sa balle et sa batte a une vitesse et une précision prodigieuse. Touchant Candy Jack dans sa tentative d’escapade, lâchant par la même occasion son emprise parfaite sur le garçon. Sous les directives de Jajam, l’enfant ne tarda pas à s’éloigner du dangereux kidnappeur, courir se cacher derrière l’ange. La marine pouvait désormais facilement faire son travail, pointant leurs armes vers la cible. Bien sur certains civils ne pouvaient s'empêcher de mettre leurs grains de sel dedans.

        « Tirez, cet homme ne mérite pas la pitié ! »
        « Oui, descendez-le ! »
        « Messieurs, laissez la marine faire son travail ! »
        « Candy Jack, ne bougez plus, vous êtes recherches pour séquestration et l’appartenance à un équipage pirate. Veuillez vous rendre immédiatement. »

        Le primé encore à terre se releva doucement, presque mécaniquement, sans dire un mot, celui ci fixa les marines et leva les bras en l’air. La marine toujours prudente et méfiante, fit s’approcher quelques soldats équipes de menottes. Et tandis que tout le monde espérait que l’affaire se termine, le bouffon se mit en un instant éclair à bondir soudainement, faisant un saut hors norme pour se mêler à la foule de civil, étouffant un rire sinistre. Les marines surpris gardaient cependant toujours leurs armes pointées vers celui-ci.

        « Ne tirez pas ! Vous allez toucher les civils ! »

        Les civils se rendant alors compte de la situation mais surtout, apeurés par la présence trop proche du pirate se mirent à paniquer, poussant plusieurs cris avant de se mettre à courir dans tous les sens pour s'échapper, de peur que celui-ci ne se mettent à devenir fou et s’attaquer à eux. Léger chaos sur le coup où les marines ne pouvaient pas agir convenablement, ainsi, ceux armés de sabres avaient dû foncer sur la cible au corps à corps, perçant à travers la foule en panique. Et finalement, l’homme n’eut pas le choix que de se battre pour se défendre, il devait trouver un moyen de se replier. Celui-ci sortit dès lors une étrange liane rouge enroule sur elle même. Agilement, celui-ci se contorsionnait pour éviter toutes tentatives d’attaques et bondissait pour garder une certaine distance des marines. D’un geste rapide et sec, celui-ci bougea son arme qui vint s'enrouler autour du pied d’un des soldats avant de le faire tomber. Continuant sur sa lancée, celui-ci fouetta quelques autres marines criant sous la douleur. Ca faisait mal oui, heureusement, pas de graves blessures, mais ca n’empêche rien.

        « C’est quoi ? C’est un fouet ?! »
        « Aiiaayaaaaii ca fait mal en tout cas, on dirait une sorte de... lianes ? »
        « Mais naaan ! Moi je sais ce que c’est ! Attentiooon ca fait suuuper mal tout le monde ! C’est de la Réglisse fraisée ! Vu le nombre de Réglisse qu’il a fallu  pour avoir quelque chose de cette taille ça doit vraiment être... solide... Brr... »

        Uriko était un expert en la matière, rien ne pouvait tromper son oeil expert. Mais l’homme aux bonbons n’allaient pas s'arrêter là. Voulant garder quelques civils autour de lui, celui-ci jeta de nouveaux des billes de bonbons pour les faire tomber et éviter qu’ils ne fuient. Disposant d’autres atouts dans sa manche, littéralement parlant, celui-ci sortit une petite poche jaune.

        Aaaah ! Fermeeez les yeuuux !

        Trop tard, le bouffon déversa en quantité une poudre jaune farineuse pousse par le vent sur une troupe de marine. La poudre entrait en contact irrémédiablement dans les yeux des marines. Qui, rapidement les aveuglaient et les faisaient pleurer, poussant quelques gémissements.

        « C’est de la poudre BBP citrooon ! Vu l’emballage chuis sur c’est la version acidule ! Ils en font plus des comme ça car ils étaient trop acides et que personne n’aime le citron et l’ont remplacés par une saveur pomme a la place ! Le contact avec les yeux doit être évité, c’est écrit derrière... Où est ce qu’il en a trouvé des comme ça ? Jajaaaam faut aller les aider ! »
        « Ouah, quelle culture... C’pas une connaissance qu’on voit tout les jours... A tous les marines pouvant courir, suivez-moi ! On le poursuit, les autres ! Des que vous êtes remis tentez de sécuriser le périmètre ! »

        Aussitôt, l’enfant et le chasseur accompagnés du marine leur ayant remis leurs papiers (Faudrait lui trouver un nom un jour) se mirent à partir à la poursuite du bouffon qui pouvait désormais s’enfuir plus aisément. Bien sur, celui-ci ne se laisserait pas poursuivre, il avait une petite vengeance à exercer sur l’emplume. Sortant de ses poches une étrange pâte rose.

        « Aaaah, un CGDM XL IM80 ?! »
        « Quoi ?! Qu’est-ce que c’est ?! »
        « Un chewing gum déjà mâché taille extra large sorti du rouleau d’1 mètre 80 ! »
        « ... »

        Le contorsionniste se mit alors à lancer sa pâte à chewing-gum, élargi pour attacher le trio. Par chance, Uriko portait un chapeau. Ses cheveux étaient protégés, endroit le plus fragile devant une arme de cet acabit.
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        Tête de melon sauf et avec nous, il ne restait plus qu’à abattre ce salopard pour que cette histoire ne soit définitivement derrière nous. Mais c’était sans compter un point important. J’avais presque oublié que les humains étaient des chochottes et des couards. Et ce qui devait arriver arriva ! Lorsqu’il voulurent l’interpeller et l’arrêter, il parvint à s’échapper en faisant un bond de malade et à se mêler à la foule. Et comme les humains étaient lâches, pas un passant n’eut le cran de l’attraper ou simplement de le frapper pour le ralentir. Pourtant, il s’agissait des mêmes badauds qui hurlaient il y a quelques secondes pour qu’on lui tire dessus. Comme il est facile d’avoir une opinion tranchée et radicale quand on n’a pas à s’impliquer.

        Notre groupe s’élança à sa poursuite. Une vingtaine de marins nous accompagnait. Il était simplement hors de question que je le laisse se barrer aussi facilement. Après m’avoir fait autant chier, il était hors de question qu’il s’enfuit sans se manger un bon coup de batte dans la gueule. Mais le bouffon se montra bien plus difficile à chopper que je ne l’aurai cru. Il commença par faire tomber quelques uns de ses poursuivants ce qui provoqua une chute chez les suivants. Il utilisa pour cela une longue ficelle de couleur qu’Uriko reconnut. C’était une sorte de « bonbons », ces fameuses choses de toutes les couleurs dont les humains raffolent. Ce type les utilisait comme des armes, et présentement comme un fouet. Il sortit toute une panoplie de bonbons qui lui permirent de distancer ses poursuivants. Des billes, des réglisses, de la poudre qui faisait éternuer, une autre qui brûlait les yeux.

        Régulièrement, nous voyions une troupe de marins tomber devant nous et devions sauter par dessus le tas de corps. Très vite, nous ne fûmes plus que cinq à le poursuivre. Uriko, le gros con, deux marins et moi.

        -Uriko, tu es notre expert en bonbons, préviens nous s’il tente quoi que ce soit !
        Aaaah, un CGDM XL IM80 ?!
        Quoi ?! Qu’est-ce que c’est ?!
        Un chewing gum déjà mâché taille extra large sorti du rouleau d’1 mètre 80 !
        ...

        Un Chouingom ? Qu’est ce que c’était encore que ce truc ? De là où j’étais, ça ressemblait à une grosse pâte élastique rose. Il la lança soudain et la substance s’élargit avec l’effet de rotation pour atteindre l’aspect d’une corde qui s’enroula autour de nous. C’était dégueulasse ! Tout collant, tout… tout… Beurk ! J’en avais partout, même mes plumes étaient collées ! L’enfoiré continua sa course et tourna à un angle pour disparaître de notre champ de vision.

        -Vous en faîtes pas ! Le périmètre est bouclé, il n’ira pas loin !
        -Uriko, comment on enlève ce truc ??!!
        -Avec… un glaçon.

        Un glaçon ? Mais où est-ce que je pouvais trouver un glaçon sous ce soleil étouffant ? De rage, je tentais de m’extirper de cet amas gluant. Des fils se formèrent derrière moi lorsque je parvins à m’en extraire. C’était crade, mais au moins je pouvais marcher. Et même courir. Nous repartîmes à la poursuite du pirate sans attendre. Il ne nous fallut pas longtemps avant de le retrouver sur la grande place du port. Sa présence faisait fuir les passants et il se retrouvait donc en permanence à découvert, aux yeux de tous. Le malfrat tenta de faire une percée, mais les marins avaient postés des hommes à chaque rue qui pourrait représenter une issue. Il était coincé. Il allait falloir se battre… Enfin !

        Je sortis une balle de ma cartouchière et la frappai de toutes mes forces dans sa direction. L’homme se pencha en arrière à un point que je pensais impossible et évita le tir. Mais ma balle avait été collée à ma batte par sa fameuse pâte élastique et elle effectua un retour imprévu dans ma direction. De réflexe, je la retapai et le phénomène recommença. J’avais beau la frapper, la balle était accrochée par un fil rose fluo et revenait toujours en direction de ma batte. C’était génial ! J’en chaînais le pirate de tir qu’il parvenait quasiment toujours à éviter en se tordant dans tous les sens, de façon presque absurde. Il avait pas d’articulation ce type ou quoi ? Peut-être était-il l’élu ? Mais qu’est ce que je racontais moi…

        -Uriko ! Je le maintiens occupé là, profites en !
          Beeeeuuuuurk ! Tout collé par un chewing gum qui a déjà été mis dans la bouche de quelqu’un d’autres, c’était vraiiiment pas propre. Mais bon, tant que c’était pas dans les cheveux, il fallait juste se débattre un peu pour espérer se libérer… Han, ca part à la lessive les vêtements tâchés de chewing gum ? Quel sale méchant quand même. Ces criminels ne reculaient devant aucun moyen. Pire encore, désormais, Uriko en faisait une affaire personnelle. Oser utiliser des bonbons comme armes, gaspiller ces magnifiques sucreries alors qu’ils pourraient finir tellement plus heureux dans des estomacs. L’utilisation de confiserie pour faire le mal, c’était tout simplement impardonnable !

          Plus motivé que jamais, après que Jajam et le trio de marines eurent fini de se libéré des liens de CGDM, Uriko continua la course poursuite plus motivé que jamais ! Heureusement, encerclé et pris au piège, le bouffon n’avait plus aucune échappatoire. Et bien entendu, Jajam engagea le combat, ouah il la connaissait pas cette technique là ! C’qu’il est fort quand même le Jajam. Mais Uriko n’avait pas le temps d’encourager l’ange, celui-ci demanda à Uriko d’attaquer… Oui, il aurait bien voulu mais y avait comme un petit problème, en effet, l’enfant n’était pas armé… Que pouvait-il faire ? Hmm… Les marines étaient là eux aussi. Ceux-ci regardaient passivement la scène, s’occupant en priorité de sécuriser le périmètre. Les deux marines et le m’sieur chef eux étaient avec lui, celui-ci donnait des instructions aux marines.

          « Ne tirez-pas, vous risquez de gêner. »

          Vu comment bougeait le bouffon, une balle perdu sur l’ange ou sa nouvelle arme pouvait vite arriver. Mieux ne valait pas prendre de risque. Et avant même de pouvoir donner les prochaines instructions, Uriko s’approcha d’un des marines, il y avait quelque chose d’intéréssant dont il pourrait probablement se servir.

          « J’vous emprunte ça m’sieur ! »
          « Qu… Attend ! »

          Sans même attendre de réponse, le petiot emprunta le sabre du marine. Il était de Shimotsuki et était un disciple de l’école de la lame fine de Maître Chun et pas le plus faible ! Son frère aussi l’avait entraîné ! Il y arriverait ! Il savait manier un sabre. M’enfin, c’était la première fois qu’il se servait d’une vraie épée qui tranche pour de vraiii ! Les bokens en bois étaient tellement plus léger…
          Il fallait analyser la situation. Aucune peau de banane en vue, il pouvait foncer, levant son sabre, le chasseur de primes courait à toute allure vers le contorsionniste. Malgré tout, celui-ci avait bien vu que l’enfant approchait. Celui-ci sortit alors un spray de sa poche.

          « Haan ! Un spray cerise acide, c’est l’édition avec la sucette cerise piquante incluse ! »

          Encore une arme pour l’aveugler, mais beaucoup plus rapide et précise que de la poudre. Uriko ne se laisserait pas avoir, tandis que celui-ci vaporisa le liquide sucrée sur l’enfant, Uriko ouvrir la bouche à la place. Ce n’était que des bonbons après tout. L’enfant était ravi, note pour plus tard, lui piquer ce spray. Surpris du geste, Candy Jack fut obligé de bondir afin d’esquiver le coup de sabre de l’enfant. C’était sans compter sur la présence de Jajam qui profita de l’ouverture ! Ca y est ! Un coup qui allait faire contact ! Ouille… Il aimerait pas être à sa place… En plein dans le mille ! Headshooot !

          Le criminel était à terre. Moment de silence. Ca y est ? Uriko s’approche légèrement.

          « Il est mouru ? »

          Surprise ! Celui-ci se relève brutalement, d’une manière effrayante, ce qui surprit Uriko. Visiblement, il était enervé. Celui-ci se mit dès lors à foncer vers le jeunot, qui armé de son épée était déjà prêt à frapper. Mais le bouffon sortit sa dernière carte.

          « Haaan ! C’est la BBL R-Deluxe ! Où est-ce qu’il l’a euuuu ! »

          Uriko se mit alors en position défensive, parant le coup de l’arme du contorsionniste. Les marines étaient interloqués, il ne voyait juste qu’une sucette géante dans les mains du bouffon. Mais ce n’était pas qu’une simple sucette ! Cela se voyait qu’ils n’en savaient que trop peu…

          « C’est une Big Big Lollipop Raspberryl Deluxe de l’édition limitée de Logue town distribuée uniquement dans une partie de South Blue ! J’aurais jamais pensée que j’en verrais une en vraie… On raconte qu’il y aurait un chewing gum au parfum inconnue en son cœur acidulée de poudre pétillante… Mais personne n’a jamais su en venir à bout… »
          « … »

          Le bouffon repartit à l’assaut du gosse, pourquoi lui d’ailleurs ? Esquivant au passage une balle envoyée par l’ange celui-ci revint a proximité de l’enfant qui para la sucette-masse du bouffon… C’était un piège, le bouffon fixa étrangement le garçon et celui-ci finit… Hypnotisé. Encore une aptitude cachée du contorsionniste qui se mit dès lors à rire tel un fou.
          Quant à l’enfant, c’est le regard vide qu’il se retourna vers les marines et Jajam, brandissant son arme contre eux avant de se ruer vers eux. Le pirate bondit sur Jajam, il avait aussi ses comptes à régler vers lui.

          « Hoy ! Gamin ! Qu’est-ce qui t’arrives ! »

          Trop tard, le petiot, complètement hypnotisé par un pouvoir étrange du bouffon affronta les marines. L’un d’eux reçut une légère coupure de sa part. Surpris et paniqué, l’un d’eux pointa son fusil sur le gosse.

          « Attends ! Ne tire pas ! »
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          J’avais beau découvrir une nouvelle technique qui déchirait, il n’y avait pas moyen de lui porter le moindre coup. Ce mec était aussi et malléable que la pâte rose qu’il nous avait envoyé. On aurait dit un mec entièrement fait en « cheouingom » qui pouvait prendre la forme qu’il désirait. Mes balles le frôlaient, malgré ma précision légendaire, mais il parvenait toujours à prendre une position pour esquiver toutes mes balles. Peut-être était-ce vraiment lui, l’élu… Je secouai la tête. Non, c’était impossible. Sinon il les aurait carrément arrêté et elles seraient tombées au sol. Je connaissais mes classiques quand même.

          -Mais arrêtes de bouger bordel, tu vois bien que je n’arrives à rien !

          Alors que je m’évertuais à lui porter une frappe, Uriko débarqua avec un sabre dans la main. Brave petit, enfin un qui en avait dans le pantalon ! Le problème c’est que s’il parvenait à esquiver quelque chose d’aussi rapide que mes tirs, éviter l’attaque d’un sabre lourd porté par un enfant ne lui posa aucun problème. Par contre, cette mini-diversion me permis d’apercevoir une ouverture. Il reculait pour éviter le sabre, il ne pourrait pas avancer en même temps pour éviter ma balle. A moins de se séparer en deux, héhé ! Mais si il avance et qu’il recule, comment veux-tu ? ET PAF ! En pleine gueule, hahaha ! Je savais bien que je finirais par l’atteindre ! Ma balle se décrocha de ma batte sous le choc et alla rouler quelques mètres plus loin.

          Tête de m’lon s’en approcha pour vérifier si le pirate était mort. Impossible, une simple balle de base-ball ne pouvait pas fracturer un crâne, à mon grand regret.

          -NON ! N’approche pas !

          Comme je m’y attendait, l’enfoiré se releva d’un seul coup et tenta de frapper le gosse avec un… un gros marteau rouge transparent, sphérique et visiblement collant. Mais le marteau appelé Big Big Lollypop fut arrêté par le sabre. Il savait se défendre ce gamin ! C’était une très bonne chose. Soudain, le pirate s’immobilisa pendant une seconde, le regard plongé dans celui d’Uriko. Ce dernier se retourna soudain et fonça vers moi avec son sabre. C’était quoi ce bordel ? Ses yeux étaient flippant. Ils étaient entièrement noirs. Je fis un saut sur le coté pour éviter un coup, mais le bouffon en profita pour me sauter dessus.

          Cet enflure avait réussi à contrôler le môme même si je ne savais pas comment c’était possible. Me débattant contre ce monstre, je vis un marin braquer son fusil contre Uriko, de peur de se faire attaquer. Quel enculé ! En poussant de mes deux pieds, je repoussai l’ordure qui me collait et me relevai d’un bond. Je saisis une balle, frappai celui qui tenait le fusil. D’une autre, je touchai Uriko à l’arrière de la tête pour qu’il reste calme le temps que j’en finisse avec l’autre con ! Cela lui ferait peut-être reprendre ses esprits. D’une troisième, je shootai le mec des papiers pour… Pour… Ha ouais non, c’était pas la peine, mais c’était fait, tant pis.

          Je me retournai vers le clown qui était en train de me regarder. Dans sa main, des tubes de glace à l’eau taillés en pointe. Avec un sourire sadique, il les lança tous vers moi. Des dizaines et des dizaines de pics glacés de toutes les couleurs foncèrent dans ma direction, dégoulinant sous le soleil de plomb.
            Néant total... L’enfant s'était réveillé à terre, sur ses genoux, devant des marines un peu médusé, tandis que lui ressentait une forte douleur derrière la tête. Le petit garçon toucha l’endroit qui le faisait souffrir et stoppa rapidement son geste suite à la vive douleur qui ponctua son mouvement... Aie... Une bosse. Comment était-elle arrivée là ? D’ailleurs il se souvient de rien, il était la à affronter le méchant bouffon et pis d’un coup, il a comme eu l’impression de s'être fait endormi... Hmm... En tout cas le réveil était loin d'être agréable, en fait le petiot était tout juste au bord des larmes, il avait bobo... Peut-être qu’il s’était juste fait assommé sans s’en rendre compte ? On l’aurait attaqué par derrière ? L’explication semblait plutôt légit.

            En regardant aux alentours, le petiot avait ainsi pu voir Jajam continuer de se battre férocement tandis que Candy Jack lui balançait une multitude de IP-S ; des Icicle pops Summer edition. Vu l’apparence, elles avaient du être oubliées depuis un moment dans le congélateur... Jajam ne savait sans doute pas a quoi s’attendre, mine de rien, ça peut faire trèèès mal, surtout que le bouffon les avaient taillés auparavant leur donnant un pic pointu.
            Rapidement, l’enfant couru jusqu'à son camarade pour le sauver en sautant sur lui et ainsi le pousser de la trajectoire des projectiles glacés. Mais ce n'était pas fini, le criminel ne voulait pas s'arrêter la, profitant du fait qu’ils étaient encore à terre, celui-ci envoya une deuxième vague. Uriko, toujours armé de son sabre, allait tenter de sauver Jajam pour une fois. Il ne fallait pas sous estimer les épéistes de Shimotsuki. L’enfant devait juste se concentrer et faire comme à l'entraînement. Diable, il a passé quand même plus de 6 années à s'entraîner au dojo, il pouvait au moins parer ça.

            « Tecd’l’ecolosabfin ! »

            Traduction : Technique de l'École au sabre fin. Y a quand même des projectiles qui avaient étés lancés sur eux très rapidement, c'était pas comme si il avait le temps de crier haut et fort le nom de sa technique. Mais fallait bien qu’il dise quelque chose malgré tout, règle numéro une, toujours donner un nom d’attaque. Ça fait classe. Bref, l’enfant, d’un maniement maitrisé, ne faisait que parer juste en repoussant les bâtonnets, parfois en les découpant, ouah, il s'étonnerait presque lui même, son grand frère serait fier de lui. Le jeunot attrapa finalement la dernière glace en plein vol à la main.

            « Miam, sorbet cerise, un de mes préférés. »

            Pause goûter, le petiot avait faim à force de rater toutes ses pauses pour miamer à se faire kidnapper. Mais cette nouvelle tentative d’attaque échouée avait agace le pirate qui fonça pour la dernière fois vers le duo de chasseurs pour une énième tentative d’attaque, armé de sa masse bonbon. Mais Uriko était prêt ! Ou pas... Le fourbe avait trouvé un moyen de détourner l’enfant en lançant sur le cote une poignée de bonbons. Le corps de l’enfant avait réagi avant son cerveau, se jetant à corps perdu sur les perles sucrées pour éviter qu’ils ne tombent au sol.

            « Aaah... Mince, il m’a euuu ! Jajaaam c’est a toiii ! »

            Le petit avait été mis hors course un peu trop facilement, cet homme était décidément bien trop maléfique d'user de tels stratagèmes pour arriver à ses fins. Combattre à deux contre un était forcement en la défaveur du pirate, d'où l'utilité d'éloigner un des opposants. Quant aux marines, ceux ci restaient en position pour éviter une escapade du bouffon. Seul Jajam pouvait désormais faire quelque chose.
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            Fort heureusement, le gosse avait de grandes connaissances en ces armes étranges qu’utilisait ce pirate. Ces fameux « bonbons » étaient décidément très dangereux. Il parvint jusqu’à moi et me sauva, il faut bien l’admettre. Le petit Uriko savait se battre avec un sabre et stoppa dans leur course les pics acérés. Il attrapa le dernier et le lécha comme s’il ne craignait pas ces armes. Terrifiant. Cet enfant se jouait des bonbons comme un barbare se joue des lames de ces ennemis. J’étais content de l’avoir comme allié plutôt que comme ennemi. Avec cet expert bonbonstique à mes cotés, je ne pouvais pas perdre. Le pirate semblait à bout de nerfs. Des veines palpitaient sur son front et une grimace de haine profonde déformait son visage. Dans un hurlement, il se mit à charger vers nous, son immense massue collante dans les mains.

            -Uriko ! On y va ! Mais que… Uriko ?

            Merde, l’enfant s’était baissé pour attraper des petites billes de couleur. Merde ! Le fait qu’Uriko se soit fait déstabiliser aussi facilement… me déstabilisa. Je ne pouvais détourner mes yeux de ce garçon assez bête pour laisser le combat en plein milieu pour ce genre de choses. Le temps que je me rende compte de cette sottise, le pirate était sur moi. J’eus juste le temps de parer avec ma batte pour éviter de me faire éclater par la grosse boule poisseuse. Emporté par le poids de la chose, je tombai en arrière et m’affalai sur le dos tandis que le bouffon me surplombait. Il sortit un cornet de glace pointu de sa ceinture et l’approcha de ma gorge. Dans cette position, j’avais beaucoup de mal à le repousser. Et ces abrutis de marines ! Ils pouvaient bien me filer un coup de main, non ? Je fis une roulade arrière pour le dégager de moi car je savais que le repousser serait impossible.

            -Tu commences vraiment à me saouler, toi… Attends un peu…

            Le mec sortit un petit sachet de poudre jaune et le porta au creux de sa main. Puis, il lécha le tout avec sa grande langue dégueulasse. Il s’immobilisa alors un instant, le regard perdu dans le vide et son visage se mit à avoir des spasmes. Des petits tics nerveux, des froncements de sourcils… Puis, il se mit à bouger d’une façon bizarre, incontrôlée avec tout son corps. A chaque seconde, son corps grossissait un petit peu, il grandissait également. Lorsqu’il s’arrêta, il avait doublé de volume. Ses yeux pétillaient et un grand sourire lui traversa la tête.

            -Haaa… J’étais en manque de sucre…
            -Oh putain…

            Sans attendre une seconde, je commençai à le bombarder de balles en frappant de toutes mes forces. La cible était plus grosse, donc plus facile à atteindre, mais elles ne semblaient pas lui faire très mal malheureusement. Le monstre se mit alors à charger vers nous. Je pris Uriko par le col et le traînait derrière moi. Il était toujours en train de manger ces saloperies et ne se rendait pas compte qu’un bouffon démoniaque de trois mètres de haut et plus de 100 kilos chargeait droit sur nous. Je repérai un groupe de marine et leur fonçait droit dessus. Si leur vie était en danger, ils allaient peut-être enfin se bouger le cul ! Cela ne manqua pas, les hommes levèrent des fusils tremblants et tirèrent sans attendre l’ordre de leur supérieur ou même de qui que ce soit.

            Je bifurquai au dernier moment et le bouffon fit de même. Je ne voulais pas vraiment les mettre en danger. Les balles l’avaient atteint ce qui le ralentit légèrement. Cela serait peut-être suffisant pour prendre l’avantage dans cet affrontement.
              L’enfant était perturbé, il ne savait pas pourquoi ce bouffon avait jeté comme cela ces précieuses sucreries, n’était il pas un fin partisan des bonbons ? Qu’il utilise les confiseries pour faire le mal et les détourner de leurs fonctions premières qui est d’être savouré était une chose… Mais de là à sacrifier ces perles sucrées sans aucun état d’âme… Quel monstre… C’était donc cela la cruauté d’un criminel ? Heureusement que le jeune garçon était là pour donner un peu de sens à ces pauvres bonbons innocents. Hmm, ils étaient bons d’ailleurs. Oh il peut bien en reprendre un nan ? Hmm lequeeel ? Oh celui là est rouge, doit être à la cerise… Hein ? Jajam ? Perdu dans sa dégustation, l’enfant n’avait pas remarqué que Jajam était en train de livrer une bataille endiablée contre le bouf…

              « Aaaah ! Un mooooonstre ! »

              Ah bah mince, c’était plus un bouffon, c’était carrément devenu un catcheur catégorie poids lourd. Comment qu’il a grossi ? Il sait bien que les bonbons c’pas ce qu’il y a de plus léger mais même… C’pas comme si c’était du chocolat, faut savoir que les bonbons apportent surtout des sucres rapides à l’organisme, de ce fait la digestion se fait rapidement et ne permettent pas de contribuer directement à l’apport nutritionnel et de ce fait faire grossir succintement… Et si Uriko passait plus de temps à apprendre des choses utiles plutôt que les sucreries, il serait peut-être très intelligent à l’heure actuelle.
              Bref, reprenons notre sérieux, l’enfant était actuellement en course poursuite, porté par l’ange tandis que le bouffon se ruait vers eux et enfin ! Enfin, les marines se décidèrent à agir, commençant à faire feu et tirant sur le criminel qui se prit quelques balles. Sa nouvelle corpulence lui avait fait perdre en agilité et était plus simple à viser. Mais pour autant cela ne l’arrêta pas dans sa course, balayant d’un simple revers du bras un petit groupe de marine… Uriko arrêta Jajam afin qu’il le repose à terre. Il ne pouvait décemment pas laisser ces pauvres marines se faire décimer et frapper comme cela sans rien faire. Il devait mettre un terme à tout cela, à ce combat qui n’avait que trop duré… Et pis parce qu’il doit partir aussi.
              L’enfant se mit en face de son opposant, l’interpellant directement.

              « Stooop ! Bouge plus ! Tiens, regarde ça ! »

              L’enfant sortit de sa poche alors une petite boîte carré contenant une boule dorée toute brillante, donnant presque un effet pailleté. Il aurait préféré ne pas en arriver là, mais il avait une nouvelle priorité désormais…

              « Qu…Impossible ! »
              « Hé hé, tu le reconnais hein ? »
              « Une… Une… Une PSDL-PSB… »
              « J’ose même plus demander ce que ça pourrait être… »
              « Une Perle de Sucre Dorée de Luxe. Celle-ci est en l’occurrence Pas Sorti de sa Boîte ! Un bonbon sensé être introuvable sur les Blues… C’est un bonbon fabriqué aux usines de l’île des HommesPoissons en fait. Plus qu’un bonbon, c’est une confiserie de Luxe, il n y en a eu qu’un nombre limité. Recouvert d’une véritable poudre d’or, elle est recouvert de plusieurs couches parfumées, un véritable chef d’œuvre en tant que sucrerie…  Son prix s’estimerait a 1 million de berries pour certains… Il… Il me la fauuuuut ! Donne la MOUHAAA ! »
              « 1 millions ?! Mais z’êtes taré ! »
              « Stooop ! On bouge plus ! Ou sinan j’écrase le bonbon ! »
              « Tu n’en es pas capable. »
              « Oui c’pas faux… »
              « Mais lui avoue pas ça aussi rapidement ! »
              « Maiiiis ! Si tu fais un pas de plus ! J’ouvre la boîte et j’me ferais un plaisir de le miamer ! Tu veux le bonbon ? On ne bouge plus… »
              « Grr… Ou tu l’as trouvé… »
              « Hé hé, tu n’es pas le seul à détenir des bonbons collectors. J’me laisserais pas battre par quelqu’un qui ne respecte pas l’âme des bonbons ! »
              « Ca en devient ridicule… »
              « Donc recule un peu… Voilaaa… Comme ça ! Bian ! Ne bouge plus… »

              Le bouffon s’était immobilisé… Obsédé par ce bonbon, il en avait presque oublié les balles qui lui avaient étés tirés dessus, qui, peu à peu, allait donner les limites à son corps… Uriko fit un rapide signe des yeux à Jajam. Puis, soudainement, lança sa boîte en hauteur en direction de Candy Jack, les yeux du bouffons s’écarquillèrent, prêt à bondir sur cet objet… Mais obnubilé par la chose, il en avait laissé sa garde pleinement ouverte.

              « Gooo ! Jajaaaam ! »
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              Uriko avait fini par me demander de le poser pour prendre part au combat. Il était temps, j’étais à bout de souffle et le môme pesait tout de même son poids en sucre ! Surtout qu’il arrêtait pas de manger donc ça empirait à chaque seconde ! Il sauta à terre, alors que je continuais à courir et se dressa face au colosse. Je voulus faire un mouvement pour le tirer vers moi avant qu’il ne se fasse écraser, mais le bouffon venait de s’immobiliser sans que je ne comprenne pourquoi. C’était bizarre. La petite tête de melon tenait une petite sphère dorée dans la main qui semblait incroyablement intéresser notre adversaire. Je ne compris pas tout, mais en gros, c’était ENCORE un bonbon particulièrement délicieux.

              Profitant de la diversion, je m’approchai discrètement part derrière. Alors que jene me trouvais plus qu’à quelques centimètres de lui, je soulevais ma batte et fit un signe discret au petit humain.

              -C’EST BON URIKO ! IL NE M’A PAS VU !

              Je brandis ma batte et tentai le home-run juste au moment où le bonbon commençait son ascension dans les airs. Mais soudain, le bouffon diminua de taille en un éclair. Ma batte passa largement au dessus de sa tête, là où il y avait sa tête avant qu’il soit devenu plus petit qu’il n’était grand avant. Euh… Je me suis un peu embrouillé là… Enfin bref, je l’ai loupé. Son sang se déversait sur les pavés, faisant chuter son taux de sucre dans le corps. C’est la seule explication que j’ai réussi à trouver sur le moment.

              Le bonbon sortit de sa boîte en l’air et rebondit sur le sol. Le pirate s’empressa de le suivre en rampant, délaissant totalement le danger qui le guettait. Moi. C’est avec un certain mépris que je regardais ce gars se traîner par terre dans son sang pour tenter de ramasser un simple bonbon. La sphère dorée passa devant moi et je posai mon pied dessus pour l’immobiliser. Le bouffon cessa de se tortiller et leva de grands yeux vers moi. Il était vraiment complètement fou… J’avais presque de la peine pour lui. Presque…

              -Home-run Contest !!

              Ma batte de bois vint frapper le haut de son crâne et sa tête rebondit violement contre le sol, lui ouvrant le menton et lui brisant probablement quelques dents. Je n’ai jamais été vérifier.

              -Bien joué tête de m’lon ! Tiens, voilà ton bonbon de la mort qui tue !

              D’un lancer, je lui rendis sa sucrerie, plutôt intéressé de savoir si l’autre blaireau valait des sous. Je sortis mon tas de petites affiches fraîchement obtenues et commençais à feuilleter quand le marin arriva vers nous.

              -Impressionnant ! Vous avez eu Candy Jack à peine deux heures après être devenus des chasseurs de primes officiels ! Il est soupçonné d’enlèvements pour le compte d’un gros réseau de malfaiteurs. Vous aurez bien mérité vos 20 millions de berrys !

              Je regardai alors Uriko avec des grands yeux ronds. Vingt millions ? La vache, c’est méga cool ! Levant les bras au ciel, je ne pus me retenir de hurler !

              -TRROOOOOOPPPP COOOOOOLLLLLL !!!!!
                Wow, il ne pensait pas que son plan marcherait aussi bien, il est vraiment content du résultat, il a pu servir à quelque chose. Et bam, en un instant éclair, voila que le Jajam venait lui asséner un coup de batte par derrière, mais il ne semblait cependant pas avoir compris exactement ce qui se passait. Et pour être honnête, Uriko non plus n’était pas sûr de ce qui s’était passé, est (ce qu’il s’était pris le coup ou non ? En tout cas, il y avait eu du sang… Beuuurk, ça lui donne des frissons tout partout… Il aime vraiiiment pas le sang… Jajam, il ne l’a pas tué quand même heiiin ? Visiblement nan puisque que le bouffon continuait de ramper pour pouvoir toucher cette merveilleuse confiserie. Mais là encore Jajam vint lui donner le dernier coup, celui qui allait définitivement mettre fin à tout ça. Uriko ferma les yeux au moment de l’impact. Bon, cette fois c’était sûr, rien qu’au bruit qu’avait produit le coup que c’en était définitivement fini du combat ! Victoire des chasseurs de primes… Mais, quelque part, le petit garçon ne pouvait pas s’empêcher de se sentir un peu peinée pour le criminel. Il devait quand même vraiment aimer les bonbons, même si des fois, sa politique sucrée était discutable, il y avait cette passion…

                Alors, quand Jajam lui avait rendu sa perle dorée, Uriko la regarda… Oui bon, Jajam avait marché dessus, elle était tombée par terre… Mais en la nettoyant un peu elle devrait être comestible et son cœur était intact. Uriko s’approcha de la dépouille du méchant avant de s’agenouiller et de lui poser le bonbon juste en face de lui. Il pouvait avoir a moins ça.

                « Cadow… Faut trow que tu goûte… Même si t’as plus toute tes dents, tu peux la sucer ! J’en ai encore un  à la maison. Hé hé, j’ai mon réseau. »

                Petit sourire. C’est un méchant, mais entre connaisseurs, ils auraient pu s’entendre nan ? Enfin… Ptet pas, mais après l’avoir tenté, la moindre des choses c’était de répondre à ses attentes. Ne jamais faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Des mots enseignés par sa mère.
                En se retournant, tout ce qu’il pouvait voir c’était Jajam en train de sautiller des joies et crier tout fort, les yeux remplis d’étoiles. Il devait être content d’avoir attrapé un méchant. Ouaip, il était troooow cool après tout. Tandis qu’il fixait le garçon, tout ce qu’Uriko faisait en réponse (N’ayant pas entendu la conversation) était de lui répondre d’un signe de la main avec un grand sourire.

                « Jajaaam ! T’as vuuu ! On a réussi à capturer le méchaaant ! Il faisait vraiiiment peuuur ! Han… Chuis sûr j’ai raté mon bateauuuu… »

                Bon, il allait devoir passer une nuit supplémentaire ici… Toutes ces épreuves l’ont vraiiiment fatigué pour être honnête. Uriko s’approcha alors de son idole et du marine.

                « J’vais y alleeer ! Merci pour touuut ! Hé hé, c’un gros méchant m’sieur Marine ? En tout cas, c’Jajam qu’à presque tout fait et qui m’a sauvé ! Z’avez vu qu’c’est un vrai chasseur comme j’vous l’avais dit ! Donc tout le mérite c’est à lui ! Ah, j’pourrais prendre des affaires au m’sieur méchant ? Vous savez ! Les bonboons ! »
                « Euuh… Oui… »
                « Chouette ! Merciii ! Bon, j y vaiiis ! Babye Jajaaam ! N’oublie pas ! On continu toujours notre pari de qui a capturé le plus de gros piraaate ! Babyeeee ! »

                Sur ces mots, Uriko fit un dernier câlin d’au revoir à l’ange avant de partir prendre les biens sucrées du criminel qu’il ne pourra sûrement pas emmener en prison avec lui (surtout après avoir montré qu’entre de mauvaises mains, le pouvoir des confiserie pouvait être terriblement dangereux). Faudra qu’il se trouve un hotel encore, bouuuh, c’nul… Faut payer… Il allait devoir se passer des bonbons gélifiés du mardi matin, c’malin…

                « Euh… Est-ce que ça voulait dire qu’il vous laisse les 20 millions rien que pour vous ? »
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