Kingsley Magnus
Pseudonyme : Le Bagheera (surnom connu par une minorité de gens fanatiques de combats illégaux).
Age: 30 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Humain.
Métier : Aucune profession. Un simple vagabond. Il accepterait tout travail honnête tant que c'est bien payé. Mais il bosse uniquement quand il a vraiment besoin de se faire quelques berrys. N'étant doué en presque rien, il serait plus susceptible de se pencher vers des boulots de protections ; mais pas à long-terme.
Groupe : Civil.
But : Savoir d'où viennent ses parents, la vie qu'ils avaient. Parcourir le monde. Être au premier loge de grands évènements, basculant le monde entier.
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation :
Équipements :
- Un vieux sac en jute, qui contient quelques fruits, un paquet de cigarettes et une boite d'allumettes.
- Berry : 10.000 B.
- Yago : Perroquet narcissique, trouillard, farceur, emmerdeur, maitrisant assez bien le langage humain. Un piaf qui refuse d'admettre qu'il fuit, lorsque les problèmes surgissent. Ce n'est donc pas vraiment un équipement, juste un animal qui l’accompagne et qui le charrie. Il a une petite patte en bois, un vulgaire petit bâton à la place de sa tarse gauche pour être plus précis.
Codes du règlement :
Parrain : Aucun parrain.
Ce compte est-il un DC ? : Non.
Du haut de son mètre quatre-vingt, cet homme à la musculature et aux épaules imposantes ne passe pas inaperçue. Robuste. Sa puissance est celle d'un prédateur, même si malgré les apparences il n'est guère un colosse capable de faire trembler quiconque le fixera. En revanche, ses mains ne sont pas aussi musclées que l'on pourrait penser. Au contraire, elles sont assez fines pour quelqu'un de sa carrure, mais elles restent quand même redoutables. Sous ses muscles saillants se cache une ossature qui ne se laisse pas briser avec facilité. Magnus à beau être doté d'un corps athlétique il n'en est pas moins souple, son agilité est telle qu'il pourrait être un singe. Sa taille et son poids, qui vacille dans les alentours de soixante-dix kilogrammes, n'ont donc rien d'exorbitants, pour un être humain entraîné. S'accouplant à ce trait physique, on pourrait imaginer que son visage soit osseux, ce qui n'est pas vraiment le cas pour lui. En effet, sa peau parait aussi lisse que la soie. Son teint de peau bronzé, lui donnant un côté exotique, laisserait aucune femme indifférente. Sa tignasse de dreadlocks noir ébène s'étend de part et d'autres de sa tête lorsqu'ils ne sont pas attachés. Détachés, ils encadrent la forme de son visage basculant entre carré et ovale en raison de sa féroce mâchoire. Il a cependant une mèche, qui cache une vilaine balafre à l’œil gauche. Il est pourvus d'une tâche de naissance légèrement discrète, au coin de son autre œil. Ses petits yeux marrons sont aussi vifs que ceux d'un aigle, à l'affût de toute chose. La nuance de son regard est en parfait harmonie avec sa chevelure. Ses lèvres sont fines, se mariant agréablement avec son petit nez affûté. Redessinant élégamment les traits de son visage, il a aussi une pilosité faciale, dont il en prend soin.
Son style vestimentaire n'est pas vraiment unique, mais n'est pas tout simple non plus. C'est exact. L'image que reflètent ses habillements semble frappant, et nonchalant à la fois. Il endosse un long manteau kaki, arborant un col à fourrure blanc. Vient se glisser en dessous, une chemise blanche à longue manche, qui semble être légèrement trop large pour lui. Son avant-bras droit est vêtu d'un gant en cuir d'une couleur noire corbeau, affichant un côté mystérieux, occulte. Également de la même texture, sa ceinture vacillant entre une nuance de marron et de noir, entoure parfaitement sa taille d'athlète. La fonction de cette sangle, est bien entendue de serrer son pantalon dont la couleur se rapproche du violet colombin, reflétant une certaine noblesse de sa part. Suivant ce bas, il enfile deux bottes à la hussarde, tout aussi noires que son gant en cuir. Enfin, Il présente sur son corps quelques objets de parure, tel qu'un collier de pierre bleue reflétant sa sincérité. Mais le plus remarquant, est sans doute les accessoires brochés d'une plume blanche, qu'il accroche sur sa mèche abaissée sur son visage basané. Quoi qu'il en soit, il offre au premier aspect, une expression qui semble intimidante, celle-ci reflétant une personne sinistre et froide. Ce qui cependant n'est pas le cas.
Ce grand homme est loin d'être à l'image de ces sales pirates qui ne pensent qu'à piller, ou un marin abusant de ses pouvoirs, un membre de la révolution cherchant à faire tomber le système gouvernemental, ou même un civil manipulateur imbu de sa personne. Il n'a aucune dent contre les différents camps qui régissent en ce temps, ou autres institutions légales ou pas. Après tout, ce n'est pas son genre d'en vouloir à une faction tout entière. Un peu excentrique. Farfelu. Capable même de s'allier à un pirate aujourd'hui, et un marin le lendemain, tout en étant civil, révolutionnaire ou chasseur de gratifications. Il est donc polyvalent, diversifié on va dire. À part ça, c'est un homme qui garde souvent le sourire aux lèvres, quand il pense aux innombrables aventures qui l'attendent sur ce vaste océan. Loyal et Honnête. C'est ainsi qu'il demeure, affichant sa sincérité. Effectivement, mentir n'a jamais été son point fort. Qu'il soit victime d'un mensonge l'est bien égal, mais lui-même n'oserait cracher des assertions contraires à la vérité. Si de graves circonstances l’obligeraient à le faire, un simple enfant pourrait clairement déceler son simulacre ridicule. Déterminé et engagé. Une fois qu'il se fixe un objectif, il ne le lâche plus d'une semelle. Entêté, prêt à continuer jusqu'au bout. Têtu comme une mule, il ne fuira donc jamais un combat qu'il a lui-même provoqué, ou de même pour une bataille qu'il a au préalable acquiescé. Il a un bon odorat pour discerner la force d'un ennemi. Alors parfois, ça lui arrive de refuser combattre, ou de fuir lâchement s'il pense qu'un affrontement n'en vaut pas la peine, qu'il ne pourra pas en tirer une certaine expérience. En revanche, si la vie d'autrui entre en jeu, il serait capable de faire face à n'importe qui, au globe terrestre tout entier, et même à ta belle-mère ; oui, il est intrépide et audacieux. Sa fâcheuse tendance à oser entreprendre des actions sans trop réfléchir aux conséquences, l’amènera souvent sur des situations délicates, risquant sa propre vie ainsi qu'à son entourage. Combatif. Lorsqu'il est face à un adversaire, il n'est point du genre à le sous-estimer, peu importe le sexe et l'âge de son opposant. Ainsi, il ne retiendra pas ses coups. Bien entendu, il n'infligera guère de coups mortellement mortels à quiconque. Tuer n'a jamais été son trip de fanatique. Pour lui, ôter la vie à un homme mauvais ou pas, ne revient pas à défende une doctrine, c'est juste... Lui enlever la vie. Le temps est un meurtrier bien arrogant qui sait mieux s'y prendre. Il ne vit pas dans un monde de bisounours, il le sait, alors abattre une personne n'arrangerait rien.
Impatient, de temps en temps inattentif. Il n'aime guère écouter les longues litanies terriblement ennuyeux. Face à un cancanier énumérant des péripéties, il demanderait sans doute de lui faire un résumé en seulement dix mots si possible, y aller droit au but autrement dit. D'autre part, sa démarche semble normale, n'émanant aucune arrogance dans ses gestes ou ses mots, il est également loin d'être rancunier et orgueilleux. Actif, serait le mot. Il n'aime pas s'ennuyer, n'avoir rien à faire, surtout s'il est seul. Dans un tel cas, il fume, ce qui a tendance à le détendre. Allumer son tabac comme le font beaucoup durant un combat n'est pas son genre. Ça l'empêcherait d'apprécier réellement la cigarette, qu'il considère comme étant la meilleure création de l'humanité, avec l'alcool. Le seul souci avec ce genre de boisson, c'est qu'il ne le tient horriblement pas. Le saouler avec un panaché est donc très aisé. Il n'a jamais eu la gueule de bois au réveil, mais il est toujours victime d'un trou noir, oubliant ce qui a bien pu se passer après avoir bu. Faites cependant attention. Même soûl, il reste un adversaire redoutable, manipulant sans le savoir le karaté de l'homme ivre. Les boissons et les cigares sont pas les seules choses qu'il adore bien entendu. Il aime les animaux et c'est souvent réciproque. Se fiant à eux de temps à autres, il décèle parfois leur sentiment abritant leur regard. Ça ne l’empêche pas de se nourrir de chaires. Pour lui c'est mal, alors avant de s’empiffrer il sollicite le pardon uniquement aux repas qu'il chasse. En clair, Magnus est un individu qui peut paraître étrange parfois mystérieux, mais c'est ainsi qu'il demeure. L'habit ne fait pas le moine. Selon lui, le monde dans lequel il vit, est synonyme de désastre. Et il suppose ne pas être le seul à détenir cette vision. Que cette vision puisse disparaitre à tout jamais, il n'y croit pas vraiment. Mais qu'il y ait une possibilité de tendre vers un avenir meilleur, un futur un peu moins glauque, ça lui semble parfaitement plausible. Pourquoi pense-t-il ainsi ? Tout est une question de stabilité. Il est aussi noble de tendre à l'équilibre qu'à la perfection ; car c'est une perfection que de garder l'équilibre. Mais un idéal n'existe guère, tant que l'Homme subsiste. Eh non, Magnus ne jettera pas la faute sur les pirates qui refusent seulement de se soumettre aux lois, ni sur les membres de la révolution qui tentent tant bien que mal à détruire la société mise en place. Non ; il accuse la nature de l'humanité toute entière.
Sur une île, située quelque part sur ce vaste globe terrestre semblable à une splendide perle bleu azur, couverte de pépites symbolisant de innombrables ilots, deux jeunes petits garçons, bruns, jouaient au chat et à la sourie, dans un jardin dont le pelage vert miroitait une certaine fougue, une belle jeunesse. Sur ce lit d'espoir verdâtre, une belle femme subsistait également. Ventre arrondi, signe d'une dame enceinte. Sourire aux lèvres. Enjouement, elle enlevait les vêtements étendus sur la corde à linge plantée dans le sol fertile de sa cour. Sa longue chevelure dorée se mariait parfaitement avec ses yeux bleus, tel un être céleste venant du paradis. Délicate. Elle posait les étoffes dans un panier en paille, s'approchant d'une couleur similaire à du jaune safran.
Une mouette, vêtue d'une képi bleue marine, passait au dessus de la demeure plus ou moins pittoresque. Sereinement, il ouvrit son bec, laissant tomber sa livraison dans le panier de la demoiselle ; la Gazette des Mouettes. Elle se pencha, avec un peu de difficulté, avant de prendre en main ce journal venue du ciel. Sa bonne humeur s'intensifia étrangement, esquissant un sourire bien plus large. Feuilletant les pages à vives allures, elle sauta plusieurs rubriques, avant de tomber sur celle qu'elle cherchait avec entrain ; la rubrique dédiée aux Faiseurs de Bons Mots. Une vielle dame qui vit en face de chez elle, assise dans un pliant confortable, reçut également le papier informateur de toutes informations. Son visage était parsemé de rides, qui étaient surtout prononcées autour de son cou si fin. Ses cheveux blancs et son chignon étaient loin d'être comparable à sa belle voisine. En revanche, elle souriait également, et pour la même raison. Pas seulement elles. Mais plutôt tous les habitants peuplant cette île, non... Plus certainement un grand nombre de bons civils peuplant la surface de la planète, semblaient gais, joyeux, de lire cet article de divertissement, fraichement mise en place par une dénommée Julie Roques.
Bonjour mes chères lecteurs et lectrices !
Vous l'attendiez tous n'est-ce pas ? HEIN ? HEINN ? HEINNN ???
Moi, Julie Roques, vous présente le prochain numéro de votre rubrique favorite ; les Faiseurs de Bons Mots. Mais peut être que ma pittoresque rubrique n'est pas connue de tous. Alors comme toujours, je vais vous expliquer le principe. Je suis une talentueuse journaliste, en quête d'histoire passionnante, émouvante, triste. Peu importe en réalité, tant que le vécu de l’interviewé puisse ébahir à travers mes yeux, je suis pour. Effectivement, je suis souvent à la recherche de gens, bons ou mauvais, acceptant de me narrer leur vécu. Et durant mes recherches, beaucoup acceptent de s'ouvrir. Certains le font pour se faire connaitre, d'autres le font pour diverses raisons.
Quoi qu'il en soit, ce mois-ci, j'en ai interrogé une bonne vingtaine. Mais un seul d'entre eux a vraiment su attirer mon attention. Je l'ai rencontré sur East Blue, à bord du célèbre restaurant flottant ; Le Baratie.
Je vais donc désormais vous laisser lire tranquillement l'histoire de ce bonhomme. Ça n'a pas été facile de lui soutirer des informations, mais comme il m'intriguait assez, je lui ai un peu forcé la main...
Affamé, je l'étais.
Tel un être famélique, dont les étranges sons de l'estomac se faisaient ouïr même par les poissons qui eux, nageaient sereinement sous ce navire restaurant. Écroulé sur une table, je ne faisais qu'admirer les différents plats sur le prospectus que m'avait offert un individu dont je n'avais même pas pris la peine de dévisager. Le serveur du coin, sans doute. Les menus n'étaient pas chers, et l'endroit n'était pas luxueux au point de posséder des lustres incrustés au plafond. Non. Ce n'était guère le faible prix des repas qui me donnait cet air pitoyable ; mais plutôt les Berrys que j'avais en poche. Sans boulot. Sans gagne-pain. Est-ce que j'peux claquer un p'tit billet ? Et si je n’aurais plus d'quoi m'payer un voyage après ça ? Carotter ? Il en était hors de question. Trop de questions futiles trottaient mon simple esprit. J'observais les gens. Ils mangeaient tous, sans exception. J'avais comme une impression d'être un intrus dans ce nid culinaire dont l'odeur des mets chatouillait mes narines.
Trempée, était la jeune demoiselle qui venait de pénétrer le lieu.
Une brune aux yeux marrons clairs, comparables aux petites noix rongées par les écureuils. Ses cheveux noiraud se rapprochait de cette teinte qui rugissait dans ses grands yeux. Ses vêtements monstrueusement humides dégoulinaient sur le plancher en bois vernis. Elle semblait... en rogne. C'est vrai. Maintenant que j'y pense, il pleut des cordes en cette fin d'après-midi. Mon regard se dirigea involontairement vers la fenêtre se situant juste à ma gauche. La pluie s’écroulant telle une cascade sur la vitre, m’empêchait de voir clairement l'océan sur lequel stagnait le fameux Baratie. J'eus soudainement, cette sensation étrange d'être épié, observé. Délicatement, je pivotai ma tête d'un quart de tour, avant d'être effroyablement surpris par la présence de cette brune bizarre qui me dévisageait avec une loupe, qui grossissait l'aspect de son œil.
– Toi ! T'es dans la dèche, affirma-t-elle en plaçant sa loupe dans la poche de son manteau d'une teinte bien plus claire que ses cheveux ou ses yeux.
– Qu'est-ce que ça peut bien t'faire ? répondis-je indifféremment, détournant mon regard.
– Rien. J'constatais simplement, rétorqua de nouveau la demoiselle. Tu n'vas pas me dire de dégager ? De m'asseoir à une autre table ? répliqua-t-elle à nouveau d'un ton interrogeant.
– Tu peux t'asseoir n'importe où. J'vis pas ici, ajoutai-je en haussant les épaules.
Cette impression qu'elle voulait me charmer en vain.
Sans réellement se soucier de moi, elle enleva son blouson complètement humide. Casquette également mouillée, elle ne perdit aucune seconde pour l'enlever également. Ses gestes contenaient une pointe de noblesse, de finesse. On discernait bien qu'elle était le genre de femme à prendre soin d'elle, telle une princesse pourrie gâtée par ses majordomes. Légèrement hautaine avec autrui. Gracieusement, elle secoua sa longue chevelure étincelante, qui était surtout due à l'humidité. Les hommes présents dans ce grand réfectoire semblaient ensorcelés, envoutés par le charme de la "Médusa" en face de moi. On aurait dit qu'ils en étaient même affreusement jaloux de ne pas être à ma place. Moi, affamé, je n'pensais qu'à m'remplir la panse.
Affreux, demeuraient les minutes qui passaient.
Le petit bout de femme ne s'était pas contentée de poser son arrière train sur une chaise en bois. Non. Elle avait commandé plusieurs menus. Effectivement, elle mangeait l'équivalent de ce que pourrait ingurgiter un ogre. J'crois qu'elle bouffe sa quatrième commande actuellement. Quoi qu'il advienne, même ainsi, elle était capable de faire fondre les bougres qui foulaient l'endroit. Bouche pleine, elle commença à me parler.
– Tumck viond douum, prononça-t-elle la bouche affreusement pleine.
– J'suis pas du coin. J'viens de South Blue, répondis-je à sa question, car oui c'en était une.
– Sché lva prouimiere fdwa kjje tombke chur um mekch de Soucht Bluch, dit-elle à nouveau d'un langage que je comprenais parfaitement voulant dire "C'est la première fois qu'je tombe sur un mec de South Blue".
– J'suis tombé sur cette mer sans vraiment m'en rendre compte, répliquai-je avant de soupirer. J'ai dépensé une grande partie de mon fric pour payer les voyages, que j'enchainais perpétuellement.
Elle resta silencieuse un moment, tout en me regardant innocemment, les joues gonflées par les savoureux aliments à l'intérieur de sa bouche. Elle faillit s'étouffer en avalant la nourriture rapidement, avant de prendre vivement un verre d'eau que j'ai moi même pris la peine de préparer
– Racontez moi un peu c'qui s'est passé pour vous, demanda-t-elle en posant férocement le verre sur la table.
– La flemme, répondis-je moqueusement.
Chiante, agaçante, elle l'était.
Elle me harcela de questions, telle une agente de la sécurité qui s'en prenait à un pauvre homme innocent qui était avide... de nourritures, tout simplement. En temps normal, ça ne m'aurait pas embêté ; mais la faim me torturait le corps autant que mon esprit. Une coquille sans vie. Durant un instant, sa voix ne parvenait plus à mes oreilles. De même pour les sons et les cris étranges qui venaient de la cuisine. La petite dame s’arrêta de gesticuler, et souffla un moment en reposant son derrière sur le siège. Elle prononça un groupe de mots, que, cette fois, j’entendis parfaitement.
– Je paye ton repas, et en échange, tu me racontes ton histoire, me dit-elle sérieusement. Si elle est bonne, elle apparaitra dans une petite article.
J’acquiesçai sans plus tarder.
Une dizaine de minutes passèrent, et la table était désormais garnie de nourritures. Homard, thon éléphant, langouste, et bien d'autres produits bourrés de vitamines étaient présents face à moi. Je fermai les yeux un instant, avant d'attaquer violemment toutes ces saveurs venant de tous les coins de la planète, telle une bête sauvage. Et ça, je l'dois à cette meuf. J'l'adore déjà. Après une bonne heure à déguster, j'étais rassasié. Les plats demeuraient vides, ne restant que les os et les arrêtes. Mon ventre arrondi était d'une taille démesurée, similaire à celui d'un gros sumo. La jeune fille resta perplexe.
Le ventre plein, je commençai à lui narrer le récit de ma vie.
Je suis né sur les eaux de South Blue, à bord d'un navire qui voguait en pleine nuit, sous un temps intempestif. Mère Nature déchaînait sa furie titanesque. L'océan, soulevé, porté par de puissantes bourrasques, grossissait à chaque instant. La mer teintée d'une nuance noirâtre et blanchâtre, était parsemée d'écumes, dues aux immenses vagues blanches qui s'abattaient, provoquant également un bruit sourd infernal. Éblouissant. Foudroyant. La foudre s'était immiscée à ce remue-ménage redoutable. L'orage grondait intensément, similaire aux rugissements d'une meute de lion enragée. On était au centre de ce déluge, on voguait sur un navire de marchandises en ce temps d'alerte cyclonique, telle une malheureuse colombe emportée par une violente tempête. L'océan semblait vouloir engloutir l'embarcation, bousculant le bateau dans tous les sens. Les matelots sur le pont, assaillis par une forte averse, essayaient tant bien que mal de lutter contre la nature de la chose. Les cris de certains se mêlaient aux blasphèmes des autres. Miséricorde. C'était la débandade. Le capitaine, ordonnant à son équipage de faire le nécessaire pour ne pas sombrer, avait du mal à tenir la barre. Le safran immergé sous l'eau rendait l’utilisation du gouvernail très difficile, à cause du courant.
Et le pire arriva.
La foudre frappa soudainement le mât. Un incendie se propagea rapidement. Un feu si ardent mêlé au vent, que même la pluie ne suffisait pas à adoucir l'ardeur des flammes. Beaucoup ont péri cette nuit là, y compris mes parents. Je n'étais qu'un nourrisson alors je n'me souviens plus d'quoi ils avaient l'air. Quoi qu'il en soit, durant cette nuit, ils ont pris soin de me poser dans une barque de sauvetage. Bien entendu, ils n'allaient quand même pas me lâcher seul dans un rafiot sur une mer si agitée. Mon oncle m'accompagnait. Mon père et ma mère ont voulu nous rejoindre, mais finalement le pire n'était pas encore terminé. Le feu put atteindre la cale du grand navire, qui embrasa la poudre à canon stockée dans de gros tonneaux. Similaire à de l’orage, demeuraient les explosions. La puissante secousse détacha la corde qui retenait la chaloupe en hauteur. Ainsi, moi et mon oncle, on se retrouvait sur ce lit d'eau enragé, regardant le grand vaisseau sombré dans les abimes. Le seul bien qu'a laissé mes parents, est un perroquet, que je n'ai jamais quitté.
Une vie de nomade bien monotone qu'on avait.
Mon oncle était un homme bon et fort, aussi robuste qu’un buffle. Cette force, il le doit aux innombrables combats engagés contre de féroces créatures. Effectivement, c'était un talentueux braconnier. Mais ça, c'était avant le drame, qui est un sujet tabou pour lui. En effet, suite à ce terrible évènement où j'ai perdu mes parents, il changea subitement. Tu t'demandes pourquoi ? Tout simplement parce qu'il a perdu aussi un être cher ce soir là ; ma mère, qui était sa petite sœur, sa seule famille, son seul... bien. J'ai donc vécu l'enfer aux côtés de mon oncle. N'étant autrefois qu'un gamin, il me rejetait tous sur le dos. Il me hurlait que c'était de ma faute si sa sœur est morte, que je n'aurais pas du naitre. Un boulet. Un fardeau, je l'étais à ses yeux. Il débitait tous ces mots uniquement quand il était ivre. Le seul état où il me parlait de plusieurs choses en rapport avec mes parents, avec l'accident, et parfois lui même également. En revanche, il n'a jamais levé la main sur moi juste pour se calmer, ou s’assouvir ; ou du moins, je sentais qu'il en mourrait d'envie. Voyait-il sa petite sœur dans mes petits yeux marrons ? Je n'en sais rien. Quoi qu'il advienne, on stagnait pas. On bougeait, on voyageait sans cesse... Durant vingt longues années.
Des années bien funestes.
Une période où mon oncle m’entrainais furieusement. Strict, il l'était. Des exercices ardus, qu'on pourrait qualifier de surhumains sans exagérer. On s'isoler et se concentrer uniquement sur l'entrainement durant des mois entiers, tels deux ermites isolés sur le sommet de très hautes montagnes où l'air se faisait rare. Pourquoi m'entrainait-il ? Pour m'endurcir, pour me rendre plus fort. Bien entendu, il avait un arrière but. Il m'inscrivait, sans prendre en compte mes sentiments, à des endroits sinistres, lugubres, où règnent tard le soir des combats illégaux. Il se faisait du cash ainsi. Il pariait sur mes combats. J'ai même parfois eu à me battre contre des personnes bien plus âgés que moi. J'ai eu mon lot de victoires glorieuses, autant que de défaites écrasantes. J'étais même connu dans ce secteur sous un pseudonyme que les spectateurs m'avaient offert ; Le Bagheera.
Après vingt longues années, je ne pouvais plus supporter ce calvaire.
Sortir de ce tourbillon, de cet engrenage maudit de la société, j'en avais envie. Le bougre qui me manipulait, qui est soi-disant de ma famille, était extrêmement avare et radin, telle une hyène vorace. Je n'ai jamais touché une toute petite part des gains lors des victoires. Il empochait le moindre petit billet, la moindre petite pièce. Je voulais qu'il paye. Je ne désirais pas le quitter tout simplement. Ce soir là, je m'étais arrangé avec le coach de mon adversaire, qui m'avait promis de me verser la moitié de la récompense si je faisais exprès de perdre. Et le coach, lui, il s'était arrangé pour provoquer mon oncle, et le faire claquer la totalité de son argent sur le combat. J'ai perdu le face-à-face. Mon oncle, qui était devenu assez riche, a perdu tous ses berrys. Il était ruiné. Suite à ça, je l'ai quitté avec la moitié de son fric en poche, et ne l'ai plus jamais revu. Son regard était vide, me regardant partir, dos à lui, à cet homme misérable qu'il était. Ce monde sans pitié, où même de jeunes mômes livrent d’effroyables combats, je l'ai également quitté à la même instant. Un univers où face à toi, t'aperçois un combattant manipulé par son coach, ou un combattant qui ne cherche que de la fortune. Non. Ça ne me plaisait guère. Sans ajouter la monstrueuse hypocrisie des spectateurs enjoués qui assistent aux matchs, tels des guillerets idiots qui ne cessent de brailler. Un endroit corrompu.
Enfin, quoi qu'il en soit, dans un banquet où règne une telle corruption, l'or vaut plus que toute autre chose on dirait. C'est bien dommage...
- Test RP:
- Le Baratie, c'est bien. Un beau bateau restaurant, avec des anciens pirates comme cuistots et une clientèle vraiment hétéroclite. Tellement hétéroclite que, juste après ton repas, alors que tu flânes encore à table et que la journaliste vient juste de partir, voilà que débarque Mickaël Grobrad'chef, l'adversaire le plus redoutable que tu as eu à affronter pendant ta carrière de combattant clandestin. Il te remarque, tu le remarques, et pendant ce regard, tu comprends une chose : Il t'en veut toujours d'avoir gagné à la dernière seconde par une "roustade à l'entrejambe". Les tables se lèvent, les poings se chauffent, mais voilà, t'es sur le Baratie, coco. Et ici, les cuistots sont souvent plus forts que les clients.
Raconte-nous comment tu règles le souci Grobrad'chef et la situation qui s'ensuit avec les Cuisiniers Pirates.
Sereinement assis, je digérais.
Un verre et une petite bouteille d'eau, figuraient désormais sur la table sobre, où j'ai précédemment mangé de délicieux repas, comme un porc — bien que les porcs n'ont pas pour habitude de manger dans des plats. Yago, mon fidèle compagnon, passa la porte de la cuisine avant de se poser sur ma tête. Un perroquet chiant — certes — mais arborant un beau pelage rouge vif. Ses ailes, d'une nuance bleue acier, qui tend vers un sublime jaune impérial, fait son petit effet auprès de la gente féminine.
– Hey, tes p'tites griffes m'font mal au crâne, satané piaf, gazouillai-je avant de le chasser d'un geste du bras. T'étais où ?
– Mangé ! Mangé ! crossa-t-il affreusement en agaçant les gens encore présents.
Durant quelques secondes, il resta immobile, inerte, tel un animal qui a rendu l'âme. Je n'eus guère le temps de lui demander quoi que ce soit, qu'il s'envola rapidement vers l'étage supérieur du restaurant. Comme s'il fuyait... Non. C'était bien le cas ; il fuyait.
– Yago, reviens ! J'crois qu'on est pas autorisé à monter ! hurlai-je en me mettant debout.
– Yago ne s'enfuit pas ! Retraite stratégique face aux ennuis ! brailla ce fichu volatile.
– Quels ennuis..? me demandai-je dans ma petite caboche, avant d'apercevoir un homme baraqué qui venait de passer la porte d'entrée.
– Euh... Attends, attends ! J'te reconnais ! T'es c'gars qui a reçu le dos d'mon pied gauche d'plein fouet dans les bijoux d'famille, lui dis-je avant de réfléchir en me grattant le menton. Michel... Michel-Ange... Micheline... Mi... Mikey... Mouse ? répliquai-je en levant mon regard sur lui innocemment.
Complètement malade. Tout en s'approchant, diminuant la distance entre nous, il prenait les chaises qui encombrait son chemin, et les brisait en les fracassant férocement contre les façades du restaurant. Il avait l'air de ne pas m'écouter, cette brute épaisse. De plus, la situation s'envenimait. En effet, parmi les quelques personnes présentes dans ce réfectoire réputé pour attirer de coriaces hors-la-loi, se trouvaient quelques baroudeurs qui semblaient joyeux d'une telle scène. Ils se craquaient les doigts, esquissant des sourires sadiques, qui paraissaient plus ou moins ridicules sur le visage de certains. Un jeunot, vêtu d'un tablier blanc, sortit de la cuisine. Un jeune garçon d'une chevelure noire de jais, abritant un regard doré qui lui allait étrangement bien. Un homme, très chic, élégamment vêtu, fit également son entré au côté du petit cuistot. Dans leur dos, se tenaient une horde de cuistots mécontents, équipés de poiles à frire, spatules et même de nombreux couteaux. Remarquant de la nourriture renversée délibérément au sol, ils étaient méchamment en colère.
– QU'EST-CE QUI SE PASSE DANS NOTRE RESTAURANT ?! hurla Kintoki, l'homme richement habillé de vêtements sombres qui s'alliaient à sa peau basanée.
Sa voix retentit à travers toute la pièce, et la débandade éclata. La moitié des clients n'hésitaient guère à se frotter aux cuistots. Une clientèle bien diversifié me semblait-elle. Mêlant des pirates, à des chasseurs de primes, en passant par des révolutionnaires. Tout ça, à cause de c'mec qui semble toujours m'en vouloir pour l'mauvais coup qu'j'lui avais infligé durant une baston qui date d'une dizaine d'années. Un geste qui manque peut être de noblesse, mais j'ai été loyal envers la règle, qui relevait bien que tous les coups étaient permis. Il me coursa soudainement, tel un taureau. J'me contentai de courir, suivant la stratégie de mon cher Yago que j'avais perdu de vue. Je traçais telle une flèche, à travers cette nuée d'être vivant, les bousculant de mon passage. Je bondissait, esquivant les obstacles comme les chaises ou les tables, qui se faisaient cependant détruire entre les mains de l'homme qui désirait sans doute ma mort. J'accourais dans tous les sens ; de haut en bas, de gauche à droite, de part en part, de table en table.
La petit course poursuite, bien sympas et amusante, dura ainsi pendant cinq minutes, avant de tomber entre les griffes de Kintoki, gérant de ce fabuleux endroit où règne toujours une sacré ambiance festive. Il me soulevait par le col d'une facilité incroyable. Ce n'était plus une nuée d'être vivant qui était présente à cet instant face à mes yeux ; mais une nuée de poussière. La quasi-totalité des clients jubilaient affreusement au sol, avant de se relever difficilement et quitter le restaurant, jurant de ne plus revenir. Promesse qu'ils ne tiendront certainement pas.
– Revenez quand vous voulez, bande de charognards ! cria le gérant en souriant, avant de faire disparaitre ce sourire en me regardant d'un air menaçant. Regarde le bordel que tu as causé !
– Mais non, dis-je en fouillant dans mes narines, c'est, répondis-je avant qu'il ne me coupe la parole.
– Lui ? me demanda-t-il en soulevant de l'autre main mon "camarade" inconscient.
Vous êtes fautifs tous les deux. Vous allez devoir bosser ici durant un moment, puisqu'à voir vos tronches de tire-au-flanc, j'suis pas sûr que vous ayez les berrys nécessaires pour payer le dédommagement ! Et ça même si les briques que vous lâchiez dans les toilettes sont en or. Il vous faudrait chier durant des décennies !
– Avouez que ça serait quand même d'enfer, répliquai-je en rigolant avant de recevoir son gros saxophone en plein dans le crane.
Le lendemain, vêtu d'un costume de serveur, je prenais la commande des clients et les servais. La honte. Mais j'étais pas seul. Mon ami, Mike... euh... Mon ami était à mes côtés.
– JE M’APPELLE MICKAËL GROBRAD'CHEF T'ENTENDS ?! hurla-t-il à mes oreilles. Tâche de n'plus l'oublier. Je te buterai un jour. À cause de toi, j'urine comme un homme bourré, gazouilla le bonhomme à haute voix.
J'étouffai un fou rire...
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- Informations IRL:
Prénom : Damien
Age : 21 ans
Aime : Le forum !
J'aime donc énormément One piece, et pleins d'autres séries animées tels que Naruto, Toriko, Katekyo Hitman reborn, Chihayafuru, Beelzebub, Ao no exorcist, Blood Lad, Shingeki no kyojin, Kuroko no basket, D.grayman, et d'autres encore que j’oublie sans doute. J'aime également dessiner, et photoshoper. Je voudrai être infographiste plus tard, mais ça se passe pas comme prévu pour le moment. Il faut dire que je vis sur une île paumée qui ne sait sans doute pas ce qu'est un infographiste.
Bref ! J'aime aussi les séries télévisées, comme Teen wolf, One tree hill, The walking dead, The vampire diaries, Fringe, et d'autres que j’oublie ou que j'ai la flemme de citer.
J'aime beaucoup... les letchis. Si j'dois quitter mon bled, c'est sûr que son goût me manquera. J'aime les jeux vidéos, surtout les jeux de rôles.
M'enfin, plus que tout, j'aime ma copine.
N'aime pas : Sport et légume. (Nan j'suis pas obèse u_u)
Personnage préféré de One Piece : Shanks je vais dire. Mais certains sont super aussi, tel que Barbe Blanche.
Caractère : J'pense être assez sympas, c'est c'que me disent les gens en tout cas. J'peux parfois être un peu taquin, j'avoue. J'suis aussi un peu naïf. Difficilement irritable. Un peu paresseux, et pratiquant de la procrastination !
Fais du RP depuis : Depuis deux ans je crois.
Disponibilité : Tous les jours de la semaine, pour le moment.
Comment avez vous connu le forum ? Google. Je cherchais un fofo où je pourrais rp avec un personnage, et votre forum me semble être l'un des meilleurs, si ce n'est que LE MEILLEUR ! J'ai adoré le design. Je félicite donc les personnes qui ont certainement trimé sur les codes css/html/javascript pour pondre ce trésor !
Dernière édition par Kingsley Magnus le Lun 16 Sep 2013 - 13:16, édité 165 fois