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Quête, Rencontre d'un lendemain [Pv Edhan ]

Huhuhu. Ces villes sont très amusantes, n'est-ce pas ?

En regardant le perroquet, Sanzo remarqua qu'il ne pouvait pas l'imiter. En revanche, celui-ci criait et lâchait des cris stridents répétés, à en faire jasser les passants. Une vie dure pour un pirate, devoir parler à des animaux pour essayer de se faire des amis, des faux amis.

Ce n'était pas pour ça qu'il était venu sur cette île un peu déserte. Il avait besoin d'informations sur une affiche qu'il avait repérée depuis quelque temps déjà.
Il n'était vraiment pas doué pour soutirer des informations utiles à des civils... Enfin, si, mais sans observations directes et bénéfiques pour ses recherches, il pouvait attendre plusieurs jours avant de trouver une information à bout de main.


Il s'éclipsa de l'animalerie. Il n'avait plus rien à faire devant cette boutique. Il n'avait pas pour habitude de perdre son temps pour des subtilités sans aucuns sens. Mais, il se faisait tard, et il devait se reposer. Que ce soit dans une auberge de basse qualité, ou à même la dure sur le sol. Bien avant cela, il devait voler un peu d'argent pour se payer une chambre ainsi que le repas. Un luxe qu'il devait prendre pour pouvoir continuer son voyage à la recherche d'un griffon.

Volons ! Volons ! Volons ! Chuchota-t'il... Avant d'aller allégrement vers la place du marché. Nous savons qu'il est plus facile de dérober de l'argent dans une foule que de le voler à une personne isolée ou tout peut arriver. Sanzo avait déjà réussi à prendre des berrys grâce à ses grappins cachés en dessous de son costume. Il n'avait qu'à planter le grappin dans la bourse et la tirer vers lui. Ni vu ni connu.

- Huhu. C'est l'histoire d'un pirate qui voguait au gré du vent. Des coffres d'or et d'argents étaient sur son passage. Mais, la suite qu'est-ce que c'était ? Ne même plus se rappeler les paroles d'une chanson...

Il avait réussi un trouvé un bon pigeon, un notable sûrement. Il pistait sa cible, attendant le bon moment pour sauter sur elle tel un fauve en quête de nourriture. Au bout de dix minutes de marche, ce fut le bon moment.

- Sa bourse est mienne maintenant ! Huhu.

Les deux grappins firent le boulot, le premier s'occupa d'agripper la bourse, l'autre coupa net les fils. Il n'avait plus qu'à se tirer avec son butin. Cela aurait été si facile s'il avait regardé les alentours avant de voler cet amas d'argent.
Nul ne sait qui est tapi dans l'ombre, hein ? Il s'était fait démasquer ? Oui, et non. Il s'était surtout fait pister depuis son arrivée sur l'île.

- Lâche cette bourse, pirate !

- Si vous me laissez partir, je vous la laisse volontiers, marché conclu ? Huhu.

Un peu d'humour dans une situation sinistre. Cela aurait pu être hilarant à côté de compagnons de fortunes... Mais, il n'y avait personne. Personne pour rire, pour pleurer. Enfin si, sauf que les passants étaient des sucreries peu divertissantes en général.

Sanzo lâcha la bourse sur le sol. Afin de garder la tête sur ses épaules, il se laissa la dernière seconde avant que la sacoche ne touche le sol pour agir. Une seconde de trop, et ça auraient pu être la mort. Il attrapa ses deux révolvers et défonça d'un coup de crosse le crâne de deux marins. Il lança ensuite ses armes en l'air pour enfoncer sa paume sous le menton du troisième soldat. Le quatrième avait un temps de latence proche de '' un '', ce qui empêcha le pivert de neutraliser les quatre sur le même assaut. Le pirate esquiva le coup de sabre et lui colla un bon coup de pied dans le ventre. De simple soldat...

- Bon, bah, la bourse est pour moi alors... Huhuhu. Allons-y sans attirer l'attention, Messieurs, bonne journée.

Il fit une révérence avec son chapeau laissant les charmants soldats à leurs siestes matinales. Il voulait être sûr d'avoir une place dans une auberge... Malheureusement, avec l'agitation qu'il avait provoquée, les auberges de la ville seront sûrement fermées pendant un petit moment. La seule solution viable serait de se rapprocher de la sortie et de la chance. La ville était grande. Très grande. Le pivert pouvait reprendre les expériences, il n'avait qu'à trouver un local abandonné, ainsi que du matériel.

Il lui fallut deux heures pour trouver un bâtiment qui lui servirait de clinique improvisée. Il avait capturé au passage deux hommes pour ses expériences. Il n'allait pas les tuer, ce n'était pas nécessaire, juste des tests, comme toujours.

- Alors mes poussins, la vie... Qu'est-ce qu'elle est belle, n'est-ce pas ? Huhu...

Aucune réponse. Logique, vu que leurs bouches étaient nouées avec du tissu.

- C'est vrai... Le problème, c'est que... Vous allez crier... Et criez, c'est chouette quand on n'est pas en ville, hum... vous voyez ?

Il s'arrêta brusquement. La porte s'ouvrit dans un fracas métallique. Il se demandait vraiment quelle ordure était venue l'ennuyer pendant ses expérimentations.

- Vous savez, il y a une pancarte à l'entrée qui dit '' interdiction d'entrée ''. Et vous n'êtes pas un de mes hôtes, en cette charmante journée.

Arme de tir en main, il pouvait faire fuir un civil à tout moment, en revanche, une autre personne allait-être plus difficile, car, il n'avait pas de munition.
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Hier

Mon arrivée sur cette île. J'avais prévu de rejoindre Grand Line le plus vite possible mais je ne suis pas encore prêt. J'ai besoin de munitions, de vivres et plus important, d'un bateau. Mais mes compétences en navigation sont proches de zéro, et les équipages qui partent en direction de Grand Line sont rares. L'océan de tous les périls, cette longue bande maritime prote bien son nom. J'en ai même vu trembler à la mention de cet endroit. Mais ce n'est pas ce qui va me décourager, croyez moi !

C'est pourquoi j'ai décidé de rester proche de Reverse Mountain tout en continuant de voyager sur les Blues en quête de ce dont j'ai besoin et aussi en quête de compagnons de route. C'est ce qui m'a amené ici, cette île de North Blue. C'était hier, en pleine journée. J'ai pu visiter un peu l'endroit, et ma première conclusion : cette ville est grande, bordel ! Première destination : le QG de la Marine locale. Faut bien travailler, hein ? Je suis entré dans le bâtiment en question et suis allé me présenter devant un homme à l'uniforme blanc et bleu, typique de la Marine.


« Hey l'ami ! Dis moi, je suis chasseur de prime et je viens d'arriver en ville.  Tu as des informations sur une quelconque tête primée que je pourrais empocher ? C'est que j'ai besoin d'argent moi. »

Il leva les yeux vers moi avec un air ennuyé. J'aurais peut-être du le laisser finir ce qu'il était en train de faire maintenant que j'y repense, mais... non.

« Rien dans le coin, non. Maintenant va-t-en, on est occupés ici. »

Bien sûr, et mon postérieur, c'est du poulet. Il était en train de gribouiller je ne sais quoi sur un bout de papier, ce qui ne semblait absolument pas important. Aussi, j'avais envie de lui faire payer son impertinence – comment ça je ne suis pas en position de parler ? - en l'embêtant encore un peu... J'affichais mon grand sourire et ce regard sournois dont j'ai le secret.

« Hoho ! Un magazine porno hein ? Allez avoue que c'est un magazine porno que tu lis ! »

« Qu... Eh, ne touche à rien enflure ! Bon, ça suffit, va-t-en ou je t'arrête ! »

Je fis quelques pas en arrière sans le quitter des yeux, avec un regard qui signifie « Je sais ce que tu fais, petit coquin ! » et quittai l'endroit pour retourner sous la faible lumière du soleil couchant. La température était bonne, ce qui semblait presque étrange pour une île de North Blue. Ce n'est pas sur Tsukishima qu'il fera une température aussi clémente en fin de journée. En repensant à ça, je me remémorais les événements qui avaient eu lieu sur mon île natale. Une petite mine triste s’affichait sur mon visage que je remplaçai rapidement par mon sourire et ma nonchalance habituelle. Je ne suis pas du genre à me laisser abattre longtemps. Maintenant, il me fallait trouver un endroit où dormir...



Aujourd'hui

Je me réveille allongé dans l'herbe, dans ce petit espace vert où les familles viennent se prélasser sous la douce chaleur du soleil, où les enfants jouent, où les arbres tremblent sous l'effet d'une légère brise, où le oiseaux chantent... Le seul endroit que j'ai trouvé pour dormir. Pourquoi payer une auberge après tout ? Cela dit, ce trop plein de bonne humeur et de joie commence à me taper sur le système. Il est encore trop tôt pour ça... Je me lève et pars à la recherche d'un établissement quelconque comportant une salle d'eau que je pourrai utiliser pour me rafraîchir.

Je passe le reste de la journée à chercher des informations sur les Fushi Akumas, comme à mon habitude, mais c'est plus par habitude qu'autre chose, j'ai fini par comprendre que je n'obtiendrai rien sur les Blues. Plus le temps passe, et plus la probabilité qu'ils ne soient sur Grand Line devient grande. En parallèle, je glane la moindre information utile sur l'île et les alentours. J'arrive finalement sur la place du marché, là où il y a le plus de monde et donc, le plus d'infos. Mais je suis tellement crevé que je fini par m'asseoir par terre devant une boutique, je tire une clope de mon paquet, l'allume, et observe l'endroit.

Rien d'intéressant, je vois des soldats de la Marine patrouiller, des citoyens faire leurs courses, des pick-pockets profiter de la densité de la foule pour faire leur « travail »... Je les repère facilement, mais je ne suis pas un justicier, ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent tant qu'ils n'essayent pas de ME voler. En fait ça me fait même marrer, quand j'imagine la réaction des victimes quand ils finissent par se rendre compte bien plus tard qu'ils ont été allégés de quelques Berrys. J'en vois un autre justement devant moi, qui prend pour cible un homme qui semble être une cible parfaite. Bien habillé, légèrement enrobé comme quelqu'un qui n'a pas à de soucis à se nourrir plus que correctement... Ce qui me frappe, c'est la technique du pick-pocket. Des grappins ? Original, très original même, j'en viens même à me demander s'il est vraiment un voleur ordinaire. Autre chose originale, la couleur de ses cheveux, qui me rappelle vaguement quelque chose. Probablement une personne que j'ai aperçue pendant mon aventure, pas de quoi s’affoler.

L'homme avait l'air étrangement allègre, comme un fou qui ne se soucie de rien. Cela m'arrache un sourire, il a l'air marrant comme mec. Malheureusement il s'est fait capté par les Marines en patrouille. Ou pas ? Je ne les avais pas vu ici ceux là... peut-être un changement de garde, mais qu'importe dans le fond. Cette petite blague me fit rire sérieusement. Ce mec est taré, même entouré de quatre soldats il trouve encore un moyen de plaisanter. Dommage qu'il doive passer un peu de temps à l'ombre, il aurait été intéressant de le suivre ne serait-ce que pour me divertir. Mais ce à quoi je ne m'attends pas du tout survient, il sort deux revolvers avant de casser la gueule à trois marins en moins de temps qu'il ne faut pour dire « What the f... », puis esquiver un coup de sabre et achever le dernier. Un pick-pocket ne sait généralement pas se battre aussi bien, cet homme n'en est pas un, mais qu'est-ce qu'il est alors ?

Je le vois tirer sa révérence à des soldats inconscients puis s'en aller. Les citoyens commencent à paniquer, mais le marin que j'ai rencontré tout à l'heure arrive à son tour sur la place avec des renforts et reprend contrôle de la situation. Il cherche à savoir ce qu'il s'est passé, mais aucun badaud ne peut décrire le coupable, ça a été trop rapide. Il donne des ordres, envoie ses hommes poursuivre le criminel, puis me remarque enfin.


« Toi ! Qu'est-ce que tu fous... Non, ce n'est pas important. Tu cherchais un job ? Aide nous à retrouver le mec qui a fait ça ! »

« Eh, je suis chasseur de prime, pas soldat de la Marine, mon grand. A moins que tu ne me proposes un salaire, je n'ai aucun intérêt à vous aider. »

« C'est pas le mom... Très bien, je ne peux pas le dire à n'importe qui mais vu la situation... Ce mec est primé, si tu le choppes avant nous, tu empocheras uns belle somme. T'en dis quoi ? »

Je doute de ce qu'il vient de me dire, ça me semble trop beau pour être vrai, et en même temps trop avantageux pour lui. Pile au moment où il a besoin de moi, hein ? Mais l'idée de poursuivre le mec aux cheveux verts m'amuse. Je me lève doucement, jette ma clope finie au sol avant de l'écraser, puis me mets en route sans répondre au gradé.

Je n'ai aucune idée d'où il a pu aller, mais je ne me presse pas pour autant. Je prends tout mon temps à marcher en ville à la recherche de cette tignasse verte. Je mets presque deux heures à tourner en rond, le soleil se couche lentement à l'horizon, l'activité de la Marine indique aux citoyens qu'il est plus prudent de rentrer chez soit alors les rues sont presque désertes. Pour oser provoquer un tel bordel, ce mec est certainement un hors la loi, peut-être même un pirate, mais je n'ai vu de mise à prix nul part alors c'est encore incertain.

Je tourne à l'angle d'une rue quand je vois une silhouette un peu plus loin. Je crois que c'est lui, ce chapeau semble être le même. Il traîne deux personnes, des otages ? Je passe en mode furtif, fais attention à mes pas et le file à distance. Ma vue parfaite me permet de le suivre depuis une certaine distance, m'assurant que je ne me ferai pas repérer. Je le vois finalement entrer dans un bâtiment qui semble désert, abandonné. Un bon endroit pour se cacher, mais pas pour une prise d'otage. Les entrées sont nombreuses, l'intervention de la Marine serait aisée dans un endroit pareil.

Mais je n'ai aucune intention de rameuter les soldats, je veux cette prime si elle existe alors je me le ferai seul. Je me positionne devant la porte, sors mes flingues de leur holster et... Show Time ! Je défonce la porte d'un coup de pied, entre et vise.


« Vous savez, il y a une pancarte à l'entrée qui dit '' interdiction d'entrée ''. Et vous n'êtes pas un de mes hôtes, en cette charmante journée. »

« Oh tu m'en vois désolé d'interrompre ta petite fête mon grand, mais je ne fais que passer. »

J'affiche mon sourire habituel, mais pour tout vous dire, ça fait un moment que je n'ai plus de munition. Avec un peu de chance, il acceptera de se rendre tranquillement. Sinon, je cours, bon plan hein?

« Alors, on pense pouvoir se balader tranquillement en ville avec une prime sur la tête ? »


Dernière édition par Edhan Royard le Jeu 25 Juil 2013 - 17:38, édité 2 fois
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La lueur de la lune resplendissait. Elle était belle, merveilleuse. Si j'avais le don de pouvoir danser sur celle-ci, je le ferais sans hésitation. Les étoiles bénissaient cet instant fatidique, rayonnant de plus en plus secondes par secondes. Cette nuit, j'avais l'impression de regarder les courbes d'une magnifique femme.

Le local délabré avait un certain charme, si on aimait les choses détruire et prêtes à être cassé. Sanzo avait choisi cet endroit pour être au calme... Mais, à chaque expérience réalisée, il est très souvent interrompu en plein milieu. Heureusement pour les candidats à ses essais qui n'avaient qu'une envie, ingurgitez des substances pas très légales.
Certaines fois, les habitants venaient d'eux-mêmes pour gagner un peu d'argent... Rare, mais ça arrivait. La meilleure méthode était celle de kidnapper de pauvres âmes sans défense. Sa respiration était proche du zéro. Son regard jaunet aurait même pu éclairer la pièce si ses yeux projetaient de la lumière.


- Ma fête est privée... Les chasseurs de primes sont priés de rester au pied de la porte. Enfin, c'est ce que j'aimerais dire, si je n'avais pas de civils à mes côtés...
Qu'est-ce qui vous amène, ici ? Monsieur le chasseur... Même si ces deux gentils hommes sont ligotés et bâillonnés, ils étaient consentants avant d'entrer. Je n'ai rien à me reprocher, huhu. Même s'ils sont un peu énervés dès le moment où vous êtes entré


Faux ! Totalement faux. Sanzo aimait jouer avec les gens, jouer la comédie était un jeu dans lequel l'acteur principal met sa vie en jeu pour pouvoir survivre dans ce monde impur et destructeur. La loi de la jungle est vraiment incroyable.

- Ok, ok... J'abandonne, vous avez gagné ! Toute façon, je ne pourrais pas me battre dans cette maison délabrée. Surtout quand un blondinet connaît les petits tours que je pourrais effectués.

Il avait ressenti une présence, enfin, plutôt des regards discrets pendant sa lutte contre la marine. Sans faire de vieux os, il allait libérer les deux habitants. Il n'avait plus rien à faire ici pour ses recherches. Ses informations semblaient exactes, le pirate Howard.Prince, serait passé par-là.


- Je libère les deux hommes là-bas, donnez-moi le temps de le faire et vous pourrez m'emmenez dans les locaux de la marine juste après, ça vous va ? Dit-il dans un rire sardonique. Huhu.

Le pivert rangea son arme de feu sous la ceinture. Les cordes n'étaient pas très serrées, mais combien de personnes terrorisées arriverait à détruire des liens et de s'échapper. Personne ? Les liens défaits, les deux hommes se précipitaient pour sortir. Une douceur acre rentrait dans la bouche de Sanzo. Il était sur le point de créer un antidote, ou peut-être un poison ? Qui sait, il aurait fallu le finir pour trouver la réponse...

- Bon... Allons-y... C'est ma tête que vous voulez, alors je vous la donne !

Il enleva son chapeau sans un mot. La suite allait être une partie de plaisir.
Dans un simple mouvement de bras, le creux du chapeau laissa paraître en direction de son adversaire, une pluie de balle. En terme de dégât, cela ne servait à rien, car, ce n'était que des douilles vides. Cette stratégie en premier lieu, permettait de gagner du temps dans un temps limité, la seconde, il pouvait élaborer un autre plan d'attaque.


- La ruse est une forme comme une autre pour se battre, mais la force brute est aussi une chose qu'en soi, je concède. Mais, il faut savoir prendre les bonnes décisions au bon moment. Huhu.

Si ce petit subterfuge suffisait à l'arrêter, cette bataille n'aurait plus d'enjeu. Cela ne rapporterait au grand pivert qu'une joie infime. Dans son vaste élan, Sanzo donna un coup de pied dans le menton d'Edhan. Il essaya de le trancher dans le vif avec ses deux grappins juste après. Il hésita pendant une seconde.

- Ces yeux vairons, je me souviens... Ed ? Edhan ?

Il rappela ses deux grappins entre ses deux mains. C'était vraiment invraisemblable. Retrouver un vieux '' compagnon ''. Cela faisait moult d'années.


- Comme ça, on veut ma tête ? Le pivert ne meurt pas comme ça. Gamin.


Sanzo devait trouver un Log Pose pour pouvoir naviguer plus vite sur les mers. Mais, cet instrument était difficile à trouver. Nulle vente, nul marché noir... Rien de rien.Il avait réussi à trouver une auberge pas chère, l'argent qu'il avait volé plus tôt allait permettre d'acheter une petite place. Les informations sur '' Prince '' furent concluantes, mais pas assez.

- Tu dois avoir des questions... Je suppose.
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Le petit manège du hors-la-loi me mettait mal à l'aise. C'est ce genre de personnes qui m'intrigue et à la fois m'agace le plus, car ils sont totalement imprévisibles. Son sourire, sa gestuelle, son regard, il jouait à la perfection un rôle. J'espère que je suis tout aussi crédible que lui sinon je suis dans de beaux draps, avec mes flingues pas chargés... En tout cas il ne manque pas d'humour, prétendre que ces deux civils, ligotés, bâillonnés, et qui tiraient des gueules de déterrés l'ont suivi de leur plein gré... et pourtant je pourrais presque le croire. Un combat d'apparence, qui jouera le mieux et qui saura ainsi prendre l'avantage sur l'autre.

Il abandonne, c'est trop facile. Je ne bouge pas de ma position, mon arme inoffensive toujours braquée sur lui en moyen de dissuasion. Apparemment il m'avait remarqué déjà sur la place du marché, je ne suis pas le seul a avoir un bon sens de l'observation. Mais ce qu'il dit est vrai, je sais ce qu'il cache encore, ces grappins, et sa façon de s'en servir. En même temps, savoir ce qu'il est capable de faire et savoir y faire face sont deux choses différentes. Je ne baisse pas ma garde pour l'instant, je ne peux m'empêcher d'avoir ce pressentiment que quelque chose va arriver, qu'il va réussi à me surprendre d'une façon ou d'une autre. Peut-être juste des inquiétudes infondées, mais mieux vaut prévenir que guérir.

Et plus vite que je ne l'aurais imaginé, il me surprend effectivement. Il range son arme, libère les deux otages qui se précipitent dehors et se rend calmement. Qui ne baisserait pas sa garde après ça ? Il n'a plus d'armes, et s'il tente d'en sortir une, je devrais être capable de l'atteindre avant d'un coup de pied ou, en tout cas, de me mettre à l’abri. Dans un sens, je suis déçu. Je m'attendais à quelque chose d'intéressant, j'ai eu un avant-gout de ce dont il est capable, et j'aurais voulu en voir plus, quitte à ce que le combat en vienne au corps à corps, là où je suis désavantagé. Mais plus que le combat, c'est voir comment il se sortira de cette situation délicate pour lui. Malheureusement cette fois, je ne verrai rien. Je garde mon sourire mais je montre tout de même une déception évidente.


« Très bien. Pose tes armes au sol et fait les glisser jus- »

Je n'ai pas réagi assez rapidement. Il a enlevé son chapeau tout à fait naturellement, et l'instant d'après je me retrouve assaillit par des douilles vides. Instinctivement, j'utilise mes avant bras pour protéger ma tête des projectiles. Ces douilles sont certes inoffensives, mais elles ont réussi à m'aveugler un moment. Il a choisi le moment parfait pour me surprendre. « Prendre les bonnes décisions au bon moment », je le lui concède au moins ça. Je suis dans la merde, et pourtant j'ai un sourire sur le visage, sourire qui ne va pas durer longtemps.

Je me reprend, me prépare à contre-attaquer avant qu'il n'ai le temps de faire quoi que ce soit, mais je me prend un méchant coup au menton. De quoi me sonner temporairement, mais il n'a pas besoin de bien longtemps, il sort ses grappins et se prépare à me taillader. Si je meurs d'une façon aussi idiot, je me suicide, sérieusement. Et peu importe si ce que je dis n'a aucun sens. Il faut que je me tire de cette situation, une roulade sur le côté pour esquiver ou en tout cas subir le moins de dégâts possibles. Pourtant je n'ai pas besoin de réagir, il s'arrête de lui même avant de me toucher. Cette fois, sur le pas de la porte où nous nous trouvions, éclairé par les lumières de la rue, je peux enfin le voir de près.


« Ces yeux vairons, je me souviens... Ed ? Edhan ? »

« Ces cheveux verts... Sanzo ! »

Membre des Fushi  Akumas, je me souviens de Sanzo. Je n'ai fréquenté l'équipage de Sayle Valdean que pendant peu de temps lors de leur escale sur mon île natale, mais il ne m'avait pas fallut longtemps pour devenir presque un membre à part entière de l'équipage. Je m'étais lié d'amitié avec tous les membres à l'époque, et je me souviens parfaitement de Sanzo maintenant. L'espoir apparaît, peut-être que tout le reste de l'équipage se trouve ici ? Sayle aussi !

« Attends... Tu n'es pas primé, sinon je l'aurais su après tout ce temps à vous chercher... Ce salop m'a vraiment mentit hein ?
Mais ce n'est pas important, si tu es là, ça veut dire que les autres sont là aussi ? Sayle, Prince, et tous vos compagnons ? »


Je suis presque dans un état d'euphorie. Après tant d'années à les chercher, je les ai peut-être enfin trouvé. De toute façon il n'y a pas de raison que Sanzo se mette à faire bande à part... Ou peut-être que je ne cherche qu'à me persuader que ma recherche touche à sa fin. Avant tout, attendons sa réponse, je ne veux pas me faire de faux espoirs. Cela dit, avant qu'il ne réponde, j’entends des voix à l'extérieur, des cris, des ordres qui se donnent... Les marins, rameutés probablement par les deux civils de tout à l'heure.

« Merde, ils t'ont retrouvé. On se casse d'ici, c'est trop risqué dans le coin. »

Je range mon flingue que je tiens encore dans son holster et sors du bâtiment avant d'arpenter les rues en sa compagnie, en m'assurant de ne pas croiser mes alliés, et à la fois ennemis de Sanzo. Une situation assez particulière je vous l'accorde : un chasseur de prime qui aide un pirate en échapper aux marines. On aura tout vu. Mais ce pirate est mon ami, et si je n'avais pas été trop jeune à l'époque pour rejoindre son équipage, il aurait été mon compagnon, mon frère. Mais ce n'est pas trop tard.

« Une idée d'un endroit pour sa cacher dans le coin ? Je suis arrivé à peine hier, et je suis jamais venu dans ce coin de la ville. »

En attendant sa réponse, je nous emmène dans la première ruelle sombre que je vois. Avec un peu de chance, on pourra se cacher jusqu'au lendemain, et on fera profil bas pour rejoindre les autres s'ils sont ici, et quitter l’île.
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D'un pas lourd et certains, je me rapprochais de celui qui s'appelait Edhan. Ca faisait un long moment qui ne s'était pas vu. Un très très long moment même.

- Je pose mon arme ne t'inquiète pas ! Huhu.


Détendre l'atmosphère était bien plus simple que prévu. Il fallait seulement qu'il s'arrête pour ne pas aggraver la situation dans lequel il était. Ses attaques avaient plus ou moins touchés, sans pour autant porter préjudice au minois du chasseur de prime. Un bien piètre travail pour un combattant. Il aurait pu le recoudre s'il avait été. Un peu de fils, une aiguille et recoudre la chair à vif. Simple comme bonjour.

- La prime viendra bientôt, je peux te l'assurer, huhu.

Un rire moqueur se fut entendre dans la pièce, voir même à l'extérieur, vu que la porte était grande ouverte quelques instants plus tôt à cause d'un méchant coup de pied. Le pirate restait dubitatif, de quel homme parlait-il ? Un civil ? En même temps, parler avec une tête brûlé, ça doit-être chiant à en mourir.

- Mensonge ? De quel homme parles-tu ? Tu me parlais de ma prime, cela doit-être un marine, je suppose... Et oui, ils ne sont pas tous dignes de confiances... Ils peuvent être pires que des pirates. Méprisables dans un certains sens.

Sanzo n'avait aucune déonthologie pour so travail, ni qui que ce soit. Il suivait les règles que son coeur lui disaient de suivre. Des règles très souvent simplistes, même un idiot pourrait les suivres.


- Mes compagnons, hein ?... C'est un peu plus compliqué que ça, à vrai dire.

Le pivert ne savait pas comment le dire. En général, annoncé une mauvaise nouvelle est simple, et il suffit de laisser à la fin un petit rire pour faire passer la nouvelle. Mais-là, c'était bien différent... Un sentiment de culpabilité lui venait droit au coeur. Comme celle d'une perte, une perte d'un être cher. Il se ressasait souvent la scène, celle de la vague qui emporta le navire et ses compagnons...  Le méchant docteur ne voulait rien laisser paraître devant cet idiot d'Edhan. Un large sourire se trouvait sur son visage. Rire était l'une des seules choses qui lui permettaient d'oublier cet accident.

- Le savoir, c'est le pouvoir... Alors, je vais tout expliqué.

Il prit position sur une des deux chaises. Un siège crée dans un bois banal, elle se trouvait dans deux maisons à côtés. Ce fut le cas aussi pour les deux otages. Il aurait peut-être du tuer les otages... Mais, ce n'était pas dans son code d'honneur. '' Seulement tuer '' s'il le devait. Mais le temps leurs manquaient. Il fallait partir sans rien laisser. Son chapeau sur la tête, je le suivais sans rien dire.  Je n'avais confiance, mais des doutes persistaients au plus profond de moi. Etait-ce le même ? La ruelle sombre allait nous couvrir pendant quelques minutes tout au plus. Les soldats allaient sûrement nous retrouver d'une minute à l'autre.

- J'ai trouvé une auberge assez loin du centre, viens suis-moi. Nous serons à l'abris jusqu'à demain. Le patron est une connaissance.  Une connaissance de dernière minute, mais, l'endroit est sur.

Ils se dirigèrent vers la bordure extérieur de la ville. Une auberge calme, sans prise de tête.

- Fais attention, cette taverne est remplit de pirate... Il prit une pause avant de parler au propriétaire. Tavernier, ton meilleur vin, ainsi que ton inégalable repas compagnard. Avec le journal, si tu l'as. Mon ami et moi, partirons demain. Mais, on a encore des choses à règler avant de partir.

Le propriétaire ramena sur la table un plateau de victuailles. Et surtout son meilleur vin. De la pisse en comparaison à des grandes villes, mais, c'était toujours bon à prendre. Il chuchota à Edhan.

- Fais attention, ce vin ressemble à de la pisse de vache, cependant, c'est le meilleur de l'île... Facheux dillemme...

Plusieurs litres de vins, des dizaines de plats ingurgités. Les deux compagnons rejoignirent leurs chambres. Sanzo paya le repas, le journal ainsi que la chambre le soir-même.

- Tu dormiras dans ma chambre et heureusement qu'elle est grande car tu serais en train d'être dehors à l'heure qu'il est. C'est une auberge banal, avec des lits durs. Fais attention. Donc parlons de mes compagnons... Il y a quelques années de ça, une dizaine d'année à vrai dire, notre bateau fut emportée par une vague immense. L'équipage fut balayé par la mer comme de simple fetus de paille au gré du vent. Je ne pouvais rien faire. Après la dérive, je me suis retrouvé sur une île, on m'a elevé et apprit les rudiments d'un marine, et principalement ceux d'un scientifique pendant ses dernières années à soigner les personnes dans le besoin. Inventer un remède, des armes, malheureusement, je n'ai plus aucun outil à ma disposition. A part quelques trucs qui ne me servent pas à grand chose. Avant de quitter l'île, j'ai trouvé une affiche avec le nom d'un ancien compagnon, Howard Prince. Depuis ce jour, je le recherche ardemment. J'ai trouvé de nouvelles informations à son sujet... Mais, elles ne sont pas vraiment viables. Les deux gars juste avant disent qu'il aurait été vu sur Manshon... Une ville qui n'est pas très loin de notre position.

Sanzo l'espérait, il n'était pas très bon pour ce qui était de la navigation, les bases il connaissait, sans pour autant être un as du gouvernail.

- J'en étais où ?... Donc, je suis à la recherche de Prince, depuis, un bout de temps. Et les informations que je possède sont souvent inéxactes. Mais, un chasseur de primes à mes côtés, ça pourrait-être plus divertissant. Huhu.

Le pivert s'endormit d'un trait avec son chapeau sur la caboche.
Quelques heures plus tard. Les deux compères se réveillèrent.


- Je t'explique le plan, Ed. Depuis un moment, je recherche un Log Pose qui me permettrait de naviguer plus rapidement. J'ai cru entendre qu'un des officiers en avait un dans son bureau. Malheureusement... Je vais être recherché dans toute la ville et je ne pourrais pas m'approcher de la base. Par conséquent, le gamin que tu es va se faufiler dans celle-ci, trouver le Log Pose, et disparaitre ni vu ni connu. Tu me rejoindras au port juste après. Si tu as des questionsn, n'hésistes pas !


Les deux hommes prirent des chemins différents. Le pirate prit le chemin du port alors qu'Edhan, lui la base marine. Une bonne trentaine de bateaux se trouvianet dans le port. Il n'avait qu'à chaparder un des navires. Ce fut la chose la plus simple à faire ces deux derniers jours. Une simple broutille pour un pirate. Il prit le bateau le plus petit comme cible, mais aussi le plus éloigné. C'était le moyen le plus sur de ne pas se faire prendre.  Le capitaine du navire était encore endormi, un couche-tard peut-être ? La corde sur le pont, ainsi que le foulard dans sa cabine avaient permis à Sanzo de le bâillonner sans gros soucis. En attendant Edhan, il prit possession de la cuisine.
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Sanzo, il était déjà membre de l'équipage de Sayle, l'homme, le pirate que je poursuis depuis le début de mon aventure. Mais pas pour le capturer comme on pourrait s'attendre d'un chasseur de prime, mais pour le rejoindre. Je ne sais pas comment cet homme a réussi à m'attirer ainsi à lui, il avait simplement une aura étrange, un incroyable charisme, qui me donnait envie de voyager avec lui, de me battre à ses cotés, de défendre notre liberté et nos rêves ensemble. Si je n'avais pas été trop jeune lors de leur escapade sur mon île, il m'aurait accepté dans son équipage, j'en suis sur. C'est pour ça qu'une fois assez grand, j'étais parti à l'aventure avec pour but premier de retrouver ce pirate qui m'avait appris tant de choses, qui m'avait inculqué cet amour de la liberté, et qui pourtant n'a passé pas plus de quelques semaines sur mon île.

Sanzo, encore plus excentrique qu'avant. Il m'a toujours fait rire par son comportement des plus étranges. Comme tous les membres de son équipage, je me suis lié d'amitié rapidement avec lui, et le fait de le revoir enfin après tant de temps m’emplit de joie, comme si je retrouve après longtemps un compagnon perdu. C'est le cas dans un sens, même si je n'ai jamais réellement navigué à leurs côtés. Il peut avoir l'air mauvais, méchant et cruel, mais il reste un membre des Fushi Akumas, qui ne prennent la vie d'un autre qu'en ultime recours. En repensant à ça, je me mets à frissonner. Pendant mon voyage, j'ai perdu ma pureté et mon innocence d'enfant, j'ai tué des gens, parfois quand je n'avais pas le choix, mais aussi par choix quand la situation ne l'imposait pas forcément. Est-ce que cet homme tâché de sang que je suis devenu a encore sa place aux côtés du pirate que je respecte et vénère presque ? Ce pirate qui semble si pur quant à lui, si sage, comme s'il n'appartient même pas à ce monde.

Non, ce n'est pas le moment de penser à ça, je vais enfin tous les revoir, après tant de temps. Du moins c'est ce que je crois, mais qu'a-t-il besoin de m'expliquer ? Ça ne me dit rien de bon, je n'aime pas la tournure de sa phrase, comme s'ils leur été arrivé quelque chose... Je veux savoir, maintenant, tout de suite, cependant la marine n'a probablement pas l'intention de nous laisser finir tranquillement notre conversation. D'abord se barrer d'ici et se mettre à l'abri, on avisera ensuite.

Une auberge, j'ai un doute quand à notre sécurité dans un tel endroit, mais je lui fais confiance. Étrange pour quelqu'un que je n'ai vu que pendant un temps limité il y a tant d'années de cela, mais je lui fais confiance, et c'est bien la première fois depuis pas mal de temps que j'accorde ma confiance en quelqu'un. Cela dit, je dois avouer tout de même qu'au fond de mon esprit, il y a encore un peu de crainte à l'idée de croire quelqu'un, c'est pour cette raison que je surveille inconsciemment mes arrières... Bref j’emboîte ses pas en direction de notre cachette, avant qu'il ne m'annonce que cet endroit est rempli de pirates. En soit ça ne me dérange pas plus que ça, j'ai simplement intérêt à cacher le fait que je sois un chasseur de prime, sinon ça va rapidement partir en battle royal. Je croise les doigts aussi pour que personne ici n'a perdu un membre de son équipage par ma faute...


« Tu es sûr que la marine va pas penser à venir ici justement ? Enfin, tu me diras, avec le nombre de pirates ici, ils vont réfléchir à deux fois avant d'entrer. Bon plan. »

Par contre, commander de la bouffe... Je n'ai pas grand chose sur moi, je préférerais ne pas claquer le peu de Berrys que j'ai inutilement. Comment ça il faut bien se nourrir ? Manger c'est pour les faibles je dis ! Enfin... je ne vais... pas cracher sur ce bon repas... Ne bave pas tout de même Ed, c'est dégueulasse ! Il est vrai que je n'ai pas aussi bien mangé depuis longtemps, et malgré son commentaires, je ne me retiens pas sur le vin. Au diable les Berrys, mangeons, buvons, car ce jour est le jour de mes retrouvailles avec les Fushi Akumas peut-être ! Je me lève de ma chaise repu comme rarement auparavant. On peut dire que Sanzo sait célébrer des retrouvailles, pas de doute là-dessus.

Il paye tout de lui-même avant que je n'ai le temps de lui proposer de partager la note. Il monte sans m'attendre, me laissant là un peu mal à l'aise de l'avoir laissé payer non seulement le repas mais aussi la chambre. Je penserai à le rembourser par la suite, je n'aime pas avoir de dettes. Je le suis dans la chambre, et le moment fatidique où il m'annonce où sont le reste de ses compagnons arrive. J'ai voyagé pendant presque cinq ans pour entendre ça.

Et malheureusement ce n'est pas tout à fait ce que j'ai envie d'entendre. Mon expression se décompose petit à petit pour laisser place à une moue triste et une certaine détresse. L'idée que tous les autres aient pu mourir fait se resserrer mon cœur. Je n'ai pas envie de le croire, les Fushi Akumas battus par une vague. Je l'écoute m'expliquer comment il s'en est sorti ce qu'il a fait après ça, mais mon esprit n'y est qu'à moitié. Je ne veux pas croire que Sayle, ni aucun des autres, ne soit mort. Ils étaient tous jeunes, mais compétents, je veux croire en la possibilité de leur survie, aussi maigre cette chance soit-elle.

La mention de Howard Prince me redonne un peu espoir. Le commandant de flotte de Sayle, l'un des plus puissants de l'équipage et le plus proche lieutenant du capitaine. S'il est toujours vivant, si Sanzo a survécu aussi, d'autres sont encore là, quelque part, peut-être même que Prince en a rassemblés de son côté. J'espère...


« Je vois... Nous devons d'abord retrouver Prince, comme tu dis. J'espère que c'est notre Prince, si c'est un imposteur ou un autre Prince, je sens que je vais me le faire. Très bien, je crois qu'on va faire route ensemble pendant un long moment. Content de te revoir Sanzo. »

Il s'est endormi très rapidement ma foi. Je ne sais même pas s'il a entendu ce que je viens de lui dire, mais qu'importe. Je m'allonge, mais le sommeil mais du temps à venir, je me répète les paroles de Sanzo en boucle, jusqu'à ce que je ne m'assoupisse...

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Je me réveille doucement en même temps que mon nouveau - ou pas si nouveau que ça – compagnon. Les événements de la veille ont été si rapides, j'ai encore du mal à croire que j'ai enfin retrouvé un membre de l'équipage que je recherche depuis si longtemps, simplement pour qu'on me dise que j'ai encore une longue aventure devant pour peut-être, je dis bien peut-être, retrouver les autres. Mais je ne peux pas me laisser abattre, c'est encore trop tôt pour ça.

Je me lève tranquillement, me met à la fenêtre pour fumer une clope et observe l'extérieur. C'est calme, la marine n'a pas encore fini de ratisser la ville pour retrouver Sanzo. C'est vrai, maintenant ces gens ne sont plus réellement mes alliés, mais en même temps pas nécessairement mes ennemis. Si je peux garder une bonne relation avec la marine, ça n'en sera que mieux. Je devrais éviter de me faire choper en sa compagnie donc. Comment ? On verra ça par la suite. Derrière moi, Sanzo se lève aussi et demande mon attention pour m'expliquer son plan pour s'enfuir d'ici. Un plan osé, mais qui peut marcher. Par contre si je foire, je suis dans une sacré merde... Pas intérêt à me rater là dessus.

On se sépare rapidement, en s'assurant qu'aucun marine n'est posté devant l'auberge. Puis direction la base de la Marine, qui se trouve plus vers le centre. Je lui fait confiance pour le bateau, il m'a prouvé hier qu'il a plus d'un tour dans son sac. Me voilà devant le QG assez rapidement. C'est plus simple quand on a pas besoin de se cacher. J'entre, je ne vois personne. Tous occupés à poursuivre mon compagnon semblerait-il. Je passe discrètement à l'arrière, la partie réservée uniquement aux recrues. A partir de là, discrétion est le maître mot. J'ouvre lentement une première porte. Le bureau est vide, j'entre et referme la porte derrière moi. Je fouille l'endroit, mais rien, pas de Log Pose ou quoi que ce soit. On retente, je répète l'opération après avoir attendu que plusieurs recrues ne repartent en ville pour leur patrouille. J'espère réellement ne pas me faire chopper ici, ce serait trop bête.

Après trois bureaux vérifiés, je tombe enfin sur l'objet de ma convoitise, le fameux Log Pose. Indispensable pour notre voyage. Je le range dans une poche et sort de la pièce silencieusement. Il est temps de me barrer d'ici rapidement et de rejoindre Sanzo. J'évite de justesse une autre recrue qui est revenue manger un morceau, le gourmand. Je m'éclipse discrètement du bâtiment, comme si de rien n'était, et me dirige vers le port sans aucune honte. J'affiche même un grand sourire.


« Hey, toi le chasseur ! »

Le gradé que j'ai rencontré hier. Je me suis fait chopé ? C'est pas bon du tout. Je me retourne tout de même avec un air impassible, je dois lui faire penser que je n'ai rien à me reprocher, et je joue assez bien la comédie pour ça.

« Où vas-tu ? Tu étais censé nous aider à retrouver le pirate ! »

Très bien, il ne sait pas que je viens juste de commettre un vol dans le QG de la marine. Je dois jouer le jeu.

« Désolé, je l'ai cherché toute la nuit, mais rien. On dirait qu'il a disparu. Cela dit, je crois l'avoir aperçu un peu plus au nord. J'ai perdu sa trace presque immédiatement après. »

« Eh bien que fais-tu ici ? Allons dans la partie nord de la ville, si on cherche un peu on le retrouvera ! »

« Ah, justement je reviens du QG, je vous cherchais pour vous dire que j'abandonne. Une prime c'est bien, mais je perds trop de temps et d'énergie pour une seule cible, ça ne vaut pas le coup. Bonne chance, l'ami ! »

« Tss, ces chasseurs de primes... Vous ne pensez qu'à l'argent hein ? Vas-t-en, on se débrouillera seuls. »

J'ai du mal à croire que ce soit passé, mais c'est passé. Je soupire de soulagement, puis me remet en marche pour rejoindre rapidement Sanzo, même si j'avoue avoir un doute quant à nos compétences de navigateurs. Bah, on verra bien, l'important c'est que j'ai enfin trouvé une piste qui va me mener vers Prince, puis peut-être aussi Sayle...
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