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Île Portuaire. Frais ou pas frais ? [Pv Edhan]

La mer. Une étendue vaste d'eau salée permettant à l'ensemble des habitants du monde de pouvoir naviguer comme bon lui semble. Ce n'était pas tout à fait ça. Les pirates pouvaient tout à cas surgir, crier à l'abordage, piller, violer et détruire votre bateau. Piller un bateau était quelques choses que tout pirate devait faire pour survivre, les deux autres étaient un moyen d'assouvir ses plus viles passions.

- Edhan, tu peux me remettre mon bras ? Le géant m'a pété le bras, et je n’arriverais pas à me le remettre.

D'un coup, l'os craqua. Sanzo cria. Le son des vagues devenait de plus en plus fort. Cela faisait mal, très mal. Ça irait sûrement mieux dans quelques heures. Ils devaient aller sur une île portuaire ou son port était très important. On disait que le poisson coulait à flot et qu'il était même prié tel un Dieu. Le pivert attrapa une canne et commença la pêche. Il avait fallu plus d'une heure pour pouvoir attraper un petit poisson. Il ne lui restait plus de fil de pêche. Évidemment, il l'avait utilisé pour recoudre son compagnon, Edhan.

- Tu ne veux pas me rendre le fil pour que je puisse pêcher efficacement ?

Ils firent cuire les poissons. Le pivert n'avait pas de don culinaire, et surtout sans outils, ça serait difficile de pouvoir se nourrir en profitant de la vie. Il avait plus de chance de réussir à planer que de savoir faire cuire une bonne côtelette.

- J'ai besoin d'accessoires pour pouvoir nous soigner... Une trousse de secours serait idéale pendant notre voyage. Et je n'aurais pas besoin de récupérer des objets sur place pour pouvoir nous soigner. Fixe Edhan. En plus, je pourrais anesthésier le patient. Huhu.

Une autre boutade bien piquante à l'égard d'Edhan. Ça devait être la journée pour les blagues salaces. Sanzo devait récupérer une trousse, mais aussi des plantes pour pouvoir guérir certains maux en mer ou réduire la propagation de maladie.

Le port était droit devant. Pour ne pas faire la même erreur qu'à Manshon. Le pirate descendit du bateau pour le ralentir. Ils n'avaient pas d'ancre. Ils laissèrent le bateau sur le port. Sanzo quant à lui scrutait attentivement les alentours. De nombreuses caisses de poissons se trouvaient sur le port en attente de déplacement. Elles allaient être redirigées vers le marché. Évidemment, le marché possédait plus de quatre-vingts pour cent de poisson sur son stand. Le restant se partageait entre de la volaille et de la viande rouge. Il acheta plusieurs poissons pour plus tard. Ils devaient bien se nourrir.

Tracassé par ces derniers évènements, la marine serait sûrement à leurs trousses. S'inquiéter pour tout et de rien n'était pas le genre de Sanzo. Réagir à l'instant présent, c'était ça la vraie vie.

- Que faisons-nous Edhan ?

Le jeune pirate n'avait pas attendu la réponse de son compagnon. Il allait commencer la recherche d'informations. L'un des meilleurs moyens de recueillir des informations sur des pirates, c'était de se faire passer pour des chasseurs de primes. Ce n'était pas tout à fait faux, car Edhan est théoriquement, encore un chasseur de prime.

Il demandait s'il avait vu un pirate du nom d'Howard Prince. Quand les indications données étaient bancales, il demandait s'il n'avait pas vu un Griffon. Il ne parlait pas de la bête légendaire, mais du style de combat s'il avait combattu. Des renseignements peu utiles. Il aurait plus de chance de trouver des informations dans les entrailles d'un poisson que ceux des humains.
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Ce masque, le masque que je tiens actuellement, celui d'un criminel... C'est nécessaire pour retrouver Prince, puis peut-être Sayle aussi. C'est ce que je me répète pour alléger cette culpabilité qui me pèse, mais rien n'y fait. Quand je tuais des pirates en tant que chasseur de prime, j'avais un certain sentiment de culpabilité, mais je me disais qu'au moins j’œuvrais pour une plus ou moins bonne cause. Sur Manshon j'ai tué des soldats de la Marine, et ça me perturbe plus que je ne l'aurais pensé. J'ai mis un certain temps avant de ressentir ce poids, mais il est venu, m'accablant au moment même où tout est redevenu calme après notre fuite de l'île. Qu'est-ce que je disais déjà ? Rien n'est blanc ou noir, tout est gris. Peut-être que tuer des marines n'est pas si grave que ça en fin de compte, Marine ou Piraterie, quelle est la différence ? Je n'ai pas ce genre de penchant pour la justice ou le carnage, je ne fais que survivre et poursuivre un but, qu'importe les actions que je dois mener pour ça... Oui, dis comme ça je me sens mieux... ou pire ?

Ce n'est pas le moment d'avoir des états d'âme, je suis encore bien loin de mon but, et je suis encore capable du meilleur comme du pire sous mes deux identités. Notre escale sur Manshon a été infructueuse, pas eu le temps de récolter de quelconques infos. Nous voici sur le bateau que j'ai volé à un pauvre pêcheur. Un bateau relativement petit mais assez maniable, ce qui nous permettra d'éviter le fiasco de Manshon. Le voyage dure depuis quelques jours, mais ça nous a permis de nous remettre tous les deux de nos blessures, la mienne me relançant de temps en temps mais je peux marcher voire courir maintenant. Rempli de vivre lors de notre départ, nous en manquons maintenant, Sanzo tente de remédier à cela par la pêche, avec un faible succès mais c'est suffisant.


« Eh beh, tu es d'humeur comique aujourd'hui. Mais je dois avouer que la perspective de me faire soigner correctement et sans douleur me plaît. Mais cette fois, essayons de ne pas trop faire de vagues, j'aimerais pouvoir passer un peu de temps sur l'île sans avoir à me battre, à fuir ou quoi que ce soit d'autre. Même si sur Manshon c'était en partie de ma faute... »

L’île est d'ailleurs à l'horizon, nous y sommes bientôt. Cette fois, pas d'encastrement du bateau dans le port, nous l'amarrons correctement, j'en suis assez fier même, voilà qui nous évitera d'attirer trop d'attention inutilement. L'odeur de poisson qui règne ici ne me plais guère, je retiens ma respiration le temps de quitter le port, tandis que Sanzo ne semble pas du tout dérangé, achetant même du poisson pour plus tard. Bonne initiative, mais je ne veux revoir ce poisson qu'une fois grillé. Une fois sorti du port, j'observe les alentours. La marine est présente, et ils ont peut-être entendu parler de nos exploits précédents, surtout de ceux du pivert.

« On se sépare pour l'instant. Cherche de ton côté, moi je vais aller voir le QG marine pour voir s'ils ont quoi que ce soit sur Prince. Reste discret, on ne sait pas si la marine locale a entendu parler de toi ou non, quant à moi je devrais être clean de mon côté. On se rejoint du côté du marché dans une heure. »

Sanzo est déjà parti de son côté. Moi j'arrête un soldat pendant sa patrouille pour d'une part lui demander où se trouve le QG ici, et d'autre part confirmer qu'il n'y a aucune suspicion sur moi. Il n'y a pas de raison, je ne suis même pas si connu que ça en tant que chasseur de prime, alors pourquoi feraient-ils le lien entre moi et mon alter ego ? Bref, je me mets en route une fois les directions données. Je retrouve vite l'endroit, j'entre dans le petit bâtiment, me dirige vers le plus haut gradé assis derrière un bureau et m'assoie devant lui sans attendre sa permission.

« Hey ! Je me présente, Edhan, aussi connu, ou pas, sous le nom de Kill Shot. La chasseur de prime... Tu vois pas ? Bon peu importe. Je cherche des infos sur un dénommé Howard Prince, vous avez quelque chose ? »

« Hum, une minute, je dois appeler le QG central pour ce genre d'informations. »

Il prend son Den Den Mushi, avec une attitude nonchalante, blasée. J'imagine qu'il ne se passe pas grand chose dans le coin. Il compose le numéro, et attends. Très rapidement, l'homme au bout du fil décroche. Le gradé devant moi lui balance toutes sortes d'identifications, le nom de l'île, son matricule, tout ça. Il demande des infos sur Prince, attends un peu, puis raccroche après un merci et un au-revoir.

« Howard Prince, le primé à cinquante millions ? »

« Cinquante millions ?! Putain il se fait pas chier le con... »

« Je croyais que vous saviez, si vous le recherchez pour sa prime... »

« Ah... La dernière fois que j'ai entendu parler de lui, sa prime n'était pas si grande... hehe. »

Sauvé de justesse. Heureusement le marine ne semble en avoir cure, trop blasé pour soupçonner quoi que ce soit, ou juste qu'il en a rien à faire, ça me va dans les deux cas.

« Bref, votre pirate là, il est sur Grand Line actuellement. C'est tout ce que je peux vous dire... Pour de plus amples informations, vous devriez vous renseigner sur Grand Line directement, mais je doute qu'ils ne vous fassent part de quoi que ce soit si vous ne faites pas vos preuves en tant que chasseur de prime. Surtout que cinquante millions... Il doit être sacrément fort, va falloir faire un peu de muscu avant de vous attaquer à lui jeune homme. »

« Mouais... Merci en tout cas mon vieux. Bonne journée à toi ! »

Oui je n'ai pas l'habitude de vouvoyer qui que ce soit, mais ça ne semble pas le déranger plus que ça. Je me lève avant de sortir. A peine un pied posé dehors que je sors une clope et l'allume avant de tirer une grosse bouffée. Il est sur Grand Line, c'est bien ce que je pensais. Peut-être que Sayle y est aussi, c'est même très probable.

J'ai encore un peu de temps avant notre rendez-vous. Je me ballade en ville tranquillement, boitant légèrement à cause de ma blessure cachée sous mon pantalon de toile, et cherche d'avantage d'infos auprès des marins, des marchands, dans le journal, sans en savoir bien plus. Maintenant il faut que je rejoigne mon ami, en espérant qu'il ne s'est pas fait chopper encore une fois...


Dernière édition par Edhan Royard le Ven 16 Aoû 2013 - 2:12, édité 1 fois
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- Discret ? T'inquiètes pas, la discrétion et moi, ça fait deux. Je saurais me dissimuler dans la populace. J'imiterais le serpent matinal et me camouflerais en me faisant passer pour un gentil civil.

Évidemment, ça n'allait sûrement pas se passer comme il le disait. L'habitude était là. Il n'était pas devin, et heureusement, la vie n'est que plus intéressante. Mais en même temps, ne pas prévoir les évènements comporte aussi de nombreux risques. Et surtout celle de ne pas voir sa mort arriver.

- Toute façon, si la marine possède des informations sur moi, je n'aurais qu'à fuir... Ou bien les tuer... Ou de m'en servir comme cobaye, huhu. Tu ne crois pas, Edhan ?
Je m'en fais dix au petit déjeuner de toute façon. AHAHA.

Il n'y avait aucun souci à se faire. La fuite était facilement possible. L'odeur du poisson, ainsi que la place publique représentait pour un pirate, une escapade facile pour s'échapper d'une troupe de soldats entrainés. Sanzo laissa parler son coeur, délices et merveilles suivirent. Son enfance fut bien bouleversée entre la mort de ses parents, la vie dans un équipage pirate. Il n'avait qu'en faite très peu vécu dans une ville. Les villes marchandes recelaient de nombreux secrets. Une abondance de poissons qui permettent des dissections et d'une expérimentation sur des spécimens plus ou moins rares. Inventé des antidotes, ou bien des poissons. De la colle, des vêtements.

- Un costume de Meuh-Meuh. Huhu, ça doit tellement tenir chaud en plein hiver. Qu''est-ce que ça doit être cool.

Le pivert s'imaginait déjà en train de se tricoter un pull, un manteau, des gants, un pantalon et des bottes de ce monstre marin. Voir même l'avoir comme un animal de compagnie, une vache, concevoir le simple fait d'avoir un monstre des mers qui tirent son navire, c'est juste hilarant. Certains hommes en possédaient. Cela dépendait de la race de la bête. L'esthétisme devait sûrement compter, mais la puissance du monstre aussi. Il fallait particulièrement réussir à attraper la bestiole et à l'apprivoiser, une chose dure à réaliser. Il se baladait sur l'avenue en quête de fraicheur.

- Hey mon brave, votre poisson, il est frais ou pas frais ?

- Un étranger, hein ? Mon petit, tous les poissons qui se trouvent sur ce marché sont frais. J'en mets ma main à couper.

- Ahaha, je te crois papy. Vous savez ce qu'on peut faire avec des intestins de poissons ?

- Mum... Pourquoi ne pas faire de la corde ? Ils sont assez résistants, résistent bien à l'humidité et à la chaleur. Tu devrais essayer mon garçon.

- J'en prends note ! Dites-moi, j'ai acheté ce poisson à un de vos collèges, je dirais même votre fils. Pointe du doigt un homme un peu plus loin. Et je me disais comment on devait le cuire. Je ne suis pas un fin gourmet, donc, si vous avez des petits conseils pour bien se nourrir, ça ne serait pas de trop.

- Tu as l'oeil et le bon, c'est bien mon fils là-bas. Pour le poisson, tu le fais dorer pendant cinq minutes d'un côté, tu le retournes. Un peu de sel, du citron, et vlà un pur bonheur, je te le conseille fortement.

- Huhu. J'irais me régaler plus tard.

Le pivert s'échappa de la place au poisson. Les poissons c'est beau, mais il ne faut pas en abuser. Il prit une petite route, un chemin inoccupé. Il avait remarqué pendant qu'il parlait au grand-père qu'il était suivi par la marine. Cette fois-ci, et vu la place de la route dans laquelle il était. Il n'y avait aucune fuite possible. Il ne pouvait que lever les mains au ciel.

- Le pivert abandonne ! Vous pouvez m'emprisonner.

Sanzo se laissa capturer. La discrétion était ratée. Pourtant, il n'avait aucun rien faire de mal dans la ville. Le pirate avait commis quelques crimes sans importance. Alors bon, se faire emprisonner pour des meurtres de vingts une personne.

Il fut emmené dans la prison de l'île. Dépouillé de ses deux armes visibles. Ses deux révolvers. Les deux grappins, quant à eux, furent cachés et utilisés comme bretelles. Les soldats laissèrent la prison sans énorme surveillance. Deux gardes à l'entrée et encore, ils étaient loin et ne pouvaient pas entendre les discussions des détenus. Il s'éleva, prit de la hauteur sur ses pointes de pied. Le plan émeute commença.

- Cher prisonnier. Je viens de me faire capturer par la marine, mais j'ai un plan pour nous faire sortir de là. Écoutez-moi. Il faut montrer notre férocité. Montrer au gouvernement ce que nous sommes, nous sommes des combattants, des lions prêts à fondre sur nos proies. Dequel droit, la marine nous enferme ici ? Dans une geôle moisie, et dévorée par la puanteur du poisson pas frais. Derrière cette porte, nous pouvons trouver notre idylle. Celui de vivre nos vies comme nous l'entendons. Ce sont nos vies, pas la leur ! Prenez là à pleine dent ! L'aube n'est pas derrière vous ! Elle vous attend là, devant vous ! Il suffit juste de tendre vos mains.

Sanzo prit une longue pause. Il reprenait surtout de la salive dans la bouche.

- Revenons au plan. Dans pas longtemps, ma cage, mais aussi les vôtres seront bientôt ouvertes. À ce moment-là, je compte sur vous pour vous déchaîner. Montrez qui nous sommes, des pirates fiers de l'être. Des guerriers des mers en pleines possessions de leurs moyens.

Le pivert attendait tranquillement le meilleur moment de prendre la fuite.
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Bordel, ça fait presque une heure que j'attends ! Aucun signe de mon coéquipier, Sanzo, alors qu'on était censé se retrouver une heure seulement après notre séparation. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé, ou plus probable encore, qu'il ne s'est pas fait capturer. Mais à vrai dire j'ai plus les boules que je ne suis inquiet. Vous voyez ce mec là, adossé contre le mur de cette boutique quelconque, avec l'air en rogne une clope à la bouche et les mains dans les poches ? C'est moi. Je me bouge d'ici d'ailleurs, jette ma clope, l'écrase, et me dirige vers le marché juste en face, avec pour espoir de récolter des infos sur mon ami perdu.

J'arrête une vieille dame pour lui demander si elle n'a pas vu une tignasse verte dans le coin mais elle m'ignore totalement. Je ne me laisse pas abattre, et je continue ma recherche. Si les autres citoyens ne m'ignorent pas complètement, ils ignorent au moins ma question et tentent de me refourguer leur poisson. J'en veux pas moi merde, cette odeur ambiante me file la gerbe, sérieusement ! Je vous jure que si je reste plus longtemps ici, je vais finir par contracter une phobie du poisson. Allez, ne perdons pas espoir, encore une personne et si rien, je vais demander ailleurs.


« Hey vieil homme ! Tu n'aurais pas vu un homme avec un chapeau et des cheveux verts dans le coin ? »

« Mmh, tu es bien grossier mon jeune garçon. Je l'ai vu l'homme dont tu parles. Un jeune homme poli et charmant, contrairement à toi. Je l'ai vu partir par là-bas si tu le cherches. »

« Je ne te remercie pas pour le compliment... mais merci pour l'info ! »

Je me hâte vers la destination qu'a pointée mon interlocuteur, me menant ainsi dans une rue relativement étroite et bondée. Si je me fais poursuivre ici, il me serait difficile de m'enfuir, surtout que les gens dans ce genre de villes sous influence marine ont tendance à vouloir jouer les justiciers et se mettre au travers du chemin des criminels. J'espère que Sanzo ne s'est pas fait chopper ici... Quant à moi, aucun risque, je suis clean... je crois-

« Halte ! Vous, vous êtes en état d'arrestation ! »

QUOI ?! Je me retourne lentement vers celui qui m'a interpellé, cette personne n'étant autre que le gradé de tout à l'heure. J'ai une impression de déjà vu... Enfin bref, je suis soulagé de voir qu'il baisse son arme et que son expression s'adoucit quand il voit mon visage. Apparemment ce n'est pas moi qu'il cherche.

« Ah ce n'est que vous. Désolé, je cherche un homme blond tout comme vous, d'où l'interpellation. »

« Un homme blond ? Vous devriez attendre de voir son visage avant d'interpeller qui que ce soit, les blonds ne sont pas rares vous savez. »

« C'est vrai. Enfin, voir son masque je dirai, c'est un criminel du nom de... c'était quoi déjà ? Midmight Karado... je crois. »

« Midnight Paradox. »

« Vous le connaissez ? »

« Hein ? Ah, non. J'en ai juste entendu parler... Mais qui vous dit qu'il est ici ? »

Sa curiosité, ou sa suspicion peut-être, disparaît pour faire place à de l'excitation. Son visage s'illumine et ses yeux brillent tandis qu'il s'apprête à me répondre.

« Eh bien figurez vous qu'on a capturé son ami ! Le « Pivert », un homme aux cheveux verts, je dois encore l'interroger pour connaître son véritable nom. Haha, je vais leur apprendre aux autres à se moquer de notre petite base de « pêcheurs » moi ! »

Super... Il s'est encore attiré des ennuis. Et à qui revient la tâche de l'aider ? Bibi ! Je n'ai pas vraiment le choix, d'une part c'est un équipier, un ami, et d'autre part j'ai encore besoin de lui. Il faut que je sache où il est enfermé.

« Ah je vois. Et où la prison ? »

« Par là-bas. Pourquoi ? »

« Pour rien. Pour tout vous dire, j'étais à sa poursuite, mais vous l'avez attrapé avant moi, je m'avoue vaincu. Bon, je n'ai plus rien à faire ici, contre des soldats aussi talentueux que vous, je n'ai aucune chance de retrouver Paradox avant vous. Bon, eh bien adieu, je n'ai plus rien à faire sur cette île. »

« C'est ça, et bonne chance pour l'autre Prince. Adieu ! »

C'est ça, adieu. Je m'éloigne de lui après un dernier signe de la main en direction du port, puis bifurque brusquement dans une ruelle. Il est tant de laisser place à mon alter ego. Je sors mon masque après m'être assuré que personne ne me voie, et je coiffe mes cheveux en une queue de cheval, ne sait-on jamais, cette fois je n'ai pas de capuche pour cacher mes cheveux. J'enlève ma chemise, relève les jambes de mon pantalon et attache ma chemise à ma taille, histoire qu'au moins ce style vestimentaire particulier ne fasse pas penser au réel moi. Je suis paré. Direction la prison, comme me l'a indiqué l'autre idiot.

Je retrouve rapidement le bâtiment, petit et en mauvais état. Les gens qui sont retenus ici sont probablement de petits bandits ou des pirates méconnus et faibles. Vu l’intérêt que présente l'île, je doute qu'il y ait quoi que ce soit d'autre. Bon, Ninja Time ! Je longe le mur, aucun ennemi en vu. Décidément, ils ne sont pas préparés à une attaque ici... Tant mieux pour moi. J'arrive près de l'entrée, je vois deux gardes. C'est tout ? Non, il y en a peut-être d'autres à l'intérieur. Je m'approche discrètement, et attend le bon moment. Je vois l'un d'entre eux bailler à s'en décrocher la mâchoire. J'en profite, je m'élance et envoie un bon coup de crosse sur la tête de l'autre. Le garde qui baillait a à peine le temps de se rendre compte de ce qu'il se passe avant de se prendre un coup lui aussi et tomber dans les pommes. Voilà une affaire rondement menée.

J'entre, toujours discrètement, mais toujours personne. Toutes les cellules sont là, et personne pour les garder. J'en déduis que l'autre marine a tellement envie de m'attraper qu'il a appelé tout le monde pour me chercher en ville. En me voyant, les prisonniers se lèvent et me demandent de les libérer. Ce n'est pas dans mes intentions à l'origine, mais je me rends compte que ça pourrait nous être utile pour nous enfuir. Je prends le trousseau de clés accroché sur le mur et va tout d'abord sortir Sanzo de là. Je le retrouve rapidement dans sa cellule, il s'attendait à mon arrivée je vois.


« On dirait que tu as un don pour t'attirer des ennuis, hein ? Allez, sort de là, on se casse. Tiens ça, libère ceux sur ce côté là, je libère les autres. Vous êtes prêts pour vous battre pour votre liberté mes frères ?! »

On me répond avec un « OUAAAIIS » synchronisé, qui ferait presque trembler les murs effrités de ce bâtiment. Je les libère tous avec l'aide de mon équipier, il est temps de créer un peu de chaos dans tout ça et de s'enfuir...

« Eh vous ! »

Je me retourne et dans un même mouvement lui colle une balle entre les deux yeux. Un simple troufion, sûrement venu pour s'assurer que tout va bien. Quelle dommage de mourir d'une façon aussi bête... En voyant cette preuve de force, les autres prisonniers redoublent de détermination et se précipitent en dehors de leur prison vers l'air frais de la liberté... cet air frais à une odeur de poisson mais bon. Je sors à mon tour, le duo de nouveau réuni. Il nous faut nous barrer maintenant.

« Ces mecs vont faire diversion, on devrait pouvoir s'enfuir assez facilement. Allons-y. »
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- Je n'attire pas les ennuis, je créais les ennuis peut-être ? Toute façon, avant que tu arrives, j'haranguais les méchants pirates qui se trouvait là. Je leur disais qu'il devait se battre et affronter la marine. Qu'ils étaient forts, sans reproches. Regard leurs yeux Midnight Paradox.

Le pivert avait des eux et des oreilles partout. Le surnom d'Edhan ne semblait pas si difficile à trouver. Ce fut la première réponse que donna Sanzo à son compagnon.

- Le savoir, c'est le pouvoir, huhu tu ne crois pas ?

Il libérait les prisonniers avec le trousseau de clés qu'il avait reçu d'Edhan. Il aurait pu sortir sans problème. Ce n'était pas ses vieux barreaux en fer qui auraient pu l'empêcher de s'échapper. Il ne voulait vraiment pas faire de la peine à son compagnon de fortune, et il pouvait lui dire qu'il lui était redevable. Leur dette était réglée comme cela.

- Mes armes sont en dessous de mon costume. J'aurais pu les utiliser pour forcer la serrure. Mais, j'aimais bien cette atmosphère décontractée sans oppression. Puis, bon, ces gredins sont pas si mal que ça. Ils ont écouté ce que j'avais à dire... Et ça, c'est tellement touchant, huhau.

Le pivert pleurait. Il alla récupérer ses deux révolvers. Il en avait besoin pour la suite. Bien utile dans de nombreux domaines.

- Je n’ai pas encore récupéré ma trousse de secours, tu sais... Et en avoir une nous serait bien salutaire. Je vais aller en chercher une pendant que tu débrouilles tout seul. Le raffut qui va arriver va énormément nous servir, monsieur Paradox.

Sanzo sortit tel un prince sur la prison. Ses armes étaient rangées, impossibles à voir. Il cacha son visage avec son chapeau. Il se plaça sur la place du marché, et courrait dans tous les sens en criant : '' Les pirates sont libérés ! Ils vont tous nous tuer ! Fuyez vite ! Vite ! Cela créa forcément un vent de panique. Les autres prisonniers entrèrent à leurs tours sur le marché, détruisant les étales et affrontèrent certains soldats qui s'y trouvaient. Le son des épées qui s'entrechoquaient alarma les magasins aux alentours, les cris se faisaient plus pressants et plus forts. En quelques minutes, la place était vide, ils ne restaient que les combattants. Même le pivert s'était échappé pour ne pas se faire poursuivre. Il cherchait un magasin qui pouvait lui permettre de se soigner et de sauver les autres. La droguerie qu'il recherchait se trouvait devant lui. Fermer à double tour à cause du raffut provoqué un peu plus tôt. Normal en-soi. Il n'avait plus qu'à briser la vitre et rentrer à l'intérieur, voler ce dont il avait besoin. Quelques seringues, des scalpels, un couteau papillon. Des aiguilles, quelques flacons de désinfectants, des anesthésiants, mais aussi des analgésiques. Un des livres dans la bibliothèque le laissa pantois. Le livre avait comme nom '' L'Histologie, les tissus de demain. '' Il le plaça sous son chapeau.

Il prit la direction du port de pêche afin de rejoindre Edhan.
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Ça me fait étrange de me faire appeler par ce pseudonyme, le nom de l'homme masqué que je joue. Je ferais mieux de m'y habituer, car j'ai plus d'une raison de garder mon anonymat. Ce statut de chasseur de prime est bien trop utile et précieux pour risquer de le perdre aussi facilement. Les informations auxquelles je peux avoir accès sont nombreuses et importantes. D'autre part... si on en vient à entendre parler de moi comme étant un criminel, si les habitants de mon île natale ont vent de mes terribles exploits, je préfère que ce soit sous un nom différent, Edhan Royard doit rester pour eux, au pire, un chasseur de prime bon et honnête. Enfin, il est vrai qu'avec ce masque, j'ai carrément de la gueule. Le leader masqué d'une révolution, ça sonne bien.

« Le savoir est le pouvoir », une de ses phrases fétiches. Je ne peux que confirmer, l'information est une forme d'arme, et j'ai fini par le comprendre surtout en tant que chasseur de primes. Et avec cette information, la manipulation est possible, comme nous faisons actuellement. Tous ces prisonniers et bandits qui ne se rendent pas compte qu'ils ne vont goûter qu'à une liberté éphémère, avant d'être rejetés dans ce trou à rat sombre et puant. Qu'importe, je ne les plains pas, ces gens ont ce qu'ils méritent... et je mériterais probablement autant si ce n'est pire, mais je suis innocent tant que je n'ai pas été attrapé hein !

Bref, ce Sanzo ne veut pas admettre que ce moi masqué lui a sauvé la mise. Mauvaise foi dis-je ! Bon il est vrai que les prisonniers semblaient déjà bien motivés dés mon arrivé... Il a fait du bon boulot, ça nous a facilité les choses. Après il me suffisait de laisser parler mon charisme naturel... comment ça non ? Toujours est-il qu'il sait effectivement se débrouiller seul, cacher ses grappins de cette façon a été ingénieux, je dois lui accorder au moins cela. Mais aurait-il pu faire de même dans une prison mieux garder que celle-ci, par une garnison un peu plus expérimentée ? J'en doute.


« Ils n'avaient pas vraiment le choix, ils ne pouvaient que t'écouter patiemment dans cette prison pourrie. Bref, on a pas le temps de débattre là dessus, hâtons-nous. »

On se met en route, les derniers à sortir du bâtiment après que le Pivert aie été récupérer ses revolvers. A présent, Show Time ! Sanzo se dirige vers la place centrale tandis que le reste des brigands restent à mes côtés, me considérant presque comme leur leader. Au moment où Sanzo avertit la populace, comme dans une pièce théâtrale exécutée avec un timing parfait, j'annonce le commencement du chaos, ces prisonniers arrivant de tout part dans l'espoir de piller, tuer, violer. Heureusement la marine déjà présente pour me rechercher parvient à protéger les villageois et à engager le combat face à mes larbins. Quant à moi, je reste un peu en arrière, pour superviser les choses et m'assurer qu'aucun villageois innocent ne soit victime de leur soif de sang.

« Hey, l'homme masqué, boss ! Viens voir ce qu'on a là, hehe. »

Je me retourne pour voir l'un des fugitifs me faire signe de le suivre. Ce que je fais bien gentiment, jusqu'à une petite ruelle où une mère et sa fille son entourée des criminels que j'ai relâchés. Je vois déjà où ils veulent en venir, ces salauds... Mais je ne peux pas simplement les tuer là, j'ai encore besoin de ces gens pour m'enfuir, surtout que la marine fait malgré tout un bon boulot pour les retenir et parvient même à en recapturer certains.

« Intéressant... Très bien, vous avez bien fait, maintenant laissez nous... J'ai à faire, si vous voyez où je veux en venir. »

Ils semblent vouloir discuter mes ordres mais changent d'avis, pensant probablement qu'ils n'ont pas intérêt à me contrarier vu ma démonstration de tout à l'heure. Parfait. Une fois partis, je me retourne vers mes deux victimes, encore recroquevillées par terre, tremblantes, apeurées. La mère tente de protéger son enfant, et par reflex la couvre un peu plus quand je leur tend ma main. Elle s'attend à quelque chose évidemment, à en juger par sa surprise. Elle comprend rapidement cela dit, se calme, me remercie du font du cœur, je l'aide à se relever, et elle repart dans l'autre sens, à l'abri des bandits et vers la marine.

Voilà une chose de faite, je n'ai pas de temps à perdre ici. Je repars vers la place du marché, les combats continuent, et entrent en scène les deux leader des camps qui s'affrontent. Le gradé de tout à l'heure me fait face, accompagné de plusieurs autres soldats.


« Alors je te retrouve enfin Mid... Euh... Enfin bref, j'aurais du me douter que tu irais au secours de ton ami, mais cette fois je te tiens ! »

Je ne réponds pas, il connaît ma voix. Je me contente de lui faire signe de venir à moi et de se battre. Mais j'ai à peine le temps de remarquer son sourire narquois, puis un objet brillant au dessus de lui, à la fenêtre d'un des bâtiment derrière lui. Par reflex, je me baisse, tandis qu'une balle fuse vers moi et vient toucher le bandit à mes côtés à la poitrine. Une tireur d'élite, les enfoirés ! Je dois me débarrasser de lui et vite. Je lève la main en l'air et d'un geste majestueux, indique à tous mes alliés d'engager le combat. Je passe sur le côté tandis que mon ennemi est occupé à se défendre des attaques des criminels, mais je sais très bien qu'ils ne tiendront pas longtemps. Je cours vers le bâtiment où se cache le tireur en foutant des coups de crosses et des coups de coude dans les dents des marines me barrant la route.

Merde je sens ma cuisse me relancer... Pas maintenant ! Je monte les escaliers toujours en mettant hors course les troufions sur mon chemin puis atteint ma cible. Il n'a même pas le temps de riposter que je lui colle une balle dans la poitrine. Je m'apprête à repartir... mais son fusil me tente. Je le prend après avoir rangé mes flingues dans leurs holsters. Voilà qui pourrait m'être utile. Je redescends en distribuant des coups de crosses à droite et à gauche et sors du bâtiment. Je dois courir malgré ma jambe. Je sprint vers le port avec le gradé et ses sbires, enfin débarrassés de mes alliés, à mes trousses. Je vois Sanzo la bas, déjà prêt à mettre les voiles. Je prends de l'élan, et saute pour atterrir sur le pont du bateau.


« Larguez les amarres ! Je les retiens, t'inquiète pas ! »

J'arme mon nouveau fusil, me met en position, vise l'un de nos poursuivants qui s'apprête à nous tirer dessus depuis le port, et lui colle une balle dans l'épaule. J'ai encore du mal à viser avec cette nouvelle arme, mais la puissance est telle que ça suffit à l'arrêter. J'arme à nouveau le fusil, vise, et tire, tandis qu'une nuée de balles passe à côté de moi et endommage le bateau. Ils veulent nous empêcher de partir. Oh que non. Cette fois je vise le gradé de tout à l'heure, celui qui donne les ordres, et cette fois je le touche en pleine tête. Argh c'est dégueulasse, ces morceaux de cerveau qui volent partout ! Mais voilà qui les calmera un moment. Le temps qu'ils s'en remettent et se réorganisent, nous sommes déjà trop loin pour eux. On a eu chaud...
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