Je crois, docteur, que l'homme de Néanderthal est en train de nous le mettre dans l'os. Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche.
" Le remords, c'est le crime enfoncé dans l'âme, qui s'oxyde. "
Victor Hugo
Ôter une vie, c'est presque se l'ôter à soi même. Voilà la conclusion de l'écrivain.. après quelques mixtures alcoolisées. Perdre sa vie, son âme, son intégrité; Voilà le prix à payer pour s'acoquiner avec la pire crapule des mers, Jack sans honneur. Ankou ressassait l’exécution de l'ancien contre maître du chantier naval de Dead End. Il voulait se dédouaner, mettre ça sur le dos d'un autre, se décharger de ce poids mais au fond de lui, son esprit, sa conscience le tiraillait. Les remords déferlaient en lui comme une lame de fond. Il avait fauté dans son stratège et Jack ne l'avait pas loupé au tournant.
Vexé, l'écrivain était blessé dans son amour propre. Il ne se reconnaissait plus, où était le jeune et frais dandy qui flirtait avec les pucelles de sa ville natale afin de se confectionner un bouquet garnie ? Où était le noble et preux gentilhomme qu'il était ?
Perdu, noyé dans l'alcool, voilà ce qu'était devenu Ankou. Dès que Jack avait débarrassé le plancher, le scribouillard été parti vomir puis il avait bu tout ce qui passer à sa portée pour s'extraire de sa tête l'image de la tête du contremaître qu'il venait de trouer pour un foutu bouquin,pour rester en vie, pour rejoindre les Saigneurs.
Une fois la tête à l'envers, le scribe se mit à errer sans but dans les rues de Dead End. Il passa la nuit dehors à dilapider l'argent qui lui restait dans des tripots et bars, sans se soucier du lendemain. Sans se soucier de sa propre sécurité et sans regarder sur la propreté des lieux, chose étonnante venant de lui. Au petit matin il débarqua au chantier naval et se mit à travail par automatisme, comme un zombie. Rien n'avait plus de sens, il déprimait. La secrétaire tenta de comprendre son malaise mais en vain.
Les jours suivants il continua son travail d'infiltration du chantier naval. La nouvelle année approchant, il savait qu'il ne lui restait plus que quelques jours à tirer alors il faisait bonne mine. Mais si de l'extérieur son visage transpirait la bonne humeur, l'intérieur, il ne se remettait toujours pas de son crime. Il avait beau se motiver, s'auto persuader, se flageller intellectuellement, débattre de sa condition avec soi même, rien n'y faisait.
Quand vint l'avènement des Saigneurs sur Dead End, Ankou laissa tomber le voile et mit un terme à son infiltration. Le chantier naval, comme tout le reste de l'île venait de tomber dans les pattes velues du Jack. Il était d'ailleurs plus que temps pour les Saigneurs de prendre le contrôle de cette île car la couverture de l'écrivain commençait à s'effilocher. Il faut dire qu'il y allait à contre cœur depuis des jours et que son travail commençait à en pâtir. Mais tout finissait bien, la prise de cette île propulsait les Saigneurs dans la cours des grands, ils passaient de la ligue B à la A sous les feux des projecteurs. Jack allait devenir un grand parmi les grands, les clans sur Dead End étaient désormais unis dans les charniers et fosses communes. Les opportunistes de tous bords jouèrent des coudes pour se frayer une place dans ce nouvel ordre établi. Les profiteurs profitèrent des pouvoirs vacants pour s'octroyer des choses qu'ils n'auraient pu obtenir par le passé. Les exubérants et les beaux parleurs furent crucifier sur l'autel de l'épuration. L'île unifiée, le monde pouvait continuer de tourner, L'Ankou reprenait sa liberté mais étrangement, sa conscience n'était toujours pas apte à tourner la page.
Vexé, l'écrivain était blessé dans son amour propre. Il ne se reconnaissait plus, où était le jeune et frais dandy qui flirtait avec les pucelles de sa ville natale afin de se confectionner un bouquet garnie ? Où était le noble et preux gentilhomme qu'il était ?
Perdu, noyé dans l'alcool, voilà ce qu'était devenu Ankou. Dès que Jack avait débarrassé le plancher, le scribouillard été parti vomir puis il avait bu tout ce qui passer à sa portée pour s'extraire de sa tête l'image de la tête du contremaître qu'il venait de trouer pour un foutu bouquin,pour rester en vie, pour rejoindre les Saigneurs.
Une fois la tête à l'envers, le scribe se mit à errer sans but dans les rues de Dead End. Il passa la nuit dehors à dilapider l'argent qui lui restait dans des tripots et bars, sans se soucier du lendemain. Sans se soucier de sa propre sécurité et sans regarder sur la propreté des lieux, chose étonnante venant de lui. Au petit matin il débarqua au chantier naval et se mit à travail par automatisme, comme un zombie. Rien n'avait plus de sens, il déprimait. La secrétaire tenta de comprendre son malaise mais en vain.
Les jours suivants il continua son travail d'infiltration du chantier naval. La nouvelle année approchant, il savait qu'il ne lui restait plus que quelques jours à tirer alors il faisait bonne mine. Mais si de l'extérieur son visage transpirait la bonne humeur, l'intérieur, il ne se remettait toujours pas de son crime. Il avait beau se motiver, s'auto persuader, se flageller intellectuellement, débattre de sa condition avec soi même, rien n'y faisait.
Quand vint l'avènement des Saigneurs sur Dead End, Ankou laissa tomber le voile et mit un terme à son infiltration. Le chantier naval, comme tout le reste de l'île venait de tomber dans les pattes velues du Jack. Il était d'ailleurs plus que temps pour les Saigneurs de prendre le contrôle de cette île car la couverture de l'écrivain commençait à s'effilocher. Il faut dire qu'il y allait à contre cœur depuis des jours et que son travail commençait à en pâtir. Mais tout finissait bien, la prise de cette île propulsait les Saigneurs dans la cours des grands, ils passaient de la ligue B à la A sous les feux des projecteurs. Jack allait devenir un grand parmi les grands, les clans sur Dead End étaient désormais unis dans les charniers et fosses communes. Les opportunistes de tous bords jouèrent des coudes pour se frayer une place dans ce nouvel ordre établi. Les profiteurs profitèrent des pouvoirs vacants pour s'octroyer des choses qu'ils n'auraient pu obtenir par le passé. Les exubérants et les beaux parleurs furent crucifier sur l'autel de l'épuration. L'île unifiée, le monde pouvait continuer de tourner, L'Ankou reprenait sa liberté mais étrangement, sa conscience n'était toujours pas apte à tourner la page.