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Liam O'Connor


>> Liam O'Connor


Liam O'Connor  644755307923466513LAFE2J46

Pseudonyme : Ice-Fang. Mais plus tard.
Age: 31 ans
Sexe : Homme
Race : Humain

Métier : Cuisto' / Bretteur / Voleur
Groupe : Marine
But : Retrouver l'équipage de la Meute de Sang

Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Une capacité : Voleur expérimenté : De par son passif, Liam à apprit toutes sortes de choses utiles : se débarrasser en un tour de main de la plupart des menottes ordinaires, ou des liens de cordes par exemple. Savoir disparaître dans la foule, se déplacer en toute discrétion, se rendre invisible dans certains cas également. Indétectable par le son ou la vue. Enfin, ce n'est pas de la magie non plus. Il ne peut pas se déplacer sous votre nez sans que vous ne le voyez. Mais il sait parfaitement utiliser un objet pour le dissimuler par exemple.

Et sûrement une épée particulière plus tard, mais on verra.


Équipements : Un panda nain, qui ne le lâche pas d'une semelle. Une épée.

Codes du règlement (2) :

Parrain : Moi-même, et je me remercie beaucoup pour ça. J'suis un type bien. Merci quand même à Toji d'avoir réactivé mon compte.

Ce compte est-il un DC ? : Reboot de Noah.
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : ...

>> Physique



Notes du docteur Jasper Laboul sur le patient N°2512, page 1.

Patient N°2512, Liam O'Connor. L'homme qui me fait face, nonchalamment assit dans un  fauteuil, (Vautré oui!) est de taille moyenne, et ne doit pas atteindre le mètre quatre-vingt. De carrure svelte, on devine tout de même un jeu de muscles certain s'agiter sous sa peau, et il est fortement possible qu'il dispose d'un corps en bonne forme, sans être athlétique. Son visage aux traits droits et réguliers pourrait probablement plaire à la gente féminine, s'il n'y avait pas ce petit sourire amusé (Arrogant!) fiché en continu sur ses lèvres. Ses yeux gris brillent de ce qui pourrait être de la malice (Du sadisme oui!), et ajoutés au sourire, ils donnent un peu l'impression que le garçon rit d'une bonne blague. Il porte ses cheveux blonds coupés courts, et une mèche désinvolte lui retombe sur le front. Le court bouc qui orne son menton est assorti.

Le jeune homme porte des vêtements simples, taillés pour le voyage. De hautes bottes noires de marcheur remontent sur un pantalon de toile marron pratique. Un t-shirt noir retombe sur celui-ci, serré à la taille par un un ruban de tissu rouge sombre. Une ceinture de cuir soutient le fourreau d'une lame suspendu sur son flanc gauche. Malgré le fait qu'il postule aujourd'hui, monsieur O'Connor porte un vieux manteau de marine, (Il l'a volé?) cintré sur le haut du corps, et qui s'évase ensuite pour former une sorte de cape, lui tombant à mi-mollet. Le vêtement est étrangement teint (Sali ?) en noir. Je note également un pendentif en or blanc autour du cou. Une petite épée, suspendue à un fil ordinaire. Une boucle d'oreille, au cartilage de l'oreille gauche. Et une alliance à l'annulaire.

Cet homme affiche une impressionnante (Affreuse !) confiance en lui. Sa démarche est ferme, assurée. Il pourrait avoir une certaine prestance, (Moi aussi, j'en avais quand j'étais jeune!) mais ses airs m'en-foutiste et hautain troublent. Il donne la paradoxale impression que ce qui est autour de lui n'est pas digne de son intérêt, mais à la fois que ça l'amuse beaucoup. Comme s'il était la seule personne au monde à comprendre les rouages de ce qui l'entoure. (Putain de péteux!)

Il a amené avec lui une petite créature, qui somnole pour le moment sur ses genoux. Un panda nain, d'après ce que je peux en juger. A part le fait qu'il ne doit pas dépasser les cinquante centimètres, et qu'il tient un morceau de bambou mâchouillé à la main, il n'a pas grand chose de différent d'un panda ordinaire...



>> Psychologie



Notes du docteur Jasper Laboul sur le patient N°2512, page 3. (Foutredieu, mais qui a foutu le bordel dans mes papiers?)

Messieurs, voici comme vous me l'avez demandé, (Ordonné... Pendant mes vacances en plus...), mon rapport psychologique sur le patient 2512, monsieur Liam O'Connor. Après un long entretien, (Il m'a gonflé a me raconter sa vie celui-là...) je puis dorénavant estimer les points suivants :

-monsieur O'connor ne fait pas montre d'un grand sens de la justice. Sans allez jusqu'à dire que c'est un criminel, (Puisque si je le dis, j'me fait embrocher... Saleté de bitnic!) nous avons ici affaire à un homme qui imagine que chacun doit s'aider soi-même. Il ne se considère pas le devoir d'apporter un quelconque soutien aux plus faibles que lui.

-ce qui m'amène au second point. Selon sa propre philosophie, le patient 2512 ne semble pas songer qu'il existe intérêt plus grand que le sien propre. (Un sale égoïste égocentrique...) Il pensera toujours à sa propre personne avant de penser aux autres. S'il y pense.

-le sujet est de plus un monstre d'orgueil. Son ego est surdimensionné, et il semble réellement convaincu de faire partie de l'élite de la race humaine. Il ne se voit que peu de défauts. Pourtant, les points cités plus haut tendent à prouver le contraire...

-on peut toutefois noter chez le patient une détermination impressionnante. Peu de choses peuvent le détourner de son objectif une fois ce dernier fixé. Il traversa, ou à défaut de pouvoir, contournera chaque obstacle pour l'atteindre. Ce qui amène à ce qui suit.

-Liam O'Connor fait montre d'une certaine ingéniosité. (Mouais... Faut pas exagérer non plus.) Disposant d'un grand sang-froid, il sait mettre à profit ses aptitudes cérébrales pour tirer le meilleur parti de chaque situation. Si une option ne fonctionne pas, il en essaiera une autre jusqu'à trouver la bonne. Ce qui induit également que c'est un homme réfléchit, qui ne s'emporte que rarement.

-point suivant, le futur marine ne semble pas prendre grand chose au sérieux. (Son petit sourire arrogant m'énerve!) Peu de choses semblent justement l'atteindre, et il donne un peu l'impression que pour lui, tout n'est qu'une vaste blague. Un grand jeu dont lui seul connaîtrait les règles... (Fumiste!)

-la citation « Courageux, mais pas téméraire » va comme un gant à notre homme. Celui-ci ne manque pas de bravoure en effet, (Faut quand même porter ses burnes pour cambrioler un marine...) et il tentera toujours sa chance contre ses adversaires. Et en utilisant tous les moyens à sa disposition, qu'ils soient loyaux ou non. Cependant, s'il voit que la partie est perdue, le jeune homme fuira sans remords les lieux aussi vite que possible.


Pour conclure, et répondre à la question posée : je ne pense pas que monsieur O'Connor fera un grand marine. Sa candidature ne paraît motivée que par ses intérêts personnels, et pas par idéologie. Toutefois, ses indéniables compétences martiales, et sa capacité à se tirer des pires guêpiers, peuvent être utile à un équipage du maintien de l'ordre. Je recommande donc de l'engager, mais de lui faire rejoindre un équipage au capitaine sévère, afin de lui apprendre un peu de discipline. (Ça lui fera les pieds!) Ou au moins un équipage faisant montre des qualités évidentes des défenseurs de la loi et absentes chez le sujet 2512 : la loyauté, le dévouement, le désintéressement. (Hé hé, ça le fera enrager, ça!)

Fin du brouillon de l'étude psychologique menée sur le postulant 2512, Liam O'Connor, menée par le psychiatre Jasper Laboul.

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Informations IRL


    Prénom : D.

    Age : 23 ans.

    Aime : Les schokobons. La bouffe italienne.

    N'aime pas : Le poisson.

    Personnage préféré de One Piece : Difficile. J'dirais Ussop. Il me fait bien marrer...

    Caractère : (définissez vous en quelques mots) Bah pas chiant en général. A part que j'fais des fiches trop longues...

    Fais du RP depuis : Mes 15 piges.

    Disponibilité : Jusqu'à la fin du mois d’Août j'vais être dispo souvent. Après on verra, mais j'me démerderai pour passer régulièrement.

    Comment avez vous connu le forum ? J'sais plus... Allez voir sur la Préz' du Chapelier.


Dernière édition par Liam O'Connor le Lun 19 Aoû 2013 - 23:45, édité 3 fois
    >> Biographie



    [HRP : N'hésitez pas à cliquer sur les liens des quatre personnages principaux lorsqu'ils sont proposés, pour vous faire une meilleure idée. Il y en a un dans le chapitre 1, deux dans le 3, et un dernier dans le 4. Les titres des chapitres sont également cliquables. Parce que ce qu'il y a derrière, c'est cool. Bon sinon c'est looong. Alors prenez votre temps si ça vous gave, vous inquiétez pas, c'pas grave. Allez pas vous faire un claquage de la rétine. En espérant que ça vous plaira. Cordialement. Salutations distinguées. Bisou.]







    Écoutez, j'ai pas spécialement envie, là. On peut pas dire que c'est bon et j'me barre ? J'ai un peu mieux à foutre, déjà, et ça vous regarde pas en plus. Non puis merde quoi, ça va être long, j'ai pas envie de passer des plombes ici... Bon très bien, mais c'est vous qui l'aurez voulu...




    Je suis né sur l'île d'Yr-Land, dans West Blue. Nommée également l'île d'émeraude, pour ses immenses plaines vertes pour certains. Parce qu'elle a vu naître un joyau tel que votre serviteur, pour d'autres. Même s'il y pleut les trois quart de l'année, c'est une belle île, où l'on vit agréablement. Elle est peuplée en grande partie d'une population d'ouvriers, d'agriculteurs et d'éleveurs, mais on y trouve tout de même un grande cité : Lon-Blin. Enfin grande... Cette ville n'a rien de la taille ou de la prestance de Mariejoa. Elle s'est constituée par l'accumulation hasardeuse de nombreuses familles s'y installant au petit bonheur la chance. Bref, c'est un immense bordel de ruelles étroites, de marchés anarchiques, et de venelles encombrées. Le paradis des voleurs... Et c'est là que j'ai grandit. Bon, avant de raconter la suite, il faut savoir que je suis issu d'une famille nombreuse. Bon je m'en plains pas, c'était marrant, et tout ça, j'ai jamais vraiment manqué de quoi que ce soit, mais bon, on avait pas trop d'argent. Puis j'ai eut de mauvaises fréquentations aussi... Pourquoi je raconte ça ? Pour que vous sachiez que ce n'est pas le plaisir seul qui justifie la suite.

    Donc j'ai grandit dans Lon-Blin. J'vous épargne les années couche, quand même ? C'est ce qui me semblait ouais. Enfin, j'étais un enfant « sauvage », d'après mes parents. Toujours en vadrouille,  à errer dans les venelles de la ville, curieux, et ne ratant jamais l'occasion du bonne bêtise. Et pour faire court, j'crois que j'avais huit ans quand j'ai rencontré l’Épine.

    Au moment des faits, je me trouve dans une des nombreuses ruelles de la cité à vagabonder, quand j'aperçois un homme entouré de deux soldats de la garde civile. Un homme d'un certain âge, grand, fin, habillé sombrement et richement. Une longue queue de cheval d'un blanc de neige flotte au vent derrière lui, assortie à sa barbichette. Les soldats, dans leur uniforme réglementaire, ont l'air jeunes quant à eux. L'un d'eux semble passablement énervé, quand le deuxième à plus l'air blasé de celui qui aimerait se trouver ailleurs. Tous deux ont l'arme au poing. Je comprends qu'il va y avoir du grabuge. Déjà plus intelligent que la moyenne, je me cache derrière une caisse à proximité pour observer. La curiosité de la jeunesse... Le vieil homme adopte une posture calme et nonchalante. Un petit sourire amusé se promène sur ses lèvres.

    -Enfin on te tient, l’Épine ! S'emporte le premier. Tu est cerné, tu ne nous échapperas plus maintenant !
    -Tends les mimines, qu'on t'passe les menottes, enchaîne le second, d'un ton monocorde. Ce s'rait cool d'pas faire l'mariole. C'va être chiant, j'pas envie.
    -Messieurs, répond l’interpellé, je ne sais pas qui est cette épine, mais il est dans votre intérêt de passer votre chemin. Je n'ai pas de temps à perdre. »

    Après l'avoir connu, je suis persuadé que sous ses airs calmes, la célèbre Épine était outrée que de simples soldats aient vu son visage. D'où la dénégation.

    -Mouais... philosophe le second garde. Peut-être que t'es pas lui, mais t'es tout de même un voleur.  Et on est quand même deux, papy, et t'as pas d'armes.
    -Ce qui est dans notre intérêt, harangue le premier toujours à la limite du hurlement, c'est la prime sur ta tête ! Alors tu décides quoi ? Tu t'rends ou tu t'bats ?
    -Rends toi s'teuplait, bougonne le deuxième. J'ai trop pas la motiv', là... »

    Le vieil homme continue de sourire. Cependant, mon œil acéré remarque le lent mouvement de ses doigts, qui se replient en poings décidés.

    -Puisque vous ne me laissez pas le choix...
    -Bah si justement, l’interrompt nonchalamment numéro 2, on t'en laisse un, papy. »

    Le sourire de l’Épine disparaît un instant, juste le temps de jeter un regard noir à celui qui vient de lui couper la parole. J'apprends ainsi qu'il n'apprécie pas l'irrespect, et il me le confirmera bien plus tard. Mais l'homme aux cheveux blancs se maîtrise presque immédiatement et reprend :

    -Je ne considère pas la pendaison comme un choix, mon jeune ami. Donc je vais opter pour l'affrontement. Libre à vous d'attaquer ensemble ou l'un après l'autre.
    -T'es sacrément burné, pour un vioque, maugrée numéro 1. Tu crois qu'parceque tu t'en es tiré jusqu'ici t'es invincible hein ?
    -Essayez donc, et vous verrez...
    -Rah putain, ronchonne numéro 2. J'aurai mieux fait d'rester pieuté, c'matin moi... »

    Il y a un instant de silence, ou chacun s'observe. Puis les deux miliciens échangent un signe de tête, et l'un en hurlant, l'autre en soupirant, ils s'élancent, armes levées, vers leur cible. Pendant un bref moment, je suis persuadé que la dernière heure de l’Épine a sonnée. Mais au moment où les lames des sabres vont l'atteindre, d'une main pour chacun de ses assaillants, celui-ci dévie les attaques, et utilise leur propre élan pour projeter crâne contre crâne numéro 1 et numéro 2. En une seconde tout est fini. Assommés, les deux soldats reposent au sol, alors que leur proie n'a pas bougé d'un pouce. Celui-ci est en train d'épousseter négligemment une poussière de son épaule quand je surgis de mon repère.

    -C'était trop cool ! Je m'exclame. Comment vous avez fait ? »

    Bon, j'étais jeune, je ne disposais pas encore tout à fait de l'immense dignité qui me caractérise aujourd'hui. En guise de réponse, l’Épine pose un doigt sur ses lèvres, toujours affichant son petit sourire satisfait.

    -Petit, tu n'as rien vu. Rentre chez toi maintenant. »

    Le voilà qui passe à coté de moi, osant m'ignorer, d'un pas tranquille. Arrivé au niveau de ma caisse, il saute dessus avec l'agilité d'un chat, en bondit pour atteindre le mur d'en face, duquel il prend appui pour atteindre le toit du premier bâtiment, et disparaît. Je reste figé un instant, alors émerveillé par ces prouesses. J'étais jeune je vous dit, un rien m'étonnait. Puis je me ressaisis, bien déterminé à ne pas me laisser snober ainsi. Déjà, à l'époque, je disposais de superbes aptitudes physiques. Cependant, je n'étais pas encore tout à fait capable de réaliser les même exploits que le vieil homme. Mais mon courage et ma ténacité me poussèrent à tenter de le suivre. Je grimpe donc sur ma boite, mais au lieu de viser le mur d'en face, c'est la gouttière au coin du mur que j'envisage. D'un saut leste et précis, je m'élance et m’agrippe avec toute la classe possible au plus haut possible de mon but. Mon geste est presque parfait. Certes, je manque peut-être de glisser et c'est mon t-shirt, accroché à une vis, qui me maintient suspendu au dessus du sol. N'empêche, mon saut est parfait. Mais pas le temps de reprendre mon souffle, le vieil homme est peut-être déjà loin. Avec l'agilité du chimpanzé, je grimpe mètre après mètre ma gouttière, pour finir sur le toit de l'édifice. A peine le temps de souffler que j'aperçois l’Épine en train de s'approcher du bord pour atteindre le toit suivant.

    -Hé ! Je le hèle. Attendez ! »

    L'homme ne sursaute même pas. Mais il arque tout de même un sourcil en me voyant approcher haletant.

    -Petit ? Mais... Comment es-tu monté ?
    -Moi aussi... j'ai mes... secrets, j’ahane avec grâce et distinction. Vous m'dites les vôtres... J'vous dis les miens... Ha... »

    Son sourire s'élargit. Je sens une intense réflexion dans son regard, au moment où il me jauge des pieds à la tête. Et puis finalement...

    -Après tout, pourquoi pas. Si tu promets de n'en parler à personne... Dis moi, ça te dirait d'apprendre deux trois petits trucs amusants ? »



    Je devins l'apprenti de l’Épine. Il s'avéra qu'il s'agissait d'un voleur sévissant depuis des années en ville, plus encore sur différentes îles de West Blue. Devenu célèbre, sa tête était mise à prix. A prix d'or. Avec l'âge, il songeait se retirer au moment où je l'ai rencontré. Mais il nourrissait également l'ambition de passer le flambeau. De former un successeur qui reprendrait son nom, sa légende, afin qu'elle perdure après lui. Je n'ai jamais connu son véritable nom, et quand je lui ai demandé pourquoi on l'appelait l’Épine, il me répondit :

    -Cela fait des années que je dérobe toutes sortes d'objets de valeur, mon garçon. Personne ne m'a jamais attrapé. Jusqu'à la fois où je t'ai rencontré, personne n'avait même jamais vu mon visage. »

    Le vieil homme eut un autre de ses fameux sourires amusés, et même un éclat de rire lorsqu'il ajouta :

    -Pour tous les garants de l'ordre de la région, je suis une foutue épine qu'ils sentent plantée bien profond dans leur cul ! »

    Bref, trois ou quatre années ont passées, durant lesquelles j'appris mon métier en sa compagnie. Je ne pouvais évidemment pas le retrouver régulièrement, je devais faire bonne figure auprès de ma famille. Mon entraînement était au début très basique. Apprendre à me rendre discret, quelques exercices physiques. Un peu de culture également, afin de pouvoir reconnaître les objets de valeur. Mais je passais le plus clair de mon temps dans la rue, à faire les poches des passants. J'avais douze ans, quand finalement l’Épine me jugea prêt pour l'accompagner sur ce qu'il appelait : un bon coup.

    Quand il me l'annonce je suis chez lui. Ou plutôt dans sa tanière. Mon précepteur loue une petite maison de plein pied sans attraits dans les faubourgs de Lon-Blin. Quand on y entre pour la première fois, l'on n'y remarque rien de bien intéressant. Ni richement, ni pauvrement meublée, elle n'a strictement rien de notable. L'habitation lambda du citadin lambda. L’œil acéré, dont je dispose, pourrait toutefois noter qu'il n'y a rien de personnel non plus. Pas un bibelot, mais un dessin, ou un vêtement qui traîne. C'est parce qu'en réalité, mon maître vit à la cave. Sous la table du salon, sous un tapis kaki plutôt moche, se trouve une trappe dissimulée. Si habilement d'ailleurs, que même sans le paillasson, on ne la discerne que très difficilement. Et cette trappe ouvre sur une échelle, qui elle-même conduit à des années de cambriolages entassées dans une même pièce.

    Celle-ci est de proportions royales, mais les centaines de portraits, bijoux, statues et autres œuvres d'art rassemblées en allées nettes, quoiqu'au rangement brouillon, la font paraître exiguë. Le tout est éclairé par de nombreuses torches le long des murs. Au centre est installé un confortable sofa et une grande table basse, depuis laquelle l’Épine échafaude ses cambriolages les plus ambitieux. C'est précisément l'endroit où nous sommes installés, examinant la carte tracée par ses soins d'une luxueuse maison.

    -Alors ? Me presse-t-il. D'accord, tu as passé le mur, tu es entré par la fenêtre du bureau. Ton objectif, c'est quoi ?
    -La salle d'armes. Le couloir de droite en sortant du bureau, la salle tout au fond. Je dois y récupérer une lame de grand prix, qui est enfermée dans une vitrine avec trois autres katanas.
    -Et laquelle de ces armes t'intéresse ?
    -Celle placée le plus bas. Une épée aux reflets bleutés.
    -Comment est-elle protégée ?
    -Un piège actionne une alarme, et un gaz soporifique si la serrure de la vitrine n'est pas ouverte avec la bonne clé. Mais un diamant devrait suffire...
    -Suffira.
    -... suffira à y faire un trou qui me permettra de m'en emparer sans encombres.
    -Que fais-tu une fois en sa possession ?
    -Je retourne au bureau et vous attends. On repart par le même chemin.
    -Bien ! Tu me sembles prêt. Pendant que tu feras ton office, je m'occuperai du gros du boulot. Je me faufilerai dans la maison et raflerai tout ce qui est intéressant. Inutile de te rappeler à qui appartient cette maison ?
    -Au Commodore Callahan. Un marine redouté sur West Blue.
    -Bien. Inutile également de te rappeler pourquoi il va falloir être extrêmement prudent donc. Tu as l'air prêt. Alors allons-y. Il est temps pour toi d'apprendre à voler ! »

    Le vieux marque une pause dans notre échange. Je vois briller dans ses yeux une once de fierté. Comment en serait-ce autrement, devant tant d'intelligence à un si jeune âge ?

    * * * * * *

    Bon je fais une ellipse sur ce qui est évident. Notre talent nous a permit de nous infiltrer dans la demeure sans encombres. J'ai évidemment réussit à me faufiler jusque la salle d'armes. Bref je passe directement à l'intéressant. Même si la brio avec lequel j'ai réussi un tel exploit à douze ans en laisserait beaucoup pantois. Bref, me voilà dans la salle d'armes, une vitrine percée devant moi, et une épée de qualité dans les mains. Je prends quelques secondes pour savourer mon succès, lorsque j'entends dans mon dos :

    -Mais... T'es qui toi ? Qu'est-ce que tu fais là ? »

    J'avoue n'être pas très fier de m'être laissé surprendre. Mais je le répète, j'étais jeune. Et la gamine aux cheveux azurs qui me jette un regard noir n'est pas n'importe qui, comme je vais l'apprendre sous peu. Elle doit avoir à peu près mon âge, et ses yeux, assortis à sa masse capillaire, me jettent des éclairs. Elle porte un sabre de bois à la main, et une tenue d'entraînement. J'en déduis qu'elle n'est pas là par hasard. Faisant appel à mon grand sens de la répartie, je rétorque :

    -Euh... C'est toi, qui t'es, ouais ? »

    Elle affiche une moue dubitative, plutôt charmante. Elle consent toutefois à me répondre.

    -Lyndis Callahan. C'est chez moi ici. Mais... Cette épée... Sale voleur, repose ça tout de suite ! »

    La jeune fille reprend un air farouche et place son sabre en garde, menaçante. Étant remis de ma surprise, je laisse échapper un sourire narquois. Si ce n'est pas la marine qui m'effraie, ça ne risque pas d'être leurs gamines.

    -Écoute, j'veux pas te faire mal, j'affirme. Alors laisse moi partir et tout se passera... »

    Je n'ai pas le temps de dire ouf, qu'elle est déjà sur moi, le sabre de bois profondément enfoncé dans mon plexus. Je tombe à genoux, lâche mon larcin, le souffle coupé. La fillette me toise, arrogante, de toute sa hauteur.

    -Et ça, c'était qu'un avant-goût, sale voleur. Attends de voir ce que tu vas prendre quand mon père sera là... »

    Elle commence déjà à se pencher pour récupérer l'objet que je convoitais. Mais il n'est pas question que je la laisse faire. Après tout, je serai la prochaine Épine dans le cul des garants de la loi. Il est hors de question que j'échoue lors de mon premier vrai cambriolage. D'autant plus à cause d'une petite fille ! Vifs comme le serpent, mes doigts se referment sur la lame bleutée. Ses réflexes sont excellents, mais je me suis déjà jeté en arrière quand son sabre frappe le sol à l'endroit où je me trouvais une seconde plus tôt. Je réalise un demi saut périlleux arrière parfait, me réceptionne sur ma main libre, et me propulse à nouveau pour revenir sur mes pieds.

    -Alors t'es pas complètement incapable, » elle me lance, un demi sourire aux lèvres.

    Certains peuvent trouver étrange qu'une gamine surprenant un voleur n'appelle aucun adulte pour l'aider. Ceux là ne connaissent pas Lyndis Callahan. La jeune fille est fière, et entraînée. Elle veut et sait se débrouiller seule. Son coup m'a déjà apprit qu'elle est bien plus forte que nombre d'adultes, et j'en ressens encore l'effet. Seule l’adrénaline me fait tenir debout, et je vomirai plus tard tripes et boyaux. Mais pour le moment, mon cerveau fonctionne à toute vitesse. Cette fille est plus forte que moi. Malgré toutes mes compétences en matière de discrétion et d'évasion, je ne suis pas un combattant. L’Épine a bien tenté de m'enseigner quelques rudiments des techniques de clés qu'il connaît, mais l'affrontement ne m'a jamais passionné. Tant que l'on a un cerveau, on peut échapper aux gros bras. Toutefois, je suis pour le moment dans la panade. Je dois retrouver mon maître à l'endroit convenu dans exactement... à l'instant en fait. Hors de question de perdre plus de temps.

    Je pense être unique, mais j'admets avoir hérité certains des traits de ma complexe personnalité auprès de mon maître. Et c'est peut-être à ce moment là que ça m'arrive pour la première fois. En effet, je ne laisse rien transparaître du stress qui m'envahit. L’Épine a été claire. Il me laissera en arrière si j'échoue. Je me détends même, affiche un sourire confiant devant la gamine.

    -Tu te débrouilles aussi plutôt bien, petite, je déclare avec panache, mais il en faudra plus pour m'arrêter.
    -Petite ? Elle s'emporte. J'ai douze ans, je suis plus une gamine ! Non mais tu t'es vu ? Mon nain de jardin est plus grand que toi ! »

    Bon je perds un peu de ma superbe sur le coup, mais mon calme légendaire n'était pas tout à fait au point. Et puis ma croissance étant légèrement en retard à l'époque, ma taille était un sujet sensible.

    -De quoi ? J'ai douze ans et demi, j'te f'rai dire ! Alors un peu de respect pour les plus vieux ! »

    Hors d'elle, elle se jette sur moi dans un « Raaah !» passablement peu féminin. Mais cette fois je suis sur mes gardes. J'esquive de justesse et me précipite vers le mur à ma gauche. Il s'y trouve une fenêtre, cernée par deux râteliers de sabres d'entraînement.

    -Tu ne t’échapperas pas par là ! » j'entends dans mon dos.

    C'était une bonne supposition, mais ce n'est pas la fenêtre mon objectif. Plus rapide que moi, je la sens se rapprocher rapidement. Sans stopper mon élan, j'attrape l'un des sabres, bondis et prends appui sur le mur pour faire un saut périlleux arrière. Je passe ainsi au dessus de Lyndis, qui frappe à l'horizontal. Son sabre de bois creuse une longue entaille dans le mur, tranchant le râtelier en deux, et faisant s'écrouler tous les katanas de bois au sol. Moi, agile comme un chat, je continue ma rotation pour me retrouver les pieds dans sa direction. Je donne un grand coup des deux semelles dans son dos, ce qui la propulse contre la paroi s'empêtrer dans les débris, et m'éjecte un peu plus loin d'elle. Je me réceptionne sur les avant-bras, la tête repliée en avant. Bah oui, j'ai maintenant une épée réelle dans une main, et une fausse dans l'autre. Toujours dans le même mouvement je roule vers l'arrière et me remets sur pieds. Je cours déjà vers la sortie tandis qu'elle essaye toujours de se sortir de ce guêpier. Je passe la porte quand elle s'en sort, et bloque la poignée de l'extérieur grâce à mon faux sabre. Une seconde plus tard, je l'entends se heurter contre le panneau. Mon sourire revient, plus large que jamais.

    -Au voleur ! Hurle-t-elle. Reviens ici tout de suite ! Je t’attraperais, saleté de tricheur ! Trouillard ! Je vais devenir l'amiral le plus fort de la marine et je t'attraperais !
    -Tu peux toujours essayer, je réponds en m'éloignant en courant. Je serai toujours ravi de te voir échouer ! »

    Lorsque j'arrive finalement dans le bureau, des bruits de pas précipités me suivent de près. J'entends des éclats de voix, on demande des explications. L’Épine, quant à lui, a déjà une jambe par dessus le seuil de la fenêtre, un baluchon balancé par dessus l'épaule.

    -Mais qu'as-tu fais, petit ? Me morigène-t-il, l’œil noir. Qu'est-ce que c'est que tout ce barouf ?
    -Je m'suis fait une amie, » j'affirme avec un sourire.

    Et sans un bruit, nous disparaissons dans la nuit.






    Dernière édition par Liam O'Connor le Dim 11 Aoû 2013 - 21:40, édité 3 fois



      On fait un nouveau bond dans les années. Mais de douze ans en avant cette fois. Me voilà l'adulte tel que vous le voyez. Charmant, intelligent, brave, quoique pas inconscient. Mon maître est malheureusement décédé, de sa belle mort, entouré de tous les objets qu'il a dérobé. Il ne vendit jamais rien, et aujourd'hui encore, je suis persuadé que c'était simplement le plaisir, qui le poussait à commettre ses exactions. L'excitation de l'interdit, la satisfaction d'avoir été plus malin, plus fort que ses poursuivants. Chaque larcin était un trophée. Et j'ai hérité de ces manies. J'enrichis chaque jour un peu plus sa collection. La légende de l’Épine perdure. Personne ne m'a jamais attrapé, et on se demande comment un homme peut échapper à la justice depuis tant d'années. Depuis l'épisode de mes douze ans, personne n'a jamais plus vu mon visage durant l'un de mes cambriolages. Enfin presque, mais nous y reviendrons.

      Parce qu'il faut aussi que je vous parle d'elle, avant de continuer. De son coté, Lyndis est réellement devenue marine. Ses indéniables qualités au sabre, couplées à une intelligence au dessus de la moyenne lui ont valu de monter rapidement en grade. Elle est aujourd'hui chargée de faire régner l'ordre sur toute l'Yr-Land. Autrement dit, elle est chargée de m'attraper. Le soucis, c'est qu'elle est extrêmement douée, et qu'elle a bien faillit y parvenir à plusieurs reprises. Depuis qu'elle officie, six fois pour être exact. On avait chacun dix-sept ans la première fois. L’Épine commençait à prendre de l'âge et n'était plus aussi alerte qu'avant. Une violente quinte de toux le prit juste avant que nous ne nous échappions d'une bijouterie. Elle lui passa et il parvint à fuir juste avant que la jeune femme n'entre dans la pièce, et me trouve planté là, des gemmes plein les bras. Elle me reconnut aussitôt.

      Je suis parvenu à la fuir de justesse cette fois là, mais elle en déduisit que je n'avais jamais arrêté de faucher. Elle avait à présent deux voleurs a arrêter : l’Épine et moi. Parce que oui. Le voleur légendaire larcinait déjà bien avant ma naissance. Il était donc impossible que lui et moi ne faisions qu'un. Cela sauva la réputation d' « invisible » de l’Épine chaque fois qu'elle me prit en flagrant délit par la suite. Comment elle s'y prenait, je l'ignore. Je vous ait dit qu'elle était douée. Mais je l'étais plus, et l'indéniable finesse de mon esprit me permit chaque fois de m'en sortir. Bref, je reprends l'histoire justement au dernier de ces épisodes en date.

      Nous nous trouvons tous deux sur le toit de l'une des demeures les plus luxueuses de Lon-Blin. Elle a dégainé son sabre. Je tripote le pendentif que je viens d'acquérir, pendu à mon cou. Une petite épée d'or blanc, suspendue à un fil noir des plus ordinaires. Ce n'était pas l'objet de plus grande valeur de la maison, mais il me plaît, et comme preuve que j'ai réussit à m'introduire dans un endroit si bien protégé, c'est largement suffisant. Comme chaque fois que nous nous sommes croisés depuis notre première rencontre, j'affiche une attitude nonchalante et décontractée. Mon habituel sourire amusé plaqué sur les lèvres, je fixe une jeune femme qui, comme chaque fois, a l'air plus glaciale que la banquise de North-Blue. Depuis son enfance, elle est devenue plus calme, réfléchie, voire froide. Un adversaire bien plus redoutable, donc. Quant à moi, j'aime à penser que j'ai su garder un petit quelque chose d'enfantin qui fait mon charme. Enfin, nous voilà donc face l'un à l'autre tels deux cow-boys dans un mauvais western. Vous ne savez pas ce que c'est ? Tant pis pour vous. Je vais pas tout expliquer non plus...

      -Cette fois, affirme Lyndis, tu n'iras nulle part Liam ! »

      Ah oui ! Elle connaît mon prénom à ce moment de l'histoire. Bon je vous raconterai pas comment elle l'a apprit aujourd'hui. Non ça va encore rallonger, et ça commence déjà à devenir interminable. Bref où j'en étais moi déjà ? Ah oui ! Donc tu n'iras nulle part, et tout ça...

      -Tu l'as cru à chaque fois, Lyn', je réponds. Mais tu sais bien que j'échappe à chacun de nos rendez-vous. »

      Je joue toujours avec l'épée miniature à mon cou. J'admets qu'exhiber ainsi sous les yeux de mon poursuivant mon larcin possède une saveur toute particulière. Je pousse même le vice en lui faisant un clin d’œil en terminant ma phrase.

      -Sérieusement, j'enchaîne, restons en là. Tu vas encore te ridiculiser. Alors que si tu redescends et prétends simplement ne m'avoir jamais vu... »

      Elle soupire, agacée, avant de me répondre, ignorant totalement ma proposition :

      -Soit tu te rends maintenant, soit tu tentes de fuir. Dans un cas tu vas en prison entier. Dans l'autre je te ramène les jambes tranchées. Tu ne risqueras plus de fuir où que ce soit comme ça.
      -Allons, Lyn' ! Ca fait longtemps qu'on se connaît maintenant ! Laissons nos querelles de coté. On est presque des amis après tout ce temps ! Et les amis ça se rend service.
      -Je ne suis pas ton amie. Et arrête de m'appeler Lyn' ! »

      C'est mon tour de soupirer. Je lâche le pendentif, et me gratte le bouc d'une main négligente.

      -Très bien puisque tu insistes... Je vais encore devoir faire de toi la risée de la marine locale ! »

      J'affiche un grand sourire et m'élance sur le toit voisin. Une fraction de seconde plus tard, une lame d'air vient souffler un tas de tuiles à l'endroit même où je me trouvais. Aïe ! Elle ne savait pas faire ça la dernière fois. C'est mauvais ça... J'ai beau être aussi véloce et agile qu'une panthère chassant son dîner, je ne suis toujours pas un guerrier. Ce genre d'attaques, je suis aussi capable de les contrer qu'un bébé de préserver ses sucettes des voleurs. Il faut que je disparaisse rapidement. Et une course poursuite épique s'engage donc.

      Je commence par sauter de maison en maison, par dessus les ruelles étroites de Lon-Blin. Une chevelure bleu ciel me poursuit, flottant dans le vent. Pendant quelques minutes, je parviens à la tenir à distance, mais elle ne lâche pas de terrain. De plus, je sens des lames d'air voler un peu partout autour de moi. Leur imprécision m'indique qu'elle ne maîtrise ce tour que depuis peu. Sinon, j'aurai déjà fini en rondelles. Il va vite falloir trouver un autre moyen de lui échapper où...

      - Argh ! »

      Et voilà je suis touché ! Saleté de mégère ! Ma cuisse droite vient d'être tranchée. C'est superficiel, mais la douleur est violente et je perds l'équilibre. Je m'écroule sur le chaume en pente de l'édifice où je me trouve, et dégringole jusque la gouttière, à laquelle je me raccroche d'une main désespérée.  Un instant plus tard, la voilà qui me toise à nouveau de tout son haut, son arme pointée sur moi suspendu au dessus de la rue.

      -Ça me rappelle quelque chose... jubile-t-elle. Tu en veux encore ? »

      Je n'ai pas le temps de répondre par une réplique cinglante que la fenêtre sous moi s'ouvre. Une grosse dame secoue un tapis. Parfait ! Je lance un grand sourire à Lyndis.

      -Sûrement pas ! » Elle s'écrie. 

      Mais trop tard. J'ai déjà lâché ma gouttière, atterrit sur le rebord de la fenêtre devant une ménagère hurlante, par laquelle je m'engouffre dans son logis. Logis que je traverse au pas de charge, sautant par dessus un gamin pour finir sur une table, renversant le verre d'alcool d'un chef de famille ahuri. Je m'élance dans la pièce d'à coté, une chambre miteuse sentant le moisi, et saute par une nouvelle embrasure par dessus la rue pour atteindre celle de l'habitation d'en face. Ma jambe tient le coup, mais je saigne et ne pourrais pas courir comme ça bien longtemps. Il va me falloir un plan de rechange. En attendant, me voilà dans une sale de bain immaculée, les pieds dans une baignoire pleine, où une charmante jeune femme hurle, en tentant de se dissimuler sous la mousse.

      -Navré madame, » je m'excuse. 

      Sans prendre le temps de m'arrêter, je m'élance déjà sous un feu nourri d'insultes. Derrière moi, du toit adjacent, la marine plonge à son tour dans l'eau. En sortant de la salle de bains, je tombe sur une salle à manger. Il y a bien une nouvelle fenêtre en face, mais un énorme gaillard, musclé comme trois hommes et tatoué de la tête aux pieds, se trouve sur mon chemin, marchant dans ma direction l'air contrarié.

      -Putain, c'est quoi c'bordel !? »

      Impossible de passer par là. Sans stopper mon élan, je bifurque aussitôt à droite. Je tombe dans une cuisine cette fois, et ouf ! Une nouvelle fenêtre. Toujours courant je saute par dessus la table et m'élance à travers les carreaux dans un fracas retentissant. Derrière, le vide. Je me retrouve sur une place de marché encombrée d'une foule hurlante. Heureusement pour moi, je tombe sur la toile tendue d'un étal de poissonnier. Celle-ci ralentit ma chute, mais se perce, et me voilà à nager parmi les écrevisses et autres bars. Et pas ceux que j'apprécie... Je me redresse aussi vite que possible, sans prendre garde aux douleurs violentes qui me parcourent. Le poissonnier hurle à s'en casser la voix. Un petit groupe de curieux se rassemble déjà autour de nous. A la fenêtre brisée au dessus de moi, deux yeux azurs me lancent un regard furibond.

      -Je t'ai dis que tu n'irais nulle part ! »

      Je souris toujours massant mon épaule endolorie. Derrière moi se trouve la meilleure amie du malfaiteur : la foule !

      -Je ne vais pas bien loin c'est vrai. Attrape-moi si tu peux ! »

      Et je m'élance à travers la cohue. Je sens qu'elle tente de me filer le train, mais se frayer un chemin à travers cette petite place bondée n'est pas facile. Excepté pour un tire-laine de mon talent et de mon expérience, évidemment. J'ai l'habitude de ce genre d’exercices, et la masse populaire semble presque se fendre sur mon chemin. Au bout de quelques minutes, je suis tout à fait certain de l'avoir semée. Très satisfait de moi-même, je décide qu'il est temps de m'éclipser pour de bon. Je me dirige vers l'une des artères s'éloignant du marché. Je passe à peine l'angle, où un marchand de chevaux tente de négocier deux de ses bêtes au meilleur prix à un paysan, que qui voilà qui surgit de nulle part, me coupant la route ?

      -Putain mais c'est pas vrai ! T'es plus butée qu'une mule qui s'est levée du sabot gauche ! Comment t'as fait pour me suivre à travers ce monde ? »

      Un petit sourire narquois étire les commissures de ses lèvres. Je crois que c'est la première fois que je la vois sourire. Ça lui va bien.

      -Ton odeur fait fuir les badauds. Il m'a suffit de prendre un peu de hauteur pour voir un homme dont personne ne s'approchait à moins d'un mètre. »

      Elle se moque ouvertement de moi maintenant ! Ah mais ! Ça ne va pas se passer comme ça ! Je suis le plus grand voleur de West Blue, tout de même ! Personne, à part elle, ne m'a jamais ne serait-ce qu'entrevu ! Je suis l’Épine dans le cul de la loi, bordel !

      -J'admets que tu t'es améliorée, depuis la dernière fois, » je ronchonne. 

      En réalité, je dois avouer que je suis plus impressionné que contrarié. Je n'avais jamais eut autant de problèmes à m'évader, jusqu'ici. Je ressens un brun d'excitation. Voir d'amusement. Mais mes douleurs s'amplifient, et ma jambe saigne toujours. Il est plus que temps de terminer ce jeu. Mon compliment lui soutire un léger sourire.

      -Et toi tu es toujours aussi mauvais ! »

      Ah oui ? Et bien c'est ce qu'on va voir. Sans répondre je reviens sur mes pas et bondit sur l'un des chevaux du marchand. Sans lui laisser le temps de réagir, je lance la bête au galop, et charge la jeune femme. Celle-ci s'écarte d'un bond, et me regarde m'éloigner, en train de lui faire un salut de la main.

      -C'était sympa, mais j'ai à faire, à la prochaine, Lyn' !
      -Ne m'appelle pas Lyn' ! »

      Et la voilà-t-y pas qui saute à son tour à dos de canasson et qui se jette à mes trousses ! Elle lâche moins facilement sa proie qu'un pitbull celle-là ! Nous voilà donc lancés à toute allure à travers les rues de Lon-Blin. Aucune de nos monture n'est un étalon, mais elles maintiennent une allure plus ou moins semblable. Si bien que si elle ne me rattrape pas, je ne gagne pas de terrain non plus. Je réfléchis aussi vite que possible à un moyen de m'en débarrasser définitivement. Et une idée me vient. Je prends la direction du Sud. En quelques minutes, nous atteignons la sortie de la cité. A quelques centaines de mètres se trouve un bois. Je ne devrais pas avoir trop de mal à l'atteindre. Et une fois à l'intérieur... Chaque fois que je jette un œil derrière moi, j'aperçois cet effrayant regard de glace... Je commence à douter de pouvoir m'en débarrasser un jour...

      Mais finalement nous arrivons en forêt. Nous suivons un étroit sentier qui grimpe lentement, mais sûrement. Il serpente entre les arbres, grimpant toujours un peu plus, et les chevaux ralentissent. Il est temps de disparaître. Je tourne derrière un arbre, et m'accroche à la première branche à ma hauteur. J'utilise la rotation imprégnée par l'élan du canasson pour m'y hisser. Toujours sans prendre le temps de souffler, je m'élance de branche en branche. Il me suffit de disparaître entre les branchages quelques temps. De m'éloigner le plus rapidement possible. Elle doit pour le moment être en train de se demander comment j'ai disparu du dos de... Soudain, un rameau s'écroule près de moi, tranché net, sans raison apparente. Dans mon dos, la marine me poursuit, elle aussi bondissant d'arbre en arbre...

      -Bordel... »

      J'aurais voulu le crier, mais je suis épuisé, et je ne produis qu'un murmure gémissant. Là, j'avoue que je commence à être à court d'idées. Est-ce que je vais réellement être arrêté par ce bout de femme ? Autour de moi, les branches pleuvent, tranchées les unes après les autres par des lames d'air. Je sens une entaille se creuser sur mon flanc droit, sur ma main gauche. Puis d'autres sur ma joue, ma jambe, mon épaule. Chaque fois, ce ne sont que des entailles peu profondes. Mais mon sang me fuit. Je m'épuise de plus en plus vite. Et puis merde, ça fait mal ! J'aperçois une clarté grandissante entre les feuilles devant moi. Quoi, me dites pas que c'est ça, la lueur au bout du tunnel ? Je ne vais tout de même pas mourir ici, comme ça ? J'atteins en fait le dernier arbre du bois. Mais je ne l'anticipe pas et bondit en cherchant à en atteindre un autre. Je me retrouve pour la deuxième fois aujourd'hui éjecté à pleine vitesse dans le vide. Mais cette fois, aucun poissonnier n'est là pour me réceptionner.

      J'atterris durement sur un tapis d'herbe, et roule sur moi-même. Mon épaule gauche craque lorsqu'elle se démet. Pour couronner le tout, je m'arrête tout juste au bord d'une falaise donnant sur la mer. Il y a une cinquantaine de mètres entre l'eau et moi. Et un moi hurlant de douleur. Lyndis, elle, touche terre avec grâce et facilité. Elle ne semble même pas essoufflée, alors que je suis à bout. Mais il n'est pas question de le lui montrer. Je me relève tant bien que mal, et analyse rapidement la situation. Derrière moi, le vide. Devant, la prison ou pire. A gauche comme à droite, le vide aussi. En effet, je me trouve sur une pointe rocheuse, dont le seul accès est la forêt d'où nous venons. On dirait bien que je n'ai pas cinquante solutions. Froide et déterminée, la bretteuse marche d'un pas tranquille vers moi.

      -D'accord, tu m'as donné du fil à retordre. Mais c'est fini, Liam. Tu n'as aucun endroit où aller à présent. »

      Je pousse un long soupir. J'essaie de me tenir aussi droit et fier que possible, mais mon épaule me fait foutrement mal. Je jette un œil aux vagues déchaînées en contrebas et prends ma décision.

      -N'y pense même pas, me dit-elle calmement. Si tu sautes, c'est la mort. »

      Je ferme les yeux un instant et profite de la brise marine. Peut-être que je ne la sentirai plus jamais... Le soleil se couche à ma gauche, écarlate, donnant à l'océan l'allure d'une immense mer de sang. Les cloches de Lon-Blin résonnent au loin. Une inspiration, puis je lui adresse mon plus beau sourire.

      -Il y a une chose que tu dois savoir, Lyn'. Je suis immortel ! »

      Et je me jette en arrière, tête la première, vers les flots. Bon j'admets que c'est un pari là. Je ne suis pas assez bête pour croire que je suis immortel. Mais admettez : si je m'en sors et que je la croise à nouveau, ça fera un de ces effets ! Et il faut tout de même une bonne dose de courage pour le tenter. Vous avez le droit d'être admiratifs. Durant les quelques secondes que dure ma chute, j'ai le temps de jeter un œil vers le sommet de la falaise... Et de voir un ruban de cheveux bleus flotter dans le vent, dans le sillage de leur propriétaire qui tombe à ma suite. Je crois que c'est le moment où j'abandonne. Je ne vois vraiment plus ce qui pourrait lui faire lâcher prise. Une seconde plus tard, j'ai l'impression qu'un mur se jette sur moi à la vitesse du son, et je sombre dans le noir complet.

      * * * * * *

      Tout mon corps me lance. J'ai l'impression d'en sentir chaque muscle, chaque os. Mon flanc droit est horriblement douloureux. Je dois avoir une ou deux côtes cassées. Je me trouve sur le ventre, et respire difficilement. Mes lèvres sont gercées et j'y sens le goût du sel marin. Je meurs de soif... Le noir est complet et je crains un instant d'avoir perdu la vue. Ou peut-être que je suis mort, finalement. Enfin, j'imagine que si j'ouvre les yeux, je serai fixé... J'écarte les paupières très lentement, avec une infinie précaution. Il fait sombre. Seule une lueur orangée tremblotante amène un peu de clarté. Même faible, elle me blesse les yeux et j'ai l'impression pendant un instant que ceux-ci se sont embrasés. Je les clos aussitôt, et décide de ne plus jamais les ouvrir. Mais ce n'est pas réaliste. Surtout que je suis apparemment en vie, et le possible futur repas de quelque monstre marin. Il faut que je sache où je me trouve. Je m'arme donc de courage et rouvre les mirettes. Je distingue que la lumière vient d'un petit feu, allumé près de moi. J'essaie de bouger, et constate immédiatement que j'ai les mains attachées dans le dos, les pieds liés. De l'autre coté de l'âtre, Lyndis me toise d'un air maussade. Elle est trempée. Pâle, l’œil vitreux elle semble épuisée.

      -Ou est-ce... »

      Je m'interromps, toussant un peu d'eau restée dans mes poumons. Mais elle semble comprendre le sens de ma question.

      -Dans une grotte, au pied de la falaise. Je t'ai repêché. Mais la nuit est tombée, et impossible dans ces rochers de repérer un moyen de remonter. Et il s'est mit à pleuvoir en plus. »

      Je sens l'épuisement me gagner. J'ai besoin de dormir à nouveau. Je trouve tout de même la force de demander :

      -Pourquoi tu m'as ramené ?
      -Demain matin, je... »

      Cette fois c'est elle qui s'interrompt à cause d'une quinte de toux. Mais qui ne doit rien au fait qu'elle ait bu la tasse.

      -Demain matin, elle reprend, son œil glacial fiévreux, je te conduis à ta cellule. Et après tout ça, tu risques d'y rester un bon moment. Ou, ce qui est pire, très peu de temps... »

      Je lui souris, l'esprit embrumé. Mes paupières se ferment toutes seules, ma tête retombe contre le sol.

      -J'irais pas en taule... » je marmonne.

      Puis le noir à nouveau.

      * * * * * *

      Le second réveil est un peu moins difficile. Malgré l'inconfort, mon épuisement m'a garanti un sommeil de plomb. Lorsque j'ouvre les yeux, je remarque immédiatement que Lyndis dort, et que le feu s'est éteint. Mon brillant cerveau se met automatiquement en marche. C'est l'occasion de filer à l'anglaise. L'un des premiers tours que m'a apprit la première Épine, ce fut de me débarrasser de toutes sortes de lien. Ce n'est pas le bout de tissu arraché à un manteau de marine qui va me retenir bien longtemps. A peine quelques secondes me suffit pour libérer mes quatre membres. Je me redresse avec précaution, en silence. Mes blessures me lancent, mais moins qu'hier. Mon épaule a été replacée... Je remarque alors que la veste de la marine est en lambeau près des cendres. De grandes bandes y ont été déchirées. Et elles pansent à présent mes blessures. C'est étrange ça. Aucune d'entre elles n'était mortelle. La fille n'avait pas à faire ça, elle aurait pu me laisser souffrir jusque dans mon cachot...

      De plus, je remarque à la clarté environnante qu'il fait jour depuis longtemps. Bizarre. Pourquoi ne m'a-t-elle pas déjà traîné jusqu'au QG de la marine le plus proche... Lorsque j'observe ma geôlière de plus près, je finis par comprendre. Blanche comme un linge, elle tremble comme une feuille dans son sommeil. Celui-ci est dérangé régulièrement par de méchantes quintes d'une toux bien grasse. Elle semble frigorifiée, et pourtant elle transpire à grosses gouttes. Visiblement, le grand bain ne lui a pas fait du bien. En plus, sans sa veste, elle se retrouve en t-shirt, les bras nus... Mais bon, tant pis, ce n'est pas mon problème. Au contraire, c'est plutôt ma chance. Elle ne risque pas de s'accrocher comme un sangsue à mon superbe postérieur dans cet état là.

      Silencieusement, je rejoins l'entrée de notre tanière. A mes pieds, des dizaines de branches sèchent sur les rochers. Sans doute arrachée à la forêt qui nous surplombe, et ramenées par les vagues sur la côte. Voilà donc où elle a trouvé du bois pour faire son feu. Je remarque à ma droite un étroit passage, escarpé, qui remonte jusqu'en haut de la falaise. Ce n'est pas un chemin, ni même un sentier. Un hasard naturel, tout au plus. Ce ne sera pas facile dans mon état, mais ce sera bien suffisant pour me tirer de là. Oui, bien suffisant...



      -Bordel de merde, j'suis trop con ! »

      Me maudissant et me traitant de toutes sortes de noms d'oiseaux, je retourne près de la jeune femme. J'enlève mon propre manteau pour l'y emmitoufler. Ses tremblements se calment. Toujours maugréant contre ma propre stupidité, je retourne à l'extérieur ramasser du bois pour le feu.




      Bon alors là j'vous épargne la partie shamalow de l'histoire. Du coup on saute les étapes jusqu'à il y a un an. Ça fait donc déjà trois ans que Lyndis et moi sommes mariés... Et ça me déprime rien que de le dire... Non non, vous méprenez pas. Je suis très content de l'avoir épousé c'est pas ça... C'est juste qu'avant ça, je menais une vie de totale liberté. Et que le prix à payer pour s'unir à une marine, c'est de devenir honnête. Et franchement... c'est terriblement chiant ! Même si on était ensemble quasi depuis l'histoire de la grotte, je suis toujours parvenu à effectuer quelques larcins par ci par là, dans le feutré, jusque la cérémonie. Mais depuis j'ai juré de devenir un bon citoyen. Ça fait donc trois ans que je m'ennuie à mourir. Bon, quand je suis avec elle, ça va. J'ai pas accepté tout ça pour rien. Mais comme aucun travail... régulier ne me passionne, je suis devenu... heurk... homme au foyer. Enfin, je vous dit ça, heureusement qu'elle pionce parce que... bref.

      Je passe donc mon temps à m'occuper de la maison pendant que Lyn' mène à bien sa carrière... Je m'emmerdais tellement qu'on a même prit un animal de compagnie. Kaze, un panda nain. Oui la bestiole qui roupille sur mes genoux en ce moment. Bref, ma femme est montée en grade rapidement. La disparition soudaine de l’Épine, qu'on lui a attribuée, n'y est pas pour rien, je dois dire. Mais c'est surtout sa puissance en augmentation constante, et ses compétences incontestables qui lui valurent les honneurs. A ce moment précis de l'histoire, elle est même pressentie pour devenir vice-amiral. Bref, c'est une petite célébrité sur l'Yr-Land. Le pire dans tout ça, c'est peut-être qu'elle est tellement appréciée, que tout le monde m'appelle Monsieur Callahan... Alors que c'est elle qui est devenue la Sous-Amiral O'Connor !

      Mais bon ! J'ai accepté tous ces détails parce que... bon bah c'est évident pourquoi. Et c'est la même raison qui me pousse à m'engager d'ailleurs. Mais mieux vaut que je reprenne du début. Après tout, tout ça est un peu ma faute. Donc, on reprend l'histoire sur l'un des marchés de Lon-Blin. Celui-ci se trouve le long d'une promenade en bord de mer. Il s'agit de l'un des quartiers les mieux entretenus de la cité. Un long trottoir immaculé longe la plage à gauche, tandis qu'en bord de rue, à droite, s'étendent des dizaines d'étals sur plusieurs centaines de mètres. Ceux-ci sont réunis par catégorie : les fruits et légumes, la viande, le poisson, et les arnaques. Enfin, les bibelots pour touristes. Bref, je me trouve donc devant un étal de fruit, un panier à la main, et un panda nain somnolant sur l'épaule. Je fais les courses pour le dîner du soir...

      Rah putain, rien que de vous raconter ça, je déprime... Enfin, j'ai dans l'idée une petite salade de fruits. J'examine donc la marchandise.

      -Mouais... Y'a rien qui m'inspire. Qu'est-ce que t'as envie de manger, Kaze ? »

      L'animal, mâchonnant un bout de bambou l'air endormi, jette un œil aux paupières à demi closes sur les produits devant nous. Soudain il s'anime, saute sur les fruits empilés, en écarte deux ou trois, et en retire un bien étrange. La peau ressemble à celle d'un ananas... Mais il serait violet, et aurait la forme d'une cacahuète... Deux grosses sphères reliées par un étroit tube. Je me saisis de l'aliment, et l'examine sous tous les angles.

      -Qu'est-ce que c'est que ce truc, » je marmonne.

      Le marchand, qui s'occupait jusque là d'un autre client, se tourne vers moi. Lorsqu'il remarque ce que j'ai choisi, son sourire s'efface et sa mine se renfrogne.

      -J'ai trouvé ça sur la plage, sous un cocotier, il y a quelques jours, il m'explique. Personne n'en  veut à cause de sa drôle de gueule.
      -J'imagine, j'ironise. Vous savez si ça se mange ?
      -Bah normalement ouais. Bon écoutez, entre vous et moi, j'arrive pas à m'en débarrasser. Alors si vous me le prenez, j'fais pas ma bêcheuse. J'vous fait un taro' aux oignons ! »

      Je réfléchis un moment. Si ça se trouve c'est répugnant. Mais après tout... Je laisserai Lyn' goûter d'abord, et si ce n'est pas mangeable, je lui dirai que c'était une farce. Puis on le filera à Kaze, il bouffe n'importe quoi de toutes façons... Je fais un sourire au commerçant :

      -Ça marche, je le prends ! »

      * * * * * *

      Plus tard ce soir là. Lyndis rentre à la maison. On habite un appartement confortable dans le centre de Lon-Blin. Proche du QG de la marine, évidemment. Rien de très luxueux, mais pour cette ville, on est des privilégiés. J'abrège un peu, je passe sur les bisous chéri, comment s'est passé ta journée et caetera pour en arriver à la partie intéressante. Donc on se retrouve à table. Je dois avouer que je suis plutôt fier du petit dîner romantique que j'ai cuisiné. Des spécialités d'une île bien plus au Sud  que la nôtre. L'ile Talie je crois. Penne à la sauce tomates cerises et leurs fines tranches d'aubergines frites, tiramisu en dessert, et donc en entrée, une salade composée, avec au milieu le fameux fruit du marché. La bestiole est assise sur la table à ma gauche. Parce que oui, elle mange avec nous... Lyn' est à ma droite.

      -Je suis affamée, souffle la jeune femme. J'ai passé la journée à faire de la paperasse en vue de ma futur promotion.
      -Tiens ça me fait penser ! Ça se fête ça, j'vais chercher le vin. Attendez moi deux minutes... »

      Je me lève et retourne à la cuisine où j'attrape une bonne bouteille. Juste le temps de la déboucher, et j'entends les bruits caractéristiques du panda nain confus. Si si, c'est un son bien particulier, ça se reconnaît tout de suite. Je retourne à la salle à manger et me retrouve devant un spectacle des plus étranges. L'animal s'agite en tous sens sur la table, poussant des cris de détresse. Et ma femme, elle, à la tête dans son assiette, la bouche barbouillée de violet, dévorant sa salade.

      -Mais... Mais Lyn', tu fous quoi ? »

      Kaze hurle de plus belle, et deux yeux azur surgissent de l'assiette. Leur propriétaire ne mâche pas, elle rumine. Ses yeux ont perdu toute expressivité... Je n'y comprends rien. Et tout à coup, le panda me saute au cou. Il pose une patte sur chacune de mes épaules et me gifle, le petit salop ! Et il en enchaîne trois ou quatre avant que je ne revienne de ma surprise, le saisisse par une patte, et le suspende au dessus du vide.

      -Mais qu'est-ce qui te prend, merde ?! »

      La bestiole pousse à nouveau des cris désespérés, et pointe alternativement une patte sur elle-même, puis sur ma femme. Celle-ci vient de terminer son assiette et tourne à nouveau son regard vers moi. Alors elle remarque ce que je porte, et cela semble l'affoler. Elle pousse un cri qui, sans en avoir l'intonation, ressemble étrangement à ce que pourrait faire...

      -Kaze ! Bordel, me dis pas... »

      L'animal dans ma main hoche farouchement la tête.

      -Vous avez... Toi et lui... Mais putain, qu'est-ce qu'il s'est pass... »

      Et ma perspicacité infaillible recolle les morceaux. Le fruit étrange. Lyndis affamée. Elle avait dû commencé à manger pendant que j'étais dans la cuisine. C'était un fruit du démon. C'était la seule explication possible. Si autre chose permettait en ce monde d'échanger de corps, je ne voyais pas laquelle. Malgré mon légendaire sang-froid, je dois avouer que je ne sais pas bien comment réagir.

      -Mais... qu'est-ce que tu attends, je demande au panda nain, inverse le truc ! »

      Celui-ci, devenu beaucoup plus expressif depuis qu'une humaine l'habite, affiche un air profondément blasé. De sa patte libre, il me gifle à nouveau. Je me masse la joue tout en répondant :

      -Tu as déjà essayé, c'est ça ? »

      Elle me le confirme et pointe son corps du doigt. Enfin, de la griffe. A coté, ce même corps semble en proie à la panique. Il jette des regards apeurés à sa précédente enveloppe charnelle, et ne parait pas comprendre ce qu'il se passe.

      -D'accord, alors réfléchissons... Tu as mangé la salade en premier, c'est ça ? »

      La peluche hoche à nouveau la tête.

      -Donc logiquement, si c'est bien ce que je crois, tu as obtenu un pouvoir. Si tu ne peux pas changer à nouveau comme tu veux, c'est que ce pouvoir est dans ton corps. Donc c'est simple, il suffit de faire comprendre à Kaze qu'il doit... »

      Là je marque une pause. Nous venons tous deux de remarquer que ma femme à disparu. Enfin, son corps... La porte d'entrée est grande ouverte. Sous le coup de la surprise je lâche l'animal, qui s'écroule au sol. Celui-ci se redresse et, courroucé, me donne un coup de pied dans le tibia. Mais je le sens à peine.

      -Dites moi que c'est une blague... »

      * * * * * *

      Voilà des heures que nous cherchons. Lyn' et moi avons fait le tour de la ville, mais Kaze est introuvable. Le matin est sur le point de se lever. L'aube commence déjà à s'éclaircir, et nos espoirs s'amenuisent de minute en minute. Nos pas nous dirigent vers le port, où certains navires commencent à larguer les amarres, et c'est sur l'un d'eux que nous le retrouvons finalement. Un  vaisseau abîmé, qui paraît en avoir vu de toutes les couleurs. Et dont justement les hommes préparent le départ. Le corps de ma femme est assit près de la passerelle, mâchonnant des biscuits salés. Près d'elle, assit de même sur le pont, la tête appuyée sur une main, un homme gigantesque l'observe en souriant. Il doit bien mesurer plus de 2m50, tout en muscle, et les rayures tigrées tatouées sur son visage, couplées à ses canines particulièrement pointues, lui donnent l'air d'un véritable fauve. Il se dégage de lui une force sauvage, et le fait qu'il soit assit là à rien glander pendant que tout l'équipage s'active autour de lui suffit à me prouver qu'il s'agit là du maître à bord.

      Il observe avec curiosité cette belle femme dévorer des rations de marin, comme un gamin observerait son nouveau jouet. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne m'inspire pas confiance. C'est donc prudemment que j'entame la traversée de la passerelle. Je ne suis pas encore arrivé en haut, que l'homme m'interpelle, sans quitter ma femme des yeux.

      -Mec, si t'oses monter sur mon navire sans ma permission, c'est qu'tu tiens pas à la vie. »

      Il n'a pas bougé, mais l'espace d'un bref instant, son sourire s'évanouit, et il me jette un regard menaçant. Tout le monde autour ralentit pendant une seconde son œuvre. Des œillades entendues et des sourires carnassiers s'échangent, puis chacun reprend sa tâche comme si de rien n'était. Je ne suis pas rassuré, mais je n'ai pas le choix de toutes façons. Et ils pourraient bien apprendre bientôt qui est le plus effrayant des deux.

      -Mouais... Je compte pas rester de toutes façons. Celle que tu comptes embarquer, là, c'est ma femme. Et je viens la récupérer. Je pense que tu n'y verras aucun inconvénient... »

      Je m'approche lentement. L'homme aux cheveux rouge souffle par les naseaux tel un taureau en colère, et se lève lentement. Il se plante sur mon chemin, les bras croisés, et me domine de toute sa hauteur. Ses dents se dévoilent, comme si je venais de lui raconter une bonne blague.

      -C'est ta femme hein, mec ? Bah écoute ça : moi j'dis qu'non. J'l'ai trouvée t'taleur en train d'bouffer du sable sur la plage. Tu sais combien ça vaut, une beauté comme ça, au marché aux esclaves ? Surtout une qui capte rien à rien, et à qui il suffit de filer deux trois biscuits pour obtenir tout ce qu'on veut. Nan, j'la garde, elle va m'rapporter gros.»

      A ces mots, mon sang entre en ébullition. Une fureur profonde m'envahit, mais je m’efforce de la contrôler. Du sang froid, je ne risque pas de pouvoir vaincre un équipage entier. Mais Lyn' n'est pas de mon avis. Là voilà qui saute de mon épaule et, utilisant le bambou mâchouillé de Kaze comme un sabre, tranche la tête du capitaine au niveau de la tempe. Du moins essaye-t-elle. Mais le bambou casse, évidemment. Le marin semble surprit et ne réagit pas. Je rattrape le panda nain et le repose sur mon épaule, tandis que l'autre éclate de rire.

      -Bwaahahahaha ! Il est énorme ton machin ! J'en avais jamais vu un faire ça avant. Bon j'l'épargne parce qu'il m'a fait marrer. Mais la prochaine fois j'en fais une jolie flaque rouge sur mon pont. C'est clair ? Maint'nant décarre de mon navire, faut qu'on taille la mer. »

      J'affiche comme d'habitude mon petit sourire confiant. Il n'est pas question me laisser impressionner par une brute. Je les ai toujours vaincues grâce à mon brillant cerveau, et je recommencerai aujourd'hui. Il suffit d'être le plus rapide, et à ça, je suis plutôt doué.

      -T'inquiètes pas mon grand, j'annonce, je décarre. Mais pas seul. »

      Et je m'élance, leste comme un chat, rapide comme le faucon en piqué. Longeant le sol, Lyn' agrippée à mon épaule, je contourne mon adversaire et fonce vers le panda aux cheveux couleur ciel. Je vais l'attraper par la taille, la balancer par dessus mon épaule et il me suffira de... Soudain, le kidnappeur se retrouve au dessus de moi. Son poing vole à la vitesse de la lumière, et d'une force inouïe, il m'écrase au sol. Je sens une côte ou deux se briser. J'ai l'impression que ma colonne est sur le point de lâcher. Je crache des flots de sang. Lorsque la pression disparaît, je tousse à m'en étouffer. Tout tourne, la douleur est insupportable. Des tâches sombres viennent étrécir les bords de mon monde. Le monstre me soulève par le col.

      -Et tu croyais faire quoi, mec ? J't'ai dit que j'la voulais, donc j'la garde. Maint'nant, décarre ! »

      Et sans plus d'efforts que si j'étais une poupée de chiffons, il me balance sur la passerelle. Je roule jusqu'aux quais, et m'effondre comme une loque. Je dois avouer qu'il ne s'agit pas de l'épisode le plus brillant de ma carrière. Vaincu en un seul coup. Près de moi, ma femme, sous l'aspect d'un panda nain, me secoue, d'un air paniqué. Mais ça ne fait qu'amplifier les douleurs qui parcourent mon corps. Au dessus de moi, j'entends crier des ordres de départ. Péniblement, lentement, je me relève.

      -T'inquiètes pas, ça va aller, j'affirme à Lyndis. Je me suis toujours débarrassé des brutes dans son genre sans efforts. Je lui laisse juste un handicap, sinon c'est pas drôle. »

      Et j'entame cahin-caha la remontée jusqu'au navire. Au dessus de moi, le marchand d'esclaves me remarque, et un grand sourire illumine sous visage félin.

      -Ho ! T'es encore conscient ? Pas mal mec. Profites en pour te tirer et sauver ta vie.
      -Peut-être, je réponds haletant, mais moi je crois plutôt que tu devrais me prier d'épargner la tienne. »

      Le voilà qui éclate à nouveau de rire. Je l'ignore et me lance à nouveau, pour tenter de le contourner. Mais j'ai à peine fait un pas, qu'un poing gigantesque vient masquer entièrement mon champ de vision. Tout est subitement noir, la douleur est violente. Lorsque j'ouvre les yeux, j'ai l'impression de me réveiller. Est-ce que j'ai perdu conscience ? Près de moi, j'entends :

      -Allez, les gars, balancez moi ça par d'ssus bord, et on s'tire de c'trou. »

      Je suis encastré dans le bastingage. Lyn' est posée sur mon torse, pleurant à chaudes larmes. Péniblement, je me relève. Le panda nain fait de grands « non » de la tête. Essaie-t-elle de me dissuader ? Il n'y a pourtant pas de raison. Je vais gagner, comme d'habitude.

      -Hey ! » J'appelle le géant.

      Je fais un pas chancelant, puis un autre. J'ai l'impression que ma conscience vacille, que le monde tournoie à chacun d'eux. Le capitaine se retourne, et paraît sincèrement étonné. Il regarde son poing, comme si quelque chose n'avait pas fonctionné. Comme s'il était défectueux. Et un grand sourire sauvage étire à nouveau ses lèvres.

      -Bordel, mec ! J'étais vraiment persuadé de t'avoir tué sur ce coup ! »

      J'affiche à mon tour un sourire amusé. Il aurait pu être plus impressionnant, si mes dents n'avaient pas été rouges de sang.

      -Ce genre de coup ne ferait pas de mal à ma grand mère. Allez, cette fois, plus de tours. Approche, que je te dérouille. »

      Et je lèves les poings pour me mettre en garde. Avec le recul, je pense que c'est la preuve indiscutable que mon cerveau ne fonctionnait plus correctement à ce moment là. Bref, tout l'équipage est là à me fixer, un sourire impressionné plaqué sur le visage. Ou peut-être sont-ils apitoyés ? Non, non, ils étaient impressionnés, c'est obligé. Leur capitaine me regarde à présent comme si j'étais un ami qui vient prendre l'apéro. Il réfléchit quelques instants, puis prend une décision.

      -T'as des couilles, mec, ça j'peux pas te l'enlever. Mais y'a un truc que t'as pas l'air de comprendre. »

      Là dessus, il disparaît. Du moins j'en ai l'impression. Pour reparaître à un pas de moi, sa main serré autour de ma gorge. Il me soulève du sol comme si je ne pesais rien, et pendant que j'étouffe, enchaîne :

      -Je suis bien trop fort pour toi. Cela dit, j't'aime bien. Donc j'vais faire un truc pour toi. »

      Sans desserrer son étreinte, et alors que la vie s'échappe toujours de plus en plus de moi, mon tortionnaire prend un nouvel instant pour réfléchir. Lyn' saute de mon épaule et frappe, mord sa main, son poignet, ma is il ne semble pas le sentir.

      -Mouais... Deux ans... Deux ans ça devrait suffire. »

      Sa moue pensive disparaît et le voilà qui sourit de toutes ses dents.

      -Les gars, élevez l'étendard ! »

      Les marins échangent des regards interloqués. L'un d'eux s'approche.

      -Mais... Capitaine nous n'avons toujours pas quitté le port. Vous êtes sûr que...
      -Tu contestes mes ordres ? L'interrompt la brute. On sera loin avant que ces connards en blanc ne réagissent. Allez ! »

      Et les voilà qui s'exécutent, pendant que je suffoque de plus en plus. Au centre de me vision qui s'obscurcit, je vois alors un pavillon noir s'élever. Un crâne de lion, coiffé d'une superbe crinière rouge, est dessiné en son centre.

      -Ca c'est notre drapeau, mec ! On est des pirates, ouais. L'équipage de la Meute de Glace ! Et moi j'suis leur capitaine : Rayon Leonem. Le Lion Bleu. J'te donne deux ans pour t'entraîner, et me r'trouver. Si d'ici là tu fais un adversaire potable, j'te rends ta femme. En attendant, j'la vends pas et j'm'en occupe bien. Situ te pointes pas, ou si t'es toujours aussi mauvais, j'la vends et j'te bute. Qu'est-ce t'en penses, c'est plutôt sympa d'ma part non ? »

      J'ai la gorge bien trop serrée pour pouvoir lui répondre toutes les insanités que j'aimerai. Je sens que le sang n'irrigue plus mon cerveau. Je suis au bord de l'inconscience.

      -Par contre fais gaffe ! C'est un jeu entre toi et moi, mec. Si sur ces deux ans, y'a un seul marine qui m'pose des questions sur elle, elle finit en carpaccio. T'as tout pigé ? »

      J'affirme que oui par un imperceptible hochement de tête.

      -Bien, approuve Rayon. Bon, maint'nant, il est temps que j'me tire. Le drapeau, ça va attirer les marines, et c'pas l'moment pour moi d'les affronter. Du coup, faut qu'tu décarre aussi. »

      Son sourire s'élargit tandis qu'il décroche de sa main libre le panda nain accroché à son poignet. Sans ajouter un mot, il prend appui sur le sol et nous lance comme deux balles par dessus bord d'une force prodigieuse. On passe par dessus les quais, une rangée de maisons, puis une rue, et on s'écrase finalement sur un toit de tuiles, qu'on traverse en le fracassant.

      * * * * * *

      Bref, voilà en gros ma vie jusque aujourd'hui. C'était il y a un an. Lyn', malgré son corps de panda nain, a pu commencer à m'enseigner ce qu'elle savait de l'escrime. Il est temps que je me mette en chasse. Et comme c'est un pirate que je chasse, on s'est dit tous les deux que rejoindre la marine pourrait m'y aider. Après tout, c'est eux qui ont le plus d'infos sur les équipages voguant sur les différentes mers. Je voulais tout de même devenir chasseur de primes, à la base. Le coté militaire, tout ça... Ça me rebutait un peu. Mais Lyn' insiste pour que, quitte à chasser du pirate, je le fasse pas que pour moi, mais pour l'intérêt général...

      Pourquoi je vous ai tout raconté, y comprit mon passé de voleur ? Bah je sais pas. J'me suis laissé emporté, j'imagine. Ça faisait longtemps que je n'avais pas évoqué tous ces vieux souvenirs... Et puis bon, comme vous êtes le seul au courant, je saurais qui a balancé au cas où les ennuis pointeraient leur nez. Mais je suis sûr que vous ne parlerez pas. Après tout, il n'y a pas une sorte de secret professionnel, dans votre métier, ou quelque chose comme ça ? Vous savez j'ai des amis très à cheval sur l'éthique professionnelle. Ils détestent ceux qui ne respectent pas leur propre boulot et sont parfois même violents. Je m'en voudrais s'il vous arrivait quelque chose. A vous ou votre famille. Mais je suis sûr que je vous ai persuadé que je serai un excellent élément pour nos chers garants de l'ordre public.

      Du coup, laissons de coté ces sombres sujets. Dites moi plutôt : pour la cantine, ça se passe comment ?











      >> Test RP

      Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation.
      Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.



      Dernière édition par Liam O'Connor le Mer 21 Aoû 2013 - 22:26, édité 2 fois
        Salut Liam, voila ton test RP

        Un matin de plus avec ta femme panda. Sauf que ce matin, plus de panda. Plus de Lyn'. Parce que si vivre avec un panda c'est dur pour toi. Vivre en en étant un c'est pire pour elle. Alors ce matin elle a décidé que ça suffisait, qu'elle en pouvait plus. Et quand tu la retrouves enfin elle est au bord d'une falaise qui ressemble vachement a celle ou vous vous êtes rencontrés. Sauf qu'en bas il n'y a que des pierres a la place de l'eau.
        Raconte nous comment tu l'as tiré de la et persuadé de continuer encore de l'avant.


          [HRP : Alors déjà, désolé si j'refais un post, mais si j'édite l'autre, faudra que j'refasse toute une partie du codage, j'ai pas le courage. >< Sinon, bah il est 3h du mat', possible que quelques fautes m'aient échappé, sorry. Sinon, et parce que ça me tient à cœur de le préciser, vous remarquerez que les réactions des personnages ne sont pas spécialement réalistes, dans une situation comme celle là. Mais j'me suis dit que si j'faisais du réaliste sur un suicide, on irait tous se pendre collectivement. Donc bon, c'est voulu, j'ai essayé de faire en sorte que ça vous déprime pas trop. Et en respectant mes personnages avec ça. Bref, en tant qu'auteur amateur, (Non j'écris rien à part des rps. Pourquoi?) je ne pouvais pas ne pas soulever ce point. Sur ce, bonne lecture.]




          Je sais pas vous, mais moi, le bruit de l'eau, ça me détend. Bon je vous parle pas d'une cascade se déversant dans un boucan d'enfer, ou du filet de de pisse tombant dans votre pot de chambre, hein. Plutôt de la rivière qui s'écoule paisiblement. Voir des vagues refluant sur la plage. Il se trouve qu'en ce moment, j'entends les deux. Bon, la mauvaise nouvelle, c'est que si je les entends, c'est que je suis réveillé. Mais faut avouer, il y a pire comme réveil. J'attends un peu avant d'ouvrir les yeux. Je profite du bref moment durant lequel on flotte dans un état semi-éveillé. Vous savez, cet état dans lequel vous ne ressentez pas encore un mois de courbatures dans chacun de vos muscles... Je roule des épaules, amorçant un étirement. Erreur fatale. Les élancements se raniment à leur tour. Fait chier...

          J'entrouvre les yeux sur un toit de branchages. Je remarque au passage que les feuilles commencent à sécher. Il va falloir que je les change. Des rayons de lumière filtrent à travers. Bizarre... C'est que le soleil est déjà haut. Lyn' me lève pourtant toujours aux aurores pour entamer l'entraînement... Nous avons décidé de quitter la ville. Il nous fallait de la place pour mon apprentissage. Vous me direz, on peut en trouver en ville aussi. Ce à quoi je vous réponds : oui, mais un panda nain qui enseigne à un homme adulte, ça attire les regards ! Bref, du coup on s'est trouvé une petite plage bien sympa, en bordure de forêt, de laquelle émerge une rivière qui se jette dans la mer. On s'est construit une petite hutte sous le couvert des arbres pour y passer la nuit, et éviter ainsi les aller-retours. Pas de temps perdu sur l'entraînement. Ô joie...

          Mais Lyndis n'en a rien fait aujourd'hui. Bizarre autant qu'étrange. Je dirais même plus, pour paraphraser un ami au chapeau melon : curieux... Pétrit de douleurs, je m'extirpe de l'abri pour déboucher en forêt. La rivière coule à vingt mètres de là. La plage est visible entre les arbres à ma gauche. Les braises du feu de la veille fument encore près de là. J'avance jusqu'au lit du ruisseau et m'asperge le visage afin d'être tout à fait réveillé. Je jette des regards inquiets autour de moi. On ne s'est pas quittés depuis qu'elle s'est retrouvée bloquée dans le corps de Kaze. Pourquoi maintenant ? Est-ce qu'il lui est arrivé quelque chose ? La forêt est pleine de prédateurs. Elle a beau avoir une excellente connaissance théorique de son art d'escrime, dans son corps de panda nain, elle est sans défenses. Si ça se trouve, elle s'est faite dévorée. Ou alors elle agonise en ce moment dans un coin, désespérée, priant que je la retrouve...

          Vous me connaissez, je suis d'un sang-froid exemplaire. Ce n'est pas mon genre de m'inquiéter. Je reste donc calme et c'est avec la plus grande désinvolture que j'entame des recherches approfondies en courant et hurlant :

          -Lyn' ! Lyndis ! T'es où putain ? Réponds ! Si tu te montres pas, quand j'te trouve, j'te tue ! »

          Bon là, je passe en avance rapide, pour éviter que vous vous emmerdiez. Mais en gros, pendant plusieurs heures, sur la plage ou dans la forêt, un type court en tous sens en hurlant comme malade. Hum... Comme un malade parfaitement calme et maître de lui-même. Une averse me tombe même sur la tronche pendant un bon moment. Mais attention, pas de la petite pluie de printemps hein. Je vous parle d'une bonne trombe d'été, qui te trempe jusqu'à la moelle en deux secondes. Ça se calme rapidement, mais je finis inondé jusque dans mon... enfin mes sous-vêtements, et couvert de boue avec ça. Le point positif, c'est que l'arrêt de la pluie coïncide avec le moment où je retrouve ma femme.

          Elle se trouve très exactement sur la fameuse falaise où, il y a quelques années, nous avons ensemble fait le grand saut. Dans tous les sens du terme. Le petit corps du panda nain est assit au bord du vide, les pattes ballantes, et mâchouille son bambou d'un air distrait. Lorsqu'il m'entend approcher, il se relève aussitôt.


          -Bordel ! Tu sais que ça fait des heures que je te cours après ? Qu'est-ce que tu fous là ! Tu m'as foutu la trouille ! »

          Bon, je me laisse un peu emporter par l'émotion, je l'avoue, mais évidemment que je n'avais pas peur. Rien n'effraie l’Épine, voyons. Je m'élance vers elle, toujours calme et digne, en courant. Mais une patte autoritaire se lève et me fait signe de m'arrêter. J'obéis, troublé. La mine déterminée de l'animal n'est pas pour me rassurer.

          -Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? » je demande.

          Mon regard passe de l'air triste mais résolu du panda nain au vide derrière lui. Un étrange pressentiment s'empare de moi.

          -Lyn', j'enchaîne plus calmement, qu'est-ce que tu fais là ? Viens avec moi, rentrons. »

          Le panda me fait non de la tête. Il désigne le vide, puis mime un saut, puis finalement passe une griffe sous sa gorge.

          -Tu veux te suicider ? C'est ça ouais... Si c'était le cas, tu l'aurais déjà fait. C'est pas de bon goût, laisse moi l'humour, tu veux bien ?»

          Cette fois, l'animal mime une vague, puis baisse le bras petit à petit.

          -Tu veux faire de la danse orientale ? »

          Les sourcils froncés, la bestiole ramasse une branche près d'elle et me la jette à la figure.

          -Non, attends, je reprends pour l'empêcher de recommencer. Tu attendais la marée basse, c'est ça ? »

          Elle hoche la tête gravement. C'était plutôt évident. A marée basse, il n'y a que des roches et des crabes, là dessous. Impossible d'en réchapper... Elle est vraiment sérieuse. Bon, j'admets que là, je commence à être un tantinet inquiet.

          -Écoute... Je sais que c'est une situation difficile. Mais on va s'en sortir. Si c'est toi et moi, on on peut le faire...»

          Alors là, le panda nain... Non bon écoutez, ce qu'on va faire, c'est que je vais traduire directement ses mimes en paroles, d'accord ? Non parce que sinon on est pas sortis du sable. En plus je vous évite les fois où je pige rien et lui demande de recommencer, comme ça. Donc.

          -Je peux pas le supporter, Liam, me dit-elle d'un air désespéré. Je peux pas rester deux ans dans ce corps.
          -Allez, c'est pas si terrible, je rigole. Imagine, si tu avais finis en escargot. Ou pire, en poisson rouge ! J'aurais dû te trimbaler dans un bocal toute la journée !
          -Parce que tu crois que ça me fait rire ? Tu ne comprends pas. Tu ne sais pas ce que ça fait de ne plus être soi-même...
          -Ah si ! J'affirme, un sourire plaisantin aux lèvres. Ça fait un mois que je m'entraîne à me battre ! Moi, qui ne l'ai jamais voulu ! Qui n'en ai jamais eut besoin ! Et toute la journée en plus ! Après une vie où mon seul boulot a toujours été de savoir comment entrer et sortir d'une maison discrètement. Après plusieurs années à glander à la maison à faire à bouffer ! J'ai un peu l'impression de ne plus être moi-même non plus. »

          Bon là, le panda me balance un peu tout ce qui lui tombe sous la patte. Ça se résume à des brindilles  et des mottes de terre trempées, mais c'est un feu nourri. J'ai peut-être poussé le bouchon un peu trop loin.

          -D'accord, d'accord, j'arrête mes conneries. Mais s'il te plaît, Lyn'. Je vais faire quoi, moi, sans toi ? Est-ce que tu te rends compte de tout ce que je fais, pour être avec toi ? J'ai renié ma précédente vie, tout arrêté, tout oublié. Et aujourd'hui, je suis prêt à passer deux ans à ne rien faire d'autre que devenir plus fort. »

          Là voilà qui recommence à ramasser tout ce qui passe à sa portée.

          -Attends, attends ! J'implore précipitamment. Avant de m'enterrer vivant, laisse moi m'expliquer. Je ne dis pas, et je ne dirais jamais que je souffre plus que toi. Jamais. Mais tu me connais. Tu sais combien tout ça m'a coûté. Me coûte... Mais je l'accepte, avec le sourire, et j'accepterai mille fois plus. Pour toi. Alors s'il te plaît. Reviens, rentrons, et reprenons ma formation, d'accord ? 
          -Je ne sais pas, réponds-t-elle. Je ne sais pas si je pourrais m'y faire. Tu ferais peut-être mieux de m'oublier. D'aller de l'avant. »

          Bon, là, j'admets que je fais le mauvais choix. Pourtant, j'avais entendu dire que la psychologie inversée, ça fonctionnait souvent...

          -Bah oui ! je m'emporte.[color=darkred] Bien sûr ! Je vais simplement rentrer en ville et me trouver une autre jolie marine aux cheveux bleus. Tu sais quoi ? Vas-y, saute ! C'est une solution de lâche. Si c'est la seule que tu as trouvé, alors tu n'es qu'une lâche ! Tu n'es pas la Lyndis que je connais !
          -Va te faire... »

          Oulà oulà ! Stop, attendez, je peux pas traduire ça. Pour faire simple, le panda nain tire la gueule, et me fait un geste grossier de la patte. Même avec quatre griffes au lieu de cinq doigts, c'est très reconnaissable. Et là dessus, il fait un bond en arrière, et disparaît derrière le rebord de la falaise. Et merde... J'ai vraiment fait n'importe quoi, là... Je me précipite vers le vide, bien conscient que je ne peux plus rien y faire. Mais je refuse d'y penser. Il y a forcément un espoir. Je dois pouvoir faire... Quelque chose. Je dois pouvoir la sauver ! Et soudain, comme surgissant de nulle part, un Roc apparaît. Il arrive de là où a disparue ma femme, fendant les cieux à la verticale, montant toujours un peu plus haut. Bon, c'est un jeune apparemment celui-là. Il est encore loin d'être capable de soulever une vache. Il n'en a même pas encore la taille. Mais un petit animal d'une cinquantaine de centimètres, par contre...

          Le cri du panda-nain-effrayé parvient distinctement à mes oreilles. Juste avant de le remarquer entre les serres du volatile géant. Je crois que ce moment a été le pire ascenseur émotionnel de ma vie. D'abord effondré à l'idée de la mort de Lyn', puis un bonheur total de la savoir sauve, qui précède l'atterrement de réaliser qu'elle va se faire dévorer.

          -Sans déconner, si un jour je rencontre ma bonne étoile, je lui fourre ses cinq branches dans le... »

          Le cri reconnaissable du Roc-satisfait-car-il-va-faire-un-bon-repas m'interrompt.

          -Bon... Je suppose que je n'ai plus qu'à les suivre... »

          Je jette un œil mauvais au ciel. Les étoiles ne sont pas visibles de jour, mais j'espère qu'elle captera le message. Je vous passe les détails de la suite, sinon on y passera la nuit. Mais puisqu'elle m'accompagne toujours, vous aurez comprit que j'ai sauvé Lyn' du méchant piaf géant. Après des heures de promenade dans la boue d'un marais et de grimpette en montagne sur roche trempée... Mais bref, au final, on est rentrés au camp, et on a mangé du Roc farci à la broche. Fameux, si vous avez l'occasion d'essayer. Le bon dans toute cette histoire, c'est que ma femme n'a plus d'idées suicidaires. Sa chute vers des pics de rocs et les pinces affamées des crabes, ainsi que sa visite d'un nid... Je devrais dire d'une assiette pour grands z'oiseaux lui ont redonné un goût immodéré pour la vie. Elle est plus déterminée que jamais à retrouver son corps. Le mauvais, c'est que mes entraînements sont deux fois plus difficiles, et mes nuits deux fois plus courtes. Je me demande si finalement, je n'aurais pas dû laisser faire l'oiseau...
            Bonjour Liam, je viens pour ton premier avis !

            Niveau fond : j'ai aperçu quelques fautes de ci de là, mais vraiment très peu en considérant la longueur de ta prez. Je vais juste relever une erreur assez récurrente : il t'arrive parfois de confondre les participes passés et la troisième personne du singulier du présent. J'ai par exemple croisé en te lisant :

            j'ai grandit.
            j'ai eut
            J'ai évidemment réussit
            m'a déjà apprit
            que j'ai réussit


            Et quelques autres. Gaffe à cette petite confusion.

            Niveau forme : Pour faire simple, j'ai trouvé ta présentation excellente. Tu as un style d'écriture très prenant qui nous fait vivre à fond ton histoire. Tes descriptions sont à la fois originales, de part les notes prises par le docteur, et amusantes grâce aux petites commentaires de ce dernier.
            Cette originalité se retrouve dans ta bio : un homme qui se retrouve dans la Marine à la suite d'une histoire rocambolesque, une femme panda, un non combattant qui doit affronter un monstre pour sauver son épouse, une belle histoire d'amour...
            Ajouté à ça une bonne dose d'humour et tu nous livres une histoire particulièrement bien construite. A tel point qu'on ne se rend (presque) pas compte de la longueur de ta prez, qui se comprend d'ailleurs comme un engouement appréciable envers ton perso. Et ça fait plaisir.

            Et c'est là que je vais introduire le suspens pour ta note, car je vais en proposer pas moins de trois : je pars sur un 1000 dorikis, un 800 si la personne suivante n'est pas convaincue et un 1500 si elle a également beaucoup apprécié et qu'elle estime pouvoir monter jusque là.
            Dans tous les cas, une excellente note pour moi. Bon jeu et au plaisir de te rencontrer en rp !
            • https://www.onepiece-requiem.net/t6471-fiche-de-yoru-sengoku
            • https://www.onepiece-requiem.net/t6300-sengoku-yoru
            Haluuuut !

            Et pis... Pardooooooooon ! QwQ
            J'avais pas vu ton test Rppp ! Si tu me l'avais dis plus tôt j'aurais donné ton avis plus tôt !
            Bouuuh....

            Brefouille, voila ton aviiis !

            Alors, j'te met 0 Dorikis pour la faute a "Chamallow" que t'as écrit "Shamalow" mais j'te met +500 dorikis parce que j't'aime bien.

            Gnion ? Bah, sérieusement :

            ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

            Point forme général : Très peu de fautes ! Mais y en a quand même. De graves même, voir faute au dessus. èé
            Hé hé, nan j'plaisante, mais y en a quelques unes ouip, et pas que de temps comme l'a dit Sengoku.

            J'ai remarqué des problèmes de concordance de temps aussi, vu le style que tu as choisi d'utiliser. Mais elles sont difficiles celles là c'vrai °^°
            Autrement j'ai adoré ! *^*
            J'adoooooore ton style et z'veut un Rp avec toi... D'accord ? *Gros n'oeils*

            J'ai bien aimé l'histoire de ton personnage aussi ! Ca change ! C'est clair, fluide et rigolo !
            Donc pas de point noir pour le fond. La longueur est un critère qui personnellement ne m'a jamais dérangé, d'autant que dans ton cas, c'n'est pas du bla bla inutile.
            J'aime le concept de ton personnage, de la femme panda, du marine malgré moi, et les situations de couple ! :3

            Et comme z'ai plus grand chose à dire sauf des compliment j'te valide pour... Le 800 me titille bien, car cela reste malgré tout la note maximale, le 1000 étant accordé aux notes vraiiiiment sans fautes. Hors, tu as quelques fautes d'orthographe en plus des fautes de concordances des temps... Mais en même temps... Si j'te le refuse pour ça je doute que je trouverais un jour une présentation a 1000. J't'aurais bien donné dans les 900+ mais y a pas de notes intermédiaires. Donc ouiii ! J'te donne 1000 bonboooons ! *Gros calinou*.

            ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

            Bravooo ! *Clap clap*
            Et rebianvenuuuuuuu ! J'te souhaite touuuut plein de bonne continuation et de rps et pis que tu restes cette foiiiis ! Promiiiis ? :3
            • https://www.onepiece-requiem.net/t3484-uriko-lhant
            • https://www.onepiece-requiem.net/t3394-uriko-lhant-encore-un-boulet-en-plus
            Hoy hoy!

            Merci beaucoup à tous les deux! Honnêtement, je m'attendais plus à du 600, donc j'suis grave content! *__* Ça m'fait plaisir que ça vous autant plu, j'espère que ce sera pareil pour les rps qui suivront!

            Sinon, c'vrai que dans la masse, certaines fautes m'ont échappé. En plus, n'ayant jamais été très attentif en cours, j'écris sans connaître les règles de français. Ça fait illusion un temps, mais c'vrai qu'il y a certains trucs avec lesquels j'ai encore du mal. Les participe passé notamment, effectivement.

            Pour la concordance des temps, c'est très possible, j'ai pas l'habitude d'écrire au présent de la première personne.

            Bref, j'vais travailler la dessus, et revenir encore meilleur!

            Encore merci beaucoup d'avoir prit du temps pour lire tout ça, et des compliments! Au plaisir de rp avec vous!

            PS: Pour le chamallow, mon open office acceptait aucune des deux écritures, et comme il me proposait en substitution "Marshmallow", j'ai supposé qu'il y avait un S. Désolé, j'men veux, j'te jure! J'me ferai pardonner à la belote! ^^