» June Howk
Pseudonyme : X
Age: La vingtaine
Sexe : Femme
Race : Humain
Métier : Fermière/Agricultrice – Cuisinière.
Groupe : Civils
But : S’installer dans un p’tit coin du monde paisible et s’occuper de son gigantesque verger.
Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : X
Équipements : X
Autre : Ne sachant exactement où le renseigner, je l'inscris ici. J'aimerais savoir s'il est possible de débuter directement sur Grand Line, l'explication Rp étant fournie dans mon histoire.
Parrain : X
Ce compte est-il un DC ? : Nope
Codes du règlement :» PhysiqueIl y a ce sourire ; elle a mangé le Soleil. Puis il y a ces yeux bleus ; et la mer. Et un peu de chair blanche et pneumatique que l’été, malgré tout son acharnement, peine à dorer mais que les coups déchirent si facilement. Lisse et moelleuse, elle offre un corps à la belle. Un petit corps, parfois un peu rond, qui lui donne un aspect chaleureux toutefois. C’est un bout de femme inoffensif qui se cache dans des habits de fortune. Elle ne connait pas l’élégance, uniquement la simplicité. Aussi fait-elle avec ce qu’on lui a donné de naissance – et on peut dire, sans prétention, que la nature ne l’a pas si mal dotée – et avec ses propres goûts qui ne sont pas ceux d’une reine ou d’une artiste, mais d’une fille libre et heureuse. Elle est donc autant que possible parée de couleurs vives. Quant à savoir lesquelles, June ne s’est jamais trop intéressée à l’harmonie des couleurs. Elle désire simplement se rappeler l’été. Et les fruits, et les arbres. Du reste, de longs cheveux sauvages et d’un roux chatoyant ondulent tout autour de son petit visage de poupée. Une jungle sur laquelle elle souffle régulièrement, dans un geste inconscient et habituel.
Une bouche aux lèvres finement dessinées, un nez éclipsé par de grands yeux bleus brillants de malice... Cette demoiselle paraitra, pour le commun des mortels, pourvue d’une certaine beauté. Néanmoins, c’est un beau qui se perd parmi d’autres, masse très éclectique, car on rencontre ici et là des êtres aussi fabuleux qu’étranges. Il n’y a pas d’esthétique universelle. Mais il y a ce sourire ; tout le monde possède une particularité, un moyen de marquer les esprits. Et elle, c’est cette façon d’illuminer l’espace par un éclat de rire, plein de sincérité. Et puis, au-delà, c’est tout son corps qui se projette vers son prochain : elle ne vit pas pour elle, mais à travers les autres. Jusque dans son attitude on ressent cette joie de vivre, et ce plaisir d’aider – ou d’aimer. Toujours la tête haute, à regarder les gens dans les yeux, car il lui est d’avis que c’est de cette façon que se communique le mieux le respect. Et une attitude franche, qui n’a pas peur du contact ; tendre une main salvatrice, prendre dans ses bras une âme en peine. Elle ne se meut pas avec une grâce particulière, mais avec assurance. Et bienveillance.A trop regarder l’océan, tes yeux se sont noyés.» PsychologieC’est un esprit frêle, dont il faut prendre soin. Un esprit comme on en trouve rarement, car partout semble régner une forme de sauvagerie qui déforme les âmes pour rendre des êtres désenchantés et sans nobles idéaux. Plein d’innocence, June est un être simple, qui se laisse porter par les événements et ses émotions. Elle pleure, elle rit, elle hurle et elle rougit. Elle est humaine. Et on ne peut en exiger plus de sa part, ou de tout autre être, car elle offre l’espoir que quelque part sur terre on peut encore trouver personnes auxquelles accorder sa confiance – parce que leur honnêteté, dans leur attitude et jusque dans leurs pensées, n’est motivée par aucun dessein. Et ceci redonne foi en l’humanité, et rappelle à tous ceux qui se sont laissé abuser ce qu’ils sont vraiment. Elle est l’Homme lorsqu’il n’a pas encore été perverti. De cette principale caractéristique en découle nombre d’autres comme une aversion pour le mensonge, ou encore une grande empathie. Et, d’un naturel jovial, June s’applique à panser les plaies des uns, et à apporter un peu de chaleur dans le cœur des autres. Car bonne humeur ne rime pas avec folie, elle reste toujours calme et raisonnée pour aider les siens à surmonter leur soucis. Aimante comme au premier jour. Mais perfection n’est pas de ce monde.
Par sa naissance, il lui a été donné un brin d’imprévisibilité et de malice qu’elle a su conserver les années passant, sans faire d’elle un être lunatique néanmoins. Comme une grande enfant. Mais force est de constater qu’il n’y a plus trace de naïveté dans son regard, aussi le rapprochement avec un Homme nouvellement né s’arrête-t-il là. Elle a en effet reçue une riche éducation – non pas par la qualité de son apprentissage mais par la diversité des milieux qu’elle a pu côtoyer et des expériences qu’elle y a faite. Par ailleurs, on lui a apprise à ne plus s’étonner de rien, qu’il s’agisse des étrangetés qui peuplent la terre ou des malheurs qui surviennent inexplicablement. Du reste, la nature l’a dotée de maladresse, faisant parfois de June un danger pour elle-même. Mais ce qui participe le plus à ce phénomène, c’est sa propension à parler, encore et toujours, parfois sans s’apercevoir que plus personne ne l’écoute, parfois à des moments où il n’aurait pas fallu. La douce peut en devenir désagréable et pourtant, bien qu’elle s’en rende compte, c’est comme plus fort qu’elle. Un désir, impulsif et irrépréhensible. Car elle cède facilement à ses envies.
Et puis il y a ces moments où son regard se perd au loin, et où personne ne saurait dire ce qui lui traverse l’esprit. Elle reste là, sans bouger, sans parler, sans penser. Puis revient soudainement à la vie.Peut-on voir l’autre côté du monde, d’ici ?» BiographieOn trouvait en West Blue une petite île que rien ne distinguait des autres, a priori. Un territoire où les gens vivaient avec leur lot de joie et de peine. On y vivait pas particulièrement bien, l’île étant tantôt sujette aux intempéries, tantôt aux taxes – des hommes d’Etat comme des pirates, on ne faisait pas de distinction sur cette île. Car les uns comme les autres ne s’intéressaient pas à ceux qui habitaient là sinon pour les biens qu’ils possédaient. On y cultivait les fruits. Partout, dans les moindres recoins, on pouvait sentir un arôme sucré, parfois teintée d’acidité lorsque tout n’était pas encore bien mûr. C’était aussi son odeur. A June. Elle sentait l’été ; et le sel.
Il y avait donc les vergers, grande passion de la petite Howk. Et elle y passait sa vie, prenant soin des arbres, leur parlant, mais aussi – une fois le moment venu – courant pour en attraper les fruits et les manger sans que personne ne la voie dans une petite cachette improvisée. Une autre de ses grandes passions – manger. C’était une enfant comme ça, vivant de ses désirs.
Il y avait aussi les bateaux. Non, ils n’en fabriquaient pas sur l’île. Mais les navires commerçants faisaient souvent escale par-là. June aimait les bateaux, comme elle aimait la mer. Y avait-il quelque chose qui ne lui plaisait pas ? Oui, la nuit. Elle avait peur, quand elle ne pouvait plus rien voir. Elle tremblait, pleurait parfois.Comme cette nuit-là.La douce avait commencé ses expéditions alors qu’elle n’était qu’une enfant. Une douzaine d’années. Ayant été assez solitaire jusqu’alors, elle s’était inventée une histoire de chasse au trésor. June adorait les cachettes, les lieux inexplorés. Les bateaux des marchands avaient été le lieu idéal pour cela, et elle aimait y passer la nuit à explorer on ne savait quoi. On le lui avait interdit quand ça s’était su, car elle dérangeait le travail de ces messieurs et, n’ayant pas connaissance des départs des navires, elle pouvait très bien se retrouver en pleine mer lorsqu’à l’aube elle aurait essayé de rejoindre la terre ferme.
Il en fallait plus pour la décourager. Et par ailleurs, l’idée de voyager pour quelques temps l’avait tout à fait séduite. Aussi, elle s’embarquait dans cette aventure sans hésiter. Il lui arrivait de disparaître des semaines durant ; cependant, avec le temps, elle comprit que c’était causer beaucoup de chagrin et d’inquiétude à ses parents. Ils convinrent entre eux qu’elle irait avec l’un des leurs, tendre ami de ses paternels, et en qui ils avaient toute confiance. C’était un compromis qui n’entravait pas l’imagination de la belle, et elle s’en accommoda.
Elle apprit à naviguer. Elle apprit à marchander. June découvrait un monde qu’elle ne connaissait pas ; elle grandit, devint jeune femme.
Et cette fameuse nuit, alors ?
Longtemps il avait fait nuit. Trop longtemps. June s’était sentie glisser lentement vers le fond sans pour autant le voir. Puisse la mer n’être pas si profonde ; elle aurait eu moins peur. Ce n’était pas tant la perspective de finir noyée qui l’avait effrayée que de l’être dans tout ce noir. Dehors, il y avait les étoiles. Et même si elle avait horreur de la nuit, avec les étoiles elle se serait sentie plus à l’aise. Mais ici… Et puis on l’avait arraché à ses tourments, sortie de l’eau, faite respirer l’air frais de l’extérieur. Vivante. Mais encore cette nuit. Qui l’avait sauvée ?
Il y avait eu un accident, un orage imprévisible alors que le navire marchand était sur le chemin du retour, et ils avaient failli heurter un autre bateau. Et puis après, de l’eau, de l’eau partout. June ne savait pas ce qui s’était passé, sinon qu’elle avait froid, terriblement peur et qu’on l’avait sortie de là. Quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, cela dit. Un homme fort, de l’autre navire. Et dès lors, son histoire était aussi celle de cet homme.« Homme à la mer tu m’as dit ?
Rien. Ils n’allaient rien en faire. June n’était pas encore réveillée ; ça se disputait. Mais c’était lui qui l’avait repêchée, la petite, alors elle était à lui. Il frappa du pied. Reculez d’un pas, qu’il dit. Reculez et ne la touchez plus, ni des mains, ni des yeux. Elle m’appartient.
– C’une femme, l’vieux il voit plus rien.
– Eh, on va en faire quoi ? »
Ainsi, June devint la propriété d’un pirate. Le bâtiment était beau, bien entretenu. Et les hommes gentils, bien que très différents de tous ceux qu’elle avait pu côtoyer jusqu’alors. Il n’était pas le capitaine – et d’ailleurs cela avait été ce dernier qui avait mis un terme à la querelle qui avait éclaté à son propos. Allait-on la garder ? A qui appartenait-elle ? Il est triste de voir comme on lui accordait peu de considération, puisqu’elle se trouvait dépossédée de son statut d’être humain. Néanmoins, elle eut de la chance. C’était un homme bon – avide, colérique, alcoolique, mais bon. La dame savait très bien ce qu’étaient les pirates, déjà sur son île ils venaient prendre ses biens. Néanmoins, elle lui parla. Ou plutôt, elle n’avait pas tellement le choix que de faire ce qu’il désirait, et elle aimait parler. Elle lui dit tout. Si elle avait peur qu’ils la maltraitent. Si elle voulait rentrer chez elle. Si elle n’aimait pas ce regard qu’il posait sur son corps.
Et le temps passa. Elle l’appelait papa – il le lui avait demandé, c’était son nouveau père. Comme il l’avait promis, elle le pardonna peu à peu. De ne pas pouvoir la ramener chez elle, et d’être un homme comme ça. Ils l’aidèrent à oublier sa peine. Elle les aida à faire tout ce que des hommes ne veulent pas faire. Mais elle ne devenait pas comme eux, c’était quelque chose qu’elle refusait. Car quelque part dans son cœur, elle regrettait sa vie d’antan. Sa famille, ses arbres.
Comme nombre d’équipages, ils désiraient aller sur Grand Line – la perspective d’un trésor qui n’intéressait plus tellement June, car elle s’en voulait que ses histoires d’explorations et de cachettes l’aient menée là ; ils y parvinrent. Elle avait encore grandi, ou vieilli ; elle était une femme, plus une enfant, elle ne grandissait plus. C’était il y a un peu moins d’un an.
Il était remarquable de voir comme des hommes de tous horizons pouvaient s’unir et être solidaires face aux dangers de la mer, pour parvenir dans un même élan à un but qui leur était propre. Des sous pour l’un, de l’aventure pour l’autre, ou simplement se trouver soi-même. Et elle, au milieu, qui virevoltait gaiement. Bonne humeur, toujours.
Mais ils durent se séparer finalement, sur l’une des petites îles qui peuplent Grand Line, avant même de s’être bien avancé dans une des voies. Ils avaient fait escale là, car l’île en question semblait être le dernier endroit plus ou moins hospitalier qu’ils allaient rencontrer. Une petite terre qui ne ressemblait pas à grand-chose, sinon une masse informe de vert et de gris. Il fallait rester sur la rive néanmoins, car dieu seul savait quel secret ces étranges végétaux pouvaient abriter. Ici, June tomba malade. Elle ne reprit jamais la mer. Mais il resta avec elle, car il souhaitait qu’elle guérisse. Car il était son rayon de soleil à lui, que rien ni personne n’avait le droit de lui arracher. Les autres les quittèrent ainsi, sans trop tarder car c’était triste tout de même, mais qu’elle n’avait jamais accepté être comme eux. Elle n’était pas pirate. Juste un petit bout de femme qui rêvait d’un verger sur l’une des Blues.
Elle guérit, toutefois. Elle se remit. N’ayant d’autre choix que de survivre, ils s’installèrent dans un petit coin. Lui était fort, il la protégeait du reste du monde, et elle était une fille de la terre, elle les nourrissait.
Il y eu d’autres pirates ; elle voulait les aider. June était comme ça, alors il la laissait faire, mais s’il y avait un problème il était prêt. Toutefois, rares sont ceux qui refusent l’aide qu’on leur apporte gratuitement, et tous deux purent continuer à vivre plus ou moins tranquillement. Le paradis. Et elle était heureuse, comme au premier jour. Et pourtant, elle n’osait pas le dire, mais elle voulait partir – elle avait un rêve. Mais lui n’envisageait plus de reprendre la mer, et il refusait qu’elle le quitte. Et elle ne disait rien ; elle lui appartenait, l’avait-elle oublié ?» Test RPLe Paradis c'est bien, mais ça ne dure jamais très longtemps. Et le tien ne fait hélas pas exception à la règle. Et arrive le temps ou des hommes qui ne veulent pas de ton aide débarquent sur l'ile pour fouler de leurs bottes tes plantations. Des hommes qui viennent pour prendre, tout prendre... Et quand ils s'en vont tu es seule et tu n'as plus rien, juste une tombe fraichement creusé et une barque a moitié détruite.
Le moment pour toi de tout abandonner ? Ou au contraire d’être enfin libre et de tout laisser derrière toi ?Cauchemar ; Elle avait envie d’hurler, de vomir, de tuer. D’exploser et de tout embraser autour d’elle. Tuer, oui. Et dans l’obscurité elle le murmura. Encore – tuer. Mais elle avait peur rien que de le dire là, seule, entourée d’étranges ombres. Elle n’aimait pas la mort. Il fallait qu’elle survive. Alors elle retint sa respiration, et écouta. Il n’était pas certain qu’elle l’ait semé, mais cela ne saurait tarder. Elle n’avait que peu de fois mis les pieds aussi profondément dans la forêt, mais elle connaissait les lieux mieux que lui. Elle avait un maigre avantage. Car lui était un battant, un homme de l’exploration, un pirate. Elle allait mourir…
Cric. Tout proche ! Il avait chargé son arme. La dame serra dans ses mains la pierre qu’elle avait ramassée. Faible espoir ; elle s’y agrippait comme on se raccroche à la vie. Sans un bruit elle grimpa sur la première branche d’un gigantesque végétal qui lui était inconnu – tout ce qu’elle espérait c’est que la plante ne la mange pas. Là, entre le feuillage, elle parvenait à distinguer un carré de peau. Le bras du pirate. Et plus bas sa chaussure. June hésitait. Lancer son seul espoir de s’en sortir pour tenter de faire diversion ou attendre et se jeter sur lui… Finalement, tétanisée par la peur, elle ne fit rien. Mais lui, il s’avança encore, huma l’air comme une bête à l’affût. Et elle, elle sentait les larmes monter. Il parvint à sa hauteur, et elle n’osait plus descendre les yeux de peur qu’il ne l’entende bouger. Mais si elle ne faisait rien…
Le bruit fut assourdissant et le choc terrible. June roula à terre et se redressa immédiatement. Mais lui, il était au sol, sans bouger. Elle avait finalement sauté de sa branche droit sur l’homme et avait abattu de toutes ses forces la pierre sur le sommet de son crâne. Il avait tiré. Dans le vide. Mais elle avait bien cru que cette fois, c’en était fini pour elle. D’un bond, elle se jeta sur lui et asséna encore un coup avec la pierre. La vue brouillée par les larmes elle se recula et le regarda. Pas de mouvement. Elle l’avait tué. Et lorsque la douce en prit conscience elle se mit à trembler d’hystérie sans pouvoir s’arrêter. Respirer, il fallait respirer. Doucement, longuement, profondément. Mais elle tremblait et elle ne voyait plus rien. Effrayé par son propre geste elle voulut se redresser et se prit les pieds dans les herbes.
Cauchemar ; Y a-t-il un Dieu sur terre, pour qu’il accepte cela ? La belle se tordait sur le sol, en proie au désespoir. Du sang sur ses doigts. Tout n'était plus qu'un joyeux délire. La vie la quittait, et elle retrouvait une vieille amie. Obscurité.
Mais il se remit à bouger. Il tentait de se relever – il avait seulement été sonné. June poussa un cri et s’enfuit à toutes jambes tant qu’elle le pouvait encore. Terrifiée, profondément meurtrie, mais immensément soulagée de ne pas l’avoir fait. Elle avait cru devenir folle.
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu’elle sortit enfin du minuscule trou dans lequel elle s’était terrée des heures durant. Tout semblait plus calme, moins hostile. Harassée, meurtrie de toutes parts, la dame peina à revenir sur la plage où ils s’étaient installés des mois auparavant. A cette pensée, la nostalgie la submergea. Et lorsqu’elle parvint sur les restes de ce qui avait été un paradis, elle pleurait déjà à chaudes larmes.
Il n’y avait plus rien ; les arbres avaient été abattus et leur habitation brûlée. Et il n’était pas là. Elle appela une fois. Seul le silence lui répondit. Papa ! – Dix fois, vingt fois, cent fois. Jusqu’à en perdre la voix et la raison. Des traces de sang séché sur la pierre. Ses yeux se perdirent un instant au large. Et elle fut convaincue qu’ils l’avaient tué. Emporté par une balle, ou noyé dans la mer, cela n’avait pas d’importance. Il n’était plus là. Il lui avait permis de s’échapper, la veille, quand les hommes avaient débarqué et décidé de tout leur prendre. Les pirates sont des monstres, se dit-elle. Elle s’assit sur la plage. Une barque avait été abandonnée là. Elle répéta : les pirates sont des monstres. L’eau lui léchait doucement les pieds.
Joe avait-il été un monstre quand il avait organisé son anniversaire sur le bateau ? Ils avaient dansé, chanté, et tout l’équipage y avait mis du sien pour lui offrir une journée inoubliable. « Les pirates sont des monstres. » Et quand le capitaine avait accepté qu’elle dorme seule dans sa cabine fermé à clef, loin des autres pirates, car elle avait peur d’eux, avait-il été un monstre ? Et Gen, qui tentait vainement de lui apprendre à tirer au fusil – « Au cas où on serait plus là, un jour, mistinguette ! » Elle eut un tendre sourire à cette pensée. Oh, et le vieux Will qui racontait toujours des histoires fabuleuses, lorsqu’ils étaient seuls sur le pont, très tôt le matin. Et puis, bien sûr, papa qui faisait toujours l’imbécile avec les autres pour lui éviter l’ennui. Et June pleura de plus belle. Mais au milieu des larmes, un rire franc perçait. Pouvait-on être à la fois la plus heureuse et la plus triste ?
Elle avait vécue de belles choses. Avec des pirates. Comme partout, il y en avait des bons et des salauds. La dame se releva, tenta de nettoyer un peu les décombres, mais le cœur n’y était pas. Elle désirait faire quelque chose de symbolique. Marquer sa détermination et faire honneur à ceux qui se sont battu pour elle. Cela faisait un peu fleur bleue, mais c’était sa plus profonde volonté sur le moment. Alors elle commença à creuser la terre, à l’aide d’un bâton noircit par les flammes. Une tombe.
Elle ne prierait pas, car elle n’avait plus foi en un quelconque être supérieur. Elle resterait là, un long moment, à se remémorer leurs plus beaux instants passés ensemble. Devait-elle mourir elle aussi ? L’accompagner dans ce voyage, pour continuer à vivre à ses côtés. Elle s’était sérieusement posé la question. Mais, devant la stupidité de cette réflexion, June n’avait pu réprimer un rire nerveux. Elle avait bien trop peur. Il fallait que cela cesse, toutes ses sottises. Il voulait qu’elle soit heureuse et vivante ; elle voulait partir loin d’ici. Alors elle allait prendre la mer, elle allait se trouver son coin, où personne ne pourrait détruire sa vie. Elle serait heureuse, comme il l’aurait voulu.
Et, sans trop savoir où aller, elle se laissa porter par les flots. S’il était écrit quelque part que June ne pouvait vivre dans ce monde, alors la mer la prendrait là – elle se livrait sans regret.
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Informations IRL
Prénom : A.
Age : 18 ans
Aime : Les pokémons & les doudous !
N'aime pas : Quand il faut faire un choix.
Caractère : Oh lalalala. J’sais pas ôo
Personnage préféré de One Piece : Ils sont tous bien °°
Fais du RP depuis : Un peu plus de six ans.
Disponibilité : Un p’tit passage tous les jours sûrement.
Comment avez-vous connu le forum ? Top-site, et quelques amis qui étaient/sont sur le fofo.
Dernière édition par June Howk le Mer 21 Aoû 2013 - 17:38, édité 1 fois