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Deuxième étoile, à droite.

Le Juge Couak siégeait dans l'intimité de son bureau. Intimité ne voulant pas dire austérité, et parce que quand on est juge, on a un certain standing à tenir. Et le Juge Couak est respectueux des protocoles, des us et des coutumes.
C'est donc une pièce aux lambris de noyer poli à la cire d'abeille, avec une grande table à la surface de marbre, un grand fauteuil bien rembourré, recouvert d'un cuir craquant. Une lampe de verre manufacturé envoie, en cette fin d'après-midi, des reflets sur les tableaux de maîtres qui ornent les murs.

De l'autre côté de son plateau, deux fauteuils à dos droit et une chaise genre tabouret amélioré. Tout juste. Il serait bancal que ça serait bien.

Entre Sperz. Depuis une semaine depuis son intervention, le Procureur est auréolé d'une gloire qu'il gère avec une modestie toute calculée. Ces deux là se regardent et échangent sans mot dire. Ceci pourrait être une belle image de complicité virile. Mais non. C'est juste l'habitude de l'esprit plus ou moins tortueux de l'autre.

Entre l'objet de cette réunion: le Commandant Lin Ayzami, en uniforme propre, non menottée, mais suivie à la culotte par deux gardes prêts à la mettre à terre à la moindre occasion. Il sont minimum trois fois plus gros que toi, et tu le sais bien.

Le tabouret est pour toi.
Sperz prend un des fauteuils.
- « Commandant Lin. Avez-vous fait appel à un conseiller juridique militaire, comme cela vous était possible? Pouvons-nous commencer l'audience préliminaire? »
Sperz s'éclaircit la gorge à ce moment.
- « Monsieur le Juge, je me permets de souligner qu'à la lumière des derniers éléments en cours, nous sommes prêts à revoir notre position envers le Commandant Lin. Tout dépend notamment de sa volonté à collaborer avec la Justice. En ce sens, nous pourrions, si tout le monde est d'accord, repenser cette réunion comme une audience de conciliation. »

Le Juge acquiesce et plonge son regard "spécial justice de la mort qui voit tout, jusqu'à la couleur de ton slip" dans le tien.
- « Je ne m'y oppose pas. Commandant Lin? Je précise que cette audience a lieu en huit clos et est couvert par le secret de l'instruction. Puisque vous êtes revenue sur votre témoignage, je voudrais savoir quel est votre véritable sentiment sur le condamné? Non pas le dégoût qu'il doit forcément vous évoquer. Nous voulons savoir si, en regardant en arrière, vous n'avez rien vu de particulièrement étrange ou laissant à penser que Arashibourei était autre chose qu'un Marine aux manières brutales. Je rappelle que si un officier doit être obéit, c'est aussi la règle première de tout soldat de pouvoir contester des ordres iniques. Commandant Lin, avez-vous été manipulée entièrement? Ou avez-vous agi malgré des doutes? »
    (((Sorry du temps de réponse, maintenant c'est good j'suis présent !)))


    Une semaine était passée depuis le procés de Toji, Lin avait été assignée à résidence à Enies Lobby, constamment sous surveillance. Si en temps normal elle aurait passer son temps à asticoter ceux qui tentaient de la retenir, à prendre un malin plaisir à être irrespectueuse, là il n'en était rien. Elle était restée dans sa chambre, ne sortant que quand cela lui était nécessaire, elle mangeait peu et ruminait avec amertume ce procès.

    Le jour J arriva, obligée de mettre l'uniforme standard de la marine elle s'y plia, rangeant tout de même son foulard rouge dans sa poche, comme un talisman ou un porte-bonheur.
    La rouquine fut escortée par des gros-bras et ce n'était pas qu'une facon de parler, c'étaient de vrais armoires à glaces qui surveillaient la commandante.
    Ils arrivèrent dans le bureau du juge Couak, Sperz était également présent, on l'invita à s'asseoir sur le tabouret en face du juge et on lui demanda si il était possible de commencer.


    - Je n'ai pas fait appel à un conseillé, je pense que je peux assurer mon audience sans aide...

    Pas ou peu d'énergie dans la voix de la jeune femme habituellement infatigable, elle hocha la tête en signe d'approbation à la seconde question du juge puis Sperz prit la parole. Malgré l'audace de Lin le procureur semblait vouloir arranger les choses et ne pas faire couler à son tour la rouquine qui releva la tête pour voir le regard perçant du juge plonger dans ses yeux bleus.

    - Mon sentiment véritable ?

    Elle dirigea son regard vers le sol quelques instants avant de se refocaliser sur le juge. Lin prit une grande inspiration comme pour réguler sa tension avant de commencer à parler.

    - Au début de notre aventure sur Grand Line je pensais qu'on allait juste aller faire régner l'ordre sous le drapeau de la marine d'île en île... et en soit j'avais raison. Ces révolutionaires, ces pirates, ils étaient tous bien là, bien réels et nous les avons bels et biens arrêtés. Je voyais Toji comme un capitaine fort et brutal mais qui oeuvrait uniquement pour que la justice soient ramenée là où nous passions.

    Elle passa sa main gauche sur son bras droit et baissa à nouveau les yeux.

    - Sur Inocent Island un révolutionaire avait fait d'une maison de noble ses quartiers, lorsque nous avons poursuivit le pirate Rowbert nous avons été confronté à ce révolutionaire. Jérémiah je crois me souvenir... ce que je veux dire c'est qu'avec son pouvoirs il faisait se battre des enfants, vous vous rendez compte ? Ils étaient contrôlés et on ne pouvait rien faire pour eux tant que ce malfrat était conscient. À ce moment là que ce soit Toji ou moi, nous avons faits en sorte de maitriser les gamins sans en blesser aucun. Confirmant pour moi que malgrés ses airs de barbares, c'était un membre de la marine avant tout.

    Elle prit un temps de repos et reprit.

    - Après il est vite devenue clair au fil du temps que notre cible était un pirate du nom de Drake qui préparait un truc énorme. Sur le chemin d'autres gars on obsédés notre capitaine, Potemkin, Mandrake mais c'était surtout Drake qui revenait toujours et plus nous approchions de Tortuga et plus nous pouvions sentirs la pression monter, nous sentions l'arrivée de la confrontation finale.

    Lin savait qu'avec Tortuga viendrait la question de Greed, aussi elle dissipa vite les doutes, elle ne pouvait de toute façon pas mentir à ceux qu'elle avait juré de servirs à son entrée dans la marine.

    - Durant tout notre voyage, je n'ai jamais douté de notre objectif et de celui de Toji, et même si j'avais des préoccupations qui me sont propres et ne concernent en rien les Sea Wolves j'ai toujours pensé qu'on allait arrêter Drake. Jamais, non jamais je n'aurais penser qu'il visait aussi un capitaine corsaire sur Tortuga.

    La rouquine savait que si peu ne suffirait pas, elle était second de l'équipage elle ne pouvait pas juste dire "je savais pas qu'il visait Greed", aussi elle décida de prendre sur elle et continua.

    - Sur Tortuga nous nous sommes séparés dans les différents quartiers de la ville pour montrer aux pirates qu'on était pas venus là pour prendre le thé. J'était pas trop loin du navire pour éviter qu'il se fasse descendre et pour être franche avec vous. Je n'ai entendue parler de cette histoire avec Greed que lors du procés de Toji, je ne savais même pas qu'il y'avait un corsaire sur cette île et je n'aurais même pas plus le remarquer car...

    On sentait le ton monter et les regard des gardes se focalisèrent sur Lin, prêts à lui sauter dessus. La rouquine serrât les poings et comme ayant l'air de lutter contre quelque chose de douloureux continua.

    - Car j'était en train de me battre... en train de me battre contre une personne que je n'aurais jamais voulue croiser sur cette île.

    Les larmes montaient indépendamment de la volonté de Lin.

    - Contre lui, l'île aurait pû exploser autour de nous que je ne l'aurais même pas vue...je... je...

    Elle baissa la tête de honte, de honte de ne pas avoir vu les réelles intentions de Toji, de honte d'avoir perdue ce jour là, de honte d'avoir un membre de sa famille dans la piraterie et entre deux sanglot elle articula:

    - Jamais... non jamais... je n'aurais crue pouvoir être... manipulée de la sorte... jusqu'à la derniere seconde j'ai cru en mon capitaine...

    Les poings et la gorge serrée, elle avait fait l'impasse sur son frère pour retourner vers Toji dans son témoignage. De toute facon, les rapports et les rumeurs montraient bien que ce jours là le pirate "Steel Monk" avait vaincu le Commandant Ayzami Lin sur l'île de Tortuga et au vu de la réaction de la commandante, c'était pas une simple défaite.
    Lin tenta de sécher ses larmes et termina.


    - Je suis désolée, je ne devrais pas... *elle renifla* céder si facilement à mes émotions dans ce genre de lieux.

    La voix encore tremblotante elle tenta de retrouver son calme.
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    Sperz te tend un mouchoir. Impossible de voir quoi que ce soit dans ce geste : simple geste de compassion toute naturelle, ou calcul de sa part ? Aucune idée. A se demander si ce type avait des sentiments, vu comment il avait réagi – ou pas – à la déclaration de Toji. En cela, il avait été digne de sa charge de procureur général : la Justice ne s'en laisse compter. Il se devait d'être impassible et de contrer immédiatement la peur, la terreur que ce monstre venait de déverser. Qu'importe qu'il soit depuis hanté par le souvenir de ce regard haineux, à en sentir encore la poigne dans son dos, comme un cafard froid et gluant vous remontant la colonne vertébrale. Qu'importe qu'il ne pût dormir que par à-coups, sursautant au moindre bruit, s'imaginant des assassins venus chercher son sang au nom de Thunder Fish.

    Sera-t-il être impartial vis à vis de la cible du jour ? Irait-il à se venger sur toi, pour compenser la faute de ne pas avoir su briser Toji ? Ou chercherait-il à te manipuler ? Ceci dit, depuis quand le Gouvernement Mondial ne cherche-t-il à manipuler tout seul. A croire que c'est un sport local, à ne manipuler que pour le plaisir de manipuler.

    Mais c'est le juge Couak qui prend la parole.
    - « Commandant, vous êtes humaine. Une personne avec une âme. Vos émotions font honneur à ce qu'il y a de mieux en vous. Et ne vous inquiétez pas, ce bureau a vu bien pire que des larmes honnêtement versées. » Mouais. C'est sibyllin, ça, comme discours. Ou sincère. Peut-être les deux. A toi de décider.

    - « Et c'est exactement pour ça que nous nous étonnons de la situation présente, Commandant. Vous avez montré que vous étiez une jeune femme énergique. Trop peut-être. Votre carrière a souffert de votre franc-parler et de vos convictions dont vous n'avez jamais caché la teneur. Vous venez ici-même de prouver que vous n'étiez pas insensible. Pourtant, vous avez suivi sans broncher les ordres d'un criminel aux procédés... hé bien, condamnables. Vous dites qu'il a su faire preuve de retenu face à des enfants, mais il a massacré un Corsaire, et s'est lui-même vanté d'être Thunder Fish, le plus grand criminel depuis dix ans. La barbarie de ses gestes dépasse de loin la liste de ses crimes. Ne pensez-vous pas que cela est totalement contradictoire ? »

    Derrière toi, les deux gardes remuent. C'est étrange, jusque là, ils se sont comportés comme des statues. Pourquoi bouger maintenant ?

    - « Ne vous méprenez pas, Commandant. Nous voulons nous assurer que les mensonges de ce sanguinaire n'ait pas affecté votre jugement. Nous comprenons parfaitement qu'il a joué vis à vis d'une partie de l'équipage un rôle de Marine consciencieux, pour pouvoir dissimuler son but et sa nature réelle. Mais nous devons nous assurer que vous serez en mesure de tirer leçon de cette très regrettable histoire. Pouvez-vous maintenant prendre du recul par rapport à une personne, par rapport à votre supérieur, sans pour autant faire preuve de votre... indépendance caractérisée... si ce n'est caractérielle à en croire certains rapports ? »
      La commandante retrouvait son calme, elle prit quelques secondes pour respirer et reprendre le controle de ses émotions, aidée par des paroles certes basiques mais "reconfortante" si l'on puis dire de la part du juge. Une fois ce petit sursaut d'émotion passé Sperz reprit de plus belle, insistant sur le rôle de Lin et sur ce qu'elle à fait durant ce temps sur le Fenrir.

      - J'ai suivis un membre de la marines aux méthodes brutales mais aux intentions justes. Enfin c'est ce que je pensais, comme je vous l'ai dit je n'était même pas au courant qu'il avait tué un corsaire avant le procès. Tout comme je n'était pas au courant de sa réelle identité avant qu'il ne la révèle au derniers moment lors du procès, j'ai surement fait partie des personne qui sont tombés de très haut à ce moment là.

      Elle croisa les bras et continua.

      - Je vous le répète, à aucun moment je n'ai eu de doutes, je l'ai même défendue bec et ongles jusqu'au la révélation finale lors du procés. Vous pensez vraiment que j'aurais défendue un criminel du calibre de Thunder Fish si je l'avais su avant ?

      Derrière Lin les gardes n'étaient plus immobiles comme des statue, mais plongée dans la conversation elle ne le remarqua pas. Sperz parla de tirer un leçon de tout cela, de prise de recule, la rouquine ne comprenait pas où il voulait en venir. Evidemment qu'on ne pouvait que tirer une leçon de cette histoire, evidemment qu'après cela la commandante aller devoir opérer des changements dans son comportement.

      - Oui je le peux, je veux dire, si je ne le pouvais pas je ne serrais pas venue voir le juge Couak à la fin de l'audience pour me rétracter.
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      Il est difficile de juger un Juge. Il est de ces personnes qui semblent hors de tout cadre, de toute échelle de valeur. Un juge, c'est un peu comme un parent, ça a cette aura d'autorité incontestée, d'absolue souveraineté. Un peu comme Toji, tiens, maintenant que tu y penses.
      - « Et nous avons tous apprécié cette démarche. »
      Quelque part, tu as l'impression que si tu avais eu des couettes, et que si tu avais été dans le bureau du directeur plus que dans celui d'un homme de Justice, tu aurais eu droit à un bon point. Ah, mais si Coauk est le dirlo, qui est donc Sperz ? Le conseiller d'orientation ?

      - « Commandant Lin, vous devez comprendre que la situation actuelle est délicate, à bien des niveaux. L'image de la Marine a été durement atteinte, et ce à plusieurs titres. Nous avons été obligé de juger un haut officier pour des gestes répréhensibles. Des gestes que le Gouvernement n'a pu étouffer ou masquer la population, ce qui fait que le procès de Arashibourei a dû être public. Croyez-moi, ce n'était pas l'intérêt de la Marine que de devoir exposer à tous qu'il y avait une pomme pourrie dans le panier. Surtout une aussi grosse pomme. »
      Comparer Toji à un fruit, il fallait le faire. Ça aurait pu être drôle si tu ne sentais pas une certaine tension dans la voix de Couak.

      - « D'autant plus qu'il a, de part ses actions, mis dans l'embarras encore plus le Gouvernement. Se révéler ainsi comme étant Thunder Fish... Alors que nos services n'en avaient pas parlé. Les média d'opposition en font des gorges chaudes : « l'accusé obligé de fournir des preuves à son encontre » et autres grivoiseries. Arashibourei nous a fait passer pour un système qui a fermé les yeux sur la dureté superflue de ses gestes, qui tente de sauver les meubles par un procès et qui est incapable de mener une enquête. »
      Tu ne vois pas forcément le lien direct avec ton cas particulier, mais tu sens que ça va venir, et tu sais que tu ne vas pas aimer. Le fait même que le prochain à parler soit Sperz confirme tes soupçons.

      - « Vous avez pris la parole, Commandant Lin. Vous avez publiquement soutenu les procédés du criminel. Vous êtes, aux yeux du public, coupable. Vous êtes une âme damnée de Arashibourei, et certains disent même celle de Thunder Fish. En quelque sorte, vous ne vous appartenez plus, vous êtes désormais une personne publique, ce dont le Gouvernement se serait bien passer. Je vais êtes crûment honnête : votre dossier ne fait pas de vous le Marine idéal que le Gouvernement voudrait mettre en avant. »

      Le juge fait claquer sa langue. Difficile de savoir pourquoi, mais tu as l'impression qu'il n'a pas apprécié la dernière sortie de Sperz.
      - « Avant même d'aborder cela, il y a un point essentiel à régler. « «  un membre aux méthodes brutales mais aux intentions justes ». C'est bien ce que vous avez dit. Commandant Lin, il faut que vous compreniez que les méthodes de votre ancien supérieur ne sont pas validées par la Haute Hiérarchie. Il semblerait, à lecture des nombreux rapports, que les missions effectuées sur le nouveau Fenrir aient été beaucoup moins... sanguinaires que celles d'avant. Cela vous donne une bonne idée du monstre qu'il était avant. Certes, une Marine d'Elite est là pour combattre, le plus littéralement parlant. Mais le Gouvernement ne croit pas que la Marine doive combattre le feu par le feu. Ça, c'est le rôle des Capitaines Corsaires. La Marine a un code de conduite et des principes moraux. Vous ne les avez jamais respectés, Commandant Lin. Depuis vos premières affectations, vous n'avez eu que mépris pour la hiérarchie, le respect des us et coutumes. Aussi guindés et même parfois aberrants que tous ces protocoles peuvent vous sembler, ils sont là exactement pour empêcher des hommes comme Arashibourei de devenir ce qu'il est devenu. »

      Et là, tu comprends. Sperz et Coauk ne sont pas d'accord du tout sur ce qu'il convient de faire de toi, parce qu'à la base, ils ne sont pas d'accord sur le cas de Toji. Le Juge parle toujours de « Arashibourei », le Procureur du « criminel ». L'un évoque « un devenir », l'autre clame « un état qui a toujours été ».

      - « Commandant Lin, en ma qualité de Juge, si en mon âme et conscience, je ne peux certifier que vous saurez maintenant appliquer la force nécessaire et pas plus, et que vous saurez garantir les intérêts du plus grand nombre – Marine, vie des subordonnés, possession civile – au lieu de tuer tout le monde, femme et enfant compris, sans faire de prisonnier, alors ma décision sera irrévocable. Vous irez en prison et vous y resterez. Je ne laisserai pas la graine de piraterie qui a germé en vous à cause d'Arashibourei fleurir. »

      Bon, ça, c'est dit. Il te regarde et te demande si tu peux lui mentir, lui dire « oui, oui je serais bonne et gentille » et le pousser à te croire. Après tout, il vient de te demander de remettre en question tout ce qu'on t'a appris comme « méthode d'approche ».

      Sperz a un sourire fin. Oh que tu n'aimes pas ça. Oh comme tu sens qu'il va chercher à t'emberlificoter dans quelque chose de puant.
      - « Allons, allons. Le Commandant Lin a prouvé qu'elle avait une conscience et des sentiments. Elle n'a jamais fait que suivre des directives et laisser parler la fougue de la jeunesse. Nul doute que le charisme du prisonnier l'aura induite en erreur et qu'elle a compris maintenant à quel point les méthodes appliquées lors de ses missions étaient... démoniaques... » Tiens, Toji n'est plus un monstre, mais un démon. Hé, Toji, tu viens de prendre du grade !!! T'es heureux, hein.  « Et nul doute que vous aurez à cœur, lors de vos prochaines missions, de montrer à votre prochain supérieur, compagnons et subordonnés, que ce n'était pas la vraie vous. Que vous êtes en fait faite du bois solide et résistant dont on fait les Marines, les vrais. Que vous saurez mettre en perspective les ordres donnés, que vous les appliquez avec zèle, diligence mais également pondération. » Hum, serait-il en train de te dire que tu ne reviendrais au service actif que si tu acceptes de faire la petite poupée qui fait oui, non, assis, couché, donne la papatte ? Non il y a quelque chose de plus insidieux dans son discours. Le Juge lui, est coi, mais tu sais désormais qu'il n'apprécie pas que Sperz le court-circuite comme ça, en posant comme évident et garanti ton retour au service actif, et ce en dépit de son précédent speech.  « Vous vous doutez que votre prochaine affection sera dure pour vous. Vous allez être en butte au jugement assez déplaisant de vos compagnons. Votre supérieur aura toutes les raisons de se méfier de vous. Vous avez toujours été un élément perturbateur, et maintenant, la presse va suivre vos exploits. Quel commandant voudra avoir dans ses rangs la bombe qui peut péter à tout moment et avoir à subir la presse qui expose son incapacité à vous mettre au pas ? ? Afin de gagner leur confiance, et de vous débarrasser de la presse, vous allez devoir être impeccable, irréprochable... Mais vous ne pouvez pas devenir un modèle de vertu. Non, pas Lin Ayzumi. Ça ne serait pas crédible et tout le monde se doutera que vous n'êtes pas sincère. Est-ce que vous comprenez notre problème ? Vous êtes, pour le moment, non affectable. Nulle part. Nous ne pouvons vous virer, nous ne pouvons vous garder en l'état, du moins en apparence. Nous pouvons vous mettre en prison. Donc, avant de promettre quoi que ce soit au Juge Couak, prenez le temps de réfléchir aux conséquences que ce procès a eu sur vous. Et dites-nous ce que, étant donné les circonstances actuelles, vous envisageriez de faire pour résoudre votre problème ? Comment voyez-vous votre avenir ? Qu'avez-vous envie de faire, au sein de la Marine ? Quel poste voudriez-vous vous voir confier dans un futur immédiat, et un peu plus tard, en terme de carrière ?  »

      S'il te parle de carrière, c'est que les choses ne sont pas bouchées pour toi. Enfin, tu crois ? Avec Sperz, il y a toujours un labyrinthe de possibilités...


      Dernière édition par PNJ Requiem le Lun 9 Sep 2013 - 20:16, édité 1 fois
        Elle se sentait comme une enfant mais pas dans le bon sens du terme... En face de la rouquine Sperz et Couak parlaient tous les deux de l'avenir de Lin. La commandante se sentait comme un pantin au milieux de ces deux personnes qui actuellement avaient entre leurs mains le futur de la jeune femme.

        Lin écoutait à moitiée hébété par tous leurs blabla jusqu'à ce que Couak disent que les graines de la piraterie avaient germées en elle. Elle posa ses deux mains sur ses genoux, la machoire serrée, elle se retenait d'exploser face à cette insulte ! Ayzami Lin, qui a dédiée sa vie à combattre la piraterie possède en elle les graines de la piraterie ?! Foutaises ! Calomnies ! Son frère était déjà passé de l'autre côté et elle se refusait à l'idée qu'une telle chose puisse être possible pour elle. Keichi était le mal, Lin devait être le bien, il ne pouvait pas en être autrement dans sa tête. Heureusement Sperz mis fin au stress de Lin en prenant la parole, rapportant son attention sur le procureur.

        *Où est-ce qu'il veut en venir ?*

        Sperz parlait encore et encore et tout ce que Lin voyait c'est qu'elle était bloquée. Prison, soumission, était-ce vraiment les seuls choix possibles pour la jeune femme ? Peut être pas, Sperz commença à poser des questions plus directe à la commandante, lui demandant ses projets d'avenirs et sur comment changer les choses maintenant. Elle hésita quelques instants.

        - Je...

        Elle ferma les yeux et reprit son souffle, c'était maintenant qu'il lui fallait du courage et de la fermeté, c'était maintenant qu'il fallait faire preuve de force de caractère face à ses deux juges.

        - J'ai toujours nourrie les mêmes objectifs depuis mon arrivée dans la marine, servir et protéger, combattre les ennemis du gouvernement et de l'ordre mondiale. Ce premier et basique objectif n'a pas changer, par contre...

        Elle releva la tête et avec fermeté elle déclara.

        - En tant que marine j'ai aussi pour objectif de mettre un terme aux agissement du pirate nommé "Steel Monk"et de le mettre sous les verrous d'impel down !

        Une question de vengeance ? Sans doute pas, Lin ne voulait pas le tuer, simplement le faire payer pour ses crimes. Ça lui coutait chère intérieurement de dire ça comme sa mais il fallait mettre le paquet.

        - Actuellement je ne souhaite ni plus ni moins que de conserver mon grade de commandante d'élite, quand à mon avenir il est incertain, peut être monterais-je en grade, peut être que je mourrais au combat, je n'en sais rien. Je veux juste continuer de combattre pour la marine !

        Elle parlait avec conviction et rien ne semblait pouvoir la detourner de ses objectifs. La commandante voulait à tout prix rester dans la marine et surtout ne pas finir en prison, derrière les barreaux il lui serait impossible à l'avenir d'accomplir quoi que ce soit et elle ne le voulait pas.
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        - « Commandant Lin, je suis tout prêt à vous croire. Vous me semblez être une jeune femme déterminée, avec une conscience morale bien étrange chez quelqu'un de si jeune, et dont on a mal exploité le potentiel. La Marine n'est pas une usine à rendre les gens uniformes. Nous aimons la disparité. Je pense que vous n'avez pas été affectée aux missions correspondant à votre profil, mais aussi... » et il fit une pause pour te regarder bien en face.  « … que vous n'avez pas eu les bonnes leçons. Vous n'avez pas répondu à ma question, alors je vais la reformuler. Vous voulez attraper ce Steel Monk. A quel prix ? Qu'êtes-vous prête à sacrifier ? Iriez-vous jusqu'à raser une ville pour appréhender ce criminel ? Si vous aviez le choix entre sauver ne serait-ce qu'un civil, et mettre la main sur votre cible, quel serait votre choix ? »

        Tu sens chez Sperz un certain agacement pour ce point sur lequel Couak revient encore et toujours. Pour lui, la question est réglée. D'ailleurs son opinion personnelle sur le sujet est assez dérangeante : un sacrifice pour le plus grand bien est acceptable. Laisser mourir un civil pour enfermer un pirate, ça ne lui pose aucun cas de conscience. Par contre, l'évaluation de ce qui fait qu'un sacrifice est acceptable ou non. C'est bien pour ça qu'il est devenu agent dans le département de la Justice : pour ne pas avoir à se poser cette question.
        Si tu savais tout ça, peut-être prendrais-tu plus de précaution pour lui répondre. Mais voilà, il est chafouin, le Sperz.

        - « L'Accusation est prête à abonder dans votre sens, Commandant Lin. Circonstances atténuantes, telle que autorité et influence d'un malfrat. Mais vous ne pourrez pas échapper à une mise à l'épreuve. Sur le papier, comme dans les faits. Mais comme l'a si bien dit  Monsieur le Juge, Commandant Lin, nous ne pouvons pas vous appliquer une mise à l'épreuve classique. Cela serait contre-productif. Nous vous savons déjà capable de résister aux conditions de travail les plus dures. Non, ce que nous devons mettre à l'épreuve, c'est votre loyauté vis à vis du Gouvernement. Non seulement dans les intentions, mais aussi dans les faits. C'est que sur quoi l'Honnorable Juge insiste. »

        Il fait une pause et échange un regard avec ledit Juge. Oh, tu ne sais pas ce que c'est, mais pour le coup, tu sais qu'ils ne sont pas copains, là.
        - « Puisque votre devenir va intéresser le grand public, vous allez devoir affronter au grand jour votre prochaine affectation. Aux yeux de tous, vous resterez la piquante jeune femme et la Marine d'élite que vous êtes. Vous allez bien entendu montrer un peu plus de déférence envers l'autorité, fut-elle mal placée, mais vous allez montrer que votre caractère de feu n'a pas disparu. Oui, Commandant Lin, ne faites pas la grimace. Vous allez devoir jouer un rôle, et doser vos effets. C'est la rançon de la gloire. » Et quelle gloire. Merci Toji ?  « Et surtout, nous attendons de vous la plus grande vigilance sur les dérives de vos compagnons. La Marine vous sera reconnaissante de signaler tout soupçon fort que vous pourriez avoir, vous qui avez vu le mal de la corruption de près. Et quel meilleur moyen de vous racheter qu'en prouvant que vous luttez contre ce qui vous est justement reproché. Nous sommes prêt à vous appuyer dans votre carrière, Commandant Lin, si vous acceptez de porter hautes et fières les couleurs de la Marine. Vous n'êtes pas une Marine modèle, mais vous pourriez être un modèle de la Marine : soyez qui vous êtes, accomplissez-vous à travers le plus beau métier du monde. Le plus dangereux aussi, mais qui n'a rien, ne risque rien. »

        Voilà donc la proposition. Une sorte d'espionne, mais pour la bonne cause. Pour la cause de la Marine. Pour prouver que des gens comme toi, c'est possible, et qu'ils sont valorisés. Tout comme ils ont valorisés la différence qu'était Toji. Pour prouver que Arashibourei n'a pas mis à mal leurs convictions profondes qu'il y a du bien en chacun et que la Marine, et le Gouvernement derrière, cherche à faire bourgeonner, croître et éclore ce bien.
        Lin Ayzumi, en affiche 20x20, sur tous les posters de la Marine.
        Lin Azyzumi suivie par la presse et les chaînes d'escargovision.
        Une téléréalité d'enrôlement pour les aspirants, d'embrigadement pour le reste de la foule.

        Tu sais maintenant que tu es, aux yeux de Sperz et des instances qu'il représente, un outil étrange dont ils cherchent à tirer le maximum, à user à bon escient. Bah, ça vient avec le job d'être Marine, d'être le pion qui avance vers l'ennemi et qui peut-être tombera au champ d'honneur. Mais jamais en avais-tu auparavant pris conscience de manière aussi vivace de cet état de fait. De même, jamais auparavant avais-tu pensé que ce champ d'honneur sera la scène médiatique. Tes compétences te portaient vers un autre type de combat.
        Mais vivre et servir, n'est-ce pas la bannière des Agents ?
        A toi de voir si tu es capable de faire ce compromis avec tes rêves et la réalité, si tu es capable de d'adapter, si tu le veux aussi. Tu as déjà signé pour être tel un patin entre les mains du Gouvernement, mais là, tu n'as même plus de fusil pour te donner l'impression que tu avais un quelconque choix.

        Dire non à Sperz, c'est retrouver une certaine liberté, mais c'est renier ton serment. Refuser d'espionner tes futurs camarades et chefs, c'est rester telle que tu es actuellement : aveugle et aveuglée. On te laisse la possibilité d'exercer ton libre-jugement, mais uniquement si tu acceptes un cadre pour cela.
        Si ce n'est pas Sperz, c'est Couak.
        Oh, le fils de pute de Sperz, dirait Toji, s'il était là.
        Mais il ne l'est pas. Il s'est laissé enfermer, pour mettre à bien tu ne sais quel stratagème nébuleux. Sinon, pourquoi avoir avoué ? Sûrement pas pour te protéger, n'est-ce pas ?
          Malgré ses convictions, Lin était face à un mur en la personne de Couak, difficile de le convaincre, il était beaucoup trop méfiant pour croire à 100% en les dires de la rouquine, cependant Sperz offrait un discours différent de celui de son collègue.
          L'abandon des charges contre elle était une possibilité mais à quel prix ? Une mise à l'épreuve de sa loyauté envers la marine, chose idiote et vide de sens pour la commandante qui a jurée de donner sa vie pour le gouvernement. Mais non, elle n'avait encore rien vu, elle ne pouvait même pas s'attendre à la proposition du procureur et au vu de la tête de Couak ça ne lui plaisait guerre plus.


          - Vous me demandez, d'espionner mes camarades ?

          Elle ne comprenait pas vraiment et surtout elle n'avait pas encore percutée le fait qu'elle allait devenir une sorte de pantin dans cette voie là. On lui demandait à elle, de surveiller les éventuels traitres ? Elle pour qui le concept de traitrise était inconnue avant le procés de Toji ?

          - Je... je comprend pas... à vous écouter y'en a encore beaucoup des commes Toji à débusquer dans la marine...

          Puis elle fut frappée, cela venait tout juste d'atteindre son cerveau, "intéresser le grand public" ? C'était quoi aussi ces histoires ? Elle ne comprenait pas tout ce que ça pouvait impliquer mais une chose était claire, pour se sortir de ce pétrin que ce soit avec Couak ou Sperz elle allait devoir sacrifier de sa liberté, elle l'indomptable tigresse.
          Il fallait faire un choix, Couak était plus raisonable mais trop prudent et Sperz était prêt à prendre certains risques mais cela impliquait un cadre et une surveillance constante.
          Elle baissa les yeux et regardat ses mains sur ses genoux, elle n'aspirait qu'à deux choses, être une grande marine et arrêter son frère, rien d'autre ne comptais pour elle et si elle devait sacrifier une partie d'elle même, une partie de sa liberté pour arriver à ses fins elle le ferait. Elle prit une grande inspiration et releva la tête, regardant le juge Couak puis le procureur Sperz, ils attendaient tous deux de savoir ce qu'ils allaient pouvoir faire du fauve qu'elle était.


          - J'ai jurer de donner ma vie pour la marine, j'ai jurer de défendre les valeurs que l'on m'a apprises. J'ai toujours crue que tous les marins partageaient les même idéaux que moi... c'était faux. Vos idées sont différente mais une chose reste claire dans vos deux discours, vous voulez me mettre à l'épreuve.

          *Ils veulent simplement me surveiller...*

          Pas de colère à l'interieur de Lin, elle restait calme et faisait un gros effort sur elle même pour accepter de prononcer ces mots. De toute facon elle allait devoir faire un gros travail sur elle même pour ne pas se retrouver derrière des barreaux à l'avenir.

          - Juge Couak je vous ai bien entendue et comprend vos craintes, cependant aujourd'hui j'ai de nouveaux ennemis, des personnes qui se jouent du serment que j'ai prononcée quand je suis rentrée dans la marine, des personnes que je dois arrêter et... le procureur Sperz m'en donne l'opportunité.

          Elle tourna la tête vers Sperz.

          - Traitres, Révolutionaires, Pirates, tous les malfrats de ce genre ou autres doivent être mis derrières les barreaux, si je peux continuer de poursuivre mes ennemis et d'exercer mon métier de marine en choisissant votre voie. Alors j'accepterais vos conditions...

          La rouquine n'aimait pas trop ça, elle avait l'impression de signer un pacte avec un démon, mais ça n'aurait pas été bien different avec Couak, tous les deux voulaient contrôler la bête, il allait falloir qu'elle aprenne à se controler pour éviter de devenir complètement une marionnette... du moins c'est ce qu'elle pensait.
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          Le petit sourire mesquin de Sperz refait son apparition. Ce n'est pas une marque d'attention ni même de faiblesse. Juste un constat. Il aime ce qu'il entend et te le fait savoir. Un coup d'oeil à Couak qui semble bien ébouriffé par la situation. Les deux hommes s'affrontent sans se toucher, jouant de toi comme d'une poupée de chiffon. Mais ça, tu le sais déjà. Le Juge se racle la gorge, et Sperz culmine. Tu as pris la perche qu'il te tendait, libre à toi de continuer à jouer son jeu.

          - Tout à fait. Je vous demande d'éviter que des cas similaires au votre ne se reproduisent : qui mieux qu'un damné peut reconnaître le démon ? Vous avez vu l'enfer et vous en êtes revenue, vous pourrez donc épargner cette vision à d'autres.

          Clair. Même Couak en semblerait convaincu, mais ça n'a pas l'air d'être totalement le cas. Pourtant, tu as choisi Sperz, alors il hoche de la tête à contrecœur. D'habitude les juges se font la voix de la raison, mais depuis quand c'est excitant de jouer à la petite fille bien sage derrière son pupitre ? A entendre Sperz, c'est le service actif direct, avec quelques petits détours à la clef, mais au final, tu feras ce que tu aimes, c'est le principal. Sauf un détail.

          - Ce n'est pas de la délation que de référer à des dysfonctionnements intrinsèques à une institution. Les officiers supérieurs sont responsables des actes de leurs subordonnés, tout comme leurs propres actions les éclaboussent.

          Eclabousser. Quel merveilleux verbe pour illustrer la façon qu'a eu Toji de te coller ses exploits sur le dos et de te faire grimper au sommet de la vague, sur cette arête qui sentait encore l'odeur putride de ses méfaits.

          - C'est faire son devoir. Certes, vous n'aviez pas l'habitude de pareil ouvrage, mais voyez cela comme une preuve de votre bonne volonté à laver votre honneur. Etre Marine, ce n'est pas seulement casser du pirate, c'est aussi jouer un rôle moral, être un exemple des valeurs prônées par le Gouvernement.

          Honneur, oui. Et ton dossier militaire, ça aussi.

          - Je pense que le greffier prendra bonne note de vos paroles, Commandant Lin. Ainsi que l'honorable Juge Couak. Cette preuve de votre sens du devoir et de la justice est tout à fait en adéquation avec mes convictions quant au fait que vous remontrerez à plus d'un que vous valez mieux que les paroles dont ils vous qualifient, que ce soit les médias ou vos anciens supérieurs.


          Pas la peine d'attendre qu'il sorte un violon, il te confirme juste que son idée est la meilleure pour toi et pour lui, pas bête le Sperz, il enfonce le clou pour clouer le bec de Couak. Pas qu'il ne l'aime pas, mais l'accusation, ce n'est pas là que pour accuser, mais surtout là pour arriver à des fins. Les juges, ça regarde et ça tranche. Un juge, ça n'a pas de nuance. Alors que Sperz, lui, voit son métier comme étant l'art de faire du mieux possible avec tout ce qu'on lui donne. Un coupable n'a pas le droit de juste pourrir en prison, un coupable, ça doit se pressurer, s'exploiter jusqu'à la dernière goutte. Et un non-coupable tout aussi. Lin n'est de toutes les façons pas 'blanche, pure et innocente'. Après le procès de Toji, personne ne croira réellement qu'elle ait passé un an à ses côtés sans jamais rien se douter de quoi que ce fut. Ou alors, elle était réellement aveugle...

          -Vous vous engagez donc formellement à nous rapporter tout agissement suspect au sein des rangs de la Marine, au moyen de rapports confidentiels, planifiés par nos soins et ce, qu'importe votre nouvelle affection. Votre grade vous sera réattribué après une période de mise à l'essai d'un mois, suivant lequel nous nous réserverons le droit de confirmer ou de réprouver ce-dit accord. Pour le reste, libre à vous de vous comporter comme avant, mais il serait de bon ton de faire profil un peu plus bas durant cette période de mise à l'essai. Mais pas trop : il ne faut pas que votre réinsertion dans les rangs soit vue comme une comédie ou une tentative de manipulation des médias. Il se peut aussi que votre hiérarchie vous confie une mission directement, alors que vous serez déjà au sein de votre unité. La plus grande discrétion sur les contenu et but est bien entendu de rigueur.

          Il t'annonce presque ça à la place de Couak, avec l'air de celui qui va s'en griller une après l'audience comme s'il s'agissait d'un mardi matin pour lui. Autrement dit, pas grand chose. Pourtant tu peux sentir, pour la première fois, une étincelle qui pétille dans son oeil quand il fait un signe de tête à Couak pour demander son approbation.

          - Vous avez encore la possibilité de vous rétracter, Commandant Lin.

          Ah ça, Couak n'est pas du même avis que Sperz, mais tu le savais déjà.
            Une damnée hein ? Sperz brossait Lin dans le sens du poil pour la rassurer, lui faire comprendre qu'il n'y avait aucun mal à ce qu'on lui demandait et que c'était même à peu prêt normal.

            *Faire son devoir…*

            Parce que ce n'est pas ce qu'elle faisait sur Grand Line ? Faire son devoir de marine et arrêter les ennemis du gouvernement ? Aussi manipulateur ai pu être Toji ce sont bel et bien des pirates et des criminels que les Sea Wolves traquaient sur les mers.
            Malgré tout il n'avait pas tord, c'était une bonne occasion pour la commandante de redorer un peu son blason auprès de ses supérieurs, collègues et de l'opinions publiques.



            Puis il était venue le temps de récapituler ce qu'allait devoir faire Lin à partir de maintenant, le temps était venue pour la rouquine de commencer à faire un travail sur elle même pour réussir à garder son grade et sa place au coeur de la marine et ce peu importe ses missions ou son équipe.

            Couak dans une tentative vaine de convaincre Lin de se retracter lui indiqua qu'elle pouvait encore changer d'avis mais trop tard, Sperz avait resserrer son emprise sur la tigresse. Elle indiqua à Couak un "non" d'un mouvement de tête et reprit la parole en tournant la tête vers Sperz.

            - J'accepte votre proposition, je m'engage à respecter votre "contrat".


            *J'espère que tout vas bien se passer…*
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            (((Ceci est un double post qui fait transition avec la suite pour Lin, donc c'est normal qu'il soit posté ici sur ce topic déja recompenser etc etc)))


            Elle était sortie de la salle d'audience, désormais libre, enfin non pas vraiment mais c'était toujours plus libre qu'un pirate capturé par la marine.
            Le coeur lourd elle se dirigea vers sa chambre et commença à y rassembler ses affaires, la rouquine restait commandante d'élite mais il lui fallait montrer au gouvernement qu'elle méritait ce grade. Prochainement on l'affecterais surement à un nouvel équipage ou une équipe de la marine temporairement pour prouver qu'elle est toujours apte à suivre les ordres comme prévue. Mais avant que les hauts gradés du gouvernement ne s'emparent totalement de la libertée de mouvement de Lin elle avait dans l'idée de faire une escale, une escale sur son île natale.
            La jeune femme en moins d'un mois avait subie de rudes épreuves et si les blessures physiques étaient en trains de se refermer, les blessures psychologiques elles, restaient.

            Elle prit son sac de voyage sur le dos puis se dirigea vers les bureaux administratifs de Enies Lobby, rendant officiel son voyage vers l'île du karaté histoire que ses patrons soient au courant et sachent où la trouver dans les jours à venirs.
            Le témoignage de Lin avait été filmé et relevé par divers journalistes lors du procés de Toji, il ne faisait aucun doute que son image ne devait plus être très brillante, aussi c'est le coeur lourd qu'elle se dirigea vers le port le plus proche avec ses papiers d'autorisation pour la traversée.

            Direction l'île du karaté, l'île natale de Lin.
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