21 septembre 1623
3 mois. 3 mois déjà que j'avais tout plaqué. Pour venir me fourrer ici. Ah quel malheur. À peine 3 mois, et j'allais déjà mourir. Enfin, il y avait peu de chances que je meure, je suis moi, et ce n'est pas rien. Ceci étant dit, il fallait peut être que je m'inquiète de mon sort. Je me trouvais sur mon radeau, mais il était tiré. Par un bateau assez grand, avec des voiles. J'étais donc en position de faiblesse. Le drapeau qui était hissé n'était pas un emblème de pirate. Il portait des armoiries que tout le monde connaissait à cette époque. Celle de la mafia. Il existait des dizaines de mafias ici, mais leurs symboles étaient toujours un peu pareils. Mais comment je suis arrivé là dedans moi?
---------------------------------- 4 heures plus tôt, haute mer, North Blue.
J'étais tranquillement posé sur mon bateau. Cette période de l'année était particulièrement...désagréable. L'automne sur North Blue était pluvieuse et extrêmement froide! L'air était en permanence humide et en mer les odeurs d'iode et de vase remontaient à la surface. Une horreur. Mais là n'était pas le plus grand malheur. Le plus grand malheur était que mon horizon était tristement vide. D'accord c'est beau la mer, mais les matériaux ne vont pas s'acheter avec un peu d'eau salée non plus. Les clients étaient rares. C'était comme ça depuis le début. La seule raison pour laquelle j'étais encore en mer, c'était une grosse commande de sabres, qui m'avait rapporté suffisamment d'argent. Heureusement. Sans ça, je pouvais mettre la clé sous l'enclume.
Le vent changea soudain. Auparavant frais et relativement faible, il venait de s'arrêter. Quelque chose de gros s'approchait rapidement. La mer s'animait de quelques remous, confirmant ma théorie. Je priais alors de toutes mes forces pour que cela soit un client! Et à première vue, c'était un client. Face à moi, un gros bateau noir s'approchait. Et le pavillon sur le mat me détourna de ma première pensée. Avec un tel pavillon, ça n'était sûrement pas des clients. À cette époque, les mafie étaient très présentes sur North Blue. Une ambiance de menace qui ne laissait pas dormir les habitants. Et à vrai dire, ils étaient beaucoup moins conciliants que les pirates. Des durs à cuire, des sans cœurs. Mais là, ils se dirigeaient vers moi. Inquiétant. Et le pire, c'est qu'avec mon radeau, je pouvais difficilement fuir... Quel idiot de pas avoir mis de voile là dessus. Je devrais penser à changer ça une prochaine fois. Enfin, en comptant que je sois encore en vie plus tard...
Le bateau s'arrêta à côté de mon radeau, impressionnant de si près. Il avait vraiment l'air grand, et bien protégé. Je posais la main dessus. Un blindage recouvrait une partie de la coque. Je dus me reculer assez vite, car deux hommes me sautèrent quasiment dessus. Ils atterrirent juste devant moi, dans un geste aussi gracieux qu'il était idiot. Ils venaient de sauter du pont. Je devais reconnaître que leur entrée avait du panache. Mais leur tenue était beaucoup plus inquiétante. Ils étaient habillés de débardeur blanc, un collier en croix pendant sur leur poitrine. Une cigarette traînait dans leur bouche. Sur leur tête, un bandana était noué. Le truand de base quoi. Mais aussi une parfaite tenue de subalterne de mafioso. Et encore une fois mon instinct ne me trompa pas. Sans attendre, ils accrochèrent une corde à l'amarre de mon bateau. Je ne comprenais pas pourquoi...avant de voir le bateau qui arrivait de l'autre côté. Pas de témoin hein... C'était de plus en plus inquiétant...
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Cela devenait de plus en plus inquiétant. 4 heures que j'étais traîné derrière ce bateau. Avec les deux molosses pour me surveiller. Ils n avaient pas l'air puissants et j'aurais pu m'en débarrasser en deux lancers de marteau, mais cela ne ferait que m'apporter des problèmes. Comme si plus que ça c'était possible... Soudain je tombais par terre. Un choc dans l'avant de mon bateau. Les deux racailles d'éclatèrent contre le bois également. De plus en plus navrant. C'est alors que, dans une entrée semblable à celle des deux autres, un nouvel homme sauta sur le radeau. Je m'offusquais alors au vu de la marque qu'il avait laissé.
- Hé! Fais gaffe toi, tu vas me péter mon bat...
- Ta gueule toi! Vous là, les deux idiots, montez-le là haut au lieu de lécher les bûches de cette épave ambulante. Et dépêchez-vous, "il" n'est pas content.
Il venait, dans la même réplique, de me couper la parole, de rabaisser le bateau et de m'insulter. Si je ne savais pas qu'ils étaient plus de 50 là haut, cet homme ne serait d'ors et déjà plus qu'un tas d'os. Mais la peur me forçait à me tenir calme. Ce qui n'était pas du tout dans mon caractère. Le gradé était remonté, laissant les deux se relever lentement. Ils étaient totalement bêtes. Alors mon cerveau se mît à réfléchir très vite. Mes marteaux seraient trop visibles, il fallait pourtant que je reste armé... Une idée germa en moi, et je regardais les deux idiots à côté. Un petit sourire orna mes lèvres, alors que je prononçais ces mots, sur un ton commercial.
- Hep, tu voudrais pas faire quelque chose?
- Je dois te ramener! Viens en haut...!
[color=darkred] - Ah oui mais... C'est à dire que ce n'est pas très prudent de monter avec ces armes. Vous devriez les prendre. Sur moi j'ai deux marteaux ficelés et une batterie de couteaux de lancer...
- Il a raison Dario! T'es bête ou quoi? Il faut prendre ça, et le garder, comme ça, le patron, il sera content!
- Ah oué! On va faire ça Kenzo! Allez toi, donnes tes armes!
- Oh ciel, mes armes! Moi qui pensais les garder sur moi! Ces deux gardes sont décidément trop intelligents!
Avec un sourire de contentement, les deux s'emparèrent des armes mentionnées. J'aurais été fouillé sinon. Mieux valait qu'ils les prennent. Au moins, je pourrais les récupérer facilement. Mon pied se posa sur l'échelle déployée depuis le bateau. Plus grand chose ne pourrait me sauver maintenant, à moins qu'ils ne soient faibles...
Le vent changea soudain. Auparavant frais et relativement faible, il venait de s'arrêter. Quelque chose de gros s'approchait rapidement. La mer s'animait de quelques remous, confirmant ma théorie. Je priais alors de toutes mes forces pour que cela soit un client! Et à première vue, c'était un client. Face à moi, un gros bateau noir s'approchait. Et le pavillon sur le mat me détourna de ma première pensée. Avec un tel pavillon, ça n'était sûrement pas des clients. À cette époque, les mafie étaient très présentes sur North Blue. Une ambiance de menace qui ne laissait pas dormir les habitants. Et à vrai dire, ils étaient beaucoup moins conciliants que les pirates. Des durs à cuire, des sans cœurs. Mais là, ils se dirigeaient vers moi. Inquiétant. Et le pire, c'est qu'avec mon radeau, je pouvais difficilement fuir... Quel idiot de pas avoir mis de voile là dessus. Je devrais penser à changer ça une prochaine fois. Enfin, en comptant que je sois encore en vie plus tard...
Le bateau s'arrêta à côté de mon radeau, impressionnant de si près. Il avait vraiment l'air grand, et bien protégé. Je posais la main dessus. Un blindage recouvrait une partie de la coque. Je dus me reculer assez vite, car deux hommes me sautèrent quasiment dessus. Ils atterrirent juste devant moi, dans un geste aussi gracieux qu'il était idiot. Ils venaient de sauter du pont. Je devais reconnaître que leur entrée avait du panache. Mais leur tenue était beaucoup plus inquiétante. Ils étaient habillés de débardeur blanc, un collier en croix pendant sur leur poitrine. Une cigarette traînait dans leur bouche. Sur leur tête, un bandana était noué. Le truand de base quoi. Mais aussi une parfaite tenue de subalterne de mafioso. Et encore une fois mon instinct ne me trompa pas. Sans attendre, ils accrochèrent une corde à l'amarre de mon bateau. Je ne comprenais pas pourquoi...avant de voir le bateau qui arrivait de l'autre côté. Pas de témoin hein... C'était de plus en plus inquiétant...
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Cela devenait de plus en plus inquiétant. 4 heures que j'étais traîné derrière ce bateau. Avec les deux molosses pour me surveiller. Ils n avaient pas l'air puissants et j'aurais pu m'en débarrasser en deux lancers de marteau, mais cela ne ferait que m'apporter des problèmes. Comme si plus que ça c'était possible... Soudain je tombais par terre. Un choc dans l'avant de mon bateau. Les deux racailles d'éclatèrent contre le bois également. De plus en plus navrant. C'est alors que, dans une entrée semblable à celle des deux autres, un nouvel homme sauta sur le radeau. Je m'offusquais alors au vu de la marque qu'il avait laissé.
- Hé! Fais gaffe toi, tu vas me péter mon bat...
- Ta gueule toi! Vous là, les deux idiots, montez-le là haut au lieu de lécher les bûches de cette épave ambulante. Et dépêchez-vous, "il" n'est pas content.
Il venait, dans la même réplique, de me couper la parole, de rabaisser le bateau et de m'insulter. Si je ne savais pas qu'ils étaient plus de 50 là haut, cet homme ne serait d'ors et déjà plus qu'un tas d'os. Mais la peur me forçait à me tenir calme. Ce qui n'était pas du tout dans mon caractère. Le gradé était remonté, laissant les deux se relever lentement. Ils étaient totalement bêtes. Alors mon cerveau se mît à réfléchir très vite. Mes marteaux seraient trop visibles, il fallait pourtant que je reste armé... Une idée germa en moi, et je regardais les deux idiots à côté. Un petit sourire orna mes lèvres, alors que je prononçais ces mots, sur un ton commercial.
- Hep, tu voudrais pas faire quelque chose?
- Je dois te ramener! Viens en haut...!
[color=darkred] - Ah oui mais... C'est à dire que ce n'est pas très prudent de monter avec ces armes. Vous devriez les prendre. Sur moi j'ai deux marteaux ficelés et une batterie de couteaux de lancer...
- Il a raison Dario! T'es bête ou quoi? Il faut prendre ça, et le garder, comme ça, le patron, il sera content!
- Ah oué! On va faire ça Kenzo! Allez toi, donnes tes armes!
- Oh ciel, mes armes! Moi qui pensais les garder sur moi! Ces deux gardes sont décidément trop intelligents!
Avec un sourire de contentement, les deux s'emparèrent des armes mentionnées. J'aurais été fouillé sinon. Mieux valait qu'ils les prennent. Au moins, je pourrais les récupérer facilement. Mon pied se posa sur l'échelle déployée depuis le bateau. Plus grand chose ne pourrait me sauver maintenant, à moins qu'ils ne soient faibles...