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He roots, he shoots and he scoots


De retour à la villa. Pas grand monde dans les parages. C'est calme, la nuit est tombée. On entend les grillons. Puis quelques clameurs au loin, surement des "vacanciers" qui font la fête. Youpi. Grand bien leurs fasse. ... Tristes petits êtres inconséquents. Je préfère aller m'installer à l'intérieur. Enfin... Je fais semblant de m'installer. Je feint de prendre mes aises, ouvrant le bar et sortant une bouteille. Mes mouv'ments sont étudiés, pour avoir l'air naturel. Je n'ai pas confiance en cet île, encore moins maintenant. y a tout à parier que dans les environs, des taupes soient planqués, observant mes faits et gestes. Alors j'endors les taupes. Pendant une heure, je bois. A mon rythme, comme d'habitude. C'est à la quatrième bouteilles vides que je me lève pour éteindre et me diriger vers mon pieu. Où je me couche.

Une nouvelle heure est passé. Je n'ai pas fermé l'oeil, bien entendu. Je me lève, discrètement, et me fous à poil. Puis telle une ombre, je passe par la fenêtre, vers l'extérieur. Glissant de planque en planche, j'avance jusqu'à rejoindre l’orée de la jungle. Un nouveau regard autours. Il me semble qu'il n'y a personne.

Forme animal.


Me voila gorille, je m'élance dans la jungle, le nez au vent, les sens en éveil. De branche en branche, je progresse, faisant attention au moindre bruit, à la moindre trace, au moindre détail. Je n'avais encore jamais vraiment profiter de ma forme animal... Quel délicieux sentiment de liberté. Je vois la vie différemment. Je sens la nature plus... proche de moi. J'en comprend presque les murmures, en apprécie les subtilités. Oui, je suis bien. Et performant. Il ne me faut pas longtemps pour repérer un indice d'première importance. Des traces, délibérément effacées, à la sauvage, grossièrement. Je les renifle, tente de retrouver l'odeur dans l'air. Non. Elle a disparue, ou alors mon odorat n'est pas assez fin, même sous cette forme. Peut importe, j'continue mon avancé. D'autres traces apparaissent. en reliant celles-ci aux précédentes, j'ai une direction, que je suis. J'y fonce, toujours dans les arbres, toujours aux aguets d'un témoin, d'une taupe, d'un bruit.

C'est le bruit qui le premier s'donne à moi. D'abord diffus, mais de plus en plus précis. J'aperçois même des lumières. Un village? Je n'sais pas, je m'approche, doucement, depuis les hauteurs.
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Il s'agit bien d'un village. Mais un village bien étrange. Un mixte peu heureux entre un héritage tribal et une sous-culture récemment acquise, plus moderne. En gros, ça donne des cabanes en bois, mais avec des fils électriques, qui pendent aux branches basses ou traînent à terre, jusqu'à une turbine plongée dans les remous d'un fleuve. Plus loin, à quelques centaines de mètres, tu aperçois le chatoiement de la lune sur la surface de la mer. Tu as avancé dans cette jungle, mais tu as petit à petit dévié, jusqu'à te retrouver de nouveau près des côtes. Bon, tu es toujours plus à l'intérieur des terres que lorsque tu étais au Port.

De ta place depuis les frondaisons, où étrangement, aucun anaconda ne vient te chercher des noises, tu peux voir que ce village se prépare à une attaque. Des armes de qualité moindre, tels des pistolets ou des fusils datant qu'une ou deux dizaines d'années, des sabres aux formes ou au poids archaïque, circulent, et prennent place près des lances, des bolas, et des sarbacanes.
Les hommes et les femmes qui se présentent devant le feu entament une danse guerrière. Ils sont habillés à la barbare, exactement comme tu aurais pu t'y attendre, mais ils sont aussi des protections de cuirs bouillis ou des pièces de protection qu'ils n'ont pu acquérir qu'en marchandant avec Ellie et sa bande.
En t'attardant, tu peux voir un groupe de 5 grands ados, qui épient les cérémonies dirigés par une sorte de chamane-prêtre-vaudou, tapis juste un peu plus loin que toi. L'un d'entre eux a une jambe cyborg, et c'est d'ailleurs le métal qui attrapa le reflet d'une torche sur le métal de son membre artificiel. Ils sont excités comme des puces et ne voilà qu'ils partent à reculons, armés de sagaies et de frondes, pour disparaître dans les profondeurs de la jungle.
Dans le village, les rites tournent à une douce festivité. Rien d’exubérant, demain, c'est la guerre. Donc l'occasion rêvé pour un dernier moment avec ceux qu'on aime, dans la convivialité d'un feu de bois.... coupé à la tronçonneuse.

    Y a un truc qui m'plait dans l'paysage rural qu's'offre à moi. Cet alliage bizarre entre traditionnel crasseux aux accents d'sacrifices virginaux et d'modernité usée à l'acide de moteur. Le genre d'association qui m'fait saliver. J'aime les paradoxes. J'aime les dissonances. J'trouve ça très joli. ... Mes globuleux simiesques toise l'endroit, y cherchant de traces de Micha', ou d'un morceau de Micha'. Mais pas de trace. Plusieurs solutions. 1: les loqu'teux en ont fait d'la poudre de steak. Peu probable, la nana est trop balèze, y auraient pas pu faire ça proprement, et pas de trace de combat. 2. Elle s'en ai sorti sans problème. Étrange aussi... 3. Mc Anus m'a menti. Et ça j'suis tout à fait prêt à l'avaler. Fourbes et dégueulasses qu'ils sont, lui et sa dinde... Hm. Temps d'me r'muer

    J'sors d'mes pensées, tout en surprenant ma paluche droit qui m'gratte le fond'ment. Foutre dieu, c'te forme animal à d'l'influence sur moi, j'ai l'impression. Ou alors j'suis vraiment d'venu un crado. Je descend d'mon perchoir, pour commencer à faire le tour du "camp", tranquille, en mode furtif. Mon pelage se mêle bien aux ombres. Logique, j'ai la forme adapté à c't'environnement. Pourtant j'y avais jamais pensé avant. Mais j'avais jamais pensé au mot "tropisme" non plus, donc en fait, on s'en cogne. J'fais l'tour donc, une idée derrière ma tête de macaque. J'ai pu mirer cinq gus, plus sauvages que les autres. Des jeunes. Le genre qui n'est plus jeune depuis une plombe, pas parce qu'il a grandi trop vite, mais parce qu'il a été forcé. Des jeunes de la guerre. J'en ai déjà vu, j'en ai rencontré. Sur une île de blues, j'sais plus trop où. Y a longtemps. J'avais pu m'rendre compte, là-bas. D'la guerre. Doucement, j'me met en ch'min, pour les coller. Mais, les mecs sont rapides. C'sont des habitués. Probablement des cadors de la guérilla d'jungle, avec la connaissance du terrain, et tout, et tout. J'dois accélérer pour les garder en mire, avec c'que ça implique comme risque d'me faire r'pérer...

    C'est peut-être ça que tu veux, dans le fond, bête singe.

    Peut-être Jamie Lee Croquette, peut-être.
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    Mais les jeunes devant toi ne te remarquent pas. Ils continuent d'avancer, souples comme des guépards, silencieux comme une saloperie de moustique qui pique – oui, c'est bien connu, le moustique qui fait du bruit, ce n'est pas celui qui pique... - fantômes aussi grands que maigres avalés par les lianes et les feuilles géantes de la forêt. Ils ne parlent pas, si ce n'était par mouvements de tête ou de bras, et tu as l'impression nette qu'ils savent parfaitement où ils vont.

    Ils avancent, tu le suis, pendant un petit bout de temps. Puis finalement, ils s'arrêtent, et tu sens dans l'air comme un changement, comme si vous étiez au bord d'une frontière invisible.
    - « Bon, on y est. » souffle le premier, celui semble être le chef du groupe. « Si quelqu'un veut abandonner, c'est maintenant. »
    - « Non, on continue. »
    - « On va leur montrer, aux Malopotokotofé ! »
    - « Même si le but n'est pas de les affronter, mais de piquer la relique sacrée. »
    - « Hé, elle n'est pas sacrée. Arrête de dire qu'elle est sacrée. Ce n'est pas vrai !! Elle n'a rien protégé ou quoi, et c'est bien à cause d'elle qu'il y tout ces combats. » C'est le gars à la prothèse qui s'exprime, avec quelque chose de bien plus déterminé dans la voix. Comme s'il était habité par la vengeance ou une autre ferveur.
    - « Exactement. » Le chef coupe court aux discussions. « Non, on continue et on suit le plan, comme ça, on met fin à cette guerre. »
    - « Et on sera des héros !!! »
    Le chef calotte assez durement le crâne de son complice.
    - « C'est à cause de ce genre de remarques qu'on est toujours pas considéré comme des guerriers. On ne fait pas ça pour la gloire, mais pour le village des Kémotolahahéno. »
    - « Dixit le gars qui veut devenir Marine. » raille sournoisement l'autre en se frottant la tête.
    - « Et alors ? Monsieur Mac Manus a dit qu'il parlerait de moi à un de ses contacts, pour que je passe pas pour le sauvage du coin. Je veux faire quelque chose de mes dix doigts. »
    - « Je veux voir le monde, moi. Quitter cette île pouilleuse... » renchérit de son côté le cyborguisé.
    - « J'ai envie d'apprendre à lire, moi. Pour éviter qu'ils nous entubent encore une fois. »
    - « Tu ne sais pas de quoi tu parles. » réplique le grand inspiré pro-modernité.
    - « On arrête ! Chacun ses raisons, chacun son rôle. Bon, on y va. Maintenant, silence total. »

    Et ils s’apprêtèrent à partir....
    Tiens, c'est marrant, ils n'étaient pas cinq, au départ?
    - « Dites, les gars... je fais quoi de ça. »
    C'est toi, le "ça". Au cas où tu n'aurais pas senti la pointe d'une baïonnette te caresser la chute de reins. Faut dire que tu ne l'as pas entendu, le jeunot. Et apparemment, les gorilles, ils ne connaissent pas, dans le coin...


    Dernière édition par PNJ Requiem le Mer 11 Sep 2013 - 21:45, édité 1 fois

      Ils sont mignons. Même si j'ai pas tout compris à leurs bavages. Juste entendu Mac Anus. "Mac Anus" a promis pour être exact. J'sais pas ce que ce péon a promis, mais foi de Jack, ça sent l'faux plan. Et alors qu'y sont prêts à s'élancer, à commettre j'sais pas quoi pour j'sais pas trop quoi non plus, un bruissement suivi d'une sensation piquante se fait dans mon dos. ... On m'a pris pas surprise? Ca m'apprendra à jouer les espions. Pas mon genre, pas mon habitude.

      Dites, les gars... je fais quoi de ça?

      Leurs mires s'tournent d'un bloc, m'fixent comme un animal bizarre qu'je suis. Elles s'attardent sur ma tronche, pour ensuite lancer des r'gards interrogateurs vers l'gus derrière. R'gard qu'il doit leur rendre à c't'instant précis. J'en profite. Ma paluche file vers la lame de baïonnette qui m'pointe le cul, mon corps pivote d'un quart de tour dans l'mouvement. Avec le pouce et l'deuxième doigt (qu'a un nom, apparemment) j'sais la lame, et j'pousse un peu. Plus qu'un peu. Le métal se brise dans un tint'ment clair, tandis que les armes se pointent vers moi, uniformément. Héhé. Ils sont mignons. Mais ils vont tentés de me plomber. Fait nuit, fait calme, c'est beau, et j'aime l'bruit d'la jungle. Pas envie d'le voir sali par des tirs de poudres et autres blagues. Mais pas d'humeur non plus à rosser des gamins, d'autant plus s'ils sont panachés, c'que j'les soupçonne d'être. Non, Jack n'aime pas crevé c'qui n'représente pas de défi et c'qui serait, mort, un gâchis. Alors j'me dis qu'vu qu'ils ont apparemment jamais vu un gorille, j'vais leur donner aut'chose à mirer. Une aut'nouveauté pour leur kultuur génairalle.

      Forme semi-humaine.


      Si en gorille je suis mastoc mais râblé, en semi-humain, j'prend de la taille. D'la taille, puis encore plus d'épaule. Sous leurs yeux ébahis, j'espère qu'ils le sont ces ingrats, j'devins un créature bipède des plus menaçantes. Et je les toise. Ferme ta bouche, toi, là, t'vas baver. Et quitte à leurs changer leur monde, j'laisse choir:

      Je suis. L'êtes vous?


      C'que j'peux balancer comme connerie moi d'temps en temps. Héhé.
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      Ils le sont. Entièrement, à 100%
      C'est-à-dire : 100% primaires.
      Des sauvages à peine sortis de l'âge de pierre.
      Des gamins à peine sortir des langes de leur mère.

      - « Un monstre !!! »
      - « Un mauvais esprit !!!! »
      - « Un démon !!!! »
      -  « Un machiiiin qui parle !!! »


      Et ce fut la débande. Ça piaille comme des fillettes et ça se carapate comme un gosse ayant fait une connerie. Vu ta taille, elle est conséquente.
      Sauf que le jeune à la jambe robotisée se prend le pied dans une racine qui n'est pas une racine, mais une saloperie de liane qui se relève, avec une nuée de moucheron. Et paff, tu te prends une chauve-souris dans la tronche. Faut dire que tu traînes, là, au plein milieu de nulle part.

      Il est à terre, son arme roulant loin de lui, et il te regarde avec toute la sainte terreur au fond de ses n'yeux de gamin pas fini. Il se voit mort, peut-être même dévoré ou offert en sacrifice devant la bouche de l'énième gueule de l'enfer qui t'a vomi sur cette terre maudite qu'est l'îleuh malééééfiqueuh.
      Et les choses ne vont pas en s'arrangeant, car mu par un héroïsme culotté, le « chef » se met devant son copain, lance dressée.
      - « Bouge pas ! »
      Mais c'est qu'il va se faire mal, le petit... Enfin, tu vas lui faire mal. Mais tu te comprends, quoi...

        Ouaip, ça s'carapate bien vite fait. Et mon sentiment sur ces valeureux merdeux change un brin. J'les voyais plus coriaces, moins couards. M'enfin, c'sont qu'des gosses, j'aurais du l'savoir. Et alors qu'ce chauve-souris (mon amie) s'décide à s'en aller battre de l'aile ailleurs qu'dans mes pileux faciaux, j'vois l'cul d'jatte à la jambe de plomb. Au sol, les mires droites vers moi, qui sur la peur. Hé, gamin, ton corps va où tu r'gardes. Si t'veux fuir, mire ton ch'min, pas ton problème... Les gosses.

        J'hésite un peu. Leurs foutre les boules, c'tait encore rigolo, puis ça m'donne une idée du rend qu'j'ai en mode bête et s'mi-bête. Un idée un peu galvaudée, parce que j'les soupçonne maint'nant les gamins, j'les soupçonne d'avoir peur même d'leur ombre. Enfin. J'fais quoi donc? J'continue à jouer les épouvantails? A la base, ma filature, c'était dans quel but en fait? Curiosité? Ben m'voila moins curieux tout à coup.

        Bouge pas!

        Ah! Mieux. Voila qu'le chef pas si peureux qu'ça s'interpose, et m'donne même un ordre (dans une couleur d'langage qu'il faudra changer, parce qu'c'est moi qui parle en rouge gras, oui, oui). Un peu d'couille enfin. Ca j'aime 'co bien. Sa lance darde vers moi, et j'doute pas qu'si j'devait m'approcher, son bras serait prompt à la faire filer droite devant, d'un mouv' sec et efficace. Et insuffisant. Mais ça c'est la vie, j'vais pas commencer à déprécier un acte de panache sous prétexte que moi j'en suis pétri. Alors, zen comme pas deux (faut croire que c'est dernier temps je change... puis comme j'disais, je chasse le mammouth moi, pas l'éléphanteau), je le toise, et m'assied au sol.

        Ca les rassure pas plus que ça les deux zouaves, mais la peur dans leurs mires fait place au doute. Saint doute. Et moi, j'leurs bave:

        T'es prêt à tuer. C'est bien. Toi et tes copines avez pas encore c'qu'il faut pour être d'vrais armes, mais tu tiens les bases. Héhé. Moi, je suis une vrai arme par contre. Alors baisse c'te lance. J'vais pas vous manger.

        Il tremble, je l'vois. C'est bien. Savoir reconnaitre un ennemi plus puissant, savoir en avoir peur, c'est le départ. Ca assure la survie, la survie assure la possibilité de progresser, etc. Mais j'suis pas v'nu ici pour jouer à M'sieur Miyagi.

        Maint'nant j'ai un ordre pour toi. Toi on ton pote qu'êt'encore là, d'vant moi. On va se trouver un endroit tranquille, et on va parler. Vous surtout. Moi, mon truc, c'est la destruction plus qu'la causette, alors faudra qu'v'soyez au poil. Faites la conversation, histoire que je m'ennuie pas. Mais d'abord, on bouge. J'vous suis.

        S'ils ont pas été fini à la pisse, y prendront c't'occaz' comme y s'doit. J'fais peur, mais j'fascine, aussi, j'suis sûr. Pis quand on s'ra là-bas, j'leurs d'manderai un topo. Tout. Eux, les sauvages, la société à la con, Mac Anus et sa rosse. Ouais, quand on y s'ra, c'est là-d'ssus qu'voudrai les entendre baver.
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        [HRP: j'ai mis le chef en marron glacé, et le copain à la jambe cyborg reste en orange]

        Le chef soupèse les options. A quelque chose prêt, tu pourrais voir les rouages qui tournent dans son cerveau. Finalement, il soupire, baisse sa lance et relève son copain qui clop-clopine dans la jungle. Le truc, c'est que même comme ça, ils ne font aucun bruit, et ne laissent aucune trace. Enfin, presque. Le clop-clopinage, c'est pas non plus discrétion absolue.
        Ils finissent pas déboucher sur une mini clairière, qui consiste en fait en l'emplacement d'un arbre immense à moitié foudroyé ou autre. Bien mort, en tous les cas, et clairement son cadavre est utilisé pour la construction de poutres et planches si tu te fies aux ustensiles de coupe bien huilés et rangés avec précaution. Le boiteux y jette un coup d'oeil, mais le chef décide que non, décidément non, attaquer le machin qui ne ressemble à rien, à coup de lance ou de hache, ce n'était pas une BONNE idée. Alors il soupire, s'assoie et entreprend de démonter sa jambe pour réparer ce qui cause le clop-clopinage. Apparemment, la causette et lui, c'est surtout pas avec toi.

        Le chef te regarde et décide d'y mettre du sien.
        - « Bon ben.... J'sais pas qui vous êtes, mais vous n'êtes pas un tout-toursiste-isque »
        - « touriste. » corrige l'autre.
        - « Ouais, bon un mec qui vient du Port, quoi. Vous n'avez pas intérêt à tomber sur les hommes de Mac Manus, parce qu'ils n'aiment pas les intrusions sur nos terres.. »
        - « Techniquement, ce sont leur terres. On a vendu... »
        - « Ouais, nos parents ont vendus les terres. On est la tribu des Kémotolahahéno. Y'a environ dix ans, ils sont arrivés et se sont installés à la baie. Au départ, on a plus ou moins partagé, et on s'est méfié, et quand ils ont décidé d'entrer plus en avant, on a pris les armes. Enfin « on » … les vieux. Moi, j'étais gamin. »
        - « Et on s'est fait botté le cul, façon magistrale. »
        - « Sauf que bon... on est toujours là. Mac Manus et les hommes de Miss Mac Cornick auraient pu tout rasé, et nous mettre en cage. Il paraît que ça existe, dans le monde. »
        - « L’esclavage, que ça s'appelle. »
        - « Mais nous, on est libre. Mac Manus a racheté nos terres. Il n'avait pas à le faire, mais ils l'ont fait. Les vieux disent que c'était un bon deal. Moi, j'ai appris à lire et à écrire. Et Mac Manus va m'aider à rentrer dans la Marine. Parce que voilà, notre île, elle n'est plus un bout de terre oubliée au fin fonds de nulle part. Et si Mac Cornick s'en va, ça sera d'autres qui viendront. Et on ne sera toujours pas capable de nous opposer à eux. Et moi, je veux protéger mon île. Alors, je vais devenir Marine. »
        - « Moi, je ne veux pas partir. J'ai pas confiance en la Marine. Et puis, avec ma jambe. C'est un piège Malopotokotofé qui me l'a bousillé. Et là, Mac Manus m'a obtenu cette pro-prothèse. Il n'avait pas à le faire. Je ne sais pas pourquoi il l' fait. Tout ce que je sais, c'est qu'il l'a fait, et que je ne suis pas un cul de jatte qui ne sert à rien. » Il hausse les épaules et tu le sens beaucoup moins naïf que son copain sur les intentions des « étrangers ». « Moi, je vais partir. Je vais voir comment c'est, ailleurs. Et quand je reviendrai, je serai capable de protéger mon île. Je ne serai plus un sauvage, un mec qui ne sait rien. »

        Ils se taisent, ne sachant pas quoi rajouter. Le chef, il semblerait qu'il voudrait te poser des questions, mais il n'ose pas, mais l'autre ne l'aide pas. Il a fini de bricoler sa gambette et se la remet en place, la testant par petits mouvements.
        - « C'est bon, on peut y aller. On n'a pas besoin des autres, hein. »
        - « Ouais, on fera sans eux. Par contre, on a intérêt à réussir, sinon, les vieux vont nous passer un savon. Les autres vont forcément parler de lui... Par contre, on fait fissa, on a perdu du temps. »
        Ils te regardent, franchement pas à l'aise.
        - « Vous allez rentrer chez vous, hein ? Parce que bon, demain, ça va être la guerre, et si vous êtes au milieu... »
        - « Enfin, il y aura la guerre si on échoue. Là, on va tenter de marquer le pion à ces connards de Malopotokotofé. »
        Et clairement, tu n'es pas invité. Par parce que t'es bizarre, mais parce que tu n'es pas de la tribu...

          J'ai tout d'suite moins envie d'leurs filer un coup d'mains, à la place j'leurs calerais bien un gros pain. Faut croire que les pontes du Safari Inc. ont bien joué leur coup: pour niquer leurs ennemis extérieurs, ils leurs ont refilé un ennemi intérieur. Et ces puants ont tout gobé. Perso, j'ai jamais pris vraiment parti. Les gentils, les méchants, peu m'importe, j'aime juste apporter un brin de chaos aux choses. Puis j'file des coups d'pouces à ceux qui savent s'aider. Eux s'aident pas, ils se sabordent. Stupidement. J'contemple les gamins qui s'en vont, fiers, et totalement à la masse. Avant qu'y m'quittent (et qu'j'en fasse autant), j'laisse juste tomber.

          Mac Anus et sa boss m'ont proposé d'vous éradiquer, vous comme vos ennemis. Crever les sauvages, c'était l'deal. Comme ça vous savez.

          Sans chercher à capter leurs réactions, j'passe à nouveau en forme animale. Et j'me carapate. Mon but: le village ennemi. Z'ont eu l'air de pointer un direction là tantôt, j'm'en vais la suivre. Alors j'cavale, dans les hautes herbes. A l'aise, j'suis. De plus en plus. J'sens une vrai connexion avec c't'environnement sauvage. Un vrai lien, qui s'endurcit, d'plus en plus. Mais j'en oublie par pour autant qui j'suis, et c'que j'fais. Si les autres et leur nom imprononçable s'montre pas digne de survie, perso, j'lèverai pas le petit doigt. Qu'ils s'entretuent, les Dieux favorisent ceux qui s'aident. Eux-même. C'est pour ça qu'j'ai leurs faveurs, aux grands Pensants des hautes strates. Quoi qu'on en dise ici bas, moi, je sais pour qui j'bosse, en accord avec ma place. Jack "Sans Honneur" Calhugan, Cap'taine Corsaire, agent du chaos. Le chaos, c'est fairplay. J'arrive à l'orée d'une forêt plus épaisse et m'y enfonce. Les autres pagneux devraient être par là, oui. Mon sens de l'orientation ne me trompe jamais, ils sont pas là. J'espère que je ne perds pas mon temps. Si c'est l'cas, alors, j'retournerai profiter d'mes vacances, tranquilles, et j'oublierai jusqu'à cette île. ... Enfin, pour un temps. Mc Cormick est toujours sur ma liste.
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          [HRP: message rapide qui appelle une réponse rapide ^^ Juste savoir ce que tu fais et j'enchaîne après]


          Tu te barres et donc tu n'auras pas le fin mot de l'histoire. Enfin, fin mot version gamin. C'est fou ce qu'on peut dénigrer les jeunes. Après, on s'étonne qu'ils traitent leurs aînés de vieux cons. Mais c'est la vie.
          Cette même chienne de vie qui t'amène bien à un village, un village 100% authentique sauvage. Pas de générateur, pas de cyborg, pas d'armes d'un siècle passé. Là, tu es plongé dans l'ambiance « la guerre du feu », avec des peaux à peine travaillées et des lances aiguisées à la pierre silex.
          Le village réunit une dizaine de huttes, mais il est quasi désert.
          Et les jeunes ne sont pas là, ni près, ni loin. Clairement, leur objectif n'était pas ce recoin de primitivité.
          Tu as le choix : rentrer à la villa où, si ça se trouve, Michaela t'attend. Tu peux aussi retrouver les gamins, ça ne devrait pas être trop difficile. Ou tu t'enfonces encore plus dans la jungle, à la recherche de la tribu qui loge ici. Clairement, ils sont partis pour la soirée : il n'y a pas de trace de lutte, et il reste trop d'objets pour penser à un village abandonné. A toi de voir ce que tu veux faire. Après tout, c'est ta chienne de vie.


            La plante du panard, qui se pose, sur la mousse. Fraiche est la nuit. Humide. Un nouveau pas, et les orteils qui cherchent, qui palpent. Ils s'imprègnent, tendent à faire racine... et s'éloigne, pour un autre pas. Alentours, mes mires, se posent. Rien. Des cahutes miteuses. Vides. Encadrés par des sentiers, vides eux aussi, boueux. Rien donc. Le calme oui. La jungle. Délice de Jungle. Mais pas âme qui sue. ... J'commence à en avoir ma claque. Très sérieus'ment. Île Maléfique, je n'attendais pas Grand de toi, mais tu es en dessous, bien en dessous. Pour moi tu n'as aucune valeure. Je perds mon temps.

            Lourdement, je m'avance droit vers une cahute. Levant les yeux, je peux admiré son toit de palmes. Les ramenant au sol, j'entrevois la finesse du tissage de paille qui fait ses murs. ... D'un mouvement de bras je la balaie. Je l'écrase! L'envoie valser bien loin. Ça fait du bien et une, ce n'est pas de trop. Je suis déjà sur la suivante. De tout mon poids, je m'y embouti, l'épaule en bélier! Les murs craquent, tandis que l'habitation disparait. Pouf. Poussière. Héhé.. Tout le village va y passer.

            ...

            Et il n'en reste rien. Au revoir les cabanes. Il fallait que je casse quelque chose. Maintenant je suis bien. Assis dans les hautes herbes, je paresse. Je profite du vent, son odeur, la sensation apaisante qu'il me procure. Je profite de ce qui m'entoure, animal parmi la jungle. Mon royaume. Encore un. Les étoiles en toit. Elles sont pas mal, ce soir. Elles sont nombreuses. Je vais rester un peu ici, j'y suis bien. Je médite, mais sans effort. La paix. Oui, je vais rester.
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            Tout casser, c'est bien marrant. Et puis c'est fatiguant. La sieste qui s'en accompagne, du moins le petit moment de somnolence se transforme rapidement en grosse demi-heure. Jusqu'à ce que des voix éclatent dans le village. Il fait nuit, du moins plus pour très longtemps et pas la peine de trop s'inquiéter pour comprendre que ce n'est pas habituel. Tout ça remue : des bruits de fouille et des questions. Même si ton ouïe est extraordinairement affutée, y'a juste l'intonation interrogative qui passe. Quant au timbre de voix, tu saurais pas dire. Cela dure quelques secondes, puis ça crie plus fort. Et ça se rapproche.

            Danger ? Tu saurais pas dire. Enfin, pas tout à fait. Un espèce de cliquetis métallique, un cri de surprise. Une trace de gorille, de la casse et ça se rapproche encore plus. Jusqu'à ce qu'une trogne émerge par dessus les herbes hautes. Il semble pas t'avoir remarqué, mais il cherche. En tout cas, tu reconnais pas sa trogne. Faut croire qu'ils ont vu ton oeuvre et qu'ils ont cherché un peu partout pour voir ce que tu avais fait. Car en effet, le village était presque désert, quelques vieux et quelques gosses tout au plus. Rien qui aurait échappé à ta vigilance, mais juste assez pour faire désordre.


            - Houba ?
            - Hein ?
            - Je sais pas, ça sonnait bien.
            - Tu crois que c'est le moment de faire des blagues ?
            - D'accord, d'accord.
            - Je pense qu'il faudrait prévenir la grande prêtresse moi, pas partir à la recherche de ce qui a fait ça.
            - La prêtresse ? Bouba avait pas l'air de trop la croire.
            - Mais elle est l'élue, celle qui va nous guider et nous permettre de nous venger. Tout ça sur vingt-six générations.
            - Je crois que tu t'embrouilles un peu, c'est pas ça : elle va nous bénir sur vingt-six générations. Pour nous permettre de nous venger.  
            - Peut-être que oui, peut-être que non.
            - Ou alors c'est le terrible Dieu Gorille qui va tous nous tuer.
            - Tu vois, on aurait du le faire ce sacrifice.
            - Oui, mais la grande prêtresse voulait pas.
            - Je te le dis : je lui fais pas confiance à la grande prêtresse moi.
            - Pendant que t'y es, traite la de ... Oh. Salut.


            Comme de par hasard, un Gorille. Moment de stupeur, terreur intense. Tout le monde se fige.

              Mires fixes. Bouches bées. Le son d'une mouche. Un souffle de vent.

              Salut.

              Sursaut général. Bond d'un mètre, en arrière, synchro. N'ont jamais vu d'gorille, apparemment. Moi, j'les toise. Mon globuleux les calcule, mollement mais surement, un par un. Puis cligne.

              La forme?

              S'ils avaient vu un fantôme juste avant, maintenant, son existence s'est confirmé. Un doute m'assaille... Réflexion, réflexion. Ah oui. Vrai, m'semble que les gorilles, ça parle pas. Perso j'en ai jamais vu, j'peux pas vraiment dire, mais dans l'ensemble, la voix, ça colle pas souvent au règne animal. Héhé. M'grattant la tête, je masque. Genre vous inquiétez pas, c'est logique.

              J'dormais. Ca m'a fatigué de ravager votre village.

              P'tit moment d'doute.

              C'tait l'vôtre, hein?

              Leurs expressions se muent d'un coup, mais pas n'importe comment. Coordonnées. J'lis d'la colère, d'l'incompréhension, puis toujours d'la stupéfaction face à moi, bestiaux parlant. J'lis sur leurs lèvres une question commune, probablement logique.

              J'm'ennuyais. Mais v'z'avez l'habitude j'ai entendu. J'veux dire, vous faire latter la gueule, vous connaissez, non?

              Double offense. J'espère qu'ils l'ont bien imprimée. D'puis l'départ d'mon p'tit safari perso, ma considération pour les peuples opprimés n'a fait qu'dégringoler. Ces bras-cassés veulent être sauvé, mais n'font rien pour. Des perdants. N'empêcher, j'voudrais pas qu'y m'confonde. J'suis pas un oppressant d'intérêt, un investisseur d'la misère. Au contraire. Je suis du coté d'la nature. Je casse parce qu'fais ça bien, parce qu'c'est ma nature. J'casse sans, trop d', distinction, fairplay Jack. J'précise donc. En fond, mon oreille d'bête commence à siffler, mes narines tressaillent.

              J'ai rien contre vous. J'suis juste le Chaos.

              J'sais pas trop comment y vont l'prendre. Pas mal, c'serait dommage pour eux. Et dans le lointain, ce bruit qui s'confirme. L'odeur avec.

              V'z'attendez du monde? Y a des gens qui s'ramènent. Sont à une lieu, p't'être deux. C't'odeur de métal et d'vieilles poudres. Sont armés.

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              [hrp : avec la disparition de Micha, j'pensais que Mac Anus avait arrêté les safaris, histoire d'éviter un autre coup du sort ... du coup, plutôt une équipe d'intervention pour la chercher, des hommes envoyés par la directrice, si ça te va / du coup, tu rattrapes presque la chronologie de Micha' =) ]

              C'est le règne des castagnettes. Les genoux s'entrechoquent, les lances se lèvent pour te pointer mollement. Aucune réelle conviction ne trône au fond de leurs yeux quant à leur volonté de te planter mais à l'écoute de tes paroles, ce n'est que justice. La prêtresse avait raison, le Dieu Gorille est venu pour les détruire et les châtier. Elle avait raison depuis le départ ! À noter cependant que ce n'était pas exactement ce qu'elle avait dit, mais la peur et la fin de la nuit aidant, c'était ainsi que ça passait.

              - Heu ... Japaleño ?
              - Oui ?
              - Je crois que c'est bien le Dieu Gorille.
              - ...
              - Il va nous tuer, nous écarteler, nous brûler et nous violer.
              - Dans cet ordre ?
              - Dans cet ordre.
              - Aïe.
              - Tu l'as dit.
              - Tu crois que ça se mange le chaos ?
              - Je sais pas.
              - Il devait parler du Cacao alors.
              - J'suis pas sûr qu'il ait bon goût.


              Ils parlent comme si le fait que tu jactes ne t'octroyait pas le don de les comprendre. Mais tu sens la peur dans leur voix, même s'ils déblatèrent sur ta possible appartenance au règne végétal. Ils n'ont pas l'air sacrément futés, ou alors c'est l'effet civilisation qui te rend un peu plus apte à comprendre le sens du monde. Quoi qu'il en soit, ils ne sont pas crétins au point de ne pas remarquer l'œillade noire que tu leur fais, enfin plus noire que le noir de l'œil d'un gorille, on se comprend.

              - Gloups.
              - T'es pas censé le dire, ça doit juste s'entendre.
              *gloups*
              - Cours, Japaleño, vole comme le vent et va prévenir Bouba.
              - Et toi ?
              - Moi je te suis.


              Et peu s'en faut, ils détalent. Dans la direction exacte d'où te viennent les odeurs. Et la décision te revient : les laisser s'faire exploser, ou le faire toi même.
                J'ai jamais été un éduqué. Jamais été un ponte du pensage, une sommité d'la réflecture. Pas mon genre. Mais y a plusieurs sortes d'intelligence. La mienne, c'est celle de l'immédiat. C'est celle de l'instinct. Savoir quoi faire, comment faire, puis avoir l'nez pour survivre. Dans la vie, y a ceux qu'tu écoutes, pis les autres, les crétins, qu'font pas long feu. Voir ces deux énergumènes s'précipiter vers leur mort m'donne pas envie d'les aider. J'les ai prévenu, j'leur ai dit c'qui les attendaient. Alors allez donc p'tits cafards. Allez donc droit sur vot' fin. Les dieux aident ceux qui s'aident eux-même.

                .. Pis y a autre chose. Un instinct qui m'vient. Une ... idée? Oui c'est bien ça. Non, une pensée plutôt. Simple: leu mort va déclencher quelque chose. Si y a bien que'qu'chose de palpable par ici, c'est ce vent d'carnage. Tout l'monde rêve de taper sur la gueule à tout l'monde. Il suffira d'un petit coup d'pouce, d'un incident. Il est là, devant moi, l'incident, sous forme de zigs abrutis qui courent droit vers d'autres zigs abrutis. Quelqu'un va tuer quelqu'un, et ça va foutre le feu au poudre. Et moi j'regarderai le tableau s'embraser, tout en poussant un peu par-ci, par-là, histoire que les braises prennent un peu plus. Allez donc à votre mort les petits. Et pendant ce temps là, moi, j'vais continuer à prospecter. Ils ont parlé d'une prêtresse. ... Intéressant. Peut-être que je vais enfin croiser qulequ'un ici qui sait c'qu'il veut. Quelqu'un qui possède son propre but, sans dictat extérieur. ... Héhé. J'suis bon. Quand j'y r'pense, l'opinion croit qu'j'suis un sauvage, un sanguinaire, une brute épaisse. C'est vrai. Mais y s'trompe sur le fond. J'aime les gens. Mais seulement ceux qui en veulent, j'crois en la sélection naturelle volontaire. Hmmm. Gentiment, je me met en route vers leur village, c'lui qu'j'ai rasé. En trainant sur les bords, j'pourrai p't'être trouver c'te prêtresse dont ils parlaient. Et si c'est pas l'cas, j'retournerai à la villa, où j'attendrai qu'les ennuis arrivent. Oh oui. J'espère. Qu'ils se hâtent, les ennuis. Cette île commencer vraiment à m'faire chier.
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                Scharlkf, c'est le son du sauvage qui se fait trouer.

                Derrière toi, ça hurle à la cohue et à la bataille, et les sauvages ont tôt fait de se faire écharper  sous les balles de fusil. Au moins maintenant, toute la forêt est au courant de l'incursion des gusses qui semblaient te suivre, avec leurs salves tirées pour deux pauvres zigotos ... Mais l'avantage maintenant, c'est que t'as leur odeur dans le pif : t'es pas un chien mais t'as de quoi surpasser l'odorat de la pléthore de ces macaques imberbes. Les sauvages, on s'entend.

                Remonter leur piste n'est pas la chose la plus difficile du monde, cependant, et du coup tu reviens rapidement sur le sentier laissé par les sauvages qui ont, semble-t-il, rejoint un endroit un peu plus en profondeur dans la jungle. Un sentier qu'eux seuls pouvaient suivre, mais c'est mésestimer tes propres talents. Et alors que le Soleil se lève, tu arrives à l'orée d'un camp bien moins élaboré que le précédent. Avant même qu'ils ne te voient, tu peux apercevoir des sentinelles armées jusqu'au pagne et des enfants qui jouent dans la boue derrière eux. Les femmes font la nourriture et ramène les quelques baies qu'elles ont trouvé aux alentours du campement et les hommes cuvent, pour la plupart, leur dernière soirée. C'est alors qu'un étrange petit piaf se met à hurler dans tous les sens, une sorte de couinement qui te vrille les tympans ... et le camp remarque alors ta présence.


                "Le Dieu Gorille ! Réveillez la prêtresse !"

                "La prêtresse nous protégera !"


                Puis ça hurle dans tous les sens, et la fourmilière fourmille. Jusqu'à se rendre compte que ...

                "La prêtresse a disparu !"

                Et la panique les prend, encore plus. Comme si c'était possible. On trébuche, on hurle. Jusqu'à ce qu'une voix plus puissante que les autres se fasse entendre.

                "On ne peut pas lui faire confiance, je le savais ! Je suis même sûr que c'est elle qui a amené le Dieu Gorille ici ..."

                C'est un rouquin au pantalon zébré qui te fait face, une lance dans la main. Les rares courageux des membres du village se tassent derrière lui, alors qu'un étrange Quetzal piaille dans tous les sens en tournant autour de lui ... avant de filer. L'oiseau qui a donné l'alarme à n'en pas douter. Un silence de mort s'en suit avant de se faire briser par les pleurs d'un marmot terrifié par ta trogne patibulaire ... Et loin derrière, le groupe de choc envoyé par Mac Anus se rapproche inexorablement ...
                  Oh mais j'suis v'nu tout seul.


                  Je soutiens le regard du sauvage au gout d'chiottes. Un pantalon zébré, ça s'fait encore? J'veux dire, il a été puni pour devoir porter ça? Et pourtant, y s'dégage un truc du gamin. Ce genre d'aura... Lui, c'est un guerrier, un combattant. Lui, il bouillonne. C'est un bon client. Je m'assieds donc sur mon cul tout simiesque, et j'allume une clope (c'est fou tout ce qu'on peut planquer dans un pelage épais comme le mien). J'aspire la divine bouffée, apparemment immobile. C'est bien mal me connaître, c'est ne pas me comprendre. Car j'agis. Héhé. C'est vrai que je suis un Dieu, en quelque sorte. J'ai des pouvoirs. Celui qui est à l'oeuvre à l'instant est peut-être mon plus vieux truc, un truc que j'ai mis du temps à comprendre, mais qui reste diablement efficace. Je l'appelle l' aura de violence. Tout le monde exhale quelque chose. Une certaine armosphère. Les gens appellent ça la "première impression". Moi, je mets les gens mal à l'aise. A ma présence, ils se tendent, ils s'énervent. Et plus ils sont nerveux, plus ils sont réceptifs. Mais je reviens à mon ami sauvage et son audacieux pantalon.

                  Je ne connais pas de prêtresse. Mais j'aimerais bien. C'est amusant, les prêtresses.

                  Au regard du gamin, je sens qu'il doute. Il se demande si je me fous de sa gueule. C'est un peu le cas.

                  Ce que je connais, c'est la rumeur du sang. Tendez l'oreille, elle se rapproche.


                  Son intérêt se pique au vif. Je le vois qui alerte ses sens, leurs en demande un peu plus. Je souris, mauvais, dans une onde de fumée grise.

                  Tu l'as remarqué, ce bruit qui grandit... Ils viennent. Ils sont armés.

                  Déjà les muscles du jeune se raidissent. Est-il prêt à lancer des ordres, pour contrecarrer l'attaque imminente, où peut-être... est)ce moi qu'il veut attaquer? .. Je doute. Les vrais guerriers savent juger ceux qui leurs font face. S'il est doué, il sait qu'il n'a aucune chance. Je le coupe néanmoins avant qu'il ait le temps de faire le moindre mouvement.

                  Je n'aide que ceux qui s'aident. Et mon aide se noie toujours dans de sombres volutes...
                  Si tu ne crains pas de salir tes mains, je les plongerai dans le sang de tes ennemis. Mais si tu te sens trop pures pour la guerre, alors, je ne suis pas le bon Dieu.


                  Le silence se fait, mais mon aura de violence elle, continue de vibrer. Elle échauffe les coeur, elle les assoiffe. Elle nourrit les rancunes. Et eux, tout autours, attendent définitivement un geste de celui qui semble être leur chef, tout désireux de combat qu'ils deviennent.

                  Ils seront là d'une minute à l'autre. Décide toi. Le Chaos attend ta réponse.
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                  Le Dieu Gorille ne les a pas enterrés.

                  "Coco veut du coca." fait le piaf qui vient se poser sur la perche du sauvage roux au pantalon de zèbre.

                  Il ne réagit pas, restant fixé sur le Dieu Gorille, perplexe. Les divinités sauvages sont sans-merci, cruelles et vindicatives. Elles ont un étrange pouvoir sur le coeur des hommes. Tout comme cette aura que tu émanes. Tes sens décuplés te font entendre le coeur du sauvage qui palpite de plus en plus fort. Au rythme des sons métalliques qui se rapprochent. Les guerriers s'agitent, ça sent l'hémoglobine.


                  "Elle nous avait dit que tu étais un Dieu de chaos et de destruction ... mais pas dans quel camp tu étais. La grande prêtresse avait prédit que nous te rencontrerions. Mais elle est partie. Cependant, elle nous avait dit qu'elle pourrait te convertir à notre cause ... Ses pouvoirs sont incroyables ..." constate-t-il, resserrant sa main sur sa lance.

                  Tu sens que son discours devient orienté, qu'il tend à te faire plaisir, à flatter ton sens de la violence. Ce n'est pas volontaire, c'est instinctif chez cet homme. Tout comme le fait qu'il tutoie une divinité. Le respect n'est pas une affaire de mots chez les sauvages. Et s'il paraît faire office de girouette, c'est certainement parce qu'il est autant perdu qu'il en a l'air. Mais tu lui offres quelque chose de tangible, de la substance à sa guerre. Car oui, les sauvages sont en guerre.


                  "Moi, Bouba Ho Tep, fait le serment de faire payer enfin à ces misérables ! Suivons le Dieu Gorille ! Nous ne connaîtrons plus l'échec !" hurle-t-il en levant haut sa lance, faisant s'envoler le perroquet.

                  Et sur ces sages mots, il s'élance vers les chasseurs qui arrivent sans discrétion dans votre direction. Inutile de décrire la scène, une cinquantaine de sauvages acharnés contre une dizaine de chasseurs surpris. Et la présence du Dieu Gorille qui transforme ça rapidement en un bain de sang incommensurable. Le temps de scalper, d'attraper le coeur dans une boucherie inouïe, d'une violence rarement atteinte par les sauvages de cette île. Quelque chose s'est brisé ou s'est embrasé, mais inutile de le nier, Capitaine Corsaire Wrath, c'est à toi qu'ils le doivent.

                  C'est un Bouba ensanglanté qui revient vers toi, tenant dans sa main le palpitant du chef du groupe de chasseur. Il te le tend avec une révérence emplie de respect et de crainte. Faut qu'tu croques dedans, car c'est là que trône la force vitale de cet ennemi qu'il a abattu en ton nom. C'est une offrande ultime pour lui. Et il se pose même pas la question de savoir pourquoi aujourd'hui il a envie de manger le coeur de ses adversaires alors qu'avant, ça lui serait jamais venu à l'esprit.


                  "La force de mon ennemi est tienne, Dieu Gorille. Accepte mon offrande." te fait-il.

                  Le temps de placer quelques mots, et le Quetzal étrange qui t'avais détecté à ton entrée dans le camp à l'orée de l'aube revient. Il se pose devant toi avec une crainte notable ... et un petit papier attaché autour du cou. Visiblement c'est pour toi.


                  "La grand prêtresse, c'est moi.
                  Frappe pas trop fort les sauvages.
                  Suis avec Mac Anus.
                  Ce soir, pizza.
                  Micha."

                  Ah tiens. Les chiens n'font pas des chats.
                    Héhé.

                    Sont marrants. Et j'commencerais presque à croire à ma farce. ... Non, j'y crois déjà. Héhé. Ce panache qu'ils ont su mettre, durant l'attaque. Un coup d'épaule bien placé d'ma part à permis une meilleure attente sur l'ennemi, c'est sûr, mais pour la découpe, c'est entièr'ment d'eux. Et v'là que le Booba s'tient fier et grand, d'vant m'tronche, en m'tendant un coeur encore limite palpitant. C'est cocasse. J'y aurais jamais pensé. Manger l'coeur d'son ennemi. A part que...

                    J'tend la pince, me saisit du bazar sanglant qu'je porte à ma gueule. Croque. Mâche. Et balance le coeur. Stupeur. On s'demande quoi autour, mélange d'inquiétude et de presque colère dans les mires du Booba. J'déclare.

                    Le seul coeur qui vaille la peine, c'est celui du chef.

                    Une slaptitude commence à m'prendre, comme un engourdissement. J'pioncerais bien. De tout mon large, j'm'étends. Puis, m'reclaquant une fumante dans l'bec, j'chope le Booba tout près de moi, et je lui susurre...

                    Et maintenant Booba, cours donc semer ces cadavres... en ville. Qu'eux les voient. La peur et le chaos seront tes meilleures armes pour la guerre qui gronde. Et moi... je reviendrai le temps venu.

                    Sur ces belles paroles, j'me tourne...

                    Run Away.

                    ... pour disparaître recta dans la jungle, et m'en retourner vers la villa. Micha et moi avons à parler. Puis y a de la pizza.
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