Yoko Akitsu
Pseudonyme : Yoko Akitsu Age: 15 Sexe : Femme Race : humaine Métier : artificier Groupe : civil But : réhabiliter son père et devenir la meilleure « artificier(e) » de l’univers. Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : néant Équipements : un sac à dos rempli de son matériel d’artificier et de poudre de Koneashima. Un kimono traditionnel et quelques shurikens. Ses vêtements de voyage.. Codes du règlement (2) : Parrain: Néant Ce compte est-il un DC ? : Non |
- Spoiler:
- Le physique, la psychologie et la biographie s’imbriquent un peu. Si cela pose problème, je peux dissocier les éléments avec plus de rigueur mais cela m’obligera à des redites et à des lourdeurs qui nuiront à la qualité narrative, je le crains. C’est vous qui voyez, je ferais comme vous le souhaitez.
Malgré ses 15 ans, Yoko a encore le physique d’une enfant. Sa petite taille et sa sveltesse s’harmonisent avec un visage presque encore enfantin. Elle en joue d’ailleurs, à l’occasion. Son visage fin aux grands yeux sombres, soulignés par la mince courbe brune des sourcils, sa bouche finement dessinée, son petit nez légèrement retroussé, jouent un concerto d’expressions variées en fonction de ses humeurs.
Elle aime à coiffer ses cheveux noirs en chignons apprêtés, ornés de perles et de rubans et à cacher sa poitrine, encore discrète, dans des kimonos chamarrés traditionnels. Mais tout cela reste un jeu, une espièglerie à laquelle elle se livre pour le plaisir parfois, mais aussi lorsque le besoin l’exige car c’est une façon de montrer son appartenance à une lignée fidèle aux coutumes ancestrales qui fait sa fierté.
Au quotidien on la croisera souvent vêtue d’une combinaison de travail ou d’une tenue fonctionnelle et confortable adaptée à son métier, les cheveux ramassés en une simple queue de cheval.
Le pas dansant, l’allure fluide et vive, le regard attentif, Yoko possède douceur, vigilance et vivacité ; elle ressemble, si on y regarde de près, à un jeune félin. Un félin qui sait jouer et ronronner mais qui peut aussi dévorer les proies qu’il chasse.
Yoko chante plus qu’elle ne parle, ses intonations douces jouent d’un vocabulaire recherché en octaves mélodieuses. Là encore l’observateur peut se tromper. La jeune artificière est capable d’intimer des ordres impératifs. Elle est habituée à commander à des subordonnés car dans ce métier qu’elle a appris de son père, rien ne doit être laissé au hasard et elle sait parfaitement se faire obéir des employés de l’entreprise familiale. Et parfois, la mauvaise humeur aidant, il arrive qu’elle se laisse aller à des écarts de langage.
Yoko sait parfaitement utiliser l’image trompeuse de son personnage. L’enfant malicieuse et parfois téméraire cache à l’observateur inattentif, une jeune fille déterminée qui peut se montrer sournoise et calculatrice pour atteindre ses buts.
Ses sentiments ont tendance à être extrêmes. Spontanée, elle fait confiance à son instinct pour offrir son amitié. Sa susceptibilité la rend vulnérable aux critiques de ceux qu’elle aime et elle pourra bouder de longues journées en représailles d’une vexation. Elle détestera facilement ceux qui auront heurté gravement ses principes de justice ou trompé sa confiance. Rancunière, elle n’hésitera pas à exercer une vengeance, même déloyale, si elle la juge légitime.
Malgré la fierté qu’elle éprouve à appartenir à une lignée d’artificiers célèbres pour leurs créations artistiques, elle ne témoigne aucune vanité et ne se montre autoritaire que lorsque sa compétence professionnelle le nécessite.
En outre, curieuse de tout, obstinée, travailleuse, exigeante, Yoko ne supporte l'autorité que lorsqu'elle respecte celui qui en use à son égard. Rigoureuse dans l'accomplissement de ses devoirs mais souvent fantasque le reste du temps, la jeune fille dévoile décidément une personnalité paradoxale… En bref on peut dire qu’elle possède un foutu caractère : être son ami n’est pas de tout repos, être son adversaire l’est encore moins.
Yoko est née sur Koneashima, l’île des poudres. On ne peut pas parler de Yoko et de sa famille sans expliquer au préalable ce qu’est cette île car Koneashima et le destin des Akitsu sont indissociables.
Peu de cartographes sont capables de situer cette île dans East Blue, elle appartient à un minuscule archipel né d’activités volcaniques anciennes, mais encore faiblement actives. C’est la seule île stable de l’archipel car certains îlots affleurants disparaissent alors que d’autres font surface. A chaque fois, les habitants de Koneashima partent visiter la nouvelle terre, dès qu’elle est stabilisée, à la recherche des roches volcaniques dont ils extrairont les fameuses poudres… car le prodige millénaire se renouvelle à chaque fois et les autochtones peuvent recueillir des poudres explosives aux propriétés quasi miraculeuses. L’artificier qui saura les préparer selon un rituel transmis de génération en génération, leur imprimera des arabesques ou des motifs qu’il aura longuement préparées pour offrir un spectacle grandiose.
Des légendes circulent affirmant que l’esprit des Akitsu sait parler aux poudres de Koneashima. En réalité les artificiers utilisent des connaissances techniques héritées de leurs ancêtres et améliorées au fil des générations.
Yoko est donc née dans le village de Koneashima. Ce village abrite trois mille âmes environ et leurs maisons aux façades colorées escaladent l’île escarpée. Les rues pavées dessinent des arcs doux, séparant les différents quartiers. Tout en haut, les maisons des Akitsu, offrent un luxe sans ostentation. Ici tout n’est que douceur et harmonie.
La maison de Yoko est celle du maître des lieux Hiromichi, père de Yoko. La naissance de l’enfant emporta sa mère vers un autre monde et Hiromichi ne reprit jamais d’épouse, se consacrant à son art et à élever sa fille pour qu’elle puisse prendre sa succession.
Deux autres demeures Akitsu dominent le lieu, celle de Hanoyo, sa tante, qui renonça à être initiée aux secrets de la poudre, et celle de Hikaru qui partage les connaissances de son frère aîné et exerce le même métier…
* Un excellent professionnel mais il lui manque l’inspiration artistique * comme aime à le dire Yoko qui porte cependant beaucoup d’affection à son oncle.
Les maisons inférieures se composent d’ateliers, de laboratoires, de maisons communes et de l’école du village. Yoko y étudia avec tous les autres enfants de la petite agglomération mais à la différence des autres élèves, la fin de la journée d’études communes n’était que le début de sa journée de travail avec son père qui lui enseignait son art.
Chimie, physique, mathématiques appliquées côtoyaient le dessin, la peinture, la musique… Hiromichi la préparait également à devenir la maîtresse du village :
*Le devoir du maître est de veiller sur les siens, du plus humble jusqu’au plus puissant. Le plus humble pour l’assister et le plus puissant pour en faire son bras droit. Un maître est le père de ceux qu’il dirige, sinon il n’est qu’un tyran et il finira victime de sa propre dictature. Écoute le peuple mon enfant et tu sauras en être le souverain.*
Hanoyo, quant à elle, veillait sur sa jeune nièce avec toute l’affection d’une mère, lui enseignant la tradition et tentant, vainement, de l’intéresser aux arts féminins. Yoko préférait se mêler aux autres jeunes et jouer comme un garçon sur le terrain merveilleux qu’offrait l’archipel volcanique en perpétuelle évolution. La vie sur Koneashima, île centrale sauvage et escarpée, l’accoutuma à la course, au saut, à l’escalade et à la nage comme tous les insulaires du lieu.
Yoko se refusa toujours à pratiquer un sport, mais elle dût s’entraîner longuement au lancer d’objets divers : étoiles, poignards, shurikens et bombes explosives de tailles et formes variées, car développer de l’adresse au lancer est nécessaire à l’exercice de sa profession et est particulièrement indispensable aux expérimentations qu’elle requière.
Voilà brossée l’enfance studieuse et heureuse de Yoko dans un contexte privilégié. A quinze ans, elle avait déjà appris l’essentiel des techniques qui permettaient la maîtrise de la poudre de Koneashima lorsque survint le drame.
Pour célébrer la nomination d’un nouveau haut commandant de la flotte indépendante du Royaume de Goa, Hiromichi fut convié à présenter un spectacle pyrotechnique. Pour lui rien n’est routine et chaque spectacle se doit d'être innovant et plus beau, plus fantastique que le précédent. Celui là devait l’être mais hélas une défaillance, l’erreur d’un ouvrier, la malchance peut être… et l’accident se produisit. Une fusée passa à quelques centimètres d’un commandant de la marine de East Blue, venu assister à l’intronisation de son homologue. Elle explosa non loin de lui. Immédiatement l’ordre fut donné d’arrêter le maître artificier et ses ouvriers.
Son procès fut rapide et le verdict sans appel : il était coupable de haute trahison et de tentative de meurtre. Hiromichi et ses contremaîtres furent exécutés sans délai. On libéra les ouvriers et Yoko avec eux, car personne ne l’avait désignée comme étant la fille du maître.
De retour sur Koneashima, le chagrin fut balayé par son devoir : Yoko réalisa que l’avenir de ses habitants était bien sombre… la majorité vivait de l’art pyrotechnique et elle savait que plus aucune commande ne serait passée tant que l’honneur de son père ne serait pas lavé.
Elle aurait voulu le réhabiliter et enquêter sur ce qu’elle pensait être une machination, car plus elle y réfléchissait, et plus elle doutait que l’accident soit le fruit du hasard.
Mais pour commencer il fallait parer au plus urgent et démarcher tous azimuts pour tenter d’obtenir de nouvelles commandes.
Yoko saura-t-elle découvrir la vérité, pourra-t-elle faire justice du haut de ses quinze ans et de son mètre cinquante cinq ? Les habitants de Koneashima retrouveront-ils la joie de vivre et le PIB regagnera-t-il un taux satisfaisant ?
Yoko entra dans le labo du maître, celui où seuls son père et elle étaient autorisés à pénétrer. Elle referma doucement la porte et s’y accota, examinant la grande pièce comme si c’était la première fois qu’elle la voyait. Et d’une certaine façon, c’était la première fois qu’elle y venait ainsi, en maîtresse des lieux.
Le conseil de famille venait de se terminer et l’issue n’avait pas été celle qu’elle espérait. Hikaru, avait refusé de remplacer son frère aîné dans sa tâche. La jeune artificière savait son oncle timoré et friand de sa tranquillité mais elle aurait souhaité qu’il accepte une sorte de régence, le temps qu’elle grandisse un peu, le temps qu’elle se fasse à l’idée de prendre la succession de son père, tout simplement. Elle savait que c’était son destin mais elle l’avait toujours considéré comme un évènement lointain, une charge qu’elle aurait à assumer quand elle serait vieille, très vieille : lorsqu’elle aurait au moins trente ans !
Dos à la porte, dos au mur. Pas le temps de pleurer son père, et pourtant les larmes débordent. Prise au piège, impuissante. Qu’allait elle pleurer ? La perte d’un père vénéré, celle de sa jeunesse et de la part d’insouciance qu’on lui refuserait désormais ?
Des coups timides à la porte :
- *Mademoiselle Yoko… heu pardon… Maîtresse… C’est Polino, il faut que je vous parle, c’est urgent.*
Yoko essuie ses larmes, prend une longue inspiration et ouvre la porte pour écouter la requête du responsable de l’entrepôt aux poudres.
- *Il manque de la poudre Maîtresse, j’ai compté et recompté… c’est la troisième fois, pour sûr qu’on nous choure de la poudre. Je l’avais bien dit au Maître, mais y me croyait pas, y disait que c’était pas possible pac’qu’on était que trois à avoir la clé. Mais là je suis sûr de chez sûr : j’ai fait vérifier mon boulier dernière génération et j’ai tout contrôlé, il manque bien trois petits sacs, c’est pas beaucoup, mais c’est pas normal, non, c’est même pas normal du tout !*
Yoko ne sourit pas. Polino n’est pas très intelligent mais c’est un homme honnête et dévoué dont elle ne doit pas se moquer.
Sur Koneashima, elle n’aura plus le droit de se moquer de qui que ce soit maintenant, même avec gentillesse… la maîtresse doit montrer de la considération pour les siens, c’est son devoir. Elle soupire et recentre sa pensée sur le problème de Polino qui est devenu SON problème.
Trois petits sacs… peu de choses, mais « la crevasse profonde débute souvent par une mince fissure. »
Yoko examine l’entrepôt. Impossible de pénétrer ici sans les clés, en dehors d’une étroite trappe d’aération. Elle cherche à l’extérieur du bâtiment pour trouver où aboutit le conduit et cela la mène à trouver quelques traces de poudre. Elle les suit assez facilement jusqu’à l’orée de la forêt, là où la végétation de l’île devient luxuriante. Plus de traces, impossible d’espérer retrouver le voleur dans l’enchevêtrement de buissons et d’arbres aux essences diverses qui tapissent tout le flanc de l’île, au dessus du village, formant un large anneau végétal avant d’être remplacé par la roche aride de l’ancien volcan. Yoko s’assoit, ferme les yeux et s’assoupit, terrassé de fatigue.
L’animal la mène sans difficulté jusqu’à sa demeure et montre, très fier de lui, sa caverne aux trésors… un bric-à-brac d’objets divers parmi lesquels elle remarque, des loukoums au concombre musqué, des sucettes balsamiques de Pschitt … mais pas de sachet de poudre ! Difficile de communiquer avec le petit rouquin qui fait pourtant des efforts pour lui faire comprendre qu’il attend quelque chose en échange de son sac…: il veut de la nourriture.
Plus de sachet de poudre dans la réserve, donc quelqu’un vient les prendre mais qui ? Eurêka ! Le seul habitant de Koneashima qui aime les loukoums au concombre, et achète des sucettes balsamiques au colporteur Pschitt, c’est Cricri le pêcheur, un gentil gamin pourtant…
Yoko hésite à réunir le conseil du village. Passer devant le Conseil n’est jamais anodin et elle décide d’éviter cette épreuve au garçon... un gamin qui a presque son age. Elle se contentera de la convoquer à la Maison Haute.
* Cricri le pêcheur, fils d’Aries le pêcheur, je suis mécontente de vous et inquiète également.*
Le ton est impérieux et le gamin baisse le nez, honteux. Il sait de quoi la Maîtresse parle, il ne peut qu’admettre sa faute : l’écureuil est perché sur l’épaule de Yoko.
* Je veux que vous me rendiez immédiatement la poudre que vous avez volée par l’intermédiaire de cet animal. *
* Oh maîtresse, je voudrais bien mais je ne peux pas. Je l’ai vendue.*
* A qui ? *
Yoko fulmine. Heureusement les « secrets » de la poudre ne résident pas seulement dans la poudre raffinée mais les habitants de Koneashima veillent farouchement depuis des siècles à ce que rien ne filtre pour permettre à la cité de garder sa prédominance et la richesse qu’elle génère.
- * Un Marine est venu m’en demander, je lui en ai vendu une fois déjà et son bateau va revenir. Il me paie bien et ça me permet d’acheter des graines de concombres musqués qui coûtent bonbon. *
* Nous allons lui jouer un tour avec ton aide Cricri. Mais tu seras puni. Désormais tu devras cultiver le jardin communautaire et y planter tes fameux concombres pour les distribuer bénévolement à qui en demandera et ceci jusqu’à ce qu’on ait obtenu assez de graines pour en faire faire des colliers aux enfants de l’école ! Tu peux te retirer.*
Yoko était inquiète. La marine s’intéressait-elle à leur poudre ou s’agissait-il d’une initiative privée ? Quel but cet espion poursuivait-il ? Cela avait-il un rapport avec les événements funestes qui avaient coûté la vie à son père et à ses deux contremaîtres et qui, demain risquait de plonger toute la cité dans la misère ?
Yoko était bien décidée à mener l’enquête elle-même. L’avenir de Koneashima pouvait en dépendre. D’ailleurs, sans commande, sans ressource, elle n’avait rien à faire ici que Hikaru ou sa tante ne puissent régler à sa place.
Elle élabora son plan.
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Informations IRL
Prénom : Elisa
Age : celui où on ne le demande plus
Aime : la lecture, le cinéma, l’écriture, le jeu convivial (de préférence) : rôle, stratégie, gestion.
N'aime pas : la tête de veau et les pieds de cochon, les gens « tièdes », l’hypocrisie, la méchanceté gratuite et même celle payante.
Personnage préféré de One Piece : je ne connais pas suffisamment pour avoir une préférence.
Caractère : Exigeante (peut-être même plus avec moi-même qu'avec les autres), fiable, investie, à l'écoute et prête à aider... Impatiente, impulsive et sujette à des sautes d’humeur (Normal, je suis rouquine). Je sais être diplomate et oublier les querelles mais je peux me montrer rancunière à l’occasion. Bref, je suis une femme !
Fais du RP depuis : 2 ans (en ligne)
Disponibilité : quotidienne.
Comment avez vous connu le forum ? En fouillant sur les topsites
Dernière édition par Yoko Akitsu le Lun 19 Aoû 2013 - 19:23, édité 7 fois